Gal Gun : Double Peace – Un jeu fripon ni mauvais

OK, je me rends, ce jeu de mots était nul.

Mais qu’importe, car aujourd’hui, on ne se prend pas au sérieux, on va même prendre tout ça au 42ème degré (au moins) et parler un peu de Gal Gun : Double Peace.

Oui, je commence fort.

Donc, Gal Gun Double Peace est dispo sur PS4 et PSVita par chez nous. Une sortie extrèmement rare en occident pour ce genre de jeu. Si on obtient quelques titres, notamment des visual novels sur PC, grâce à l’intêret que les japonais portent désormais à Steam, les jeux un peu fripons et ecchi eux, se font beaucoup plus rares. A une époque où on se met à douter de la moindre traduction ou localisation, où on gueule comme des putois pour un maillot de bain un peu arrange ou encore des personnages pas 100% fidèles à leur version japonaise, voir un jeu complètement décontracté sortir chez nous est rfraichissant.

Surtout en cette période estivale très chaude et humi…

Bon ok, ok, j’arrête.

Si vous n’aimez pas les jeux localisés au politiquement correct, n’achetez pas de jeux sur consoles Nintendo, c’est tout.

Alors parlons un peu de Gal Gun : Double Peace, qui est en fait Gal Gun 2. Le premier opus, sorti sur Xbox 360 au japon (étonamment, oui) puis sur PS3. Fort heureusement, pas besoin d’avoir fait le premier pour faire ce second volet : les références à Gal Gun sont minimes et tout vous est expliqué comme si c’était la première fois que vous jouez à la licence.

Vous êtes Houdai, un mec anonyme lambda, sans voix, qui se rend à l’école. On vous demande de choisir votre type de personnage, et ça va de intello à sportif en passant par bête de hentai et fashionista. En fait ça définit surtout avec quelles stats vous commencez. Le jeu n’est pas très clair sur à quoi elles servent, mais elles augmentent durant les phases de Doki Doki. Ouaiiiiis ouaiiis. J’y viens.

Donc vous allez à l’école et tombez sur votre amie d’enfance Shinobu, et sa jeune soeur Maya que vous n’avez pas revu depuis un moment car elle a eu des soucis de famille (ça change des soucis de santé) et a dû vivre loin de sa soeur. Ce sont clairement vos deux intêrets amoureux, mais il y en a d’autres à poursuivre selon la route que vous emprunterez.

Le problème c’est qu’une ange vous surveille et s’apprête à vous tirer dessus avec la flèche de Cupidon, mais l’intervention d’une démonne qui passe son examen de démon fait que l’ange se plante et vous envoie une flèche dont la force est multipliée par 32. Vous mourrez dans d’atroces souffrances devant la grille de l’école, choquant à vie de nombreux élèves ayant assisté à la scène.

Non je déconne.

En fait, la flèche 32x vous a tellement bourré de phéromones que vous êtes devenu irrésistible auprès de la gente féminine et par conséquent, l’intégralité des filles de l’école (professeurs inclus) se rue sur vous pour vous déclarer leur flamme. Problème : si vous ne déclarez pas votre amour à l’élue de votre coeur (ou de ce qu’il y a sous la ceinture) d’ici la fin de la journée, vous ne pourrez plus jamais le faire et vivre heureux !

Comment faire quand une horde de jeunes filles en chaleur se rue sur vous constamment ? Fort heureusement, l’ange a la solution ! Vous pouvez décocher des tirs de phéromones sur les filles afin de les calmer en leur apportant suffisament d’euphorie (un orgasme quoi, n’ayons pas peur des mots). Si on récapitule : vous devez tirer (sur) toutes les filles sur votre passage pour éviter que l’une d’entre elles ne vous crie son amour, ne vous embrasse ou ne vous piétine, ce qui vous ferait perdre des précieux point de vie !

Commence alors une phase de shoot sur rails qui a l’air facile au premier abord, maiiiis qui possède quelques subtilités : déjà chaque fille est sensible sur certaines parties du corps, un tir bien placé l’amènera donc directement au septième ciel sans avoir à bourriner le bouton de tir. Les filles arrivent parfois de n’importe où, sautent depuis le toit ou débarquent depuis une porte sur le côté, et il faudra donc avoir de bons réflexes. Si on les laisse trop longtemps à l’écran, elles tentent de s’approcher pour vous remettre une lettre d’amour ou un bisou (il faudra se débattre !) ou elles vous crient leur amour de loin, et il faudra shooter les caractères à l’écran pour l’en empêcher. On retrouve bien sûr les mécaniques classiques d’un rail shooter avec des zombis, sauf que là ce sont des jeunes filles en bonne santé qui vous courent après.

A cela s’ajoute la possibilité de charger vos tirs pour faire plus de dégats et chopper plusieurs filles d’un coup, mais le plus intéressant reste la phase de Doki Doki. Quand vous avez suffisament fait de score, vous gagnerez plusieurs charges de Doki Doki, jusqu’à 3, et vous pouvez les utiliser toutes les 3 d’un coup ou une à la fois. Le mode Doki Doki se déclenche avec le bouton triangle, on marque la ou les filles qui nous intéressent et on est alros devant un mini jeu où il faudra les caresser dans le sens du poil pour faire monter leur jauge jusqu’à l’extase totale. Il suffit de trouver leur(s) point(s) sensible(s) et de bourriner comme un sale jusqu’à ce que ça rentre. Si vous réussissez, vous gagnez en stats, et une Doki Doki Bomb se déclenche à l’écran, ce qui neutralise toutes les filles présentes dans un orgasme collectif du plus bel effet.

Tout dans ce jeu trouve un explication dans son propre univers et c’est ça qui est fun. Ça ne se prend pas au sérieux une seule seconde.

Une fois la phase de shoot terminée, selon le temps que ça vous a pris, la vie perdue et votre précision, on vous accorde un score qui se cumule de stage en stage et augmente votre rang. Perdre dans ces phases vous coûtera du score, comme dans tout bon shoot’em up qui se respecte. Entre deux stages, vous pourrez acheter des améliorations augmentant votre vie, votre puissance et d’autres trucs contre des plumes d’ange qu’on vous offre à la fin de chaque niveau.

Après, vous avez différents embranchements, aller à la bibliothèque, à la salle de classe des 1ère années ou bien au gymnase… Au bout d’un moment, vous rencontrerez une phase de boss fight, qui peut être… très spéciale. Au delà du véritable boss / monstre tentaculaire à vaincre, il y a par exemple ce passage où votre dulcinée est coincée dans une fenêtre et où il faut l’aider à la sortir de là en la poussant ou la tirant par les fesses.

Je vous avais dit que c’était plein de poésie.

Des réponses multiples sont possibles, même s’il est aisé de voir à quels archétypes elles appartiennent. Selon la réponse, votre intêret romantique verra son affection pour vous augmenter ou pas. Evidemment que pour avoir la bonne fin du jeu, il faut faire les bons choix mais aussi pas se louper sur les phases de boss, qui demanderont non seulement de bien viser mais aussi de jouer avec le pavé tactile de la manette PS4 ou l’écran tactile de la Vita.

Avec ses 6 ou 7 routes et ses deux modes de difficulté, son scoring et ses petits à côtés, Gal Gun Double Peace offre une chouette rejouabilité. Le jeu n’est pas ouf, il est même plutôt court (vous le bouclerez une fois en un après-midi) mais si on se prend au délire du jeu et qu’on essaye de chopper les différentes fins des différents protagonistes (il n’y a pas que les deux héroïnes !) alors on a devant nous un bon petit jeu devant lequel on passe un chouette moment. Il est loin de ces daubes ecchi infâmes et a beaucoup plus de substance qu’il n’y paraît.

Il est pas bien cher, et en plus de ça, il y a un joli artbook fourni (quand on l’achète à Micromania tout du moins) avec toutes les CG du jeu, des concept art, storyboards et autres character art. C’est qu’il y a des efforts de production dans le jeu ! Il y a même Yui Horie qui double l’ange qui vous accompagne partout durant votre périple vers une fin heureuse avec Shinobu (car les vrais choisissent toujours les filles à cheveux longs, on peut faire des tas de trucs bien avec des cheveux longs… comme… des queues de cheval. Par exemple.)

Sinon un protip : pour éviter les watermark de ouf que les éditeurs mettent sur les captures d’écran faites avec votre console, passez via le Remote Play de la PS4 sur PC ou Mac pour faire vos captures d’écran !