Vivre au Japon, petits tracas quotidiens (1)
Bonjour à tous,
m’étant expatrié au Japon depuis peu je souhaite coucher sur papier mes expériences d’expatriation, cela pourra servir à d’autres.
Changer de pays n’est pas de tout repos et certaines choses sont à savoir d’autres sont même franchement énervantes, vous pourrez en juger.
Le Visa
Sésame par excellence, le Visa est une obligation pour faire plus que le touriste. Par défaut sans aucune préparation, le Japon vous autorise 3 mois de présence sur son sol.
Il est à noter que dans l’avion qui vous emmène on va vous distribuer une fiche de douanes et d’immigration sur laquelle vous devrez entre autres mettre l’adresse où vous résiderez, même si c’est un hôtel.
Passé ce délais vous devez avoir quitté le territoire, sans quoi on viendra vous chercher manu-militari à l’adresse que vous avez précédemment indiquée.
Vous remarquerez également votre passage au sortir de l’aéroport devant un agent de l’immigration qui vérifiera votre paperasse et prendra photo et empreintes, le pays ne rigole pas avec ses immigrants.
Mais revenons au Visa lui-même, et tout d’abord je tiens à mettre l’accent sur un danger qui guette les plus naïfs, le Visa Vacance-Travail.
Ce visa de 1 an est très pratique mais aussi très encadré, à la fin de ce délais de 1an vous devez quitter le territoire ! Même marié dans l’année, tombée enceinte (pour les demoiselles), ayant trouvé un emploi ferme, ce visa N’EST PAS COMMUTABLE.
1an rien de plus, rien de moins, vous devrez refaire des nouvelles démarches pour ré-obtenir un nouveau visa selon votre nouvelle situation, ne tombez pas dans le piège d’autres s’y sont déjà fait prendre.
Pour un visa de travail, là aussi prenez garde aux démarches.
Vous ne pouvez entreprendre aucune demande par vous même. C’est votre futur employeur au Japon qui doit contacter l’immigration et fournir les papiers nécessaires, donc vous demander des pièces comme votre CV, diplômes, etc, pour les verser au dossier.
En un mot les Japonais ne parlent qu’aux Japonais.
C’est là que le bas blesse, déjà fournir un maximum de documents à votre employeur prendra du temps, puis celui-ci devra les mettre en complétion d’une demande dument remplie, c’est alors que vient le coup de grâce : L’immigration doit étudier votre dossier, rendre un avis positif ou négatif, puis émettre un certificat, le COE. Cette démarche peut prendre 3 mois !
De plus, le certificat sera donné à votre employeur qui devra alors vous le réexpédier en France.
De là vous devrez vous rendre EN PERSONNE soit à l’ambassade à Paris, soit aux consulats à Marseille, Lyon ou Strasbourg (merci pour l’ouest de la France) pour fournir ce certificat, donner votre passeport (oui !) et d’autres papiers encore.
Comptez un nouveau délais de 3 à 5 jours pour voir votre passeport vous être rendu ornementé une nouvelle page plastifiée attestant de votre nouveau status.
Le COE vous sera rendu aussi, gardez le précieusement avec votre passeport, il vous sera demandé à votre sortie de l’aéroport.
Le couple passeport tamponné + COE vous donnera alors une jolie petite carte plastifiée, votre carte de résident zairyu card(在留カード), votre nouvelle pièce d’identité.
A noter que cette procédure est simplifiée depuis 2 ans environ, il existait deux type de cartes différentes, elles ont été fusionnées pour plus de facilité administrative.
Accompagnant cette fusion les contrôles ont été renforcés, ne comptez pas modifier facilement un visa touriste de 3 mois en autre chose, cela était encore possible il y a quelques années mais vous risquez une expulsion. A noter la pratique de la double peine, expulsion accompagnée d’une interdiction de territoire à durée variable.
De même la zairyu card vous permet de rentrer et sortir du territoire, pour par exemple revenir dans votre famille lors des festivités ou autres évènements, il fallait avant faire un visa à entrées multiples.
Dernier point, avoir sa zairyu card sur soi EN PERMANENCE, un contrôle routinier où on vous demandera une pièce d’identité pourrait se finir au poste.
Bientôt la suite …
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