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MaOTD #653

Si vous cherchez à faire du mahjongg, ces deux meido sont faites pour vous : pour seulement 1 500 Maid Points elles s’occuperont de votre entrainement à ce jeu !

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Attention ces meido sont fournies sans pantsu.

MaOTD #652

Une maid of the day Seolla Swheizer de Super Robot Taisen? (je lis mes fiches, excusez-moi, ces meido sont sur le serveur depuis plus d’un an !). Comme nous sommes toujours en pleine promotion de fin d’année, cette meido et à 700 Maid Points !

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Source : kenken

MaOTD #651

Ah les twintails, ou comment rajeunir n’importe quel personnage. Je n’ai jamais vraiment compris l’intêret de cette coiffure alors que la ponytail est tellement supérieure ! Mais si elle vous intéresse, celle-ci est disponible pour 800 Maid Points !

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[Blogging de Noël 2013] Ces anisongs que des humains normalement constitués peuvent écouter

Comme d’habitude, papa nyo a convié quelques blogueurs de la vieille école (déjà !) pour participer à un petit happening internetien. Cette année, le thème est « les anisongs » et dans sa grande bonté, papa nyo nous a filé quelques idées. Moi ça va, j’en avais déjà une, même si je dois bien avouer que les anisongs, ce n’est pas forcément un univers que je connais sur le bout des doigts. Bien sûr, je connais mes classiques, j’en écoute beaucoup, mais je serais incapable d’en parler avec tout le sérieux du monde.

C’est pourquoi je vais vous faire écouter quelques anisongs de ma collection, et en particulier ceux que vous pouvez faire écouter à des humains. Oui, des vrais humains, vous savez ceux qui traînent là, dehors, et pour qui nos otakeries sont au mieux regardés avec une certaine curiosité, au pire moquées sans pitié.

Ca tombe bien, parce qu’il y a un an et demi, pour mes 30 ans, j’ai soumis le bureau dans lequel je travaillais à l’époque à une playlist d’anisongs et autres J-music « écoutables ». J’avais scruté ma liste de lectures de favoris pour voir ce qui dérangerait ou pas à l’écoute, et j’en étais ressorti avec quelques chansons sympa et difficilement critiquables (si ce n’est les gens allergiques à tout ce qui n’est ni en français ni en anglais). Au final, l’expérience avait donné des résultats satisfaisants (aucune animosité observée chez les sujets étudiés.)

A cela, j’ai ajouté quelques chansons plus récentes et j’ai retiré celles qui n’étaient pas des anisongs pour vous compiler cette liste. En plus de ça je vous ai classé ça par ordre alphabétique (ou presque)

Et dites vous bien que si j’avais fait un top personnel, de nombreuses autres chansons s’y retrouveraient, comme par exemple l’opening de Lucky Star, aussi inchantable qu’il soit, God Knows ou encore Bouken Desho Desho, l’opening de Haruhi 2006.

Comme je le disais, il s’agit d’un billet collaboratif de noël, voici donc quelques liens vers ceux qui ont aussi participé :

C’est quoi un anisong, au fait ?

Ah ma bonne dame, si vous êtes ici, c’est que vous en avez sûrement entendu un une fois au moins dans votre vie. Ce sont ces chansons qui servent parfois d’opening à un animé, parfois d’ending, et parfois d’insert song (un insert song étant une chanson qui passe au milieu d’un épisode pour illustrer un moment important.)

Le problème de ces anisong c’est que la plupart du temps, quand on les écoute sans avoir les images devant les yeux, elles n’ont pas le même effet. Certaines, bien sûr, marquent durablement l’esprit sans ça, mais l’association d’images et de sons à un instant T a un puissant effet sur notre mémoire. L’anisong joue sur cet effet, pour que l’on rejoue inconsciemment dans sa tête l’animation associée à telle ou telle partie.

Après, ça reste ultra commercial, ça permet de vendre un CD single aux fans, et puis il faut b ien le dire, beaucoup d’openings sont carrément oubliables, alors que leur série est pourtant chouette.

A l’inverse, et comme vous allez le voir, y’a des openings géniaux pour des séries de merde. Rahxephon c’est toi que je regarde là-bas, ne fais pas l’innocent.

Le monde des anisong a sa propre faune : certains artistes ne font que ça, les seiyuu (doubleurs) s’en donnent à coeur joie pour s’y essayer lorsqu’ils jouent dans la série en question, etil y a même de nombreux concerts chaque année au Japon dédiés à ce type de chanson. Le plus connu d’entre eux reste l’AnimeLO qui a lieu chaque été et qui est étalé sur deux jours. Les Blu-Ray coutent une blinde : j’en sais quelque chose, je les achète chaque année.

Bref, je me suis fait chier à trouver des vidéos Youtube pour chaque chanson, même si c’était parfois difficile. Vous excuserez la qualité médiocre de certaines. Si cela n’avait tenu qu’à moi, je vous aurais uploadé des vidéos de la Toyunda.

C’est parti !

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MaOTD #648

Après presqu’un an de hiatus, Meidolicious Inc. revient en force avec ses Maid of the Day.

Alors, il y a des restes du catalogue de l’an dernier qui vont être postées ici à prix très réduit. Une fois ces modèles écoulés, les prix repartiront de plus belle, alors n’hésitez pas à en profiter, et choisissez la livraison Maid Express si vous voulez l’avoir pour Noël !

Voici un petit duo pour les fêtes, il est disponible à seulement 2 000 Maid Points !

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Golden Time

Au début je voulais titrer ce billet « Persona 4 Golden Time » mais en fait ça n’avait rien à voir et j’aurais dû faire un billet long comme mon bras tellement j’ai bien aimé Persona 4 Golden sur Vita. Mais ça malheureusement, ça fait partie des posts que je ne pourrai jamais faire tellement il y a de choses à rattraper en 2013.

Ca en fait des news à rattraper sur un an, mais depuis que j’ai mis Meido-Rando en hibernation, il s’en est passé des choses au pays de l’animation. Plusieurs saisons sont passées, et en France on a vu débarquer Crunchyroll et le réseau ADN. Tout a déjà été dit ailleurs sur ces deux services, mais moi je ne dirai qu’une chose : Simulcast à J+15. Voilà, passons à autre chose.

Bon en fait je vais détailler un peu. ADN est un réseau de diffusion d’animes en VOD, comme l’est Wakanim, ou Crunchyroll. Il succède à KZPlay, et propose le même catalogue (plus quelques autres trucs), mais surtout, un simulcast à J+15. C’est à dire que pour eux, la simultanéité est égale à quinze jours. Un décalage de quinze jours entre la diffusion au Japone t la disponibilité sur le net. En gros, tout l’intêret d’un simulcast, c’est à dire disposer de son épisode peu de temps après sa diffusion au Japon, c’est de pouvoir contrecarrer le fansub sauvage. Quel intêret d’aller télécharger du fansub quand on peut regarder son épisode en streaming gratuitement ou l’acheter contre quelques eurobrouzoufs ? Pratiquement aucun, mais là ADN nous la joue autruche et céde l’exclusivité du simulcast à… J-ONE, la nouvelle chaîne soeur de Game One qui est centrée sur le Japon. En gros les épisodes sont d’abord diffusés sur J-ONE (ou Jaune, si vous préferez.) puis sur ADN mais quinze jours plus tard.

Problème numéro un : J-ONE n’est disponible que sur certains bouquets (CanalSat et Numéricable si ma mémoire est bonne) et même pas encore sur l’ADSL. Ca veut aussi dire que la chaîne est finalement payante vu qu’il faut s’acquitter de l’abonnement au bouquet.

Problème numéro deux : La raison pour laquelle les épisodes sont diffusés d’abord à la télé, c’est officiellement parce que J-ONE est partenaire de ADN, mais de l’aveu même de ce dernier (entendu sur le Mangacast dédié à ADN) le réseau aurait pu se lancer sans J-ONE. En s’assurant l’exclusivité des épisodes, J-ONE s’assure d’avoir des télespectateurs. Le problème c’est que cette mentalité est totalement rétrograde et signée à coup sûr des japonais derrière Kaze (et donc ADN). Au Japon, c’est en effet le circuit qui est suivi habituellement : télé, puis éventuellement streaming et DVD/BR. Le problème est bien que cette vision des choses ne s’applique plus à l’occident. Aujourd’hui on a plus le temps de mater un épisode à 23h30 tous les mercredis parce qu’on a autre chose à faire, parce qu’on a une vie et qu’on a besoin de se coucher tôt. La VOD a vraiment révolutionné nos usages de consommation de la vidéo, où on matte quelque chose non pas quand on le veut, mais quand on le peut. Je leur souhaite pas forcément de se planter, mais presque. Presque.

Après cette introduction en forme de coup de gueule, passons à l’objet initial de ce billet : vous faire découvrir Golden Time.

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Golden Time, ça commence par les premiers pas d’un type à priori lambda au sein de la vie universitaire. Exit les lycées et collèges, on a ici des protagonistes adultes ou presque, et ça fait du bien. Banri est donc un mec somme toute banal, qui se fait un pote le premier jour. Le pote en question, Yana, a cependant un souci : il est poursuivi par la très classe Koko Kaga. Fille d’un directeur d’hopital fortuné, mais aussi un peu collante, voire même très beaucoup. Un peu conne aussi, en fait, Banri va néanmoins s’intéresser à elle alors même que le pote essaye de sortir avec une autre fille et essaye à tout prix de repousser Koko (qui le poursuit à cause d’une promesse d’enfance). Parallèlement à ça, Banri va aussi rencontrer une sempai à l’université qui répond au doux nom de Linda, et rejoindre son club de festivals avec Koko.

Sans trop spoiler, il y a des interactions intéressantes entre les personnages qui n’est pas sans rappeler Toradora (n’ayons pas peur des mots.) et on en apprend plus sur leur passé au fur et à mesure des épisodes. C’est un peu la comédie romantique à basse calorie que j’attendais depuis un moment, loin des aventures lycéennes qui lassent.

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Techniquement parlant, par contre, c’est… mitigé, pour rester poli. C’est du JC Staff, mais la qualité de l’animation est calibrée sur le minimum syndical. Pour ce genre de production c’est néanmoins acceptable, sauf quand on s’appelle KyoAni et qu’on prend un malin plaisir à rappeler au public qu’on nage dans une piscine de billets tous les jours. Après, la première chose qui m’a attiré sur cet anime, ça a été les couleurs vives utilisées. J’ai tendance à être plus réceptif à ça à cause de mes problèmes de vue plutôt qu’à des animes comme Honey & Clover qui ont des couleurs très pastels et où j’ai du mal à voir. C’est con parce que H&C est très bien, parait-il.

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Certainement pas l’anime de la saison, Golden Time reste néanmoins fort plaisant à regarder pour qui en a marre des romances lycéennes et cherche quelque chose d’un peu plus adulte, même si on est loin des ténors du genre. Enfin pour le moment, mais qui sait, peut-être que la série va nous surprendre par la suite. Le manga a l’air plutôt bien avancé, et me donnerait presqu’envie de le regarder. Sauf que bon, j’ai un faible inavouable pour Yui Horie qui double Koko.

Ca et puis aussi le fait que c’est vraiment typiquement le genre d’histoire que j’affectionne. Pour une fois, les protagonistes ne tournent pas autour du pot, ils sortent ensemble, se font des câlins, vivent comme un vrai couple quoi. On est pas dans un schéma du « oh je l’aime mais je suis japonais donc je vais pas oser lui déclarer ma flamme avant l’épisode 25 ». Non, là y’a des situations sympa et à peu prés réalistes. C’est simple, Golden Time est très « WAFFy » : « Warm and Fuzzy Feeling », un sentiment chaud et doux. C’est vraiment ce que j’aimais écrire de l’époque de mes fanfics Evangelion, et j’aimerais bien écrire un truc dans ce genre après Blind Spot. Une comédie romantique, ça pourrait être sympa, j’ai juste pas encore le pitch, mais j’y pense, j’y pense.

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Mention spéciale à l’opening qui te spoile l’intrigue, quand même.

httpv://www.youtube.com/watch?v=m3HPajiMNLY

Vivre au Japon, petits tracas quotidiens (5) (mis-a-jour)

Le courant électrique

Partir dans un pays étranger impose de connaître quelques points importants, parmi ceux-ci des questions simples telles « pourrais-je brancher mon sèche cheveux favori ? »

Alors qu’en France la prise de courant vous délivre 230V, au Japon elle ne vous donnera que 100V.

Avant de vous expatrier, assurez-vous que tous les appareils que vous comptez emmener seront compatible avec cette tension. Les valeurs acceptées sont écrites sur le transformateur, au dos de l’appareil a cote du fil de la prise, ou au pire dans la notice.
Revendez tout ce qui donnera des valeurs non-compatibles.

Avec l’explosion du nombre d’alimentation a découpage depuis 15-20 ans la majorité de vos appareils devraient passer, a l’exception notable des appareils ménager ou demandant de la puissance.

la forme de la prise.

Les prises européennes et les prises japonaises sont… différentes.

Une image vaut mieux qu’un long discours.

Prévoyez soit des petits adaptateurs, soit s’il s’agit de cordons détachables, en racheter sur place.

Plus complexe… la terre.

Une chose peut frapper quand on observe les prises japonaises et les appareils, c’est la quasi absence totale de prise de terre.
Alors que les prises rondes a trois broches sont une évidence pour un français, les prises japonaises avec leurs deux broches plates font presque cheap.
On peut même dire dangereuses avec les broches pouvant être exposées a l’air libre et atteignable du bout du doigt si l’on enfonce insuffisamment la prise.
Quand aux rares prises équipées de terre, le fil de terre et sa broche pendouillant font peur.

Il existe désormais des prises a trois broches, mais encore rares il faut souvent un adaptateur.

Mais a quel point le courant électrique au japon est dangereux ?

Tout d’abord rappelons a quoi sert la prise de terre.
C’est un circuit destine a recevoir le courant électrique qui se met a circuler anormalement lors d’un défaut, par exemple un fil dénude par usure qui se met a toucher la carcasse de l’appareil.
En l’absence de mise a la terre, cette carcasse pourrait devenir un piège pour l’innocent qui poserait simplement sa main dessus, du moins en théorie mais selon les pays les effets seront différents.

Mais il se passe quoi dans les autres pays ?

USA, Canada, Australie.
Le circuit a cette apparence.
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Neutre mis a la terre et distribue.

En un mot, vous mourrez !

En cas de défaut avec vous au milieu, vous créez le circuit directement phase-neutre comme si vous preniez dans chaque main chacun des conducteurs de la prise.
Le courant de défaut est très intense et se détecte mal et est source de départ de nombreux incendies.
Ont peut même ne tirer qu’un fil de phase, la terre faisant office de neutre.

Grande-bretagne
Le circuit a cette apparence.
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Neutre mis directement a la terre

Vous mourrez aussi !

La aussi les courants de défauts sont très intenses du au même constat que précédemment, il y a des différences mais passons sur les détails, les effets sont les mêmes.

Europe
Le circuit a cette apparence.
terre-ue
Neutre impédant.

Le neutre est bien a la terre mais passe par un système de résistances pour limiter le courant de défaut.
Vous recevrez une vilaine décharge mais suffisamment limitée pour que le temps que le disjoncteur se déclenche votre vie ne soit pas mise en danger.
L’Allemagne et les pays d’Europe de l’est ont un circuit encore plus complique avec une compensation active du courant de défaut appelée bobine de compensation ou d’extinction.

Japon, Irlande
Neutre isole.

terre-jp

Le neutre est distribue avec les phases et n’est pas connecte a la terre.
Se remarque facilement avec les transformateurs situes en haut de poteaux, bien isoles du sol.

Ici un défaut est très difficilement détecte car il n’y a presque pas de circulation de courant.
Le défaut pourra exister un très long moment avant d’être détecte.
De fait un humain touchant seulement une phase ne recevra que très peu de courant.

Mais encore ?

Cependant d’autres paramètres entrent en ligne de compte.

Le courant a une fréquence de 50Hertz au nord du Japon (Tokyo, Tokyo-est), mais 60Hz au sud (Kyoto, Kyoto-ouest), dans la pratique vous ne voyez pas la différence, mais les appareils se basant sur la fréquence du courant électrique pour établir une base de temps n’apprécient pas.
De nos jours c’est devenu rare mais on peut penser immédiatement aux téléviseurs CRT.
C’est aussi la raison pourquoi lors de la destruction de la centrale de Fukushima il ne fut pas possible d’équilibrer la charge de la consommation sur l’ensemble du pays.
Les raisons sont historiques liées au fournisseur et constructeurs de centrales étrangers.

Avec une tension de seulement 100V le courant atteint des sommets et il n’est pas rare de voir des logements équipes d’un disjoncteur principal de 60 Ampères.
pour rappel P=UI pour avoir 1KW en France avec 230V il vous faudra 4.3A, au Japon avec 100V, 10A.

De même la déperdition dans les câbles, pour simplifier en courant continu elle est exprimée avec p=rI2.
dans un conducteur de 1Ohm, la déperdition sera pour les valeurs précédemment citées de 18,4W en France, et 100W au Japon.

Le champ magnétique et le rayonnement générés sont intenses.

En France les associations qui râlent pour les antennes de radiotéléphone sur les toits créant quelques volts par mètre de rayonnement mourraient d’apoplexie, on atteint ici des valeurs en centaines de volts le long des circuits électriques.
démonstrations sont faites sur divers sites japonais qui prennent conscience du phénomène avec l’explosion du nombre d’appareils en tous genre.

La terre ne montre un défaut que par la circulation du courant généré par le rayonnement.

On le voit chaque pays a son point de vue et ses mises en œuvre, chaque problème amène sa solution et ses effets collatéraux.

Cadeau bonux.

Un détail très intéressant se trouve cache dans les tableaux électriques dans les domiciles japonais.

Il est possible très facilement d’avoir du 200V !

Comme le montre cette image, on voit clairement arriver trois fils dans le tableau électrique, le neutre et deux phases.

Les disjoncteurs de petite taille faits pour séparer les pièces et équipements sont relies alternativement sur le neutre et une des phases, on en tire 100V.
Mais si on branche sur les deux phases, on obtient alors 200V.
Mieux, les disjoncteurs peuvent fonctionner a cette tension c’est même écrit dessus.

Juste une petite idée en passant, je vous laisse imaginer.

[Update]

Pour apporter des précisions sur la prise terre japonaise, j’ai pu trouver un peu plus d’information.

Relier une terre avec un neutre isole n’a que peu d’intérêt car on se trouve en circuit de transformateur d’isolement, c’est pourquoi la prise de terre est le plus souvent reliée au neutre dans l’installation domestique.
On se retrouve alors dans un cas comparable au cas des USA ou la Grande-bretagne avec des courants de défaut élevés, a la différence qu’ils se produisent dans la boucle locale du logement.
Les risques d’incendie restent élevés en raison de l’importance de l’arc électrique engendré.

Pour ceux qui se posent la question de savoir combien de courant il faut pour blesser ou tuer un homme, ce petit schéma devrait vous éclairer, se rappeler qu’on parle seulement de milliampères !

Vivre au Japon, petits tracas quotidiens (4)

Économies d’énergie, are you kidding me ?!

On nous aura bien cassé les pieds à coup de reportages sensationnalistes tous plus fumeux les uns que les autres (non, tout le Japon n’est pas en ruines !), mais oui le Japon a bien été frappé le 11 mars 2011 par ce qui est de mémoire d’homme avec celle de 1923, la plus importante catastrophe sismique que le pays ait connu.

La conséquence, fort médiatisée fut la destruction suite aux dommages subis, de la centrale nucléaire de Fukushima.
Je laisse de coté les conséquences de la destruction d’un cœur de réacteur par la suppression de son refroidissement, ce n’est pas mon propos ici.

Je m’intéresse surtout aux conséquences qui touchent l’ensemble du pays et aux raisons profondes.

Premier point, une centrale de ce type en moins c’est quelques Mégawatts en moins de disponibles pour tout le monde. Ajoutons à cela la pression de l’opinion publique internationale qui force à arrêter le tout nucléaire, et dans l’immédiat, faire suspendre l’exploitation de toutes les centrales du pays, le fait peu connu que le nord et le sud du pays ne partagent pas les mêmes normes électriques (50Hz et 60Hz) et vous obtenez un cocktail détonant de pénurie énergétique.

Tellement détonant qu’il est intenable, le Japon a fait redémarrer la quasi totalité de ses centrales. Dommage pour les écolos, mais c’est l’explosion des rejets de CO2 car on utilisera à la place des énergies fossiles ou l’atome.
Non il n’est pas possible sur un coup de tête de tout couper, voilà c’est dit.

Conséquences de la crise de l’énergie, la facture explose.
Un japonais rira très fort de l’augmentation de quelques % de la facture de gaz devenue le marronnier de l’hiver en France depuis 2-3 ans.
A ceci se combinent plusieurs effets pervers insoupçonnés.

1- le décalage horaire

Étrange titre que celui-ci n’est-ce-pas ?
Il faut pourtant savoir que le Japon vit en décalé sur l’ensoleillement par rapport à par exemple la France.

En hiver au solstice il fait jour vers 7h et il fait nuit à 16h30, en été il fait jour à 4h et il fait nuit à 20h.
N’avez vous jamais remarqué dans vos dramas ou anime que les matsuri avec leurs feux d’artifice se font en famille avec des jeunes enfants ?
Imaginez vous cela en France où il faudrait attendre la nuit donc 22h30-23h en été, alors qu’il devraient déjà être couchés ?

De fait il faut allumer la lumière très tôt (à l’heure où j’écris ces lignes il est à peine 16h et il fait déjà très sombre), ce qui fait une consommation électrique importante sur l’ensemble d’un pays.

2- le climat

Le Japon s’étend sur plus de 3000kilomètres, il y a donc différents climats rencontrés mais d’une manière générale on peut s’accorder sur l’été écrasant, accompagné d’une humidité étouffante venue du pacifique.

La climatisation est une quasi-obligation et se trouve fleurissant partout sur les façades des immeubles, mais tout cela ne fonctionne pas sans, devinez ?
Électricité, une fois encore.


Et ne comptez pas sur la fraicheur nocturne, l’humidité fait que les températures ne baissent que très peu durant la nuit.

Après comme partout vous trouvez l’hiver qui apporte au moins le réconfort d’être la saison sèche, où l’humidité vous laissera tranquille certes, mais où du coup il faut passer son climatiseur en chauffage, ou sortir le radiateur.

Vient ensuite des spécificités avec le nord très froid à Hokkaido, voyant souvent la neige d’octobre à avril, et le très chaud au sud à Okinawa, qui a déjà un nom d’île tropicale. Il faudra donc dans ces régions redoubler les équipements pour garder une température de confort.

3- le logement

C’est là que le bas blesse franchement.


Les maisons et appartements japonais ne sont pas, loin de là, un modèle de conservation thermique. L’isolation est au mieux insuffisante, voire inexistante.
Le double vitrage est une exception, provoquant encore plus de déperdition.
En bref on passe son temps à gâcher du chauffage ou de la climatisation.

Pas de chauffage central non plus dans les immeubles, les vendeurs de chauffage portatifs et autres appareils tels les tapis chauffants ont de beaux jours devant eux.

Un exemple, dans mon appartement pourtant loin d’être mauvais ou délabré, on y constatera une température moyenne de 13 degrés si on ne fait pas fonctionner le chauffage de la journée, bien peu agréable de rentrer chez soi pour ne même pas pouvoir se découvrir, tout autant que pour s’habiller le matin.

Les problèmes de sismicité et d’humidité faisant gonfler la facture d’architecte, les constructions ne sont pas aussi bien conçues en terme d’isolation qu’elles devraient être, et un cahier des charges français passe pour un conte de fées.
A noter bien sûr les exceptions des extrêmes, un immeuble de Hokkaido sera bien plus isolé car dans cette région le froid est vraiment mordant voire serait mortel dans un logement mal conçu.

La conclusion ?


On peut voir des labels sho-enerugi (省エネ faible énergie) vantés partout mais ce ne sont que des pis-aller à des problèmes de fond, racheter un appareil qui fait la même chose que l’ancien pour prétexte qu’il consomme moins d’énergie est un véritable gâchis et est très répandu.

Des publicités risibles fleurissent sur les espaces publicitaires (« voulez vous du bon air ou de l’air prémium ? » pour une climatisation, comprenne qui pourra, ça vend du rêve) mais on ne fait que repousser la vraie question qui est « comment ne plus gâcher l’énergie ».

c’est justement là où la France et l’Allemagne notamment font beaucoup d’effort depuis 30 ans avec des normes, des équipements pour les maisons individuelles (le double vitrage est devenu un automatisme), des immeubles HLM retapés intégralement pour ne plus alimenter en vain un chauffage central qui ne fait que perdre la chaleur qu’il produit, etc.
Enfin même si l’on n’importe pas le concept de l’heure d’hiver, heure d’été, peut être qu’avoir de l’ensoleillement jusqu’à 22h serait plus utile que d’en avoir dès 4h quand 90% de la population dort encore…

Bref, juste quelques idées pour gagner quelques Mégawatts devenus précieux.

Vivre au Japon, petits tracas quotidiens (3)

La fucking banque, suite

Comme vu précédemment les banques japonaises ne vous aiment pas.
A l’exception de la banque postale qui aime tout le monde et qui revendique ainsi dans les formulaires de Furikae et Furikomi un encart exprès pour elle, rien que ça.

J’ai indique précédemment que créer un compte a la banque postale était une bonne idée même si l’on possède un compte en banque métropolitaine, je vais même aller plus loin, il est intéressant d’avoir lorsque vous le pourrez, un compte dans chaque banque métropolitaine.

Pourquoi cette folie me direz vous ? Plusieurs raisons.

1- faire comme les japonais
c’est peut-être idiot mais « a Rome fais comme les romains ».
Parlez en a des relations japonaises ou observez si vous en avez l’occasion, une majorité de japonais ont 2 ou 3 cartes différentes sur eux.
Vous pourrez aussi voir pléthore de cartes de points de fidélité, presque chaque boutique et convini a la sienne.

qui n'en veut

2- les cartes de boutiques
Diverses enseignes proposent d’avoir chez eux une carte Visa ou Mastercard, vous pouvez ainsi avoir une carte Lawson, 7Eleven, Muji, Softbank (qui comme son nom ne l’indique pas est un opérateur telecom), etc.
Ces cartes sont souvent plafonnées a par exemple, 200000Yens de retrait par mois.
Cette carte permet une utilisation type Visa classique en plus d’avantages dans la boutique.

3- les services associes aux cartes
Vous pouvez avoir une carte faisant ETC (pour les péages automatiques d’autoroute), une carte faisant Suica (payement des transports et porte monnaie virtuel a Tokyo, j’y reviendrai), carte faisant des Miles chez ANA, etc… les combinaisons sont même possibles.

carte multi

Mais surtout la raison principale est le point suivant
4- les frais bancaires

Si en France on paye un forfait mensuel pour avoir une carte bancaire ce n’est pas le cas ici.
Les banques japonaises facturent leurs services a la prestation.
De fait avoir un compte et une carte dans plusieurs banques ne coûte rien, seulement si vous vous en servez.

Par exemple :

-retirer de l’argent a un ATM de votre banque vous coûte un supplément si vous le faites en dehors des heures d’ouverture des guichets, même si ceux-ci sont bien entendu ouverts 24/24. Comptez environ 210Yens.

-retirer de l’argent a un ATM d’un autre établissement vous coûte un supplément, sauf si le propriétaire de l’ATM en question a un accord avec votre banque. C’est le cas par exemple de la chaîne de Convini 7Eleven qui a créé des partenariats avec les banques principales et ne fait pas payer les retraits en journée (voir point précédent qui s’applique encore).
A signaler, votre carte Visa française marche aussi a l’ATM du 7Eleven, en plus de l’ATM du bureau de poste !

maintenant oui

-faire un Furikomi vers un site marchand ne vous coûte rien si vous avez un compte dans la même banque que l’entreprise. Des grosses enseignes comme Yodobashi ont même plusieurs comptes dans diverses banques pour rendre service a la clientèle en évitant les frais.

Pour finir, un point important a se rappeler.
Les cartes japonaises Visa ou Mastercard fonctionnent souvent sur le système du « crédit » (je met quand même entre guillemets) c’est-a-dire que les achats que vous effectuez s’additionnent et la somme vous est prélevée a la fin du mois, faire donc attention au coup de gourdin si vous morcelez vos achats sur plusieurs comptes, vérifiez que ceux-ci soient bien approvisionnés.
La pénalité est le report sur le mois suivant majoré de plus de 10%.

Vivre au Japon, petits tracas quotidiens (2)

La Fucking banque !

Difficile de faire plus explicite en une ligne, le système bancaire japonais a des spécificités à vous dresser vos cheveux de gaulois sur la tête. Je ferais plusieurs articles dessus car le sujet est vaste et il faut bien y être confronté, tant que l’homme ne vivra pas que d’air pur et d’eau fraiche…

Pour commencer il faut savoir que comme en France il y a la banque postale appelée Yuucho ゆうちょ et les banques métropolitaines, les plus connues étant Mizuho(みずほ銀行), UFJ(UFJ銀行), MitsuiSumitomo(三井住友銀行).

Problème, les banques métropolitaines vont vous refuser une ouverture de compte si vous résidez depuis moins de 6 mois sur le territoire.

Partant de là, question, comment se faire virer son salaire ?

Solution 1:
Se faire payer en cash.
cash
Le pays manipule énormément d’espèces, tout le monde se balade ayant sur lui des liasses de billets, c’est un fait assez troublant (je vais y revenir un jour), donc cela n’a rien de choquant.

Solution 2:
Ouvrir un compte banque postale Yuucho.
Attention il n’est pas sûr que votre employeur puisse faire des virements sur ce type de compte, le paiement en cash du point 1 pourra alors trouver écho ici, vous mettrez votre paie en liquide sur ce compte.
Ouvrir un compte Yuucho est très simple, c’est donc de manière générale une bonne idée que d’avoir un compte de ce type.

Solution 3:
La plus radicale, votre employeur est une grosse boite avec un compte bancaire important, votre employeur peut taper du poing avec son conseiller attitré et demander à ce que l’on créé un compte pour son nouvel employé.
Aucun banquier n’osera refuser.

Les cartes

Arrive alors le fracassage de crâne suivant…

En France on obtient de manière presque automatique une carte type carte de crédit Visa, notez bien les mots que j’emploie.

Le Japon est resté à un système de cartes plus primitif, par défaut vous obtenez une carte de retrait ou Cash Card, elle vous permet de retirer des sous aux distributeurs, et c’est tout.
cash card

Il y a des cartes de paiement, mais par défaut ce n’est pas Visa, oubliez donc des marchands genre Amazon.

Enfin la carte Visa, problème il s’agit de cartes de crédit, or les banques japonaises ne sont pas chaudes pour donner des facilités de crédit à des étrangers, il y a eu des précédents avec des migrants notamment chinois. Ne comptez donc pas obtenir une Visa japonaise facilement ou rapidement.
wattaaaaaaa

Il y a une solution de replis inattendue : la Visa prépayée !
non ? si !

vous achetez une carte prépayée en Convini (je ferais un article sur eux), vous vous enregistrez sur le site web en mettant un identifiant et vos coordonnées et enregistrez le numéro de la carte, vous obtenez en retour des coordonnées comme une carte bleue Visa.

Lors du paiement sur par exemple Amazon, il vous suffit d’entrer ces codes et le tour est joué.
Attention cependant à ne pas dépasser votre plafond d’approvisionnement, la transaction serait refusée.
Pour exemple, une carte de valeur 20000Yens vous coutera 20890Yens, les frais de banque, traitement, etc sont compris dedans.

Les versements automatiques

A défaut de créer facilement des cartes on peut faire depuis son compte Yuucho ou banque métropolitaine des versements pour ses factures, loyer, et même achats si le site Web marchand est japonais.
Cela s’appelle le Furikomi( 振込) et le Furikae(振替).

Voici un exemple de Furikae, il vous permet d’autoriser un service a faire un prélèvement bancaire.
photo

Ce formulaire à remplir peut vous sembler repoussant au premier abord, mais si vous en faites deux ou trois, cela deviendra une seconde nature.

Attention, pour pouvoir faire des Furikae vous devrez faire et enregistrer en administration, équivalent de la préfecture, un sceau dit inkan (印鑑) ou hanko (判子).
Cela fait partie des choses à faire en urgence à votre arrivée sur le territoire car il sera très vite très utilisé pour des tas de documents.
hanko
Celui-ci à valeur votre signature, vous devrez donc en prendre soin autant que votre zairyu card.

Le Furikomi est un virement que vous faites spontanément, il se fait le plus souvent de manière électronique.
Lors de l’ouverture de votre compte votre banque va vous fournir une carte spéciale avec des codes imprimés dessus, ceux-ci servent à créer une clé sécurisée qui vous sera demandée lors du paiement.

Vous saisirez sur l’interface Web de votre banque dans votre espace sécurisé les coordonnées bancaires de votre correspondant, la somme, puis entrez le code.
C’est très simple et là aussi le faire 2 fois suffit à comprendre.

Grâce à ces deux outils, vous pouvez en définitive vous passer assez facilement de carte.

Vivre au Japon, petits tracas quotidiens (1)

Bonjour à tous,

m’étant expatrié au Japon depuis peu je souhaite coucher sur papier mes expériences d’expatriation, cela pourra servir à d’autres.

Changer de pays n’est pas de tout repos et certaines choses sont à savoir d’autres sont même franchement énervantes, vous pourrez en juger.

Le Visa

Sésame par excellence, le Visa est une obligation pour faire plus que le touriste. Par défaut sans aucune préparation, le Japon vous autorise 3 mois de présence sur son sol.
Il est à noter que dans l’avion qui vous emmène on va vous distribuer une fiche de douanes et d’immigration sur laquelle vous devrez entre autres mettre l’adresse où vous résiderez, même si c’est un hôtel.

Passé ce délais vous devez avoir quitté le territoire, sans quoi on viendra vous chercher manu-militari à l’adresse que vous avez précédemment indiquée.

You shall not pass

Vous remarquerez également votre passage au sortir de l’aéroport devant un agent de l’immigration qui vérifiera votre paperasse et prendra photo et empreintes, le pays ne rigole pas avec ses immigrants.

Combien de doigts ?

Mais revenons au Visa lui-même, et tout d’abord je tiens à mettre l’accent sur un danger qui guette les plus naïfs, le Visa Vacance-Travail.

Ce visa de 1 an est très pratique mais aussi très encadré, à la fin de ce délais de 1an vous devez quitter le territoire ! Même marié dans l’année, tombée enceinte (pour les demoiselles), ayant trouvé un emploi ferme, ce visa N’EST PAS COMMUTABLE.
1an rien de plus, rien de moins, vous devrez refaire des nouvelles démarches pour ré-obtenir un nouveau visa selon votre nouvelle situation, ne tombez pas dans le piège d’autres s’y sont déjà fait prendre.

Pour un visa de travail, là aussi prenez garde aux démarches.
Vous ne pouvez entreprendre aucune demande par vous même. C’est votre futur employeur au Japon qui doit contacter l’immigration et fournir les papiers nécessaires, donc vous demander des pièces comme votre CV, diplômes, etc, pour les verser au dossier.
En un mot les Japonais ne parlent qu’aux Japonais.

C’est là que le bas blesse, déjà fournir un maximum de documents à votre employeur prendra du temps, puis celui-ci devra les mettre en complétion d’une demande dument remplie, c’est alors que vient le coup de grâce : L’immigration doit étudier votre dossier, rendre un avis positif ou négatif, puis émettre un certificat, le COE. Cette démarche peut prendre 3 mois !

you are validated

De plus, le certificat sera donné à votre employeur qui devra alors vous le réexpédier en France.
De là vous devrez vous rendre EN PERSONNE soit à l’ambassade à Paris, soit aux consulats à Marseille, Lyon ou Strasbourg (merci pour l’ouest de la France) pour fournir ce certificat, donner votre passeport (oui !) et d’autres papiers encore.

Comptez un nouveau délais de 3 à 5 jours pour voir votre passeport vous être rendu ornementé une nouvelle page plastifiée attestant de votre nouveau status.

Le COE vous sera rendu aussi, gardez le précieusement avec votre passeport, il vous sera demandé à votre sortie de l’aéroport.
Le couple passeport tamponné + COE vous donnera alors une jolie petite carte plastifiée, votre carte de résident zairyu card(在留カード), votre nouvelle pièce d’identité.

look mom, i'm japanese

A noter que cette procédure est simplifiée depuis 2 ans environ, il existait deux type de cartes différentes, elles ont été fusionnées pour plus de facilité administrative.
Accompagnant cette fusion les contrôles ont été renforcés, ne comptez pas modifier facilement un visa touriste de 3 mois en autre chose, cela était encore possible il y a quelques années mais vous risquez une expulsion. A noter la pratique de la double peine, expulsion accompagnée d’une interdiction de territoire à durée variable.

De même la zairyu card vous permet de rentrer et sortir du territoire, pour par exemple revenir dans votre famille lors des festivités ou autres évènements, il fallait avant faire un visa à entrées multiples.

Dernier point, avoir sa zairyu card sur soi EN PERMANENCE, un contrôle routinier où on vous demandera une pièce d’identité pourrait se finir au poste.

Bientôt la suite …

Malvoyant et avec un iPhone depuis 5 ans… c’est possible de switcher sur Android [Histoire vraie] [Vu à la TV!]

Avec cet article je signe le retour en fanfare des billets sur Meido-Rando. Car oui, Blind Spot est finalisé, il ne reste plus qu’à mettre les dernières touches de correction et roulez jeunesse.

Je vais avoir pas mal de choses à expliquer avant de rentrer dans le vif du sujet…

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Le background

Tout d’abord, pour les deux du fond qui viennent d’entrer parce qu’ils ont vu de la lumière, je rappelle que je suis malvoyant, que ça implique des tas de contraintes sur comment je choisis mes produits, et la façon dont je décide n’est probablement pas aussi rationelle que quelqu’un qui y voit bien. J’ai mes propres impératifs.

Ensuite, un peu de background en téléphonie : J’ai eu des téléphones nombreux et variés mais on va se concentrer sur la période smartphone. J’ai commencé avec un Nokia N95. Un petit bijou si ce n’est qu’il a merdé très, très vite. Une histoire de condensateur je crois. Ensuite, j’ai craqué sur l’iPhone 3G. J’avais déjà du matériel Apple que j’aimais bien, en particulier l’iPod donc j’étais très cofiant.

Passé les limitations de l’appareil, l’iPhone s’est révélé d’un agréable redoutable à l’emploi. C’est sûr, il n’y avait pas toutes les fioritures, toute l’ouverture que proposait Android sorti plus tard, mais l’iPhone faisait son taff simplement, et j’avais confiance en lui. Zéro plantages, zéro malwares, zéro virus. C’est une autre philosophie, en somme. Sur un appareil iOS on sent que chaque élément de l’interface est finement calibré pour que l’utilisateur n’ait finalement pas à lire de manuel. Aucune indication nulle part, on se surprend à réaliser des tâches du quotidien sans avoir besoin de paramètrer quoi que ce soit.

iOS, le système du téléphone, a aussi de nombreux aménagements pour les personnes handicapées, avec notamment un « mode nuit » déclenchable en triple-cliquant sur le bouton home. Un réflexe que j’avais pris depuis des lustres pour changer rapidement entre mode nuit ou pas nuit selon els applications. En vrai ça inverse les couleurs, et du coup pour regarder un film ou une image c’est assez moyen. Pour lire du texte par contre, c’était niquel chrome.

On peut ainsi reprocher plein de choses à Apple, mais jamais je n’ai vu des produits aussi bien conçus. C’est le genre d’appareils où on se surprend à découvrir des petites idées ici et là qui font mouche, comme le fait que quand on retire le casque l’appareil s’arrête de jouer de la musique dedans, ou bien les badges apparaissant sur les icônes des applis pour indiquer combien d’appels en absence, mails ou SMS on avait non lus. Aujourd’hui tous les constructeurs ont ça sur leurs téléphones, mais à la sortie de l’iPhone, c’était quand même une sacrée révolution.

Et puis un jour, Apple a changé ses écrans.

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Et pas que Apple, hein.

Comme je ne change pas tous les jours de Mac je ne m’en suis aperçu qu’en prenant l’iPad 3 dans mes mains : j’avais mal aux yeux en lle fixant trop longtemps. L’effet était cent fois pire sur le Macbook Pro Retina que j’ai acheté (puis revendu) ensuite. Pareil pour l’iPhone 5 sorti la même année. Le problème est difficile à identifier, et je me suis pris la tête àe ssayer de nombreux écrans, avant de m’apercevoir que ça ne se cantonnait pas à Apple : j’ai testé plusieurs PC portables Samsung, MSI et aucun ne m’allait. J’avais une grosse fatigue visuelle même pas 5 minutes après les avoir utilisés. J’ai ^u m’y reprendre à deux fois avant de trouver un écran qui m’allait pour mon propre PC, alors imaginez mon désarroi : et si demain je ne pouvais plus utiliser d’ordinateur du tout alors que c’est ce qui compose à 400% ma vie ?

Je suis donc resté avec mon fidèle iPhone 4S. J’ai attendu l’iPhone 5S pour vérifier mais effectivement, la situation n’avait pas changé. Parallèlement, j’avais testé rapidement des Samsung Galaxy S2 et S3 sans vraiment être convaincu : leur écran me faisait mal aux yeux aussi. Et c’est là que je tombe sur le Nexus 4 d’une connaissance. L’écran était bien moins aggressif pour mes yeux.

Je me suis donc mis en tête de lâcher mon iPhone 4S pour un Nexus 5. Mais comme vous le savez, passer d’un écosystème à l’autre n’est pas aisé. On a nos applications, nos données, et pire : nos habitudes.

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Cependant, je suis quelqu’un d’assez curieux, et j’aime beaucoup la nouveauté, varier les plaisirs, et découvrir de nouveaux systèmes. Je ne détestais pas Android. Pour moi il s’agissait d’un bon système avec des principes d’ouverture intéressants, mais ce n’était pas ce que je cherchais. Quand un fanatique d’Android m’insultait parce que j’avais un iPhone, je lui répondais « Oui, mais moi mon téléphone fonctionne tout simplement. »

C’est un peu, finalement, ce que pas mal de gens pressés reprochent aux smartphones : pour eux il s’agit avant tout d’un téléphone et il doit servir à téléphoner. C’est sa fonction principale. Le web, le mail, la messagerie instantanée, regarder des films, miner des Bitcoin, ça ils s’en tapent, ça les énerve même qu’il faille se créer un compte Google ou Apple avant de pouvoir utiliser le téléphone. On retrouve un peu de cette philosophie sur iOS : beaucoup de choses sont décidées pour nous sans moyen de les changer ou de les adapter à nos besoins, mais de ce fait, on se retrouve avec un système qui fonctionne, parce qu’il a été testé, retesté et offre peu de paramètres qui pourraient nuire à son fonctionnement normal. Un exemple tout con : la batterie, où n’importe quel iPhone explose très facilement un téléphone Android sur l’autonomie.

Et là je vous entends venir ! « Oui mais sur Android tu peux régler finement comment la batterie est utilisée par telle ou telle application… »

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OK, mais ce n’est pas ce que je cherche. Je ne veux pas passer 10 000 ans à configurer mon téléphone. Je veux que ça marche, point. Je veux un téléphone qui fonctionne, qui se règle tout seul selon mes habitudes, ou dans une configuration générale qui conviendrait à la majorité des cas.

J’essaye juste de montrer que les fanboys Android sont gentils, mais que des fois, j’ai vraiment envie de leur prendre la tête et de l’écraser contre un mur de briques avec des morceaux de verre plantés dedans, parce qu’ils sont infoutus de comprendre que parfois, on a besoin d’un outil mais qu’on a pas envie de passer son temps à le bidouiller. Je suis sûr que ça serait génial d’acheter une voiture mais qu’il faille la bidouiller pour pas qu’elle consomme trop d’essence, ou pour éviter qu’elle tourne trop à gauche quand on donne un grand coup dans le volant.

De nouveaux horizons

Ces considérations philosophiques mises à part, il est temps pour moi de vous raconter mes premiers contacts avec le Nexus 5. Spoiler : je l’ai toujours après plusieurs semaines d’utilisation.

Le premier truc qui choque, c’est bien entendu la taille de l’écran, ainsi que la légereté de l’appareil. La taille de l’écran est un sujet qui fait débat : il y a les partisans du « plus c’est gros mieux c’est » et ceux qui pensent que « c’est pas la taille qui compte mais comment on s’en sert. » Oui je sais, c’est tendancieux. Mais l’une des raisons pour lesquelles Jobs n’avait pas voulu d’un écran énorme pour l’iPhone était qu’avec l’écran actuel, il pouvait facilement naviguer sur le téléphone à l’aide de son pouce, ce qui n’est pas possible avec un écran plus grand. Difficile de lui donner tort tant à l’utilisation, je me retrouve obligé d’user de mes deux mains pour manipuler le téléphone. On ne s’en rend pas compte au début mais quand on a une canne blanche dans l’autre main en permanence, c’est un peu relou.

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L’autre truc qui choque, c’est l’autonomie et malheureusement pas en faveur du Nexus. J’aurais préféré un appareil plus lourd voir un poil plus épais mais une bien meilleure batterie. On en reparlera plus tard car c’est lié à la nature d’Android aussi.

Premiers pas avec le système donc, la configuration se fait simplement. Sauf que n’étant pas chez moi quand je l’ai reçu, je n’avais pas de Wifi, et le téléphone est passé par une MAJ obligatoire (en 3G) avant que je ne puisse l’utiliser. Un peu dommage que le téléphone ne soit pas utilisable « out of the box. » mais ça reste un détail.

D’un point de vue ergonomique, Android 4.4 fait les choses bien. Comme je n’ai pas connu Android avant je ne peux pas emettre de jugement sur l’évolution de l’OS, mais pour quelqu’un qui vient d’iOS, on retrouve ses petits facielent, c’est suffisament simple à prendre en main, mais pas des plus simples non plus. Les widgets par exemple, bien que fort pratiques, me semblent assez superflus pour le quidam moyen. En bref, il y a à mon avis une complexité globale à Android qui apparente trop l’appareil à un mini-ordinateur plus qu’à un téléphone, contrairement à l’iPhone. Pour un geek comme moi cela ne pose aucun problème, mais je me dis que des gens peu familiers avec la technologie doivent clairement se sentir perdus ou très éloignés de problématiques comme la place disponible sur l’appareil, la lutte contre les virus ou les malware, ou encore la gestion de la batterie. Encore une fois, nous y reviendrons.

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Quand on est malvoyant

Le premier truc que j’ai fait a été de configurer l’appareil pour mes besoins. J’ai en effet besoin d’une interface sombre et d’un texte clair sinon ça m’aveugle. L’écran de préférences d’Android par exemple offre un contraste parfait pour moi. Contraste qui n’est pas réutilisé dans les autres apps malheureusement.

Cependant, on peut apprécier la force d’Android dans ces moments : le fait que les fonctions logicielles les plus basiques du téléphone soient remplaçables par d’autres applications est très appréciable. Il me fallait des applis sombres. J’ai pu par exemple remplacer :

  • La gestion de la téléphonie et des contacts par Rocket Dial, qui offre un mode nuit.
  • La gestion des SMS par GoSMS Pro. Un peu pénible à configurer mais une fois que c’est fait, ça reste simple à l’utilisation et très efficace.
  • Gestion des calendriers par Jorte. D’un visuel pas terrible, au moins ça marche.
  • La gestion de la messagerie instantanée par IM+ Pro. Cher pour ce que c’est mais gère plein de protocoles différents.
  • La lecture audio par PowerAMP.
  • Les mails par K-9 Mail. Ca marche bien, c’est propre, par contre la recherche sur le serveur de mail est carrément à la rue, mais y’a un plugin pour Dashclock.
  • Pour prendre des notes, y’a Notes Rapides dont on peut reconfigurer les couleurs facilement.
  • Pour naviguer sur le net sans se tuer les yeux. Firefox : Franchement, j’aime pas la façon de firefox de rendre les pages, mais au moins on peut utiliser des extensions contrairement à Chrome. Du coup je peux installer Stylizer. Mais je suis preneur pour un navigateur Webkit qui aurait un nightmode.
  • Pour Twitter, Plume est sobre, joli et a un mode nuit. Que demande le peuple ?
  • Pour Reddit, Reddit Sync : Un client Reddit qui a un night mode. Rien à redire 🙂

Je détaillerai mes autres applications plus tard. Notez que chaque appli que j’utilise ou presque possède un mode « nuit ».

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Une appli qui sert du lot cependant, c’est Lux Auto Brightness : Existe en version lite (gratuite aussi), elle permet de modifier la luminosité de façon très précise selon le moment de la journée, la localisation, et de garder les préférences utilisateur. Ca m’a sauvé la vue plus d’une fois, et c’est tellement agréable et non intrusif qu’on y fait plus attention une fois en marche. Setup & Forget.

Au final, sur un iPhone, les seules choses auxquelles une appli n’a pas accès c’est le téléphone et les SMS. Tout le reste est entièrement changeable, quand on y regarde de plus près.

J’ai cherché pas mal d’applications proposant un « night mode » ou « dark theme », car je n’avais pas envie d’installer une ROM custom sur le téléphone encore si innocent. D’ailleurs en parlant de ça on ne peut même pas renommer son téléphone, ce qui est un très mauvais point pour moi qui renomme mes machines 🙂 (dernières victimes en date : Karen ma Xbox One et Myucel ma PS4.)

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Quand on vient du monde iOS

Au début je pensais vraiment que j’allais en chier grave. Et au final, tout s’est passé comme dans un rêve, ou presque.
En suivant les recommendations d’amis et de Twitter, j’ai pu arriver à une migration complète :

  • Pour les applications tierces, en gros, j’ai trouvé mon bonheur sur Android, sauf Kickstarter qui n’a pas encore d’application dédiée.
  • Pour les livres je n’ai encore testé ni Kindle ni Google Play Books. J’ai par contre trouvé BakaReader EX, qui permet de lire facilement les light novels présents sur Baka Tsuki.
  • Pour la synchro de musique, j’utilise iTunes car c’est là qu’est ma bibliothèque musicale. iTunes, malgré tout le mal que beaucoup en pensent, se trouve être très bien pour gérer de grosses collections musicales. Entre ça et l’iTunes Store très bien fourni et pratique pour les achats (un clic et c’est dans ta bibliothèque iTunes.) la concurrence allait être rude. Dans un premier temps, j’ai installé TuneSync pour l’aspect synchronisation automatique. A minuit, l’app se déclenche et synchronise toute seule aec l’appli installée sur mon Mac Mini et rappatrie les musiques de ma playlist « Favoris » sur le Nexus. Ca, au moins c’est fait et c’est pratique.
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  • Pour l’achat de musiques, je suis passé à Amazon MP3 qui propose un système similaire à l’app iTunes sur iOS : un vaste choix, même si le moteur de recherche est un peu bancal parfois, mais en un clic on a sa musique d’achetée et de téléchargée sur l’appareil en plus d’être dans le cloud. Google Music? Connais pas. « La chanson que vous recherchez n’est pas disponible dans votre pays. » OK.
  • Pour la lecture de musique, PowerAMP annoncé plus haut se rapproche le plus du comportement de l’app iOS de musique. En deux clics on joue une chanson de ses différentes playlists, ce qui est très appréciable. Il y a quelques subtilités à connaître (au début je changeais de playlist alors que je pensais juste passer d’une chanson à l’autre et je pigeais pas pourquoi.) mais globalement l’application est satisfaisante.
  • Pour les contacts et calendriers, j’ai installé SmoothSync for Calendar et la même pour les contacts, et ça synchronise bien votre téléphone Android avec vos infos sur iCloud. Ayant encore un iPad, je ne pouvais espérer mieux, vu que chaque modification que je fais sur l’un ou l’autre est répercuté sur l’autre appareil. Comme avant quoi 🙂
  • Pour les tâches, y’a tout simplement Tasks. Et c’est synchronisable avec iCloud.
  • Pour les podcasts, Apple propose une app très bien fignolée et pratique sur iOS, mais BeyondPod sur Android est absolument parfait et gomme même quelques carences de l’app d’Apple (mise à jour automatique, playlist dynamique des épisodes non lus, etc.)
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  • Pour AirPlay, l’appli AirAudio est équivalente et permet d’envoyer même le flux système du téléphone, mais pour ça il faudra déverouiller le téléphone en activant l’accès root. (c’est trivial mais ça occasionne un reset complet des paramètres.)
  • Pour l’affichage en chiffres du niveau de la batterie, il y a le petit Battery Widget, simple et efficace.
  • Pour piloter une bibliothèque iTunes à distance, il y a un équivalent à Remote.
  • Pour l’application « Trouver mon iPhone » et tout ce qui à trait à la sécurité de votre terminal en cas de perte ou vol, il y a Cerberus qui permet de prendre une photo du voleur s’il se plante de code 3 fois, d’envoyer un SMS, ou de réagir à des SMS qu’on enverrait dessus (par exemple pour le wipe à distance.) Cette application nécesite les droits root.
  • Pour le répondeur visuel il faut voir avec votre opérateur. SFR propose une application Répondeur + qui a la même utilité que ce qui était en interne sur iPhone.
  • Pour la sauvegarde automatique iCloud de votre appareil, y’a la même chose sur Google mais c’est un poil trop discret et ça ne sauvegarde pas tout. Après il y a des solutions comme Titanium Backup. C’est assez difficile à mettre en oeuvre pour un utilisateur lambda, mais ça permet de sauvegarder ses apps et paramètres dans des packages individuels qu’on peut restaurer à l’envie, les garder sur GDrive ou Dropbox, etc.

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Les autres applis migrées

Je vous passe les applis type Amazon, Steam, Shazam, SNCF Direct, Spotify, Skype, Paypal, Playstation, XBOX, Pages Jaunes, Gamekult, Ebay, Foursquare, Facebook, Priceminister, etc qui sont globalement les mêmes.

  • 1Password : Pas mal pour gérer ses mot de passe, mais la version Android ne fait que de la lecture pour le moment.
  • Comptes en banque : Les plus grandes banques ont leur appli Android, elle diffère très peu de leur équivalent iPhone.
  • AlloCiné : Je ne trouve pas l’app aussi stable que sur iPhone. On reviendra là-dessus après.
  • AndChat : Un client IRC qui remplace Colloquy sur iOS.
  • AndFTP : Pour récupérer des fichiers sur un FTP ou en envoyer.
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  • bVNC : Des clients VNC y’en a plein, celui-là marche, c’est déjà pas mal.
  • Crunchyroll : Accès aux animes de Crunchyroll. Une application similaire existe pour Wakanim mais me paraît bien moins foutue…
  • Dropbox : Je regrette qu’il n’y ait pas de synchro possible entre un dossier sur le téléphone et la dropbox, mais le fait de pouvoir envoyer des fichiers c’est déjà pas mal. Dropbox s’inscrit également dans les « intents » d’Android. On verra ça aussi plus tard.
  • Gestionnaire de fichiers : Ca sert de temps en temps mais c’est vraiment rare.
  • Juice SSH : Un client SSH qu’il est bien.
  • KonaChan Anime Wallpaper : Une interface simple pour parcourir les booru à la recherche de belles images.
  • LINE : En tous points similaire à la version iOS.
  • MX Player : Lire des vidéos. VLC est dispo aussi.
  • XBMC remote : Pour ceux qui ont un XBMC à gérer.
  • Pocket : Envoyer une page web à Pocket permet de la lire plus tard sur un écran plus confortable. Une tablette ou un ordi par exemple.
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  • Radionomy : Pour écouter Tsumugi par exemple. A noter que l’appli Android a l’air beaucoup plus stable que sur iOS.
  • SSHDroid : Parce que sur un appareil à base d’Unix, un serveur SSH ça peut toujours servir.
  • Swift Keyboard : Assez indispensable. On dirait pas au début mais on s’habitue super vite à ce clavier qui prédit vos mots. Pour paraphraser un ami sur Twitter : « Au bout d’un moment c’est limite si il écrit pas nos phrases à notre place ! » En fait, au fur et à emsure que l’on tape, il nous propose trois suggestions, il suffit de taper sur la bonne à chaque fois. C’est instinctif et très rapide.
  • Tapatalk : Parce qu’il n’y a rien de mieux pour parcourir les forums. Et en plus ça vous envoie des notifs quand on répond à vos topics.
  • Couteau Suisse : Pas mal de petits outils à la con style convertisseur d’unités, règle, boussole…
  • Tasker : C’est assez difficile à expliquer. Disons que Tasker permet de créer des scénarios et d’effectuer des tâches précises selon des contextes. Quelques exemples : quand j’arrive au boulot (localisation), ça désactive le Wifi. Quand il est entre 08h00 et 12h00, quand je suis au boulot, passer le téléphone en silencieux. Le téléphone sort de son silence tout seul si l’une des conditions (lieu et heure) n’est plus rempli. Quand il est entre 00h00 et 08h00, que je suis chez moi et que je branche le téléphone sur secteur, passer en luminosité très basse, garder l’écran allumé et afficher l’heure en gros via l’application Timely. Il y a de nombreuses options de contexte : lieu, date, application, capteur, état, ça permet vraiment de programmer son téléphone simplement. Les exemples sur le net sont nombreux, y’a une bonne communauté. Un dernier exemple pour la route : envoyer un SMS à votre copain/copine quand vous avez moins de 5% de batterie restante pour le/la prévenir que vous ne pourrez répondre aux appels.
  • Timely : Remplace efficacement l’appli horloge/réveil d’Android avec des alarmes programmables selon le jour de la semaine, fondu entrant pour le volume, etc.
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  • Tiny Tiny RSS : La solution idéale à Google Reader. Y’a besoin d’un serveur TTRSS mais ça tombe bien, je vous en propose un sur Nanami ! Il suffit de me demander gentiment un compte. 🙂
  • ZEDGE : En fait je cherchais des sonneries l’autre fois (pour appels ou messages entrants), et cette appli en a beaucoup à télécharger, rangées par thème, popularité… C’est payé par la pub qu’on se tape dans l’appli, donc c’est pas si mal si vous cherchez des petits sons pour votre téléphone.

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Ce que j’ai pas aimé sur Android

Passons aux trucs qui fâchent. Android va en prendre pour son grade.

  • Impossible de trouver un stand / dock / réveil potable. Les rares proposés sont mal foutus, en plus. L’avantage de l’iPhone c’est son écosystème d’accesoires très riche qui fait qu’on trouve forcément chaussure à son pied.
  • De la même façon, impossible de mettre la main sur des écouteurs intra-auriculaires sur lesquels on peut à la fois régler le volume et où il y a un microphone/bouton pour prendre les appels. Les EarPods d’Apple sont ma référence pour le côté pratique et malheureusement le changement de volume sonore n’est pas pris en compte… Par contre, la prise d’appels, l’utilisation du double-click pour avancer ou triple-click pour revenir à la chanson précédente fonctionnent.
  • Sur Android 4.4 de base, il n’y a pas d’option « couleurs inversées » comme sur iOS dans les options d’accessibilité. Cela me permettait pour n’importe quel appli d’avoir un mode nuit en appuyant 3 fois de suite sur le bouton home de l’iPhone. Un système similaire existe sur Samsung, mais c’est normal : ils ne savent que copier ce que fait Apple. (ça, c’est fait.)
  • La batterie se vide en un clin d’oeil. Je n’ai pas l’impression que cela soit propre au Nexus 5 même si ce dernier a une batterie faiblarde pour commencer, mais bon sang, l’utilisateur ne devrait pas avoir à faire la police parmi les applications qu’il installe pour voir quelles sont celles qui consomment le plus de batterie et pourquoi. iOS arrive parfaitement à faire des économies de batterie à tous les niveaux sans que l’utilisateur n’ait rien à faire. On va nous dire que oui mais ils contrôlent l’OS et le matériel. Et le Nexus 5 c’est quoi, c’est du poulet?
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  • La prise micro USB sur le Nexus 5 est un peu pénible à brancher. J’ai jamais eu de prise lightning mais les prises dock, ça rentrait comme papa dans maman.
  • Le haut-parleur du Nexus 5 est une merde sans nom comparé à l’iPhone 4S (vieux de 2 ans !)
  • L’instabilité du système en général. En un mois j’ai rebooté plus de fois mon nexus que mon iPhone 4S en ses 2 ans de vie. C’est pas vriament des plantages qui font chier (ça c’est la faute des applis) mais parfois des petites choses qui énervent. Exemple tout récent de cet aprés-midi : à un moment, je n’avais plus de clavier. Juste les suggestions de Swiftkey s’affichaient en bas de l’écran, mais pas de clavier. Je réactive le clavier de base d’Android mais celui-ci n’est jamais réapparu. Il a fallu que je fasse un reset du téléphone. Ces désagréments n’arrivent pas tous les jours, mais font cruellement penser à Windows sur un PC. Le seul moyen de résoudre certains problèmes est de rebooter le téléphone, et ce genre de problèmes ne devrait jamais arriver. Autre exemple : l’autre fois je me suis retrouvé bloqué sur l’écran de réception d’un appel. Une fois l’appel terminé, le téléphone n’a jamais voulu quitter cet écran. C’est très difficile à quantifier et les bugs sont pour la plupart non reproductibles, mais il est assez rare de tomber sur des problèmes d’utilisation comme ceux-ci sur un téléphone Apple.
  • L’aspect des applications est d’une inconsistance qui fait peur. La faute sans doute à des SDK qui ont changé entre temps, mais globalement, il n’est pas rare de tomber sur des applications qui affichent leurs boîtes de dialogue d’une façon et d’autres d’une autre façon. C’est pas SI grave, mais ça donne quand même un cachet bizarre à l’expérience utilisateur, ce qu’on ne remarque pas sur iOS où même la transition de iOS6 à 7 s’est faite sans aucune différence pour l’utilisateur (hormis graphique, mais au moins toutes les anciennes apps utilsaient le nouveau thème graphique)
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  • Pas de Siri. On a beau rigoler mais ça marche quand même très bien quand on a son téléphone dans sa poche et juste à lui dire « Joue mes chansons favorites » ou « Envoie un message à Shikaze : Je t’emmerde, deux points parenthèse fermée. » Ca marche bien, et zéro configuration à faire, en Français en plus !
  • Le sens des priorités. La nature libre d’Android fait que les applications peuvent parfois monopoliser la sortie audio, mais ce n’est parfois pas forcément l’appli qu’on veut. Par exemple là j’écoute de la musique sur Spotify, je suis content. Je la coupe parce que j’ai besoin de suivre une conversation à côté de moi, et quand je la reprends, Spotify s’est barré et ça me relance la lecture de ma playlist de PowerAmp. Notez que l’inverse peut se produire aussi, oud es fois sans qu’on sache trop pourquoi ça sera BeyondPod (les podcasts) qui se liront.
  • Il y a trop de choses à configurer. On se retrouve dans ce que je décrivais au début de cet article : le syndrôme PC. Trop de choix tue le choix, en somme. Avant qu’on ne m’étiquette comme un sale dictateur et un tueur liberticide, je vous arrête tout de suite : ce n’est pas forcément une tare, mais il faut bien le dire : la masse d’options dans certaines applications est vertigineuse. C’est la culture Android qui veut ça plus que le système en lui-même, mais on aurait apprécié un système de paramètres unifiés comme il y a sur iOS : chaque application peut s’ajouter à l’app Paramètres pour qu’on configure ses applis depuis cet écran uniquement. Deux philosphies différentes, quoi.
  • Les malwares et doublons sur le Store. Alors soyons clairs : je ne me suis pas encore fait prendre au piège par ce genre de trucs. J’ai par ailleurs trouvé le store bien foutu, mais pour une appli ou deux, j’ai remarqué des « doublons » dans le store. Des applis qui s’appelaient presque pareil, même icône et tout, sauf qu’une fois téléchargé, on peut avoir des surprises… C’est assez emmerdant, parce qu’à la limite moi ça va, je gère et j’ai l’oeil vif (ho ho) mais il y a pas mal de gens lambda qui peuvent facilement tomber dans le panneau et véroler leur téléphone. Comme quoi, les limitations et le contrôle d’Apple sur leur écosystème, c’est pas si mal des fois. Sur l’App Store on peut installer ce qu’on veut, on a la certitude absolue que ça ne nuira pas (à part à notre santé mentale.)
  • Google Play avec ces whatmille chansons que je peux pas acheter. Heureusement qu’il y a Amazon MP3.
  • Globalement, j’ai parfois du mal à faire confiance à l’appareil et l’OS pour certaines choses que je considère critique. Android et ses apps sont complexes, et avec une complexité vient une incertitude sur la manière de comment ça fonctionne. J’ai l’impression que sur Android c’est acceptable d’avoir des ralentissements, des plantages d’appli, ou bien de devoir rebooter son téléphone, alors que c’est normalement inacceptable sur un appareil qui doit être manipulé par des utilisateurs finaux. Bref, des appels ratés, des SMS qui partent pas, des mails qui s’envoient pas, c’est con mais sur iOS j’avais pas ce genre de conneries qui m’arrivait. Rarement sur Android certes, mais suffisament pour faire un peu chier et laisser planer « le doute ».

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Ce que j’ai aimé

Là je sens les fans d’Android glousser : ils vont se dire « mais il débarque ou quoi ? »… Ben oui, je débarque.

  • Les notifications. Le fait que tout s’affiche tout en haut dans la barre d’état sous forme d’icônes, et pouvoir tout afficher en faisant glisser pour déplier le tout est super bien foutu et agréable comme pas deux. Ca serait vraiment LE truc qui me ferait regretter de lâcher mon Android.
  • Les widgets. C’est plus un gadget qu’autre chose mais ceux pour afficher les SMS en absence, le lecteur musical ou le nombre de tweets et mentions non lues servent bien. Il y en a d’autres plus ou moins utiles, mais globalement l’idée est séduisante, il faut juste avoir l’esprit pratique.
  • L’écran de vérouillage configurable : Pas indispensable mais toujours sympathique.
  • Les « intents ». En gros une application une fois installée enregistre dans le système la liste des protocoles ou des extensions de fichier qu’elle prend en charge. Par exemple VLC enregistrera tous les formats vidéos. Firefox les protocoles http://, les fichiers .html, etc. Mettons que j’instalel un nouveau lecteur vidéo comme MX Player. Android va me demander la prochaine fois que je voudrai ouvrir une vidéo depuis n’importe quelle appli avec laquelle je préfère l’ouvrir, et je peux choisir « Juste cette fois » ou « Toujours ». C’est brillant, et ça marche nickel.
  • La possibilité d’avoir plusieurs sources d’information pour les contacts, calendriers et tâches. Ca permet d’installer de quoi synchroniser avec iCloud facilement en plus de Google.
  • La finition du système. Mis à part, Android 4.4 est très réussi. Si on se cantonne à n’utiliser que les apps Google c’est très fluide et sympa à l’usage. On sent que le système a fait beaucoup de progrès depuis ses débuts, pour arriver au niveau d’un iOS, même si iOS 7 a quand même relevé un peu la barre en termes d’ergonomie.
  • L’accès au système de fichiers. Pas parce que brancher le téléphone le transforme en clé USB géante, mais plutôt parce qu’on peut du coup accéder aux fichiers d’une autre appli assez aisément. C’est assez agréable sans être indispensable (j’ai très bien vécu sans pendant des années.)
  • Le multi-tâches est rapide et aisé. iOS 7 néanmoins rattrapé un peu son retard depuis, mais Android reste supérieur sur ce point.
  • Le bouton Retour en bas à gauche. Mine de rien, on prend l’habitude de l’utiliser pour revenir à la page ou fenêtre précédente. C’est pas idiot et ça reste généralisé à tout le système donc on y prend goût.

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Conclusion

Alors, ce Nexus 5 et Android, bien ou bien ? Comme je le disais, j’ai passé plus d’une semaine à tout configurer au poil, mais maintenant je suis bien, ou presque. J’ai pas mal de regrets comme vous pouvez le voir, mais au final j’en tire des avantages pas si négligeables. Par contre c’est clair et net que mis à part pour le prix je ne recommenderais pas un Android à mes parents. Votre famille est peut-être plus douée avec la technoogie que la mienne, mais un iPhone ça reste avant tout un téléphone agréable à utiliser à tout moment, et surtout pas une fois qu’on a tout configuré. Non, l’iPhone on le déballe et ça marche. C’est le gros reproche que je ferai à Android, au final.

Je regrette vraiment l’autonomie de mon iPhone et ne pas pouvoir régler le volume. Et Siri aussi. Ca a l’air con mais c’est toujours des petites choses comme ça qui manquent et qui nous font quand même penser que c’étati mieux avant (alors qu’il y a d’autres avantages à côté.)

Je cherche toujours également une appli pouvant streamer des vidéos depuis un PC vers Android. C’est pas primordial vu que j’ai mon iPad, mais un jour la question va se poser quand je ne pourrai plus utiliser mon fidèle iPad 2 (genre, quand il sera cassé.) J’utilise sur iOS Air Video qui se présente comme un mini serveur sous Windows ou MacOS et d’une application cliente sur iOS. On se connecte au serveur qui propose les vidéos dispos sur son ordi. Elles sont converties à la volée et streamées ensuite vers l’appareil, et tout ça fort simplement, ce qui n’est pas désagréable du tout. J’ai essayé Emit mais c’était pas vraiment très concluant…

En bref, Android c’est bien. Toujours pas aussi fignolé qu’iOS et ses applis, mais c’est bien quand même. Un mix des edux systèmes serait vraiment, vraiment parfait.