Magna Carta 2
Après deux bonnes semaines de vacances où j’ai grandement réduit mon activité en ligne (et on en a tous besoin à un moment où un autre) me voilà de retour. Au menu, une critique de Magna Carta 2 que j’ai récemment terminé, un post de vrac pour le début de semaine, mais entre les deux, il y aura le coup d’envoi du Grand Tournoi des Mamans. En attendant, « allez hop, on y va, en route pour l’aventure… »
Magna Carta 2 est sorti en 2009 sur Xbox 360 et j’ai complètement zappé son existence jusqu’à très récemment où je cherchais desespérément un bon RPG à me mettre sous la dent. On a tous des envies comme ça à un moment ou un autre, et MC2 est peut-être l’un des derniers RPGs sur Xbox auxquels je n’aie pas encore touché (si ce n’est le dernier). C’est donc plein d’espoir que je me suis embarqué dans l’aventure.
Le début de l’histoire peut sembler un peu touffu au premières heures du jeu où l’on ne saisit pas très bien les enjeux de la guerre civile qui oppose les forces du Sud et du Nord de Lanzheim, un royaume qui n’était que ruines il y a 1000 ans et qui est devenu plus ou moins un paradis fertile bourré de magie grace à Strass, un héros légendaire qui se serait sacrifié sur La Strada, un vaisseau qui flotte dans le ciel et que personne n’a jamais atteint, afin de faire pleuvoir sa propre energie vitale sur le monde et le rendre de nouveau vivable. La guerre civile du coin fait suite à l’assassinat de la Reine par un noble du nom de Schuenzeit (je m’excuse auprès des puristes pour l’écorchage de certaisn noms, mais ils sont parfois difficiles à retenir.) qui a pris le pouvoir et mis à mort tous ceux qui s’opposaient à lui. La fille unique de la reine, la princesse Rzephilda s’est enfuie et a rejoint la ville d’Abazet au sud pour s’allier avec le Comte Alex pour se révolter contre Schuenzeit.
L’histoire commence avec Juto, un jeune homme qui a perdu la mémoire et qui vit sur une île, l’île du Haut-Vent, avec sa « grande soeur » Melissa et les villageois. Tout allait pour le mieux, jusqu’à ce qu’un Gardien, une sorte de machine de guerre magique ait été découverte dans une grotte de l’île. Immédiatement, les forces du Nord et du Sud essayent de la récupérer, et la baston commence. Il faut dire que le Nord a un sacré avantage avec ses Sentinelles, des monstres difficiles à vaincre pour les soldats normaux. Heureusement, la Princesse Rzephilda (Zephie) et son unité anti-sentinelles va mener le front sur cette île paisible, et embarquer Juto dans l’histoire.
MC2 propose donc un background plutôt soigné même si on l’aurait sans doute souhaité un peu plus travaillé (il faut dire qu’après avoir joué à Deus Ex Human Revolution, on devient exigeant.) mais qui fait l’affaire en matière de JRPG. Car bien que réalisé par des coréens, MC2 a tout d’un JRPG, avec ses dialogues sans intêret dans une majorité de cas, ses méchants typés et ses retournements de situation ultra prévisibles.
Fort heureusement, MC2 a d’autres qualités sur lesquelles il peut compter : le système de combat tout d’abord, bien qu’un peu contraignant au début demande un peu de pratique pour être maitrisé mais permet des combats serrés et rapides. En gros, dans ce système temps réel, vous ne pouvez pas bourriner comme un taré : au bout d’un moment votre personnage passe en surchauffe et ne peut plus rien faire et est donc vulnérable, vous obligeant à jongler avec les trois personnages de votre équipe pour faire varier les coups et laisser le temps aux autres de récupérer. Des chaines sont possibles une fois passé en surchauffe grâce à un coup spécial, aussi, ce qui multiplie les dégats. L’autre particularité, c’est qu’à part deux personnages dans le jeu, les autres doivent frapper pour produire des « Kans », sorte de points de magie élémentaire qui permettent ensuite de lancer des sorts. Chaque personange a en outre deux types d’arme favorisant attaque oud éfense, ou magie ou attaque, avec chaque type ayant un arbre de compétences à débloquer.
Bref, le système de combat est en soi simple mais efficace, il faut juste s’y habituer. Par contre, les combats sont sérieusement longs à cause des ennemis ayant trois tonnes de HP, surtout au début du jeu. L’achat du DLC débloquant des séquences supplémentaires mais aussi des armes complètement abusées que vos personnages pourront équiper dés le début du jeu est chaudement recommandé histoire de ne pas trop se faire chier sur un pauvre mob.
Le jeu bénéficie aussi d’une multitude de quêtes annexes pas toujours très utiles pour l’histoire, mais qui se révèlent divertissantes et variées, et ce malgré la répétition des décors. Il y a finalement peu d’endroits dans le jeu à visiter, mais ils sont suffisament grands et variés pour qu’on se laisse bercer par les différentes ambiances. Les maps sont quand même relativement grandes et les chargements très très rapides (pour peu que vous ayez installé les deux disques du jeu sur le disque dur de votre console.)
Côté réalisation, il n’y a pas de quoi fouetter trois pattes à un canard : c’est relativement standard avec l’Unreal Engine et son chargement des textures à la bourre. Le jeu est surtout sauvé par une interface propre et un character design original (auquel il faudra s’habituer aussi, tout le monde n’apprécie pas) où les personnages féminins ont pris des cours chez Ivy de Soul Calibur (moins j’en porte, mieux je suis protégée, hein.)
La grande question est donc, est-ce que ça m’a plu ? Est-ce que je le recommande ? Bizarrement, au bout de 40 heures de jeu je n’ai eu qu’une envie : le finir. Comme si j’avais eu envie de voir la fin du tunnel le plus rapidement possible, et la facilité du jeu (à part un ou deux boss retors) n’aide pas vraiment à vouloir en voir plus et à se dépasser. On emmagasine l’XP, l’or, on achète quelques potions et on va ensuite se bastonner. On trouve suffisament d’items sur les boss et les gardes pour ne pas avoir à en acheter trop souvent (armes, armures, accessoires, Kans à mettre dans les armes…). Au final j’ai fini le jeu en une cinquantaine d’heures en prenant mont emps et en faisant quelques quêtes. Les dernières heures de jeu sont servies par des rebondissements moins prévisibles que pendant tout le reste de la partie, ce qui fait toujours plaisir.
Si vous êtes en mal de JRPG sur Xbox 360, vous trouverez le jeu d’occasion bien qu’il n’ait pas été tiré à beaucoup d’exemplaires. Ma plus grande déception fut dans l’impossibilité d’avoir les voix japonaises sur la version européenne du jeu. Bien que la localisation soit très bonne (avec des mots français dont je ne soupçonnais même pas l’usage) les voix anglaises pèchent un peu sans être hautement désagréables. A côté de ça, les japonais ont eu droit à du Ayako Kawasumi pour Rue la ninja garde du corps de Zephie, et Aya Hirano pour cette dernière. Casting de fous j’vous dis. Bref, loin d’être indispensable à votre ludothèque 360, Magna Carta 2 reste un bon petit RPG des familles, sans prétention et qui fait son travail.
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