Bon anniversaire Meido-Rando !

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Et… cet anniversaire sonne les dix ans de Meido Rando.

Je vous laisse absorber le choc quelques minutes, puis continuez la lecture.

Je ne sais pas trop par où commencer ce billet. Ca va être un peu brouillon, mais il y a plein de choses à dire. Dix ans. Quand je vois ce chiffre je me revois dix ans plus tôt à écrire les premiers billets du blog. A l’époque j’écrivais réellement n’importe quoi. Mais bon, pour l’archivage, ces billets sont restés, alors que pratiquement tous ceux qui ont commencé leur blog avec moi on maintenant arrêté, changé dix-huit fois de format et d’adresse, bref… J’ai l’impression que Meido-Rando est une relique du passé étant donné que je n’écris pratiquement plus dessus depuis des lustres. Enfin si, je lâche un billet de temps en temps mais je ne prends plus le temps de faire des critiques, de poser une image sympatoche ou de parler d’un sujet en particulier.

Twitter m’a tuer.

Plus généralement, Twitter et Tumblr ont décimé la blog tel qu’on le connaissait. Il y aura toujours des gens prêts à taper plusieurs milliers de signes pour créer un billet sur leur WordPress, mais aujourd’hui on ne prend plus le temps de foutre des images sur son blog car le micro-blogging s’en charge.

Ce n’est pas un reproche à Twitter, que j’utilise depuis 2008 avec beaucoup de plaisir, juste un constat. Un constat que les choses bougent, que les habitudes évoluent, de la même façon que Facebook et Hangouts ont supplanté MSN/Skype ou que IRC décline à la même vitesse et n’est plus utilisé que par des informaticiens.

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Mais Meido-Rando, au delà d’être un blog sur les animés, mangas et jeux vidéo dont j’ai envie de parler, est aussi un espace à moi où je peux m’exprimer comme je le fais ici. Que ça soit pour parler de Blind Spot, le roman que j’ai écrit, ou bien de Jonetsu, la convention à laquelle je participe, ça reste un endroit où je m’exprime et où j’y raconte ce que je veux. Une sorte de chez soi.

Et maintenant que ce chez moi fête ses dix ans, je me sens irrémédiablement vieux. C’est inévitable : les générations suivantes, celles qui ont été bercées par Pokémon et qui ont vraiment commencé à mater des animes dans le milieu des années 2000 n’ont pas forcément les mêmes goûts ni les mêmes affinités que moi. Je n’arrive pas toujours à avoir les mêmes discussions ou la même synergie quand on débat sur des animés. Les goûts et les couleurs, dira-t-on pudiquement, sauf qu’il y a une vraie différence, étant donné qu’on a pas vécu les mêmes choses et que du coup, on voit tout différement. Cette différence est néanmoins atténuée par le fait qu’on aime tous la même chose : l’animation japonaise et le manga, et qu’on peut donc se retrouver et parler le même langage.

Pourtant c’est parfois pas gagné. Certaines réactions ou comportements sur Twitter et dans la vraie vie m’énervent, et ça fait que je n’arrive pas à me rapprocher de la génération actuelle, ceux qui sont dans la vingtaine aujourd’hui. C’est un peu embêtant parce que ceux de ma génération, eux, ont maison, femmes et enfants, ont d’autres centres d’intêret. Je l’ai ressenti il y a quelques années en étant au restaurant avec ces derniers. On se sent forcément un peu exclu de la conversation, peu importe notre affinité avec lesdites personnes. Les relations amoureuses n’échappent malheureusement pas non plus à ce constat, et j’en ai eue l’amère expérience plus d’une fois. Est-ce que ça m’empêche néanmoins de m’entendre avec ces personnes ? Certainement pas.

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Tout cela est un peu déprimant, on pourrait se dire que je suis devenu un vieux con aigri, le genre de vieux con que je ne voulais pas devenir… J’arrive à me persuader que c’est faux, mais je le vois bien, parfois : l’engouement pour certaines séries me laisse de marbre. Si avant je pouvais être totalement à fond sur des séries comme Evangelion, Mahoromatic, Love Hina ou Haruhi pour ne citer que mes plus marquantes, il en faut aujourd’hui beaucoup pour arriver à un tel niveau dans mon petit coeur. Il y a des séries qui me font plaisir, comme par exemple Amagi Brilliant Park récemment ou One Week Friends, mais de là à laisser un souvenir impérissable ? Quand je vois l’engouement autour de Sword Art Online et Shingeki no Kyoujin, j’ai du mal à ressentir la même chose que ce que les fans de ces séries ressentent. SAO était sympa à regarder mais je ne pouvais m’empêcher de voir les ficelles, les failles de l’écriture et tous ces défauts sans arriver à me concentrer sur le plaisir. De la même façon, Shingeki avait son charme mais ne m’a pas accroché plus que ça sans que je n’arrive à me l’expliquer. Quand je regarde une série aujourd’hui j’ai peut-être trop tendance à suranalyser, à essayer de comprendre. Rare sont les séries qui me donnent le plaisir de la découverte, l’envie d’en savoir plus, l’envie d’explorer, de rassembler des informations, de rassembler les fans, comme ce fut le cas avec Haruhi.fr en 2007.

Doit-on en conclure que l’animaton japonaise a incroyablement baissé en qualité ? Les plus aigris le crieront haut et fort à qui veulent bien l’entendre (c’est à dire juste eux), mais je trouve que c’est faux. Je ne franchirais pas ce pas, loin de là. L’industrie actuelle est devenue trop prudente certes, mais elle continue de fournir du divertissement et des prouesses d’animation. Amagi Brilliant Park, encore lui, ne payait pas de mine mais a été un incroyable divertissement plein de bonne humeur et d’humour raffiné (je me tappe une barre chaque fois que le générique passe dans mes oreilles, tellement c’est plein de vie !) Psycho-Pass, malgré une saison 2 en berne, proposait une histoire et des personnages très prenants. Car il ne faut pas oublier qu’à la base un animé coûte la peau des fesses à produire , et qu’il ne sert que comme un outil de promotion pour vendre des produits moins chers à produire : figurines, posters, mangas et light novels. Et n’allez pas croire que c’est comme ça depuis le milieu des années 2000 avec l’explosion des adaptations de light novels en animés : le but recherché par l’animation japonaise est le même depuis le tout début.

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D’un côté donc, je me trouve aigri, mais de l’autre, je continue de consommer de l’animation japonaise parce que j’arrive à trouver un intêret dans au moins 4 ou 5 productions par saison, ce qui est au final pas si mal. A bien y regarder c’était ce que je consommais aussi au début des années 2000 quand j’ai découvert les joies du fansub. Rien n’a changé depuis, à part que le fansub a laissé sa place, pour 80% de ce que je regarde, au streaming et téléchargement légal chez Crunchyroll, Wakanim et ADN, et ça c’est quand même chouette. C’est juste, que, au final, je trouve que je m’émerveillais plus souvent pour des choses que je regarde maintenant d’un oeil distrait.

Alors qu’est-ce qu’il y a eu depuis la naissance de Meido-Rando ? Quand je regarde les tous premiers articles en 2005, je rigole bien. Je prenais un blog comme un Twitter, avec des posts courts, de la merde, et encore de la merde. Entre temps, je me suis assagi. Je fais toujours des fautes de frappe que j’ai la flemme de corriger. Mais si je devais résumer…

Allez, vous allez bien rigoler je pense en lisant ces vieux posts. Il ne s’agit pas toujours de l’année où les séries/jeux sont sortis, mais c’est à peu près la bonne époque.

2005 :

2006 :

2007 :

2008 :

2009 :

2010 :

2011 :

2012 :

2013 :

Et a partir de là il n’y a plus grand chose de follement palpitant, les gens ont encore une bonne mémoire de 2014, j’espère. A part la sortie du roman de Blind Spot il n’y a rien eu de particulièrement notable cette année passée, ou tout du moins j’ai bien moins écrit que par le passé. C’est comme ça qu’on remarque, finalement, que depuis 2013 c’est comme si plus rien de me passionnait… Et pourtant ! J’ai aimé de nombreuses séries, joué à de nombreux jeux, et vécu de nombreuses choses.

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Tout cela me fait penser qu’il faudrait que je me reprenne, que je me remette à écrire, mais on revient au problème initial de ce billet : malheureusement, le public des blogs lit peut-être mais ne commente plus, il est donc impossible de savoir quel est l’impact d’un billet, et on a l’impression de parler dans le vide.

(et là la moitié de la terre va me donner tort en commentant ce billet, haha.)

Justement, et si vous me disiez comment et quand vous avez connu Meido-Rando ? Tant qu’à parler de souvenirs autant les partager !

Et l’avenir ? Hé bien, il n’est pas prévu de fermer le blog ou quoi que ce soit, ni même d’arrêter d’écrire dedans. Même si j’ai déplacé les Maid of the Day sur le compte Twitter @MeidoRando cela ne veut pas dire que j’arrêterai d’écrire. Puisque, comme je le disais plus haut, ce blog ça reste chez moi, un endroit où je peux m’exprimer. D’ailleurs je l’utiliserai probablement pour vous parler de ma prochaine histoire, mais ça ça sera après que j’aie fini de traduire Blind Spot en anglais. A priori l’histoire devrait dans un premier temps paraître sur le net comme ce fut le cas de Blind Spot au début. Un livre plus tard ? Espérons. J’espère également trouver un(e) illustrateur/trice pour mes personnages. Mon autre projet en « fond » c’est l’amélioration et la maintenance de mon PC d’arcade, Alfeena, une machine dans laquelle j’ai mis toute l’histoire du jeu vidéo ou presque. Je vous en parlerai probablement dans un futur billet, le jour où j’aurai réussi à le foutre dans une borne d’arcade, par exemple.

Allez, il est temps de vous laisser, j’ai déjà suffisament abusé de votre temps précieux avec ce texte sans queue ni tête. Retournez regarder des photos de chatons, farmer vos Love Gems, envoyer vos filles au casse-pipe contre d’autres bateaux, ou encore dire de la merde sur Twitter !