Kaleido Star
Dans la série "Anime à la bourre" je voudrais nominer Kaleido Star.
L’histoire, c’est celle de Sora Naegino, une jeune japonaise qui débarque aux USA pour réaliser son rêve: devenir membre du Kaleido Stage, un grand cirque très renommé. Premier problème, elle arrive à la bourre aux auditions annuelles, mais sa persévérance intéressera de près le dirigeant du cirque, Kalos, qui la mettra à l’épreuve très rapidement.
C’est ainsi qu’on suit la progression de Sora, qui au départ est loin d’être appréciée par ses collègues. Le monde du cirque est réellement impitoyâââââble. Sora va surtout faire la connaissance de Fool, l’esprit de la scène. Le fait qu’elle puisse le voir laisse entendre que Sora aurait de bonnes dispositions pour devenir la Kaleido Star…
Techniquement, on a droit à du très bon pour un anime de 2003. Probablement un des meilleurs Gonzo depuis quelques années. C’est joli, coloré, et le budget animation n’a pas été sous-dimensionné, surtout pour les figures de cirque qui sont bien rendues. L’animation est rarement réutilisée, surtout pour un anime en 52 épisodes. Les deux saisons, séparées d’un an, forment deux histoires distinctes mais qui se suivent. Là où Gonzo n’a pas lésiné sur les moyens, c’est au niveau du doublage. Jugez plutôt: A part la doubleuse de Sora, qui fait au passage un travail surprenant pour son personnage, le reste des seiyuu ne compte pratiquement que des grosses pointures de la profession (il manque quand même Ayako Kawasumi hein, mais bon :P)
Scénaristiquement parlant, les thèmes abordés sont assez récurrents tout au long de la série, ce qui est un peu dommage : le courage, le dépassement de soi, l’amour de la scène, la volonté de faire plaisir aux spectateurs, et j’en passe. L’intrigue quant à elle est assez vue et revue et ne surprendra qu’à de rares moments, quand Sora ne gagne pas forcément à tous les coups (mais c’est pour mieux se relever ensuite!). Autre point qui fâche un peu: il n’y a aucun méchant dans la série. Ou quand l’ombre de la méchanceté apparaît chez un personnage, vous pourrez être sûrs que d’ici la fin de la série tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Pas super crédible pour une histoire se passant dans un milieu comme celui-ci.
Non, la vraie force de Kaleido Star, ce n’est pas son scénario, mais bel et bien sa réalisation: musique, voix, animation, mise en scène, tout est amené au téléspectateur pour le faire vibrer s’il se prend un tant soit peu au jeu. Je me suis même surpris à verser quelques larmes en même temps que Sora à la fin de la saison 1, c’est vous dire. La saison 2, elle, traîne un peu par moments et est, à mon sens, moins accrocheuse, mais elle se laisse regarder. Et si le dernier épisode manque clairement d’intensité comparé à celui de la première saison, il est néanmoins bien jouissif.
Kaleido Star est donc un anime qu’on peut se permettre de prêter à des amis pas forcément fans d’anime ou à ses parents. Sans violence, sans sexe ou ecchi, doté d’un humour simple mais efficace, cet anime vous fera passer un très agréable moment. La version testée fut la VOSTF de Déclic Images, qui a défaut de proposer un packaging digne de ce nom dans ses coffrets VOSTF, nous offre une traduction/adaptation qui tient très bien la route, comme à son habitude.
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