Bilan Anime 2024
Début de l’année, c’est l’heure du bilan animés ! Incroyable, ça rime ! Celui sur les jeux vidéo arrivera prochainement, vous en faites pas.
L’année 2024 en anime, c’était pas mal de suites, mais aussi quelques séries moins récentes que j’ai pris le temps de regarder. Il faut dire que certaines saisons étaient particulièrement pauvres en séries intéressantes pour moi. Il y a aura aussi quelques petites séries de 2023 que j’ai regardées début 2024.
Allez, c’est parti pour un petit tour de mon paysage animé !
A moins que ça soit précisé autrement, les animés de cette liste sont dispos sur Crunchyroll.
Grisaia Phantom Trigger THE ANIMATION + Stargazer
Phantom Trigger est le jeu suivant « Le Fruit de la Grisaia », « Le Labyrinthe de la Grisaia » et « L’Eden de la Grisaia » dont j’ai déjà parlé sur ce blog.. Grisaia, par le développeur Frontwing, a eu de nombreux spinoffs sur PC dont un où l’insupportable tsundete dont j’ai déjà oublié le nom devient une magical girl (insèrea gif du grand père Simpson qui fait « C’était la mode à l’époque »). Malgré tous ces spinoff, Phantom Trigger était vraiment « la suite » et a bénéficié d’un kickstarter (sur Indiegogo si ma mémoire est bonne) et avait été sortie par épisodes (réinsérez le même gif…) sur Steam.
La première partie animée de Grisaia était vraiment chouette. C’était une adaptation d’un VN parfois assez longuet (le tronc commun fait 30-35h) qui a bien synthétisé l’oeuvre originale en deux cours et une OAV. Plein de bons moments drôles ou émouvants, une galerie de personnages attachants, mais aussi des arcs marquants par leur cruauté. Grisaia sait être cru, et ça on ne peut pas lui retirer.
Donc Phantom Trigger, c’est réellement une suite qui se passe longtemps après, avec de tous nouveaux personnages, mais toujours à l’académie Mihama. Le premier changement notable c’est que là où les personnages du Fruit de la Grisaia avaient tous plus ou moins subi un trauma qui les rendaient inaptes à vivre en société, dans Phantom Trigger on parle déjà beaucoup plus d’enfants-soldats assassins. Si ce thème vous dérange, vous pouvez tout de suite passer votre chemin : tous les personnages de la série sont à Mihama pour devenir des assassins. Après c’est rigolo, y’a une apprentie ninja, une tireuse d’élite, une qui manie les pistolets et l’autre les explosifs, mais voilà, ça peut faire froid dans le dos à certains.
Il y a donc 3 OAVs d’une heure chacune à regarder avant la série TV qui débute sur Crunchyroll début 2025. Ce qui est un peu gênant parce que du coup le résumé de ces OAVs se fait en 120 secondes au début de la série TV. Il faudra donc se tourner vers une autre crémerie pour les voir…
J’ai plutôt bien aimé ce que j’ai vu. On retrouve l’esprit brut et over the top de Grisaia. Les persos font plus collégiens que lycéens (ceux du fruit de la Grisaia étaient davantage matures je trouve, pour Amane et Sachi au moins). Grosse mention pour le sound design où les coups de feu et de poing ont un impact bien perceptible ce qui renforce l’immersion lorsque ça s’active. Je regrette par contre que la narration use encore et toujours de flashbacks pour faire de l’exposition. Mais ouais, c’était 3 OAVs coolos, rien d’autre à en redire.
Du coup me voilà préparé pour la série TV qui débute en Janvier 2025 !
Sword Art Online Alternative – Gun Gale Online S2
On prend les mêmes et on recommence ? On retrouve Llenn et son P-chan, ainsi que ses frères et soeurs d’armes. Si on peut saluer le fait de ne pas avoir fait de Squad Jam identique à celui de la saison 1, on déplorera l’absence de nouveaux personnages marquants ou même de vrais enjeux. GGO S2 n’a rien à dire à son public. On est juste là pour voir Llenn faire des tronches pas possibles, voir de jolis fights, des tactiques de sioux pour gagner, mais globalement il n’y a rien à retirer de la série. C’est un peu dommage mais bon, si on accepte de laisser son cerveau à l’entrée, ça reste un bon petit divertissement. Ca tente quand même quelque chose à la toute fin, mais sans vraiment parvenir à quoi que ce soit. Peut-être que le second arc de cette saison 2 aurait mérité plus d’épisodes, je ne sais pas trop.
365 days to the wedding
Imaginez : vous allez être muté dans le trou du cul du monde parce que vous êtes célibataire. Au lieu de démissionner et changer de job, vous faites quoi ? Oh pourquoi pas faire croire que vous vous mariez à votre collègue aussi introverti que vous ?
Moi j’aurais été la chef j’aurais muté les deux ensemble du coup ! Après tout s’ils sont ensemble dans la même boîte ça devrait le faire, non ?
En vrai, difficile de pas sympathiser avec un type qui a un chat difficile et qui veut pas partir aussi loin.
Bref, 365 days to the wedding est une comédie romantique entre deux introvertis qui essayent de faire croire tqu’ils vont se marier. Ca paye pas de mine mais c’est efficace… par moments. La deuxième moitié de la série souffre de moments qui s’éternisent beaucoup trop, et c’est pas mal pénible au final. Si j’étais enthousiaste en début de série, et si la série a quelques bons moments, je trouve quand même que ça manque de punch, surtout sur la fin qui me semble assez anti-climatique. Ca m’a rendu curieux et j’ai pris le manga au moins, donc on verra.
TsumaSho
Un homme et sa fille (adulte) sont toujours dévastés même encore des années après la mort de la mère dans un accident. Celle-ci se réincarne dans une fillette en primaire et les retrouve.
Voilà, ça c’est l’intrigue. Le problème, du moins au début, est le côté ultra-cringe du père qui était à fond sur sa femme et qui l’est tout autant sur sa femme dans le corps d’une fillette. Alors fort heureusement la ligne rouge n’est jamais ne serait-ce que frôlée, mais le comportement du père un peu trop à fond m’a mis un peu mal à l’aise. La mère, Takae, s’en joue d’ailleurs avec des « Tu sais que tu risquerais d’aller en taule pour ça ? ». Au moins les personnages sont lucides.
Loin d’être comique, la série aborde en fait des sujets très sérieux comme le deuil, les regrets, et la vie de famille. Des sujets qu’on voit pas si souvent que ça, tout du moins en animation. Malheureusement, TsumaSho trébuche trop souvent avec des personnages un peu insupportables qui changent d’avis trop facilement. On ne pourra pas retirer néanmoins les fins d’épisode tout en cliffhangers qui donnent envie de regarder la suite. C’est bien rythmé, il n’y a pas de temps mort, mais c’est trop maladroit dans son propos la plupart du temps pour vraiment toucher et faire ressentir quelque chose au spectateur.
Un bon potentiel un peu gâché finalement.
ASTRA Lost in Space
Série de 2019, si je ne m’abuse, qu’on m’a conseillé dans le cadre d’une projection pour des jeunes en médiathèque, que je réalise avec l’association Ouestampes. On suit les aventures d’un groupe d’étudiants qui sont envoyés faire un camp scolaire sur une autre planète. Mais ça ne va pas se passer comme prévu et ils vont être téléportés loin de chez eux et vont devoir s’entraider pour survivre et rentrer.
L’un des gros avantages de ASTRA, c’est que la série se termine en 5 tomes de manga, donc la série TV aussi après une douzaine d’épisodes, et propose donc une histoire avec un début et une fin, ce qui n’est malheureusement plus beaucoup le cas de nos jours…
Au delà de ça, les personnages sont tous attachants, mais on sent bien que l’histoire a été conçue pour des plus jeunes. C’est super accessible, il y a de bonnes idées en matière de SF, et il y a un côté aventure avec un grand A qui fait vraiment plaisir. Partant de ce constat, on pardonnera très volontiers des plot twists un peu bancals qui s’enchaînent et qui menacent la suspension d’incrédulité. On ressort de la série avec l’impression d’avoir passé un super moment mine de rien, et ça fait très plaisir, malgré les quelques défauts de l’histoire.
Bonne recommendation en tous cas pour un animé sans prise de tête.
Gundam 79
Ouais, le Mobile Suit Gundam de 1979. Ca nous rajeunit pas.
Je voulais le regarder depuis longtemps, même si on m’a plutôt conseillé les films. Au final j’ai plutôt bien aimé malgré quelques passages difficiles. On se rend bien compte qu’il faut absolument vendre des jouets et du coup le Gundam obtient des upgrades trop souvent malgré la situation difficile des protagonistes tout au long de la série. Char, le fameux Char Aznable, ne faillit pas à sa réputation : un méchant aux motivations et actions troubles. Déjà en 79, Gundam faisait des choses très bien et a posé pas mal de bases pour plus tard.
J’ai noté aussi quelques ressemblances avec Gundam Seed (le White Base/L’Archangel, le début du scénario, etc.) mais il paraît que Seed se voulait un retour aux sources (en 2003, ça fait plus de 20 ans déjà), donc c’était rigolo de comparer les deux.
J’irais pas jusqu’à recommander Gundam 79, c’est quand même difficile à apprécier en 2025. Mais culturellement et historiquement ça reste une excellente curiosité pour peu qu’on s’intéresse au genre du mecha.
Gundam Zeta
Du coup j’ai enchaîné sur Zeta, comme on me l’a conseillé. Zeta se passe après Gundam 79 et est étrangement très bien animé pour une série du milieu des années 80 (1985 si je ne m’abuse.) Il est également plus sombre en terme de couleurs et on reconnaît un peu l’esthétique à la Macross de cette période-là. L’opening est d’ailleurs un bijou d’animation, mais la chanson étant dans un limbo de droits, la version dispo sur Crunchyroll de l’opening utilise une musique sans paroles de l’OST. Ca paaaasse mais ça fait bizarre quand on chante l’opening de Zeta en karaoké.
Reste que les personnages sont un peu à côté de leur plaque parfois. Il y a un personnage notamment qu’on aimerait voir crever tellement il est con, et on pourra toujours ‘interroger sur la présences d’enfants sur un navire de guerre.
M’enfin, c’était aussi plus agréable à regarder que Gundam 79, et AUSSI plus agréable que sa suite, Gundam ZZ (Double Zeta) dont je parlerai l’année prochaine car je le matte au compte-goutte tellement y’a rien qui va. Genre, vraiment, rien.
Ce qui est rigolo avec 79 et Zeta c’est que je suis familier avec les personnages et les grandes lignes de l’histoire grâce à Super Robot Wars. Du coup revoir les personnages dans leur oeuvre originale est assez rigolo. Très en mode « oh putain je me souviens de lui je l’avais utilisé avec ce mecha là. » On raccroche les wagons comme on peut.
Days with my Stepsister
Sous ce titre qui fleure bon le fanservice gras se cache en fait un animé surprenant à bien des égards.
Déjà en terme de réalisation, si l’animé ne brille pas spécialement par son animation (c’est correct), il tente des trucs avec par exemple des plans longs sur une pièce où les personnages discutent et se déplacent, sans trop faire de champ-contre-champ ou changer d’angle de vue tous les 5 secondes. Il y avait un côté posé dans la mise en scène qui donnait un cachet rafraichissant à l’animé.
Ensuite, l’histoire : un homme trahi par sa femme se remarie avec une autre, et son fils récupère au passage une demi-soeur. On s’en doute, une romance va s’installer entre les deux protagonistes principaux. Mais là où l’animé brille, c’est que cette romance s’installe sur la durée, et met à mal les deux adolescents qui découvrent ces sentiments petit à petit, et de façon très naturelle, presqu’organique. Y’a pas de coup de foudre facile, y’a pas de « je t’aime moi non plus », on échappe au cliché de la tsundere… Bref, ça semble à peu près réaliste. D’un côté on a un demi-frère qui cherche à ce que ça se passe le mieux possible, et de l’autre une demi-soeur qui cherche à affirmer son indépendance et son auto-suffisance.
Mais là où l’animé brille le plus, c’est pas sa romance. Non, c’est la façon dont la cohabitation d’une famille recomposée se déroule. On apprend les habitudes des uns et des autres, on découvre un nouvel environnement… Et c’est par plein de petits détails que ça se fait ! L’un demande à l’autre ce qu’il aime manger, ou l’une cherche les interrupteurs tard la nuit dans le couloir, et les teste un à un puisqu’elle ne connait pas encore bien la maison…
J’irai pas jusqu’à dire que j’ai adoré la série mais elle m’a proposé une vision différente du genre, tout en évitant les habituels écueils. Une série sur le sujet avec zéro fanservice, zéro propos graveleux, c’est totalement possible.
The Dangers In My Heart
On peut ne pas accrocher au character design de The Dangers in My Heart, mais difficile de ne pas y voir une romance mignonne tout plein entre deux collégiens, Kyotaro et Anna. Kyotaro est limite paranoïaque et chuuni, à s’imaginer des complots et autres manigances, alors que Anna est une jeune mannequin qui est déjà très grande pour son âge, à tel point qu’on la surnomme « la montagne. » Kyotaro se retire parfois à la bibliothèque pour être peinard mais Anna aussi quand elle veut grignoter un truc…
Si au début le comprotement de Kyotari, qui croit que Anna veut le tuer, peut crisper, il s’adoucit petit à petit à Anna et elle aussi devient un peu moins timide vis à vis de lui. Cette romance à priori improbable est amenée finement au fil des épisodes et leurs interactions émeuvent là où on ne s’y attend pas. C’est mignon, c’est des bons sentiments, c’est des ados maladroits sans tomber dans les plus gros clichés habituels… Moi j’ai bien aimé la première saison, et je commence tout juste la seconde.
Makeine: Too many losing heroines
Ca aussi je n’en attendais pas grand chose à l’été 2024. Et puis Makeine t’arrache des sourires avec ses personnages. Kazuhiko est un mec lambda, qui finit par devenir pote avec des filles qui… se sont faites larguer ou prises des rateaux. Bref des héroines qui ont perdu au grand jeu de l’amour. Un sujet qui n’est pas souvent abordé, finalement. La série, pleine d’humour et au charadesign vraiment sympa va traîter des différents problèmes des filles de façona ssez organique, sans que ça vire à un catalogue d’arcs comme on en a l’habitude dans ce genre de cas. On peut les prendre en pitié, mais au final le récit arrive à être juste, à ne pas virer au mélodrame ou à faire surjouer les personnages.
Car finalement, l’amour c’est toujours un peu compliqué. Il n’y a pas de méchants ni de gentils. Parfois on se retrouve blessé mais ce n’est pas la faute des autres, et Makeine arrive très bien à faire passer ce genre de message.
Des considérations comme « si je reste son amie dans l’espoir qu’il rompe un jour avec elle, est-ce que ça fait de moi quelqu’un de mauvais? » sont abordées, et ce n’est pas le seul genre de question que les personnages vont se poser. Ca et puis il paraît assez clair que le héros n’est pas là pour se faire un harem avec les pauvres filles, mais se retrouve juste être leur pote par la force des choses. Ca n’est jamais cringe et on se lie aussi d’affection avec chacune de ces héroïnes perdantes, auxquelles on aimerait bien que le dieu de l’amour le sourie un peu au final.
Oshi no Ko S2
Team Akane ici. Venez me défier dans le couloir de la baston.
Ah Oshi no Ko nous avait régalés en 2023. En 2024 il revient pour une saison 2 qui fait suite directe et continue d’adapter le manga d’une fort belle manière. Je n’ai pas grand chose à dire car je n’ai aps envie de spoiler mais sachez juste que vous êtes là pour en prendre plein les mirettes et que les piques de l’auteur vis à vis de l’industrie du divertissement au Japon sont toujours aussi virulentes à travers ce qui arrive aux personnages.
J’ai bien aimé par contre la fin de cette saison, c’était malin, même si beaucoup de choses seraient réglées si Aqua et Ruby se racontaient tout.
Bref, bonne came cette saison 2. Vivement la troisième.
Oshi no Ko c’est chez ADN.
Sound Euphonium S3
Sound Euphonium a toujours brillé de mille feux. Même la saison 1 se rematte aujourd’hui. C’est un travail d’orfèvre, tout simplement. Encore aujourd’hui cette première saison démonte beaucoup d’animés en terme de qualité et de fluidité. Les personnages en sortent plus vivants, et on s’y attache d’autant plus. C’est pour ça que cette saison 3 est difficile, parce qu’elle signe la fin des études de lycées de Kumiko, qui est devenue présidente du club de fanfare. Après deux saisons et moult films il est tant de dire au revoir à tout ce joli monde qu’on a vu grandir, mais aussi de dire bonjour à de petits nouveaux et nouvelles qui entrent en première année.
Surtout, Sound Euphonium réussit encore une fois le tour de force de montrer les aléas d’un groupe oeuvrant pour un but commun, entre ceux qui souhaitent se donner à fond et ceux pour qui ce n’est pas le but. L’écart générationnel joue, les personnalités qui clashent aussi. Reina a beau être douée, elle est aussi exigeante avec elle qu’avec les autres, et ça ne marche pas forcément bien avec certains ou certaines.
Enfin, cette saison 3 nous offre encore une fois une animation de toute beauté, avec des changements de tenues et de coiffures incroyables. Non mais franchement, je suis tombé par terre quand Kumiko se laisse pouponner par sa grande soeur avant d’aller voir une représentation !
Le dénouement est lui aussi blindé d’émotion. Sound Euphonium est une série qui gâte et cette troisième saison ne fait pas exception. Sans spoiler, il y a un moment tellement intense qu’on en retient son souffle et où on partage totalement la tension ressentie par les personnages.
Sound Euphonium restera pour moi un chef d’oeuvre. Tout le monde n’y sera pas sensible, mais moi je l’ai 100% été et j’ai un affect tout particulier pour ses personnages. Ca n’a rien d’incroyable, mais ça sonne tellement vrai, tellement vécu, et ces scènes « vraies » sont rendues avec une animation toujours au rendez-vous.
Et pas qu’à cause des pontyails de luxe dont Kyoto Animation nous fait régulièrement don dans la série.
La série est chez CR mais pour les films il faudra vous fournir ailleurs.
The Many Sides of Voice Actor Radio
Vous le savez peut-être, j’aime énormément le métier de doubleur. Prêter sa voix à un personnage, c’est lui donner vie à l’écran, bien plus que l’animation pour moi. Donc une série qui parle de doublage, je prends toujours. Il y en a eu par le passé, des bien sou des omins bien. J’ai pleuré vers la fin de Shirobako avec Aoi sur cette fameuse scène avec Shizuka (toi-même tu sais.) Voice Actor Radio (pour abréger) n’est pas la meilleure des animés parlant de doublage, mais il offre quand même un très bon divertissement. Yasumi Utatane et Yuhi Yugure (deux noms de scène) sont deux doubleuses qui vont animer une émission de radio ensemble et qui s’admirent mutuellement. Mais dans la vraie vie elles se disputent régulièrement.
On suivra alors leurs pérégrinations au fil des émissions et différents travaux. C’est simple, c’est parfois amusant, parfois un peu dur quand elles font face aux travers du métier, parfois c’est très éducatif, et, à de rares moments, c’est brillant.
En soit, la série n’était pas sensationnelle mais m’a offert un bon divertissement. Pour peu que vous soyez intéressés par le doublage ou même sensible à l’industrie de l’animation, c’est à voir.
Delicious in Dungeon
Alors.
Je sais que cette série a eu beaucoup de succès, et à raison. Il y a de bons ingrédients dans cette recette. Des personnages sympa, un doublage en français très réussi, un concept rigolo… Ben oui, des aventuriers qui explorent un donjon en mijotant de bons petits plats ou en faisant en sorte que la cuisine réponde à tous leurs problèmes… c’est pas cool ça ? Car oui, notre héros Laios, sa pote magicienne Marcille et le voleur Chilchuck vont faire la rencontre d’un nain cuisinier après avoir perdu face à un dragon rouge parce qu’ils avaient trop faim. Pire, la soeur de Laios, Falin, s’est faite bouffer par le dragon et est probablement en train de se faire (lentement) digérer. Il faut donc faire vite.
Mais voilà… moi j’ai pas aimé.
Ah qu’on soit bien d’accord, c’était très bien fait, très apéttissant, c’était même agréable à suivre. Mais bordel, Laios est un danger public et le dernier personnage ajouté vers la fin de la série ne sert pratiquement à rien (pour le moment.) Je sais pas moi ça m’a vraiment sorti de l’histoire complètement, alors que pourtant j’étais gaga de Marcille qui change de coiffure à chaque épisode. J’étais admiratif devant le world building où on se rend compte que le donjon est un personnage à part entière, et qui m’a beaucoup rappelé le world building de The Wandering Inn où absolument tout semble cohérent et réfléchi. Mais non, Laios m’a vraiment fait facepalmer plus d’une fois. C’est pas possible de prendre systématiquement les pires décisions possibles, quoi. C’était limite désagréable.
Bref, c’était bien, jusqu’à ce que…
C’est dispo sur Netflix si vous voulez vous faire votre idée.
MF Ghost S2
J’avais déjà parél de MF Ghost l’an dernier. Il n’y a pas grand chose à dire sur la S2 qui reste égale à la première saison : plus de vroom vroom, plus de plans cringe sur des lycéennes en petite tenue (je sais pas comment elles font pour pas attraper froid)… Bref, c’était mon rendez-vous feuilletonnant de l’automne 2024. Et il paraît qu’une saison 3 va être produite…
A Sign of Affection
On termine par un virage à 180° avec A Sign of Affection. Yuki est malentendante et vit sa meilleure vie au jour le jour malgré son handicap. Et puis un jour elle rencontre un beau gosse qui va lui faire tourner la tête. C’est mignon, un peu trop fleur bleue parfois, mais on parle pour un fois d’adultes qui sont à l’université, donc ça change pas mal de d’habitude.
J’ai particulièrement aimé que Yuki soit traitée à peu près normalement par son entourage. Oh, certains personnages ont tendance à la couver, mais les plus importants vont faire ce que tout handicapé demande : être traité normalement, comme si elle n’avait pas ses problèmes d’audition. C’est un message que j’avais voulu faire passer dans Blind Spot il y a de cela 11 ans.
Du coup c’est mignon, la VF est bonne, on s’attache à tous les personnages (sauf peut-être à l’autre reloue d’Ema.) J’ai également apprécié que les soucis de Yuki soient abordés très naturellement sans trop d’exposition. Ca ouvre un peu les yeux sur les problèmes rencontrés au quotidien par les personnes malentendantes, sans en faire des caisses. Son handicap n’est pas l’attrait principal de l’histoire, mais il y contribue beaucoup.
C’est tout à fait validé si vous voulez une petite romance charmante et rigolote vue sous un autre jour.
Conclusion
Non, pas d’animé qui s’appelle Conclusion en 2024. Ca serait rigolo, faut bien le dire, mais non.
J’ai l’impression d’avoir maté moins de trucs que l’année d’avant, mais en même temps 2023 était tellement plein de bangers que ça va être difficile de faire mieux. Reste que l’industrie est en pleine souffrance (un thème qui reviendra aussi avec mon bilan JV, où là aussi l’industrie est en train de s’écraser sur elle-même). Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve mais je ne suis pas certain qu’il soit très bon pour l’animation japonaise malheureusement.
A l’année prochaine pour mes recommandations de 2025 !
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