Final Fantasy XIV : une analyse 11 ans plus tard. Cela vaut-il le coup de s’y lancer ?

Inutile de présenter FFXIV, je l’ai déjà fait sur ce blog et maintenant il est mondialement connu… Bon allez je me lance :

Connaissez-vous le MMORPG acclamé par la critique et gratuit jusqu’au niveau 70 comprenant ses deux premières extensions ?

Maintenant que ce running gag est évacué, venons-en au fait : cet article est là pour faire une analyse de FFXIV tel qu’il est en 2024 après la sortie de son extension Dawntrail, et de, peut-être, vous pousser à y jouer. Je sais qu’on le dit souvent mais c’est le bon moment pour rejoindre ce MMO étant donné que moi et quelques autres on s’y est remis plus ou moins sérieusement. Vous pourrez donc y trouver des compagnons de jeu avec qui échanger et à qui demander conseils et aide. Je le rappellerai à la fin mais pour nous rejoindre :

  • Monde Sagittarius sur le centre de données Chaos. Si vous êtes déjà sur Chaos on peut vous inviter sur le Linkshell Inter-monde (un chat de groupe permanent). Pokez-moi sur Mastodon ou Discord ou en jeu (Teri Sylpheel)
  • On a une compagnie libre (guilde) qui s’appelle la Crèperie Eorzeette ! Tag dans le jeu <CREPE> !
  • On a aussi un canal sur le Discord Nanami si vous avez plein de questions.

Maintenant, entrons dans le vif du sujet.

Les choses à savoir si vous voulez rejoindre l’aventure

Les joueurs habitués qui veulent en savoir plus sur mon analyse du jeu peuvent zapper cette section.

Pour vous mettre à FFXIV il y a le free trial : un essai gratuit très très généreux puisqu’il vous permet de jouer au jeu indéfiniment jusqu’au niveau 70 (vous ne gagnerez plus d’XP au delà) et jusqu’à la fin de l’extension Stormblood soit le jeu de base + 2 extensions au total. Cela représente de très nombreuses heures de jeu, notamment en cinématiques.

Mais le free trial a quelques limitations :

  • Vous ne pouvez pas échanger avec d’autres joueurs, donc vendre ou acheter à d’autres joueurs. Personne ne pourra vous filer de coup de pouce en équipement ou argent en jeu.
  • Vous ne pouvez pas parler sauf si on vous a invité dans une équipe ou un « linkshell » (un chat de groupe permanent). Il faut que ça soit un joueur payant qui vous y invite.
  • Vous ne pouvez pas rejoindre de compagnie libre (guilde) mais un linkshell si votre bande d’amis en possède un, fera l’affaire.

Ces mesures sont là pour empêcher des comptes gratuits de « spam » les autres joueurs mais peuvent se révéler frustrantes dans certaines situations légitimes.

Si au bout d’un moment le jeu vous plait suffisamment pour vous y investir davantage, vous avez deux options :

  • Acheter le jeu de base à 10€. Il contient un mois gratuit d’abonnement, lève les restrictions sus-citées mais est toujours limité au niveau 70 et à Stormblood. Vous pourrez acheter Dawntrail (la dernière extension) directement à 35€ après, ce qui vous débloque Shadowbringers et Endwalker, les deux extensions entre Stormblood et Dawntrail, en plus de celle-ci.
  • Acheter directement Dawntrail à 45€ ce qui vous débloque tout d’un coup et contient un mois d’abonnement gratuit aussi.
  • L’abonnement après est à 11€/mois. Cela peut paraître cher vis à vis d’autres services auquel on est déjà abonnés mais à l’échelle des MMORPGs, ça reste un prix très honnête.

Concernant l’abonnement, sachez que les développeurs sont parfaitement conscients que les gens font le contenu qui les intéresse, se désabonnent puis se réabonnent plus tard. En ce sens, il n’y a pas à avoir peur de louper un truc si ce n’est les évènements saisonniers ou de « collab » comme adorent le faire les Japonais dans leurs jeux. Si vous vous désabonnez un moment et reprenez plus tard, vous aurez droit au même contenu que les autres ont eu en votre absence.

Aussi, il y a des campagnes de reconnexion régulièrement. Pendant 2 semaines vous avez droit à 4 jours en tant qu’ancien abonné pour jouer gratuitement au jeu de nouveau. 4 jours ça suffit souvent à rattraper son contenu en retard si on en a.

Enfin, ne stressez pas sur le choix de votre classe initiale ! A tout moment, vous pouvez changer de classe, passer de guerrier à mage blanc (soins) ou machiniste (dégâts distance) selon votre humeur ou les besoins de votre groupe, et ce sans avoir à refaire un personnage de zéro. Et encore heureux car comme on va le voir, si on devait se retaper toute l’histoire du jeu ça serait assez terrible en vrai :

FFXIV c’est toute une histoire

Autant vous prévenir tout de suite, si vous êtes allergique aux histoires longues et aux dialogues nombreux (et parfois beaucoup trop verbeux) alors passez votre chemin tout de suite : Final Fantasy XIV n’est pas pour vous. Même s’il bénéficie d’une localisation exemplaire avec énormément d’expressions calibrées et de jeux de mots bien sentis comme « Pas de bras pas de Chocobo », « Laurence pas ravie », ou encore « Le silence des hameaux », le texte de FFXIV est long, très long, parfois trop long pour son propre bien. Ca parle, ça parle, ça réexplique parfois des choses qu’on a vues vingt minutes plus tôt… c’est parfois insupportable et pour peu que l’histoire du moment ne vous intéresse pas, vous n’aurez qu’une envie, zapper le texte au bout d’un moment.

Surtout qu’une énorme partie du texte n’est pas doublé. Seules les histoires de la quête principale (qu’on appellera MSQ pour Main Story Quest) sont doublées et encore pas toutes. Dans la dernière extension je mesure à environ une scène sur trois qui est doublée, ce qui fait quand même peu et fait bizarre, comme si Square Enix ne s’était jamais donné les moyens de ses ambitions. C’est un fait : FFXIV a été très longtemps sous-financé, l’argent qu’il génère allant dans des projets pharaoniques comme FFXVI ou des projets moins ambitieux mais quand même coûteux comme la tripotées de RPGs de seconde zone qui sont sortis en 2022 par exemple.

Cependant il y a parfois des moments de brillance. On voit de temps en temps que les développeurs testent des choses, qu’on ne reverra peut-être jamais après dans l’aventure. Je ne spoilerai pas ces moments car ils représentent une réelle bouffée d’air frais dans la progression. Ces moments sont malheureusement trop rares et on sent bien que le jeu est coincé par son propre moteur vieillissant. Pour rappel le jeu est sorti en 2013, et même s’il a connu différentes améliorations, notamment graphiques ou pour tirer parti de la mémoire de la PS4 (le jeu tournait initialement sur PS3), le jeu reste malheureusement pas mal ancré dans son époque. Une situation complexe dont il est, soyons honnêtes, difficile de se dépatouiller sans être obligés de refaire l’intégralité du contenu.

Mais voilà, sachez que vous aurez beaucoup, beaucoup de texte à lire. La mise en scène n’est pas fofolle non plus puisque les personnages sont souvent debout comme des piquets à parler sans réellement faire de gestes ou même changer leurs expressions faciales. C’est tout particulièrement flagrant quand on commence le jeu… ce qui pose un gros souci quand il s’agit de vendre le jeu à des nouveaux joueurs et qu’ils doivent impérativement se coltiner tout ce contenu vieillot. Il y a des passes qu’on peut acheter sur la boutique pour zapper toute ou partie de l’histoire, mais ils sont affreusement chers.

Même s’ils ont coupé certaines parties de la quête principale du début du jeu, il faut se rendre à l’évidence : A Realm Reborn, le jeu de base sorti entre 2013 et 2015 (je compte ses patches jusqu’à la sortie de la première extension Heavensward en 2015) est profondément ennuyeux une bonne partie du temps. Des erreurs de jeunesse, à un moment où tout était à reconstruire et certaines choses se sont faites dans la précipitation, mais qu’il serait bon de corriger intégralement plutôt que de vouloir mettre des pansements.

Le jeu s’améliore beaucoup à partir d’Heavensward (2015) mais combien de joueurs auront abandonné entre temps ? Ceci étant dit, si vous appréciez les longues sagas et un petit côté visual novel animé, vous y trouverez votre compte. C’est peut-être finalement aux amateurs de VN que FFXIV parlera le plus, au grand dam des joueurs préférant les récits plus concis et les personnages qui ne parlent pas pour rien dire. J’ai arrêté de compter le nombre de séquences cinématiques qui sont jsute des réunions entre vous et vos camarades d’aventure pour « faire le point sur la situation. » alors qu’on l’a vécue de près.

Et comme je disais, il y a de vrais moments incroyables, mais qui souffrent parfois des outils mis à disposition des devs, qui ne peuvent pas faire une mise en scène chiadée parce qu’il faudrait faire de la motion capture poussée et unique pour chaque personnage plutôt que de réutiliser des animations du jeu.

Le jeu propose parfois dans ses séquences cinématiques des choix de dialogue mais ils n’ont aucune incidence sur la suite de la scène. On est pas dans Baldur’s Gate 3 ici.

Heureusement, FFXIV ce n’est pas que la Main Story Quest.

Un contenu très riche…

…et aussi vérrouillé derrière la-dite MSQ…

C’est un énorme problème du jeu. Si on considère ça normal que certains lieux soient bloqués par la progression dans l’histoire principale, il y a des choses qui sont difficiles à expliquer à un nouveau joueur. Par exemple à la fin de Endwalker (niveau 90 pour votre personnage, environ), un PNJ que vous connaissez depuis le début de l’aventure vous offre une île, façon Animal Crossing mais sans Tom Nook pour vous arnaquer. Un contenu super chill à faire où vous n’avez besoin d’aucun objet ou monnaie du jeu pour progresser car tout ce dont vous pouvez avoir besoin sur cette île s’y trouve. Il s’agit de la faire prospérer pour qu’elle devienne votre second chez vous (on y reviendra à ça.

Bref, ce contenu pourtant anodin est malheureusement conditionné à avoir passé la fin de Endwalker (2021). On pourrait se demander pourquoi les joueurs qui débutent n’ont pas accès immédiatement à cette île : tout simplement parce que le personnage qui vous y donne accès n’aurait aucun sens vis-à-vis de son propre background si elle vous donnait cette île plus tôt dans l’aventure. C’est ce manque de flexibilité dans la progression qui frustre parfois pas mal les joueurs. D’un point de vue scénaristique ça fait sens : on ne peut pas rétroactivement proposer aux joueurs du contenu qui n’existe pas encore pour eux.

Ce gatekeeping de contenu annexe, vérrouillé derrière la progression de l’histoire principale a plusieurs avantages et défauts :

  • + Cela introduit du contenu au fur et à mesure de la progression du joueur sans trop le submerger de possibilités.
  • + Les joueurs peuvent vivre l’histoire à leur rythme sans avoir peur qu’elle « disparaisse. » En gros, en commençant FFXIV aujourd’hui, un nouveau joueur vit la même histoire qu’un joueur de 2013 (ou presque.) et il n’y a pas d’effet FOMO (Fear of Missing Out, la peur de louper des trucs.) mis à part sur les évènements saisonniers proposés par le jeu.
  • + C’est moins de taf pour les scénaristes afin de trouver des justifications à pourquoi tel contenu situé à l’autre bout du monde serait accessible aux gens de niveau 20 par exemple.
  • – Mais du coup quelqu’un qui commence doit se taper toute l’histoire pour débloquer certains contenus assez loin dans le jeu. Et au bout de 10 ans d’extensions ça fait beaucoup de contenu à rattraper (même s’il en existe beaucoup qui est disponible rapidement)
  • – Parfois certaines fonctionnalités sont bloquées derrière des quêtes sans qu’on comprenne trop pourquoi. L’esthéticien par exemple qui permet de changer de coiffure et de tatouages. C’est assez frustrant pour un nouveau joueur qui chercherait à progresser dans l’histoire principale en le forçant à faire une pause pour aller débloquer des choses à droite ou à gauche. Bien sûr il peut y aller plus tard mais plus d’une fois je me suis retrouvé à dire « Ah merde t’as pas ça dans ton menu ? T’as fait telle quête ? »

Alors oui, c’est pas facile côté dev mais je pense que certains artifices auraient pu exister quand même dans certains cas pour du contenu anecdotique.

En terme de contenus, FFXIV est assez varié, qu’on va répartir en deux catégories : ceux qui impliquent du combat et les autres.

Contenus de combat

  • Outre la quête principale, il y a quelques petites histoires secondaires à suivre, comme par exemple le très drôle Hildibrand, gentleman détective loufoque qui vous amènera d’aventure en aventure (avec ses propres donjons et boss à battre.)
  • Il y a des « raids normaux », qui sont juste un enchaînement de boss derrière une histoire. C’est du contenu semblable aux boss qu’on trouve durant l’histoire principale, parfois légèrement plus difficiles.
  • Il existe des versions « sadiques » de ces boss, qui demandent beaucoup de coordination et une équipe soudée pour les vaincre. C’est l’un des défis les plus difficiles du jeu.
  • Les « raids alliance » qui sont des enchaînements de boss à 24 joueurs (découpés en équipes de 8)
  • Du PVP (joueur contre joueur) via des rencontres en équipes mais aussi un énorme champ de bataille sur lequel beaucoup de joueurs s’affrontent pour capturer des points.
  • Des chasses aux monstres qui apparaissent aléatoirement dans l’environnement. Il y a des moyens de se tenir au courant des apparitions de ces monstres pour mieux les attaquer en groupe.
  • Des chasses aux trésors avec des cartes qu’on trouve en récoltant des objets. Ces cartes peuvent être faites seules ou à plusieurs.
  • Des évènements aléatoires qui se produisent sur le terrain et où il faut se mettre à beaucoup pour en venir à bout. Ce contenu s’adapte au nombre de joueurs présents. On appelle ça des ALEA.
  • Des donjons sans fond, qui sont des sortes de donjons en mode rogue-like où on reprend au niveau 1 à chaque fois. Cependant ce qu’on gagne en XP est ajouté à notre personnage une fois sortis, ce qui offre une bonne façon de level-up une autre classe que sa principale. Il y a trois donjons sans fond dans le jeu, accessibles à différents moments dans l’histoire.
  • Des donjons à embranchements qui sont des mini-donjons un peu plus difficiles que la normale et qu’on doit refaire plusieurs fois en variant les embranchements et actions dedans pour y découvrir toutes les facettes et bouts d’histoire qui y sont liés.
  • Et sûrement quelques autres trucs que j’ai zappés.

Vous l’aurez compris, le contenu de FFXIV faisant appel à son gameplay de MMORPG est plutôt accessible, et mis à part les raids sadiques, ne constitue pas une difficulté extraordinaire pour quelqu’un qui est rompu au genre. Cependant, il est plutôt adapté à des joueurs plus occasionnels de MMO ou ceux pour qui c’est carrément le premier jeu du genre. On peut dire à la louche que 90% du contenu PVE (joueur contre environnement, de la coopération quoi) est faisable par quelqu’un qui débute dans le genre mais qui a level-up son personnage depuis le début de l’aventure. On vous guide et on vous prend la main suffisament fort (ça reste un jeu japonais) pour vous donner toutes les clés pour réussir.

Cela fait de FFXIV un jeu non pas facile, mais accessible au plus grand nombre. C’est une de ses forces, et même si d’anciens joueurs se rappellent avec le sourire de défis qui ont laissé beaucoup de monde sur le carreau à l’époque de leur sortie, il ne faut pas oublier qu’ils constituaient un mur infranchissable pour certains, ou tout du moins très frustrants. On peut néanmoins tempérer ça avec la communauté qui est, dans son immense majorité, adorable avec les nouveaux ou les gens qui n’arrivent pas à suivre. Après mes plus de 2 000 heures de jeu (une goutte dans l’océan pour certains) je compte sur les doigts d’une seule main les fois où j’ai rencontré des joueurs toxiques ou déplaisants. Le fait de mentionner mon handicap quand je n’arrivais pas à aider mon groupe en mourant trop souvent me valait presque à chaque fois des louanges d’être arrivé aussi loin.

Non franchement, l’autre grande qualité de FFXIV, c’est clairement sa communauté et la façon dont les développeurs l’ont cultivée. Il est difficile dans le jeu de faire du « grief », c’est à dire de nuire à l’expérience des autres. En faisant en sorte que les joueurs se sentent comme un groupe et agissent pour le groupe plutôt que pour leur besoin individuel (tout le monde y gagne à terminer un contenu sans s’énerver) cela élimine beaucoup de friction qui pourrait apparaître entre eux.

Une vision très japonaise de la société, en soit. Mais cela donne à FFXIV un côté très confortable, dans lequel on se lance sans réelle anxiété de savoir si on va se faire engueuler ou pas parce qu’on est nul.

Bien sûr, les mauvaises expériences existent malheureusement. Mais pour moi en tous cas elles ont été assez anecdotiques comparés aux bons moments passés dans le jeu.

A noter également la synchronisation des niveaux qui fait en sorte que les joueurs plus expérimentés peuvent participer à ce que vous faites en étant temporairement « redescendus » à votre niveau est une pratique inspirée de City of Heroes. Cela permet aux nouveaux de trouver du monde avec qui jouer d’anciens contenus. Les joueurs plus haut-level auront intérêt à vous aider car ils y gagneront des récompenses aussi pour eux.

Contenus autres

  • De nombreux mini-jeux au Gold Saucer, notamment des jeux de plate-formes, des courses de chocobo, un jeu de btailles de mascottes, du mahjong (si si.), un concours de mode mais surtout du Triple Triade (jeu de cartes) où collectionner toutes les cartes demande beaucoup de temps et d’efforts (il y a des façons très différentes de récupérer toutes les cartes, qui demandent de voyager dans le jeu ou de réussir certains défis)
  • Les carnets d’exploration vous invitant à aller à différents endroits pour voir de jolis paysages.
  • Le « glam » ou « glamour » qui est le fait de se trouver des tenues, de les teindre, bref de modeler son personnage comme on l’entend. Cela prend du temps de trouver les fringues qu’on veut mais aussi de l’argent (ou du temps pour les fabriquer)
  • La félicité insulaire, une île dont il faut s’occuper façon Animal Crossing. Au début assez chronophage, on obtient rapidement de quoi automatiser certains aspects, et y aller une fois par semaine suffit. Clairement un contenu « chill ».
  • Le housing, qui est, selon la communauté, le vrai « endgame » du jeu. Le housing c’est l’aménagement d’une maison, avec meubles et autres travaux. Clairement c’est jouer aux Sims dans FFXIV, et ça peut prendre beaucoup de temps pour fabriquer ses meubles ou réunir les fonds pour les acheter. On peut aussi dépenser très peu et avoir des meubles et décorations déjà sympathiques. Il y a plusieurs zones résidentielles où on peut installer sa maison perso (ou qu’on partage à plusieurs) ou celle de votre guilde.
  • Et enfin le craft.

Oui, le craft.

Ou plutôt la fabrication d’objets. Oui, ça méritait sa propre section.

Dans FFXIV, une grande partie des objets, tenues, etc. sont à fabriquer soi-même, ou à faire fabriquer par d’autres joueurs. Les classes d’artisanat (menuisier, tanneur, couturier, alchimiste, orfèvre, armurier, forgeron et cuisinier) et de récolte (mineur, botaniste et pécheur) ont chacune une histoire à raconter qui va au delà du simple « fais-moi ce collier de perles pour machin » ou « crée l’armure parfaite pour un aventurier ». Même si les joueurs aguerris vous conseilleront de faire monter toutes les classes d’artisanat et de récolte ensemble afin de récupérer les matériaux requis pour chaque travail demandé, cela est particulièrement chronophage malgré toutes les aides mises en place par le jeu ou la communauté. Il faut rassembler et fabriquer plusieurs objets tous les jours, objets qui nécessitent des composants à faire par les autres classes d’artisanat, etc. Bref tout faire monter d’un coup est compliqué, et je vous dirais bien de vous spécialiser plutôt en trouvant d’autres joueurs prêts à vous aider en vous fournissant ce que vous ne pouvez pas fabriquer vous-même.

De là à dire que la fabrication dans FFXIV est un jeu dans le jeu, il n’y a qu’un pas que je franchirai volontiers. Oui, on peut tout à fait ne se focaliser que sur ça dans le jeu, mais avec un léger bémol : vous aurez besoin quand même de faire la quête principale d’histoire (MSQ) pour progresser dans les nouvelles zones du jeu au fur et à mesure de votre progression dans les différents métiers.

Reste que cela peut être très lucratif : certains objets s’échangent plusieurs centaines de milliers de gils (ce qui n’est pas évident à rassembler pour juste un objet.) C’est un excellent moyen de gagner beaucoup d’argent en jeu.

C’est encore une fois une grande force de FFXIV. On est pas au niveau de Eve Online où tout est construit par les joueurs, mais l’économie du jeu est vivante et ça se sent.

Le craft, sympa à bas niveau, demande beaucoup d’investissement et de stockage plus on avance dans les niveaux…

J’ai probablement oublié pas mal de choses en terme de contenu, mais je suis sûr que d’autres joueurs viendront me corriger.

Un jeu rigide, réglé comme un coucou suisse

Vous l’aurez sûrement remarqué en essayant de simplement vous créer un compte pour commencer à jouer : Square Enix, même s’ils ont fait des progrès depuis les débuts du jeu, a encore beaucoup de mal avec la notion d’UX et d’ergonomie. Le site Mog Station pour gérer son compte est parfois imbitable, l’endroit où on ajoute du temps de jeu en payant est à un autre endroit que la gestion de ses moyens de paiement, il y a 50 pages de confirmation pour la moindre action, tout est bizarrement rangé, et on se demande au final s’il ne s’agit pas d’un des cercles de l’enfer.

Le problème c’est que ça ne se limite pas qu’aux sites web. Je pourrais bien sûr vous parler du look du Lodestone (le site de la communauté FF mis en place par Square Enix) qui n’a pas bougé d’un iota depuis 2013, ou encore de leur forum où les messages sont limités à 3000 caractères (obligeant à faire plusieurs posts quand on a un pavé à écrire).

Mais bon, ça serait taper sur l’ambulance. Il y a dans FFXIV des éléments aujourd’hui ringardisés par nombre d’autres jeux du même genre, et que les développeurs se traînent comme un boulet.

  • La gestion des serveurs est calamiteuse : rien qu’en Europe il y a 2 (pardon 3) « centres de données » (Light, Chaos et Shadow) sachant que deux d’entre eux sont… en Allemagne. Chaque « centre de données » peut accueillir 8 mondes ou instances de jeu si vous préférez. On peut voyager entre deux mondes mais certaines choses sont limitées, par exemple les guildes, ou les servants (qui permettent de mettre des objets en vente sur le marché). Pourquoi diviser autant les communautés ? En 2013 je veux bien croire qu’après la crise FFXIV v1.0 qui a terrorisé Square Enix, ils aient voulu se la jouer safe en compartimentant mieux les joueurs, mais en 2024 cette séparation est-elle encore valable ? Surtout en Europe ? Je veux bien croire qu’à cause du lag il soit difficile de jouer sur des serveurs Japonais depuis l’Europe, ou même entre la côte ouest et est des Etats-Unis, mais en Europe ?
  • Toute cette rigidité se ressent à de nombreux niveaux : on ne peut pas faire certaines actions sur un autre joueur depuis son personnage en jeu, il faut que ça soit dans le chat ou via la liste d’amis. On ne peut pas changer de job alors qu’on a une fenêtre de vendeur ouverte, certaines fonctionnalités entières du jeu sont désactivées lorsque l’on se retrouve en plein donjon (comme si notre personnage changeait de serveur, tiens…) ou on ne peut pas utiliser d’objets qui sont dans notre sacoche de chocobo, il faut impérativement les transférer dans notre inventaire avant… Je ne cite que quelques exemples mais il y en aura plein tout au long de votre progression. Des petits détails qui énervent un peu, mais qui mis bout à bout font rouler des yeux. Pas de quoi gâcher l’expérience sur le long terme car on s’habitue à tout ça, mais pour le nouveau joueur, il y a des petites bizarreries déplaisantes à encaisser en 2024.
  • Toujours en parlant de rigidité, celle des animations, des graphismes, et, oui, je vais le dire, de la musique, elle est là.
    • Graphiquement, le jeu est clairement en deçà de n’importe quelle production moderne. Il a très peu évolué depuis ses débuts sur PS3 et ce n’est pas quelques reflets jolis et textures plus fines ajoutées récemment avec Dawntrail qui vont changer les choses. Revoir des séquences de A Realm Reborn aujourd’hui c’est opérer un saut dans le temps. Ce qui sauve tout ça c’est la direction artistique comme pour World of Warcraft : même avec peu de moyens, les artistes font un travail remarquable pour masquer la pauvreté du moteur graphique. Vous me direz que le jeu doit tourner sur un grille-pain pour être accessible au plus grand nombre, mais il tournait déjà sur un grille-pain de 2013 (avec plus ou moins de réussite certes.) Si Dawntrail relève le niveau et qu’on nous promet que les environnements de départ seront retravaillés au fur et à mesure du temps, c’est quand même un peu fâcheux. Heureusement que FFXIV n’a que WoW comme concurrent sérieux.
  • Musicalement, là je vais probablement diviser les foules mais il y a un énorme écart de qualité entre A Realm Reborn, où Nobuo Uematsu (principal musicien derrière les Final Fantasy) a sévi, et les extensions qui ont suivi, où Masayoshi Soken a été seul ou presque aux commandes. Loin de moi de critiquer le bonhomme : il a fourni un travail incommensurable et d’une grande variété sur FFXIV, a gagné plusieurs records du monde de nombre de pistes dans une OST de jeu, et globalement fournit des morceaux qui restent dans la tête. Mais voilà, écoutez l’OST de FFXIV de Heavensward à Endwalker, et vous remarquerez une utilisation abusive de chœurs pour souligner des moments épiques, ou certains leitmotiv qui reviennent régulièrement dans l’OST d’une même extension, parfois à l’écœurement. Bref, à un moment, Soken, j’ai du mal. C’est un peu comme un Motoi Sakuraba (Les Tales Of, Star Ocean, Valkyria Profile…) qu’on arrive à reconnaître à 100 kilomètres tellement il produit un peu tout le temps la même chose. Soken c’est un peu pareil, avec parfois des chansons en anglais aux paroles écrites par des japonais (ça s’entend aussi) dans le tas. Cependant ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : l’OST de FFXIV est excellente. Mais au bout de 5 extensions on commence à connaître la musique, c’est le cas de le dire. Il y a quand même des musiques d’anthologie liées surtout à des moments forts de l’aventure, mais pas que. A quand la zone résidentielle dans Rak’tika pour se prélasser avec cette musique incroyable ? (oui je sais qu’on peut mettre les chansons qu’on veut dans sa maison grâce à l’orchestrion) Allez, je vous fais une petite sélection de quelques musiques que j’aime beaucoup.
  • La rigidité elle se trouve aussi dans les mises à jour de contenu, malheureusement. Aujourd’hui on sait que chaque extension va contenir X donjons et Y défis. Chaque gros patch va rajouter 1 donjon ou défi, mais aussi un raid normal (4 boss) ou un raid alliance (parmi 3) jusqu’à la prochaine extension. On sait que le patch 7.05 contient le premier raid normal, que le patch 7.1 amènera un raid alliance, que le 7.2 amènera un raid normal, etc etc etc. Bien sûr les patches contiennent aussi d’autres surprises parfois, mais c’est un peu trop prévisible au bout d’un moment et comme pour Apple et ses keynotes d’iPhone, plus aucune excitation n’est là à l’annonce des « Live Letter » du producteur.
  • Vous en voulez encore ? Allez, j’ai gardé le meilleur pour la fin : les donjons. Si les donjons de A Realm Reborn respirent l’originalité (à défaut d’être difficiles) avec des clés à récupérer, des murs à faire pêter avec des explosifs, ou d’autres trucs rigolos à faire (y compris durant les boss), on ne peut pas en dire autant des donjons depuis Stormblood. Ils sont en effet tous calqués sur le même modèle : on avance dans un long couloir sans rien à explorer, on affronte 4 packs de monstres (parfois d’un seul coup quand le tank de votre équipe est en forme) puis un boss, puis de nouveau 4 packs, puis un boss, puis encore 4 packs, et un dernier boss pour la route. Et c’est réellement tout le temps comme ça. Tout. Le. Temps. C’est limite du formatage à ce niveau. Chaque donjon ne trouve plus son originalité que dans sa musique et ses visuels (souvent splendides d’ailleurs.) Bref au bout d’un moment ça devient gerbant et je me demande quand les joueurs vont commencer à se plaindre. J’ai du mal à concevoir qu’une large partie de la communauté ait pu réclamer que tous les donjons se ressemblent ainsi. Si le but c’est au final de terminer le donjon le plus vite possible, où est le fun ? Je dis pas qu’il faut chercher la complexité à tout prix, et puis ça forcerait les devs à améliorer les IA des PNJ avec qui on peut faire les donjons en question.

FFXIV est-il réellement un MMORPG ?

On peut parfois se le demander en jouant, ou en observant des nouveaux joueurs tenter de faire le contenu du jeu ensemble. Je m’explique.

Quand on regarde la progression dans le jeu, il est tout à fait possible, sans sourciller, de faire l’intégralité du jeu sans faire aucune interaction sociale. Je veux dire par là que toutes les quêtes du jeu se font seules. A aucun moment vous n’aurez besoin d’un autre joueur pour parcourir les zones du jeu. Aucune zone ne sera trop dangereuse pour vous à condition d’avoir le niveau recommandé pour celle-ci. Aucune quête ne vous demandera de résoudre une énigme à plusieurs dans le monde du jeu. C’est comme si vous avanciez dans un RPG solo entrecoupé de donjons et de défis où là il est nécessaire de faire équipe avec des joueurs. Alors heureusement que comme je le disais, la communauté est géniale et faire équipe avec des joueurs au hasard est une expérience pratiquement toujours plaisante même quand vous n’êtes pas trés doué (ou tout simplement handicapé comme moi.)

Mais voilà, dans le monde du jeu, rares sont les occasions de faire des choses ensemble qui ne sont pas instanciées (c’est à dire verrouillées dans leur propre zone de jeu). Il y a bien les ALEA (des évènements aléatoires où il faut plusieurs joueurs pour en venir à bout) ou les chasses de rang A, mais les occasions sont trop peu nombreuses pour cela. On peut probablement rajouter là-dedans les cartes au trésor, et encore…

Tout cela contribue à rendre FFXIV un RPG avec un lobby multijoueurs, plus proche de Phantasy Star Online que d’un World of Warcraft au monde ouvert.

Un autre reproche que je ferais concerne le vol dans les zones. Quand il n’était pas possible de voler dans les zones de A Realm Reborn, on se déplaçait à pied ou en monture, mais on croisait des gens sur les routes qui allaient dans l’autre sens. On s’arrêtait pas pour dire bonjour mais on voyait passer des noms, puis on les revoyait plus tard, on avait l’impression d’appartenir à quelque chose ainsi, de faire partie du monde.

Puis le vol a été introduit dans Heavensward. Certes, parcourir les zones en volant, en allant d’un point A à un point B à vol d’oiseau (littéralement) ça a un côté grisant, mais aussi assez ennuyant puisqu’on ne croise plus personne car nos niveaux d’altitude sont différents, et les routes deviennent vides. C’est un peu boomer de dire ça mais je trouvais ça mieux sans le vol. Parcourir les routes à plusieurs avait un côté road trip. Alors oui c’est pratique de voler et on gagne un temps fou mais… ça nuit peut-être à l’expérience un peu, je trouve.

Pourtant… on trouve quand même pas mal d’activités hors de la MSQ qui se font en groupe. Les donjons bien sûr. Les donjons sans fond ou à embranchement. La pèche en haute mer. Les chasses. Farmer des défis en mode facile. Fabriquer un dirigeable ou un sous-marin pour sa guilde. Faire des poses sympas pour se prendre en photo… J’en passe mais il y a aussi, à côté de la quête principale, pléthore de contenu à faire à plusieurs, avec des inconnus ou non. Et des choses qui pourraient sembler rébarbatives deviennent soudainement amusantes en tapant la discute pendant qu’on meurt en boucle parce qu’on fait les cons.

Un exemple concret ? Une chasse au trésor consiste à reconnaître un bout de la carte d’une zone sur la carte au trésor, à l’identifier et y aller. Quand on s’y met à plusieurs c’est tout de suite plus drôle, et comme l’un de nos compagnons (coucou Ysolt) avait sa monture à quatre places, on a pu faire un petit tour en groupe tout en racontant des conneries durant les trajets.

C’est là que la magie du MMORPG dans FFXIV prend tout son sens, avec les amis qu’on se fait en chemin, ou qu’on s’est déjà faits avant et avec qui on profite du terrain le jeu qu’on nous offre.

Cette magie est poussée à son paroxysme quand la communauté s’empare du jeu pour en faire ce qu’il veut. On voit ainsi des bars, clubs et même des cinémas faire des soirées à l’aide de Discord et d’autres artifices. Dans un club on voit les gens danser, discuter, s’amuser. Il y a des jeux à gratter (où on doit utiliser un site web pour gratter et on donne le code du ticket au vendeur si on a gagné pour qu’il vérifie), on se branche sur Twitch pour écouter un DJ retransmettre la soirée tout en diffusant de la musique qui fait un peu boum boum (et parfois wub wub aussi) pour se mettre dans l’ambiance, et nous voilà plongés à l’aide de FFXIV dans une atmosphère de fête !

Quel avenir pour FFXIV ?

Alors que Dawntrail vient de sortir et propose une aventure un cran en dessous de Endwalker (qui est un peu le Endgame des Marvel de FFXIV) mais quand même plaisante, qu’est-ce que FFXIV va devoir faire pour se renouveler et ne pas tomber dans une routine ? (on me souffle à l’oreillette qu’il est déjà dans une routine depuis au moins 2 extensions)

Déjà il faudrait sérieusement reconsidérer l’expérience des nouveaux joueurs. Je le vois avec des nouveaux que j’ai initiés à FFXIV ces dernières semaines : de l’inscription à Heavensward de nombreux obstacles se dressent sur la route. Même en simplifiant un peu l’aventure en retirant des quêtes superflues, il reste un nombre hallucinant de quêtes et de scènes cinématiques sans grand intérêt. On revient à ce que je disais au début de cet article : l’histoire bien que très fournie, est un VN géant auquel il est compliqué de s’intéresser si on aime pas déjà ce format pour raconter une histoire. Ca manque cruellement de dynamisme et de concision. Je me demande si Square Enix voit le nombre de joueurs qui ont abandonné à cause de l’histoire.

L’autre point qui fait tâche c’est le manque de renouveau dans les types de contenus proposés. On a des tonnes de donjons, de défis, des donjons sans fond, des zones comme le Diadème, Bozja ou Eureka à explorer à plusieurs et pourtant chacune de ces activités n’est qu’une version améliorée de la précédente, ou bien légèrement différente. Il faut des idées neuves, il faut du contenu différent. Mais avec le moteur qu’ils se traînent, cela est-il réellement possible ?

En terme d’histoire je vais aussi enfoncer une porte ouverte mais… comment se renouveler après Endwalker ? Je ne vais pas spoiler, ne vous en faites pas, mais il y a des aspects introduits par Shadowbringers et Endwalker qui ne laissent plus beaucoup de place pour nous emmener ailleurs que les endroits qu’on connait déjà, à moins de faire une redite d’une extension précédente.

Ces efforts de modernisation sont nécessaires pour s’assurer que FFXIV continue de plaire et d’attirer de nouveaux joueurs. Aujourd’hui c’est compliqué de conseiller à un nouveau de jouer au jeu quand :

  • L’inscription est compliquée (et je vous ai pas parlé de Steam/Windows qui sont considérés comme deux plateformes différentes.)
  • L’histoire est loin d’être palpitante avant d’arriver vers la fin des patches entre A Real Reborn et Heavensward. SURTOUT les patches en fait. Ca et puis le manque de dynamisme dans la mise en scène qui rappelle un visual novel glorifié. A moins d’être un peu weeb dans l’âme, c’est pas évident d’intéresser les gens à ce format.
  • L’onboarding est aussi pas forcément évident, outre l’inscription catastrophique, n’a pas été revue depuis la sortie du jeu alors que le jeu a fait beaucoup de chemin pour simplifier d’autres choses par ailleurs. Des jeux comme Eve Online ont réussi à revoir leur « New User Experience » par le passé, pourquoi pas FFXIV ? Ne serait-ce qu’indiquer les différences entre tank, soigneur et DPS quand on doit choisir sa classe de départ ou bien le fait qu’on puisse en changer passé le niveau 10, ça serait la moindre des choses.
  • Les limitations de l’essai gratuit en terme de communication inter-joueurs sont trop rigoureuses. Le fait qu’on peut pas toujours aider les nouveaux avec de l’équipement ou des gils est frustrant. Pourquoi ne pas permettre les échanges si les deux joueurs sont amis depuis un certain temps ? Ou faire en sorte que l’échange ne puisse être qu’à l’initiative d’un joueur payant, voire n’aller que dans le sens payant => gratuit pour reprendre l’idée d’aider un nouveau joueur ?
  • Pour rester sur les limitations de l’essai gratuit, si on prend l’exemple d’un groupe d’amis ou d’un couple qui aimerait s’y mettre ensemble sur l’offre gratuite, les deux personnes ne peuvent pas grouper ensemble pour faire du contenu à moins d’être invités par un tiers dans une équipe, c’est dommage.
  • Les groupes qui vous empêchent de progresser. Si vous êtes groupés ensemble, vous réaliserez bien vite que vous devrez vous dégrouper pour effectuer certains contenus instanciés « solo » au cours de l’histoire. En effet, certains combats dans l’histoire sont mis en scène et sont assez spéciaux et vous devrez les accomplir seul. Ce qui est dommage car je pense que ces instances pourraient fonctionner à deux personnes max (n’essayons pas plus, ça n’aurait que peu de sens.) Encore une fois, je pense à un couple d’amis ou d’amoureux qui aimeraient jouer à tout le jeu ensemble. Quelle idée de rendre une partie (infime) du contenu solo uniquement ! C’est dommage pour un jeu multijoueurs, non ?

Et du coup tu recommandes ?

Ben oui ! Cent fois oui. FFXIV a beaucoup de défauts sur lesquels j’ai passé beaucoup de temps à râler dans cet article, mais il a aussi d’énormes qualités à commencer par son accessibilité pour les joueurs peu habitués à ce genre de jeux. C’est clairement la meilleure porte d’entrée dans les MMORPG, en proposant un monde à l’ambiance charmante et à la communauté plutôt accueuillante. C’est sûr, il y a des choses encore à régler pour Square Enix, mais ce qu’ils ont accompli, en sauvant un jeu mort avant même d’arriver sur PS3 (la v1.0 n’est sortie que sur PC), est exemplaire. Le jeu est fun et plaisant, et malgré quelques frustrations, on arrive à se laisser porter par l’univers et l’histoire qu’il veut bien nous raconter (entre deux quêtes Fedex, parce que quand même quoi, on est dans un RPG.)

Si vous cherchez du monde avec qui (re)commencer à jouer au jeu, sachez qu’on vous attend à la Crèperie Eorzeette pour jouer au jeu de façon totalement décontractée. On est sur Sagittarius, sur le centre de données Chaos. Il s’agit d’un monde « désigné » donc il y a un bonus d’XP et si votre monde d’origine est « surpeuplé » vous pouvez y déménager gratuitement, votre maison est même remborusée !

On a aussi le Discord de la Nanami, channel pour toutes vos questions sur le jeu.

Alors qu’attendez-vous ?(tm)