Kimikiss ~pure rouge~
Maintenant que le GTM est terminé, il va falloir que Meido-Rando reprenne ses activités habituelles. Le seul problème, c’est que l’avalanche de bons jeux vidéos ces derniers temps est en train de sérieusement annihiler le temps qu’il me reste à faire autre chose. Pas facile d’être un gamer de nos jours.
Ce qui fait que je n’ai pas réellement le temps non plus de mater suffisament d’animes (pour les mangas, c’est plus simple car je les lis avant de m’endormir bien au chaud sous la couette. Ma dernière victime fut d’ailleurs Unbalance x Unbalance volume 3, l’un des seuls mangas du moment à me faire sourire jusqu’aux oreilles. pas que ça soit drôle, mais plutôt bien mené. ) Mais je rattrape toujours mon retard sur cette saison tout doucement. L’avantage c’est que je peux dévorer maintenant plusieurs épisodes d’un coup.
Kimikiss suit la grande tradition ancestrale des jeux de drague déstinés à tous les supports possibles et imaginables. Après avoir donc fait des émules sur PS2, le jeu se voit adapté en anime. Bien que l’intrigue du jeu soit on ne peut plus insipide (le héros veut embrasser une fille et doit arriver à en conquérir une parmi les différentes disponibles avant la fin des cours), on était en droit de se demander l’intêret d’une enième adaptation de renai game en anime. Après tout, ce n’est pas comme si To Heart avait tout inventé, mais il fut certainement un des pionniers du genre et depuis, les adaptations de ce genre d’histoires n’ont rien apporté. Les plus notables se démarquaient par leur intrigue un peu spéciale ou les spécificités d’un scénario un peu plus recherché (par exemple Kimi ga nozomu Eien) ou d’autres se reposaient simplement sur un système de jeu novateur pour le genre. C’est dommage que Kimikiss fasse partie de cette seconde catégorie.
Mais c’était sans compter sur l’équipe de JC Staff et tout particulièrement du réalisateur de Honey & Clover ou Nodame Cantabile. Bien que j’aie aimé Nodame et moins Honey & Clover (surtout parce que H&C me pique les yeux graphiquement en fait), je dois dire que j’étais encore plus sceptique en entendant ça, mais aussi curieux. Jason de Derailed by Darry (anciennement Anime on My Mind, on sent qu’il a été sous le charme de Gurren Lagann lui.) n’en a dit que du bien en le classant en plutôt bonne position dans son thin slicing d’Automne 2007. Skav et Raton-Laveur en a aussi rapidement dit du bien, ce qui n’a fait qu’attiser encore plus ma curiosité. Je passerai rapidement sur ce traître de FFenril qui a préféré lyncher l’anime en régle. Comme quoi les goûts et les couleurs sont dans la nature et tout ça. N’empêche que FFenril, si ej te reprends à dire du mal de Kimikiss, je t’envoie tout les perosnnages de Nanoha Strikers (surtout Vivio) sur la tronche.
Oui oui, j’y viens à Kimikiss.
L’histoire est on ne peut plus classique. Enfin presque. Le héros ouvre la porte à une jeune fille qui pête l’incruste chez lui. Le héros, en tout bon héros de renai game devenu anime qui se respecte, a oublié qui était cette fille et ce qu’elle peut bien faire là. Au lieu de la jeter dehors violemment, il se laisse déborder et ce n’est que quand elle part vers la salle de bains prendre une douche qu’il se demande bien qui c’est. Là arrive son meilleur pote, qui voit qu’il y a une fille chez lui, et comme tout bon meilleur pote d’anime de ce genre, se met à être jaloux. J’vous le dis, pour le moment c’est du tout classique.
Il se trouve que la fille est finalement leur amie d’enfance qui jouait tout le temps avec eux, Mao. Mao-neesan même, pour la forme. Mao remplit parfaitement le rôle de la grande soeur, et c’est là qu’on se dit "Ok j’ai tout vu, je sais comment ça va se finir." C’est sûr, surtout avec Mao qui va vivre chez le héros…
Mais voilà, on se trompe sur toute la ligne! Kimikiss est bien plus surprenant à bien des égards que la plupart de ses pairs. Là où on pouvait s’attendre à une banale histoire d’amour entre le héros et Mao, ou une autre fille même, on découvre que l’anime nous plonge dans la vie sentimentale des trois protagonistes: le héros, son pote, et Mao. Chacun aura une route sentimentale très différente et voudra se rapprocher d’une fille (et d’un garçon en ce qui concerne Mao. Hé non, pas de yuri…) .
Ainsi, le héros voudra tenter de sortir avec une fille un peu timide sur les bords (du genre le portrait tout craché de Aya dans Ichigo 100%) tandis que Mao sera attirée par un beau ténébreux associal, et le pote du héros sera troublé par un baiser donné par le petit génie de l’école, aussi froide qu’elle est intelligente (elle a dû oublier d’apprendre les relations sociales elle par contre.)
A cela on peut ajouter quelques personnages secondaires. Malgré le fait qu’il y a finalement trois histoires à suivre (avec Mao qui se mélera de ce qui ne la regarde pas, typique des filles dans son genre) le tout avance bien à chaque épisode de 20 minutes. La série se permet même un peu d’humour pas désagréable par moments, ce qui évite de s’endormir. D’une qualité assez inégale par épisodes, l’animation reste néanmoins correcte la plupart du temps.
Kimikiss est donc une autre bonne surprise avec Myself Yourself cette saison mais se situe dans un tout autre registre, avec des personnages aux réactions crédibles et des histoires d’amour qui ne demandent qu’à se développer. Et contrairement à nombre d’histoires dans le même genre, il n’est pas certain que chaque personnage s’en tire bien.
Finalement, le seul truc qui est aussi irritant que la voix d’Aoi dans Myself Yourself, c’est bien les deux loli avec leur grenouille en plastique. Heureusement qu’on les voit très peu, il ne manquerait plus qu’un épisode leur soit dédié… (mince je ferais mieux de me taire, on ne sait jamais.)
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