Une pluie d’animés pour un été chaud
Vous allez bien ? Moi ça va bien. Bien bien même.
Ouais je sais, ça fait bien 4 mois qu’il n’y a pas eu de billet sur Meido Rando. Le temps passe si vite, c’est fou. Comme vous vous en doutez probablement je passe mon temps à coder et à gérer le projet Karaoke Mugen, mais il n’y a pas que ça dans la vie, et je trouve quand même le temps de mater des animes, sauf que je prends pas le temps de vous faire des retours.
(Les plus cyniques diront que vu le nombre de commentaires sur ce genre de billet, ça n’intéresse pas grand monde, mais heh 🙂 Je suis chez moi, je fais ce que je veux.)
Donc, on va vous parler des animés de cette saison… et celle d’avant.
Collection printemps-été 2018
Brigades Immunitaires
Vous connaissez probablement « Il était une fois la vie », ce dessin animé des années 80 mettant en scène le corps humain en montrant des personnages qui vivraient à l’intérieur, en donnant une forme presqu’humaine aux globules blancs, rouges, aux microbes et autres céllules qui nous composent.
Bah les Brigades Immunitaires c’est ça mais vu par des japonais. Le manga est sorti chez nous depuis un moment, et nous explique comment marche le corps humain, comment il combat les maladies, les infections, et les bactéries de toutes sortes. Ca paraît chiant dit comme ça, mais l’animé est particulièrement déjanté. On découvre que les globules blancs, sensés se battre contre les bactéries, sont des psychopathes assoifés de sang (de bactérie hein), qu’une plaie ouverte a des allures d’apocalypse (genre façon Akira), que les globules rouges qui transportent nutriments et oxygène ne savent pas où ils vont, ou encore que le rhume provoque une invasion zombie dans votre corps.
Mais tout ça c’est rien à côté DES PLAQUETTES. Ces créatures de l’enfer vont vous faire fondre tellement elles sont mignonnes et aspireront votre âme avant que vous ne vous en rendiez compte. Comme c’est genre les plus petites céllules de votre corps, elles sont bien évidemment représentées par des lolis qui bossent dur pour vous soigner, et elles sont tellement craquantes qu’il est impossible de leur résister.
L’animé est réalisé par le studio derrière l’adaptation animée des JoJo, et ça se sent bien qu’ils se font plaisir. Parfois on s’attend même à voir des poses JoJo.
Bref, une excellente série à suivre cet été, même si au train où ça va on se demande quels sujets ils vont aborder : chaque épisode a l’air plus catastrophique que le précédent. Qu’est-ce que ça doit être quand on a le SIDA, un cancer ou qu’on est proche de la mort…
Hanebado
L’une des sensations de l’été 2018, c’est Hanebado, l’anime sur le badminton. Au japon on aime bien faire des tas d’histoires sur des sports ou des activités variées, voire improbables. Pourtant, le badminton est un sport reconnu, et c’est finalement assez bizarre qu’on en ait un anime que maintenant.
L’histoire se situe dans un lycée (surprise!) où une élève maltraite ses coéquipiers pour les pousser à progresser en badminton. Sauf qu’en fait l’arrivée d’une élève de seconde, Ayano, va tout bouleverser parce que Ayano, le bad’ elle a pas envie d’y jouer, mais elle a tout ce qu’il faut pour.
Bref, derrière ce scénario lambda de sport se cache non seulement une série ma foi pas trop mal animée (sauf quand on a l’oeil et qu’on repère les petits raccourcis à droite à gauche) qui rend les échanges de volants particulièrement dynamiques, mais surtout un coffre à dramas pas toujours très intéressants. On sent qu’Ayano a un lourd passé qui la lie au badminton mais pffft, ça en fait des caisses pour parfois pas grand chose là où on cherche de la montée en puissance, des adversaires difficiles, etc. Vu la vitesse à laquelle ça va, si c’est en 13 épisodes ça ne va pas nous emmener très loin malheureusement !
Steins Gate 0
Malgré le titre c’est bel et bien une suite, enfin pfft, le problème c’est qu’il faut avoir vu la série originale qui même si elle est géniale, est pas facile à avaler (26 épisodes dont 13 très lents) et en plus de ça il faut avoir vu les épisodes spéciaux sortis plus tard…
N’ayant pas vu ces derniers je ne me suis pas senti si perdu que ça cependant : on comprend vite qu’on se retrouve dans une situation que Rintaro n’a pas voulue.
Après la série a un gros plus c’est que bah, c’est du Steins;Gate. Le souci c’est que, bah c’est Steins;Gate aussi, avec ses incroyables lenteurs. Si ça se mange de façon hebdomadaire, la série me paraît hyper difficile à marathoner. On a bien entamé le second cour de la série, et pffiou, il se passe rien. La première moitié était assez intéressante dans l’ensemble, mais là ça n’avance pas, je me demande bien comment ils vont boucler quoi que ce soit.
Ca rejoint pour le moment assez les avis que j’avais eu sur le visual novel d’origine et qui étaient un peu mitigés par rapport à l’histoire originale…
Persona 5 the Animation
Je vous spoile tout de suite : en vrai c’est pas fifou.
Je suis uniquement parce que j’ai bien aimé le jeu, comme beaucoup, et j’aime assez souvent voir comment sont gérées les adaptations. C’est un exercice assez délicat en vrai, condenser des dizaines d’heures de scénario en une série de 26 épisodes… On se demande d’ailleurs un peu pourquoi le jeu en avait besoin vu ses ventes. Là par exemple, ils viennent seulement de finir le 4ème palace et on est à l’épisode 17. Je rappelle qu’il y a quand même « 8 » palaces dans le jeu original, donc c’est un peu chaud là.
Gundam Build Divers
C’est con de s’appeler Divers quand tu passes au printemps et en été.
(ça va, ça va, je sors)
Gundam Build Divers c’est un peu le petit cousin éloigné de Gundam Build Fighters, celui qu’on voit qu’aux mariages et qui est tellement innocent et plein de joie de vivre qu’on lui sourit tendrement en se demandant comment il va réagir quand il apprendra que le père noël n’existe pas.
On prend un peu la même recette que dans Build Fighters et Try, c’est à dire qu’on pioche allègrement dans les licenses Gundam avec des personnages qui fabriquent des maquettes de robots pour ensuite se taper dessus avec, cette fois au travers d’un jeu en ligne virtuel (SAO est passé par là) qui s’appelle GBN. Les personnages étant plus jeunes que dans les séries précédentes, on sent vraiemnt que ça tente de s’adresser à un public un peu plus jeune que d’habitude. Après ça reste toujours aussi plaisant à suivre. Le scénario est loin d’être folichon( pourtant ils ont essayé, mais le plot principal a été résolu à la moitié de la série.
Après on va pas se mentir, ça reste du divertissement, et chez Sunrise ils sont doués pour nous divertir. Ca vole pas bien haut mais c’est plaisant à regarder, c’est fun, ça se fait plaisir, et c’est tout ce qu’on demande.
Et la saison dernière…
Sword Art Online Gun Gale Online
Vous pensiez en avoir fini avec SAO, ben non, la license a tellement bien marché qu’on voit fleurir des histoires alternatives à droite à gauche, dont une qui essaye de capitaliser sur Gun Gale Online, le MMO à base de flingues qu’on voit dans la première partie (chiante) de la saison 2. Si j’étais cynique je dirais que c’est même violemment opportuniste, car dans GGO, notre héroïne, Llenn, va se battre dans un mode de jeu qui n’est ni plus ni moins qu’un battle royale. C’est bizarre, ça fait bien un an que c’est méga à la mode dans le monde du jeu vidéo…
Ceci étant dit, si on passe outre cet apriori négatif, on est face à un série super divertissante. Imaginez un peu : Llenn dans la vraie vie complexe sur sa grande taille, du coup elle cherche à jouer un perso minuscule et finit pas en générer un aléatoirement dans GGO. Elle est du genre parfaitement loli et devient méga bonne au jeu, avec son P-Chan (un fusil P90) chéri.
La série est fun, bien rythmée, avec quelques passages d’anthologie qui vont sûrement se retrouver dans des AMV Enfer à un moment ou un autre, bref, tout ce qu’on attend d’une bonne série. Clairement une bonne surprise alors que je n’en attendais pas grand chose !
Last Period
Y’a Amo qui m’a vendu la série sur des screenshots, du coup je me suis penché dessus durant l’entre-saison, et ma foi, c’était pas si mal.
Dans un monde d’héroic fantasy assez lambda, y’a des Period, qui sont des chasseurs de monstres appelés des Spiral et qui vont de petit job en petit job. La guilde de Haru, notre héros, fait faillite soudainement et tout le monde se barre, sauf lui, sa chef Erika et son adjointe Campanella, Liza la sorcière, Gajeru l’homme bête et Choco, que je qualifierai de mascotte.
On suit alors leurs aventures déjantées alors qu’ils vont tenter de remettre à flot leur guilde dont l’argent a été volé par on ne sait qui.
Alors, un énième animé sans aucun intêret ? Haha, détrompez-vous. Sous ce scénario vraiment ultra bateau se cache une petite perle d’humour qui en a absolument, mais alors vraiment absolument rien à carrer du quatrième mur. L’animé étant tiré d’un free to play japonais nommé Happy Elements, nos héros vont se retrouver très vite à faire un « Call » pour invoquer un combattant rare, sauf qu’ils vont se retrouver avec un personnage « une étoile » alors que leurs adversaires ont un « cinq étoiles ». Les joies du gacha ou de la lootbox, ce mécanisme de merde des jeux gratuits (et parfois payants). bref ça se fout agréablement de la gueule de ce genre de choses. Les clins d’oeil, les références très appuyées, et le délire ambiant ont rendu le visionnage hyper agréable.
Je regrette juste que sur la fin, ça devienne un peu trop serious business pour son propre bien, alors qu’on aurait sans doute préféré un dénouement un peu plus débile.
Clairement un anime que je rangerai dans les plus sous-estimés de l’année aux prochains prix Minorin
Comic Girls
Je suis encore en cours de visionnage donc je ne délivrerai qu’un avis partiel sur la série : le premier épisode était assez chiant, on va pas se mentir. L’héroïne, une loli lycéenne mangaka n’arrive pas à capturer l’essence de la vie lycéenne parce qu’elle est tellement seule dans sa vie… du coup son éditrice va la faire habiter dans une pension où d’autres jeunes filles mangaka se cotoient, et ensemble elles vont faire des trucs pour essayer de sortir l’héroïne dont j’ai déjà oublié le nom et que je vais juste appeller « Abababababa » parce qu’elle fait ça quand elle est embarrassée. C’est mignon en vrai, j’vous jure.
Les personnages sont pour le moment assez sympa et ont tous un petit problème, comme cette fille qui veut dessiner des trucs mignons à base d’animaux pour les enfants, mais qui sait trop bien dessiner des poitrines et qui du coup se retrouve à faire des mangas ecchi. C’est suffisament débile pour m’accrocher, du coup ça passe, même si j’ai un peu peur que ça s’essoufle : en tous cas c’est difficile de s’accrocher quand on aime pas trop l’héroïne…
Wotakoi (Otaku Otaku)
Alors là je triche un peu parce que j’ai pas vu l’animé, enfin, j’ai vu les premiers épisodes mais comme c’était chez Amazon Prime Video et que les sous-titres sont finis à la pisse (vraiment, ne les regardez pas, achetez plutôt le manga sorti chez nous sous le nom de « Otaku Otaku » ou alors, mais j’ai mal de vous dire ça, piratez la série animée.)
C’est deux mecs et deux nanas qui ser etrouvent dans la même boîte et qui sont… otaku. La série se veut légère, très humoristique, bourrée de petites références qui plairont aux trentenaires dans la salle et qui se verront très certainement dnas l’un des quatre personnages. Ce qu’il y a de bien par contre c’est que les deux couples se forment (ou sont déjà formés au début) et ont des réactions et des occupations d’adultes, ce qui est plutôt frais au final.
C’est clairement un manga à dévorer par petits bouts par contre, et son côté « une planche = une petite hsitoire » rappelle les bonnes vieilles heures BD de ma jeunesse.
ET LA SAISON ENCORE D’AVANT…
Yorimoi / A place further than the universe
En janvier sort Yorimoi, en même temps que le violemment tranquille Yuru Camp. Le synopsis est un peu chelou d’ailleurs, et on pourrait croire à une mauvaise coïncidence : c’est des filles qui vont faire un expédition au pôle sud. Parce que.
La série a été une sorte de sleeper hit, ces oeuvres qui mine de rien gagnent leur popularité sur la durée. On est pas au niveau d’un Shirobako, mais Yorimoi (Sora Yorimo Tōi Basho en japonais) s’en sort avec les honneurs.
L’histoire est plus complexe que le synopsis ne le laisse paraître : Mari est une lycéenne un peu paumée, qui se dit qu’elle loupe quelque chose dans sa vie. Elle fait la rencontre de Shirase, la fille solitaire dont tout le monde se moque parce qu’elle est obsédée par le pôle sud. Sa mère y a été (et y a perdu la vie) mais elle veut elle aussi y aller et marcher sur ses traces. Emue, intriguée, ou je ne sais trop quoi par son histoire, Mari décide de l’aider dans sa folle aventure, et les deux filles vont finir par faire équipe avec deux autres, l’enjouée Hinata qui les suit pour visiblement fuir quelque chose, et Yuzuki, actrice/entertaineuse en devenir qui cherche à percer. Toutes les quatres vont se retrouver à faire partie d’une expédition civile en route vers le pôle sud.
Au début je pensais pas mal de mal de la série : ça ressemblait à du « cute girls doing cute things », mais au final, l’écriture montre qu’on est pas là pour manger des gâteaux et boire du thé. On est là pour partir à l’aventure. L’aventure avec un grand A, même. Et comme dans beaucoup d’histoires de ce genres, le voyage est plus intéressant que la destination.
Chacune a ses propres motivations pour aller là-bas, y’a une vraie entente de groupe qui s’installe, on s’attache, et les dramas sont évités tout simplement parce que les personnages se parlent. Wow on avait pas vu ça depuis longtemps. Autre point positif, les situations, l’humour, le doublage, sont très loin de beaucoup de clichés qu’on trouve dans les oeuvres japonaises habituellement. Y’a vraiment un effort de fait pour qu’on se sente… dépaysé ?
Clairement une excellente série que je recommande, je suis presque déçu de ne pas l’avoir suivie avec tout le monde, mais elle se marathone très bien.
DARLING in the FRANXX
Rarement une série déchaîne les passions, et cette fois c’est DarliFra qui s’y colle. A-1 Pictures (via Cloverworks) et Trigger ont voulu allier leurs forces, et ça donne DarliFra, une série à la fois clean et brouillonne.
Si elle a autant fait parler d’elle, c’est notamment au début par ses clins d’oeils appuyés à Evangelion (genre TRES APPUYES) que je n’avais pas vu depuis Dual, à son héroïne, Zero Two, assez sulfureuse, et à tous ces sous-entendus sexuels dans la série.
Dans un futur lointain, des jeunes pilotent des mechas pour sauver l’humanité aux prises contre de mystérieux monstres les attaquant. L’humanité semble être un peu dans la merde et se repose sur des adolescents qui doivent se synchroniser avec les robots pour les faire bouger. Plot twist parce qu’on est plus dans les années 90, les mechas se pilotent à deux, une fille et un garçon, et on va tout de suite arrêter de faire les pudiques, mais la position des pilotes c’est clairement une levrette, hein.
Donc voilà, le héros n’arrive à se synchroniser avec personne. L’héroïne se synchronise avec tout le monde mais elle les tue à force tellement elle est… gourmande, dirons-nous. Bien sûr, le héros qui fait clairement penser à Shinji (le temps de 3-4 épisodes, après il devient cool) et l’héroïne
vont piloter l’un des mechas et tout ira bien.
Ou presque.
L’histoire est assez touffue, y’a beaucoup de questions qui restent sans réponse jusqu’à quelques épisodes de la fin. En vrai à un moment donné le scénario te balance tout à la gueule d’un coup d’un seul et tu dois deal avec ça. Il y a quelques épisodes filler suffisament amusants pour pas que ça devienne trop anxiogène, et globalement la série s’en sort assez bien. Je dis globalement parce qu’il y a quand même un énorme creux au milieu de la série avant que la grosse grosse vague n’arrive. Passé le plot twist qui vous emmène vers la dernière ligne droite, la série finit sur une note super plaisante (en tous cas à mon sens) même si certains y verront un message destiné à la jeune population japonaise.
Au final c’était plutôt plaisant, je préfère qu’une série ait un creux au milieu, un moment où tu te demandes quand ça va bouger, et que ça finisse sur les chapeaux de roues plutôt que l’inverse. Rien de pire qu’une fin décevante pour enterrer une série.
Après il n’y a pas que des reproches à lui faire : pour moi la dernière partie de l’histoire aurait mérité plus d’épisodes et fait un peu expédiée, mais reste satisfaisante. Même si on peut pas s’empêcher de penser à Evangelion en regardant, ça s’en démarque suffisament, donc ne boudez pas votre plaisir et soyez curieux si vous étiez passés à côté de la série (je sais pas comment vous avez fait, moi tout le monde en parlait autour de moi.)
Conclusion
Chaque saison je me dis que je ne matte pas grand chose, et en fait il y a rarement un jour qui passe sans que je ne prenne le temps de mater quelque chose. J’aurais pu vous parler de ce que j’ai vu sur Netflix aussi : j’ai rattrapé mon retard sur Trigun (c’était pas très bien), j’ai adoré Aggretsuko, j’ai rigolé devant l’absurdité de Neo Yokio, j’ai pas mal apprécié Steven Universe… Mine de rien ça en fait des séries dont je ne parle pas ici et je devrais, mais si vous traînez sur Twitter, à part Neo Yokio je pense que vous aurez déjà entendu que du bien d’Aggretsuko et de Steven Universe.
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