Les Chroniques de Player One
A vrai dire je n’étais pas un très grand fan de Player One.
A l’époque, j’étais plutôt Joystick, Joypad et occasionellement Consoles +. Aujourd’hui il ne reste plus rien ou presque de la presse spécialisée, cannibalisée par Future, un grand groupe anglais. Mais il faut bien voir que dans les années 90, les magazines se tiraient la bourre à coup de tests, préviews, dossiers, et tentaient habilement de se démarquer des autres. Tout cela se faisait dans une atmosphère emplie de PASSION et de légereté. Chacun s’occupait des rubriques qu’il aimait au sein des rédactions, et tout allait pour le mieux. Mais Internet a changé la donne dés les années 2000, puisqu’à partir de ce moment, on pouvait avoir accès à n’importe quelle information instantanément ou presque, tandis qu’il fallait attendre un mois pour avoir de nouvelles informations avec la presse traditionnelle…
Oui, ce post va être bourré de références aux années 90, d’histoire de moi-même et des consoles que j’ai eues entre les mains, tout ça afin de disséquer le livre sorti chez Pika récemment: les Chroniques de Player One. Ca va me permettre aussi de vous retracer mon histoire en passant, et comment « je suis tombé dedans. »
Le livre est découpé en chapitres chronologiques qui retracent en parallèle l’arrivée du manga et de l’anime en France, et les jeux vidéos. Car pour bien comprendre, il faut voir que Pika que l’on connaît aujourd’hui pour ses mangas était auparavant MSE (Media Systemes Edition) qui publiait des magazines sur les jeux vidéo.
Les années 80: le commencement de l’informatique et des jeux vidéo
Dans les années 80, c’était Amstrad Cent Pour Cent. Pour ceux qui ne connaitraient pas les Amstrad CPC, ce sont des ordinateurs 8 Bits qui ont fait le bonheur de nombreux enfants et adolescents en europe (surtout en France et en Espagne). Pas spécialement doués techniquement, ils étaient néanmoins d’une grande facilité d’utilisation et surtout de branchement. A l’époque où chaque ordinateur avait tous ses morceaux éparpillés, que ça soit clavier, lecteur de disquettes ou cassettes, écran, alimentation, tout était à part. Puis Amstrad arriva avec le CPC « tout intégré » avec juste l’écran séparé du reste. C’était une sacrée machine, facile a programmer avec son BASIC intégré. Je l’ai découvert quand j’avais 4 ans. Quelques années plus tard je découvris qu’on pouvait programmer dessus et je tapais des programmes issus de magazines ou même du manuel BASIC sans comprendre ce que j’écrivais (c’était en anglais) mais lettre par lettre, je commençais à y prendre goût.
MSE a l’époque éditait Amstrad Cent Pour Cent, (Oui ça fait Amstrad CPC. Habile non?) un magazine qui proposait des tests de jeux, mais aussi des rubriques plus techniques et quelques rubriques à part, comme sur le cinéma, la BD, bref, tout ce qui touchait les jeunes à l’époque. Enfin, ceux qui avaient dans la vingtaine quoi.
Les premiers chapitres des Chroniques nous racontent donc cette époque avec moultes anecdotes et citations des gens de l’époque. Les auteurs sont en effet allés les retrouver pour leur poser des questions. Le livre n’est d’ailleurs composé presqu’exclusivement de lettres en italique (pour les citations). Pour quelqu’un comme moi qui a vécu cette époque, c’est un vrai régal de se remémorer toutes ces choses que l’on avait enfouis au fin fond de sa mémoire. Pour d’autres, je reconnais que cela doit être plus difficile à aborder, et qu’ils préféreront sauter aux chapitres sur le manga, peut-être déjà plus parlants.
Les années 80 et 90 du manga et de l’anime en France.
Comme beaucoup de ma génération (je suis né en 1982) nous avons découvert les animes avec le Club Dorothée. Le manga n’avait pas encore d’existence en France à l’époque et c’est avec des dessins animés de TF1 et de La 5 (la chaîne qu’il y avait avant Arte et France 5 sur le canal 5 des télévisions). Personellement, le Club Dorothée, je m’en foutais un peu. Comme beaucoup je regardais ça pour les dessins animés plus qu’autre chose. Le Club Dorothée c’était gravement niais, à un point que vous ne pouvez pas imaginer. J’en ai encore de bons souvenirs par pure nostalgie et parce que dans ma tête, ces souvenirs sont liés aux dessins animés et à cette période bénie où on rentrait de l’école le cartable sur le dos, on faisait nos devoirs très vite après le goûter pour vite chopper du dessin animé devant la télé. Et je ne vous parle même pas du mercredi matin! J’avais malheureusement des parents qui ont voulu me faire faire du cathéchisme contre mon gré et j’étais donc bon pour enregistrer les dessins animés sur des VHS (oui, ce truc tout naze qu’il y avait avant le DVD.) Les Chroniques de Player One nous expliquera d’ailleurs pas mal de choses sur comment les animes ont bien pu arriver sur les cases jeunesse des chaînes. Dans les années 80, ça allait encore, mais dans les années 90, la diffusion de Ken le Survivant (Hokuto no Ken) a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour beaucoup de têtes bien pensantes qui croyaient que l’animation japonaise était une production du diable. Il faut dire que ce n’était pas très malin de la part de TF1 de diffuser Hokuto no Ken a une heure de grande écoute pour les enfants. Qui plus est à l’époque les épisodes de beaucoup de séries étaient charcutés pour des raisons parfois farfelues, alors pour Ken je vous explique même pas, certains épisodes duraient seulement une quinzaine de minutes, voire moins!
La lecture du livre est donc plutôt intéressante pour quiconque s’intéresse à l’histoire du manga et de la japanime en France, car il traîte aussi des sorties en salle de quelques rares animes (chiffres à l’appui) et de choses plus underground dont je ne soupçonnais même pas l’existence (Mangazone, par exemple).
Les années 90 sont déjà plus intéressantes, car même si elles marquent la fin des dessins animés à la télévision française (je dégustais Sailor Moon alors que je détestais Dragon Ball Z à l’époque. Hé oui.), elles marquent également l’arrivée du manga en France, par Glénat avec Dragon Ball et Sailor Moon, puis Ranma 1/2, mais aussi par Tonkam avec Fushigi Yuugi, la naissance de Kana avec Yu Yu Hakusho, les mangas édités par J’ai Lu comme Orange Road, City Hunter ou encore Fly…
En parlant de cette époque, il faut quand même que je revienne sur une faute rigolote des auteurs au sujet de GunSmith Cats, excellement manga plein de flingues, de bagnoles et de jolies filles.
Hé non, Rally Vincent et Minnie May n’étaient pas lesbiennes. Il y avait Goldy, la reine de la mafia, ou encore Misty la petite voleuse pour ça
Bref, le manga n’avait pas encore explosé, mais prenait sa place tout doucement. Je tanais mes parents pour m’offrir mes quelques mangas tous les mois et je commençais tout doucement ma collection. Il était intéressant de voir, grâce aux Chroniques de Player One, que chaque éditeur était plus ou moins affilié à un éditeur Japonais, que ça soit la Kodansha ou la Shueisha.
Moi j’achetais mes mangas, et mon frère recopiait des cassettes du jeune label Manga Vidéo, qui diffusait quelques OAVs et films pour adultes (comprendre, pas forcément H mais avec du contenu assez adulte, gore parfois, sérieux, avec une dose de ecchi quand même). Comme tout le monde j’ai vu Akira en VHS à cette époque, avec d’autres OAVs comme Cyber Oedo, Venus Wars (excellent film), La Cité Interdite, et bien sûr les inoubliables Dominion Tank Police. Plus tard, j’avais un ami (qui est encore un très bon ami maintenant) qui achètait des cassettes: celles d’Escaflowne et Utena par exemple,et que l’on regardait ensemble. Il faut également savoir que l’on a eu la chance tous les deux, comme certains autres, de voir Evangelion pour la première fois sur C:, la chaîne orientée « cyber » de CanalSatellite (mon frère en était doté à l’époque) et on a même pu voir la fin de la série avant que celle-ci ne sorte en VHS ! (Petit quizz vieux cons: si je vous dis le mot « rupophobe » à quoi pensez-vous ?)
Allez, une autre petite boulette pour le fun:
« Cammy X » était en fait un doujinshi / receuil d’histoires d’un certain Hidenburg (avec un nom comme ça, on s’étonne pas de la taille de la poitrine de ses héroines) dont l’une des histoires nous montrait une jeune cosplayeuse qui se déguisait en Cammy de Street Fighter II pour son petit copain… Samourai (la boîte qui a édité ça à l’époque) n’a rien trouvé de mieux que de marketer ça comme un manga hentai sur Cammy. Publicité mensongère? Ca ne leur faisait pas peur chez Samourai. Et comment je savais tout ça à l’époque? Facile, quand on était jeune comme ça, on avait pas Internet pour se rincer l’oeil: il fallait gruger pour pouvoir se procurer un tome magique de hentai comme ça ou Angel de U-Jin… Mon premier vrai H fut d’ailleurs un CD-ROM bourré de séquences animées issues de La Blue Girl.
Mais quel rapport avec MSE, tout ça? Hé bien les dirigeants s’intéressaient déjà un peu au manga et proposaient même de prépublier Ranma dans Player One, le magazine sorti suite au virage raté d’Amstrad au début des années 90… Le bouquin n’oubliera pas bien entendu de parler de tout ce qui est externe à MSE: les éditeurs de manga qui naissaient, et aussi les labels vidéos comme Manga Vidéo, AK Vidéo, Dynamic Vision (maintenant Dybex) et Kaze… Hé oui, Kaze!
Les années 90 du jeu vidéo et de l’informatique
Bien sûr, j’étais aussi à fond dans les jeux vidéo. Laissant peu à peu tomber l’Amstrad, j’avais reçu une Megadrive à un Noël. La Megadrive de Sega était une machine impressionnante à l’époque comparé à la Master System et à la NES. On se rapprochait de plus en plus de l’arcade, même si on savait bien que des consoles comme la Neo Geo existaient et offraient des jeux hors normes. Mais que voulez-vous, à 200 euros le jeu on ne pouvait pas vraiment convaincre nos parents, alors qu’un jeu à l’époque coûtait dans les 50 euros. Du coup, on avait que nos yeux pour pleurer en regardant Micro Kid’s montrer des tests de jeux NeoGeo ou PC Engine, puis ensuite Televisator 2, deux émissions sur France 2 et France 3 orientées jeux vidéo. Les Chroniques de Player One ne parlera pas assez à mon goût de Micro Kid’s et se penchera plus logiquement sur Televisator 2 et pour cause: c’était une émission réalisée par les mêmes gens que Player One…
Dés le milieu des années 90, j’ai eu mon premier PC: enfin plus précisément celui de mon frère avec qui on partageait. C’était un 486 DX 33 avec 4 Mega-octets de RAM et 120 Mega-octets de disque dur… Il a même revendu notre Amiga 500 plus tard pour acheter un lecteur CD 2x et une carte Sound Blaster 16, le tout à l’époque coutait quand même pas loin de 450 euros… tandis que le PC en lui-même avait couté dans les 3000 euros!
Le problème c’est que c’est à partir de ces années que l’anime et les jeux vidéos disparurent des écrans de télévision en France. L’anime parce que c’était vu comme étant de la merde (jusqu’à ce que les films Ghibli mettent tout le monde d’accord et redorent le blason de l’anime en France), et les jeux vidéo parce que les directeurs des programmes des différentes chaînes se sont rendus compte que le jeu vidéo était l’ennemi à abattre, celui à cause duquel les jeunes regardaient moins la télé.
Et c’était vrai mine de rien: comme je l’expliquais à mes parents à l’époque (j’avais quoi, 14 ans), il était plus intéressant d’agir sur ce qu’il se passait à l’écran que de regarder sans rien faire. Du coup, ils me fichaient la paix avec les jeux vidéo. Ensuite pour les mangas, c’était plus une question de confiance: j’avais fait de bons choix jusqu’ici et j’avais des amis qu’ils connaissaient bien qui étaient aussi là-dedans. Du coup, ça ne leur a pas paru bizarre que je m’y intéresse autant.
Toujours est-il que le PC prit alors une place prépondérante au détriment des consoles. J’étais moins « Playstation » même si j’y jouais beaucoup, et je bidouillais et jouais plus souvent avec mon PC. Et puis un jour j’ai récupéré la Playstation de mon frère… La Saturn ne m’a jamais vraiment attirée et j’avais un ami qui en avait une (on jouait surtout aux jeux de baston ensemble, comme les KOF 95 à 97 qui étaient sortis dessus, ou encore Shining Force 3, Mystaria, Dragon Force…)
Le problème de Player One, comme le raconte le livre, c’est qu’ils avaient un magazine spécial « Nintendo Player » qui leur rapportait beaucoup, jusqu’à ce que Nintendo décide qu’ils ne voulaient plus d’un magazine spécialisé (sans compter que la Nintendo 64 s’est longtemps laissée attendre.) Devant la suprémacie de la Playstation, et la présence d’un magazine officiel Playstation, il était difficile pour les magazines généralistes de survivre (et pas que Player One.)
Les années 2000 du manga
Du coup, alors que j’avais commencé Ah My Goddess et Dragon Head, les éditions Manga Player ferment. MSE aussi, et les survivants décident alors de monter Pika par leurs propres moyens, parce que le manga c’était quelque chose qui les passionnait beaucoup. Mes tomes ont alors changé de collection, et j’ai continué à mater des mangas et des animes. Cependant, en 2001, ce fut le choc. J’avais découvert Epitanime (puis le Cartoonist plus tard)
2001 fut ma première convention, et quelle convention! J’étais émerveillé par tout ce qui était proposé, les stands, les fanzines (j’étais allé voir le stand de Rosalys et de son fanzine de l’époque), puis le karaoke, et surtout les nocturnes. J’y ai assisté avec deux types rencontrés sur le net dont je n’ai plus aucune trace aujourd’hui, mais qu’importe. J’y ai découvert Noir, Angelic Layer, les films d’Initial D (avec le public qui applaudit à l’apparition du générique de fin tellement il en avait marre), Mahou Senshi Riui, et quelques autres que j’ai déjà oublié. Bref, révélation tout ça. Je découvre le fansub, je m’y investis même en rejoignant Trilium où je rencontre de nombreuses personnes talentueuses qui finiront pour certains chez des éditeurs bien connus ou pour d’autres interprètes pour des évènements comme Japan Expo. J’ai arrêté quelques années plus tard progressivement. Aujourd’hui le fansub c’est comme les MMO chronophages pour moi: plus jamais ça.
Puis, en 2004 je crée un blog sur le forum plus ou moins perso de Rosalys. Voulant voler de mes propres ailes, et ayant déjà le serveur dédié Twilight depuis 2002, je crée Meido-Rando en 2005 et commence à y raconter n’import quoi. La suite, vous la connaissez.
Malheureusement pour nous, Les Chroniques de Player One n’aborderont que très succintement les années 2000, avec tout juste l’histoire de comment Pika s’était fondé, comment ils se sont constitués un catalogue et ce genre de choses. C’est un peu pour ça que j’expliquais que ce livre était reservé aux vieux de la veille: je ne sais pas si des otaku ou des gamers plus jeunes pourront y voir un quelconque intêret. Il faudrait pour moi plus d’anecdotes, de moments marquants (même si le milieu des années 90 fut riche en évènements savoureux), et moins de témoignages qui tendent à partir sur la longueur, parfois pour ressasser ce qu’une autre personne a dite plus haut. Il manque également des extraits d’articles, voire peut-être un peu plus d’autocritique et de mise en perspective. Connaître les raisons de tel ou tel petit échec auraient été bienvenues… A la limite, c’est presque dommage que ce livre ne concerne que Player One tellement il y aurait de choses à raconter sur les rédactions d’autres magazines. Personellement, si un livre sur Joystick voyait le jour, je l’achèterais tout de suite, ne serait-ce que pour avoir la vision du jeu vidéo sur le monde du PC, car Player One était avant tout un magazine console, et il n’y a pas que les consoles qui ont fait parler d’elles, en tous cas pas après les années 1995-2000
Ceci étant dit, c’est une excellente lecture pour tout geek ou otaku qui se respecte. Le découpage en chapitres en parallèle vous permettra aisément de zapper les moments qui ne vous intéressent pas (par exemple toute la partie sur Amstrad Cent Pour Cent), ou les périodes manga si vous vous intéressez plus au jeu vidéo. A vue de nez, je dirais même que la partie jeux vidéo est plus fournie que celle sur les mangas, mais ça se discute peut-être.
En attendant, ça me rajeunit pas tout ça…
Angel Beats
Si vous cherchez le dernier anime hype du moment à critiquer gratuitement, et que vous pensiez à K-on!! (la saison 2 de l’anime musical tranche de vie de l’an dernier, avec encore plus de gateaux et de madelaines) alors changez de disque, parce qu’Angel Beats est là, et a fait entendre parler de lui bien avant sa diffusion. Et comme une image vaut bien une centaine de mots…
Ceux qui prétendent ne pas avoir pensé tout de suite à Haruhi Suzumiya mentent ouvertement.
Voici Yuri, l’héroine (?) de Angel Beats. Mais qu’est-ce que Angel Beats me direz-vous? C’est un concept on ne peut plus simple. Un concept néanmoins élaboré par Key, le studio de visual novels qui nous a nottament pondu CLANNAD, Kanon ou encore Air. Que des histoires qui tentent de nous tirer les larmes des yeux par n’importe quel moyen. Angel Beats a l’air néanmoins plus dynamique avec son héroine explosive pleine de punch, et est donc loin des productions habituelles de Key. A noter qu’Angel beats n’est pas un jeu à la base, mais bien une série animée. Peut-être aurons-nous droit à un jeu plus tard, qui sait?
Avant d’aller plus loin, je vous invite néanmoins à mater l’opening, chanté par Lia, la talentueuse voix derrière l’opening de CLANNAD After Story, entre autres.
httpv://www.youtube.com/watch?v=obSwZYFHMsM
PA Works est le studio qui s’occupe de Angel beats en anime, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ont décidé d’y mettre le paquet. Nombreuses sont les animations détaillées, et même si l’on ne sera pas toujours en accord avec le style de dessin ou l’aspect un peu trop éclairé de certaines scènes (je suis ung rand fan des animes bien contrastés et colorés), on ne peut pas nier que les différentes scènes musicales ou de combat ont un certain punch. Pour le concert, ce n’est pas du God Knows, l’insert song de la mélancolie de Haruhi Suzumiya mais ça s’en rapproche énormément. De ce point de vue, on peut être difficilement déçu par la technique de Angel Beats.
Cependant, la série n’est pas sans tares. Avec sa masse importante de personnages, il sera difficile de se rappeler de tout le monde (sauf TK, qui a un style bien particulier que vous n’oublierez pas de sitôt) et on imagine mal comment 13 épisodes suffiront à présenter tout ce beau monde et toutes leurs histoires.
L’autre gros problème, c’est qu’a partir du deuxième ou troisième épisode on voit déjà se profiler beaucoup de choses à l’horizon. En tous cas, cela permet de lancer déjà quelques hypothèses plus ou moins possibles. C’est bon et pas bon, en fait: une série qui nous propose plusieurs pistes de réflexion, de la nourriture pour l’esprit somme toute, est très intéressante, car chacun interprétera différement ce qu’il voit et ne pensera pas à tous les détails parsemés ici et là. En parlant avec Darksoul, je lui ai par exemple fait remarquer que les « beats » dans l’opening, les lignes blanches tracées pendant celui-ci ressemblent plus à un electrocardiogramme qu’à des pulsations de musique… Indice? Connaissant Key, on est sûrs de rien, mais le doute est là.
Là où tout ça cloche, c’est que l’anime peut tout à fait se perdre dans une autre direction dont on a pas encore idée, c’est ainsi très difficile de prévoir comment ça peut se terminer, et on risque ainsi d’être très déçu si le dénouement de l’histoire s’éloigne grandement de ce à quoi on pensait initialement.
Angel Beats possède un autre défaut qui est une tare récurrente chez Key, c’est que parfois les moments dramatiques sont bien trop opposés aux moments drôles passés juste avant… Sans vouloir trop spoiler, dites-vous bien qu’on va tenter de vous faire pleurer ou prendre certains personnages en pitié. Il y en a pour qui ça marche plutôt bien, et d’autres où c’est un peu trop gros pour être plausible.
Néanmoins, Angel beats reste suffisament divertissant pour accrocher un mnimum le téléspectateur avide de paranormal. Moi qui avais adoré cet aspect dans CLANNAD (aspect qui dans l’anime s’est malheureusement cantonné à Fuuko seule, ou presque) , je suis pour une fois bien servi. J’ai néanmoins des sentiments mixtes pour Yuri: copie carbone de Haruhi, on la sent bien trop forcée, mais c’est elle qui dirige les troupes et mène les autres vers l’avant. Une leadeuse quoi, et on se dit finalement que c’est un mal pour un bien… mais ça l’avenir nous le dira, la série n’en est encore qu’à ses débuts.
En parlant de ça il serait bien que je me mette à écrire un petit Anime Catch-up moi, ça faisait longtemps (rah et pareil pour les mangas aussi.)
Mahoromatic ~Tadaima Okaeri~ sera projeté lors d’Epitanime 2010
Quand je vous disais que mon poisson d’avril n’en était qu’à moitié un…
Lors d’Epitanime 2010, les deux TV special de Mahoromatic diffusés au japon en octobre dernier seront projetés. Bien entendu sous-titrés en français par quelques personnes douées pour ce genre de job. Je m’occuperai aussi personellement de la relecture du tout pour m’assurer que le tout fasse honneur à ces deux TV Special absolument parfaits, qui sont un concentré de ce qui constitue Mahoromatic: de l’humour léger, du drame, du ecchi, un fond de romance, et bien entendu la Sainte des Saintes Meido, l’Alpha et l’Omega de la domestique, j’ai nommé Mahoro!
Voir le communiqué officiel sur le site d’Epitanime.
Cette projection me tenait à coeur et c’est arrivé un peu comme ça en discutant avec Darksoul, comme beaucoup de nos idées un peu folles, du genre « Hé au fait tu vas voir la Gainax pour un truc, tu peux pas leur demander si on pourrait projeter les deux TV Special de Mahoro en leur filant la bouteille de vin que je t’ai filée? » et contre toute attente, ils ont accepté. Il a bien fallu obtenir ensuite la permission de TBS (la chaîne TV) et Geneon, mais tout le monde a bien voulu de cette projection spéciale.
J’espère que vous viendrez nombreux voir ces deux épisodes spéciaux: vous n’aurez pratiquement pas besoin d’avoir vu la saison 2 pour les apprécier (si ce n’est comprendre qui est Minawa, la « petite soeur » de Mahoro.)
Haruhi.fr fête ses 3 ans (et la Brigade SOS Francophone sa première année)
Que le temps passe vite… C’est sur ce blog il y a 3 ans et un peu plus d’un mois que s’est préparé puis lancé Haruhi.fr, au départ un site de fans comme les autres mais qui est devenue une communauté à part entière.
Je vous livre le traditionnel discours que je fais chaque année. J’invite même les non-fans de Haruhi Suzumiya a prendre le temps de le lire, des fois que cela vous inspirerait pour créer le même genre de chose en France sur l’univers, la série ou la culture qui vous plaît le plus. Même si certains n’aiment pas la série ou tout ce qui tournent autour, je pense qu’il est possible avec de la bonne volonté et de la PASSION de réitérer la même chose sur un autre thème.
Allez, le plus dur nous attend!
MaOTD #466
Cela faisait longtemps, mais avec la saison 2 de K-On en cours de diffusion en ce moment, Meidolicious ne pouvait pas se permettre de rater une occasion pareille! Voici donc un pack K-On avec en bonus des oreilles d’animaux que vous pouvez bien sûr interchanger selon vos envies. Le pack est à 15 000 Maid Points!
MaOTD #464
(Désolé, j’ai pas pu me retenir, je lis les Chroniques de Player One en ce moment, excellent bouquin qui m’a beaucoup rappelé mon enfance à lire Amstrad Cent Pour Cent. Snif, c’était le bon vieux temps.)
Pour cette maid of the day numéro 464, je vous propose ni plus ni moins qu’un pack de meido Hayate no Gotoku, dont la splendide Maria qui a gagné le Grand Tournoi il y a déjà 2 ans. Evidemment, tout se paye, et il va falloir aligner 30 000 Maid Points pour bénéficier de ce charmant package. On a rien sans rien!
Kaichou wa Maid-sama
Et dire que je pensais que les animes de maid c’était fini, révolu, envolé avec l’arrivée des animes à tendance moe généraliste, voire carrément les animes ouvertement ecchis comme Kanokon qui sont certains de se vendre par palettes entières. La maid est-elle passée de mode? C’est une question que je me suis souvent posée, mais quand on la voit tellement ancrée dans les animes où on trouve souvent un personnage meido, au même titre qu’on trouve souvent une tsundere, je me dis qu’elle a encore de beaux jours devant elle, et Kaicho wa Maid-sama (La présidente est une Meido) va nous le prouver.
L’histoire s’apparente à celle de l’arroseur arrosé, ou plutôt d’un échange des pouvoirs. Misaki est élève dans un lycée qui est devenu récemment mixte, alors qu’il était pour garçons uniquement. Du coup, la présence des garçons y est très forte, et ceux-ci ont tendance à mener la vie dure aux filles, en étant généralement très lourds. Seulement voilà, Misaki ne l’entendait pas de cette oreille et est devenue petit à petit suffisament populaire auprès des élèves féminins et des professeurs pour devenir la présidente du conseil des élèves. L’anime (et très probablement le manga, je ne l’ai pas lu) nous met devant cette situation en nous résumant très rapidement le quotidien des garçons qui se font bien souvent malmener par la très tsun-tsun Misaki qui ne leur fait aucun cadeau: uniforme pas conforme? Dehors. Proposition stupide et lourdingue pour le festival de l’école? Enfermé à cadenas dans un local de sport. Y’a pas à dire, c’est une vraie dominatrice.
Seulement voilà, Misaki est issue d’une famille très pauvre (dont la maison tombe en ruines) composée de sa petite soeur au collège et de sa mère. Son père? Parti de façon irresponsable en laissant se femme et ses deux filles seules. Du coup, Misaki est très fâchée contre les hommes, ce qui explique cela. Je trouve que ça ne fait pas d’elle un personnage très intéressant pour commencer: elle ne fait que se venger sur les hommes à cause du comportement de son père, mais l’auteur de l’oeuvre originale nous aide à l’apprécier en lui donnant une famille démunie et surtout, surtout, un travail aux antipodes de ses convictions: Meido.
Misaki, pour aider sa soeur et sa mère travaille dur après les cours et son activité de présidente du conseil des élèves: elle est meido dans un petit maid café en ville. Entourée de collègues sympa et de clients gentils et pas lourds, Misaki se retrouve néanmoins nez à nez avec Usui, le beau gosse(tm) de l’anime qui passait dans la ruelle au moment où elle sortait les poubelles du café. Une situation qui n’est pas sans rappeler le début de Karekano, quand Arima (le beau-gosse(tm) de Karekano) se pointe chez Yukino pour lui rendre un CD et qu’il découvre celle-ci dans une situation embarrassante. Misaki craint donc le chantage, mais Usui tente de la rassurer avec ses pouvoirs spéciaux de beau-gosse(tm) en lui expliquant qu’il ne dira rien pour que Misaki en maid reste son petit plaisir personnel… La voilà bien piégée.
Là où Kaicho wa Maid-sama fait assez fort, c’est qu’il nous propose un scénario typiquement shoujo-esque avec des dessins qui vont bien, mais que des garçons peuvent tout à fait aimer, ne serait-ce que parce qu’ils peuvent être touchés par l’attitude dominatrice de Misaki envers eux-mêmes, ou peut-être qu’ils peuvent être tout simplement attirés par Maid Misaki, de voir une fille d’ordinaire aussi tsun tsun réduite à faire la meido dans un petit maid café a un petit côté sadique et satisfaisant tandis que les filles seront plus séduites par Usui qui n’hésite pas à faire son charmeur auprès de misaki en jouant sur son point faible et ce qu’il sait d’elle, ce qui embarrasse cette dernière et lui fait perdre ses moyens…
Au final, on obtient là une alchimie qui fonctionne: de la comédie, du shoujo, du moe, de la tsundere, il y a vraiment un mélange équilibré, comme quand vous prenez un sandwich viande-crudités chez le boulanger local le midi. La série est aussi servie par un dessin coloré et une animation correcte signée JC Staff. Intéressant donc à plus d’un titre, et même s’il n’en est qu’à ses débuts, Kaicho wa Maid-sama se présente drôlement bien. Sans être une révolution il constitue pour moi l’un des animes à regarder de cette saison, histoire de passer un bon moment sur une comédie sentimentale 25 minutes par semaine.
Bon et puis Misaki en meido. Rawr.
MaOTD #462
Pour les amoureux des bêtes et en particulier des chiens, cette meido est faite pour vous. Livrée avec l’option « Vétérinaire », elle sera un atout de choix pour vos sorties de chasse, gestion des chiens de garde de propriété privée, ou tout simplement de chenil. Elle est en vente pour 5 000 Maid Points.
P.S.: Elle aime un peu trop les chiens, ne la laissez pas sans surveillance.
Source : bilbil