Voilà, une grosse grosse série vient de se terminer.
Enfin, en fansub, car la vraie diffusion elle s’est arrêtée depuis quelques mois.
Ceux qui me connaissent bien connaissent aussi mon amour sans limite pour le pain, et il était évident qu’un anime comme celui-là m’intéresserait.
Ce fut le cas. je ne dirais pas que c’était le coup de foudre, mais Yakitate! Japan m’a très certainement bien accroché.
Je suis loin d’être un fan d’anime shonen (animes/mangas pour garçons) de type Bleach, Naruto, Get Backers, Hikaru no Go… et pourtant, certaines de ses séries ont sû me plaire, tout comme l’a fait Yakitate! Japan. Ca ne s’explique pas, mais je vais essayer de décortiquer la série, en tous cas.
Un peu d’histoire tout d’abord.
Il faut d’abord savoir que Japan est ici un jeu de mots: Pan voulant dire « pain » en japonais, le héros, Azuma, essaye de créer le Ja-pan, le pain Japonais. Ne vous en faites pas, cette série est bourrée de jeux de mots en japonais. C’est terrible.
Notre jeune héros donc, Azuma Kazuma, va un jour découvrir le plaisir du pain grâce à sa grande soeur qui le traine (le mot est faible) dans une boulangerie près de chez eux. Le boulanger sur place, voyant en lui un grand potentiel, lui apprend les rudiments de la confection du pain et on découvre que Azuma possède des Mains Solaires, des mains si chaudes qu’elles aident grandement à la fermentation… Bref, notre héros, comme tout héros de Shonen manga, est plein d’espoir et d’atouts dans sa course à la réussite.
ici, pas de monde à sauver, mais un objectif qu’Azuma s’est fixé: créer le Ja-pan, le pain ultime japonais, capable de rivaliser avec les pains français, allemands, anglais…
L’histoire commence donc réellement avec l’arivée d’Azuma à son entretien d’embauche chez Pantasia, et il devra faire ses preuves pour ne pas se faire distancer par ses adversaires et futurs collègues.
Passons un peu à l’intêret global de la série…
Loin des animes de bastons et de mystères, Yakitate Japan est avant tout bourré d’humour. La série ne se prend pas au sérieux une seule seconde, et les délires se suivent sans se ressembler. Il y a également toutes les explications sur la fabrication du pain et des différents pains que Azuma et ses amis vont réaliser, qui sont tantôt loufoques, tantôt complètement possibles.
Il serait criminel de ne pas parler également des autres personnages qui donnent toute son ampleur à l’humour de la série: Kawachi, l’éternel compagnon d’Azuma une fois l’entretien d’embauche passé, qui servira surtout de bouffon de service à la série…
Tsukino, la jeune et jolie gérante de la succursale de Pantasia où Azuma wa travailler, elle, est tout simplement l’une des seules présences féminines de la série. Au moins, ils ne l’ont pas ratée:
Sa doubleuse réussit très bien à lui donner une voix douce et charmante, ce qui ne gâche rien. Qui plus est, Tsukino a une petite particularité que les filles d’autres animes n’ont pas: elle change à chaque occasion de vêtements. Oui, à chaque match, chaque épreuve d’Azuma, chaque jour nouveau, elle porte des vêtements différents. Ca a l’air de rien comme ça, mais vous n’aviez jamais remarqué que les personnages d’anime portent très (trop) souvent, les mêmes vêtements? Et je ne parle même pas de l’uniforme… 🙂
A cela vous ajotuerez Ken, l’espèce de musclor avec sa coupe afro, qui est tout simplement excellent. Mais pourquoi les boulangers ne sont pas tous comme dans Yakitate! Japan? 🙂
Bref, si vous aimez les séries un peu délire et longues, vous aimerez très certainement Yakitate Japan. Faut quand même suivre parfois, car le vocabulaire utilisé n’est pas simple (pour les fansubs anglais) mais l’anime étant très graphique dans son humour, vous ne manquerez pas de laisser échapper un petit rire etouffé. Je crois que le plus grand moment reste quand même à la fin d’un des premiers épisodes, quand Kuroyanagi annonce la prochaine épreuve de l’examen d’embauche, qu’il faudra réaliser un croissant, et Azuma qui demande « Kurowa-san dare? » (C’est qui Kurowa-san?) … 🙂
Mais bon, tout n’est pas rose au pays du pain.
La série animée est loin d’être parfaite. Je ne m’étalerais pas sur le manga que je n’ai pas lu, mais l’anime m’a parfois laissé assez perplexe.
En 69 épisodes, ce qui est long, vous aurez le droit à 3 principaux arcs. Le premier constituera l’arrivée d’Azuma à Pantasia via l’examen d’embauche et le tournoi des nouveaux arrivants. Le second retracera tout le tournoi de la Coupe de Monaco, avec Pierrot, et le dernier arc enfin le jeu télévisé Yakitate! 9, qui prendra place au japon et dans ses régions.
Passé la Monaco Cup, la série sombre un peu dans l’immobilisme et la répétition: chaque match se découpe d’une façon très précise et se repétera jusqu’à la fin de la série: une région est décidée, on choisit les ingrédients qu’il faut, on voit ce que l’ennemi prépare, on a une idée derrière la tête, puis Azuma prépare le pain lors du match, Kuroyanagi a une « reaction » ultra longue et toujours plus absurde, et le vainqueur est décidé.
C’est fort dommage, car l’idée de la « reaction » lorsque quelqu’un dans la série goûte un pain préparé par Azuma et sa clique (ou ses concurrents) est vraiment rigolote, surtout au début où c’est bien exploité.
Sans compter que les personnages qu’on aime le plus, à savoir Tsukino, Ken et quelques autres, sont relégués à des seconds rôles voir simplement des apparitions, juste là pour commenter les matchs. Quel dommage! J’aurais beaucoup aimé voir Tsukino ou Ken faire du pain un peu plus…
Heureusement la série se rattrape par un humour toujours aussi délire, un design réussi, des couleurs vives et une réalisation assez soignée. Bref, du bon plaisir à regarder quand même, bien qu’on puisse trouver le dernier arc très lassant. A noter également que les parodies et les clins d’oeils à d’autres séries ou genres sont de la partie: mechas, délires ninja, des films connus (Lord of the Rings, quelqu’un ?) sont parodiés sans aucune pudeur. Quand je vous disais que la série ne se prend pas au sérieux! 🙂
Je ne lirai pas le manga je pense, car comme pour Hikaru no Go, la série m’a déjà bien rassasié, et lire un manga où je sais pertinemment ce qu’il va se passer a un intêret très limité pour moi, même si il y a toujours des détails, des petites histoires, des scènes qui sont ommises de l’anime. J’ai d’ailleurs eu cette réflexion sur beaucoup de mangas que j’ai lu dernièrement, principalement de séries que j’avais déjà vues en anime…
D’autres mangas / animes évidemment nous offrent des vues bien différentes, ce qui est très bienvenu je trouve. Mais je réserve ce petit débat pour un autre prochain billet 🙂