Nous sommes en septembre, c’est donc l’heure du traditionnel Shelterthon.
Shelter, Shelterthon c’est quoi ?
Shelter est un serveur dédié communautaire gêré par moi-même et Sestren. Il s’agit d’une machine sous Linux dans un centre de données, connecté à Internet à très haut débit. On y installe des serveurs variés comme du web, des mails, de la radio, des jeux vidéo…
Les principaux services et sites hébergés sur Shelter sont tous listés sur cette page.
Parmi eux on trouve notamment l’instance Mastodon Shelter.moe mais aussi des webradio Tsumugi et Natsuki. Depuis cette année, on héberge également de temps en temps des parties de Knockout City, maintenant que le jeu a été arrêté et que les développeurs ont mis à disposition de la communauté le « master server » permettant de créer lobbies et parties.
Shelter inclut également :
Des sites web, principalement d’associations ou de blogs personnels. Il y a eu une époque où il y avait plus de choses encore, mais le temps aidant, certains sites ont été clôturés.
Cette année j’ai eu notamment l’immense honneur d’héberger le wiki de The Wandering Inn. La migration m’a pris beaucoup de temps en fin d’année 2023 et début 2024, mais maintenant ça tourne au poil. Le passage d’un wiki Fandom à Shelter a été documenté dans ce billet. A noter que ce déménagement a fait des émules et en fait encore avec d’autres wiki qui fuient Fandom. En France, il y a notamment le wiki Evangelion et Gundam qui ont migré vers l’hébergeur communautaire de wikis Miraheze.
Des podcasts comme A Gauche Toutes, Kaorin ou encore Canapé Game
Un serveur Syncplay pour regarder des vidéos ensemble depuis Discord. On fait des « projections » les vendredi, dimanche et lundi sur l’Abri de la Nanami
D’autres services comme un FreshRSS, un Wallabag ou un Nextcloud
Un mot sur Shelter.moe et Mastodon.
On va ouvrir une grande parenthèse. Si vous vous en foutez de Mastodon, vous pouvez passer cette section. Ce passage aurait probablement mérité son propre article mais je me suis dit que c’était le bon moment et le bon endroit pour en parler.
L’instance Mastodon de Shelter.moe existe depuis Avril 2017, quand Twitter avait voulu faire du ménage dans le porno sur le réseau social, ça avait pas mal remué dans les brancards et Mastodon venait tout juste de sortir une version majeure le rendant à peu près utilisable.
Pour couper court à tout suspense inutile, sachez que l’instance Mastodon de Shelter est là pour rester, et durer encore et encore de nombreuses années, ne serait-ce que pour les gens qui postent dessus. Ils sont nombreux mais ils l’ont été beaucoup plus à une époque, quand Musk avait commencé à faire de la merde avec Twitter. Aujourd’hui nombre de ces utilisateurs ne postent plus sur Shelter.moe et c’est bien dommage. Ils se sont tournés vers Bluesky, où de nombreux autres réfugiés de Twitter y ont trouvé leur place.
Il faut bien admettre que Bluesky a d’excellents arguments face à Mastodon, n’en déplaise à ses développeurs ou aux fervents défenseurs d’un modèle complètement fédéré via ActivityPub. Il est bien plus facile à prendre en main pour les non-initiés et les gens s’y retrouvent beaucoup plus facilement grâce au protocole ATProto qui fait un bien meilleur boulot qu’ActivityPub pour rassembler les gens.
L’autre point de blocage est que Mastodon est composé de trop nombreux îlots (et Shelter en fait partie) qui parfois ne communiquent pas entre eux pour des raisons obscures. Parfois c’est à la tête du client. Un admin n’en aime pas un autre. Parfois c’est un enfermement extrème dans une bulle qui bloque les communications. Sur le papier, c’est cool car chaque communauté peut vivre tranquillement loin du harcèlement dont elle peut parfois faire l’objet. Dans les faits, ça complique énormément la vie des utilisateurs « lambda » qui n’ont rien demandé et ne savent plus s’ils ont effectivement un auditoire vaste ou non. Et cela est très important pour n’importe quel artiste, journaliste, ou organisation qui a besoin de s’exprimer, et qui a surtout besoin qu’on puisse le lire. Il n’y a rien de plus frustrant sur Mastodon que de rejoindre une instance et de réaliser tardivement qu’une personne à qui on voudrait parler ne peut pas recevoir nos messages parce que l’admin de l’instance en face n’aime pas la nôtre.
Pour un utilisateur novice, c’est extrèmement frustrant. Et je parle même pas du gatekeeping que certains ont subi en arrivant sur Mastodon, ce qui les a fait fuir et a détérioré la réputation du réseau social. On le voit sur Bluesky où certains se moquent des mastonautes et de l’ambiance qui reigne. Tout ça parce que votre expérience du fédivers est beaucoup trop dépendante de l’instance que vous choisirez. Si sur Shelter on est plutôt à la cool avec les gens, c’est pas tout le temps le cas ailleurs.
Vous me direz : tout le monde n’a qu’à être sur mastodon.social, l’instance par défaut. Sauf que Mastodon ne scale pas forcément très bien face à une charge grandissante. Je ne parle pas forcément de technique mais en terme de modération. Et je redoute le jour où l’instance sera bloquée par un grand nombre d’autres instances pour cause de spam ou parce qu’ils trouvent mastodon.social trop « ouvert » ou que sais-je encore.
Et ça pourrait parfaitement arriver à Shelter.moe un jour. Il suffirait d’un malentendu, d’un harcélement auquel on aurait pas répondu assez vite, je ne sais pas moi, pour que l’instance se retrouve du jour au lendemain sur une de ces listes noires communautaires que des admins appliquent la plupart du temps sans vérifier. Et comment leur en vouloir ? La modération c’est compliqué et ces lsites contiennent des centaines d’instances déjà blacklistées (très souvent pour de bonnes raisons : discours d’extrème droite, harcèlement, pédopornographie, et que sais-je encore d’horrible) et personne de sensé n’irait les vérifier toutes.
Le jour où cela arrivera, je vous avoue que je ne sais pas si j’irai me battre contre des gens persuadés d’avoir raison. Ca me boufferait une énergie folle, je le sens déjà et je n’ai pas envie que ça arrive. Bien sûr ça dépendrait de l’ampleur du phénomène et du blocage, mais hélas : on trouve sur le fédivers beaucoup trop de gens obtus et sectaires. Si l’outil leur convient, c’est cool pour eux, mais moi je trouve ça dangereux. Peut-être que je déciderai de fermer Shelter.moe à ce moment-là.
Au final, est-ce que la fédération de réseaux sociaux façon ActivityPub ne renforce pas les divisions entre les gens plutôt que de les rassembler ?
L’autre point de crispation c’est la lenteur des améliorations apportées à Mastodon par rapport à Bluesky. C’est frustrant parce qu’on a envie d’aimer Mastodon, mais l’outil ne nous le rend pas très bien et il faut souvent se tourner vers des clients alternatifs pour palier à certaines faiblesses (mais pas toutes.) Hélas, en tant que développeur de projet open source, je ne sais que trop bien comme il est difficile de motiver les gens à participer sans les payer. Parfois ce manque de développement est dû à d’autres facteurs comme la base de code difficile à appréhender pour un nouveau venu par exemple, mais les faits sont là : pendant que Bluesky ajoute des réglages super fins du « quotepost » ou QRT si vous préférez, permettant d’éviter beaucoup de situations de harcèlement liés à cette option sur d’autres réseaux sociaux, Mastodon patauge et annonce une beta de leur nouvelle version qui n’apporte rien de vraiment vendeur pour l’utilisateur moyen.
C’est une situation que je comprends car je la vis à mon échelle et j’irai pas jeter la pierre aux développeurs. C’est toujours plus facile d’avoir des dev à temps plein quand t’as des investisseurs derrière. Cela
Et pourtant, Mastodon reste un réseau totalement libre, un excellent moyen d’offrir une liberté d’expression (en terme de liberté d’influence, pas juste « lol free speech je dis ce que je veux je suis un gros facho. ») à quiconque. Si Bluesky tend vers ça aussi avec leur protocole décentralisé, dans les faits en 2024 on doit toujours passer par Bluesky lui-même pour utiliser ATProto, il n’y a à ma connaissance pas d’autre fournisseur et les outils mis à dispo de la communauté sont trop difficiles à installer et utiliser pour héberger leur propre contenu pour Bluesky. En d’autres termes, les intentions de Bluesky sont louables et semblent authentiques, mais le fait est qu’aujourd’hui il est plus facile d’installer une instance Mastodon qu’un PDS Bluesky. Donc Bluesky a encore des efforts à faire aussi.
Juste qu’aujourd’hui quand quelqu’un veut fuir Twitter et n’est pas très geek, c’est difficile de lui recommander Mastodon.
Bref, les fervents défenseurs de Mastodon feraient bien de regarder ce que fait la concurrence pour remettre leurs idées en place. Et surtout, pour faire mieux.
Dernier point, il existe des bridges permettant de suivre des comptes du fédivers et de BS sur un réseau ou l’autre. N’hésitez pas à les utiliser depuis votre réseau préféré. Je recommande aussi Fedica pour poster à la fois sur BS et Mastodon, c’est très efficace. Moi j’utilise ça, sauf pour les posts très personnels que je garde exclusifs au fédivers. Ce qui fait chier, c’est cependant que beaucoup d’instances, parfois des grosses, bloquent les bridges.
Tu parles d’une ouverture aux autres… Ce qui est sûr, c’est qu’il y a des jours où le fédivers et Mastodon ne me donnent pas envie de l’aimer. Et d’autres jours, ça va.
Bref, passons à des sujets plus joyeux.
Bonjour, je suis Axel Terizaki et je vais vous faire le point sur Shelter
Après ce gros (très gros) aparté, parlons un peu de Shelter en 2023-2024.
L’an dernier nous étions chez OVH quand j’ai écrit l’article du Shelterthon 2023. On considérait l’idée de passer sur un autre hébergeur proposant des tarifs bien plus avantageux et c’est chose faite.
D’un vieux Xeon avec 4 cores on passe à un joli Ryzen 9 5950X à 16 coeurs, et de 64 à 128Go de RAM. Mais là où on a vraiment pu gagner en performance et confort (principalement Mastodon) c’est sur le stockage où on est passés de 3 x 4 To en mécanique à 2 x 3,8To en NVME + 2 x 6 To en mécanique. Et avoir autant de place en NVME nous a vraiment permis d’être plus confortable et rapides. Le système est beaucoup plus véloce, et on a même installé un « cache » sur le NVME pour mettre en cache les fichiers les plus utilisés de Mastodon et du serveur web.
Aujourd’hui on est plus étriqués et on a plus à jouer à Tetris avec le stockage, la RAM ou la charge CPU, c’est donc beaucoup moins de taff pour nous, et les seuls dysfonctionnements viennent de facteurs indépendants de notre volonté. N’oubliez pas que votre connexion à un serveur n’est jamais directe mais passe par totues sortes d’intermédiaires sur le réseau.
Ce changement on le doit à l’hébergeur Hetzner, en Allemagne, qui propose des tarifs bien plus avantageux qu’OVH, surtout avec leur système d’enchères sur les serveurs. Il n’y a aps vraiment d’enchère mais ils ont toute une panoplie de serveurs personnalisés qu’ils ont reconditionnés. Alors oui, on paye plus cher que chez OVH et les outils à notre disposition pour gérer le serveur ne sont pas aussi pratiques que chez OVH mais à part l’installation où on a dû demander un KVM et où il a fallu l’attendre (une sorte de terminal virtuel relié physiquement à la machine, quand on a pas encore installé d’OS.)
Donc là, on est passé, pour 2024, de 1050€/an à 1600€/an grosso merdo
Comment ça marche le financement ?
Le financement du serveur se fait principalement via des dons. Principalement, car je suis celui qui comble ce qu’il manque s’il le faut.
Fort heureusement ces dernières années, c’est même un léger surplus qu’on a reçu. Pas de quoi pavoiser non plus, puisqu’on parle de genre 50 à 150€ de plus que demandé, mais cela fait toujours plaisir. Le surplus n’est pas réinvesti : il attéri dans ma poche, et après accord avec Sestren, dans ma poche uniquement. Même s’il fait un énorme taff technique bien plus pointu que le mien, Sestren a accepté de bénévolement s’occuper du serveur quand il le pouvait, donc gros gros mercis à lui.
Le fait que j’utilise moi aussi ce serveur au quotidien fait que je suis attaché à son bon fonctionnement. J’ai également cet esprit de « service » qui m’a fait adorer l’aubergiste Erin Solstice de The Wandering Inn et j’aime simplement, offrir à ceux qui en ont besoin, un espace pour s’exprimer, stocker, ou faire des trucs sympa.
Comment et combien devrais-je donner ?
Pour envoyer un don :
Paypal : Mon lien paypal ou bien si vous n’avez pas de compte et préférez payer par carte, via ce lien (attention des frais s’appliqueront si vous payez par carte plutôt qu’avec un compte Paypal)
Par virement bancaire mais je préfère largement Paypal (tout simplement parce que ça me permet de plus facilement trier les sous qui entrent et qui ressortent, alors que tout le monde connaît l’état terrible des sites de banque…)
Pas de paiement en cryptomonnaie.
INDIQUEZ VOTRE PSEUDO lorsque vous faites un don, car je ne me souviens pas toujours de l’association nom-prénom => pseudonyme, c’est plus sympa pour que j’arrive à vous mettre dans un coin de ma tête, de mon coeur, à vous remercier chaleureusement si vous donnez beaucoup, ou tout simplement pour vous lister en bas de cet article.
Le don à Shelter n’est malheureusement pas défiscalisable.
Le montant est libre. C’est à dire que vous donnez le montant que vous souhaitez, le montant que vous estimez le plus adapté au service rendu sur l’année. Si vous estimez que ce que vous utilisez de Shelter vaut 15€ ou 30€ ou 50€ ou 150€ pour une année, vous pouvez. Chaque don est le bienvenu, et ça a toujours marché comme ça.
Si vous avez votre hébergement de site sur Shelter et que vous avez genre 10 sites, que vous occupez 100Go d’espace disque et êtes en tête des stats de visite sur le serveur et que vous donnez seulement 15€ évidemment que vous pouvez le faire. C’est pas forcément sympa mais c’est le jeu, et surtout, surtout, surtout :
Ne donnez que ce que vous êtes en mesure de donner.
Ne sacrifiez rien de votre quotidien pour Shelter.
Parce que Linux, c’est chouette. C’est même très chouette que ça existe et que ça soit là où ça en est aujourd’hui. A l’heure où les seules alternatives viables sont Windows (très fonctionnel mais lol la vie privée) et macOS (très vie privée friendly et ultra fonctionnel mais c’est cher frère) c’est cool d’avoir un système libre, supporté, et fonctionnel.
Mais hélas, il est encore loin d’être au point, et parfois c’est énervant. Enervant parce qu’il y a des obstacles simples qui pourraient être éliminés tout aussi simplement. OK parfois c’est plus complexe mais l’idée est là : il y a des choses qui énervent.
Alors que je repose la manette après avoir complété l’histoire, je constate, avec un grand étonnement, que j’ai à peu près enquillé 95 heures de jeu sur Unicorn Overlord.
95 heures alors que mon bilan est un peu mitigé.
Comment en est-on arrivés là ?
Excellente question, je suis ravi que vous vous la posiez. Parce que la réponse elle va être compliquée à donner.
130 putain d’heures passées sur FF7 Rebirth et j’en voulais encore un peu à la fin.
C’est le signe d’un grand jeu, à mon sens.
Mais reprenons dés le départ, voulez-vous ? Car je me rends compte que je n’ai jamais parlé de Remake, ni de ma relation à FF7. Et ça va prendre un peu de temps.
Cette critique se base sur le fait que vous avez fait FF7 original ainsi que FF7 Remake. De toutes façons s’intéresser à Rebirth sans avoir fait Remake est un non-sens. Si vous n’avez fait ni l’un ni l’autre, écoutez, plongez-vous dans Remake dés que possible, ça vaut le coup.
Cet article n’est pas si long que ça, mais je vais un peu me perdre dans ma nostalgie, j’espère que vous êtes prêts.
2023, ça a été pas seulement une année d’animés mais de jeux aussi. Au final je crois que je suis quand même bien plus versé dans le jeu vidéo que l’animation japonaise, mais contrairement à cette dernière, ej dois être extrêmement sélectif sur les jeux auxquels je joue tout simplement car certains sont tout bonnement injouables avec mon handicap.
Je l’avais déjà expliqué sur le billet traitant de ma malvoyance, mais il y a un moment (l’ère 360/PS3) où le jeu vidéo a énormément gagné en photoréalisme et en détails. Les textes sont devenus plus petits au fur et à mesure que la résolution graphique a augmenté, et du coup jouer à certains jeux devient compliqué. Heureusement y’en a aussi qui font des efforts sur l’accessibilité (notamment les jeux first party de Microsoft et Sony) et ça c’est cool, même si pas toujours petinent pour moi car chaque handicap est différent.
Au final mon appréciation d’un jeu est grandement affectée par mon handicap. Il y a des jeux que j’adorerais faire comme Helldivers 2 sans pouvoir parce que le jeu n’est pas accessible pour moi. Oui c’est frustrant. Très, parfois. Mais render un produit accessible prend du temps, des ressources, et des connaissances du sujet. Aujourd’hui avec tous ces licenciements qui ont lieu dans l’industrie et la précarité qui entoure les salariés de plus en plus, les contraintes de production d’un jeu, etc. moi je vais pas forcément jeter la pierre si un petit studio comme Arrowhead (Helldivers 2) n’a pas les moyens humains pour rendre le jeu accessible pour moi. C’est con. C’est dommage. Mais c’est ainsi. Je leur enverrai une missive quand même, sans en attendre beaucoup.
Allez, on a assez parlé de choses déprimantes, passons aux jeux auxquels j’ai joué en 2023. Je me suis basé sur ma rétrospective Steam et PS5, vu que c’est les deux plateformes sur lesquelles je joue. Ce bilan va donc inclure des jeux pas forcément de 2023, mais c’est aussi des jeux dont je n’ai pas pu parler sur Meido-Rando jusqu’ici (parce que, soyons honnêtes, j’ai pas le temps d’écrire une critique complète de tous les jeux non plus.)
Quoi, il est pas trop tard pour faire un bilan de l’année écoulée. Il est même jamais trop tard !
Vous aurez un bilan JV un peu plus tard aussi, mais il est maintenant temps de parler des animés que j’ai vus l’année passée. Comme la dernière fois, il ne s’agit pas de que d’animés sortis en 2023 car je profite parfois des vides causés par des saisons maigres en animés qui me plaisent pour rattraper des séries que j’ai manquées.
Et en 2023 il faut dire qu’à part la saison d’automne, j’ai pas vraiment été gâté. C’était probablement une des pires années, heureusement largement rattrapée par cette fameuse saison où on a eu en même temps Frieren et Les Carnets de l’Apothicaire.
Qu’elle soit douce, heureuse, et meilleure que la précédente. C’est pas gagné vu la situation actuelle du monde mais hé, il faut parfois se montrer optimiste si on veut pas finir dépressif.
J’ai aidé à déplacer le wiki de The Wandering Inn, une série que j’affectionne particulièrement. Mais quand on m’a proposé de filer un coup de main, j’étais loin de m’imaginer le genre terrier de lapin dans lequel j’allais m’engouffrer.
Aujourd’hui on va parler wikis, merdification d’Internet et toxicité. Attachez vos ceintures, ça va être fun.
Pardonnez ces mots crus, mais la nostalgie a toujours été assez terrible dans le jeu vidéo. Comme une hallucination collective visant à faire croire que c’était mieux avant, que l’être aimé était là, qu’il y avait réussite à tous les examens, et que le jeu vidéo c’était quelque chose. On savait s’amuser à cette époque.
Selon votre histoire vidéoludique votre nostalgie aura soigneusement occulté pas mal de choses pour ne garder que le meilleur. Mais à l’époque il n’y avait pas de sauvegarde automatique, les jeux étaient courts donc durs pour booster artificiellement la durée de vie, le scénario était écrit sur un coin de nappe, il n’y avait presqu’aucune localisaton, les combats étaient aléatoires, il fallait faire revenir sur ses pas de nombreuses fois, il n’y avait aucune option d’accessibilité, la difficulté n’était pas finement réglable… et pour ceux qui avaient la chance de jouer sur PC, il ne fallait pas débourser 5000 euros d’aujourd’hui (!) pour avoir une bécane digne de ce nom, ni se battre avec différentes configurations de démarrage de CONFIG.SYS/AUTOEXEC.BAT afin d’avoir suffisament de mémoire conventionelle, haute ou paginée (selon l’humeur du jeu auquel on voulait jouer.)
Le truc c’est que quand un projet de jeu vidéo jouant sur notre fibre nostalgique voit le jour, pour moi c’est la méfiance direct. Sea of Stars a commencé comme ça, en présentant un kickstarter certes joli tout plein, mais jouant à fond la carte du « Hé vous aviez aimé Chrono Trigger pas vrai ? » rappellant immédiatement des souvenirs heureux à tout posssesseur de Super NES qui se respecte. Il faut dire que des projets KS, j’en ai backé plus d’un lors de la ruée vers l’or des utilisateurs par différents développeurs. Si beaucoup étaient bien intentionnés, cela ne les a pas empêchés de se vautrer et de ne jamais livrer leur projet.
M’étant donc brûlé les ailes sur de nombreux projets (avec heureusement d’autres belles réussites) j’avais levé le pied sur le kickstarting et je suis donc passé complètement à côté de Sea of Stars lors de son kickstarter en 2020.
Si cette introduction vous a paru longue, vous verrez que celle de Sea of Stars est encore pire. Car vous allez bouffer un long couloir de cinématiques avant que l’aventure ne démarre vraiment.
Hé oui, j’ai déjà posté desarticlescommeça il y a quelques temps. Pour ceux qui ne les auraient pas lu, sachez que je fais souvent du RP, et plus précisément du ERP pour Erotic RP, avec des gens partout dans le monde. C’est un excellent moyen de vivre des fantasmes et d’explorer des kinks qu’on aurait pas l’habitude d’essayer de manière contrôlée et en toute sécurité.
Dans un premier temps je vais parler de choses un peu plus abstraites, mais vous aurez un tutorial en bonne et due forme après, pour vous aussi, essayer. Donc accrochez votre ceinture (ou défaites-là, c’est selon) et suivez-moi…
Et c’est reparti pour la campagne de dons pour le fonctionnement du serveur Shelter !
Shelter c’est quoi ?
C’est un serveur dédié hébergé chez OVH et administré par mes soins, ainsi que ceux de Sestren. A deux, on forme une team good cop-bad cop et on essaye de faire marcher un maximum de services pour la communauté et ceux qu’on héberge.
Shelter, qui s’appelait avant Twilight (en hommage à Daicon IV et la chanson d’Electronic Light Orchestra, rien à voir donc avec des vampires qui brillent) existe depuis 2002 et a commencé sa carrière sur un AMD Duron 800 Mhz. Oui c’est 0,8 Ghz.
Shelter inclut notamment :
Des sites web, principalement d’associations ou de blogs personnels. Il y a eu une époque où il y avait plus de choses encore, mais le temsp aidant, certains sites ont été cloturés. J’en dirai un peu plus tout à l’heure
Des podcasts comme A Gauche Toutes, Kaorin ou encore Canapé Game
Deux webradios : Natsuki et Tsumugi, respectivement gérées par Camelia Studio et Amo.
Un serveur Syncplay pour regarder des vidéos ensemble depuis Discord. On fait des « projections » les vendredi, dimanche et lundi sur l’Abri de la Nanami
D’autres services comme un FreshRSS, un Wallabag ou un Nextcloud
« Shelter » n’est pas une association. J’en suis le locataire chez OVH et tout passe donc par moi. Néanmoins si je me fais isekai-iser un jour, j’ai pris des dispositions pour que certaines personnes de confiance puissent dévérouiller mon Bitwarden et reprendre la main s’il le faut.
Si je me fais vraiment isekai-iser j’espère qu’il y aura des maids à ponytail dans mon nouveau monde. Une aubergiste sympa aussi.
Comment ça marche le financement ?
Le financement du serveur se fait principalement via des dons. Principalement, car je suis celui qui comble ce qu’il manque s’il le faut.
Fort heureusement ces dernières années, c’est même un léger surplus qu’on a reçu. Pas de quoi pavoiser non plus, puisqu’on parle de genre 50 à 150€ de plus que demandé, mais cela fait toujours plaisir. Le surplus n’est pas réinvesti : il attéri dans ma poche, et après accord avec Sestren, dans ma poche uniquement. Même s’il fait un énorme taff technique bien plus pointu que le mien, Sestren a accepté de bénévolement s’occuper du serveur quand il le pouvait, donc gros gros mercis à lui.
Le fait que j’utilise moi aussi ce serveur au quotidien fait que je suis attaché à son bon fonctionnement. J’ai également cet esprit de « service » qui m’a fait adorer l’aubergiste Erin Solstice de The Wandering Inn et j’aime simplement, offrir à ceux qui en ont besoin, un espace pour s’exprimer, stocker, ou faire des trucs sympa.
Comment et combien devrais-je donner ?
Pour envoyer un don :
Paypal : axel@teri-chan.net ou bien si vous n’avez pas de compte, via ce lien (attention des frais s’appliqueront si vous payez par carte plutôt qu’avec un compte Paypal)
Par virement bancaire mais je préfère largement Paypal (tout simplement parce que ça me permet de plus facilement trier les sous qui entrent et qui ressortent, alors que tout le monde connaît l’état terrible des sites de banque…)
Pas de paiement en cryptomonnaie.
INDIQUEZ VOTRE PSEUDO lorsque vous faites un don, car je ne me souviens pas toujours de l’association nom-prénom => pseudonyme, c’est plus sympa pour que j’arrive à vous mettre dans un coin de ma tête, de mon coeur, à vous remercier chaleureusement si vous donnez beaucoup, ou tout simplement pour vous lister en bas de cet article.
Le don à Shelter n’est malheureusement pas défiscalisable.
Le montant est libre. C’est à dire que vous donnez le montant que vous souhaitez, le montant que vous estimez le plus adapté au service rendu sur l’année. Si vous estimez que ce que vous utilisez de Shelter vaut 15€ ou 30€ ou 50€ ou 150€ pour une année, vous pouvez. Chaque don est le bienvenu, et ça a toujours marché comme ça.
Si vous avez votre hébergement de site sur Shelter et que vous avez genre 10 sites, que vous occupez 100Go d’espace disque et êtes en tête des stats de visite sur le serveur et que vous donnez seulement 15€ évidemment que vous pouvez le faire. C’est pas forcément sympa mais c’est le jeu, et surtout, surtout, surtout :
Ne donnez que ce que vous êtes en mesure de donner.
Ne sacrifiez rien de votre quotidien pour Shelter.
Voilà 🙂
Comment vous bossez ?
Sestern et moi avons un job à plein temps. Parfois on peut régler un truc si ça peut se faire en deux minutes, mais si ça demande beaucoup plus d’investissement, ça doit attendre.
Que ça soit lui ou moi, nous manipulons des serveurs Linux depuis des décennies et avons l’habitude de régler les problèmes ou de gérer les différents soucis qui peuvent survenir :
Serveur web qui tombe
Instance Mastodon en berne
Demande de création d’un nouveau site web, service, etc.
« J’arrive pas à mettre à jour mon service xxx que j’ai installé, tu peux m’aider ? »
« J’ai pas mis à jour mon wordpress depuis 15 ans et maintenant il est tout vérolé, je fais comment ? »
« Ca rame un peu là non ? »
« On peut rouvrir le serveur Minecraft ? »
« On peut faire pareil avec Factorio ? »
« On peut ajouter une instance Peertube ? » (la réponse est non.)
« J’ai pas les droits pour modifier tel fichier de mon dossier web. »
« Y’a trop de spam dans les mails vous pouvez faire quelque chose ? »
« J’ai perdu mon mot de passe parce que ma religion m’interdit d’utiliser un gestionnaire de mots de passe. »
« Tu peux rajouter cet emoji rigolo sur Mastodon ? »
« Une iframe de mon site s’affiche pas, pourquoi ? »
Je vous en passe 🙂
Pourquoi s’infliger ça ? Qu’est-ce qui te motive ?
Il n’est pas rare d’être interrompu pendant une session de jeu, et selon l’urgence du cas et ce que je fais (si le jeu peut être mis en pause, si je suis pas tout seul, etc.) bah je m’en occupe tout de suite ou plus tard. Cela fait partie du deal implicite passé avec les utilisateurs de Shelter, qu’ils aient donné de l’argent ou non.
J’ai choisi de mettre en ligne un serveur sur lequel j’offre un service, j’ai envie qu’il soit le plus fiable possible. C’est bien sûr du best effort, c’est à dire que moi comme Sestren ne garantissons pas qu’on va résoudre un problème dnas la minute, l’heure, la journée, etc. On a nos vies, on fait ce qu’on peut avec le temps qu’on a entre famille, loisirs et sorties. C’est une responsabilité qu’on s’est imposée mais qui, en ce qui me concerne, ne me dérange pas.
Pourquoi s’imposer ça me demanderez-vous ? Je me le suis demandé récemment suite à certains évènements sur lesquels je reviendrai. Mais à part ça, c’est surtout parce que les utilisateurs de Shelter, comme ceux qui y ont un site ou un service hébergé, me le rendent bien en général. C’est pour ça que je continue, parce que quand même, j’aime faire plaisir et proposer quelque chose, apporter une pierre à l’édifice Internet.
Parce qu’en 2023, Internet est de plus en plus sous la coupelle de services centralisés, et je parle pas que de réseaux sociaux. Bien sûr, Google, Meta, Apple, mais aussi les tonnes de services qu’on utilise au quotidien hors « GAFAM » (unpopular opinion : j’ai jamais aimé ce nom) pour héberger notre contenu. Des entreprises sont nécessaires étant donné qu’on est plusieurs milliards sur Terre à utiliser Internet et que c’est pas rentable pour personne (financièrement ET écologiquement) de demander à chacun d’héberger soi-même son contenu.
C’est un peu pessimiste comme vision je vous l’accorde, mais même avec ça, j’ai envie d’apporter quelque chose à la communauté geek/weeb/gamer qui gravite autour de moi. C’est ma manière, modeste, de garder Internet tel qu’il devrait être.
Bien sûr en hébergant du contenu sur Shelter, que ça soit des sites web ou un toot sur Mastodon, vous me faites confiance, à moi, à Sestren (et pour Mastodon, à l’équipe de modération) et je vous en remercie.
Tu parlais d’évènements tout à l’heure
Oui.
Si les aléas de ma vie privée ne vous intéressent pas, je vous invite à passer cette section et d’aller à la suivante.
Dans le billet de l’an dernier, si vous vous rappelez, j’avais indiqué avoir un souci avec une personne qui hébergeait ses sites sur Shelter et m’avait fait un don. J’avais indiqué que je ne souhaitais plus recevoir d’argent de sa part en 2023 parce que cette personne me mettait mal à l’aise. Et quand je dis « mal à l’aise », ce n’est pas un sentiment qui est arrivé du jour au lendemain. Sauf qu’après avoir écrit le billet de l’an dernier, il s’est passé pas mal de choses. Je ne vais pas rentrer dans les détails parce que c’est réellement pas si intéressant maintenant que c’est derrière moi.
Sachez juste que j’ai découvert la « joie » des crises d’angoisse à cause de ça, de cette personne et d’autres évènements complètement indépendants. Tout ça a fait que j’avais décidé pour aller mieux, de finalement donner à la personne un préavis de 3 mois pour migrer ses sites (un blog et un site+forum) hors de Shelter, avec même la promesse de l’aider à déménager dés qu’un hébergement autre serait trouvé. Parce que au fond de moi je suis pas un connard qui jette les gens à la rue du jour au lendemain. J’aimerais pas que ça m’arrive et on m’a appris enfant un principe très simple : « Ne fais pas à d’autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse. »
Tout aurait pu très bien se passer et on en serait restés là, mais figurez-vous que cela a été mal pris et que je me suis ensuite fait traîner dans la boue par l’entourage proche de la personne, et en public. Des dramas d’Internet ! Hé oui ! Mais quand les dramas d’Internet viennent vous faire chialer à 1h du matin et vous font appeler un pote qui était en train de s’endormir parce que vous avez besoin de parler, bah c’est tout de suite beaucoup moins marrant les dramas.
J’ai passé une fin d’année difficile mais je m’en suis très bien remis et j’ai mis tout cela derrière moi maintenant. Dans ce genre de cas, il faut couper les ponts avec les personnes toxiques qui vous pourrissent la vie. Je voulais le faire en douceur, on ne m’a pas laissé le choix. J’ai été correctement suivi suite à ça, et j’ai aussi eu la chance d’avoir des amis qui ont été présents pour moi, et encore aujourd’hui je sais pas trop comment je pourrais vraiment les remercier.
Bien sûr il y a des problèmes bien pires dans la vie mais comme disait un ami, la souffrance ce n’est pas un concours. Chacun la subit à différents degrés qu’on ne peut pas comparer. Cela reste de la souffrance et personne ne mérite ça, tout comme personne ne devrait en être en droit de faire souffrir autrui.
Bref, je ne pensais pas un jour que j’aurais ce genre de choses à gérer à cause de Shelter, et ce n’était pas évident. Cela ne mine en rien mon envie de continuer à proposer ce service à qui veut. Mais maintenant c’est fait, et il n’y a qu’une conclusion à garder de tout cela :
J’ai bien fait d’ejecter cette personne toxique ainsi que son entourage de ma vie.
Maintenant passons à des choses plus joyeuses 🙂
L’état actuel des choses et quoi de neuf depuis l’année dernière ?
Shelter actuellement c’est :
Intel Xeon E-2274G 4 coeurs 8 threads à 4Ghz
64 Go de RAM
500Mbps de bande passante vers internet
3 x 4 To de HDD mécanique (en RAID 5)
Nous payons environ 1050€/an (hors noms de domaines).
Cependant il faut se rendre à l’évidence : la machine ne suffit plus.
Certains sites ont disparu de Shelter (plus maintenus, ou les domaines avaient expiré) et j’ai passé un week-end complet à faire du ménage, mais même sans ça, la machine est remplie à ras-bord et ses ressources sont limitées. Aujourd’hui je ne peux plus me permettre d’ajouter quoi que ce soit dessus. Pas en terme d’espace disque ni mémoire vive bien sûr, mais en CPU surtout.
L’instance Mastodon notamment est la principale consommatrice des ressources, mais les sites web (reposant sur du PHP+MySQL) ne sont pas en reste.
Le goulot d’étranglement se situe au niveau des accès disques. En 2023, des HDD mécaniques sont à la peine quand il s’agit d’accéder à des données en base, ou servir des fichiers.
Du coup les processus (base de données, serveur web, Mastodon, etc.) passent leur temps à attendre que le disque soit libéré pour lire ou écrire des données. Même avec de la mise en cache ou en mémoire tampon, c’est galère.
L’instance Mastodon, justement, a beaucoup grossi car après avoir écrit le billet de 2022, entre temps Musk est arrivé à la tête de Twitter et a mis le service sans dessus dessous, ce qui a provoqué d’énormes vagues de migration d’utilisateurs vers Mastodon (et Bluesky.) Shelter a eu son lot de nouveaux arrivants mais il y a aussi eu beaucou plus de comptes à suivre… Bref ! Si vous aussi vous êtes à la recherche d’un autre réseau social que l’app qu’on appelait Twitter, je vous invite sur l’instance Shelter.moe, vous y êtes les bienvenus.
L’instance qui existe depuis 2017 compte aujourd’hui entre 430 et 440 utilisateurs actifs (sur environ 1500 comptes, beaucoup s’étant inscrits il y a longtemps et ne sont jamais revenus)
Et si vous y êtes déjà, merci d’avoir choisi Shelter et de nous faire confiance.
Ces vagues successives de nouveaux arrivants m’ont poussé à reprendre en main l’instance, y établir des règles nettes et précises, a recruter des modérateurs qui m’épaulent au quotidien (bisous Sunseille et Nemo), et aussi à faire des optimisations à droite à gauche. On a notamment ajouté des thèmes CSS alternatifs ainsi qu’un système de traduction de toot par DeepL. Bref, plein de taff, et heureusement, plein d’utilisateurs super sympa sur Shelter qui ne nous donnent pas trop de travail. Franchement c’est cool.
Donc, la situation est compliquée en ce moment pour Shelter, ce qui va nous pousser à regarder d’autres serveurs, voir hébergeurs.
Déjà pour les hébergeurs, sachez qu’en général à moins d’avoir des besoins très simples, il n’y a que peu d’alternatives à OVH en France. La plupart des autres hébergeurs se concentrent sur des besoins précis en sites web + domaines + mail, pas sur de la location « Bare Metal », c’est à dire des serveurs physiques purs et durs comme ce dont on a besoin.
Nous sommes également sur une gamme « moyenne » en terme de serveurs. Le souci c’est que monter d’un cran peut se faire mais à un coût quand même relativement élevé.
Il y a, au moment où j’écris ces lignes, des promotions intéressantes mais nous allons les manquer car ni Sestren ni moi ne sommes disponibles avant novembre pour effectuer une mgiration de serveur à serveur : Shelter ne se repose pas que sur des conteneurs Docker comme c’est souvent le cas aujourd’hui pour des apps et sites, et contient pas mal de configuration « legacy », héritage de déjà deux décennies de gestion. Bien sûr on devrait probablement prendre le temps de faire le ménage et tout reprendre de zéro, maiiiiis… on est pas payés pour ça, donc c’est compliqué.
Du coup, ce genre de migration prend du temps, en général on le fait sur un weekend après avoir bien préparé la machine.
Cependant il reste le choix de la machine a effectuer, et surtout combien on peut mettre.
Actuellement nous sommes sur la gamme la moins chère de OVH.com, Rise. Je précise que les Rise sont au dessus des serveurs SoYouStart et bien sûr, les serveurs Kimsufi, qui est le bas du bas de gamme de OVH.
Au dessus de Rise il y a Advance, Scale, et High Grade.
Clairement, Scale et High Grade sont en dehors de tous moyens, avec des serveurs respectivement à 3600€/an et 7800€/an.
Hors taxe, hein.
On se situe plus sur du 1500 à 2000€/an (toujours hors taxe) selon les configurations sur les machines Advance.
Par exemple, nous avons vu une config comme ça :
Ryzen 9 5900X à 4,2Ghz (8 coeurs, 16 threads)
128 Go de RAM
2 x 512Gb de NVMe + 2 x 6 To de HDD mécanique
1 Gbps de bande passante vers internet
pour environ 1800€/an. Hors taxe.
On doublerait pratiquement le prix du serveur. Par ailleurs, le prix comprend un engagement de 2 ans. Donc c’est 2 x 1800€ qu’il faut sortir d’un seul coup. Comme on change nos machines en général tous les 2 ans ça ne pose pas de souci, mais c’est quand même une sacrée somme à sortir d’un coup, et surtout cela implique de sortir les sous avant de connaître la somme des dons ne soit connue. La fin de la campagne est en effet, au 31 Décembre généralement.
Il y a un autre serveur, à peu près la même configuration mais avec un Xeon à 6 coeurs/12 threads qui serait quand même résolument moins cher, mais on perd quand même pas mal en puissance brute (par contre on y gagne en disques je crois car les NVMe sur ce serveur sont de 960Go)
Voilà, rien n’a encore été décidé part le « il faut qu’on change. » et ça se décidera fin octobre / début novembre quand on aura un emploi du temps qui nous permettra de faire cette migration.
Conclusion
Merci d’avoir lu jusqu’ici, c’était un billet plus long que d’habitude, mais j’avais aussi envie de parler un peu.
J’aime toujours autant m’occuper de Shelter et fournir un service à des gens, qu’ils donnent ou non. Je me suis rendu compte que je ne pouvais pas le faire à n’importe quel prix, surtout celui de ma santé, et j’ai posé mes limites. J’espère que vous les accepterez.
Et si vous avez des questions, n’hésitez pas à commenter ce billet ou à m’alpaguer sur les réseaux sociaux.
Ah vous voyez ça commence bien direct je prends parti en choisissant Arch.
Bon, on va pas y aller par quatre chemins : cela fait un moment, en vrai depuis que j’ai mon Steam Deck, que je me suis rendu compte que Linux était plutôt viable, et j’avais été agréablement surpris par Plasma, l’environnement de bureau de KDE.
L’idée d’installer Linux sur mon PC principal me trottait dans la tête mais je voulais éviter le multiboot sur le même disque. Ce n’est que quand j’ai rajouté un NVMe supplémentaire que je me suis dit que ça serait une bonne idée d’essayer.
Mais quelle distribution choisir !? Il y en a tellement ! Linux est un système avec plein de possibilités donc pas mal de groupes et boîtes font leur propre distribution, c’est à dire qu’ils regroupent les différents logiciels qui font un système d’exploitation et les modifient pour coller à leur vision des choses, parfois en bien, parfois en moins bien.
C’était pour moi le premier obstacle et je dois bien avouer que ça le restera pour beaucoup de monde, comme quand on dit que le plus dur pour aller sur Mastodon c’est le choix de l’instance. Bah là c’est pareil. Des fois trop de choix ça tue le choix.
Ubuntu, le choix le plus judicieux quand on veut faire simple, se dirige lentement vers l’utilisation massive de snap en remplacement des .deb pour installer des logiciels. Pas un mauvais choix en soi, la standardisation de la gestion des logiciels sur Linux est un bon plan, mais snap est clairement pas une bonne solution. Surtout, snap n’est pratiquement utilisé que par Ubuntu. L’avantage de Ubuntu, c’est que c’est connu et y’a plein de gens qui auront déjà eu vos soucis si vous avez des questions.
On m’a pas mal parlé de PopOS qui a le vent en poupe en ce moment. Il s’agit d’une dérivée d’Ubuntu réalisée par un assembleur de PC américain, qui installe ça sur ses bécanes. Donc le suivi est plutôt chouette. Sauf que pour le moment PopOS est en attente d’une refonte de son interface. En plus au début ils utilisaient Gnome et je me suis dit que je préférais KDE (vous allez voir ça va changer… plusieurs fois). Néanmoins, ça reste un choix intéressant à surveiller à l’avenir.
Je suis tombé sur des curiosités comme Nobara Linux qui semble très adapté au gaming, donc j’ai eu envie de dire, bah pouruqoi pas ? Et puis je me suis souvenu que comme ça reste une petite distribution gêrée par un seul mec, bah si j’ai besoin d’un soft spécifique ça va être extrèmement complexe. Mais cette distribution est probablement à surveiller. Elle est faite par Glorious Eggroll, le type qui a fait sa propre version de Proton, qu’on découvrira plus tard. Mais des optimisations à fond pour le jeu valent-ils vraiment la peine.
A un moment j’étais aprti sur Fedora Workstation mais en fait l’installation m’a proposé juste un papier peint… (j’ai compris plus tard pourquoi) donc j’ai lâché l’affaire. Et puis Fedora a très récemment annoncé des trucs pas cool vis à vis du code de leur distribution. Un peu la flemme de rentrer dans les détails mais disons que le rachat de Red Hat par IBM se fait de plus en plus sentir.
Autour de moi j’avais de vils gredins comme Sunseille ou Leon qui utilisent ArchLinux, une distribution un peu… brut de décoffrage on va dire. La particularité d’Arch c’est qu’il faut pratiquement tout faire soi-même. Il faut choisir ce qu’on veut installer et il faut configurer d’autres choses soi-même, ce n’est pas un clicodrome. D’ailleurs l’installation est même assez rudimentaire car on répond à des questions d’un script. Mais voilà, c’est loin de la facilité d’utilisation que je voulais.
Oh j’aurais pu aussi zieuter du côté de HoloLinux, une distribution reprenant celle du Steam Deck, mais hélas : j’ai une carte NVIDIA et ce n’est pas compatible, sans compter les quelques bugs qui subsistent.
Donc voilà, mon installation de Linux a été repoussée encore et encore, jusqu’à un moment où je venais de « finir » Labyrinth of Galleria, un dungeon RPG un peu trop dungeon à mon goût, et où je n’avais plus grand chose à faire sur mon PC que j’ai décidé de sauter le pas. J’ai formaté le NVMe qui n’avait que des jeux Steam et j’ai pris une clé USB sur laquelle booter.
Et après avoir testé un peu j’ai fini par prendre ArchLinux, pour différentes raisons.
Je sais que ça va à l’encontre de la simplicité que je recherchais, mais que voulez-vous, j’ai cédé aux sirènes de mon amour d’antan. Car je ne suis pas étranger à Linux sur PC. J’ai installé puis utilisé Gentoo de nombreuses fois au début dans les années 2000 quand cette distribution légère et customisable était hype. La bonne époque où il fallait 24h pour compiler OpenOffice ou Firefox sur un maigre processeur à 433Mhz. Et je me suis pris au jeu de vouloir installer et configurer des choses moi-même, de comprendre ce que je faisais, de bidouiller… J’ai toujours adoré les produits Apple pour leur simplicité et tout simplement parce que « it just works » mais ça concerne surtout les produits que j’utilise réellement au quotidien, tel que mon smartphone ou ma montre, où je veux pas que ça me lâche ou que ça bug bizarrement alors que j’en ai le plus besoin (pour quelqu’un qui y voit mal c’est important à l’extérieur)
On m’en a vraiment dit beaucoup de bien. Au départ je voulais prendre une version plus simple à installer comme Manjaro ou Endeavour. Mais au final Manjaro semble avoir ses propres soucis et Endeavour ne proposait réellement pas grand chose de plus qu’un installeur bien fichu. Au moins Manjaro avait un gestionnaire de packages graphique.
En rapport avec le point 1, j’ai parcouru le wiki d’ArchLinux, l’une de ses plus grandes forces, et il fallait bien l’admettre : la documentation était bien faite, plein de liens, d’explications, et ça m’a rendu curieux. Curieux d’en savoir plus, de réapprendre comment fonctionne Linux en 2023.
Et voilà où j’en suis aujourd’hui.
Le début du voyage
Vous vous doutez bien que tout n’a pas été aussi simple. Linux a cette réputation d’être compliqué, où on peut buter sur un caillou et s’éclater lamentablement à terre. C’est toujours vrai en 2023, malheureusement. Bien sûr, pour une utilisation « standard », pour quelqu’un qui ne cherche pas la dernière nouveauté, pour quelqu’un qui souhaite simplement utiliser son PC de façon basique, Linux remplit en fait très bien cette tâche. Une distribution comme Ubuntu ou PopOS fait très bien tout ça.
Mais à mon sens il y a aussi un revers de la médaille. Parfois certains bugs quand ils apparaissent, ne sont pas corrigés avant très, très, très longtemps. Et en fait chacun a un besoin bien spécifique qui va arriver à un moment ou un autre, et il n’y a rien de plus frustrant de ne pas arriver à faire ce qu’on veut faire. C’était le cas sur Windows il y a des années quand le matériel était pas super bien géré mais maintenant tout est tellement standard que ça devrait fonctionner. Sauf que sous Linux ce n’est pas encore le cas. Oh ce n’est pas la faute de la communauté parfois : NVIDIA a toujours son driver propriétaire pour Linux qui fait chier tout le monde car il faut faire avec ses bugs, alors que s’ils contribuaient à un driver open source la communauté aurait pu filer un coup de main, mais que voulez-vous, il neigera en enfer quand ça arrivera.
Bref, j’ai commencé par installer Arch, et si suivre les questions de l’installeur n’a pas posé de problème, j’ai eu du mal à lui dire de ne pas prendre la totalité du tera-octet de mon NVMe. Il a fallu que j’édite la configuration (en JSON) une fois celle-ci sauvegardée pour obtenir ce que je voulais.
L’installation a eu du mal à démarrer, je ne sais pas trop pourquoi mais on aurait dit qu’il attendait quelque chose qui ne venait pas, à plusieurs reprises, bloquant l’installation pendant de nombreuses minutes. Mais au final une fois installé je n’ai plus jamais eu de souci.
J’avais choisi KDE parce que je connaissais déjà et j’avais l’impression que Gnome ne me conviendrait pas. KDE c’est ce qu’il y a de plus proche de Windows, avec un bureau à icônes, une barre des tâches, un menu démarrer, bref c’était pas trop dépaysant, mais…
L’enfer, c’est un peu le choix
Ouais, KDE, c’est un peu le choix, trop de choix, des options, partout, si bien que quand on veut faire quelque chose on se rend compte qu’on galère à déchiffrer et trouver la bonne option qui va faire exactement ce qu’on veut. Sans compter que l’aspect de l’interface, un peu trop anguleux, peut rebuter pas mal. Par contre niveau coloris c’est joli, on va pas se mentir.
Non KDE c’est bien, c’est pas trop dépaysant, même si le panneau de configuration mériterait d’être simplifié ou d’avoir un mode simple. Non, les ennuis ont commencé plus tard.
Je me suis rendu compte qu’il manquait trouzemille logiciels d’installés, même si javais au moins selectionné « firefox » lors de l’installation. Le bureau était un peu barebones quoi et j’ai dû regarder sur le wiki d’Archlinux pour avoir plus d’infos sur KDE. Car c’est ça qui est bien avec Arch, et genre je veux dire vraiment bien. Sur chaque logiciel on trouve des informations sur comment le configurer, ce qu’il faut peut-être installer en plus pour avoir des fonctionnalités supplémentaires ou bien résoudre un souci qu’on rencontre. Non, le wiki d’Arch n’usurpe pas sa réputation, c’est une véritable bible pleine d’informations. Encore faut-il vouloir se plonger dedans, aller d’une page à l’autre, se rendre compte qu’on a oublié de faire ça, d’installer ça, qu’il faut configurer ceci avant…
Et c’est un rabbithole qui s’ouvre sous nos pieds. On se prend à ensuite configurer Firefox, se rendre compte que l’accélération matérielle n’est pas activée, qu’on a oublié d’installer de quoi accéder à ses mots de passe stockés sur le NAS sur un Bitwarden, etc etc.
Et tout ça prend du temps. Cela va faire un mois que mon Arch est installé et ce n’est qu’il y a une semaine environ que je me suis dit que j’en étais plutôt content…
Toujours est-il que le périple a été formateur et intéressant. Il n’y a que quelques fois où je suis allé demander de l’aide sur le Discord Nanami ceux qui sont passés dessus avant moi.
Malgré la complexité de KDE j’en étais plutôt content, jusqu’au jour où…
KDE c’est sympa mais…
…j’ai voulu accéder à un fichier vidéo sur mon NAS. Un bête Synology voyez-vous, avec un partage Samba/Windows. Mais comme sur Linux on ne peut pas tout avoir de simple, il s’est avéré que si je pouvais bien naviguer sur le NAS avec Dolphin, l’explorateur de fichiers de KDE, bah en fait en double cliquant je me suis aperçu que VLC ne pouvait pas ouvrir le fichier car il contenait un chemin Samba et non un chemin du système de fichiers. En plus mon partage samba est protégé par login/password…
(Note quelques semaines plus tard : ça s’est mis soudainement à marcher, je ne sais pourquoi, invalidant une partie de cet article sur le sujet de Samba, mais vous allez voir que rien n’est jamais simple.)
Après quelques recherches il s’est avéré que ce n’est pas au point sur KDE, alors que ça marche tout seul sous Gnome, l’autre environnement de bureau principal de Linux.
Et je peux vous dire que ça ça m’a quand même bien pêté les couilles. Parce que c’est un truc d’une simplicité folle pourtant, genre ouvrir une image vous voyez. Et ça marchait pas, et je trouvais ça super frustrant, c’était une vraie régression par rapport à mon installation sous Windows.
Et c’est là que j’ai commencé à vouloir éliminer toutes ces régressions. Et y’en avait plein, certaines plus faciles à éliminer que d’autres. Certaines plus pénibles que d’autres aussi.
Mais, comme vous allez le voir, tout ne se passe jamais comme on l’attend…
Du coup, passage sous Gnome, pour tester.
Gnome et KDE c’est un peu el yin et le yang de Linux. Il existe plein d’autres environnements de bureau, mais ce sont les deux plus importants et ceux sur lesquels j’ai choisi de jeter mon dévolu.
Quand je parle de yin et yang, je déconne à peine. Face à toutes les options que propose KDE, jusqu’à l’indigestion voire les comportements complètement buggés (heureusement rares), Gnome lui a choisi la voie de la simplicité. Un peu à l’image de macOS, Gnome c’est propre, tu peux pas tout configurer comme dnas KDE, mais les choix faits sont différents sans être idiots et proposent une réelle alternative à un bureau traditionnel.
J’ai bien aimé l’idée d’appuyer sur la touche Windows (enfin la touche « Super » comme c’est appelé ici) et de taper un nom de programme pour le lancer ou le voir préselectionné. La touche Super active l’overview, qui montre toutes les fenêtres qu’on a d’ouvertes, et permet aussi de switch d’Activité. Les activités sont en fait des espaces de travail différents qu’on peut avoir, mais moi j’ai jamais réellement aimé travailler avec ça.
Par contre, y’a pas à chier, Gnome c’est snappy. Ca tourne au poil et ça a le mérite d’être propre. Y’a rien qui dépasse, pas un pixel rangé bizarrement, un texte pas écrit en entier, etc. C’est probablement le bureau que je recommanderais à n’importe qui voulant utiliser Linux et n’y connaissant rien, à bien y réfléchir. Si KDE propose une alternative intéressante et familière même si trop fouillie pour ma part (j’avais par exemple cherché très longtemps comment changer le comportement du alt+tab), je pense que Gnome a le mérite de proposer un truc dépaysant tout en restant simple.
J’ai fait plusieurs allers-retours entre KDE et Gnome. C’était assez simple, il suffisait de désactiver le login Gnome et activer celui de KDE et inversement (les deux services sont gdm et sddm respectivement) via systemd.
J’ai passé un long moment à chercher notamment des extensions pour Gnome Shell, le « bureau » de Gnome. Les dev Gnome en avaient tellement marre qu’on leur demande d’ajouter telle ou telle fonctionnalité qu’ils ont décidé de faire un système de plugins, et la communauté s’en est donc emparé pour proposer plein de choses qui permettent de personnaliser un peu Gnome. Sur le papier c’est pas mal, en vrai le souci est que les devs de Gnome cassent souvent des trucs et du coup nombre d’extensions ne sont plus compatibles (ou parfois il faut juste changer un truc pour que ça le soit.) mais au moins, les extensions sont très propres et les plus populaires sont sûres de fonctionner au moins.
Après avoir pris mes marques, désactivé certains trucs et activé d’autres, il était temps de faire l’inventaire de ce que j’utilise sous Windows, pour voir si je peux l’installer sous Linux…
Et c’est là qu’on se marre.
Parce que Gnome casse en fait hyper souvent avec ses extensions. Ce qui fait que si on installe les mauvaises extensions avec les mauvaises versions de Gnome Shell, bah on se retrouve avec un Gnome Shell qui plante et ça c’est très désagréable. Et comme sous Archlinux on a forcément la dernière version de Gnome baaaaah…
Donc je suis retourné sous KDE, lol.
Je comprends plus rien.
Moi non plus, mais il paraît que ça fait partie du processus avec Linux. On n’arrive pas à trouver LE setup qui nous plait, LE logiciel qui va bien, il y a toujours un truc qui merde. Et c’est vraiment pénible, parce que j’ai jamais ressenti ça sous macOS ou sous Windows.
Mon plus gros souci sous KDE étant le montage de partages Samba de mon NAS, j’ai trouvé PCManFM qui a une version QT (donc KDE) et qui a le minimum syndical d’un gestionnaire de fichiers. Et ce dernier utilise le même outil que Gnome pour monter automatiquement les partages réseau (gvfs) donc hé, tout est bien qui finit ben…
…sauf que certains trucs m’énervaient (comme par exemple l’impossibilité de glisser-déplacer des fichiers vers Firefox… chose qui semblait simple, hein.) Donc rebelote, il a fallu chercher de nouveau quelque chose qui convienne. Entre temps je découvre qu’en fait, le montage automatique de Dolphin (l’explorateur KDE) fonctionne MAIS pas pour toutes les apps. #Linux.
Au final j’ai utilisé smb4k, un logiciel qui permet de gérer les partages Samba et de les monter automatiquement à condition de lancer l’app au démarrage de l’environnement de bureau. Bon, au moins ça marche, hein ?
Je reste encore un peu sur le cul que tout ça ne soit pas géré nativement par KDE au final, alors que sous Gnome, zéro souci.
Le multiboot, c’est important
Bah oui il fallait bien rebooter sous Windows à un moment, et comme j’avais installé Linux sur un autre disque, pour rebooter je retournais dans le BIOS (enfin l’UEFI quoi) et je changeais la priorité de boot.
Pas très pratique en soit.
On apprend au détour de la documentation que booter soit sur Windows soit sur Linux, c’est compliqué en 2023. Surtout en mode UEFI. Car si avant en mode BIOS ça marchait bien, il faut vivre avec son temps. Mais Microsoft a rendu les choses complexes et j’ai vite compris que je ne pourrais pas booter Linux depuis Windows, il fallait donc chercher à faire l’inverse. Comme j’avais installé systemd-boot au lieu de grub, j’ai donc dû chercher. Et encore une fois, le Wiki de Arch est arrivé à la rescousse. Si c’était un peu relou au moins la manip était simple et je n’ai pas rencontré de difficultés. Comme quoi, pour une fois qu’un truc marche bien du premier coup ! Je démarre donc sur la partition Linux et si j’ai envie d’aller sous Windows, je peux choisir Windows dans le menu de démarrage.
Deux semaines plus tard, je découvre rEFInd, une interface moderne pour choisir son OS de démarrage ou lancer diversesd apps EFI. L’installation se fait sans accrocs et il ya même plein de thèmes dispos. Comble du bonheur : il autodétecte vos OS installés peu importe le disque. Rien à configurer, c’est vraiment ouf alors que je m’étais fait chier plus haut à ajouter Windows au menu de systemd-boot. En plus c’était moche et tout étiré sur un écran 1080p.
Tant qu’à parler du boot j’ai aussi découvert Plymouth qui permet d’afficher un écran graphique durant le boot en cachant les messages Linux. Pas mal pas mal… mais ça ne marche pas si on a une NVIDIA et donc un driver propriétaire ! Hééé oui. Au mieux, Plymouth peut utiliser le framebuffer de l’UEFI du système, c’est à dire en gros afficher le logo de ma carte mère. C’est mieux que rien.
Préparer ses valises
Clairement, c’est le moment où on se dit « mais pourquoi je fais ça au fait ? »
C’est vrai ça, qu’est-ce qui m’a poussé à entreprendre ce voyage, cette oeuvre ? Je me suis posé la question plusieurs fois. J’étais bien sous Windows non ? En fait, oui et non. Il y a le confort de savoir qu’on est sur l’OS le plus utilisé et du coup qu’on va avoir le moins de soucsi pour faire tourner tout et n’importe quoi puisque les jeux, les apps sont prévues pour ce système. Cependant, Windows est devenu tellement plan-plan et surtout je passais mon temps à contourner ses problèmes d’interface pour les malvoyants comme moi, que ça saoulait un peu. Le mode « contraste élevé » est d’une horreur graphique, et certaines apps l’ignorent cordialement. Heureusement on a de plsu en plus d’apps en mode sombre, mais c’était très loin de ce que macOS propose voire, surprenamment, Linux.
J’avoue ne pas être très emmerdé par le compte Microsoft obligatoire ou presque. Je sais, c’est chiant, c’est vraiment relou, mais une fois que c’est fait on en parle plus et comme de toutes façons je joue parfois à des jeux Microsoft, j’avais déjà un compte depuis l’ère Xbox 360.
Bref, peut-être que j’avais juste envie de bidouiller et de voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Mais je m’emballe un peu et me dirige vers une conclusion alors qu’il reste pas mal de choses à faire…
A savoir, l’inventaire.
La Liste d’Axel
Parce qu’il est important de voir ce qu’on utilise réellement au quotidien.
Le gros avantage par rapport à il y a une dizaine d’années c’est qu’on se repose de plus en plus sur des applications web. Du coup pas mal de choses fonctionnent d’un OS à l’autre, c’est un énorme avantage et ça facilite grandement la transition vers Linux. Même si cela a aussi ses désavantages (consommation mémoire surtout) ça permet aussi aux développeurs de facilement créer des outils multi-plateformes.
Bref, de quoi j’avais besoin pour utiliser mon ordinateur au quotidien ?
Un explorateur de fichiers digne de ce nom
J’allais devoir faire une croix sur Directory Opus et il faut bien admettre que sous Linux, le choix est… affreusement maigre. En dehors des explorateurs de fichiers livrés avec les environnements de bureau, on trouve des trucs au look vieillot dignes de l’ancètre Norton Commander. Au final comme je disais, j’ai fini sur Dolphin comme je le mentionnais plus haut et ma foi ça fait le taff.
Un terminal
Car oui, je suis un développeur et j’administre des trucs. Et il faut bien avouer qu’utiliser un vrai terminal ça bat tous les putty ou les tabby du monde. J’ai du mal à trouver un bon terminal sous Windows, qui soit pas tout lent. Comme quoi on peut pas tout avoir. Ici, j’y gagne au moins. Celui de KDE, Konsole, fait très bien le taff aussi. En plus y’a un mode semi transparent, je suis refait.
Un navigateur Web
Il y a l’embarras du choix sur les deux plateformes mais moi j’utilise Firefox. Et au moins sous Linux, pas de surprises.
Un client Mail
Mais qui utilise encore un client mail de nos jours ? En bureau !? Hé bien moi, moi parce que j’ai plusieurs mailbox et une tétrachiée de mails, et que ça fait partie des seuls trucs avec mes mots de passe que j’héberge moi-même et que je n’ai pas spécialement envie de confier à une entité tierce. Bref, Thunderbird et c’est plié, là aussi pas de surprises. J’ai aussi testé les autres clients fournis type Geary, KMail, etc, mais aucun n’a réussi à avaler ma boîte mail correctement, tout en proposant des outils d’accessibilité comme Dark Reader (ou à minima, je sais pas, permettre d’afficher les mails en blanc su rnoir quoi.)
Je mets Thunderbird dans son nouvela ffichage avec juste la liste des mails à gauche et le contenu à droite, façon « Mail » sur macOS. C’est bien plus chouette que l’affichage un peu hideux qu’on se traine depuis des lustres.
La messagerie instantanée
Aujourd’hui tout ça passe par Discord. Et s’il fait ça bien sous Windows, sous Linux… hé bien ça marche mais il y a quand même un caillou de taille pour moi : pour le moment on ne peut pas capturer l’audio d’une fenêtre/écran qu’on partage sous Linux. C’est très con mais c’est ainsi. Cela fait bien chier mais il paraît qu’ils y travaillent… Il existe des solutions mais ça n’est pas simple à mettre en place et surtout ça implique d’utiliser un client custom de Discord (ce qui va à l’encontre de leurs règles) ou alors de trifouiller des choses.
Linux et l’audio ça a toujours fait 25. Je ne plaisante pas : la stack audio, c’est à dire la pile de logiciels qui permet de piloter la carte son, de transformer du son d’une application en un truc qui sort de l’audio par la carte son, de contrôler le volume, etc, hé ben c’est un véritable merdier sous Linux, ça bug souvent, c’est chiant. Heureusement pipewire résout tout ça ou presque mais il y a encore des distributions qui ne l’utilisent pas.
Le RP
Si vous avez consulté mes articles 18+ postés l’an dernier vous savez peut-être que j’écris avec des gens sur des MUSH, des sortes de MMO à l’ancienne au format texte. Sous Windows on a de bons clients comme MUSHClient ou BeipMU, mais alors sous Linux… lol. Ce qui est un comble car ces endroits sont pourtant réservés à un public averti. Ce n’est pas très user friendly, mais alors sous Linux c’est pire : il y a plusieurs clients en mode « terminal » mais qui sont un peu relous à utiliser, et quelques autres en mode graphique. Cependant, ils sont soit inutilisables, buggués, ou ont carrément plein de fonctionnalités en moins. Au final, aucun client ne m’a conquis, tous avaient des problèmes ou étaient abandonnés… c’est con mais j’ai jeté mon dévolu sur tinyfugue, un client en mode terminal qui est un tant soit peu configurable et en fouillant la doc j’ai passé une bonne après-midi pour écrire un fichier de config qui réplique les fonctionnalités dont j’avais besoin.
Un gestionnaire de mots de passe
Bitwarden ? Quoi d’autre ? Il y a une application desktop aussi (oui, sous Electron. Il faut deal avec ça.)
Les Webapp…
En fait, je suis un mec qui aime bien les webapp. Genre Mastodon, Tweetdeck, Twitch, etc etc. Et je suis un peu con donc j’utilisais des navigateurs différents à chaque fois pour lancer mes webapp parce que j’aime bien pouvoir passer de Mastodon à Twitch en appuyant sur alt+tab. En fait il existe une extension Firefox qui transforme le site de votre choix en webapp : ça crée un firefox « limité » pour vous qui ne lance que ce site web, crée une entrée dans le menu d’applications de votre OS avec l’icône qui va bien et tout. Bref, exactement ce qu’il me fallait. Merci Xéfir pour la découverte !
Ce qui nous amène à Mastodon
Pour le moment je n’ai pas trop trouvé d’app avec laquelle je suis à l’aise, malgré qu’il en existe quelques très bien sous Linux : Tokodon, Fedistar, Tuba (Gnome)… donc j’utilise le site web.
Sous Linux y’a l’embarras du choix. Tout le monde va littéralement vous recommander mpv parce que c’est le plus complet et le plus à jour. Tout le reste est plus ou moins à jeter sauf VLC et un certain Media Player Classic Qute Theater, qui est un portage du logiciel du même nom pour Windows. J’aime bien mpv, c’est simple, une fenêtre avec une vidéo sans fioriture, mais soyons réalistes : mpv ils vivent dans un autre monde où il faut tout configurer à la main dans plusieurs fichiers de configuration imbitables et des raccourcis clavier à connaître par coeur. Pour l’instant je teste un peu mais on va dire que je suis plutôt VLC et MPC-QT sans arriver à vraiment me décider.
Un lecteur de webradio
J’écoute beaucoup la webradio Tsumugi du père Amo mais sous Linux c’est un peu compliqué visiblement de trouver quelque chose d’aussi simple que foobar2000 sous Windows, qui pourtant n’est pas des plus compliqués… Il y a bien un logiciel dont j’ai déjà oublié le nom qui lui ressemble sous Linux, mais ce que l’on pensait acquis sous Windows n’est pas forcément le cas sous Linux. Comme par exemple, les touches multimédia d’un clavier. Touches que j’utilise abondamment (en plus du changement de volume) sur mon clavier pour arrêter/relancer la webradio que j’écoute en ce moment (ou la musique plus généralement.) Et le seul que j’ai trouvé, ben c’est Goodvibes. Mais pas en flatpak, parce qu’apparement le flatpak n’est pas compilé avec le support des touches multimédia… sauf si on utilise le widget multimédia de KDE !
Hé oui, autre bizarrerie que j’ai découverte : on peut en effet avec des apps parler avec les touches multimédia du clavier en les appelant directement. Sauf que c’était trop simple pour Linux donc ils ont inventé un protocole pour gérer les clients multimédia en ajoutant une couche via D-BUS, le système qui permet aux applications de se passer des messages entre elles. Du coup ilf aut utiliser un logiciel de contrôle audio/vidéo compatible D-BUS, qui va parler à notre application comme Goodvibes pour lui dire de faire play, stop, d’obtenir le nom de la chanson en cours, etc. Le widget KDE affichant un petit lecteur multimédia où on veut à l’écran fait ça. Mais c’est encore une fois un problème de sur-ingénieurerie typique de Linux : créer des couches et des couches et des standards qui ne font qu’alourdir le boulot des devs, et rendre la vie des utilisateurs encore plus compliquée car certaines apps, vous vous en douterez, ne gèrent pas cette couche d’abstraction !
Bref, Goodvibes c’est assez simple, rapide, sans fioritures et en plus y’a FIP qui est configuré par défaut dans les stations. Franchement, que demande le peuple ?
Un lecteur de MOD/S3M/IT/XM/…et mp3 en général
Ha ha, je suis sûr que vous l’aviez pas vu venir celui-là. Il se trouve que j’en ai une petite collection de ces « modules ». Que j’écoute parfois. Ce sont des musiques faites avec des trackers, à l’époque de l’Amiga de Commodore, et ça a un délicieux son 16 bit que j’adore. Cependant les lecteurs sous Linux sont soit obsolètes, soit via terminal (et toujours obsolètes…) soit inutilisables. Par exemple j’avais trouvé un lecteur sur lequel il est impossible d’ajouter correctement des dossiers entiers. Pire encore, l’ajout d’un dossier a floodé ma barre de notifications avec « Fichier ajouté : xxx ». Sérieusement, qui s’est dit que cette notification était une bonne idée ? C’est comme les notifs « Application X est prête. » sur Gnome, qui ne veut RIEN dire.
Mais je divague. Quelqu’un m’a recommandé deadbeef (qui est un nom habile puisqu’il ne contient que des lettres qu’on trouve en hexadécimal) et qui a l’air de faire le taff. Pas de raccourcis avec les touches multimédia mais on peut le configurer donc bon. Au moins ça marche hein.
Limite je peux aussi m’en servir pour écouter Tsumugi mais bon on verra bien. deadbeef est ce qui s’approche le plus de foobar2000 sous Windows en terme de fonctionnalités et de feeling.
A noter, et c’est un peu hors sujet, que KDE a un bon lecteur de Podcasts qui s’appelle Kasts, tout simplement. J’en écoute plus vraiment, mais les rares fois où j’en écoute ça dépanne très très bien.
Autre hors sujet mais il y a un client Apple Music dispo sur Linux (et sur Windows aussi, mais payant) qui s’appelle Cider. On m’en a dit beaucoup de bien, mais j’ai pas encore eu l’occasion de trop m’en servir. (j’ai plutôt tendance à écouter ma musique AM sur mon téléphone ou ma tablette et lancer ça sur la barre de son). Du peu que je l’ai utilisée ceci dit : ça marche nickel, et ça existe aussi sous Windows si vous ne voulez pas installer iTunes.
De quoi coder en toute serenité
Je vais pas trop m’étendre là-dessus : j’utilise VS Code, et même si on peut le trouver tel quel pour Linux dans les dépots AUR, sa version opensource, « Code » ou « Codium » fonctionne ma foi très bien. Aucune différence, si ce n’est que leq plugins ne viennent pas du « store » Microsoft. Pas fous les mecs. Si jamais il y a des plugins absolument indispensables on peut activer le store MS, mais pour le moment je n’ai pas eu à me plaindre.
Jouer avec ma PS5
J’utilise beaucoup le remote play de la PS5 pour plein de raisons. Jouer depuis mon PC est plus simple pour moi en général. L’application officielle Sony n’étant pas dispo sous Linux, quelqu’un a eu la bienveillance de rétroingénierer le protocole de communication et ça donne Chiaki. J’ai linké son fork Chiaki4Deck parce que le développeur original de Chiaki a décidé que l’app était finie et ne va pas y ajouter de nouvelles fonctionnalités, contrairement à celui de Chiaki4Deck, qui comme osn om l’indique, a codé quelques trucs pour gérer le Steam Deck de Valve. Notamment, l’utilisation du gyroscope de l’appareil pour faire comme celui de la manette Dual Sense.
Le principal problème de Chiaki par rapport à l’original c’est que les vibrations et les touches haptiques ne fonctionnent pas, ce qui peut s’avérer… fâcheux pour certains jeux. A voir si ça va s’améliorer à l’avenir. A l’heure où j’écris ces lignes, la fonctionnalité existe mais est marquée comme expérimentale et fait tomber le serveur de remote play de la console après qu’on se soit déconnecté de celle-ci, obligeant à la remettre en mode repos et la relancer.
Donc, ça marche, mais il faut pas jouer à des jeux comme Returnal ou Gran Turismo, au risque de perdre pas mal de sensations au passage.
A noter que l’appairage avec la console se fait via un script dans un terminal. Un peu dommage, une interface graphique pour ça aurait pu être chouette.
Jouer tout court
Bizarrement, c’est là où c’était le plus simple. L’installation de Steam se fait via n’importe quel store de votre distribution. Il y a parfois deux versions, une « Native » et une « Runtime ». La version « Runtime » embarque ses propres bibliothèques de fonctions ce qui est largement plus simple même si ça prend beaucoup plus de place. Il faut néanmoins aller dans les options, dans l’onglet « Steam Play » et activer la fonction pour que les jeux Windows deviennent jouables sous Linux.
Je n’ai pas joué à beaucoup de jeux, mais il faut garder en tête qu’à part des jeux utilisant des anti-cheat vénères, notamment BattleEye, tout fonctionne très bien même si tout n’est pas encore testé. Et si jamais vous avez un souci avec un jeu en particulier, cherchez son nom avec « protondb » dans Google pour tomber sur sa page. ProtonDB est un site qui recense de façon communautaire les rapports de fonctionnement des jeux via Proton, la couche de compatibilité Windows dans laquelle Valve a énormément investi de ressources. Ainsi, sur la page d’un jeu, on saura si ça tourne nickel sans rien faire ou s’il faut effectuer une manipulation pour que le jeu fonctionne au poil. Par exemple, We Love Katamari Damacy fonctionne sous Linux, mais avec des performances dégradées de ouf si on ajoute pas un paramètre à la ligne de commandes pour spécifier qu’on est sur un Steam Deck (ça sent l’optimisation à la con chez Bandai Namco ça). Rien de bien sorcier, il suffit de cliquer sur Propriétés sur le jeu et de copier-coller la ligne. Parfois il faut changer la version de Proton utilisée. Encore une fois, rien de bien dramatique.
Pour vous donner une idée, sur mes 1200+ jeux Steam, voici une répartition de leur fonctionnement ou non sur Linux. On y voit notamment que j’ai presque 1000 jeux jouables. 12 sont « borked » (ils ne fonctionnent pas) et le reste à des degrés variés. Les plus importants sont les jeux « Gold » et « Platinum » qui fonctionnent pratiquement sans aucun problème. La partie grisée est « non testée », mais en général ça passe, c’est juste que vous avancez en terrain inconnu ou presque. On trouve parfois un ou deux rapports de fonctionnement disant que ça fonctionne sur un jeu un peu obscur (non testé selon ProtonDB) mais tant qu’il n’y aura pas plus de rapports, ProtonDB n’affichera pas de badge sur ce jeu.
On remarque aussi que seulement 25% de mes jeux sont testés pour le Steam Deck. Encore une fois, ça ne veut pas dire que les 75% restants ne marcheront pas. Juste qu’ils n’ont pas été testés suffisament sur le deck.
Faire un rapport est en fait un jeu d’enfant : on répond à quelques questions, on dit si on a dû bidouiller des trucs ou pas, on explique ce qui ne va pas et c’est fini. Donc si vous jouez sous Linux je vous encourage à ajouter vos rapports lorsque vous jouez à des jeux !
J’ai quand même noté quelques légers problèmes :
Au lancement de certains jeux, le cache de shaders Vulkan doit être recompilé. Sur certains jeux ça ne prend que maxi 30 secondes, mais sur d’autres c’est infernal. Forza Horizon 5 par exemple a mis une bonne heure sur mon Ryzen 5 3600X avec une Geforce 3060 Ti pour compiler ses shaders. Par contre après ça tourne au poil.
On a essayé de jouer en ligne avec Helmara à Stellaris mais à un moment ma version différait de la sienne (sûrement qu’ils avaient mis à jour la version Windows mais pas encore la version Linux le même jour) résultat j’ai dû rebooter sous Windows pour jouer avec lui.
Mais à part ça tout s’est très bien passé jusqu’ici.
Concernant les autres launchers à part Steam, il semble qu’on puisse installer BattleNet via Lutris, un lanceur de jeux Windows qu’on peut aussi dénicher facilement.
Les captures d’écran
Sujet un peu anecdotique mais il est vrai que j’aime utiliser ShareX sous Windows pour capturer des images, des fenêtres, l’écran entier, et tout ranger biend ans des dossiers automatiquement voir que ça mette aussi l’image dans le presse-papiers tant qu’à faire.
Hé bien figurez-vous que Spectacle, une app du bureau KDE fait tout ça sans aucun accroc.
Du coup pas grand chose à dire, c’est réellement l’app que je recommande pour ce genre de fonctionnalités.
Garder un oeil sur l’actualité
Pas directement lié à Linux mais quand même : suite à l’écroulement de Twitter mais aussi de Reddit où je puisais pas mal de mes actualités, je me suis mis en tête de réhabiliter les flux RSS dans ma vie. Beaucoup de sites les proposent, mais évidemment ce n’est pas aussi simple et unifié que de suivre un compte Twitter ou un subreddit. Donc j’ai fait le tour de plein de sites pour récupérer des flux RSS qui m’intéressent. Sur Shelter il y a un FreshRSS qui tourne, donc j’y ai ajouté mes flux, et je suis alors parti en quête d’un logiciel qui fonctionne… et pareil, ce n’est pas la joie. Certains lecteurs ne gèrent pas FreshRSS poru la synchronisation de lecture. Il faut avouer que quand on a plusieurs appareils c’est pratique de marquer comme lu un article et de constater qu’il est bien lu sur un autre appareil. Le seul que j’ai trouvé qui tienne la route c’est une app Gnome du nom de Newflash. Et une fois qu’on arrive à lui faire avaler notre flux FreshRSS, ce qui n’est pas gagné à la base (j’ai dû passer par une API différente) hé bien ça fonctionne plutôt bien et la présentaation est chouette.
Et ton bureau dans tout ça ?
Les petits problèmes…
J’ai rencontré quelques soucis un peu gênants autres que liés à des logiciels particuliers. Les voici :
Déjà lors du premier lancement j’ai eu la désagréable surprise de voir qu’il avait mis la télé en écran principal plutôt que mon écran de PC. Or la télé était éteinte. Il a fallu comprendre pourquoi je n’avais qu’un papier-peint à l’écran plutôt que l’écran de login, mais bon… une fois débranché puis rebranché, il a fallu ensuite configurer l’écran dans les options de KDE pour faire une duplication et non une extension.
Et c’est là que j’ai remarqué un truc : l’écran était en overscan sur la télé. Cela veut dire qu’en gros l’image ébordait des quatres côtés, comme si l’image était un peu zoomée. J’ai essayé de trouver des choses àf aire depuis le PC pour corriger ça, mais que dalle. Au final c’est sur la télé elle-même que ça s’est réglé en forçant l’autodétection du format d’image. Aucun autre périphérique branché à la télé ne m’avait fait le coup.
En jouant à la PS5 via Chiaki, j’ai rencontré deux bugs. Le premier c’est que le pavé tactile de la manette Dual Sense agissait comme une souris ! Du coup appuyer dessus pour par exemple afficher la map à l’écran engendrait un clic, parfois en dehors de la fenêtre du jeu quand je ne jouais pas en plein écran ! J’ai passé une bonne partie de ma soirée à essayer eds trucs, à désactiver le pavé tactile de la manette via des commandes un peu ésotértiques et une édition du fichier de configuration de Xorg, le serveur graphique. J’étais sous Gnome à ce moment là mais une fois sous KDE je me suis aperçu qu’il y avait un moyen, via les settings de KDE, de désactiver le pavé tactile totalement, en un clic. Résultat KDE c’est quand même mieux que Gnome. 🙂
Le deuxième bug c’est qu’au bout de 15 minutes dej eu mon PC s’est mis en veille tout seul sans crier gare. Le problème c’est que Linux ne considère pas les input de la manette comme devant réinitialiser le minuteur de la veille. C’est vraiment une idée de merde je trouve ! Il a fallu que j’installe Caffeine-ng, une app qui se charge de tenir le système éveillé quand vous utilisez certaines app, notamment celles qui font du son, en détectant quand du son en continu a lieu. Malin.
L’imprimante laser Canon
Ah les imprimantes sous Linux… Evidemment peu de constructeurs font des drivers pour les imprimantes comme c’est le cas pour Windows, donc il faut parfois ruser. Heureusement, Linux possède un outil appelé CUPS qui gère toutes sortes d’imprimantes. Si l’interface est un peu rudimentaire à coup de pages HTML dignes du début début des années 2000. Pour une fois, le wiki de Arch ne m’a pas donné les bonnes informations et j’ai donc dû chercher sur Google avec Xéfir. On est tombés sur cette page qui nous a permis d’installer le driver adéquat et d’ajouter l’imprimante. Affaire classée en même pas une heure.
Et du coup au final ça ressemble à quoi ?
Vous vous demandez sûrement c’est quoi tout ça et pourquoi y’a si peu de choses.
Pour le screen j’ai volontairement minimisé toutes les fenêtres ou presque.
Sur la gauche il y a un dock. Pas celui de KDE mais un qui s’appelle Plank.C’est un dock pour Linux assez vieux mais qui a le mérite de fonctionner comme je le veux, c’est à dire en faisant un « zoom » quand on passe la souris sur les apps, comme sur macOS. Ca a une utilité pour moi qui y vois mal. Qaudn je en sais pas où est ma souris, je la bouge vers la gauche et du coup une des icônes zoome ce qui me permet de repérer immédiatement où est mon curseur. A part ça ça me permet aussi de lancer facilement une app, comme un dock quoi.
En bas à gauche, le menu démarrer, enfin, le menu Plasma de KDE. Il est sympa et fonctionnel, et surtout configurable, et au moins y’a pas de pubs ou quoi dedans. Pas de chichis, en somme.
Ensuite on a une icône pour lancer les paramètres, une autre pour prendre une capture d’écran quand je n’utilise pas le clavier pour le faire, les tâches en cours, et à droite un équivalent de la tray bar de Windows. Entre l’heure et la traybar il y a de petites icônes de selection de la sortie son : idéal quand on veut switcher rpaidement entre le son vers la télé via HDMI et le son vers les enceintes.
Tout est configurable dans KDE et on peut faire des panneaux flottants, sur les côtés, etc. Ou bien on peut mettre ces petits widgets un peu n’importe où à l’écran. Vous avez vu juste au dessus ça affiche la chanson en cours de lecture. Normalement on peut le mettre dans un panneau mais là on peut aussi régler sa taille et le mettre sur le bureau.
Si vous voulez des exemples de bureaux KDE y’en a sur Internet. Il existe des thèmes mais au final c’est à vous de configurer ça comme vous l’entendez.
Mon avis (honnête) sur ArchLinux
On arrive vers la fin de cet article.
Qu’est-ce que je pense de Arch ? Pour moi c’est la digne héritière de Gentoo, dnas le sens customisation et simplicité dans ce que la distribution a à offrir. Pratiquement aucun patch spécifique n’est appliqué : les logiciels à installer et son livrés tels quels. Ca a l’avantage d’amener les logiciels rapidement à disposition des utilisateurs : dés qu’il y a une mise à jour, ça arrive dans le sjours qui suivent. Cependant ça a aussi des désavantages. Parfois on est exposé à des bugs de dernière minute, et si certaines distributions patchent certains logiciels de Linux, c’est qu’il y a une bonne raison parfois.
L’autre avantage, c’est son wiki : il est réellement bien foutu. Clair, net, précis, avec des exemples, des suggestions, des solutions à plein de soucis… C’est une vraie mine d’or, et il peut même servir pour d’autres distributions Linux tellement il est complet !
Dernier avantage important et non des moindres : le nombre de paquets disponibles est très important. Il y a sur Arch les paquets des dépôts de la distribution qui constituent l’OS et ses applciations, et pour tout ce uqi n’est pas dedans, il existe AUR pour Arch User Repository. En gros, il s’agit d’un dépôt spécial où n’importe qui peut ajouter des packages très simplement, en écrivant des scripts qui vont els chercher, les compiler, et les installer sur le système. Alors oui, il faut faire attention, on peut y trouver du code malveillant (par maladresse ou intentionellement) et on installe pas n’importe quoi, mais le fait que ça soit là et qu’il y ait des packages pour à peu prè stout parce que quelqu’un un jour en a eu besoin, c’est quand même très agréable. On a moins l’impression de devoir ajouter des sources à droite ou à gauche et de dépendre de celles-ci lors des mises à jour.
Mais voilà, ArchLinux a un prix. C’est qu’on ne peut pas le recommander à ceux qui ne sont pas à ‘laise avec la ligne de commande ni qui veulent tout simplement qu eleur ordi fonctionne sans avoir à b idouiller à droite ou à gauche. Alors oui, c’est très formateur, oui c’est parfait pour ceux qui veulent apprendre, qui sont curieux, mais pour tous les autres qui ont besoin que leur ordinateur fasse ce pourquoi il a été acheté, ce n’est pas idéal, et des distributions comme Ubuntu ou PopOS sont plus indiquées.
Maintenant en ce qui me concerne, je ne regrette pas le choix de Arch. J’ai beaucoup râlé au début, j’ai beaucoup cherché, mais j’ai toujours trouvé une solution à mes problèmes assez simplement. Il est rare que j’ai eu à sortir du wiki Arch, et au final j’ai aujourd’hui un système que j’aime beaucoup, que j’ai configuré moi-même en ayant pris le temps, mais qui m’a aussi beaucoup appris.
Vais-je retourner sous Windows ? Pour l’instant c’est pas à l’ordre du jour. Je suis content de ce que j’ai, y’a pas de bug ultra bloquant, et j’ai un système joli contrairement à Windows où je dois subir le thème contraste elevé qui parfois ne s’applique même pas correctement (ou à tort, s’applique à des apps qui n’ont rien demandé). Le seul problème c’est le stream de jeux sous Discord où je peux pas envoyer le son du jeu et la PS5 où je n’ai pas les vibrations ou retours haptiques sur les gachettes.
Donc pour le moment, on touche du bois ? 🙂
N’hésitez pas à commenter si vous avez des questions, je serais ravi d’y répondre !
Après la salve de JRPGs en pagaille en fin d’année dernière où j’ai enchainé Triangle Strategy (très bien), Diofield Chronicle (bof), Tactics Ogre (overhypé), Crisis Core (moui), je suis tombé à court de fuel et j’ai commencé à chercher parmi les jeux que j’aurais pu manquer à un moment. Steam m’avait recommandé à un moment « Labyrinth of Refrain » dans ma liste de découvertes (que je vous recommande de faire tourner de temps en temps, on y trouve parfois de jolies… découvertes).
Labyrinth of Refrain fait partie de ces jeux Nippon Ichi qui sont toujours vendus constamment à prix d’or alors même qu’ils ont des années. Heureusement, on le trouve à 15-20€ en soldes et c’est à ce prix-là environ que je l’ai acheté, durant les soldes de Noël. Et je regrette pas ouhlàlà. C’est un dungeon crawler et… ah mais au fait vous ne savez peut-être pas ce que c’est.
Le genre du dungeon crawler est vieux comme le monde. Cela fait partie des premiers jeu de rôle qui sont apparus sur micro-ordinateurs dans les années 80 et plus tard, en 90. Le genre s’est fait pas mal ringardiser par l’arrivée de la 3D polygonale et on peut sans doute considérer que les premiers épisodes de la série Elder Scrolls (comme Arena) sont les dignes successeurs du genre. Les japonais ont pas mal kiffé le dungeon crawling et ça a influencé plein de titres. Mon premier du genre sur consoles a été Shining The Holy Ark sur Saturn, mais il y en a eu plein d’autres avant. Le plus connu d’entre eux aujourd’hui est probablement la série des Etrian Odyssey.
Le principe est assez simple : vous avez une équipe de personnages qui explorent un donjon en vue subjective. Le donjon a des monstres, des portes, des trésors, des pièges, des trous (parfois il faut tomber dans les trous, si si.) Ces jeux sont en général assez exigeants, voire carrément hardcores.
Personnellement Midnight Suns m’est passé complètement sous le radar jusqu’à sa sortie. Tout ce que je savais c’était que Firaxis préparait un XCOM-like à la sauce Marvel. Du coup, très très peur. Parce que je vous avoue moi l’univers Marvel j’y pane pas quand chose, j’ai juste vu les films Avengers et quelques films au hasard, mais c’est vraiment un univers qui me passe au dessus de la tête.
Donc j’étais un peu en mode meh et j’ai mis le jeu de côté sans vraiment m’enthousiasmer dessus. Ceci étant dit, plus sa sortie se rapprochait plus j’en entendais du bien, et je me suis dit, pourquoi ne pas essayer ?
Après un bilan JV fait la semaine dernière, on va passer à ce que j’ai maté en 2022 en animé.
Comme je l’avais déjà expliqué y’a un moment, j’y trouve de moins en moins mon compte en terme d’animation japonaise. La majorité des productions ne m’intéressent pas, mais ça ne veut pas dire que je ne trouve pas des choses que j’aime. C’est juste que j’ai ralenti ma consommation et je suis beaucoup plus selectif sur ce que je regarde. Des animés que j’aurais autrefois vu et apprécié, aujourd’hui c’est juste plus possible.
Y’a-t-il un vrai essouflement du média ou bien est-ce juste moi qui devient le vieux con aigri que je me suis toujorus refusé à devenir ? J’ai l’impression qu’on est noyés sous les isekai, les suites, et les adaptations de light novels sans grand intêret. Le pire sur les adaptations de LN c’est qu’au moment où ça a commencé à arriver en animé, j’étais là à applaudir des deux mains car je trouvais ça mieux écrit que les séries habituelles. Ah là là, quel naïf j’ai été. Le niveau d’écriture de beaucoup de LN est très… léger, c’est le cas de le dire et parfois je me demande comment certains ont réussi à trouver le financement pour sortir en animé. Genre, « Dans un autre monde avec mon smartphone » qui doit être le pire exemple du monde (ou presque)
Bref, tout ça pour dire que je me sens de moins en moins la cible de ce qui sort aujourd’hui MAIS que je trouve encore des choses qui me plaisent mine de rien. Tout n’est pas perdu mais je suis un peu pessimiste sur l’avenir de l’industrie. Moins qu’avec le JV en tous cas.