EDIT : J’ai rajouté un segment sur la façon dont on organise les branches dans le développement de Karaoke Mugen
EDIT 2 : Je développe un peu les relations qu’on a avec d’autres bases de karaoké
Aujourd’hui je vais vous parler pas mal technique. Ca va être long, et si vous n’êtes pas versé dans l’art de l’informatique, ça ne va pas vous parler des masses. Cependant, si vous vous intéressez à ce domaine ou si vous faites preuve de curiosité, il y a moyen que ce post vous intéresse, voire vous inspire à développer votre propre petit projet (ou à aider Karaoke Mugen !)
Le développement de Karaoke Mugen m’a appris beaucoup de choses que je vais tenter de vous exposer ci-dessous.
Si vous voulez entendre un condensé de cette chronique en audio, je parle du jeu dans l’épisode pilote du podcast Canapé Game!
Legend of Heroes est une vaste saga dont j’ai déjà abordé quelques épisodes PSP ici et là (un peu d’indulgence pour ces vieux articles, ils ont 12 ans presque.) et on peut régulièrement voir de nouveaux épisodes sortir, ou re-sortir sur consoles portables, de salon ou sur PC plus récemment.
Hey, c’est assez rare que je mate autant de séries d’un coup, mais que voulez-vous, entre les fin de soirées à se reposer, les voyages en train et en avion, il fallait bien s’occuper.
Voici donc un tour d’horizon des séries que j’ai vues, avec una vis bien sûr un peu plus réfléchi que mon habituel tour des séries de la saison.
Re:Creators
Une série à côté de laquelle j’étais passé parce qu’exclusive à Amazon Prime Video. Le principe est simple : vous avez un abonnement Amazon Prime pour vous faire livrer vos colis gratuitement et rapidement ? Vous avez aussi accès à Amazon Prime Video, félicitations.
Re:Creators est le rêve tout mouillé de beaucoup de fans : que feriez-vous si tout d’un coup, le visionnage de votre série préférée était interrompue par votre tablette qui déconne, et que l’héroïne de la-dite série arrive dans notre monde, avec ses pouvoirs comme si elle était dans le sien ? C’est ce qui arrive au héros dont j’ai déjà oublié le nom tellement il pête les couilles pendant toute la série (c’est simple, il ne sert à pratiquement rien si ce n’est à la toute fin ou évidemment il a la solution au problème). Selesia, l’héroïne de l’anime Vogelchevalier débarque donc dans notre monde. Si vous vous dites que c’est déjà très meta, vous n’êtes pas au bout de vos surprises car d’autres personnages vont rejoindre Selesia, notamment Meteora qui elle est un PNJ mage dans un JRPG.
Le point commun de tous ces personnages, c’est une certaine Princesse en Uniforme Militaire (je rigole pas, elle s’appelle comme ça pendant facile la moitié de la série) qui va venir les voir dans leurs mondes respectifs et les faire venir dans la réalité. Pourquoi, on ne le sait pas trop, mais notre PUM (avec un peu de chance ça aurait pu faire PMU) semble animée par une haine incroyable. Contre qui, contre quoi, vous allez le découvrir.
Ce qui fait la force du scénario de Re:Creators c’est que les auteurs se sont faits chier à imaginer des tas d’univers différents dont sont tirés les personnages, tous très variés, même si tous un peu stéréotypés. Selesia est bien sûr l’héroïne de light novel charadesignée par une illustratrice douée, mais on trouve aussi une magical girl trop naïve pour son propre bien, l’antagoniste badass d’un shonen qui est plus populaire que le héros de son histoire, le pilote de mecha qui n’avait rien demandé à personne, bref plein de persos plutôt cools en soi, et qui auront tous un rôle à jouer dans l’intrigue, surtout quand leurs auteurs et autrices vont s’en mêler, les rencontrer, échanger avec eux, et les aider.
On pourrait qualifier l’écriture de Re:Creators de réussie mais ça serait quand même fermer les yeux sur quelques détails à la con qui font un peu tâche. La série se veut assez réaliste puisque, vous vous en doutez, des personnages qui débarquent dans notre monde avec des pouvoirs surnaturels, ça devrait quand même choquer l’opinion publique et le pouvoir en place. Surtout quand le pilote de mecha est quand même là avec son gros mecha hein. Le gouvernement va mettre son nez dans toute cette affaire très vite (et pour un fois c’est pas eux les méchants). Sauf qu’on a très peu de réactions du grand public, surtout quand les attaques de la magical girl, clairement inspirée de Nanoha en beaucoup plus cruche, déclenchent des explosions gargantuesques qui dévastent des immeubles entiers (mais visiblement inhabités. Je sais pas comment ils font moi quand je suis allé à Tokyo cet hiver tous les immeubles étaient occupés partout.)
J’ai déjà parlé aussi du héros qui sert à rien, mais ça serait remuer le couteau dans la plaie et surtout vous détourner des vraies choses qui comptent dans Re:Creators : le rythme, les personnages, la réalisation, tout ça est d’un excellent niveau, mis à part au tout début où les personnages essayent de comprendre ce qu’il se passe, et on assiste à des conversations longues comme mon bras pendant tout un épisode, avant d’être récompensé par de l’action qui frappe bien là où il faut. Les rares moments d’humour sont également bien trouvés, mais surtout, le rythme et l’enchaînement de l’histoire fait qu’on a envie de savoir ce qu’il se passe ensuite, épisode par épisode. Je me souviens m’être bouffé plusieurs épisodes d’affilée pour au final m’endormir très tard une nuit, parce que voilà quoi, y’a un vrai sens du cliffhanger, ça se respecte un peu quand même. Un peu à la façon de Re:Zero qui, en 2016, donnait envie de voir la suite à chaque fin d’épisode ou presque. C’est un point très important je trouve que beaucoup de séries négligent, même parmi celles ayant une intrigue. Et cerise sur le gâteau : étant un projet original, Re:Creators n’a pas de média de base à vous vendre et par conséquent offre une histoire complète tout au long de ses 22 épisodes.
Petite parenthèse pour signaler qu’il y a un épisode récapitulatif à la moitié de la série. Ne le zappez pas. Je vous promets que vous ne le regretterez pas. C’est le meilleur épisode résumé ever de série qu’il m’ait été donné de voir.
Ce qui m’a surtout parlé dans Re:Creators, c’est la relation entre créations et créateurs. Comment réagirais-je si Nanami d’Eternity ou Ayako de Blind Spot venaient sonner à ma porte ? Où dormiraient-elles ? Que feraient-elles de leur vies ensuite, dans un autre monde que le leur ? C’est le genre de questions que les personnages et leurs auteurs se posent dans Re:Creators, et ça fait vraiment plaisir à voir. Sans trop comprendre pouquoi, je me suis pris d’affection pour Selesia, pourtant une pilote de mecha et héroine assez banale quand on y pense, après avoir vu l’épisode 10. Sans spoiler, disons juste que j’étais à fond dans la tête de son auteur et de son illustratrice. Je lisais leur pensées, j’anticipais leurs réactions, parce que j’aurais fait pareil. Cet épisode m’a fait fangirliser à mort et c’est vraiment à partir de ce moment que je me suis dit « C’est bon, Re:Creators est une excellente série » (je vous rassure j’appréciais déjà avant cet épisode.) Je me suis projeté parce que, bah, j’écris, je crée des personnages, et j’ai réussi à comprendre leurs sentiments, et ça m’a fait vraiment du bien.
https://www.youtube.com/watch?v=vRWOgqAgEwU
Si vous avez un abonnement Amazon Prime, je vous encourage réellement à jeter un oeil à Re:Creators. C’est pas pour rien qu’il s’est pris un 9 sur ma liste MyAnimeList : ça m’a fait regretter de ne pas l’avoir vu durant sa diffusion, mais vu les cliffhangers j’aurais eu du mal à tenir chaque semaine je pense.
Symphogear G
Ouais c’est un poster de la saison qui suit, GX. Attaquez-moi en justice, je vous attends.
Seconde saison de Symphogear, G m’a laissé, je dois avouer, un peu de marbre. Le coup de démonter ce que t’as laissé en cliffhanger à la fin de la saison précédente, ça file des sales flashbacks du vietnam à ceux qui ont subi le passage de la saison 1 à 2 de Aldonah Zero. Là c’est quand même moins violent, et il faut pas oublier que Symphogear reste, avant tout, une série pour se détendre, pour couper un peu son cerveau mais pas trop.
J’ai pas beaucoup parlé de la S1 parce qu’on m’a promis du lourd par la suite : il y avait effectivement une ribambelle de nouveaux personnages, une nouvelle intrigue, et toujours ce goût de l’exaggération qui fait qu’on se demande bien qui paye la note après toutes ces destructions. C’est pour ça qu’on aime Symphogear.
Le problème étant que bien que j’ai envie d’aimer Symphogear, je suis assez imperméable à la série. J’ai du mal à ressentir quelque connexion que ce soit pour les personnages (mis à part peut-être la relation Miku / Hibiki qui me fait marrer à chaque fois) et les moments pourtant résolument épiques ne m’ont pas touché non plus. Tout ça ne me parle pas, que voulez-vous : je trouve ça encore plus dommage parce que la série essaye malgré tout de créer son univers, d’utiliser tout ce qu’il a pour construire quelque chose. On sent l’effort quoi. (surtout celui qui crée des nouvelles chansons pour nous vendre des singles. On ne m’aura pas.)
Après, ça reste une série loin d’être désagréable. Je dirais même que quand on se laisse porter, ça passe bien, mais faut vraiment entrer dans le délire de la surenchère que ça propose pour vraiment s’amuser en regardant Symhogear et Symphogear G. Par exemple, les méchants de cette saison m’ont juste eu l’air de gros cons qui en savent pas ce qu’ils font et qui se font manipuler ouvertement par le gros boss final beaucoup trop caricatural pour être apprécié.
Peut-être que la saison 3 rattrapera le coup, il paraît qu’elle est cool : le problème c’est que je me suis déjà tapé 24 épisodes et j’aurais aimé avoir plus envie que ça d’enchaîner, du coup ça sera pour plus tard, je me la garde dans un coin.
Kemono Friends
https://www.youtube.com/watch?v=zeq2M6_sJP8
Kemono Friends, c’est un peu l’ovni de l’hiver 2017. Imaginez le truc : vous avez une fille en cosplay d’exploratrice qui se réveille au milieu de la savane, se fait attaquer par un serval (un félin) à forme humaine, et c’est la foire aux personnages anthropomorphes qui commence. Hippopotames, pingouins, lions, vous aurez droit à une vaste panoplie de bestioles très rares, la plupart pratiquement éteintes dans la vraie vie d’ailleurs. Notre héroïne, Kaban (parce qu’elle a un sac) va vouloir découvrir de quelle espèce elle est, alors qu’elle va parcourir toutes les zones ou presque du Japari Park, un grand parc naturel où vivent des Friends, des êtes mi-humains mi-animaux fort sympathiques (et très bizarres.)
J’ai longtemps entendu parler de Kemono Friends. Qui, après tout, n’a pas entendu parler de cette levée de boucliers du fandom japonais après que Kadokawa ait jeté dehors le réalisateur de la série à la fin malgré les bons résultats de celle-ci. Le tweet du réalisateur annonçant son eviction a été retweeté plus de 300 000 fois. Un geste incompréhensible de Kadokawa qui entraîna le départ du projet du reste du staff, par solidarité. Une sombre histoire de violation de contrat serait derrière tout ça, mais heh, quand ta franchise marche suprenamment bien c’est quand même un peu con de virer le mec qui est responsable de la réussite.
Surtout que bon, on va pas se mentir, à part un opening ultra catchy musicalement, Kemono Friends a pas grand chose pour lui. Déjà il faut accrocher au style graphique simpliste, à l’animation tout en 3DCG au mieux passable, au pire qui fait grincer des dents.
Et pourtant !
Pourtant, Kemono Friends cache un scénario bien plus intéressant qu’il n’y paraît. Si les contours se dessinent assez facilement dés le second épisode, il reste pas mal de mystères à élucider tout au long de la série. On obtiendra quelques éclaircissements de ci de là sans jamais être réellement satisfait. On retrouve dans Kemono Friends, à travers ces personnages et son scénar un certain charme qu’on trouvait dans des séries comme Strike Witches. En gros, on pose une situation là, comme ça, on pose des personnages hauts en couleurs et on se surprend à s’attacher à tout ce petit monde. La fin, sans surprise, est néanmoins satisfaisante, et laisse place à une suite (qui n’arrivera probablement jamais, gg Kadokawa.) Je n’en dis pas beaucoup plus pour ne pas spoiler, mais on comprend très vite qu’il n’y a guère plus que les Friends qui vivent à Japari Park
J’aurais néanmoins du mal à recommander la série. C’est rigolo, ça casse pas trois pattes à un canard, mais ça n’a rien de transcendant. C’est une bonne petite série si vous êtes curieux du phénomène Kemono Friends, ou cherchez un anime plein de bonne humeur, mais ça s’arrête là. Par contre l’opening vaut largement le détour tellement IL VA VOUS RENTRER DANS LE CRANE.
Tamako Market et Tamako Love Story
Tamako Market était l’un des grand absents de ma liste de visionnages Kyoto Animation. Bon après y’a des trucs qu’il vaut mieux ne pas avoir vus comme Phantom World (AU HASARD) mais l’idée, c’est que je devais regarder un jour Tamako Market. Et c’est maintenant fait.
Dans la plus grande tradition des animés tranche de vie, Tamako Market c’est l’histoire d’une jeune fille, Tamako, qui habite avec son père et sa jeune soeur dans leur boutique de mochi (gâteau avec du riz gluant et des trucs aléatoires dedans. N’essayez même pas de recenser les mochis qui existent au Japon.) au sein d’une galerie commerciale de Kyoto. Quand on dit galerie commerciale on pense au déjà vénérable Abenobashi Mahou Shoutengai et c’est exactement l’idée. Tamako est connue de tous, tous les voisins commerçants s’entendent bien, y’a des petits boutiques et cafés pittoresques, bref c’est un endroit où il fait bon vivre, entre fax et modernité.
C’est alors que débarque Dera, un piaf aussi pénible que magique : il parle. Il va se poser dans le coin quelques temps (surtout sur la tête des gens) et comme il va se laisser nourrir par les commerçants du coin, il va devenir trop gros pour s’envoler et repartir. Les gens se demandent bien sûr d’où il vient, et surtout ne comprennent pas pourquoi ses yeux se mettent à projeter sur le mur en face des images d’un pays lointain.
On va donc osciller entre le mystère autour de Dera, Tamako qui se fait une nouvelle amie à l’école, son voisin qui a du mal à lui avouer ses sentiments, Tamako qui a un coup de froid, bref vous voyez le tableau : c’est de la tranche de vie.
Mais c’est du Kyoto Animation alors boooon… Soyons honnêtes, la série est difficile à marathonner aujourd’hui, alors qu’à l’époque, a raison d’un épisode par semaine, ça devait passer crème. Il y a un semblant d’intrigue mais bien sûr qui ne se décide qu’à la fin. Beaucoup voient Tamako Market comme l’un des KyoAni les plus faibles et c’est pas faux. La série est surtout plombée par l’oiseau insupportable qu’est Dera, qui parle tout le temps pour dire de la merde. Ils ont dû saisir le message car il n’est pas présent dans le film, Tamako Love Story, qui est bien meilleur que la série. Le problème étant qu’il faut se taper la série avant quand même. Loin d’être un supplice, il faudra quand même être un tantinet motivé pour regarder la série entièrement.
Le film, parlons-en vite fait, se concentre sur l’histoire d’amour de Tamako avec son voisin dont j’ai oublié le nom. C’est assez mignon dans l’ensemble mais j’ai trouvé le déroulement assez particulier. Il faut dire qu’avec un personnage comme Tamako, qui est un peu trop innocente et naïve pour son propre bien, voire complètement à l’ouest, c’était pas gagné du tout. Le gars a beau lui envoyer des signaux (enfin, des signaux japonais, donc assez maladroits mais des signaux quand même) elle, elle pane absolument rien et le friendzone carrément. Du coup ça a un peu ruiné mon appréciation du film : j’étais là en train de me dire que KyoAni va nous faire un truc mignon et romantique, sauf qu’à part la fin sympatoche j’ai finalement très peu de souvenirs du film en lui-même.
Je pense qu’un des points qui m’a fait aimer Tamako Market dans son ensemble sur le moment c’est surtout le fait que j’étais au Japon et qu’avec le sens du détail de KyoAni, j’étais beaucoup plus dans l’ambiance en me disant « Hey ça pourrait être la galerie marchande près d’ici. » Quand tu reconnais la gare de Kyoto dans plusieurs plans par exemple, ça aide pas mal.
Comme beaucoup, ça sera loin d’être mon KyoAni préféré, mais c’était pas si désagréable, soyons honnêtes.
Sakura Quest
On revient en 2017 avec Sakura Quest, le dernier projet de PA Works en date. PA Works c’est des trucs comme Angel Beats, True Tears, mais surtout Hanasaku Iroha, ou le génial Shirobako (n’ayons pas peur des mots). Sakura Quest c’est une autre histoire avec de jolies jeunes femmes qui bossent. Mais au delà de ce pitch très minimaliste, c’est surtout l’histoire d’une petite ville de campagne qui cherche à survivre alors que sa population vieillit et ses jeunes se barrent. Somme toute une histoire qui arrive partout. La desertification des campagnes, c’est un sujet qui revient souvent en France aussi.
Et Sakura Quest s’en tire très bien sur cet exercice : Koharu est une fille ayant fui la campagne pour vivre à Tokyo sauf qu’elle galère à fond. Sa boîte d’interim lui trouve un taff d’un an dans une petite ville nommée Manoyama, elle y va, mais là c’est la déception des habitants, enfin surtout du mec qui l’a embauchée, un vieux qui travaille à l’office du tourisme : il pensait à une ancienne star de la chanson qui porte le même nom. Sur ce quiproquo de départ, Koharu va devenir la « Reine » de la petite ville : une position honorifique où elle va travailler avec d’autres jeunes femmes rencontrées dans les premiers épisodes afin de revitaliser l’endroit, essayer de faire venir des gens, proposer des activités, des festivals…
La série a un rythme très calme et un charme particulier. Déjà il faut adhérer aux délires sur les chupacabras et autres croyances mais si on fait fi de ça, on trouve une série qui se grignotte tendrement, comme une tarte aux pommes qu’on passe plusieurs jours à manger. Tous les personnages sont sympathiques malgré leurs défauts, et même dans une petite ville comme ça, on trouve un panel varié de personnages importants comme figurants qu’on verra très peu. Tous sont très travaillés, ont une personnalité et une histoire, et on apprend à les découvrir au fil de l’histoire. Si bien qu’à la toute fin, c’est avec unc ertain pincement au coeur qu’on les quitte. A la manière de Shirobako, PA Works a réussi à bien intégrer tout ce petit monde à un instant ou un autre de l’histoire et à marquer les esprits. J’aurais peut-être préféré un peu plus de liens entre les cinq héroines : elles ont chacune leur moment de gloire ou leur développement mais on les voit assez rarement interagir ensemble sauf quand elles doivent travailler sur le même sujet. Enfin, c’est vraiment moi qui pinaille pour le coup.
J’ai passé un excellement moment devant Sakura Quest, dont le nom ne pourra être compris qu’à la toute fin. C’était joli, les personnages étaient tous très attachants, et mine de rien, les voir tous déployer autant d’efforts pour Manoyama, c’était plutôt joli. Le personnage le plus important est d’ailleurs la ville de Manoyama dans son ensemble. Vieillissante mais toujours vivante et avec laquelle on ne s’ennuie pas. Le rythme était aussi bien géré, avec plusieurs arcs qui s’enchainent de façon fluide. J’emettrais juste un léger bémol sur le fait que, contrairement à un Shirobako, ça manquait de moments épiques, qui restent bien à l’esprit. Il n’y a pas de passage particulier qui m’ait ému dans Sakura Quest, qui m’aurait fait m’exclamer « C’EST CA QU’ON VEUT PUTAIN. » Mais voilà, j’ai tout regardé, j’ai aimé ce que j’ai vu, et je recommande sans trop forcer à ceux qui veulent passer un bon moment.
Après je suis en général client des séries PA Works (sauf Glasslip, plus jamais ça par pitié.) Si j’avais Blind Spot à adapter en anime, et que j’avais le choix du studio, je commissionnerais PA Works pour direct.
Il y a des moments comme ça, où on aborde une fin de saison un peu creuse et le début d’une autre encore plus creuse. Il y a aussi des moments où on voyage beaucoup et où on a besoin de trucs à regarder pour s’occuper le soir ou dans le train et l’avion. C’est exactement ce qui m’est arrivé durant mon voyage au Japon de Janvier. Je voulais d’ailleurs en faire un article mais au final, je n’avais pas tant de choses que ça à dire dessus. Peut-être plus tard.
Là ce qui nous intéresse, ce sont les animes de la saison, mais aussi, les choses que j’ai vues durant mon périple, et j’en ai profité pour rattraper beaucoup de séries que je voulais voir ! Je vous en parlerai dans un autre article pour que ça soit pas trop indigeste.
Violet Evergarden
On va commencer dans l’ordre, c’est à dire, avec le meilleur. Violet Evergarden a longtemps été attendu par les amateurs du studio Kyoto Animation, notamment grâce aux différents teasers lâchés au cours de l’année 2017 et qui annonçaient un anime beau à pleurer. Mais bon, on commence à avoir l’habitude avec KyoAni.
Violet Evergarden nous conte donc l’histoire de Violet, une enfant soldat qui sort de l’hopital amputée de ses edux bras et remplacés par des bras metalliques. Un ancien officier de l’armée vient lui rendre visite à sa sortie d’hopital pour l’emmener chez les Evergarden, une famille qui va la receuillir étant donné son statut d’orpheline. Problème : Violet est un peu une version féminine de Sousuke Sagara de Full Metal Panic! Miss Premier Degré n’a en effet jamais vécu en societé et a donc pas mal besoin d’adaptation. L’ancien officier, Hodgins, va décider de s’occuper un peu plus d’elle et lui donner du travail dans sa societé de poste et d’écriture de lettres. Le pays sort de 4 ans de guerre et tout est à reconstruire, sans compter que beaucoup de gens ne savent pas écrire et louent ainsi le service de Poupées de Souvenirs Automatiques. Violet va vouloir en devenir une, pour apprendre à mieux comprendre les émotions des gens, car le travail d’une Popupée consiste à écrire pour les gens des lettres, en devançant leurs intentions et en faisant ressortir leurs vrais sentiments. Une tâche ardue pour Violet qui n’a connu que la guerre et le colonel Gilbert dont elle n’a plus de nouvelles (spoiler : il est pratiquement sûr à 99% dés l’épisode 1 qu’il est mort) qui l’a laissée avec un « Je vous aime » qui l’obsède depuis.
On l’a déjà dit mais on va le redire, Violet Evergarden est une série magnifique visuellement. Si l’animation en elle-même n’est pas aussi travaillée que dans des films, visuellement on s’en rapproche grave. Que cela soit les décors ou les personnages, le détail du dessin est fantastique et jamais vu pour une série télé. Outre la qualité visuelle qui vous arrache la rétine, les émotions des personnages sont particulièrement réussies, avec des visages dynamiques (sauf Violet qui est vérouillée sur une seule expression, c’est à dire aucune émotion, mais c’est son eprsonnage qui est comme ça) et surtout beaucoup de petits gestes ici et là. Les mains qui bougent quand les persos mentent, le détour du regard lorsqu’il sont embarassés… Comme d’habitude avec KyoAni, c’est un travail d’orfèvre qui nous est livré.
Côté scénario, j’avais un peu peur que tout tourne autour de l’incapacité de Violet à comprendre les sentiments des gens, et c’est un peu le cas. J’avais surtout peur de voir ce décalage continuellement, mais il a suffi d’attendre l’épisode 5 pour la voir à l’oeuvre, qui plus est sur un travail important, pour réaliser à quel point elle évolue lentement mais sûrement. Cet épisode 5 était particulièrement émouvant et exactement ce que j’attendais de la série dés son annonce. Ce qui est surtout intéressant, ce sont les autres personnages. Chaque épisode est une histoire différente, mais on en apprend plus sur certains personnages récurrents au travers de petits moments fugaces mais qui en disent long. Ca fait très plaisir de voir que tout ne tourne pas autour de Violet et qu’elle est parfois simple spectatrice de ce qu’il se passe. On regrettera limite certains termes comme Auto Memory Doll/Poupée de Souvenir Automatique qui n’a pas vraiment de sens, mais tout le reste est très cohérent dans cet univers aux multiples inspirations qui rappellera un peu ce qu’on avait vu dans Soranowoto.
Un petit mot sur sa diffusion car la série est sponsorisée par Netflix, qui du coup se retrouve avec les droits de diffusion à l’international. Si l’an dernier, Little Witch Academia avait fait grincer des dents car Netflix avait attendu que toute la série soit disponible avant de la mettre à disposition de ses abonnés, cette fois ils ont compris la leçon et proposent Violet Evergarden en simulcast tous les jeudis. Encore plus ouf, le simulcast a lieu partout sauf aux Etats-Unis, pays plus enclin à faire du binge watching, c’est à dire à regarder des séries d’une traite. Les américains, à moins de tipiaker, devront donc patienter. Mais Netflix ne s’est pas arrêté là : la série est non seulement sous-titrée, mais en plus de ça doublée en français. Seul Wakanim s’était essayé à l’exercice et avait vite jeté l’éponge, pourtant.
Pour moi c’est absolument l’un des animés de la saison, une belle petite pépite qui je l’espère va continuer de nous livrer des épisodes riches en personnages, sentiments, et situations. Si vous avez Netflix, je vous encourage vivement à la regarder. Le doublage français est loin d’être ouf (il est même assez mauvais, sans vie, pas aidé par une traduction un poil bancale) mais cela m’a permis de montrer et regarder la série avec ma mère, et elle a bien aimé les trois premiers épisodes qu’elle a vus, ce qui est en soit une petite victoire.
Yuru Camp
L’autre animé de la saison, c’est une série sur le… camping !
« Yuru Camp, A l’air libre » comme c’est écrit sur sa fiche Crunchyroll, est un animé du Manga Time Kirara à qui l’on doit New Game par exemple. Des jeunes filles font des trucs mignons, mais en faisant du camping, et ça marche incroyablement bien.
Rin est une adepte du camping. Elle prend son matos, son vélo, va dans un camping au bord d’un lac et s’installe. Elle va y rencontrer Nadeshiko, une fille pleine d’énergie mais un peu coconne (n’ayons pas peur des mots) qui va se passionner pour le camping également. Cette dernière va rejoindre le club des activités en extérieur de son lycée, et avec les deux autres membres, partir elle aussi à l’aventure.
Ce qui est incroyable avec cette série c’est que le pitch de base, pourtant pas folichon, nous captive avec une ambiance particulièrement relaxante et un rythme soutenu pour chaque épisode sans exception. C’est simple, on a maté les 4 premiers avec la Mafia Nantaise sans voir le temps passer, c’était vraiment incroyable. C’est tellement difficile à expliquer que la seule chose que je peux vous dire c’est de regarder le premier épisode et de vous faire votre propre avis. Tout, de l’opening jusqu’aux bouilles de Rin respirent la bonne humeur et le bien être.
Bon après je vous cache pas qu’au bout de 5 épisodes ça serait bien que quelque chose d’autre se passe. J’avais dit ça à l’épisode 2, puis 3, puis 4… et en fait on a du mal à décrocher et au final, Yuru Camp est le petit plaisir même pas honteux du week-end. Je recommande chaudement !
Je vous mets même l’opening parce qu’il en jette bien, très Jackson 5 dans l’esprit.
https://www.youtube.com/watch?v=HwekJK2Omsc
L’animé est dispo sur Crunchyroll.
Death March
Vous n’avez pas assez mangé d’isekai, ces histoires avec des gens se retrouvant dans un autre monde ? Alors Death March est fait pour vous. Ou pas.
Un développeur de jeu vidéo d’une boîte complètement aléatoire au Japon passe son temps à jouer les esclaves et travaille trop. Alors qu’il s’endort au sol de fatigue (mort? Peut-être, peut-être pas) il se réveille dans l’un des jeux qu’il développait et avec le dernier bout de code qu’il a ajouté permettant d’aider les petits nouveaux. Le truc c’est qu’il se retrouve dans une zone totalement hostile, avec des gros monstres partout. Un peu au pif il lance l’un des sorts ajoutés à sa barre (car on voit l’interface du jeu en permanence, façon SAO) et ça déclenche une pluie de météorites violente qui décime tous les monstres, gros comme petits, de la zone. Il fait alors un saut du level 1 à 310 et devient complètement cheaté, peut monter toutes ses stats au maximum, et ne craint rien ni personne. Il sauve alors une jeune mage de l’armée qui combattait des wyverns, et c’est ainsi que son aventure commence.
Autant vous le dire tout de suite, c’est pas très bien animé, loin d’être passionnant ni bien rythmé (l’histoire met trois plombes à démarrer) mais comme pour tous les isekai ou presque il y a un petit truc qui nous pousse à continuer. C’est pour moi le plaisir honteux de la saison. L’animé que je regarde avec le cerveau débranché et sans me poser de questions. C’est juste… moyen mais avec un petit je ne sais quoi qui me pousse à suivre quand même. Allez comprendre.
Dispo sur Crunchyroll
Pop Team Epic
Le Excel Saga de 2018 c’est Pop Team Epic. Une série bizarre, très bizarre, beaucoup trop bizarre devant laquelle j’ai vraiment du mal à rire. C’est tout juste si certains gags m’arrachent un sourire, en fait. Je vais probablement passer pour le gros connard relou de service blasé et tout, mais je trouve pas ça drôle. J’arrive à comprendre que ça puisse faire rire des gens, mais moi ça me passe complètement au dessus. Je n’ai pas compris, par exemple, le délire de passer deux fois l’épisode mais doublé par des personnes différentes.
Pop Team Epic est en fait une collection de petits sketches, dont certains récurrents, à chaque épisode. Beaucoup sont parodiques, genre hop la parodie de Your Name lâchée dés le premier épisode m’a un peu fait sourire. Le coup de gueule des doubleurs du second m’a aussi fait sourire mais c’est à peu près tout.
Pop Team Epic, on l’aime ou on le déteste, mais ça laisse pas indifférent, on lui accordera au moins ça.
Dispo sur Crunchyroll
Conclusion
Pas beaucoup de choses cette saison : ça tombe bien, j’ai plein de mangas en retard (genre PLEIN) et le pire dans tout ça c’est que je me mets à mater des trucs random sur Netflix au lieu de les lire. Et j’en achète encore, et encore, et encore.
Restez à l’antenne, car un article un peu plus complet va parler des quatres animés que j’ai regardés en entier durant mon voyage au Japon !
Mais pourquoi je vous en parle aujourd’hui ? C’est vrai que j’ai déjà pas mal parlé de Discord au moment où le logiciel a commencé à gagner en base d’utilisateurs. Aujourd’hui il supplante aisément des outils comme Skype, Mumble, ou même certains forums, et ne parlons même pas d’IRC. Alors oui, il y aura toujours des gens pour énumérer les problèmes qui plombent Discord, citons pèle-mèle l’aspect centralisé et fermé (privateur scandront les ayatollahs du libre) ou encore son ergonomie parfois douteuse. Non, la vraie raison pour laquelle je vous en parle, c’est parce que Discord a suffisament grossi pour qu’aujourd’hui tout le monde et sa maman puisse créer des communautés en un claquement de doigts. Car l’une des forces de Discord ça reste son accessibilité par rapport à n’importe quel autre système de communication : rien à installer, un lien laissé là sur Twitter ou sur Facebook et hop, vous pouvez vous retrouver.
Même s’il est résolument orienté gamer, Discord est aujourd’hui pas mal utilisé pour d’autres communautés, comme celle des développeurs du projet Mastodon, une communauté de Sysadmins francophones, Radiokawa, Your Name, Nijikai ou encore Forum Thalie.
Qu’est-ce qui fait donc qu’une communauté, un « serveur » Discord est différent des autres ? Comme les forums dans les années 2000, c’est avant tout son contenu, ses utilisateurs, et son ambiance.
Le Eden de la Nanami et la bulle de filtres.
Le Eden de la Nanami (oui, Le Eden) est un serveur Discord où se retrouvent un certain nombre de vieux briscards de l’otakusphère. En vrai, je dis vieux mais il y a pas mal de petits jeunes aussi. Cependant, il faut bien admettre que la moyenne d’âge étant élevée, une certaine maturité s’en dégage, avec pas mal de retenue (à défaut de sagesse) dans les propos. Si ej dis ça c’est parce qu’on m’a déjà demandé où trouver des gens capable de mener une conversation sans sortir des memes à tout bout de champ ou qui savent taper des messages de plusieurs lignes sans trébucher. Dans les années 2000 (décidément) on se battait contre l’écriture SMS. Aujourd’hui avec les smartphones, ça a disparu, mais il n’empêche qu’on cherche toujours à se retrouver avec des gens aux goûts et un état d’esprit similaires pour partager sur des sujets qui nous intéressent.
Vouloir à tout prix se retrouver entre gens « pareils » a néanmoins un effet pervers qu’on appelle la « bulle de filtres« . On ne s’en rend pas forcément compte au début mais se retrouver avec toujours les mêmes personnes n’aide pas à élargir ses horizons et faire travailler ses idées. Les différences créent les débats, et permettent parfois de prendre le recul nécessaire pour changer d’avis ou bien pour renforcer ses propres idées. Bref, c’est en étant curieux et en explorant d’autres communautés, d’autres réseaux qu’on arrive à évoluer et à réfléchir. Alors après, tout le monde n’apprécie pas forcément : rester dans sa bulle c’est confortable, personne ne dira jamais le contraire,e t aller vers d’autres horizons ça demande beaucoup de temps et d’énergie, et quand on a la trentaine par exemple, on a plus la même fougue ni la même envie de construire ou d’agrandir le cercle de ses connaissances. C’est normal, ça se comprend, il n’y a pas à en rougir.
Heureusement Discord permet de se ballader de serveur (communauté) en serveur et ça, c’est quand même bien pratique.
Qu’est-ce qu’on trouve sur Le Eden de la Nanami ?
Petit historique avant : le serveur s’appelle comme ça parce qu’à la base il regroupait pas mal de gens qui utilisaient un tag appelé « Nanami » pour se retrouver. Depuis ça n’a plus grand chose à voir mais le nom est resté, et Le Eden parce qu’à l’époque de sa création, la série animée Le Fruit de la Grisaia (puis le Labyrinthe et Le Eden) venaient d’être diffusée. Depuis, le nom est resté.
Il y a pas mal de canaux sur Le Eden, et depuis que Discord permet de ranger les canaux par catégories, de nombreux autres sont apparus. Ils reflètent les centres d’intêret des occupants. Lorsque quelqu’un veut parler d’un sujet bien précis avec des comparses, on crée un canal exprès pour, souvent ça entraîne d’autres gens qui voient le nouveau canal dans leur liste : s’ils le souhaitent, ils peuvent bien sûr le rendre silencieux (le muter) et ne plus jamais en entendre parler. C’est tout à fait logique après tout, sur un forum on ne va pas dans tous les sous-forums, pareil avec les canaux IRC en leur temps.
#general
Comme son nom l’indique on parle de tout et de rien sur #general, mais surtout, c’est un canal dédié aux discussions qui n’ont pas leur place ailleurs. On va pas y passer 107 ans, je pense que n’importe quelle communauté a un canal #general afin que les petits nouveaux puissent s’exprimer.
La règle principale de #general, et accessoirement du reste du serveur, c’est de ne pas venir en terrain conquis : vous êtes nouveau, vous n’êtes pas chez vous, vous ne mettez pas les pieds sur la table et vous n’allez pas pêter dans le réfrigérateur, ça ne se fait pas.
Ah ça y est, là je vois vos oreilles se relever, vos yeux s’illuminer, on attaque direct par l’un des canaux les plus populaires : le not safe for work. Le H, le cul, le tout ce que vous voulez. Les gens y postent généralement de jolies illustrations ou photos, mais parfois on y parle de sujets cruement ou de nos kinks préférés. Bien sûr c’est interdit aux mineurs, un joli warning vous rappelle que ce n’est pas bien d’aller sur ce canal si vous n’avez pas encore l’âge d’y être.
L’une des règles de #nsfw-r18 c’est que l’on parle de ce qu’on aime et qu’on est pas là pour se juger les uns les autres. On a tous des kinks différents, et on essaye de faire preuve d’ouverture et de tolérance. Bon avec certains aux goûts douteux c’est pas tout le temps facile, mais hein, on fait de notre mieux.
#cuisine
On passe du coq à l’âne avec un canal dédié aux recettes de cuisine. Pas toujours très actif, c’est aussi un bon endroit pour savoir si vous devez faire revenir la viande à blanquette avant de faire mijoter.
#jolies_images
Une belle illustration, une jolie photo, ce canal est là pour partager toutes vos meilleurs trouvailles du net. AVEC LES SOURCES. LES SOURCES BORDEL. (ça vaut aussi pour #nsfw-r18)
Discussions et partage de musique. C’est là qu’on fait pêter les liens Youtube ou Spotify vers la musique qu’on aime pour faire profiter les copains, et parfois faire découvrir.
#trollitique
A la base, on voulait pas de canal pour parler politique, parce que la politique et l’actualité, c’est toujours source d’emmerdes. Et puis on s’est dit que quitte à en parler, autant donner la couleur tout de suite : on est pas là pour prendre chaque discussion au premier degré. Même si parfois des discussions enjouées ont lieu, au moins elles sont cantonnées à ce canal, et il suffit de fermer les sas de sécurité autour en cas de départ de feu.
#japonais
On a plusieurs japonisants sur le serveur, et même des gens qui vivent là-bas. Du coup c’est l’occasion rêvée pour poser des questions, discuter du Japon, demander un petit coup de main en traduction, ou tout simplement en apprendre un peu plus sur le pays du soleil levant. Oui, celui qui se trouve entre fax et modernité.
#petites-annonces
Un autre canal qui a été demandé est celui des petites annonces, où chacun peut poster des listes de trucs à vendre. Bon, soyons honnêtes, ça ne trouve pas toujours preneur, mais au moins, c’est quelque part et vous pouvez même consulter la liste des messages épinglés pour voir toutes les annonces d’un coup d’oeil.
#youtube-game
Comme sur le canal #anime ça parlait sans arrêt de Kizuna Ai et d’autres youtubeuses virtuelles, on a crée un canal dédié à Youtube pour désengorger #anime. C’est ça aussi al gestion du traffic, c’est une attention de tous les instants. En vrai, on peut aussi parler de nos vidéastes préférés, car qu’on le veuille ou non, Youtube est bien un média à part entière pour s’exprimer sur le net, comme le fut le blog en son illustre temps.
#nanami_109
Nommé d’après le Shibuya 109, le building de boutiques de fringues à Shibuya, ce canal permet justement de parler de vêtements et de bons plans fringues, chaussures, et autres moyens de s’habiller, peu importe votre genre et style.
La catégorie « Vie très privée »
Comme son nom l’indique, cette catégorie recense des canaux que vous ne verrez pas à moins d’y être invité. Et si vous y êtes invité, rappellez-vous la règle N°1 du Fight Club.
#it_crowd
Un canal sur l’informatique, quelle drôle d’idée, pourquoi faire ? En fait, il s’agit plus d’un canal dédié à l’informatique d’entreprise et à ceux qui en vivent. Par exemple ça discute réseau, migrations de serveurs, ou opérations de maintenance qui tournent mal. Après, rien ne vous empêche de parler de sujets plus généralistes comme de vos problèmes avec Windows 1à (on a tous des problèmes avec Windows 10).
#code_monkeys
Dans le monde merveilleux de l’informatique, il y a ceux qui manient le tournevis, et les autres. En vrai, c’est le penchant développeur de #it_crowd, où ça parle base de données, développement de logiciels et autres horreurs de code qu’on peut trouver dans ce bas monde.
Faut vraiment que je vous fasse un dessin (animé) ? #anime, c’est pour l’animation et le manga, discuter du dernier chapitre paru dans le Jump (car bien sûr on se doute bien que vous achetez le jump et vous savez lire le japonais) ou encore des animés populaires de la saison (comme Violet Evergarden !)
#plamo
Gunplas, figurines et autres nendo, c’est ici que ça se passe. C’est aussi le canal idéal pour raconter vos déboires avec Chronopost et la douane, nos deux grands amis de toujours.
Pour tous les amoureux du karaoké, c’est aussi le QG de ceux qui gèrent la base de données de Karaoke Mugen, l’outil magique pour faire vos karaokés d’anisongs à la maison.
#karaoke_dev
La même qu’au dessus, mais pour parler du développement du logiciel. Souvent c’est Ziassan, Benoît Courtine et moi-même qui occupons l’espace de discussion alors qu’on essaye tant bien que mal d’implémenter une nouvelle fonctionnalité innovante que vous ne verrez que dans 6 mois, mais tout le monde est bienvenu pour poser des questions ou demander de l’aide sur le logiciel.
#your_name_spoil
Crée à la base pour discuter de Your Name (la seconde merveille du monde selon moi-même, la première étant Mahoromatic), le canal aurait dû sauter depuis un moment, mais un peu apr flemme et par nostalgie, on a décidé de le laisser perdurer encore un peu… Jusqu’à ce qu’un autre admin s’énerve qu’il soit encore là et demande à ce qu’il saute, ce à quoi je répondrai « Ouais mais il faut archiver les discussions dessus » et hop j’aurai gagné encore 6 mois de sursis.
#dragon-ball
Parce qu’on a des fans de la série qui adorent parler du dernier épisode de DB Super ou du jeu mobile. En ce moment les discussions vont bon train sur DB FighterZ, le jeu de ouf malade de Arc System Works.
Un canal caché, où on parle de l’écriture de mon dernier roman, mais aussi de sujets de logistique sur comment il doit être imprimé ou comment Sedeto et moi allons conquérir le monde en créant des dojinshis hentai une fois que l’histoire sera terminée.
#jeux-video
Je ne voudrais pas insulter votre intelligence, du coup je ne décrirai pas le contenu de ce canal.
Comme pour Dragon Ball, on a pas mal de fans de pokémon parmi nos rangs, du coup ça leur permet de se retrouver, parler échanges, du dernier jeu en date ou encore parfois, de l’animé.
#mobage
Mobage pour Mobile Game. Vous savez, ces jeux qui bouffent votre âme et la recrachent sur des planches de billets. Ce sont tous ces jeux très bien pensés où vous donnez de l’argent ou de la monnaie dûrement gagnée en échange de, peut-être, l’illustration du votre personnage préféré. Il va sans dire que les mobage sont très populaires parmi les habitants de Le Eden de la Nanami. Et les discussions peuvent être difficiles à suivre. Que votre drogue soit Dragon Ball, Grandblue Fantasy, ou Fate, c’est pour vous qu’ils sont là, pour vous garder la tête sous l’eau.
Il fut un temps où nous étions beaucoup à jouer à Final Fantasy XIV. Aujourd’hui ce n’est plus trop le cas, mais il y a toujours du monde qui traîne et qui peut vous donner un coup de main ou répondre à vos questions. Et en général, y’a plein de monde qui se remet à jouer lors de la sortie des extensions !
#jeux_musicaux
Vous vous demandiez où était passé Love Live parmi les jeux joués au sein de la communauté : il est là, mais parfois le canal parle aussi d’autres trucs comme Osu. Parfois.
#le_fumoir_strategique
Pour toutes vos envies de 4X, de jeux de gestion ou de stratégie, en général on en parle ici. Souvent, c’est pour bitcher sur Stellaris ou pour tenter, en vain, d’organiser une partie de Civilization ensemble. La routine quoi.
#overwaifu
L’un des jeux actifs parmi les occupants de Le Eden, c’est Overwatch. On y joue sur PC, on y joue même en ranked, et on parle de la compétition en général, des streams et de nos moments épiques préférés. Un excellent endroit si vous cherchez des joueurs d’un niveau faible-moyen, même si on a quelques joueurs forts, dont certains très forts en mauvaise foi.
#supco
Il existe encore, aujourd’hui, des joueurs de Supreme Commander, ce jeu de stratégie en temps réel où on se ballade sur des cartes gigantesques à s’envoyer des armées de robots dans la gueule. Il y a même des parties souvent organisées le week-end, alors si ça vous branche, n’hésitez pas à passer les voir, ils ne mordent pas (trop)
Et après ?
Comme je l’expliquais, c’est toujours intéressant de créer de nouveaux canaux ou forums. Je sais également comme il est difficile d’intégrer une communauté déjà existante, mais il y en a bien qui ont réussi. Le Eden a beaucoup de lurkeurs mais aussi beaucoup de gens sympa tant qu’on essaye pas de leur marcher sur les pieds.
J’ai manqué à ma tâche ces derniers temps en ne publiant pas de tour d’horizon des séries de cette saison d’hiver 2017. Il y a une raison à cela : je n’en ai pas trouvé suffisamment pour justifier un article. D’un autre côté, ça m’a permis de rattraper mes lectures de manga en souffrance (j’enchaîne les tomes de Yona en ce moment) et aussi de m’intéresser à des séries que j’aurais pu louper les saisons précédentes. Evidemment, je suis aussi toujours sur le développement de Karaoke Mugen et l’écriture de Eternity (dont le chapitre 7 devrait sortir incessament sous peu)
Mais penchons-nous d’abord sur les séries de cette saison que je suis, avant de regarder du côté des oeuvres que j’ai rattrapées.
Les séries de la saison
Recovery of a MMO Junkie (Neto-juu no susume)
Le mal-aimé de ce trio d’animés de la saison est Neto-juu. J’ai essayé de le montrer à mes compagnons de matage d’animé et aucun n’a apprécié le visionnage du premier épisode. Alors d’accord, l’intrigue est classique, le charadesign pas ouf et l’animation minimaliste, mais je sais pas, y’a un truc qui marche chez moi.
L’histoire, c’est celle de Moriko Morioka (déjà paye ton nom) qui quitte son taff d’office-lady du jour au lendemain pour devenir une NEET et jouer aux MMORPGs toute la sainte journée. NEET, c’est Not in Education, Employment or Training, c’est donc, basiquement, le chômage chez nous. Comme pour hikkikomori qu’il serait injuste et réducteur de traduire simplement en reclus, NEET a une signification un peu différente du simple statut de chômeur chez nous, ne serait-ce que parce qu’au Japon, on aime étiqueter tout et mettre bien tout dans des petites cases pour pas que ça dépasse. Etre NEET c’est avant tout refuser de chercher une porte de sortie.
Moriko va donc se mettre à un nouveau MMORPG, « Fruits de mer » (en français dans le texte), et se faire bolosser par les monstres. Heureusement, il va rencontrer Lily, une charmante healeuse qui va l’aider à passer les premiers niveaux. Moriko joue quant à elle Hayashi, un personnage masculin. Il va se lier d’amitié avec Lily, et les deux vont rejoindre une guilde de gens sympathiques.
Ici pas de monde en péril, pas de vie dans un autre monde, on alterne sans cesse entre vie réelle et vie dans le MMO. Les réactions de Moriko sont rigolotes à souhait et on sent bien qu’une romance s’installe entre Hayashi et Lily. Le truc étant que Moriko a honte du coup de jouer un personnage masculin et de se prendre au jeu ainsi. Evidemment que l’intrigue va principalement tourner autour de la découverte et la rencontre prochaine entre Moriko et le/la joueur/euse derrière Lily.
Peut-être est-ce le thème, ou l’attachement aux personnages, mais Neto-juu est une série charmante de simplicité. Comme on dit, ça ne casse pas trois pattes à un canard. Je la suis chaque semaine comme un feuilleton dont on connaît déjà le dénouement mais dont on apprécie le déroulement. J’aime également beaucoup l’opening et l’ending, à la fois dans leur style visuel et sonore, ce qui est assez rare pour être signalé.
Imouto sae ireba ii
Les premières minutes d’Imouto sae ireba ii n’inspiraient rien de bon, jusqu’à ce qu’on s’aperçoive qu’il s’agissait tout simplement de l’animé qui joue dans l’auto-dérision la plus totale. On suit donc les péripéties d’un auteur de light novel, Itsuki, qui a un fétiche pour les petites soeurs. Et quand je dis fétiche, je pèse lourdement mes mots. Malgré ses déviances, le héros arrive d’ailleurs à être plutôt sympathique. Parmi ses amis on trouve Haruto, un autre auteur de light novel plus prolifique et plus posé aussi, ainsi qu’une paire d’amies, Miyako et Nayuta. La première est encore étudiante et donne des coups de main à Itsuki après l’avoir rencontré à l’université, et l’autre est une jeune écrivaine de génie qui en pince grave pour Itsuki et veut se le taper sans détours. Bien sûr Itsuki n’en a rien à foutre d’elle et la rembarre sans arrêt. A cela vous pouvez ajouter le petit frère d’Itsuki, Chihiro, cuisinier hors pair. Dommage pour Itsuki mais il a eu un petit frère au lieu d’une petite soeur.
On suivra ce petit groupe dans leurs soirées ensemble à jouer à des jeux ou boire des coups.
Car pour une fois, on a affaire à des jeunes adultes, avec leurs joies et leurs peines. Mais ils font des vrais trucs d’adultes comme bosser, faire la fête et passer du temps ensemble. C’est assez rafraichissant et ça arrive même à être étonnament drôle parfois. On s’attache à tout le monde, même Nayuta qui pourtant est vulgaire au possible. Chaque semaine j’arrive à prendre au moins une capture d’écran de l’animé avec un dialogue outrancier à mettre de côté pour la postérité.
Comme à chaque saison j’ai une série qui tape en dessous de la ceinture et que je suis avec une culpabilité non dissimulée. Mention spéciale à l’épisode sur le fonctionnement des taxes au Japon pour les auteurs, aussi nommé « Ma conseillère financière ne peut pas être aussi mignonne. » Mine de rien on apprend des trucs dans cette série, comme comment transformer une culotte en ruban à cheveux.
Blend S
« C’est Working qui fonctionne. »
C’est ainsi que je résumerais Blend S. Une série toute gentille dont l’opening a donné naissance à un meme mort-né : « Smile, Sweet, Sister, Sadistic, Surprise, Service, We are Stile ! » L’opening fout la pèche grave, et la série tout autant. C’est drôle, c’est frais et ça te colle un sourire sur le visage pour le reste de la journée.
On suit la petite vie de Maika, lycéenne de son état qui n’arrive pas à se trouver un petit boulot à cause de son « regard mauvais ». En gros malgré tous ses efforts elle a toujours l’air de vous dévisager et de vous regarder méchamment quand vous posez les yeux sur elle. Mais Maika va rencontrer Dino, l’étranger qui tient un petit café, Stile, et qui va tomber sous son charme. Dino cherche des serveuses « à thème ». Si Kaho et Mafuyu qui travaillent déjà là-bas prennent respectivement le rôle de tsundere et petite soeur, Maika va elle endosser le rôle de sadique : traîter les clients comme des déchêts répugnants, en gros. Grâce à son regard de tueuse, elle va faire le bonheur des masochistes de passage, mais aussi de son patron.
Une romance tranquille et mignonne s’installe entre Maika et Dino, et on découvre du coup les autres serveuses ainsi que le chef fan de yuri. Outre la sadique, la tsundere et la petite soeur vont s’ajouter deux autres rôles grâce à Miu et Hideri, à savoir la grande soeur et l’idol.
Comme je le disais plus haut, Blend S fait le taff. Pour moi qui n’avait pas du tout trouvé Working si sensationnel que ça (en dehors de son opening ultra catchy), Blend S réussit là où Working a échoué, avec des personnages hauts en couleur, des gags qui marchent, et un petit fil rouge qui mine de rien avance doucement.
Les séries de la pas saison
Ca fait beaucoup de séries cette saison qui ne sont pas très prétentieuses… Heureusement je me suis rattrapé avec des séries des saisons passées.
Made in Abyss
Attention, contient des grosses tranches de spoilers.
Ah Made in Abyss. Une série qui a déclenché beaucoup de passion, entre ceux qui ont trouvé ça gratuit et les autres qui hurlent au génie.
Pour situer, il s’agit d’un récit fantastique où une abysse béante a été découverte. Insondable, intriguante, cette abysse a provoqué la construction d’une ville et d’une économie tout autour : des objets magiques s’y cachent et des récupérateurs sont entraînés dés leur plus jeune âge pour aller chercher ces reliques de plus en plus profondèment.
Il y a cependant un hic. L’abysse est peuplée de créatures étranges et dangereuses, et inflige une malédiction à ceux qui s’y aventurent, à savoir que passé certains paliers de profondeur, remonter depuis de plus en plus difficile. Remonter des premiers niveaux provoque des saignements ou des maux de tête, pertes d’équilibre et autres joyeusetés, mais remonter des niveaux beaucoup plus bas relève du suicide voire de l’impossible. Comme Internet, l’abysse ne rend pas ce qu’on lui donne.
Dans Abysse il y a un A comme Aventure, et de ce point de vue, on est servis. La série nous narre le périple de Rico et Legu, qui vont s’enfoncer de plus en plus profondèment dans l’abysse à la recherche de la mère de Rico, qu’elle croit encore vivante alors qu’on a pas eu de nouvelles d’elle depuis la nuit des temps (mais soudainement une lettre d’elle remonte à la surface grâce à d’autres récupérateurs)
Jusqu’ici je ne vous ai pas trop spoilés : ça couvre les deux premiers épisodes à tout casser. Mais la suite, c’est du spoil en barre.
Sans aller jusqu’à tout vous raconter, on va dire que la série m’a laissé un peu perplexe. On m’avait prévenu que ça allait me mettre en PLS, pourtant je suis resté insensible à une bonne partie de la série, sauf l’épisode 10 que j’ai trouvé difficile à regarder. Même le double épisode final et la conclusion qu’il apporte au subplot Nanachy m’a laissé complètement de marbre. Tout simplement parce que j’avais l’impression qu’on me forçait dans la gorge ce dénouement. Je l’avais vu venir à des kilomètres et autant parfois une belle mise en scène peut tout sauver à une histoire déjà vue et revue, autant là ça m’a juste donné l’impression d’être un gros blasé, chose que je déteste au plus haut point. J’estime que l’animation japonaise a encore des tonnes de choses à me montrer et à me raconter alors que ça fait plus de 25 ans que j’en matte (un quart de siècle, oups.) Du coup, j’ai eu un peu l’impression qu’on se foutait un peu de moi pour le coup. Nul doute que quelqu’un peu rompu à l’exercice y trouvera son compte et trouvera ça absolument génial et touchant, mais moi… je suis resté relativement insensible.
Etait-ce à cause du cheat code qu’est Legu ? On a parfois du mal à ressentir le danger dans la série sachant que Legu peut tout atomiser et défoncer avec ses bras. Il n’y a guère que l’épisode 10, comme je disais, où j’ai vraiment eu ce frisson, mais globalement tout se passe beaucoup trop bien pour nos personnages. Même la perte de la boussole au début de l’aventure est expédiée comme ça sans chichis…
Après, qu’on me dise que l’abysse représente la folie, que Rico y est attirée et qu’elle deviendrait encore plus folle de ne pas y aller, ça je veux bien le croire. C’est facile à imaginer, mais in fine, je me demande si tout ça ne sont pas des mirages. Des choses qu’on aimerait voir dans la série mais qui n’y sont pas. Je veux dire, parfois on essaye d’imaginer des significations à des choses qui n’en sont pas. A la fin des années 90, début des 2000s on adorait disserter sur Evangelion, alors qu’en fait, y’avait pas tant de choses à dire dessus.
Par contre tout cela n’enlève en rien le plaisir que j’ai eu à suivre la série : ça reste une superbe aventure, cruelle et parfois touchante. Je suis bien content qu’il y ait une S2 de prévue pour qu’on puisse connaître la suite de l’histoire, car vous vous en doutez, ce n’est pas avec la fin du douzième épisode qu’on est plus avancé sur l’abysse.
Symphogear S1
Sur les conseils d’Amo et de quelques autres du Discord de l’Eden de la Nanami, j’ai entamé le visionnage de Symphogear. Une série qui a déjà de la bouteille mais qui se laisse mater volontiers. Sur le papier, rien de folichon : des aliens méchants attaquent la population aléatoirement et tuent des gens en les touchant. Des jeunes filles peuvent les battre en chantant et en revêtant des armures, les Symphogear. Là où la série gère bien, c’est sur la mise en scène des combats et les scènes d’action. C’est souvent dantesque, jouissif, et si la saison 1 peine un peu à démarrer, elle devient de plus en plus passionnante au fur et à mesure du temps. Je vais bientôt me pencher sur le cas de la saison 2, probablement durant mon voyage au Japon.
Après, ça reste, comme le dit Amo, bas du front. C’est jamais très fin, jamais vraiment spirituel, mais on prend un certain plaisir à mater Symphogear. La série reste un divertissement, et ça fait super bien le boulot. On y trouve tous les poncifs du genre, avec des personnages qui trouvent toujours un moyen de s’en sortir, des rivales qui deviennent copines à la fin, bref ce genre de trucs. Parfois quand même, la série saura surprendre en étant particulièrement cruelle envers certains persos.
Par contre si vous êtes allergiques aux Disneys avec leurs chansons partout, tout le temps dans leurs films, arrêtez tout, y’a trente six insert songs tout le temps histoire de vendre des CDs. J’exaggère un peu mais l’idée est là.
Tsuki ga Kirei
J’aurais aimé faire un article plus complet sur Tsuki ga Kirei mais Internet en a déjà trop dit et surtout l’a bien dit : Tsuki ga Kirei est mignon as fuck. Pour peu que vous ayez un côté fleur bleue comme moi, les personnages vous feront fondre avec leur timidité et leur apprentissage de l’amour.
Kotaro et Akane sont deux jeunes collégiens en dernière année. Ils vont tomber amoureux l’un de l’autre alors que pas mal de choses les opposent : elle fait de l’athlétisme, lui veut devenir romancier. Pourtant, tout va commencer par des regards furtifs, des échanges courts mais intenses, puis un rapprochement, des échanges de texto, et, bien sûr, la mise en couple. Mais tout ça ne va pas se faire en un claquement de doigts.
Ce qui frappe avant tout dans Tsuki ga Kirei, c’est l’authenticité des gestes, des situations, des échanges. On est loin de pas mal de clichés de la romance japonaise (je vous rassure il en reste), et ça se ressent jusque dans le doublage : les personnages s’expriment très simplement et le surjeu habituel est très adouci. Ca et puis les échanges sur LINE (l’app de communication indispensable au japon) omniprésents nous rappellent que nous sommes bien en 2017 et que le smartphone est devenu un outil indispensable, et pourtant souvent oublié dans les animés.
Projet original oblige, Tsuki ga Kirei se paye en plus le luxe d’avoir une conclusion sympathique. Pas de light novel ou manga à vous vendre, en matant le dernier épisode vous aurez ce trop rare sentiment de terminer quelque chose et votre petit coeur aura fini de fondre. Perso j’ai adoré, et beaucoup de passages m’ont fait me rouler par terre dans mon lit en kyakyatant comme une fangirl (du verbe kyakyater). Akane et Kotaro sont beaucoup trop purs pour ce monde. Je suis sérieux. Vous ne voulez pas me voir en train de mater la série avec un sourire béat tout du long et un pot de glace vanille caramel brownie dans les bras.
Tsuredure Children
Toujours dans le domaine de l’amour mais dans une ambiance assez différente, Tsuredure Children est un anime court (environ 12 minutes par épisode) nous propose d’observer différents couples de personnages amoureux l’un de l’autre. Y’en a pour qui ça se passe bien, d’autres qui se tournent autour sans s’en rendre compte, mais s’il y a bien une constante, c’est la connerie de certains personnages. Y’en a forcément un des deux qui va faire de la merde. La série est avant tout drôle plus que mignonne et c’est totu ce qu’on lui demande : un bon moment de détente entre deux séries sérieuses. N’en attendez pas grand chose si ce n’est d’avoir le sourire à chaque épisode (ce qui est déjà pas mal avouons-le.)
A noter que cette série m’a été recommandée par quelqu’un qui n’a pas aimé Tsuki ga Kirei dont j’ai parlé plus haut. Cette personne a la chance d’habiter loin de moi, sinon je lui aurais déjà jeté mon gant à la figure pour la provoquer en duel à Puyo Puyo.
Hajimete no Gal
Histoire de finir sur les animés vus récemment et dont je n’ai pas parlé, il y a Hajimete no Gal ou « My first girlfriend is a gal. » Je vais pas vous faire l’affront de vous expliquer le scénario parce qu’il est pratiquement inexistant : Le loser typique d’animé demande de sortir sans trop y croire avec une nana super jolie qui se sappe comme une gal (une fille toujours à la mode, très souvent hyper flashy). La nana, contre toute attente, accepte de sortir avec lui. Autour de lui vont graviter la meilleure pote de l’héroine, l’amie d’enfance loli et aux seins difformes, la youtubeuse tsundere qui assume pas, le loser N°2, le pervers à lunettes et le pédophile.
Voilà, si avec ça vous n’avez pas déjà fui, je vous félicite : vous allez découvrir un plaisir coupable, qui ne se prend pratiquement jamais au sérieux. La série multiplie les moments gênants et s’en tamponne grave le sauciflard. C’est beauf, le pote pédo du héros est à mourir de rire et on se demande comment il fait pour ne pas encore être en taule, le héros lui-même est con comme ses pieds et sa copine ne rattrape pas vraiment le coup, mais on se marre doucement devant le ridicule des situations, des personnages, et on se demande jusqu’où ça va aller.
Si vous êtes prêt à faire ce voyage vers la débilité, à rigoler grassement devant la censure très inventive de cet animé, alors allez-y, ça vous fera passer un moment amusant, mais vous l’oublierez ensuite.
Par contre si vous êtes complètement allergique à la beauferie et au fan service, alors faites-vous une fleur et passez votre chemin immédiatement, Hajimete no Gal n’est pas pour vous.
Vous tapez le prénom de votre personnage et c’est parti : tout commence avec une journée lambda à l’école. Vous vous levez, vous parlez avec Sayori, votre amie d’enfance un peu énergique et gentille, et vous allez en cours. Comme vous n’avez rejoint aucun club, Sayori vous propose/force à aller au club de littérature où elle officie en tant que vice présidente. Là-bas, vous y rencontrez Nayuki la tsundere un peu peste, Yuri la dévoreuse de livres un peu timide et Monika la présidente bienveillante du club avec sa ponytail de rang S+. A vous les joies d’écrire des poèmes pour peut-être plaire à l’élue de votre coeur parmi ces quatre jeunes filles ?
Si vous lisez ceci, vous avez probablement déjà entendu parler de Doki Doki Literature Club ou vu les étiquettes sur sa page steam, notamment celle où c’est marqué « Horreur psychologique ». Et là vous vous dites pourquoi ? Comment un jeu aussi mignon peut-il avoir ça ? C’est un troll Steam, n’est-ce pas ? Hé bien non, pas du tout. C’est très sérieux et ça vous saute à la gorge sans vraiment crier gare. DDLC ne cherche néanmoins pas à vous faire souffrir mais à vous raconter une histoire, alors détendez-vous, et tout va très bien se passer.
Il est très difficile de parler du jeu sans en révéler les tenants et aboutissants. De la même façon, plusieurs personnes sensibles m’ont demandé si c’était une bonne idée de jouer au jeu : je n’ai pas su leur dire si c’était conseillé d’y jouer ou pas. Il y a un warning évident au lancement du jeu, mais doit-on en tenir compte ? N’y-a-t-il pas exagération ? Une chose est sûre, mon corps n’était pas prêt pour le premier plot twist. J’ai trouvé la suite un peu longuette mais pas dénuée d’intêret, vous allez voir.
Doki Doki Literature Club veut vous dire quelque chose et il y arrive d’une façon innovante et pleine de sens. Vous serez pendu à ses lignes de dialogue, même les plus étranges au premier abord. C’est aussi un jeu qui arrive à parler de sujets très graves comme la dépressio, l’obsession ou la maltraitance avec une justesse rarement atteinte auparavant. Il y a un vrai travail d’écriture là-dedans, et encore mieux, le jeu donne une vraie leçon de vie là où on ne l’attend pas. Bien sûr, pour voir tout ça vous devrez passer par quelques cases peu agréables, mais la récompense vaut largement le coup.
Doki Doki Literature Club est une expérience que je ne regrette aucunement. Si vous êtes sensible ou facile à choquer, faites-le avec quelqu’un à vos côtés, mais faites-le, même si l’impact est bien plus fort une fois seul devant le jeu et ses personnages. En plus, il n’est pas très long : tout au plus cinq heures vous suffiront pour en venir à bout et au moins voir la fin normale. Il y a une vraie fin possible, mais je ne vous en dis pas plus à ce sujet. N’essayez pas non plus d’être plus malin que le jeu, vous le regretterez. Laissez-vous faire, et tout ira bien.
Je vous cache pas que j’ai un peu balisé à certains moments, mais j’ai réussi à finir avec l’amie d’enfance du héros, même si j’avoue que j’aurais préféré finir avec la présidente du club et sa ponytail de rêve. J’ai même été ému par la fin normale, qui a su me parler, à moi, personellement. Et je suis sûr qu’elle arrivera à vous atteindre vous aussi. Elle peut vous parler, elle le fera, même. Elle vous connaît. Parce que ce jeu n’est pas juste là pour vous faire ressentir des choses. Il est là pour vous parler.
Ce n’est pas de la hype mal placée. Ce jeu fait clairement partie, malgré les apparences, d’un jeu à faire en 2017.
Mince, c’est naze de commencer un billet de blog par bonjour à tous.
D’habitude je fais un post sur un forum, avant c’était le forum de potes avec qui j’allais en LAN, la dernière fois c’était Forum Thalie. Cette année je me dis qu’utiliser omn blog c’est pas si idiot et je me demande MEME pourquoi je l’ai pas fait avant. Des fois je me pose des questions existentielles.
Shelter, c’est quoi ?
Shelter est le nom du serveur dédié qui héberge de nombreux sites. Vous pouvez voir quoi sur la page récapitulative, mais je vais en donner quelques uns pour vous : Meido-Rando, Forum Thalie, Haruhi.fr et l’ex Brigade SOS Francophone, Otakiew, l’AMV Enfer, le webnovel Eternity, Néant Vert, Studio Shaft, Vocaloid.fr, Nijikai et sa convention Jonetsu, et wow, en fait je parcoure la liste des yeux et ouais, en fait y’a un paquet de sites mine de rien.
Alors oui, y’a de nombreux sites qui ne sont guère visités maintenant et qui ne génèrent pas autant de traffic, mais hé, il faut bien un endroit sur Internet pour les garder, n’est-ce pas ?
Outre ces sites web, Shelter propose quelques services, comme un réseau IRC, un serveur vocal Mumble (je ne suis même pas sûr de savoir qui l’utilise encore, faudrait que j’aille voir tiens… Discord est passé par là.), un service de mails, et cette année, nous avons même ajouté trois gros services :
Le retour de la webradio Otak-rock-JV Tsumugi ! Il s’agit d’une machine virtuelle qui fait tourner la radio et vous la propose en continu. Je crois que depuis sa création nous n’avons déploré pratiquement aucune coupure de flux ou si peu de temps que vous ne l’avez pas remarqué. Pour moi c’était intéressant de gêrer le côté technique d’une webradio pareille. Un défi sympa à relever, surtout quand on voit comment AirTime, le logiciel derrière, est mal foutu.
Une instance Mastodon, shelter.moe. Pour ceux qui ne sauraient pas, Mastodon est un Twitter décentralisé et libre. Sa nature décentralisée fait que chaque instance de Mastodon (par exemple shelter.moe) est indépendante et reliée aux autres. C’est à dire que vous pouvez parler avec les gens de shelter.moe mais aussi converser avec tous ceux reliés aux autres instances. Je ne vais pas vous faire un exposé, d’autres l’ont fait mieux que moi, mais si ça vous intéresse, l’instance est ouverte aux inscriptions.
Un GitLab, le Lab de Shelter. Si vous connaissez Github, vous connaissez probablement Gitlab, son pendant libre et lui aussi décentralisé. Gitlab est l’outil qu’on utilise pour gérer le projet Karaoke Mugen. Cela permet de travailler de façon collaborative sur du code, ou un site web, ou tout autre projet grâce à Git, qui est un outil de gestion de versions et évite qu’on s’emmèle les pinceaux et qu’on se marche dessus en travaillant sur le même projet. Gitlab fournit une bonne gestion d’un serveur Git et pas mal de petits à côtés sympathiques trop techniques pour que je vous les détaille ici. Comme Mastodon plus haut, le Lab est ouvert à tous ceux qui vouraient y héberger leurs projets et qui ne peuvent pas se permettre d’avoir un Gitlab ou d’utiliser Gitlab.com ou Github.
Ces deux dernières applications web, qui utilisent Node et Ruby, sont particulièrement gourmandes et ont pas mal pris de ressources sur Shelter, mais on a encore de la marge.
Accessoirement, Shelter fait partie du Mahoro Network, un ensemble de machines dont je m’occupe, qui incluent aujourd’hui Shelter (bah oui), Leafa et Mitsuha.
Shelter est un serveur So You Start dont vous pouvez voir la fiche technique. Il n’est pas prévu cette année d’en changer, notamment car le serveur actuel nous convient bien et il devient compliqué de faire des migrations de serveur aujourd’hui, entre le temps que ça prend, le temps pendant lequel le serveur est inaccessible qui s’allonge, et ne parlons pas des zones DNS à changer… La dernière fois ça nous a pris facile un week-end avec Sestren avec en plus des petits trucs à corriger après coup.
Pourquoi Shelter !?
Parce que.
Ce clip est génial et a beaucoup plu à la petite communauté que nous sommes. Sans compter que le serveur héberge de nombreux gens, communautés et sites web, alors quoi de mieux qu’un abri pour le nommer ?
(Avant il s’appellait Twilight comme la chanson utilisée dans le clip Daicon 4 par GAINAX.)
Une campagne de dons ? Pourquoi faire ?
Si vous avez lu la fiche, vous aurez sans doute vu que le serveur ne se paye pas tout seul : ça a un coût. Comme il s’agit d’un serveur loué, les pannes possibles sont résolues immédiatement par le staff du centre de données, et il faut bien payer la bande passante. Car pour que le serveur vous envoie des pages et des pages rapidement, ou vous file les fichiers que vous demandez, il y a bien sûr besoin de bande passante, c’est à dire d’un gros tuyau qui relie le serveur à Internet, un peu comme votre connexion chez vous, mais en beaucoup plus énorme.
Chaque année, à partir de septembre, j’organise un Shelter-thon : je rappelle à peu près tous les mois à ceux qui veulent bien m’écouter que le serveur coûte des sous, et que pour faire fonctionner tous ces jolis sites, j’en appelle donc à votre portefeuille.
Le but du jeu c’est que vous payez ce que vous voulez : 5, 10, 15, 50, 100, voire plus. C’est vous qui voyez combien vous voulez mettre, combien vous estimez que les services que fournit Shelter valent pour vous. C’est un moyen de soutenir la petite communauté Otaku qui se rassemble autour de ces sites.
Lien vers le bouton Paypal (ne faites pas gaffe à la date, j’ai eu la flemme de refaire le bouton chaque fois)
Je prends les paiements Paypal parce que c’est plus simple, surtout que vous pouvez payer soit avec votre compte, soit avec votre carte bleue sans passer par l’ouverture d’un compte Paypal, donc c’est pratique pour vous, et pour moi. J’évite de passer par un virement bancaire car ça a tendance à se perdre dans mes relevés de compte, alors si je dois vérifier à plusieurs endroits à la fois si vous avez fait un don… Si vous insistez vraiment, je vous filerai un RIB si vous ne l’avez pas déjà, bien sûr.
Envoyez-moi un DM sur Twitter ou mentionnez-moi, ou envoyez un mail à l’adresse paypal mais par pitié, indiquez votre pseudo, car je ne connais pas tous les noms des gens 🙂
Notez que faire un don vous donne droit si vous le désirez à un compte FTP sur Shelter et à héberger ce que vous voulez dessus (dans la mesure du techniquement possible, n’allez pas me demander de vous faire de la place pour lancer votre propre concurrent à Youtube par exemple.)
De la même façon, ne rien donner ne vous empêche pas d’utiliser l’instance Mastodon, Gitlab, ou les autres services de Shelter !
Cette année, il nous faut donc 792€ TTC pour payer le serveur pour l’année 2018. C’est bien moins que les sommes précédentes, notez.
Bref, bourrez les dons comme ils disent.
Hé, pourquoi pas un Patreon ?
Une question qu’on m’a souvent posé cette année. Depuis quelques temps la mode est au patreon, du financement participatif au mois pour soutenir les gens qui créent des trucs. Une bien belle idée que j’utilise volontiers (j’offre mon support à des créateurs que j’apprécie dessus) mais pour notre cas, ça serait beaucoup d’emmerdements pour au final une façon de faire qui fonctionne depuis toujours : le don paypal tout simplement, à l’année. Surtout que certains ne donnent qu’une maigre somme (et je ne leur en veux pas) alors si on devait gérer ça par Patreon, et en plus avec la marge qu’il sse prennent dessus…
TL;DR : c’est pas adapté pour nos besoins, voilà.
La suite de ce billet sera modifiée de temps en temps pour les mises à jour des dons et donateurs.
Grâce à Karaoke Mugen, vous aussi vous pouvez atteindre ça !
(Ce dessin a été fait par Sedeto sur un coup de tête à l’époque où on était colocs et où on faisait des soirées kara chez moi très souvent.)
Toutes les images de ce billet sont des Work in Progress et ne reflètent pas la réalité du terrain.
J’en avais déjà parlé sur ce blog et sur Twitter, mais je développe avec quelques gens depuis maintenant 3 mois un système de gestion de soirées Karaoke qui s’appelle Karaoke Mugen, anciennement Toyunda Mugen.
Du karaoké ? C’est quoi ?
Non, je ne vous ferai pas l’affront de vous décrire ce qu’est un karaoké.
Enfin, pas trop.
C’est pour parler de la genèse du projet plutôt. Sur le Discord de l’Eden de la Nanami, on adore le karaoké. On a par exemple Rinchama de Karaokes.moe, que je vous conseille de lancer dans une autre fenêtre en lisant cet article. Mais on a aussi d’autres personnes, qui font du développement de logiciels, ou qui adorent tout simplement écouter, chanter, ou créer des karaokés de leurs anisongs favoris.
Au début on a crée un canal d’entraide, #karaoke, pour apprendre à des gens comment faire des karaokés. J’avais depuis 2010 environ une base de karaokés et surtout j’avais développé une interface rudimentaire pour faire des soirées kara à la maison avec les amis : un petit logiciel tournait sur la télé et depuis une tablette ou un téléphone, on pouvait ajouter des chansons à la playlist en cours depuis la base. C’était très rudimentaire, des fois ça bugguait, mais c’était cool, les gens se passaient la tablette pour ajouter des chansons.
Après, c’était crade niveau code, mais hé, ça marchait. L’idée de base c’était que le karaoké à la Japonaise c’est typiquement comme ça : les gens se passent une tablette, ajoutent des chansons, et s’amusent à chanter dessus tandis que les autres ajoutent encore des chansons.
Puis est arrivé le dernier repas de la Brigade SOS Francophone, association que j’ai fait naître avec d’autres, et que j’ai enterrée de mes mains. Pour ce dernier repas nous avions décidé de finir sur un karaoké, c’est ainsi que nous avons recruté deux-trois personnes pour aider un peu au projet. Le projet de rendre le karaoké meilleur.
On a commencé à se rassembler et améliorer l’interface existante que j’avais faite avec Keul, mais c’était tellement mal branlé qu’on était sur de mauvaises bases quoi qu’il arrive, et qu’il faudrait, un jour, qu’on refasse tout depuis zéro, au propre. Qu’on passe à la modernité.
Et ce jour est arrivé un beau matin de juin.
Un ami m’a montré un lanceur qu’il avait crée pour Toyunda Mugen v1, et ça m’a tellement plu que je lui ai dit « Ecoute, il faut qu’on commence à bosser sur la version 2. Un truc sur lequel on pourra bâtir des fonctionnalités innovantes pour faire du karaoké. » Et c’est ce qu’on a fait.
Armés de la PASSION, nous avons fait des petites réunions pour discuter des fonctionnalités de la nouvelle version. Il était clair qu’il y avait des lacunes dans la v1, et que cette v2 devait tout corriger, et tout améliorer. De la recherche au tri, d’une gestion de liste noire/blanche pour exclure/inclure des karas à sa base, plusieurs listes de lecture, un mode public et privé… Les idées ne manquaient pas. Surtout quand on a soumis l’idée aux autres locataires de #karaoke, on a alors eu une avalanche de bonnes idées plus ou moins réalisables (certaines ne le sont toujours pas d’ailleurs, mais ça va venir.)
Le développement a alors commencé d’arrache-pied. Petite parenthèse développeurs que vous pouvez zapper si vous n’êtes pas du tout versé dans l’art de la programmation. Après, si vous êtes curieux, hein… Je vais pas être très technique.
MAIS POURQUOI NODE !?
Karaoke Mugen v1 (Toyunda Mugen, vous suivez?) était en PHP. C’était donc crade par essence, mais voilà, on m’a montré ce que pouvait faire NodeJS, qu’en une soirée j’ai réussi à faire une petite appli web, et ça m’a pas mal sidéré. Comme Karaoke Mugen était avant tout une appli web, ça paraissait couler de source d’utiliser Node, surtout grâce à deux gros avantages :
Node a un écosystème particulièrement riche, si bien qu’on a immédiatement trouvé des modules nous permettant d’arriver à nos fins, notamment un module pour piloter mpv, le lecteur qui va lire vos vidéos et les karaokés par dessus. Comme mpv est multi-plateformes et que Node aussi, ça nous a pas mal fait gagner du temps, mais il n’y a pas que ça qui nous a fait gagner un temps fou.
Il y a également via Node, un moyen de « packager » son appli dans un seul .exe. Un truc que j’ai toujours cherché à faire en refilant Karaoke Mugen v1 aux amis c’est de faire une appli ne nécessitant pas d’installation : tu la mets sur un disque dur externe, tu emmène ce disque dur externe chez un copain et paf ça fait des chocapics. Node permet en effet de s’inclure lui-même dans un executable Windows, Mac ou Linux avec le projet et toutes ses librairies. Alors oui ça fait un GROS fichier executable mais au moins on peut le distribuer très facilement à notre entourage.
Node est pas mal décrié car c’est, in finé, du javascript, et le javascript, c’est pas très très strict et ça donne pas de super habitudes, sans compter toutes ces incohérences dans le langage lui-même (mais ça va, PHP a encore plusieurs trains d’avance à ce sujet.)
Cependant, pour ce qu’on voulait en faire, c’était le meilleur pour le job.
Je ne connaissais pas vraiment javascript avant Juin. Depuis 3 mois, je code d’arrache-pied pour Karaoke Mugen, et figurez-vous qu’avoir un projet perso comme ça, ça motive à fond d’apprendre de nouveaux langages, de tester de nouvelles méthodes. C’est un problème récurrent quand on veut s emettre à un nouveau langage, on se dit « Mais pour faire quoi au fait ? »
OK donc concrètement ça donne quoi, ça marche comment ?
En soi, c’est assez simple : vous lancez Karaoke Mugen, vous mettez une base de karaokés dans le dossier où il les attend, vous « générez » votre base de données Karaoke Mugen via l’application, et ensuite, vous n’avez plus qu’à vous connecter via tablette ou votre PC à l’adresse indiquée à l’écran, et paf, c’est parti!
Un exemple de background généré par l’application qui est ensuite affiché sur votre écran en attendant que de la musique soit jouée.
Voici quelques screens d’interface commentés. Comme je vous l’ai dit plus haut, ils représentent différentes étapes du développement de Karaoke Mugen, et donc ne sont ni finaux, ni représentatifs de ce que vous aurez en téléchargeant la dernière version.
Sur ce screen qui date déjà (une semaine c’est très vieux à l’échelle de Karaoke Mugen), vous pouvez voir l’interface publique : c’est celle que vous et vos invités verront au moment de se connecter à l’interface web indiquée sur le fond d’écran qui s’affiche quand on lance Karaoke Mugen v2.
On peut donc faire des recherches, afficher des informations sur un karaoké mais également afficher les paroles avant de le selectionner pour l’ajouter à la liste de lecture (à droite). On a également notre pseudo qui s’affiche afin que les gens sachent qui a osé foutre cet opening de Boku no Pico.
Sur mobile ça s’affiche pas trop mal. D’ailleurs vous aurez peut-être remarqué le « En attente » du screen précédent qui affiche le karaoké actuellement en cours ici. Et, cerise sur le gâteau…
Une barre se remplit même là où est affiché le titre du karaoké pour montrer où on en est dans la chanson !
Comme vous pouvez le voir aussi ici, on a rencontré quelques bugs graphiques parfois, qu’on a vite corrigés. En haut à droite on peut désactiver l’affichage de la playlist pour n’avoir que la base d’affichée et la recherche.
Je hype un peu. Et pour gérer tout ça ?
On a fait ce qu’il fallait :
Voici l’interface réservée à l’administrateur de la soirée karaoké : comme vous le voyez, il peut à loisir envoyer des karaokés d’une liste à un eautre, faire des recherches, mais aussi gérer une blacklist via des critères (par exemple si on veut empêcher les gens de voir tous les karaokés chantés par Nana Mizuki… Qui voudrait faire ça en fait ? Oh non, je sais : vous voulez exclure tous les Monogatari de la liste parce que vous SAVEZ qu’un mec va tous les ajouter. Heureusement, même blacklistés, si vous ajoutez un kara spécifique dans la whitelist, il apparaîtra quand même !)
Ils ne sont pas tous présents sur ce screen mais vous verrez sur le précédent qu’il y a pas mal de boutons en haut de l’écran ! C’est normal, un bon admin doit pouvoir gérer son karaoké comme il l’entend :
Il peut sauter à tout moment dans la chanson en cours en cliquant n’importe où dans al barre, comme quand on se déplace dans un lecteur audio.
Il peut switcher entre l’affichage des playlists et les paramètres de l’application.
Il peut passer d’un karaoké privé (par défaut) où toutes les chansons ajoutées par les utilisateurs arrivent direct dans la liste courante que le lecteur lit. C’est le moyen le plus simple et le plus direct d’apprécier le karaoké. Mais on a pensé aux gens qui voudraient faire un karaoké avec beaucoup de monde et des invités qu’ils ne connaissent pas forcément. Par exemple en convention : si vous passez l’application en mode « public », alors les chansons ajoutées par vos utilisateurs iront plutôt dans une playliste « publique » de suggestions. C’est à vos, admin tout puissant qui devra selectionner parmi leurs demandes quelles chansons vous voulez passer!
De gauche à droite sur le screen précédent :
Arrêt du karaoké après la chanson en cours : ça permet d’être sûr que ça ne passera pas à la chanson suivante
Arrêt du karaoké immédiatement, pour les urgences.
Retour au début de la vidéo
Chanson précédente
Pause/Play
Chanson suivante
Désactivation/activation des paroles, pour ces cas un peu extrèmes où vous voudriez tester votre public. l’équipe de Karaoke Mugen se désengage complètement de ce qui pourrait vous arriver si vous coupez sous-dainement les paroles de la chanson PENDANT celle-ci.
Vous pouvez faire pareil avec le son, ou changer le volume. Notez que comme la vie est bien faite, Karaoke Mugen stocke les informations de gain audio des vidéos qu’il diffuse. Du coup normalement, tous les karaokés de Karaoke Mugen sont tous au même niveau sonore.
Enfin, le bouton « fin du monde. » ou « 4ème impact » pour mettre fin au karaoké.
On a même fait différents essais de transparence pour la mascotte de Karaoke Mugen, Nanami ! (dessinée par Sedeto bien sûr, c’est l’héroïne de mon roman, Eternity !)
Comment je récupère ça ?
Présentement, l’application n’a pas encore de version « packagée » où on peut l’utiliser comme ça sans l’installer.
Par contre, comme le développement est open source, vous pouvez récupérer le code et l’executer vous-même. Vous aurez besoin d’installer NodeJS, puis de récupérer l’appli sur son dépôt git. Une fois ceci fait, la commande « npm install » dans le dossier de l’application va installer toutes ses dépendances. Pour plus d’infos, vous pouvez consulter la page du dépôt qui contient la procédure sommaire d’installation. Comme je l’avais expliqué, le but de Karaoke Mugen est de le rendre facile d’utilisation. Actuellement ce n’est pas le cas, mais ça fait partie des priorités.
Créer un logiciel de A à Z facile pour des non-développeurs, ce n’est pas facile !
Les projets annexes
Si vous jetez un oeil au « groupe » Karaoke Mugen sur le Lab de Shelter, vous verrez qu’il y a quelques projets en plus de l’application, qu’en est-il ?
Le client
Lorsqu’on a commencé à developper une API, c’est à dire un moyen pour des applications externes de donner des ordres à Karaoke Mugen et de récupérer des informations, j’ai codé un client très rapidement pour dire « Hé ça marche. » en vérité ce client en mode texte ne fait pas grand chose et est juste un PoC, un Proof of Concept, et n’est pas vraiment utilisable en l’état. Et si vous l’amélioreriez ?
La base
Que serait un karaoké sans base de chansons ? C’est un sujet épineux car rares sont ceux souhaitant partager leurs karaokés. En ce qui nous concerne, on s’est dit qu’une base libre à laquelle quiconque pourrait participer serait bien plus productive et éviterait que deux personnes fassent deux fois le même travail, par exemple timer l’opening de Tsuki ga Kirei. On a donc mis en commun nos karaokés. N’importe qui peut participer, proposer ses karaokés, et bien sûr consulter la liste des « issues », c’est « problèmes » dans la base, comme des karaokés mal timés, mal nommés, où dont les vidéos sont de mauvaise qualité.
Ils sont faits pour être utilisés avec Karaoke Mugen (l’application) mais en vrai, n’importe qui avec un peu du jugeotte saura comment les utiliser de son côté sans le logiciel.
On a même écrit un tutorial SANS VIDEO sur comment timer et envoyer son premier karaoké. Oui messieurs dames, vous avez bien lu : un tutorial TEXTE. Pas de VIDEO chiante à suivre. En 2017. On est comme ça nous.
Chaque karaoke est en fait la somme de 3 éléments :
Un .kara qui décrit le karaoké et donne les infos qui vont bien à Karaoke Mugen
Un .ass qui est le fichier de sous-titrage contenant le karaoké, il est lu en même temps que la vidéo par le lecteur.
Comme vous pouvez le voir on stocke de nombreuses informations : outre le nom du fichier de sous-titres et du fichier vidéo, on permet des recherches via l’année, le chanteur/euse, par série, par auteur de kara (ici ce karaokeé vient du site karaokes.moe) la langue au format ISO639-2B, et enfin des infos plus internes comme un identifiant unique (le KaraokeID), la talile de la vidéo, la durée de celle-ci en secondes et le gain audio de la vidéo, qui permet comme je l’expliquais plus tôt que toutes les vidéos de votre karaoké soient au même volume. Pas de mauvaises surprises avec un kara bien plus fort que le précédent qui pête les oreilles de tout le monde, ici le lecteur appliquera une modification de -5,49 décibels à la vidéo.
La base contient près de 4800 karaokés pour le moment, et elle grandit tous les mois.
Le site web
Ah ben oui, que serait un logiciel sans son site web ?
Il est encore expérimental, mais vous pouvez le visiter par ici. On fera une annonce propre quand on sentira que ça sera bien prêt, mais comme vous avez lu jusqu’ici, vous méritez bien un petit avant-goût en récompense, non ?
Le site est généré via Jekyll et stocké sur ce dépôt git. Du coup, n’importe qui peut venir proposer des modifications pour le site, si vous pensez qu’un truc est mal foutu !
Quand on s’estimera prêts, on révélera ce site au monde entier pour lancer notre plan de domination mondiale par le karaoké (c’est pour contrecarrer le plan de domination mondiale des chats)
Ça m’intéresse beaucoup, je peux participer comment ?
Selon ce que vous savez faire, il y a toujours pas mal de choses dont on a besoin aujourd’hui.
Si vous êtes plutôt développeur dans l’âme, on a pas mal d’issues à régler sur l’application Karaoke Mugen mais aussi beaucoup d’idées un peu fofolles :
Un mode vote du public. Le public envoie des suggestions, et le kara permet de voter en permanence pour la prochaine chanson
Utilier videojs en plus de mpv pour proposer un karaoke 100% web.
et plein d’autres encore…
Si vous êtes pas vraiment développeur mais que votre dada à vous c’est le karaoké, la gestion de vidéos et autres, on a pleiiiiin de choses à régler dans la base :
On a quelques karaokés en hardsub, c’est àdire où les paroles sont directement incrustées dans la vidéo. On essaye de s’en débarasser, du coup si vous avez ces différentes vidéos sans sous-titres, ça serait un bon début pour nous aider !
Il y a quelques karas notoirement mal timés. C’est à dire que les paroles n’apparaissent pas forcément au bon moment pour chanter, ou il en manque, etc. Si vous utilisez Karaoke Mugen et remarquez un karaoké mal foutu, il faut nous le signaler !
On a aussi des vidéos de très mauvaise qualité, en petite réoslution ou autre. Pour ça, il faut parfois chercher loin pour en trouver de meilleures.
Enfin on a aussi une liste de suggestions ! Une chanson vous plaît, pas de problème, faites une suggestion en créant une nouvelle issue et priez pour que quelqu’un s’en occupe. Notez qu’on est jamais aussi bien servi que par soi-même, c’est pour ça qu’on a fait un tutorial !
Votre truc c’est plutôt le web : ça tombe bien vu qu’on est toujours intéressés par de bonnes idées pour le site web !
Comme il s’agit d’un projet open source, tout le monde peut participer pour améliorer les choses, donc si ça vous botte, n’hésitez pas à contribuer, même une petite rectification et toujours la bienvenue, ce n’est pas une obligation de continuer à participer toute votre vie (encore heureux !)
Conclusion
Voilà pour un petit tour de présentation de Karaoke Mugen. On est une petite équipe et on adore le kara. L’application a encore besoin de fignolage et n’est pas tout à fait prête, mais ce n’est qu’une question de semaines avant que la version 2.0 « Finé Fantastique » de Karaoke Mugen ne sorte. Après on ira direct bosser sur la version 2.1 « Gabriel Glamoureuse ». Oui, les versions de Karaoke Mugen portent des noms comme ça, si vous voulez voir l’issue des propositions de noms et participer au brainstorming, c’est par là.
Encore un peu de patience pour cette version 2, elle arrive bientôt. En attendant, si vous êtes vraiment très intéressez, on est disponibles sur Discord pour vous aider à l’installer ! Qui sait, peut-être découvrirez-vous un bug ou aurez une idée géniale à nous proposer.
Il va sans dire que cette vidéo SPOILE LE FILM COMPLETEMENT.
Mais si vous regardez des AMV normalement vous savez à quoi vous en tenir.
Normalement.
Celle-ci a été réalisée via Final Cut X, avec Jet Lag de Simple Plan. Quand on ‘ma fait écouter la chanson, j’étais sûr que c’était ce qu’il me fallait. J’avais en tête une idée d’AMV, à la base, avec deux chanteurs qui se parlent. Il y a pas tant de choix que ça finalement, mais là, ça collait pratiquement parfaitement.
Les images viennent d’un rip du Blu-ray que j’ai fait moi-même avec mes propres disques. J’ai utilisé le film, bien sûr, mais aussi la pub Suntori et la version Creditless de l’OP. Ah et un bout de Sparkle aussi, car ce coquinou de Shinkai a glissé dans Sparkle des plans qui ne sont pas dans le film…!
Je suis tombé amoureux de Your Name dés son avant-première en France, et j’espère que cela transpirera dans cette AMV. J’avais en tête de faire une sorte de Dernière Danse 2.0 avec Your Name au début, mais finalement, mon ami S3phy est venu me faire écouter Jet Lag, et ça a été le coup de foudre. Il me faut réellement un déclic pour que je fasse ce genre de vidéos, et à part Mahoromatic et Dernière Danse de KYO, je ne l’avais jamais ressenti, même avec Haruhi par exemple, série que j’affectionne aussi tout particulièrement.
Comme avec toute création, les retours sont primordiaux ! Dites-moi ce que vous en avez pensé, sur twitter, sur ce blog, sur Youtube (aussi longtemps que la vidéo ne tienne avant de se prendre un strike, je suis pas idiot non plus 🙂 )… bref, exprimez-vous ! Il n’y a rien de mieux que des commentaires pour savoir si on a fait du bon boulot ou pas. Si j’ai pu faire plaisir aux fans du film avec cette vidéo, j’en serai heureux.
Voilà, si vous ne l’avez pas déjà regardée avant de lire ce texte, foncez ! 🙂
2 mois sans article. Ah ouais ça passe vite le temps en fait ? Non sans déconner, j’ia pas vu ces deux mois passer, entre les conventions (Epita 2017 qui était meh, et Japan Expo 2017 qui était… comme d’habitude.)
J’ai par contre beaucoup codé : la refonte de l’application de karaoké Toyunda Mugen et sa base de plus de 4700 karaokés ne se mantiennent pas tout seuls.
Ce dont on a besoin aujourd’hui, pour ceux qui aimeraient participer :
Des gens qui savent timer des karaokés et qui veulent participer à une base de données libre.
Des gens qui aiment que tout soit bien ordonné et n’ont pas peur de faire des recherches pour indiquer qui chante tel opening ou quel studio l’a fait ou encore de quelle année cette série date.
Des gens qui connaissent le développement web et Node.js : ce dont a besoin le plus l’application, c’est une interface graphique
Des gens qui ont envie de développer sur mobile : on prépare une API utilisable librement pour se connecter à un serveur de karaoké
Des développeurs Node.js tout court : on a fait le plus gros, c’est à dire le moteur de l’app, mais il reste des petites fioritures à implémenter, voire du code à factoriser ! Bref, rendre tout ça plus propre.
Maintenant, si on parlait animés de l’été ? Car on peut dire que pour cette saison, on est plutôt gâtés. Jugez par vous-même :
Princess principal
On attaque tout de suite le gros morceau de la saison. Celui qu’on attendait pas mais qui se révèle surprenant à bien des égards. Princess Principal ne paye pas de mine. A vrai dire en voyant la jaquette on pourrait se dire qu’il s’agit encore d’un de ces animés avec plein de filles et un lycée, sauf qu’en fait c’est pas ça du tout. La jaquette vous ment grave.
L’animé commence sur les chapeaux de roues où on nous explique que Londres est divisée en deux par un mur (coucou Berlin), qu’il y a l’est et l’ouest et plus que des tensions entre les deux. Ce contexte de guerre fait la part belle aux espions, et cette fois espionnes. On apprend au cours d’une course poursuite que nos héroines, espionnes de leur état, veulent faire passer un chercheur à l’ouest. Je ne vais pas détailler le reste de l’épisode car il contient de nombreuses surprises, mais sachez-le : Princess Principal pose l’ambiance immédiatement par un premier épisode très réussi, nous donnant envie d’en savoir plus sur les différents protagonistes et sur ce monde un peu steampunk qui les entoure.
Côté réalisation on a du bon, des décors superbes, l’animation qui gère bien (même passé le 3ème épisode) et si je ne m’abuse la réalisatrice de Noir aux commandes dont on devine l’influence très facilement. Sauf que c’est moins chiant que Noir, beaucoup moins chiant.
Pour moi c’est l’animé de la saison sans hésiter. Ca va être un délice à suivre, j’espère juste que ça va pas se planter au milieu ou sur la fin comme hélas beaucoup de séries le font.
Vous avez bien lu ces trois lettres qui fâchent, NTR. Pour ceux qui ne connaitraient pas, je vais résumer cette pratique tordue qui met en position latérale de sécurité bon nombre de personnes : il s’agit de regarder sa promise (ou son promis) faire l’amour avec un(e) autre… et aimer ça. Du voyeurisme ça existe, mais le NTR est bien plus pervers car il se nourrit du désespoir. C’est absolument pas consentant quoi, enfin, c’est compliqué.
Et y’a donc un animé sur ça ? Pas exactement. C’est l’histoire de deux bonnes copines, les deux ont un petit ami. L’une est encore vierge, l’autre a déjà beaucoup d’expérience et semble raffoler de l’idée d’émoustiller son amie pour la « préparer » à sa première fois avec son copain.
Des épisodes courts de 8-9 minutes pour une série plus là pour le fanservice qu’autre chose. Il y a une histoire, mais elle semble plus là pour faire joli qu’autre chose.
Quitte à rester dans les animés courts ET fanservice, on peut parler rapidement de Skirt, qui est bien plus hentai qu’une série à part entière. Imaginez le truc : une jeune fille timide suit sa copine à une soirée, elle y rencontre une superbe jolie femme qui la raccompagne chez elle parce qu’elle a un peu bu, avant de vouloir lui grimper dessus, la pauvre n’étant pas très consentante (ça doit être la saison). Le truc étant que son assaillante n’est autre qu’un garçon déguisé en fille. Un trap, un crossdresser, un travesti, tout ce que vous voulez. Notre héroine qui n’est pas à l’aise du tout avec les garçons, alors qu’avec sa nouvelle « amie », ça va. Enfin c’est vite dit. « Il y a une bête sous la jupe » est l’adaptation d’un manga particulièrement ecchi, et l’animé est très difficile à trouver car non licencié (évidemment !).
Après, j’ai un gros faible pour les traps, c’est tout ce qui me fait regarder.
Restaurant to another world
On change graaave de sujet et d’ambiance, car Restaurant to Another World nous emmène vers une contrée de fantasy, dans un restaurant un peu spécial : ce restaurant pourtant basé à Tokyo apparaît tous les samedis à différents coins d’un monde d’héroic fantasy. Le chef, un être humain normal qui fait de la bonne cuisine voit donc débarquer tous les samedis dans son restau des chevaliers, mages, princesses, chasseurs de primes, dragons et autres. Il leur sert un plat et on en apprend un peu plus sur le dit plat et le personnage qui vient déguster.
Au bout de quelques épisodes, on trouve des personnages récurrents, et chaque épisode est découpé en deux histoires où l’on suit quelqu’un qui vient manger et découvre les mets délicieux du cuistot tout en parlant de son passé. Les personnages sont tous très attachants et l’ambiance est clairement posée. On est pas là pour de l’action ni pour de l’intrigue, mais chaque demi-épisode permet d’en savoir un peu plus sur le monde où le restaurant apparaît (chaque fois à des endroits différents.)
C’est particulièrement joli et ça se laisse mater pépère, et c’est très reposant ! Plutôt chouette pour compléter les animés de cette saison.
Depuis Sword Art Online, le nombre de séries « isekai », c’est à dire impliquant des personnages forcés de vivre dans un autre monde que le sien a explosé ces dernières années, comme ce fut le cas il y a 10 ans avec les animés de clubs lycéens suite au succès surprise de Haruhi. La série dont on parle présentement est donc un dérivé du genre « isekai », où le héros meurt bêtement à cause de Dieu, et ce dernier, désolé, lui propose de le faire revivre dans un autre monde avec l’objet de son choix (comme Konosuba! Quelle originalité.) Sauf que le gars décide d’y aller avec son smartphone, à condition qu’il puisse appeler Dieu, utiliser google maps et internet dans ce monde de fantasy.
Ca aurait pu donner quelque chose d’intêressant si seulement le héros avait continué d’utiliser son téléphone (rechargeable par la magie) mais on en entend plus parler dés l’épisode 2. Pourquoi me direz-vous : c’est tout con, mais l’auteur a choisi de rendre son personnage tellement pêté qu’au final il n’a plus besoin de smartphone. Il rencontre deux soeurs qui lui expliquent la vie, et qui se rendent compte que le héros peut maitriser les 6 éléments magiques du coin en plus de la magie du néant, alors que normalement les gens qui peuvent maitriser 2 ou 3 éléments à la fois sont rares (C’est l’Avatar!). Plus fort, plus rapide, plus puissant, notre japonais lambda est donc un demi-dieu sur terre avec un smartphone dont il ne se sert pas.
En plus de ça l’animation n’a rien de sensationnel, les persos sont tous tirés d’un guide de création de persos pour animés de fantasy, et à part l’histoire qui a potentiellement un peu d’originalité, ça risque pas d’être très emballant. Même l’humour n’est pas franchement au rendez-vous.
Bref, passez votre chemin sauf si vous avez que ça à regarder.
Comme si l’animé précédent ne suffisait pas, un autre « isekai » est disponible cette saison. Notre héros est un jeune programmeur très doué et très fan de maquettes de robots géants qui va se faire renverser par une voiture comme une merde, et se retrouver réincarné dans un jeune garçon dans un monde plein de magie, de chevaliers et de mechas…
Le twist c’est qu’il a toutes ses connaissances du monde des humains, qu’il est conscient qu’il est réincarné,e t qu’il kiffe toujours autant les gros robots. Il a un ami et une amie (un peu trop collante) et on va le suivre durant sa scolarité.
Knight & Magic présente déjà beaucoup plus d’intêret que l’animé précédemment cité. Déjà le charadesign est bien moins générique, y’a beaucoup de 3D (on aime ou on aime pas) mais surtout les évènements pourtant anodins des premiers épisodes semblent cacher une intrigue un peu plus réfléchie. Même si on pourra grincer des dents face au héros qui est un véritable génie et a toujours réponse à tout et a toujours un coup d’avance sur tout le monde, sa naïveté de gamin (il a 12 ans dans la série) rend certaines séquences plutôt drôle, surtout lorsqu’il est confronté à des problématiques politiques qui le dépassent complètement. Quand la surpuissance du héros est utilisée à bon escient, c’est parfaitement tolérable.
Un ovni, pas vraiment un animé japonais en soi, Castlevania est dispo chez Netflix et ne dure que 4 épisodes. L’animation est fort jolie et ça parle ben, de Castlevania. Dracula, les Belmont, tout ça. Si vous n’êtes pas familier du lore de la saga vidéoludique de Konami, Castlevania reste très regardable, même si bien sûr, on aurait aimé qu’il y ait plus d’épisodes, évidemment ! C’est violent, y’a de l’action, c’est adulte, c’est tout ce qu’on demande d’un Castlevania.
Notez que étant sur Netflix, c’est dispo en VF.
Gamers
Prenez n’importe quel modèle d’animé de clubs lycéens. Mettez un thème de jeu vidéo et secouez, vous avez Gamers, une série où le héros un peu peureux va acheter son nouveau jeu favori et se retrouve nez à nez dans la boutique avec la fille la plus canon du lycée… qui cherche justement des nouveaux memrbes pour son club de jeu vidéo au lycée.
La série est bourrée de références tout partout, au point où on se demande si c’est pas un peu forcé par moment (là où un Genshiken frisait l’excellence) et on suit le cub et ses membres. Je m’attendais un peu à de la merde, à vrai dire, mais le second épisode m’a clairement surpris dans le bon sens du terme avec un développement assez sérieux d’un des personnages qu’on entrevoyait dans l’épisode précédent. Ca ne casse pas trois pattes à un canard mais ça s’annonce vraiment divertissant, pour peu qu’on soit amateur de la culture gamer. C’est par exemple assez rare de voir des japonais parler de FPS (genre qu’ils n’aiment pas trop)
Autre série parlant de jeu vidéo, New Game!! est la suite de… New Game!.
Ils ont loupé l’occasion en or de l’appeler New Game +, tant pis pour eux.
New Game avait été, l’été dernier, une série hyper rafraichissante, à la fois mignonne et attachante sans en faire de trop. On suivait le quotidien de Aoba, nouvelle employée fraichement sortie de l’école dans une boîte de jeu vidéo, mais pas n’importe quel studio : celui qui a développé son JRPG fétiche, Fairies Story. Cette suite montre donc le studio dans un entre-deux où le précédent jeu est sorti mais il faut déjà penser au prochain. On retrouve ainsi tous les personnages qui ont fait le succès de la série, avec toujours se ton léger et drôle sans en faire trop mêlé à la vie en entreprise. C’est un peu le K-On! du jeu vidéo sauf qu’elles bossent pour de vrai (si si je vous jure.)
C’est un peu comme retrouver de bons amis après une petite séparation, ça fait du bien, on se met à table, on commande à boire et à manger, et on se raconte ce qu’il s’est passé. New Game!! c’est votre dose hebdo de bonne humeur et de bons moments à passer. Si vous déprimez un peu en ce moment, c’est un passage obligé dans vos visionnages de la semaine !
Le manga était sorti chez nous il y a déjà quelques temps. Je n’avais pas vraiment accroché au manga, et malheureusement l’animé ne me convainc pas plus.
Dans un futur proche le gouvernement japonais décide via un système élaboré de qui doit épouser qui. A 16 ans, on reçoit son avis de mariage, un peu façon Ikigami mais en plus joyeux. Enfin joyeux, c’est vite dit : Yukari, notre héros, est éperduement amoureux d’une fille de sa classe. Ils s’avouent leurs sentiments et tout irait pour le mieux, sauf que Yukari reçoit son avis de mariage et s’aperçoit que c’est une autre fille à qui il a été promis. Fille dont il ne connaît rien bien sûr et avec qui il va bien falloir se fiancer : il est interdit de changer de partenaire !
Pour moi la série ne prend pas, et j’ai du mal à savoir pourquoi. Ce n’est pas le charadesign un peu chelou ou les personnages, y’a quelque chose que je n’arrive pas à identifier qui me repousse dans cette série… J’avais eu la même appréhension en lisant le premier tome du manga. Love & Lies est probablement très bien : c’est juste moi qui ait un problème avec. Si vous aimez les comédies romantiques (et le genre se fait rare ces temps-ci malheureusement) alors testez voir si ça vous plaît !
Voilà voilà, une belle fournée mine de rien. Ca fait un bon paquet de séries, sans compter celles encore en cours comme Sakura Quest qu’il faudrait que je rattrape. Je me suis également mis à Gundam Unicorn après avoir tâté le robot en question dans Super Robot Wars V. Je profite aussi de l’acquisition par Crunchyroll de Gundam Build Fighters pour le remater, car c’est une excellente série qui est disponible dorénavant en français. Même si vous captez rien à Gundam, regardez Build Fighters : c’est suffisament digeste et écarté des autres séries de la franchise pour vous faire passer un excellent moment shonen. Enfin, j’ai aussi commencé Tsuki ga Kirei de la saison passée qui s’annonce particulièrement adorable.
C’est toujours un peu délicat pour un auteur d’évaluer ses pairs. Parce qu’on sait mieux que quiconque que la critique est facile et que l’art est difficile. Parce qu’on sait aussi ce que c’est de recevoir de mauvais retours. Enfin, il y a aussi le fait qu’on a pas forcément la bonne légitimité pour critiquer parce qu’on a une vision trop idéalisée de ce que devrait être un bon ouvrage. On est trop exigeants avec ce qu’on a entre les mains, on ne peut pas s’empêcher d’analyser ce qu’on lit et de voir les défauts en leur accordant plus de poids qu’ils n’ont réellement.
Mais avant de continuer, présentons un peu l’oeuvre.
Comiket Pandemonya est donc écrit par Yorak et illustré par Ren. Yorak publie sur son site ses nouvelles, et celle-ci a pu être publiée en physique via un Ulule lancé il n’y a pas si longtemps.
L’histoire, c’est celle de Shizuku, une dessinatrice qui participe au Comiket, et qui va rencontrer une autre dessinatrice du nom de Kana. Les deux vont se lier d’amitié et participer ensemble au salon et faire vivre au lecteur les aléas de participants du Comiket.
Le pitch de base est assez simple, pour une histoire qui l’est tout autant, puisqu’elle tient en environ 150 pages (à vue de nez, je n’ai lu que la version numérique et feuilleté la version papier).
On va commencer par parler un peu du fond, c’est à dire de l’histoire, des personnages, sans trop spoiler évidemment.
Une démone et une ange au Comiket
Le côté fantastique ressort dés les premières pages où on s’aperçoit que Shizuku et Kana sont en fait deux habitantes du paradis et des enfers. Si l’histoire se veut assez touchante en racontant l’amitié des deux filles, elle y arrive très rarement. Peut-être est-ce parce qu’il s’agit d’une nouvelle qui veut en faire trop en trop peu de pages, mais j’ai eu du mal à ressentir quelque chose pour Shizuku et Kana. Déjà parce que Shizuku est l’archétype de la fille super mignonne, enfantine et qui alterne entre pleurer et rougir (elle ne sera pas la seule à rougir beaucoup), mais aussi parce que Kana prend parfois des décisions assez irréfléchies sans se poser réellement de questions (ni sans que le narrateur ne s’en pose beaucoup lui-même).
Au cours de ma lecture, ce qui m’a le plus marqué, c’est que ça m’a rappelé ce que j’écrivais il y a une vingtaine d’années (hashtag vieux). Pas dans le sens péjoratif du terme à proprement parler, mais avec une certaine nostalgie, en fait. Une histoire simple, des personnages simples, un peu incohérents parfois. Peut-être que je ne suis pas (ou plus?) le public visé, mais c’était parfois trop dégoulinant de mièvrerie. Et pourtant, je m’y connais en miévrerie ! Pour que je dise ça, c’est que vraiment Yorak y est allé un peu fort !
Le côté fantastique du récit est aussi malheureusement un peu téléphoné. Il m’a donné l’impression d’avoir été ajouté au pitch de base qui était de raconter une expérience côté exposant au Comiket. On comprend aisément que par son format de nouvelle, l’auteur ne puisse pas élaborer plus sur le sujet des mondes des anges et des démons, mais du coup l’enjeu final (que je ne vais pas révéler ici) paraît bien trop léger et son dénouement l’est encore plus. On a surtout l’impression que Shizuku se voit plus bousculée par les évènements. C’est un personnage qui, oserais-je dire, ne sert à rien. C’est à elle qu’il arrive le plus de choses, mais au final elle n’agit pratiquement jamais, ne prend pratiquement aucune décision. Elle subit plus l’histoire autour d’elle qu’elle n’en est actrice, contrairement à Kana qui fait pratiquement tout. Peut-être qu’un meilleur équilibre aurait pu être obtenu en lui donnant un peu plus de répondant et en en faisant autre chose qu’une sorte de clone de Mikuru Asahina de La Mélancolie de haruhi Suzumiya.
Il y a également des petites choses qui me chiffonent pas mal à droite à gauche au cours de l’histoire. Tout est trop aisé pour les personnages, il n’y a pas vraiment de pépins mis en travers de la route des personnages, tout se déroule trop bien, en fait. Dans une série tranche de vie c’est normal, mais là un ultimatum est clairement posé à partir d’un certain point du récit, et les personnages vont arriver à plus ou moins s’en sortir sans casse. La morale à la fin va dans le bon sens, mais elle n’est pas suffisament bien mise en avant alors qu’elle est particulièrement importante. Sans spoiler, disons que le dénouement tombe finalement comme un cheveu sur la soupe.
Dernier point sur le fond et qui va m’amener à vous parler de la forme : on comprend très vite que le but de Yorak est de nous parler de l’expérience exposant au Comiket, mais la narration se perd parfois dans ces explications qui n’ont que finalement pas de sens ou de cohérence avec le récit. C’est comme si par exemple, dans Blind Spot, j’avais expliqué que les lignes éléctriques au Japon sont aériennes au lieu de souterraines comme chez nous pour que ça soit plus simple de rétablir le courant en cas de séisme. C’est une super info à caser sur le Japon mais ça n’a pas beaucoup d’intêret dans le récit. J’ai eu l’impression que l’auteur voulait surtout faire valoir son expérience de vie au Comiket, cette convention hyper populaire où des milliers de dessinateurs exposent et vendent leurs oeuvres, plus que l’histoire et ce qui arrive aux personnages. Encore une fois un meilleur équilibre aurait été bien entre histoire et anecdotes, car parfois j’ai eu l’impression de lire un documentaire sur comment être exposant au Comiket. Après ça reste une question de goût, je pense, mais je n’aime pas vraiment quand le narrateur me prend par la main et tente de m’expliquer des choses comme par exemple comment se passe en détail l’inscription au Comiket : en général dans un récit, on essaye de faire comprendre au lecteur des concepts inconnus au travers des personnages, par leurs actes et leurs paroles. Ca peut vous paraître tout con, mais par exemple si j’écris ceci :
– Hey, tu as bien envoyé ton inscription dans les temps ?
– Oui mais comme mon cercle n’a jamais participé, je vais devoir être tirée au sort…
Apprendre par les personnages est beaucoup plus naturel est digeste. Les informations sont distillées, le lecteur déduit ce qu’il veut bien déduire de tout ça, et l’amener à comprendre comment fonctionne le point qu’on essaye d’expliquer est bien plus gratifiant pour lui. Pour reprendre un exemple encore plus vu et revu :
– Tu as vu le débat hier soir à la télé avec Minoru ?
– Quoi ? Il y avait une émission avec Minoru hier ? Minoru, l’acteur le plus en vogue en ce moment ?
C’est con, on ne dirait pas ça dans la réalité, mais dans un récit ça passe car ça nous donne quelques informations rapides au travers des personnages plutôt que via le narrateur (même si ce dernier peut en rajouter une couche rapidement, au moins on a les bases.)
Pour donner un autre exemple dans Eternity que j’écris en ce moment, Nanami, une androïde a besoin de maintenance : les personnages humains l’aident en la réparant, ce qui est idéal pour introduire au lecteur le fonctionnement de l’androïde et d’expliquer en quoi consiste un être fait de métal. Typiquement, dans un récit où on tente de parler d’un sujet inconnu pour le faire découvrir au lecteur, on va introduire un personnage pas du tout familier avec ce sujet, ce qui permet, en expliquant à ce personnage encore vierge de tout Comiket par exemple, comment ça fonctionne. Je pense qu’en faisant des deux héroïnes deux dessinatrices, l’auteur ne s’est pas rendu compte qu’il s’enfermait dans son concept en laissant le lecteur un peu dehors. Du coup il est difficile pour ce dernier de se projeter dans le récit.
En fait tu as commencé à évaluer la forme tout en parlant du fond, là…
Bah oui, les deux sont indissociables dans un récit, c’est évident !
Il y a pas mal de choses à dire sur la forme. Déjà, il y a un certain nombre de fautes dans le produit fini. Le pire c’est qu’elles sont surtout au début et moins sur la fin du récit. Dans le cas d’une publication web cela n’est pas très embêtant car on peut facilement corriger, surtout si c’est gratuit. Dans un livre vendu physiquement par contre, ça picote un peu plus déjà pour le lecteur. Après soyons honnêtes : il est difficile d’éradiquer toutes les fautes dans un récit de 150 pages, mais autant à la première faute on se dit « Bon ok, petit souci de relecture c’est pas grave », au bout de la quatrième ou cinquième on commence à se demander si ça a vraiment été bien relu.
Petite parenthèse sur le processus de correction et de relecture. C’est le côté le plus barbant de l’écriture. Ce n’est pas facile, c’est long, fastidieux, mais il faut le faire et surtout prendre le temps de le faire. Cela ne sert à rien d’aller vite. Avec Mop et QCTX pour Eternity, on passe aisément 4 à 5 heures sur un seul chapitre pour relire, remettre de l’ordre dans les paragraphes ou tout simplement corriger des dialogues qui sonnent creux. Blind Spot, qui compte environ 150 000 mots, a pris à peu près un an à relire efficacement, sans que ça nous bouffe tout notre temps non plus, mais genre à raison d’une soirée par semaine.
Tout ça pour dire, la relecture ce n’est pas facile, mais elle est primordiale pour transformer une roche brute en diamant (ou un truc s’approchant d’un joyau, au moins.) J’y reviendrai tout à l’heure.
Au niveau du style d’écriture, j’ai pas mal regretté aussi la sur-utilisation de termes japonais. C’est quelque chose à éviter en règle générale dans un récit. Makaijin par exemple aurait pu être tout simplement écrit en « habitante du monde des démons. » Alors oui, Makaijin ça fait plus court à taper, mais comme hentai qui peut être traduit en pornographique ou érotique, il y a mille et une façons de se passer du japonais. La tentation est grande quand on est fan du pays et de la langue, mais il ne faut pas oublier encore une fois qu’on s’adresse à un public français pour qui les prénoms japonais sont déjà difficiles à retenir. Même tarif pour les suffixes japonais : ils sont utilisés alors qu’il y a de bien meilleures façons de retranscrire toute leur subtilité en bon français… Et là je suis désolé mais il faut absolument que je ressorte ce meme vieux comme le monde parce qu’il est parfaitement à propos :
Heureusement l’auteur ne va pas jusque là, mais j’ai eu parfois très très peur 🙂
D’un point de vue plus technique, il y a des règles à respecter quand on écrit un roman, surtout au niveau de la ponctuation et des dialogues. Là j’ai du mal à retrouver précisément les pages qui m’ont formé sur le sujet, mais péle mèle :
Un espace avant toute ponctuaton sauf , et .
On ne double pas la ponctuation (genre !! ou ??. !? à la limite…)
Ce sont deux règles qui me viennent immédiatement en tête mais en cherchant un peu, si on veut obéir aux règles d’écriture d’un roman, on trouve sur Internet des tonnes de pages sur le sujet. Je pense que Comiket Pandemonya a plus l’allure d’un récit web où on ne fait pas trop attention à ce genre de détails qu’un récit physique où ça saute aux yeux immédiatement une fois l’encre couchée sur le papier.
Autre point technique de mise en page qu’un ami m’a fait remarquer ce week-end : il n’y a pas d’utilisation de grille pour aligner les lignes les unes par rapport aux autres d’une page à l’autre. Ce qui veut dire que d’une page à l’autre l’interligne n’est pas tout le temps le même ce qui donne des choses un peu bizarre quand on met une page en face d’une autre. Encore une fois, ça peut relever du détail mais pour quelqu’un habitué à la mise en page (cette personne s’occupe de la version anglaise de Blind Spot) ça jure immédiatement.
Pour illustrer mes propos, voici deux photos, à deux endroits différents du livre : on remarque que les interlignes ne sont plus les mêmes.
A part ces détails, l’objet en lui-même, le livre, est de bonne facture, est possède quelques jolies illustrations. Je suis pas forcément le plus qualifier pour juger de leur qualité mais je n’ai pas trouvé grand chose à en redire.
Un dernier mot sur le 4ème de couverture : il y a un synopsis et une petite illustration, mais il manque cruellement des infos sur l’auteur et l’illustratrice. Qui sont-ils, comment les contacter…
Conclusion
En me relisant, je m’aperçois que je suis particulièrement critique et je pense que c’est même un doux euphémisme. Sévère ? Oui, certainement. Injuste ? Je ne le pense pas. La question qu’on va me poser c’est, est-ce que je regrette d’avoir participé au Ulule de Yorak ? Pourquoi ai-je écrit tout ceci ? La réponse est simple : non, je ne le regrette pas.
Parce que participer à ce projet financièrement ne m’a peut-être pas apporté de la grande littérature (si vous saviez tout le mal que je pense de la Grande Littérature…) mais j’aurai permis à quelqu’un de réaliser l’un de ses rêves, et surtout de réaliser le genre de rêve que j’ai eu : publier en version physique une oeuvre. J’ai un profond respect pour ceux qui mènent leurs projets à bien, et si je n’ai pas spécialement apprécié ma lecture, je suis quand même heureux d’avoir participé à sortir un light novel des recoins sombres d’Internet.
Surtout, je n’avais jamais entendu parler de Yorak, personne très sympathique au demeurant avec qui j’ai un peu échangé durant le Ulule et avant d’écrire ce billet. Si je me suis donné la peine de l’écrire, c’est avant tout pour le pousser à s’améliorer. Comme je le disais plus tôt, cela m’a rappelé, dans le style en tous cas, mes premiers écrits. En étant critiqué, en voulant progresser, j’ai énormément monté en niveau avec Blind Spot et avec Eternity. Il y a toujours moyen de s’améliorer, et ça passe, malheureusement, par la critique, parfois de gens qui sont peu tendres. Ce n’est pas en ne recevant que des compliments, souvent de proches d’ailleurs, qu’on avance. C’est en voyant ses erreurs et en tentant de les corriger.
Mon avis reste mon avis, il n’est aucunement une généralité. Nul doute que Comiket Pandemonya plaira à des lecteurs qui ne verront pas tous les petits défauts que j’y ai remarqué. Yorak sait qu’il peut compter sur moi s’il a des questions, je serai en tous cas ravi de l’aider à progresser selon mon emploi du temps.
J’espère que cette critique aura été constructive et intéressante pour lui comme pour les lecteurs de Meido-Rando. Ecrire, c’est facile, tout le monde peut ouvrir un bloc-notes et commencer à taper de la ligne au kilomètre. Ecrire sans fautes, sans redondances, en gardant tout le sens qu’on veut véhiculer, en respectant quelques règles de typologie et de mise en page, c’est déjà beaucoup plus compliqué.
Encore une fois, chapeau à lui pour avoir sorti un vrai livre qu’on peut tenir entre ses mains !
Un billet un peu personnel aujourd’hui, parce que j’en avais envie, et puis parce que, comme tous les ans aux alentours de mon anniversaire (c’était le mois dernier) je poste un billet un peu salé, limite dépressif, où je me plains de ma vie qui pourtant est loin d’être mal.
Cependant, cette fois vous y échapperez. Parce qu’on va parler de mes projets et ce sur quoi je travaille en ce moment. Une personne se définit par ses actes (et ses paroles aussi, hein.) et c’est en s’investissant sur certaines activités que l’on avance et qu’on trouve un sens à sa vie. Récemment j’ai tourné la page de la Brigade SOS Francophone via un dernier festin organisé pour tous ces anciens membres, et il est apparu clair à tout le monde que l’associatif, ou tout du moins travailler en groupe sur des projets quels qu’ils soient, ça doit faire partie de notre vie.
Profitez-en, car tout le monde n’a pas cette chance.
Et puis qui sait, peut-être pourrez-vous m’aider à en faire avancer certains plus vite. Et quand je fais la somme de mes projets, je me rends compte qu’en fait, hé, je fais plein de trucs. Pas autant que ce bon vieux Amo, par exemple, mais quand même.
Comme vous le savez déjà j’aime bien le Japon. J’y fais des rencontres merveilleuses ou j’apprends des tonnes de choses sur la vie des japonais, mais aussi sur tout ce qui touche à l’univers de l’animation. D’habitude j’y allais avec Corsaire mais ce dernier a enfin trouvé un job là-bas en 2013 et s’est même marié l’an dernier ! Je l’avais déjà expliqué dans un précédent billet perso mais y aller seul est compliqué et je devais trouver le ou les gens motivés et en qui j’ai confiance pour partir avec moi. Pas si simple ma foi, mais les planètes s’alignent et mon prochain voyage est donc bel est bien prévu pour fin décembre 2017-Janvier 2018. Ça va arriver très vite mine de rien.
Cette fois-ci, comme mes anciens compagnons ont leur vie propre, il est peu probable que je fasse des rencontres incroyables. Néanmoins je reste 3 semaines là-bas, j’arriverai donc forcément à un moment ou un autre à trouver du temps pour aller voir Noizi Ito ou M. Kiuchi le directeur de Atomic Monkey, la boîte de doublage qui m’a tant aidé pour Blind Spot. Je vais là-bas avec Nemotaku, Mop et un ami d’enfance avec qui j’avais découvert les mangas et animés adolescent. Nous avons pris des chemins de vie différents mais continuons de nous voir quelques jours par an pour passer un bon moment. Faire ce voyage avec lui, c’est comme un rêve de gosse. Malheureusement, comme il est prof, il ne pourra pas rester l’intégralité du voyage, mais hé, ça sera déjà pas mal.
En plus de Tokyo, on partira en vadrouille. L’idée de partir l’hiver c’est surtout de pouvoir faire au moins une journée du Comiket et profiter du nouvel an entre amis là-bas. Sans compter qu’on connaît pas mal de monde sur place, il devrait être possible de bien s’amuser.
Bien évidemment ça coûte cher et ça va occuper pas mal pour préparer le voyage.
Toyunda Mugen
Si vous aimez le karaoké en convention, vous avez peut-être déjà entendu parler de Toyunda, le lecteur de karaokés d’Epitanime. J’avais adapté leur système à mes besoins il y a de cela des années, en créant une webapp. Le principe était simple : faire un karaoké à la japonaise, où les gens se passent une tablette et sur laquelle ils peuvent lister et ajouter des chansons à la playlist pendant que d’autres chantent.
J’avais proposé ça à Epitanime, mais ça n’a jamais été retenu et pire, quand j’ai voulu m’adresser un peu plus directement au responsable karaoké de l’époque (dont j’ai oublié le nom) on m’a gentiment envoyé bouler. Je n’ai donc plus eu envie de travailler avec ni pour des gens comme ça, et j’ai continué ma route de mon côté.
Au début c’était assez pauvre en fonctionnalités et un peu pête-burnes à faire tourner, mais depuis environ un an et demi je me suis mis à considérablement améliorer le système, au point où j’ai mis le code source en libre service.
Le système est autonome sous Windows et OSX (sous Linux il y a des dépendances à installer selon votre distribution.) et vous permet d’ajouter un karaoké à une playlist qui tourne en continue tant qu’il y a des chansons dedans. Les karaokés, pour leur vaste majorité sont issus de diverses sources, certaines personelles, certaines de donations par des gens qui ont voulu partager leurs oeuvres, et d’autres plus officielles comme le Baka Club, qui gère la convention Bakanim et qui met gracieusement à disposition ses karaokés en libre service via BitTorrent.
Toyunda Mugen gère les karaokés au format Toyunda, mais aussi ceux en .ass, ceux encapsulés dans les .mkv… C’est une solution idéale pour passer un bon moment entre copains otakes et s’éclater la voix à la maison.
Au delà du code, il y a également toute la base de karaokés à maintenir. Notamment re-timer quelques karaokés au vieux format Toyunda pour se débarasser complètement du lecteur qui nous pose problème plus qu’autre chose, car ce dernier ne fonctionne pas sous macOS et a besoin d’être compilé pour Linux. Sans compter qu’il ne gère ni le multi-écrans, ni le format mkv, ni le format mp4, ni le h264, etc etc.
C’est un long boulot, et je suis épaulé par quelques personnes sur le canal #karaoke du Discord de l’Eden de la Nanami. Ensemble, on corrige les problèmes de doublons, les bugs de l’interface de Toyunda Mugen, et on discute d’améliorations possibles. Si vous avez envie de partager vos karaokés maison ou que vous avez envie d’améliorer le code source, venez !
La base n’est pas pour le moment en libre accès tout simplement parce qu’il reste pas mal de ménage à faire dedans : supprimer des karaokés défectueux, qui ne fonctionnent pas du tout, ou d’autres doublons. Néanmoins, si vous êtes intéressé pour nous y aider, je peux vous filer un accès, venez m’en parler sur Discord !
C’est un projet que j’aime beaucoup en ce moment car ça me donne la motivation de m’améliorer dans certains langages. C’est bien d’apprendre des langages mais si on ne les pratique pas on se rouille très rapidement. Il en va de même de l’organisation du développement d’une application. Je trouve des idées tous les jours et j’ai juste peur que mes charmants co-développeurs comme Fskng (code) ou Nock (base) aient du mal à me suivre au bout d’un moment.
J’en ai déjà longuement parlé sur ce billet il y a un an. Je fais un résumé, c’est un PC orienté rétrogaming et jeu depuis un canapé. Pas de souris ni clavier : tout doit se faire au pad, et c’est pas toujours évident.
J’essaye de passer d’Hyperspin à Launchbox, qui a l’air bien plus maintenu et propose des fonctionnalités intéressantes, surtout qui n’ont pas besoin d’être configurées à la mimine.
C’est toujours quelque chose qui m’occupe de temps à autre : je me tiens au courant pour le moment mais ça n’avance pas vraiment car je vais devoir casser la partie Hyperspin de la machine par souci de place. Et si je fais ça, et que je l’ai pas configuré et fait marcher avant le prochain week-end de la Mafia Nantaise (le groupe d’amis avec qui on se retrouve régulièrement, incluant Elka, Nemotaku, Nock, Aeden, Bebert, Shikaze, minirop, etc.) Nemo va juste me trucider, car il ADORE se poser dans le canapé, prendre un jeu au hasard et le tester.
Faire fonctionner tout ça prend du temps, et Launchbox va éliminer pas mal de problèmes liés à Hyperspin qui n’est plus du tout mis à jour (mais qui a le mérite de faire ce qu’on lui demande) comme la gestion des contrôleurs, la mise à jour des médias de jeux (boîtes, captures d’écrans, vidéos, etc.) Je vous conseille d’aller faire un tour sur leur site, ça peut même vous servir pour lancer vos jeux Steam et GoG et tout avoir sous une seule interface !
Créer la nation des Maids, Meido Rando, sur une île paradisiaque du pacifique.
Ha ha, je suis sûr que dans un recoin de votre âme vous vous disiez « Non, il n’osera jamais. »
Bah si.
J’ai même executé une des trois idées que j’ai eues, sur la chanson Jet Lag de Simple Plan. Je n’ai pas encore mis la vidéo sur Youtube pour la simple et bonne raison qu’elle se ferait strike en deux secondes, non pas pour la musique mais pour les extraits de Your Name, le film qui m’a littéralement ensorcelé. Je ne vais pas me repêter ici mais je suis tombé amoureux de ce récit fantastique mêlant comédie et romance.
Et quand on est autant amoureux d’une série, on a forcément un « déclic » en entendant certaines chansons. Ce fut le cas de Jet Lag, suggéré par @s3phy sur Twitter, mais aussi de Ce Rêve Bleu de l’OST d’Aladin ou encore… Dernière Danse de Kyo. Ouais ouais ouais.
L’autre raison pour laquelle je n’ai pas encore mis la vidéo de mon AMV Your Name / Jet Lag sur Youtube c’est qu’actuellement, elle utilise un rip pas très très légal du film. Je n’ai pas attendu les Blu-Ray pour m’essayer à l’exercice, l’appel de l’AMV était trop puissant. En écoutant les paroles les images me venaient littéralement à l’esprit avec une facilité qui me hurlait « PUTAIN MAIS T’ATTENDS QUOI LANCE FINAL CUT TOUT DE SUITE. »
Et c’est ce que j’ai fait. Ça m’a pris un bon week-end, mais je l’ai fait. Et si vous voulez en avoir un aperçu, vous pouvez utiliser ce lien. Il s’agit d’une version beta, comme c’est un rip il y a des sous-titres incrustés, mais hé, si ça vous a plu, n’hésitez pas à commenter pour me dire ce que vous en avez pensé ! Attention la vidéo fait environ 230 Mo, ne la lisez pas depuis votre téléphone portable sous peine d’entamer une partie de votre forfait data. Sauf si bien sûr votre forfait data se compte en dizaine de giga-octets.
Dés que les Blu-ray sortent (c’est à dire bientôt) je m’occupe de la finaliser, et d’entamer les autres idées dont j’ai parlé plus haut. Oui oui oui !
Eternity
Eternity, c’est mon nouveau projet de light novel sur le web. C’est encore en cours d’écriture et c’est Sedeto qui s’occupe des illustrations. Pour les deux du fond : il s’agit d’un roman de science fiction avec un zeste de romance et de comédie, où une androïde du nom de Nanami débarque sans crier gare chez un couple de jeunes qui viennent d’emménager dans un quartier plutôt chic de Tokyo.
Pour le moment l’équivalent d’un tome est disponible gratuitement (5 chapitres) mais toutes les illustrations ne sont pas encore faites. Je suis en train de corriger le chapitre 6 avec Mop et QCTX, et il devrait sortir dans les prochains jours si tout va bien.
Le truc c’est que le chapitre 5 est sorti… en août 2016. Oui, ça fait une sacré pause, mais il a surtout fallu recdrer un peu l’histoire. Non pas que ça partait dans tous les sens, mais certains points clés étaient encore flous. Je me suis entretenu avec mes proches pour combler ces trous, et aujourd’hui j’avance beaucoup moins dans le brouillard, surtout que le chapitre 6 marque un tournant dans l’histoire. On arrive dans la partie où le passé de Nanami se révèle petit à petit et des antagonistes font leur apparition !
Ecrire prend beaucoup de temps, mais le pire c’est qu’il faut trouver un moment dans la journée où je sais que je ne serai pas dérangé. Il faut aussi penser à noter ses idées, car elles s’envolent bien trop vite… Comme un rêve quoi. Par contre le succès garanti pour écrire des kilomètres de phrases, c’est de se passer une playlist type « Concentration », « Focus » ou autre sur votre service de streaming musical préféré. Sur Spotify je surkiffe « Concentration maximale » qui me donne de réelles ailes.
Ecrire, c’est aussi relever des défis. Je fais autre chose que du slice of life en incluant des vrais éléments de scénario et d’intrigue dans mon histoire. Cela ne se passe pas toujours au mieux selon moi, mais le but avec Eternity était de faire autre chose, et pour le moment ce but est atteint.
Je sais que ce que j’écris n’est pas de la grande littérature, mais ça me fait plaisir, et peu importe si ce n’est pas beaucoup lu, pour le moment. Je me serai amusé, c’est le principal.
Blind Spot en anglais
En 2014 je sortais Blind Spot, light novel commencé depuis 2006 lors de mon premier voyage au Japon. J’ai eu la chance d’être publié par les éditions Univers Partagés, principalement car mon histoire avait tapé dans l’oeil de mon éditrice et amie Rosalys. Hélas, suite à des aléas de la vie, elle a dû se concentrer sur des choses plus importantes pour elle et la version anglaise de Blind Spot, pourtant complètement traduite et adaptée par un ami anglophone, Darren Demaine (les vieux de la vieille des fanfictions Evangelion reconnaîtront le nom de l’auteur). Nock s’est également chargé de la mise en page des différents tomes, mais hélas, on ne se rend compte de ce qu’il nous manque qu’à partir du moment où il n’est plus là : le travail d’un éditeur est colossal. Il prend votre récit, l’améliore, le rend présentable, et surtout le met entre les mains du plus grand nombre. Il s’occupe des droits d’auteur, de la paperasse, de la publication sur les sites, de la pub sur le net, le référencement, les réseaux sociaux… C’est une tâche incroyable que de réaliser tout cela avec une seule personne, et je serai à jamais reconnaissant envers Rosalys pour tout ce qu’elle a fait jusqu’ici.
Reste que, pour le moment, la version anglaise de Blind Spot dort pour le moment dans un coin et je ne sais pas trop par quel bout prendre la possible commercialisation en anglais. Dématérialisé uniquement ça c’est une évidence, mais surtout il faudrait que j’en fasse de la pub sur des réseaux anglophones, et j’en ai beaucoup perdu depuis le début des années 2000.
Reste que je me suis aussi penché sur l’idée d’un audiobook français : même constat, si les honoraires des studios me semblent pas déconnants du tout (j’ai entraperçu du 1500 euros pour un tome de Blind Spot) c’est le temps de trouver quelqu’un de sérieux pour s’en occuper qui me manque énormément… Tout le travail d’un éditeur quoi !
Je reste également admiratif devant les gens lançant des kickstarter ou ulule pour leurs travaux artistiques. C’est génial, surtout quand on voit l’argent qu’ils arrivent à amasser et leur permet de mener à bien leurs projets et publications. J’ai pensé à ça notamment pour une version japonaise de Blind Spot, qui aurait sûrement un petit public au Comiket, mais hélas, traduire un roman en japonais coûte une blinde et demie (si je vous dit à la louche environ 20 000 euros pour les 3 tomes ?). Alors oui, c’est méga-cher, et on peut sûrement trouver deux étudiants à l’INALCO qui feront ça pour moitié moins, mais je suis totalement contre tirer les prix de la traduction par le bas. C’est un boulot très difficile quand on veut bien le faire : en tant qu’auteur, on confie son texte à quelqu’un qui le réécrit pour vous dans une autre langue, et il y a toujours le risque de ne plus avoir la maîtrise de son texte, que des idées passent différement parce que le traducteur l’aura compris dans un autre sens que vous ne l’aviez imaginé… C’est très délicat et il faut une bonne relation de confiance entre l’auteur et le traducteur.
Même en ne faisant une campagne que pour un seul tome, je ne sais pas par quel bout je pourrais prendre le problème. Et puis, il y a aussi le problème que je gagne ma vie plutôt bien, contrairement à mes compagnons créateurs. J’aurais l’impression de ne pas mériter l’argent qu’on me verserait via une campagne de financement participatif. Pour moi, ceux qui gagnent moins le méritent beaucoup plus pour leur donner un coup de pouce. L’autre problème c’est qu’une version japonaise ça n’intéressera pas beaucoup le public francophone vers qui la campagne serait tournée : beaucoup de gens voient encore trop souvent la campagne de financement participatif comme un moyen de pré-commander, et peu comme un réel investissement dans une idée, pour qu’un projet aboutisse.
En clair, je cherche un éditeur, je crois. 🙂
Se replonger dans l’adminsys et dans le développement
Ces dernières années j’ai pas mal délaissé l’administration Linux et le développement d’applications, notamment parce que j’avais la tête à autre chose, mais aussi parce que j’étais de plus en plus adepte du concept « Ça juste marche. » vous savez, cette idée comme quoi vous prenez un outil, et vous n’avez pas à vous dire qu’il faut le configurer, compiler, ou trifouiller pour qu’il fonctionne comme vous le voulez. A ce petit jeu, Apple a parfaitement compris ce qu’il fallait faire et c’est pour ça en partie que leurs produits fonctionnent si bien : même ma mère qui pourtant est absolument infoutue de se servir d’un téléphone a appris et maîtrisé son iPhone.
Du coup, il y a tout un pan de l’administration d’aujourd’hui que j’ai complètement zappé : systemd, KVM, le load balancing, … tous ces concepts m’étaient étrangers, même si je captais à peu près de quoi il s’agissait, mais je n’avais pas le temps de m’en occuper plus que ça.
Pareil avec le développement : docker, Ruby on Rails, node.js et consorts… ce sont des choses que j’ai laissées filer.
Et aujourd’hui je me rattrape. A vrai dire, quand j’ai voulu installer une instance Mastodon sur Shelter, je me suis heurté à un mur. Je comprenais rien : mais pourquoi y’a besoin de son propre serveur web? Pourquoi nginx ? Pourquoi ce truc installe sa propre fucking version de Ruby ? Pourquoi toutes ces dépendances incroyables ? C’est quoi redis ? Sidekiq ? Sérieux, ça marche comment tout ça ?
C’est sûr, ça en fera marrer certains qui baignent là-dedans, mais je pense aussi que c’est un problème de génération. J’ai baigné dans le web au moment où PHP 3 faisait ses débuts partout, et où MySQL n’était pas encore acheté par Oracle. Mais comme l’informatique ne vous attend pas, je suis passé à côté de tonnes de technos qui me paraissaient des usines à gaz à l’époque avant de comprendre leur fonctionnement. Aujourd’hui je comprends les choix techniques de Mastodon et je les respecte. Je me mets à git et je m’intéresse à tout ce que j’ai manqué ces dernières années. Tout ça prend du temps pour se former, mais ça me donne un peu envie de me refaire une petite machine Linux pour faire bac à sable et tester deux ou trois choses.
Je parle comme un vieux con qui tente de se mettre à jour, mais c’est exactement ça. Je suis déjà, à l’échelle d’Internet et de l’informatique, un vieux con. Et malheureusement, dans mon travail actuel ça ne risque pas de s’améliorer. Je susi dans un domaine dit « traditionnel » qui travaille beaucoup à l’ancienne, et amener de nouvelles façons de travailler à des gens qui ont tous plus de 50 ans est très difficile voire impossible. Je ressens une certaine frustration face à ça, mais je ne peux rien faire si ce n’est faire mon travail de mon mieux possible.
Il est temps de conclure.
Voilà un petit tour d’horizon sur ce que je fais en ce moment. Oui, ma vie est pleine de choses à faire, et pourtant je ne vous ai même pas parlé de Nijikai, l’association derrière la convention Jonetsu qui a réussi non sans mal à faire sa deuxième édition en avril dernier. Beaucoup de monde perçoit Jonetsu comme une Epitanime qui serait revenue à ses racines, et ça fait du bien d’entendre ça car c’était un peu l’objectif de l’association (et ça l’est toujours) : proposer une approche mettant en avant les créatifs et l’éducation du public vis à vis de l’animation japonaise et du manga.
J’ai un peu sèché le dernier tour d’horizon des animés, et je vais donc me rattraper en compilant hiver et printemps 2017 dans ce même billet. Après je n’ai pas regardé tant de séries que ça, je me suis fait bouffer mon âme par Super Robot Wars V et Persona 5, c’est pas facile à vivre tous les jours vous savez.
Les animés du printemps 2017 :
Seikaisuru KADO
Le nom international étant Kado : The right answer.
Et c’est pas un cadeau !
*badumtsss*
J’ai du mal à cerner où veut aller Kado. L’anime commence avec un épisode 0 pas forcément utile pour la suite si ce n’est démontrer que le personnage principal est une bête en négociations et qu’il travaille pour le gouvernement japonais. Les choses commencent vraiment à la fin de l’épisode 0, qui est repris avec l’épisode 1 (vous pouvez donc passer outre l’épisode 0 si vous voulez voir un peu de quoi il retourne.) Alors qu’il allait prendre l’avion avec un collègue, notre négociateur hors pair voit un cube géant apparaître et « écraser » leur avion de ligne sur la piste de l’aéroport de Haneda. Le cube, visible depuis n’importe où puisqu’il fait deux kilomètres de côté, semble impénétrable, et on vivra surtout ce mystère se dérouler de l’extérieur : un visiteur extra-terrestre ? Les prémices de la fin du monde ? Des scientifiques pensent que l’avion de ligne a été absorbé, avec tous ses passagers à son bord, plutôt que simplement écrasé, s’ils en jugent par les caméras qui ont pu le filmer avant qu’il ne disparaisse complètement.
Le tout est traité plutôt bien, et les épisodes sont très plaisants à suivre. Je suis assez fan de ce genre d’histoires, surtout qu’on verra alternativement ce qu’il se passe à l’intérieur du cube comme à l’extérieur. <s>Ce qui me gêne encore une fois et l’absence totale d’éléments internationaux : un cube géant est apparu de nulle part mais ça n’a pas l’air d’inquiêter le monde entier, contrairement à une histoire comme GATE où on avait quand même un réactions et d’intrigues internationales autour de la porte. Là, c’est le japon qui est au centre de tout. Alors certes, c’est un animé japonais, mais pour une série de cette envergure c’est un peu dommage de ne pas essayer de prendre un peu de recul et d’imaginer les réactions des autres pays.</s> EDIT : Ce point est justement abordé dés l’épisode 4 que je viens de regarder avant de publier l’article, et encore une fois d’une façon très bien amenée.
Je me méfie quand même des séries de ce genre, les japonais ont bien souvent du mal à les conclure de façon satisfaisante, mais on est jamais à l’abri d’une bonne surprise, surtout que pour le moment c’est en bonne voie !
L’animé est disponible chez Crunchyroll.
Sakura Quest
Difficile de donner un avis sur Sakura Quest tant on ignore vraiment où il va nous amener.
La série commence par un opening ma foi fort mignon avec un clone de Aoi, l’héroine de Shirobako qui se lève le matin et fait… des trucs. Pas de souci on est bien dans un animé PA Works (en vrai je les aime d’amour hein.)
Yoshino est donc sans travail, passe une trentaine d’entretiens sans les réussir dans la capitale, est emmerdée par sa mère qui lui dit de rentrer au trou perdu d’où elle s’est échappée initialement, puis reçoit finalement un coup de fil salvateur pour un job de Reine de quelques jours dans une petite ville à la campagne. Problème, quand elle arrive, ce n’est pas elle qu’on attendait mais une chanteuse pop disparue de toutes façons depuis des années parce que le vieux grincheux qui s’est occupé de contacter l’agence s’est mal fait comprendre. Yoshino se dit que de toutes façons ce n’est qu’un petit boulot, de jouer la Reine de la ville (une sorte de mascotte en 3D. Les japonais adorent les mascottes, y’en a pour tout et n’importe quoi.) sauf qu’en arrivant le soir là où elle va dormir elle se rend compte que son contrat la lie à la ville pour une année entière ! Prise de panique elle décide de fuir… Evidemment qu’elle va changer d’avis à un moment et endosser ce rôle.
On comprend très vite les enjeux de la série : parler de la désertification des petites villes et villages au Japon en faveur des villes, le conflit entre générations ou encore, ohlàlà, le tant redouté « entre tradition et modernité ». Yoshino va se faire des amies avec lesquelles elle va tenter de revitaliser la commune. Si les histoires de chupacabras et d’autres trucs typiquements japonais peuvent vous passer complètement au dessus, ça reste néanmoins assez sympa. Yoshino va s’entourer de ses nouvelles amies et travailler au conseil du tourisme de la ville pour essayer de renverser la vapeur et de trouver ce qui ferait venir plus de gens. Ce n’est pas facile, car on voit bien que la ville est surtout habitée par des vieux qui aiment que rien ne change et des jeunes qui partent vers la ville. Connaissant PA Works, ça peut vite devenir très sympa, et y’a un vrai feeling Shirobako, même si on est dans des domaines très différents. Moi, j’aime bien !
L’anime n’est malheureusement pas disponible dans notre contrée.
Eromanga-sensei
L’anime cancérigène de la saison nous est offert par A1 Pictures et Wakanim, et plus précisément par le même auteur que OreImo. Oui souvenez-vous, cet animé où un gars pas otaku du tout se rend compte que sa petite soeur top model a un passe-temps inavouable : les visual novels érotiques. OreImo c’était objectivement très mauvais et l’appréhension en découvrant Eromanga-sensei est grande. Je vous explique pourquoi :
Notre héros est un jeune auteur de light novels, ces romans légers comme Blind Spot ou Eternity. Quand je dis jeune, c’est genre lycéen, sous pseudo… Il vit avec sa soeur recluse qu’il aime pourtant d’un amour très fraternel. En tous cas il lui apporte à manger, se demande comment il pourrait la faire sortir de sa chambre… De son côté donc, notre héros vit un peu de ses bouquins, qui se vendent surtout parce qu’ils sont illustrés par Eromanga-sensei, un illustrateur très en vogue qui aime dessiner des filles dénudées. Sauf qu’un jour, notre héros va se rendre compte que Eromanga-sensei, qui pourtant garde sa véritable identité ultra secrète, n’est autre que sa jeune soeur ! Oh là là ! Que va-t-il se passer ensuite !?
Hé bien, Eromanga-sensei c’est un peu le plaisir coupable de la saison. Le « c’est tellement mauvais que c’est sympa. » L’héroine fait grincer des dents. Le héros aussi. Les autres personnages aussi, avec mention spéciale à la déléguée de classe qui annonce ouvertement aimer les pénis. Ouais ouais vous avez bien lu. Si quelqu’un arrive à garder son sérieux durant cette scène, je lui paye un verre.
La série n’a en plus rien d’extraordinaire techniquement parlant. C’est du A1, c’est propre, mais pas inoubliable. On a l’impression d’assister à un mauvais spin off de OreImo, ce qui confirme que certains auteurs devraient vraiment à prendre à écrire autre chose que ce qu’ils font habituellement. Regardez moi par exemple, j’essaye des choses que je n’ai jamais faites avant ! Je pense que je vais quand même continuer la série en prenant soin de bien débrancher mon cerveau avant chaque visionnage.
Les animés de l’hiver 2017
Kuzu no Honkai
On m’a vendu Kuzu no Honkai (Scum’s Wish) comme un animé avec du cul, du vrai, du qui fait pas semblant. J’ai pas été déçu du voyage, mais y’avait aussi beaucoup plus que ça derrière. C’était sincèrement fort sympathique. Je viens de vous donner mon avis en début de critique vous avez vu comme je suis mauvais.
En gros, Hanabie st amoureuse de son « onii-chan ». Pas son frère hein, juste quelqu’un qu’elle appelle onii-chan parce que c’est un voisin dont elle se sent proche et qu’il est maintenant devenu prof à son lycée. Du coup elle est contente, maiiiis… Onii-chan est amoureux de mademoiselle Minagawa, une jeune prof de lycée toute mimi, du genre l’épouse parfaite. Problème numéro deux. Mugi, un autre élève, est amoureux de mademoiselle Minagawa. Mugi et Hanabi se rencontrent et comprennent vite qu’ils vivent chacun un amour à sens unique, et vont décider de s’utiliser l’un l’autre, de façon parfaitement consensuelle, pour colmater le vide affectif qu’ils ont. Cela veut bien sûr aussi dire sexuellement…
L’histoire ne se limite pas à ces seuls quatre personnages, et vous allez vite vous rendre compte que tous ne sont pas aussi bidimentionnels qu’ils ne le paraissent.
Parlons franchement, côté érotisme c’était à mille années lumière de beaucoup de choses qu’on a vues jusqu’ici. Je l’ai déjà dit je suis assez fan de l’érotisme à la française où moins on en montre, plus on en suggère, et plus c’est excitant, ce qui est globalement le feeling ici. Je parle même pas de montrer une culotte ou une fille dénudée. Il y a des baisers langoureux, du pelotage et d’autres activités bien plus charnelles. Et c’était bien plus excitant que tout ce que j’ai pu voir jusqu’ici.
Dragon maid
Miss Kobayashi’s Dragon Maid est le dernier Kyoto Animation en date. Kobayashi est une employée de bureau, une informaticienne même, et un beau matin alors qu’elle part bosser elle se retrouve nez à museau de dragon. Genre gros dragon quoi. Ce dernier se métamorphose devant elle en humaine et habillée en domestique. Je n’utilise pas le mot soubrette car c’est très différent, notez bien. Thor, puisque c’est son nom, veut devenir la domestique de Kobayashi car celle-ci lui a sauvé la vie (mais ne s’en souvient pas, elle était bourrée.) S’en suivront des petites aventures de la vie quotidienne et surtout la construction d’une relation très douce entre Kobayashi et Thor ainsi que tous ses amis.
Tiré d’un yon koma (manga à 4 cases) plutôt mignon, Dragon Maid arrive à la fois à être très touchant, drôle (sans être à mourir de rire, je vous préviens) et intelligent. On sait qu’on va passer forcément un bon moment devant un épisode et que, sans qu’on s’en aperçoive, sans trop tirer sur la corde, on ressente bien quelque chose durant ce visionnage.
Si vous cherchez un bon moment à passer, pas prise de tête, c’est une chouette série à se regardant en mangeant son dîner ou déjeuner, voire petit-déjeuner si vous êtes du genre à prendre votre temps le matin.
Kono suba saison 2
J’ai du mal avec Konosuba. La série a une fanbase pourtant incroyable, mais moi, je sais pas… La saison 2 ne fait que confirmer finalement la saison 1 : ça reste parfois drôle, parfois vraiment pas drôle. J’ai identifié le principal problème que j’ai avec Konosuba, c’est surtout que l’humour tourne autour des tares des personnages. Autour du masochisme de Darkness, des explosions de Megumin, de la connerie d’Aqua ou de la chance/malchance du héros. Je dois vous avouer que c’est marrant durant une saison, mais durant deux… Il y avait quand même quelques gags sympa, surtout sur le dernier arc, mais voilà, je serai pas aussi enthousiaste que mes comparses concernant l’animé.
Et oui, c’est toujours aussi mal animé.
Gabriel Dropout
En vrai, j’ai pas encore tout regardé. Je n’ai maté que le début, et bon, si on arrive à débrancher son cerveau, ça reste tout à fait regardable :
Gabriel est une ange. Elève modèle, elle va finir sa scolarité en faisant un stage sur terre. Mais voilà, une fois sur place, elle se laisse embarquer dans un jeu en ligne où elle joue la soigneuse pour aider les gens dans le jeu, parce que vous comprenez, c’est un ange, elle ne peut pas laisser les autres mourir comme ça hein ? Elle dilapide sa bourse d’étude, et devient une grosse merde, parce qu’il y a pas d’autre mot. Une « dropout » quoi, qui a abandonné dans la vie.
D’autres personnages vont se greffer autour de Gab-chan pour des séquences assez loufoques et très débiles. Si ça ne me fait pas spécialement rire, j’arrive au moins à sourire de bon gré en regardant Gabriel Dropout, ce qui en soi est déjà pas si mal que ça. C’est clairement le genre de série que je lance quand je n’ai rien d’autre à mater et que j’ai envie de tuer le temps. Après je peux tout à fait comprendre que ça fasse mourir de rire certains, comme pour Konosuba Saison 2. Et merde en écrivant tout ça je me rends compte que je deviens aigri. Vite, il va falloir corriger tout ça 🙂
Et vous, vous regardez quoi de beau en ce moment ?
Si vous me suivez ces derniers temps, vous devez savoir que je suis tombé amoureux d’une oeuvre d’animation japonaise comme rarement auparavant, j’ai bien sûr nommé Your Name / Kimi no na wa. Je me suis déjà étendu sur l’amour que j’éprouve sur ce film durant de longs billets, mais je me suis dit qu’il fallait en faire plus.
En Avril de cette année, une page se tourne avec la dissolution de la Brigade SOS qui va être effective dés la fin du mois. Mais quand un volcan s’éteint, un être s’éveille comme on dit dans la pub, et c’est pour cela que j’ai décidé de créer, avec mes comparses Rinchama et Kmeuh, le Projet Musubi, et le site mitsuha.fr
Mitsuha, c’est l’héroïne de Your Name, mais c’est aussi elle qui nous rassemble, elle sur qui le focus du film est, et c’était donc tout naturel de nommer le centre de ce fansite mitsuha.fr, à l’image de ce qu’a été haruhi.fr en son temps.
sayaka.mitsuha.fr : un wiki sur le film et son univers (on a pensé à yukino la prof et hitoha la grand-mère aussi)
miyamizu.mitsuha.fr : un forum pour discuter des théories autour de la comète et des mensurations de Mitsuha.
miki.mitsuha.fr : un imageboard hentai (bah quoi.)
tessie.mitsuha.fr : un site de partage de vidéo pour vos AMVs et clips.
Et probablement d’autres sites encore !
Parallèlement à ça, nous allons monter une association afin de proposer des activités en convention. Notre première sera durant Japan Expo où nous squatterons quelques créneaux de Forum Thalie sur leur stand (échange de bons procédés : ça les décharge un peu et ça nous permet d’avoir un peu de visibilité)
Cours de danse traditionelle du kuchikamisake (assuré par Sanji, qui sera habillé pour l’occasion, maquillage compris)
Karaoke sur les chansons du film
Atelier de confection du kuchikamisake
Atelier de tissage de kumihimo
Observation des étoiles en groupe (pas facile de faire passer une comète au dessus de Villepinte.)
On bosse également sur un fanbook/fanzine, mêlant articles et illustrations. On a pas encore assez de monde pour tout rédiger donc si vous êtes partants, on a déjà quelques idées d’articles :
Le Top 5 des choses à faire quand on est dans le corps d’une fille (le 4 va vous étonner.)
Les bienfaits du passage d’une comète sur votre peau
Tous les visages derpy de Mitsuha durant le film
Comment bien réaliser la coiffure de Mitsuha avec ses propres cheveux.
Faut voir si on peut inclure de la salive de prétresse en poudre avec le fanzine (pour se faire des infusions.) Bref, cette aventure commence, si elle vous intéresse vous pouvez nous rejoindre sur le Discord de Le Eden de la Nanami dans la section #your_name_spoil. Toute aide est la bienvenue pour partager notre PASSION de ce grand film, clairement déjà le 6ème impact de l’animation japonaise ! Alors si vous avez envie de faire partie de cette aventure, manifestez-vous !
EDIT : Alors comme certaines pouvaient s’en douter, il s’agit bien d’un poisson d’avril. Maiiiis ! Pas forcément totalement. Je m’explique.
Aujourd’hui je en pense pas avoir l’envie ni le temps de relancer un truc énorme comme le fut la Brigade SOS Francophone en son temps. Déjà personellement, mais en plus ça n’aurait finalement que peu de sens pour quelqu chose comme Your Name, qui est certes un film formidable dont je suis tombé fou amoureux, mais qui n’est que ça : un film. Il n’y a pas de série, pas d’univers touffu… et comme on l’a vu avec Haruhi, l’absence de sources pose problème pour faire vivre une communauté. Maintenant que le film ne passe plus, à moins que les ayants droits se disent qu’il serait pas mal de faire une série animée autour du film (ce qui est peu probable) il n’y aura rien de neuf sur Your Name.
Cependant ! Il y a fort à dire sur le film, sur ses personnages, les théories, les petits détails, et un petit site français de référence ne demanderait pas une maintenance sur le long terme. Un simple wiki par exemple, bourré d’informations pour ceux qui cherchent à en obtenir. Un endroit où rassembler les AMV Your Name… c’est quelque chose de tout à fait concevable, surtout que j’ai déjà quelques personnes motivées pour mettre ça en place.
Du coup ce poisson n’en est peut-être pas tout à fait un, et si cette petite aventure vous tente sur le court-moyen terme, alors vous êtes les bienvenus.
En tous cas j’espère que cela vous aura fait sourire 🙂
Prenez cet épisode de la saga Super Robot Taisen / Super Robot Wars (que nous abbrégerons en SRT) par exemple. Il en est la preuve vivante : il s’agit en effet du premier SRT classique disponible en anglais. Mais avant d’aller plus loin dans le test, parlons un peu de SRT en général, car je me suis aperçu en postant des images sur Twitter ici ou là, que beaucoup ignoraient jusqu’à l’existence de cette saga mythique.
https://www.youtube.com/watch?v=yIN3Pk2gvFI
Un peu d’histoire
Sans entrer dans les détails, SRT a commencé sur Gameboy au début des années 90. Le principe était simple, mais a tout de suite accroché les mechaphiles japonais (et ceux pouvant déchiffrer la langue) : proposer une rencontre improbable entre les mechas de Gundam, Getter Robot, et Mazinger Z. Des séries de l’époque qui n’ont pas grand chose en commun si ce n’est que ce sont des séries de robots. Sorte de crossover totalement ouf, SRT s’est, au fil des jeux et générations de consoles, étoffé grandement. Avec l’arrivée du support CD, ça a même été l’explosion : Banpresto (maintenant faisant partie de Bandai Namco) a pu ajouter des voix, de la vidéo, et des animations plus détaillées. Alors bien sûr vous ne connaissez peut-être que Gundam dans le trio que j’ai cité, mais sachez qu’il existe de nombreux, très nombreux épisodes de SRT avec chacun leur cast complètement pêté de personnages et de robots. Rien que pour vous donner une idée, le SRT dont nous allons parler aujourd’hui, SRT V pour Voyage, compte pèle-mèle les séries suivantes :
Gundam (Destiny, 00, ZZ, X-Bone…)
Full Metal Panic
Nadesico
Yamato 2199
Mazinger Z
Mightgaine
Getter Robot
Cross Ange
Evangelion
et quelques autres…
Les SRT c’est donc ça, des jeux de RPG tactique avec des gros robots. Partout. Tout le temps.
Jusqu’ici nous n’avons jamais pu profiter d’un SRT dans une langue compréhensible en occident dû au fait que la gestion des droits des séries impliquées est un tel micmac qu’il est impossible de licenser tout ça à l’international. Nous avons eu droit cependant à des SRT par le passé : les Original Generation (OG) qui utilisent uniquement des robots et personnages crées par le développeur du jeu. Le souci c’est qu’on passe à côté de l’un des intêrets majeurs du jeu : voir l’Infinite Justice de Athrun Zala défoncer un dragon de Cross Ange, ou le Tuutha de Danaan de Full Metal Panic s’envoler dans l’espace.
Mais comment ça MARCHE ?
C’est vrai ça, comment ils font pour faire cohabiter autant de séries de différentes époques dans une histoire qui tient la route ? Si vous êtes amateur de fanfictions, dites-vous que SRT ressemble à un crossover géant auquel on aurait donné de la voix et accès au matériel de chaque série (sprites, modèles, sons, voix, etc.) Niveau histoire c’est totalement n’importe quoi tout en utilisant des tropes de l’histoire de mecha classique, mais c’est ça qui est bon : vous commencez soit en tant que Soji ou Chitose qui évolueront ensemble au cours de l’histoire (et parfois séparément). Soji et Chitose ne sont d’aucun animé : ils sont ce qu’on appelle des personnages originaux. Dans SRT vous dirigez généralement ce personnage et interagissez avec vos héros favoris.
L’histoire commence par un texte défilant pas très parlant sur les guerres de Jupiter et puis tout d’un coup, on passe sur l’histoire de Yamato 2199 : au moment où le Yamato doit décoller pour son voyage vers Iscandar afin de peut-être sauver la terre, les Gamilas attaquent. Votre héros, pris entre deux feux, tombe sur un prototype de mecha dans les ruines d’un laboratoir touché dans la bataille. Une fois aux commandes, il reçoit l’ordre d’embarquer sur le Yamato, et le voilà parti avec l’équipage dans l’espace.
Jusque là, on pourrait se dire que c’est un peu barré mais ça va encore : le début de l’histoire suit la trame de Yamato 2199 assez fidèlement, sauf que ce dernier va rencontrer différents Gundam : ceux de X-Bone, ceux de 00 (avec Setsuna et Tieria), mais aussi du Getter Robot et du Mazinger. Une histoire de faille dimensionnelle et de rencontre entre plusieurs mondes et hop, c’est réglé. C’est ça qui est magique dans SRT : toutes ces forces issues de différents mondes vont se rencontrer dans un scénario complètement barré pour affronter les Gamilas, les méchants de Nadesico, les méchants de Mightgaine, les dragons de Cross Ange… Si on accepte le principe des failles dimensionnelles, ça reste totalement cohérent et c’est ça qui est magique.
Même si l’histoire s’appuie sur des plot twists et des clichés vus et revus, il faut bien admettre que ça marche : ça crée sa propre histoire, ça rend l’impossible possible, et au final, le fan familier avec certaines de ces séries se sent vraiment à l’aise.
Après, 90% de l’histoire se déroule via des scénettes type Visual Novel, ne vous attendez pas à beaucoup d’animation originale. Tout le budget passe dans l’achat des licences. Même la partie VN n’est pas doublée, vous ne pourrez entendre les voix des personnages que lors des combats.
Et niveau gameplay ?
Un SRT est composé de scénarios. Ces scénarios sont autant de cartes constituant le jeu. Au départ ça commence par une séquence d’histoire amenant vers la bataille, puis celle-ci commence. Vous commencez avec des unités définies par le scénario, puis plus tard vous pourrez choisir quelles unités sortir. Le tout se déroule sur une grille en vue isométrique et au tour par tour.
Vous pouvez déplacer vos unités puis attaquer, ou simplement attaquer. Au moment d’attaquer, vous choisissez l’arme (car votre robot en a sûrement plusieurs). Mais attention ! Certaines armes sont inutiles si votre adversaire a un champ de force, ou sont moins efficaces selon si votre cible est sur terre, sous l’eau, dans les airs ou dans l’espace. De même il faut prendre en compte les capacités du pilote (sachant que vous pouvez échanger les pilotes de certains mechas). Certaines attaques vous demanderont également de ne pas bouger (par exemple des attaques utilisant un fusil de sniper). Vous avez une indication des dégâts de l’arme, mais tout cela est nuancé par une palanquée d’éléments à prendre en compte, comme la différence de taille des mechas impliqués, les résistances, etc. Certaines attaques nécessitent de l’énergie du mecha (une sorte de jauge de mana), ou du focus (une jauge qui augmente au fur et à mesure qu’on attaque avec le personnage) ou des munitions (rechargeables).
Vous serez alors devant un écran de pré-combat où vous pourrez voir notamment le pourcentage de chance de toucher votre adversaire, mais aussi son pourcentage à lui ! Car comme dans un Fire Emblem par exemple, chaque attaque entraîne une contre-attaque si la cible n’est pas détruite. Et c’est là que l’intêret de SRT se montre : chaque combat est animé d’une fort belle manière, parfois avec des séquences animées reprises des séries en question, parfois avec des effets de fous, avec les voix des personnages qui vous plongent dans l’ambiance. Un régal pour les yeux et les oreilles pour quiconque est un peu sensible à l’amour de gros robots se tapant dessus. Bien sûr, au bout d’un moment on pourra zapper ces séquences complètement ou les accélérer simplement. Parce qu’on en aura marre de voir une petite merde de robot enemi vous balancer des missiles.
Petit apparté d’ailleurs sur les tailles : SRT fait bien le distinguo entre Real Robot et Super Robot. Pour faire simple, Real Robot c’est des trucs genre Gundam, Full Metal Panic, Cross Ange : des robots plus ou moins réalistes, qu’on oppose aux Super Robots, des robots géants dotés de pouvoir extraordinaires. Par exemple Mazinger, Getter Robot, les robots de Mightgaine, Daitam 3… Concrètement en jeu ça se traduit par le fait que les gros robots sont plus résistants mais n’ont pas beaucoup de points d’évasion et leurs attaques, bien que puissantes ne sont pas très précises, contrairement aux Real Robots qui sont plus précis, plus agiles mais aussi moins résistants. Enfin bon ça c’est la théorie parce qu’au fur et à mesure des upgrades que vous pourrez faire sur les pilotes et sur les mechas, vous verrez qu’un Real Robot comme, au hasard, celui de votre protagoniste ou le Vilkiss de Ange, peuvent défoncer absolument n’importe quoi en un seul coup une fois complètement upgradé.
Votre unité, une fois qu’elle a éliminé des ennemis, gagne des points d’ExC qui permettent soit d’avoir un boost de mobilité le temps d’un tour, d’ignorer les défenses d’un adversaire, de faire forcément un coup critique ou de rejouer si on élimine un ennemi durant le tour. Des battleships tels que le Yamato, le Nadesico ou le Tuutha de Danaan peuvent également utiliser ces points pour venir en aide à des alliés.
Autre barre importante, le spirit : chaque personnage en possède, c’est un peu des points de mana (différent de l’énergie des mechas). Ces points d’esprit servent à activer des bonus avant un combat, comme par exemple augmenter la précision et l’évasion, augmenter l’argent récolté et d’autres petites choses qui peuvent totalement vous sauver la mise, surtout sur des missions où certaines unités doivent survivre.
Les objectifs, parlons-en : ils ne sont pas très variés, dans l’ensemble on vous demandera de défoncer leur race à tous les ennemis de la carte. Parfois à un seul, parfois il faudra amener un allié sur une case précise, mais globalement… La difficulté est plutôt facile, même en mode « normal ». A aucun moment je n’ai été mis en difficulté par le jeu, la faute notamment aux unités que vous possédez qui sont hyper pêtées et malgré le surnombre des ennemis peuvent parfois même soloter toute une mission. Après, ça contribue au grobilisme du jeu qui nous donne cette sensation grisante de surpuissance. On est là, posé, et on regarde comment nos troupes, si peu nombreuses, déciment les ennemis avec leurs attaques de folie à base d’Itano Circus. On se sent PUISSANT.
Après, là où le jeu peut se corser c’est si on décide d’obtenir tous les points SR du jeu. Chaque carte possède un point SR qui s’obtient en remplissant certaines conditions comme annihiler les ennemis en moins de X tours, battre tel ennemi en le frappant avec telle unité en un seul coup (il va donc falloir gérer vos placements, vos supports et vos bonus) bref, il y a de ce côté un vrai petit challenge, qui même s’il est aisé lors des 18-19 premières missions, se corse ensuite un peu plus et oblige à réfléchir. Au bout de 80% de points de SR obtenus (ou environ 80%) le jeu passe en mode difficile, ce qui est presqu’agréable vu comment on roule sur tout jusque là.
Je ne vous ai pas tout révélé, car la stratégie s’apprend au fur et à mesure. On fait gaffe à placer ses unités correctement car par exemple les Super Robots sont plus lents que les Gundams, on fait gaffe à pas trop exposer certaines unités, on fait attention à la distance de tir, bref, il y a quand même une petite difficulté. Le souci c’est qu’elle est très tranquille pendant au moins les 20 premières batailles. Le truc vraiment bien c’est que ces batailles sont scénarisées : il va forcément se passer un truc surprenant à un moment durant la mission, vous obligeant à rester sur vos gardes. Des renforts ennemis par exemple…
A la fin de chaque bataille, un écran d’intermission permet d’apprendre des nouveaux skills à ses pilotes, (contre attaque rapide, seconde attaque, evasion +1, etc.) mais aussi de customiser les mechas avec des modules dénichés pendant les combats, d’améliorer les mechas avec de l’argent, d’envoyer vos alliés non utilisés lors de la mission précédente pour leur faire glaner argent et XP… Bref, vous vous rendrez compte que vous allez passer également beaucoup de temps là.
Le jeu est long ! Je n’ai pas compté le nombre d’heures mais une bataille peut facilement occuper plus d’une heure, sachant qu’il y en a entre 50 et 60, plus celles à embranchements… Car oui, il y a parfois des choix à faire, qui vous feront prendre un chemin plutôt qu’un autre : par exemple vous pouvez choisir de continuer votre route avec le Nadesico au Japon ou accompagner le Tuutha de Danaan prêter main forte à Arzenal contre les dragons de Cross Ange. De même, que vous choisissiez Soji ou Chitose au début du jeu, leur chemin se séparera à des moments clés de l’histoire.
Ca a l’air enorme !
CMR (comme mon robot) !
En vrai il y a beaucoup trop de choses à dire sur le jeu. Les mécaniques font assez daté, on sent que tout le budget est parti dans les licences, mais au final, pour peu qu’on adhère un minimum aux animés de mechas (ce qui est mon cas) on prend son pied. Les séries et personnages présents y sont pour beaucoup. On appréciera les petits clins d’oeil ici ou là, les filles de Cross Ange fangirliser sur Athrun ou Kira mais pas sur Shinn (haha)… Je pense que le jeu est probablement plus intéressant sur Vita, de par son côté côté portatif, mais sur PS4, ça rend super bien aussi
D’ailleurs, en parlant de ça, vous allez me demander « mais je la trouve où elle n’est pas sortie en Europe ! » En effet, il s’agit d’une version « Asia English » c’est à dire destinée au marché asiatique mais en langue anglaise. Certains éditeurs font ça pour quelques jeux. Par exemple ce fut le cas de Star Ocean 4 sur Xbox 360 auquel ‘javais joué à l’époque de cette façon avant sa sortie européenne (ce n’était pas sûr à l’époque.)
Comme la PS4 n’est pas zonnée, vous pourrez jouer à SRT V dans cette version Asia English disponible sur Play-Asia par exemple, sur votre console PS4 européenne. Prévoyez du temps, car étant à la mission 21 j’ai déjà l’impression d’avoir passé beaucoup trop de temps dans le jeu, et je ne suis même pas encore à la moitié !