Auteur/autrice : Axel Terizaki

Uwagaki – La guerre (amoureuse) des clones

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Cet article est né à cause de celui de Amo sur ses dernières lectures manga. L’ami Paoru en a aussi parlé l’an dernier sur son blog sauf que j’avais complètement zappé cet article. Pardon aussi pour les extraits qui alternent entre anglais et français, on prend ses sources comme on peut.

Des fois, on tombe sur des perles totalement méconnues. Des histoires qui vous font tripper et qui auraient mérité une plus grande attention de la part du public. Ne serait-ce que parce qu’il est frais, plutôt bien écrit, et avec un plot twist de dingue.

Imaginez plutôt…

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Ajio est amoureux de Chiaki Terui, mais la belle, une jeune fille somme toute normale, s’en moque bien : elle a déjà un copain. C’est un amour à sens unique et bien que Ajio tente de le cacher, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Chiaki l’éconduit alors qu’ils sont tous deux en colle par le professeur de sciences M. Yamada. Ce dernier débarque dans le labo où les deux lycéens sont de corvée de nettoyage, et a entendu leur conversation. Il comprend tout à fait le problème de Ajio, il vit un amour à sens unique, mais est-ce qu’il aurait eu sa chance si Chiaki n’avait pas eu de petit copain ?

Pas facile de le savoir, à moins que…

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Et bam, voilà le plot twist qui sert de base à l’histoire : Yamada crée un clone de Chiaki comme ça pépère, et efface les souvenirs du petit copain de Chiaki de son clone (ça va vous suivez ?). Du coup, Ajio va avoir comme tâche de séduire la copie de Chiaki (affectueusement nommée Kopiko, puis Koaki pour plus de simplicité) tandis que Chiaki va elle, continuer sa vie avec son petit copain actuel. Bien sûr, il y a un truc : après quelques mois, Chiaki et Koaki fusionneront de nouveau, et celle dont le sentiment amoureux sera le plus fort avec son copain écrasera l’autre. Si Ajio veut donc que Chiaki post-fusion l’aime, il va falloir qu’il se remue car il part avec un gros handicap dans cette course folle.

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Ajio est un personnage masculin de comédie romantique assez basique. Un peu pas doué, un peu indécis, il va fort heureusement bien évoluer au cours des 4 tomes que compte la série. Pas au point d’être incroyable et badass, mais quand même. Chiaki et Koaki, de leur côté, sont particulièrement bien écrites. Elles s’adaptent à leur nouvelle situation, et même si Koaki joue un peu la chipie au début en inscrivant son double dans des clubs qu’elle ne veut pas, au final ça se goupille bien. Koaki va en effet habiter chez Ajio pour compenser son handicap et la famille du garçon va l’accueillir à bras ouverts.

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En lisant le manga, on peut se dire que c’est complètement capilotracté. Certains personnages réagissent trop facilement, mais le tout est suffisament léger pour qu’on n’y prête finalement pas beaucoup d’attention. Léger, avec de l’humour, mais aussi des passages plus sérieux et qui font chaud au coeur. L’auteur arrive très bien à retranscrire le fait que Chiaki et Koaki sont au final de parfaits clones : elles réagissent de la même façon, se comprennent parfaitement et connaissent l’autre par coeur. Sauf bien sûr sur le fait que l’une d’elle a déjà un copain… Koaki est d’ailleurs un peu curieuse :

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Question légitime s’il en est : après tout le corps a été dupliqué à l’identique mais l’esprit non, puisque Koaki n’a aucun souvenir de son petit copain !

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La relation entre Koaki et Chiaki dépasse le stade de soeurs jumelles d’une fort belle manière, et à de nombreux moments on se surprendra de leur complicité. On aurait pu penser, en effet, vu leur délire autour de la course à l’amour qu’il allait y avoir de la casse, mais au lieu de compétition on les voit s’encourager mutuellement chacune avec leur propre histoire, si bien que Chiaki et Koaki ne sont plus tellement des clones au bout d’un moment vu ce qu’elles vivent chacune de leur côté. On nous montre ainsi que les souvenirs et ce qui nous arrive nous forge plus que ce que nous le pensons, et qu’en amour, rien n’est facile. Après tout, qu’adviendra-t-il de la « perdante » lors de la fusion ? Comment préserver son autre soi sans renoncer à ses propres sentiments ? Ces questions et de nombreuses autres trouveront leur réponse dans ce court manga. Enfin en quelque sorte !

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Le trait est rond et chaleureux, parfois drôle, parfois attendrissant. Si le chara design et surtout les yeux des personnages ne vous rebutent pas, alors vous allez passer un fort agréable moment en compagnie de Chiaki et Koaki. A noter aussi que Doki Doki a conservé pour la version française la couverture et la quatrième de couverture qui se renvoient la balle niveau angles de prises de vue. Prenez un tome, regardez l’arrière : vous verrez que l’illustration fait echo à ce que vous voyez en couverture !

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Honnêtement, j’ai dévoré cette histoire. C’était frais, bien pensé, et la fin, bien qu’un peu rocambolesque et sortie de nulle part, m’a fait sourire. Elle m’a rappelé ce côté un peu sérieusement léger de séries des années 2000 comme Onegai Teacher/Ano Natsu de Matteru, où même des évènements qui pourraient sembler graves ne paraissent pas si graves que ça. Du coup on peut prendre ça au sérieux et être déçu de la tournure un peu « cheveu sur la soupe » de la série à la fin du troisième tome, ou bien on peut le prendre avec toute la légereté du monde. Après tout, comment prendre au sérieux un monde où dés le départ un prof clone une de ses élèves comme ça en lui attrapant la tête ?

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C’était frais, c’était gentil et sans grande prétention. Je n’avais qu’une envie c’était de connaître la suite, de suivre les aventures de Koaki et Chiaki. Même avec des cheveux courts, Koaki avait un charme incroyable. C’était le même personnage que Chiaki mais pas tout à fait le même non plus, et comme je le disais, l’auteur a vraiment su très bien rendre les similarités entre les personnages sans en faire trop comme on aurait pu l’imaginer avec le postulat de base. De même, on évite tous les clichés typiques de comédie romantique et de triangle amoureux, et ça c’est plutôt bien vu. Mon seul regret peut-être, c’est sur la fin où un peu plus de suspense n’aurait pas fait de mal histoire de jouer un peu avec le lecteur, mais au final ça s’est plutôt bien goupillé dans mon petit coeur.

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A noter également que l’auteur a fait quelques dojinshis hentai (en plus d’autres courts mangas) et que même si ceux-ci n’ont aucun lien avec ses séries, des fois on ne peut s’empêcher de voir quelques similitudes avec ses autres personnages. C’est bien dommage d’ailleurs car la règle 34 d’Internet ne s’applique apparement pas à Uwagaki.

La question maintenant, c’est est-ce qu’on peut considérer tout ça comme du NTR ? 🙂 (ne cherchez pas si vous ne connaissez pas.)

En bref, c’est chez Doki Doki, courez donc l’acheter, ça ne dure que 4 tomes !

J’aurais adoré écrire cette histoire, à vrai dire. Et ça, c’est un des meilleurs compliments que je puisse faire à un auteur.

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Eternity chapitre 2 + illustrations des personnages !

Bon, le premier chapitre date du 11 Août, ça va donc faire 3 mois pour écrire un nouveau chapitre… Hmmm… Je me suis connu plus rapide, mais passons !

Vous avez manqué le chapitre 1 ? Le billet est par ici !.

J’apporte également d’autres cadeaux !

Illustrations

A cause de l’emploi du temps de ministre de Saeko Doyle celle-ci n’a pas pu continuer à bosser sur Eternity. Son travail actuel lui prend plus d’énergie que de temps, et c’est normal qu’elle préfère se concentrer sur d’autres choses sur son temps libre. Les discussions que nous avons eues au sujet de l’histoire ont été particulièrement enrichissantes (elle a beaucoup d’idées !) et les personnages ont été aussi définis en partie grâce à elle.

Mais elle n’était pas la seule à avoir voulu m’aider dans cette petite entreprise, et c’est donc la non moins charmante et douée Sedeto (qui reste une de mes meido d’élite !) qui va s’occuper du charadesign des personnages et des illustrations des différents chapitres.

Et elle a bossé dur !

Elle a d’ailleur voulu commenter aussi ses illustrations dans cet article 🙂

Sedeto : Merci encore à Axel pour cette proposition, c’est un challenge que je relève avec grand plaisir ! Sur les images qui vont suivre, les premières recherches sont vers le haut et les plus finies en couleur et vers le bas 😉

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Jin Ichinose est l’un des personnages principaux de Eternity. Employé de bureau, il occupe néanmoins un poste important au labo de recherches où travaille sa petite amie Haruka Ayase. Passionné par les sciences, il n’ira jamais jusqu’au bout de ses rêves en foirant à plusieurs reprises les examens d’entrée à diverses écoles réputées, lui barrant la route à la carrière de scientifique. Il arrive néanmoins à travailler dans un secteur qui lui plait, et surtout non loin de sa dulcinée.

Au départ Jin dans ma tête avait un aspect un peu brouillon, une version plus agée du héros de Ano Natsu de Matteru. Puis au fil des discussions avec Saeko puis Sedeto, il m’est apparu que c’était mieux de l’avoir un peu plus sur de lui (surtout qu’il a tendance à se faire marcher sur les pieds un peu par Haruka, le pauvre !)

Sedeto : Jin est le seul personnage masculin du cast principal, mais c’est de loin celui qui me demande le plus de travail ! J’ai toujours été plus à l’aise avec les personnages féminins, mais Jin a la particularité de devoir marquer un âge entre adolescence et âge adulte, d’avoir l’air incertain mais d’avoir des points de charisme… C’est un mélange complexe ! J’espère que nous trouverons le bon équilibre entre les deux avec Axel bientôt 🙂

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Sous ses airs de jeune femme de la ville, Haruka Ayase reste une scientifique qui n’a pas perdu son côté romantique et rêveur. Suite à la mort de ses parents alors qu’elle n’avait que 18 ans, elle a vécu seule et a éduqué sa jeune soeur Akari (10 ans à l’époque.) Elle a très tôt commencé à travailler pour survivre avec Akari, et a donc beaucoup de compétences cachées, en plus d’être une sacrée tête.

Haruka est sans aucun doute mon personnage préféré mais lequel j’ai aussi eu le plus de mal à décrire à Sedeto. On a fait beaucoup d’échanges pour lui imaginer une coiffure déterminante qui permette de l’identifier facilement. Au final, on a gardé l’idée des mini-tresses sur les côtés. Elle a un look relativement actif et adulte, et comme vous pouvez le voir il y a eu plusieurs essais avant de trouver le bon compromis. Sa version « travail » avec les lunettes et la tresse est assez séduisante je dois bien avouer.

Sedeto : Cette version travail justement, c’est la première image que j’ai eu de Haruka avec sa tresse, sa veste scientifique et des lunettes. Il a fallu ensuite revenir vers une image plus générale du personnage, avec des cheveux libres qui n’empêche pas le personnage de bien se distinguer des autres. J’essaie aussi de lui trouver un style vestimentaire mature, j’avais commencé avec quelques inspirations « mori girl » mais il faut qu’Axel soit d’accord !

…Pourquoi pas 🙂

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Akari Ayase entre au lycée au début de l’histoire. Aussi intelligente que sa grande soeur, elle lui doit énormément pour avoir été la mère qui lui manquait. Plus espiègle et taquine que sa soeur, elle n’en demeure pas moins une scientifique aussi dans l’âme, et préfère se tourner vers les sciences informatiques. Elle ne manque également pas de confiance en elle et compte bien marcher sur les traces de sa soeur.

Contrairement aux personnages précédents, je n’ai eu aucun mal à imaginer Akari, et Sedeto non plus visiblement ! Il y a bien eu un petit essai mignonnet tout plein tout en haut à gauche là, mais je voulais Akari un peu espiègle et sûre d’elle, et avec la ponytail obligatoire (je me suis contrôlé pour les autres persos féminins ! Je vous jure !) Au final, je pense que c’est le personnage sur lequel Sedeto a eu le moins de mal à travailler.

Sedeto : De façon amusante, j’ai mis de grandes lunettes ronde à Akari avant même d’avoir lu cette information dans la description… C’était une vrai connexion mentale avec Axel, sur ce coup là ! Effectivement, Akari est venue très naturellement. D’ailleurs, c’est pour cela qu’il y a peu de dessin pour l’instant ! :’D

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La petite dernière des personnages principaux n’en est pas moins importante : il s’agit de Nanami, une jeune fille qui cache bien des secrets. Androïde de son état, elle semble chercher Haruka et est bien décidée à rester avec elle et Jin. Mais être un robot n’est pas forcément facile à vivre tous les jours, surtout quand on a pas les mêmes contraintes que les êtres humains.

Dans ma tête, Nanami avait une toute autre gueule que ce que vous voyez là. J’avais un mal fou à matérialiser ma vision en mots. Au final, Sedeto a fait un travail remarquable pour rendre le personnage à la fois artificiel (c’est un robot), et mignon (c’est une jeune fille). La version en haut à gauche fait un peu enfantine, mais en bas à gauche c’est déjà beaucoup plus en raccord avec l’âge qu’elle est censée avoir en apparence. Nanami est la petite chouchoute de l’auteur, comme vous allez le voir, et j’ai bien l’attention de lui faire afficher une large palette d’émotions. Je suis sûr que Sedeto n’aura aucun mal à l’imaginer avec différentes expressions qui vous feront craquer !

Sedeto : C’est vrai que Nanami sera sans doute la caution « moe » du titre, en étant terriblement attachante. D’ailleurs, moi aussi, j’y suis déjà très attachée ! Comme Nanami est genki, elle est facile à dessiner pour moi, et j’ai le sentiment de me l’être bien approprié.

N’hésitez pas à donner votre avis sur les personnages. Tiens je devrais peut-être remettre en place le système de sondages de Meido-Rando. Il n’a pas tourné de puis le dernier Grand Tournoi, haha.

Sedeto : Tous ces dessins ne sont encore que des croquis et des recherches, j’espère pouvoir vous montrer bientôt à quoi ressembleront les illustrations finies et bien léchées ! *retourne dessiner*

Le Chapitre 2

Vous pouvez le lire en cliquant ici !

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Il ne se passe paradoxalement pas grand chose dans ce chapitre, et il faut que j’arrive à me sortir de la tête le rythme de 1 chapitre = 1 journée de la vie des personnages. Je vais tâcher d’y penser pour de futurs chapitres et de me faire violence.

J’introduis également de nouveaux personnages secondaires, et il y en a encore à venir dans le prochain chapitre !

Je commence à bien m’approprier les personnages principaux aussi. Nanami est un peu plus réservée que je ne l’espérais au début, et là où j’avais plein d’idées pour Jin, c’est finalement Haruka qui les lui vole. Au début j’avais une idée très claire de Jin, et presqu’aucune pour Haruka (alors qu’Akari était vraiment limpide dans ma tête) mais finalement c’est l’inverse qui s’est produit, et c’est pas forcément plus mal par rapport à ce que j’ai prévu pour la suite des évènements.

A ce jour, le « plan » de Eternity compte 9 chapitres. Il est pas exclu qu’un chapitre vienne s’intercaler dans le tas, ou que j’en fusionne deux ensemble, mais globalement c’est l’idée. Ca fera a peu près 2 tomes de Blind Spot, si on doit comparer. Comme je l’avais déjà dit, je ne suis pas fan des histoires à rallonge et j’aime bien aller droit à l’essentiel. Si je dis que le plan peut varier c’est parce que je déteste suivre un scénario pré-établi. Beaucoup d’idées me viennent en écrivant, en me plongeant dans la scène, le feu de l’action.

Ecrire ainsi est assez capitvant, c’est également la première fois où j’écris une histoire avec une véritable intrigue. Avec des éléments que je ne dois pas encore révèler alors que les doigts m’en brûlent. C’est aussi un challenge car il faut penser à beaucoup de choses et j’ai peur de faire des erreurs dans les premiers chapitres que je vais ensuite payer cher par la suite. Comme je le disais, beaucoup de choses peuvent me venir en tête en pleine écriture d’une scène, et du coup, c’est délicat de trop prévoir, car en prévoyant trop on se ferme à toute fantaisie, à toute passion.

Et la passion, c’est important quand on crée ! L’imprévu fait aussi partie du fun !

Tout cela n’arriverait pas si je sortais l’histoire tout d’un coup mais il est de coutume de sortir ce genre d’histoires petit bou par petit bout afin de jauger l’intêret du public et de s’adapter aux commentaires des autres.

Eternity devient plus complexe et je me demande si je en vais pas créer un petit site web rien que pour lui comme j’avais fait avec Blind Spot avant qu’il ne soit publié.

Sinon dernier souci, à la base Eternity n’était qu’un nom de code et j’aimerais bien trouver un nom, ou tout du moins un sous-titre qui lui irait mieux. Maiiiis c’est chaud sans spoiler quoi que ce soit. J’avais une idée mais déjà utilisée par une autre oeuvre (et si je vous la dit ça va tout de suite vous mettre la puce à l’oreille, donc chut !)

Voilà, n’hésitez pas à dire ce que vous avez pensé de ce chapitre 2, et si vous êtes timides, envoyez-moi un mail plutôt que de laisser un commentaire ici !

Et un petit dessin pour la route, fait à la main avec amour par Sedeto !

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Kimi no iru machi / A Town Where You Live – Coup de foudre et coup de coeur

J’aurais pu sous-titrer ce billet « un amour de manga » histoire de faire mon kikoolol mais en fait non.

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Je tiens à préciser d’emblée que je vais m’efforcer de ne pas spoiler. Ca va être un peu compliqué car il y a bien certaines séries où il est difficile de parler sans révèler les retournements de situation. KNIM a le même problème, car si je vous parle d’une scène particulière, vous allez comprendre rapidement que tel out el personnage sont ensemble à ce moment, même si ça peut paraître évident, c’est toujours mieux pour vous, lecteur.

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Autre chose : un animé est sorti il y a quelques années, mais je vous déconseille très, très fortement de le regarder. Non seulement il est atrocement animé, mais en plus de ça il condense plus de cent chapitres du manga en 12-13 épisodes, avec des élipses temporelles tellement puissantes que vous vous demandez si vous n’êtes pas dans un autre monde.

Préférez plutôt le manga sorti chez nous chez Pika. Attention le volume 12 est bizarrement difficile à trouver. La série m’a tellement pris au coeur que je n’ai pas pu attendre la suite en France et j’ai lu les scans comme un sale passé le volume 19 (là où nous en sommes en France à l’heure où j’écris ces lignes.) Je ne regrette rien, et j’achèterai les tomes français au fur et à mesure de leur parution.

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Mais parlons du plat principal ! Qu’est-ce que c’est que Kimi no Iru Machi, plus connu chez nous sous le nom « A Town Where you Live » ?

En un bref résumé, c’est de la comédie romantique, où la romance a plus de place que la comédie.

L’histoire est celle de Haruto Kirishima, un garçon bien dans ses bottes qui entre au lycée et qui aime bien faire la cuisine. Il est secrètement amoureux de Nanami Kanzaki, une camarade de classe qui ressemble pas mal à Suzuka, l’héroïne d’un précédent manga de l’auteur Seo Kouji. On y reviendra.

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Haruto n’est pas assez confiant pour faire le premier pas, mais c’est l’irruption dans sa vie de Yuzuki Eba qui va changer la donne. Yuzuki arrive de Tokyo et va être hébergée par les parents de Haruto qui connaissent bien les parents de Yuzuki. Cette dernière veut faire son lycée à Hiroshima là où se passe l’histoire et va donc cohabiter avec Haruto durant cette période. Le truc c’est que Yuzuki est tout le contraire de Nanami. Si Nanami est plutôt réservée et studieuse, Yuzuki est tout le contraire. Enjouée, extravertie, Yuzuki est aussi un peu stupide par moments (ok, souvent), et égoiste. Une sorte de femme-enfant dont Haruto va devoir s’occuper pour éviter qu’il ne lui arrive quelque chose. Bien sûr si Haruto avait des sentiments pour Nanami, il va en développer pour Yuzuki à laquelle il n’arrête pas de penser inconsciemment. Parenthèse sur Yuzuki : c’est typiquement le perso que j’adore en 2D mais que je trouverais insupportable dans la vraie vie. Heureusement elle s’améliore !

On va donc suivre les aventures de Haruto au cours de 27 volumes. Oui, 27 volumes c’est pas mal long, mais en fait ça couvre le lycée jusqu’à la vie d’adulte de Haruto, de l’université à la vie active. On peut aussi s’interroger sur certains problèmes de rythme, comme par exemple l’auteur qui passe une centaine de chapitres sur la vie d’universitaire de Haruto avec sa petite amie. J’y reviendrai également. Sachez juste que l’histoire se déroule autant à Hiroshima qu’à Tokyo.

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Heureusement il n’y a pas que le triangle amoureux Nanami/Yuzuki/Haruto dans la vie. Haruto a ses deux amis Takashi (le loser tête à claques habituel) et Akari (l’amie d’enfance sympa qui connait Haruto sur le bout des doigts) et va au fil des chapitres rencontrer d’autres personnages. Le grand frère de Nanami, Rin la soeur de Yuzuki, Asuka, Kiyomi, Kyousuke… Au final, c’est une grande palette de personnages qui nous est présentée, dont certains partiront et reviendront de temps en temps au fil du temps qui passe.

C’est un point que j’aime particulièrement dans les histoires, que ça soit Gurren Lagann ou Blind Spot, l’avancement dans le temps est toujours intéressant car il permet aux personnages de faire face à de nouvelles situations.

On sera donc amené à partager les rires, les pleurs et les histoires d’amour de tout ce beau monde. Enfin surtout de Haruto en fait. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce manga traîte également beaucoup de l’amitié et de comment est géré un groupe d’amis qui part parfois vers des horizons différents et qui évolue ou non à la même vitesse. Vous vous en doutez, avec une histoire qui s’étale sur 5-6 ans les différents protagonistes vont se retrouver en couple avec d’autres personnages (ou non). Seo Kouji arrive à développer à peu près tout ce petit monde, même si on aurait aimé un peu plus de diversité dans les chapitres au bout d’un moment. Il y a comme je disais un moment où l’histoire stagne et on vit la vie quotidienne de Haruto et sa compagne. Ca pose un grave souci de rythme à la série, en fait, car si on accroche pas à ce genre de « tranche de vie amoureuse » on va très vite s’ennuyer. De la même façon, j’ai dévoré la série d’une traite ou presque. Je pense que si j’avais suivi la parution à l’époque à raison d’un chapitre par semaine, j’aurais pêté un câble depuis longtemps.

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Là où les comédies romantiques en manga effleurent rarement les choses sérieuses et maintiennent la plupart du temps le status quo (Nisekoi c’est à toi que je parle là.) KNIM n’hésite pas à lâcher des gros pavés dans la mare quitte à éclabousser tout le monde au passage. Ca donne des fins de chapitre bien souvent terrifiantes, sauf arrivé au moment où Haruto est finalement en couple et où on passe à des chapitres pour la plupart humoristiques qui permettent également de développer la relation avec sa petite amie. Câlins, moments tendres, disputes, instants nostalgiques, on vit vraiment au rythme de ce couple charmant et atrocement mignon. Les personnages ont grandi, on passe d’un Haruto au coeur d’artichaut au début à un Haruto déjà plus sur de lui et reponsable (même s’il reste énormément de boulot…) De la même façon, les personnages féminins évolueront aussi : Nanami va se défaire de son titre de reine des glaces, Yuzuki va énormément gagner en maturité, et les autres personnages vont aussi grandir chacun à leur manière. Certains vont même se marier ou avoir des enfants ! En lisant KNIM, vous allez vous embarquer pour un long voyage plein de péripéties.

Je reviens sur le côté charmant du couple que forment Haruto et sa copine passé la moitié de la série : ça m’a fait chaud au coeur. C’est ce qu’on appelle le WAFF dans une histoire, le Warm And Fuzzy Feeling. Un genre que j’apprécie particulièrement. Il y a du drama, certes mais toujours plein de bons sentiments. Les émotions se succédent et leur vie de couple est plutôt bien remplie. Des histoires de lessive, de sorties, de petit boulot à trouver… Il y a de tout et c’est plutôt bien retranscrit.

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Je vous vois venir avec la question sans classe « C’est quand qu’ils baisent ? » hé bien en fait, les personnages de KNIM font comme tous les couples : la première fois est un peu maladroite mais terriblement mignonne, et ensuite ils y vont comme des lapins. Vous ne serez pas sur votre faim, surtout que c’est bien souvent joliment traité, et avec un coup de crayon qui fait la part belle au corps féminin. Seo Kouji a toujours eu un faible pour les poses pin-up et il se fait plaisir de nombreuses fois avec un peu de fan service au cours de l’histoire, sans que ça ne soit particulièrement lourd ou vulgaire. On est là pour émoustiller, pas pour faire fantasmer des adolescents. KNIM est clairement destiné à un public de jeunes adultes.

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Une parenthèse sur le sexe cependant. Si vous êtes frustré lorsque cela arrivera, ne vous en faites pas, l’auteur a prévu le coup : il a écrit 5-6 chapitres « alternatifs » où Haruto finit avec l’une des autres héroïnes histoire de contenter tout le monde. Plutôt sympa, mais du coup les dojinshi n’ont plus rien à inventer !

Du côté des regrets je pense qu’on peut en identifier plusieurs. On commencera par le rythme mais ça j’en ai déjà parlé. On pourra aussi parler du rush sur la fin : on sent que l’auteur a été pressé d’en finir et beaucoup de choses se passent dans les cinq derniers chapitres (il y en a 260 environ) au point de rendre le dénouement un peu indigeste. Quelques sous-intrigues amoureuses restent un peu en suspens, on aurait aimé en savoir plus sur certains personnages.

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On notera également un léger recyclage de blagues. Deux personnages en particulier sont en faute et l’une d’elles ne sert finalement à rien. Alors ok, c’est marrant d’avoir des malentendus débiles qui font que lors d’une même discussion les personnages comprennent les choses différement parce qu’ils pensent parler de complètement autre chose mais quand c’est réutilisé chaque fois que le personnage apparaît, on ne peut s’empêcher de grincer un peu des dents. Heureusement, l’auteur arrive à rendre ça plutôt drôle la plupart du temps, mais il faut bien avouer qu’au bout de la troisième ou quatrième fois, on a compris que le personnage se faisait des films à cause des quiproquo.

On pourra aussi pester contre certains traits de caractère ou réactions : Haruto est-il un peu trop naïf pour son propre bien ? Takashi n’est-il pas un peu trop con ? Yuzuki est-elle une sainte un peu idiote ou une salope manipulatrice ? Parfois les persos ont des réactions qui vous donnent limite envie d’en prendre un pour taper sur l’autre, mais parfois, nous aussi dans la vraie vie on se comporte comme une merde, surtout quand de l’amour est en jeu…

Je sais que beaucoup de lecteurs ont grave ragé contre l’auteur à cause de certains choix, mais je n’ai pas ressenti ça durant ma lecture. A beaucoup de moments j’étais en mode « Oh wow. » ou encore « Aaaaah c’est trop bieeeen ! » comme une bête fangirl intenable. Il y avait parfois tellement d’émotions, de moments forts, de passages brillants que j’étais obligé de poser le livre et de me rouler par terre d’excitation ! Des sentiments qui font chaud au coeur, en somme. Il n’y avait même pas besoin d’un baiser pour ça, mais simplement une main tenue, une parole qui émeut, ou un simple câlin… Kimi no iru machi est rempli de ces moments plein de bonheur et de sentimentalisme qui pourra passer au dessus de nombreuses personnes, mais pour une fleur bleue comme moi, c’était un pur délice.

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Surtout que autant Suzuka m’avait laissé de marbre, autant là l’auteur a déjà un peu plus maitrisé son oeuvre et se dirige bien vers la route qu’il a choisie dés le début, sans réel détour. Dans Suzuka c’était mou du genou et l’héroine est restée assez détestable la plupart du temps. Sans compter qu’on ne savait pas trop s’il se dirigeait vers une histoire d’amour ou une histoire sur le sport. Au final ça a pas été si bien et la fin a été un peu abrupte.

Alors pourquoi j’en fais des tartines sur KNIM ? Ben voilà, c’est dur à expliquer mais ce manga m’a apporté beaucoup de bonheur. J’ai dévoré, vraiment dévoré l’histoire. Je ne pouvais plus m’arrêter : il fallait que je me gave encore et encore plus de cette vie amoureuse tourmentée. J’ai eu l’impression de retomber en adolescence en le lisant, j’ai eu l’impression de reparcourir mes premières fanfictions WAFFy sur Evangelion. Alors ouais, je sais que pour certains d’entre vous ça va être rédhibitoire, mais c’est l’effet que ça m’a fait.

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J’ai lu à droite à gauche pas mal de retours comme quoi les personnages sont idiots, comme quoi l’histoire se traîne… En fait, comme je l’expliquais plus tôt, si on a suivi cette série de façon hebdomadaire, il est certain que ça devait être relou de voir tous ces chapitres qui ne faisaient pas avancer l’histoire d’un iota. Ca devait même être carrément frustrant, je l’imagine très, très bien. Mais à dévorer d’une traîte, c’est vraiment jouissif, surtout si on a aimé des histoires comme Ichigo 100%, GE Good Ending, ou encore dans une certaine mesure Suzuka. On a plus assez de ce genre d’histoires d’amour un peu dramatiques ou amusantes par moments, où on a des histoires d’amour traitées plutôt finement et qui ne soit PAS un enième Shoujo ou Josei. D’ailleurs, un aspect que j’aime beaucoup dans KNIM et qu’on retrouve aussi dans Golden Time, c’est le fait qu’on y parle d’amitié et d’amour entre adultes, ou tout du moins entre gens à l’université. Ca change tellement des amourettes lycéennes habituelles ! De toutes façons les lycéens amoureux c’est passé de mode, maintenant on ne nous pond plus que des histoires de lycéens à leurs clubs !

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Donc voilà, si vous cherchez une histoire d’amour pleine de rebondissements et avec des moments épiques (que j’adorerais vous spoiler mais que je ne vais pas faire) enrobés d’un peu de comédie mais SURTOUT avec des persos hyper attachants qu’on aimera suivre. Si bien que quand vient le moment de lire le dernier chapitre, on est à la fois triste et soulagé, pour des raisons très contradictoires.

C’est une belle histoire, et j’ai tremblé plusieurs fois en la lisant. Mon coeur a battu au rythme de ceux de Haruto et… ah non, je vais pas vous le dire, à vous de le découvrir !

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Les Waifus d’Axel

Alors voilà, il y a quelques temps Amo a fait une liste de ses waifu, ces personnages féminins que l’on apprécie particulièrement dans les animés et mangas. Car waifu, c’est une prononciation weaboo de « wife », épouse, et effectivement, marier ce personnage permettrait d’accéder à une sorte de strate supérieure du bonheur. Les seuls qui ont marié leurs waifu 2D en vrai sont perdus, il est donc difficile de confirmer cette hypothèse.

Après, une vraie waifu 3D c’est encore mieux, mais il faut pour cela la trouver 🙂

Bref, c’est plus une liste de mes personnages d’animation préférées, et je trouve que ça en dit pas mal sur l’auteur de la dite liste, finalement. Cerner les goûts de quelqu’un, ça permet de mieux le connaître ! Jugez-moi donc !

Attendez-vous à beaucoup de mauvais goût, c’est trié par animé, et il y a probablement dans ce lot des trucs que vous n’avez jamais regardé. C’est mieux pour vous la plupart du temps.

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Danganronpa Another Episode : Ultra Despair Girls

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Ca c’est parce qu’elle a pas lu Blind Spot. Ha ha.

Ouais, je parle de VNs en ce moment sur Meido-Rando, c’est fou hein ? Ayant terminé celui-ci après avoir torché Steins;Gate, je me suis lancé dans le VN du fruit de la Grisaia.

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Mais revenons à cet épisode assez particulier de Danganronpa ! Contrairement aux deux épisodes précédents déjà sortis sur Vita et que j’avais chroniqué l’an dernier presque jour pour jour, ici nous avons à faire à un TPS, un Third Person Shooter, ou jeu de tir à la troisième personne, en lieu et place du VN à enquêtes des deux premiers. Et malheureusement ça sert pas forcément bien l’histoire…

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Commençons donc par celle-ci : on incarne Komaru Naegi. Ce nom devrait vous dire quelque chose si vous avez fait le premier épisode, car il s’agit de la soeur du héros, Makoto Naegi emprisonné à Hope’s Peak Academy. On voit d’ailleurs la frimousse de Komaru brièvement dans une vidéo que Makoto visionne dans les premiers chapitres. Bref, Komaru est emprisonnée dans un appartement d’où elle ne peut pas sortir. On lui livre à bouffer et tout, mais voilà, elle n’a aucune idée ou presque de ce qui se passe. On devine qu’elle a été emprisonnée avant que Makoto et ses camarades ne se réveillent dans Danganronpa 1.

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Sauf que voilà, un Monokuma va venir défoncer sa porte pour lui faire la peau. N’écoutant que son courage elle va fuir, pouvant enfin ed sortir par la porte. Elle va tomber sur un des personnages du premier, qui va lui donner une arme pour vaincre les Monokuma. On lui explique qu’elle est dans la ville de Towa, mais cette ville paisible va vite tourner au cauchemar et au massacre car une armée de Monokumas va débarquer et massacrer tous les adultes… Tous les adultes, mais pas les enfants, qui portent soudainement des masques de Monokuma…

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Et quand on parle de massacre, c’est vraiment un massacre. Komaru va devoir fuir mais va être capturée par un groupe de cinq enfants, les Guerriers de l’Espoir, qui se livrent à un jeu de massacre et semblent vouer une haine particulière face aux adultes… Komaru va se voir coller un bracelet qui l’empêche de sortir de la ville, et va être sauvée in extrémis par un personnage que les fans de Danganronpa 1 connaissent bien : Touko, la « romancière ultime ».

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Vous vous en doutez forcément mais avant de faire Another Episode, il vaut mieux avoir fini le premier épisode. Pour le second épisode c’est plus discutable car il y a finalement pas énormément de liaison entre les deux, même si… enfin, nous y reviendrons.

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Il va donc falloir faire en sorte que Komaru s’échappe de la ville en proie au massacre des adultes. On croisera assez souvent des cadavres dans les rues et les bâtiments, ainsi que des notes laissés par des gens deséspérés. Comme dans les épisodes précédents le sang est rose et là les cadavres anonymes sont montrés via des silouhettes. Ca donne une atmosphère un peu décalée, limite encore plus malsaine que si on voyait tout clairement. Voir des gens crucifiés, voir des enfants danser autour des cadavres, c’est un peu meh quand même. Ca et puis les thèmes abordés dans le jeu sont très très limites. Pédophilie, violence sur enfants, c’est pas joli-joli et ça ressemble plus à de l’utilisation gratuite de thèmes choc que de vraie réflexion sur le sujet. J’ai pas envie de faire mon SJW mais j’ai été quand même un peu en mode malaise devant la façon dont certains sujets ont été traités. Je suis quand même assez grand pour dire quand on essaye de m’envoyer à la gueule des scènes de viol sur mineure gratuitement et que ça ne sert à strictement rien. Il y a de bien meilleures façons de faire ressentir le désespoir et le malaise sans passer par ce genre de cases, de la même façon qu’il est possible de faire quelque chose de bien avec ce genre de récits. Il y a pour moi un vrai décalage à ce niveau dans Danganronpa, comme si le jeu essayait d’en faire trop et se loupait royalement alors que les épisodes précédents arrivaient sans souci à nous broyer le kokoro avec beaucoup plus de finesse.

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Côté gameplay, on a donc un jeu de tir à la troisième personne. On dirige donc Toko armée de son mégaphone qui permet de hacker les Monokumas. Elle possède pour ça différentes « balles », comme Break, Knockback, Paralyze, Burn, mais aussi différentes balles un peu gimmick comme Dance ou Move. On switchera donc de balle rapidement avec la touche carré selon les situations. Il y a en effet différents types de Monokumas : les normaux, les policiers qui ont un bouclier, les sirènes qui attirent tout le monde, les bombardiers qui explosent quand on les tue et font exploser tout autour d’eux, etc. La plupart du temps, chaque situation a une solution logique en utilisant les bonnes balles pour finalement s’en tirer en utilisant le moins de munitions possibles. Il y a certaines salles où une énigme sera carrément proposée et on devra trouver le bon enchainement d’ennemis à tuer avec les bonnes balles pour par exemple, tuer tous les monokumas d’une salle d’un coup. Ce côté puzzle game est parfois surexploité dans certaines zones, ce qui est un peu pénible. L’autre point pénible c’est que si on s’y prend mal, la situation devient rapidement très délicate et on gâche ainsi de la vie et des munitions. D’ailleurs, si on a plus de vie, une QTE apparaît et si on la réussit on regagne un point de vie, mais elle est tellement mal faite que vous la louperez la plupart du temps. Le pire étant qu’à la toute fin du jeu on vous demandera d’en réussir deux à la suite pour éliminer le dernier boss. Quand le joueur est dans la mouise il peut

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Le joueur peut choisir au début entre un mode Komaru (normal) ou un autre mode, où on incarnera Toko beaucoup plus souvent. Toko qui est virtuellement invincible et qui fait des dégats monstres au corps à corps. Le truc c’est que Toko a une batterie, et si elle s’épuise vous ne pourrez plus l’utiliser avant de ramasser de nouvelles batteries. Ce mode « plus facile » vous permet d’utiliser donc Toko beaucoup plus souvent, et est destiné à ceux qui veulent profiter de l’histoire. Parce qu’en fait l’histoire est à chaque coin de rue, et segmente un peu trop les parties de gameplay. On passe un coin de rue, paf cutscene. On fait 3 pas, paf cutscene. C’est un peu déstabilisant et si des fois on aime bien que l’histoire progresse, c’est parfois un peu frustrant d’être interrompu dans le feu de l’action. Le jeu est relativement joli (aussi jolie puisse être de la 3D sur PS Vita), mais la maniabilité, même avec deux sticks, laisse clairement à désirer. On est loin de la souplesse des TPS classiques, ce qui prouve bien que les japonais, quand ils essayent de faire des trucs qu’ils ne font pas d’habitude, se plantent royalement.

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Parlons maintenant de mes impressions générales : Si le début du jeu est assez entraînant, entrecoupé de scènes cinématiques en animé, en 3D précalculée et en 3D temps réel, le soufflet retombe relativement vite, et on est encore plus frustré par le manque de lien entre cet opus et les autres jeux. Si on regarde les trailers, on voit qu’on nous tease la présence de certains personnages issus du premier épisode ou même effleurés dans ce dernier mais ils ne feront généralement pas long feu et au final ne serviront à vraiment pas grand chose. Pire encore, on a l’impression d’être floués à la fin du jeu car tout ce qu’on a fait n’a finalement servi à rien. « Tout ça pour ça » est la première chose qui nous vient à l’esprit en finissant le jeu. Une plus grande implication des personnages encore debout du premier opus aurait été la bienvenue.

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Au final j’ai l’impression qu’on a un jeu un peu bâtard, crée pour surfer sur la vague de Danganronpa, en nous teasant du gros fanservice au niveau révélations, personnages secondaires alors qu’en fait ça retombe assez vite et on se rend compte que le tout tourne autour de l’évolution de Touko et de Komaru, qui est soit dit en passant très sympa.

Mais voilà, c’est pas suffisant, et c’est bien dommage. Si vous êtes vraiment ultra fans prenez-le à bas prix. Sinon, passez votre chemin, Danganronpa 1 et 2 sont déjà très suffisants.

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Et pour finir, une galerie de screenshots pris pendant ma partie :

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Steins;Gate (VN)

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J’ai déjà parlé il y a longtemps de la série télé en 26 épisodes de Steins;Gate, mais comme le jeu est sorti il y a quelques mois déjà dans nos contrées (un fait trop rare) je tenais à faire un article dessus.

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Ca ne sera pas aussi exhaustif que l’article d’il y a 3 ans, pour la simple et bonne raison que l’anime est une adaptation plutôt fidèle du VN. A vrai dire, je n’ai pas eu l’impression d’avoir loupé des choses via l’animé, à part les quelques fins alternatives, et les échanges de SMS sans grand intêret entre les protagonistes.

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Pour ceux qui n’auraient jamais entendu parler de Steins;Gate, il s’agit d’un visual novel PC plus tard adapté en anime, mais qui est aussi sorti sur d’autres plate-formes, notamment PS2. Une version est ressortie sur PS3 et PS Vita au Japon, et c’est celle-ci que nous voyons arriver en occident. Traduite entièrement en anglais, on a même droit à une version boîte !

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L’histoire raconte celle de Rintaro Okabe, qui invente des gadgets idiots avec son pote super hacker Daru et son amie d’enfance Mayuri. En fait Mayuri ne fait pas grand chose à part coudre des cosplays mais ça c’est une autre histoire. Le truc c’est que suite à certains évènements, Rintaro va inventer sans le vouloir une machine à envoyer des messages dans le passé, et va bien sûr expérimenter avec, sauf que bien sûr, jouer avec le temps n’a jamais rien de bon, et les ennuis ne sont pas forcément là où on les attend (ou quand on les attend.)

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Le jeu propose une interface soignée, un glossaire plutôt bien foutu (chaque nouveau mot introduit dans un dialogue est ajouté au glossaire immédiatement), et gère ses embranchements de façon assez originale : on reçoit de temps à autre des SMS de ses compagnons. Ca peut arriver pendant une discussion avec un autre personnage, par exemple, et on peut choisir d’ignorer royalement le SMS ou d’y répondre. Les réponses sont prédéfinies mais on choisit le sujet sur lequel on va répondre. Certains de ces messages n’ont aucune incidence sur l’histoire, mais certains autres sont cruciaux pour avoir la true ending. En effet, il y a grosso modo six flags à déclencher pour obtenir la vraie fin (celle qu’on a eu dans l’animé.)

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L’autre moment où on peut « brancher » c’est lorsqu’on doit envoyer certains D-Mails. Attention le prochain paragraphe va spoiler et vous pouvez le zapper entièrement.

[wpspoiler name= »Des spoilers de Steins Gate ! Folie ! » ]Comme vous l’avez vu dans l’animé si vous l’avez vu avant le jeu : Rintaro va devoir annuler nombre des conneries que les gens ont fait avec les D-Mails en envoyant des D-Mails contradictoires. On peut néanmoins choisir de ne PAS envoyer de D-Mail contradictoire et de suivre la route du personnage en question, en abandonnant Mayuri au passage à son triste sort. Car quand ce n’est pas le SERN, vous verrez que d’autres forces cosmiques en veulent vraiment à cette pauvre Mayuri. Du coup, on peut finir avec Suzuha, Faris, et bien sûr avec Lukako (en fille). Considérées comme des « bad end », elles laissent un certain goût amer dans la bouche. On voit aussi Rintaro pêter régulièrement des câbles façon Endless Eight avec l’ending de Suzuha par exemple, où il projette même de la violer plein de fois et de profiter de sa virginité éternelle en faisant un saut dans le temps après l’acte. Il devient totalement taré, quoi. Il y a quelques autres bad end ou deux ou trois chemins alternatifs, notamment une surprenante scène à propos de Nae qui exploite pourquoi elle a viré yandere.

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Du coup le jeu souffre du même problème que l’animé : il met un temps horriblement long à démarrer. C’est sûr que Steins;Gate a besoin de mettre des choses en place pour ensuite mieux les réutiliser, mais bon sang, autant sur l’animé ça va parce que c’est divisé en épisodes, autant là on trouve le temps super long par moments. Par contre, une fois que c’est parti, c’est vraiment parti et on prend bien son pied.

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La question étant, faut-il faire le jeu si on a vu l’anime ?

Je demanderais plutôt « Est-ce que vous avez envie de revoir Steins;Gate ? » si la réponse est oui, penchez-vous sur le VN, ça donne une bonne relecture du tout et ça vous donnera l’occasion d’explorer les quelques routes alternatives (je vous rassure le jeu est suffisament intelligent pour vous permettre de passer à vitesse grand V le texte déjà lu et s’arrêter au moment des choix cruciaux). Le seul regret, c’est que à moins d’avoir un guide sous les yeux il est strictement impossible de savoir ce quid éclenche les drapaux pour avoir la True Ending. Il s’agit la plupart du temps de conversations par SMS avec Kurisu, mais les mots-clés à partir desquels on peut répondre ne sont pas évidents. L’un des mots-clés va déclencher le flag, l’autre non. C’est assez frustrant, surtout qu’ne fois qu’on a cliqué sur un mot, on peut voir la réponse de Rintaro correspondante, mais on ne peut pas annuler l’envoi qu’on est alors obligé de valider. Il aurait été plus judicieux de povoir consulter les réponses possibles avant de choisir celle à envoyer.

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En bref, si vous avez vu Steins;Gate à sa sortie en animé, le VN peut être une bonne petite piqure de rappel très plaisante. Si vous n’avez jamais vu l’animé, j’ai tendance à penser que ce dernier sera un meilleur média que le VN. De nombreuses scènes en animé ont bien plus de punch par exemple, comme celle de la lettre de Suzuha.

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Un dernier point avant de vous laisser : j’aimerais bien comprendre comment on peut rester dans son canapé à jouer sur sa PS3 alors qu’un jeu comme Steins;Gate, un visual novel, se prête beaucoup mieux à un mode de consommation sur machine portable, que ça soit une Vita, une Game Gear ou un téléphone mobile. Préférez donc la version Vita à la version PS3.

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Pour finir, des screens en vrac que j’ai pris durant ma partie :

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Metal Gear Solid V – Le Pain Fantôme

Il n’y aura pas d’images dans ce billet car j’étais tellement dans le feu de l’action du jeu que j’en ai oublié de prendre des screenshots.

Je porte la série MGS dans mon coeur depuis sa sortie sur PS1. Pour l’anecdote, mon frère avait récupéré une version jap du jeu chez un pote et j’avais absolument rien compris au début du jeu, ce qu’il fallait faire, ou même de quoi il était question. Pas un très bon premier contact, en gros. Puis les magazines ont parlé du jeu, en ont fait des louanges, et il est sorti en occident, avec sa version française tellement risible qu’elle en est devenue culte. On parle beaucoup de la VF de Metal Gear Solid, mais Konami en a massacré une autre, celle de Suikoden 2 sorti un an plus tard chez nous. Enfin, cette VF donne un cachet nanard assez délicieux au jeu, et c’est presque dommage qu’on ait pas eu droit à une VF pour les épisodes suivants.

Donc, MGS V, annoncé depuis longtemps, est une suite directe à MGS Peace Walker précédemment sorti sur PSP (même si je vous conseille la version remastered sortie sur 360/PS3, bien plus jouable grâce aux deux sticks.)

Comme beaucoup s’amusent à dire que MGS a une timeline compliquée, on va faire un schéma très simple. Dans l’ordre chronologique :

  • Metal Gear Solid 3 (PS2/360/PS3/3DS/Vita) : sans conteste le commencement et l’un des meilleurs épisodes.
  • Metal Gear Solid Portable Ops (PSP) : Assez optionnel, il souffre surtout d’une maniabilité excécrable.
  • Metal Gear Solid Peace Walker (PSP/360/PS3) : Préférez la version sortie sur 360/PS3, qui se manie beaucoup meiux grâce aux deux sticks. C’est aussi les prémices des systèmes qu’on retrouvera dans MGS 5
  • Metal gear Solid 5 Ground Zeroes (360/PS3/PS4/XOne/PC)
  • Metal Gear Solid 5 The Phantom Pain (360/PS3/PS4/XOne/PC)
  • Metal Gear 1 (MSX/NES) : Assez difficile maintenant, je recommande plutôt d’en lire des résumés.
  • Metal Gear 2 (MSX/NES) : Pareil
  • Metal Gear Solid (PSX/Gamecube) : Assez rigide aujourd’hui avec beaucoup d’allers-retours mais de nombreuses scènes d’anthologie qui ont crée la légende.
  • Metal Gear Solid 2 (PC/Xbox/PS2/PS3/Vita/X360) : Encore un peu rigide mais ça va beaucoup mieux. Le final est particulièrement funky.
  • Metal Gear Solid 4 (PS3) : Pensez aux pizzas car vous allez bouffer de la scène cinématique. Vraiment beaucoup mais au moins ça cloture bien la série.

Les épisodes Acid! que nous n’évoquerons pas ici sont des side-stories même pas canon. Elles sont sympa ceci dit, mais font pas partie de l’histoire.

Pour ceux qui auraient fait les jeux il y a longtemps, je vous recommande le très bon site Metal Gear Timeline. Vous pouvez mettre la langue en français d’ailleurs !

Maintenant, abordons le sujet qui nous intéresse, MGS 5 :

Le Gameplay

Je ne sais à vrai dire pas par où commencer !

On va parler du gameplay en premier lieu. Dans les MGS précédents, on avait énormément de couloirs et de petites zones, car on évoluait dans des endroits clos. Cela à grandement évolué avec MGS 3, puis MGS 4 qui proposaient un semblant de zones plus ouvertes. Peace Walker proposait uant à lui de petites zones pour les missions, reliées par des points d’accès, mais c’était à cause des limitations de la PSP à l’époque. Aujourd’hui, à défaut de monde complètement ouvert à la GTA V ou Assassin’s Creed, MGS 5 nous offre deux grandes zones de plusieurs kilomètres carrés chacune, l’Afghanistan et le centre-afrique. Il y a en gros un hub de missions qui est votre hélicoptère, à partir du quel on pourra lancer deux types de missions : les principales et les side ops.

Les missions principales servent à faire avancer le scénario. Elles sont chronométrées et notées : selon les objectifs principaux et secondaires remplis, selon le temps qu’on a mis, selon si on s’est fait repéré, si on s’est fait tué, si on a tué des gens ou pas, etc, un score est calculé et une note de E à A puis S est donnée. Finir une mission en S consiste bien souvent à l’expédier le plus rapidement possible peu importe les victimes que l’on fait. Il est toutefois intéressant d’avoir ce scoring, ce qui permet de refaire des missions de différentes manières. Ces missions principales se situent par contre dans des petites zones, en général les bases qu’on doit infiltrer.

Les objectifs de ces missions sont par contre pas toujours très variées même si le jeu s’efforce de nous le faire croire. La plupart du temps, il suffira d’infiltrer une base ou un endroit fortifié par de nombreux soldats, de récupérer un type, et de l’extraire de la zone. Il y a parfois des subtilités : par exemple votre cible ne peut pas être fultonnée et doit être ramenée en hélicoptère, il faudra donc l’amener sur votre dos sans vous faire repérer jusqu’à votre hélico. Je parlais de fultonner, un verbe qui doit être familier aux gens ayant fait Peace Walker : il s’agit d’un dispositif à base de ballons qu’on accroche à… plein de trucs, et qui les ramène vers sa Mother Base afin de les capturer. On peut tout accrocher : gardes, animaux, véhicules, containers de ressources, etc, selon ce qu’on a fait comme recherches. On pourra même créer des fultons à trou de ver qui marchent même en intérieur !

Les missions principales ont au moins le mérite de proposer des séquences cinématiques qui pêtent bien la plupart du temps. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de devoir fuir une base avec la moitié des troupes ennemies aux fesses , tout cela en appelant l’hélicoptère qui atterit vite flash le temps que je monte dedans avec un mec qui je devais sauver, avant qu’on reparte sous le feu ennemi. Comme il y a un grand souci du détail, beaucoup de petites choses sont animées. On commence la mission dans l’hélico qui nous amène à la zone d’aterrisage qu’on aura choisie. Snake ouvre la porte de l’hélicoptère, s’asseoit et descend de l’hélico une fois arrivé sur place avec son partenaire de mission. Si on a un outil pour demander renforts, largages de munitions ou d’armes, voire même l’intervention de l’hélicoptère en combat (ce qui vous empêchera quoi qu’il arrive d’avoir un rang S à une mission) via des menus, beaucoup d’actions, normalement les déplacements, ne se font pas instantanément. Par exemple il est assez rare d’être téléporté ou que la mission se termine une fois l’objectif accompli : il faudra forcément s’extraire de la zone, parfois dans un bien sale état.

A côté de ces missions principales (il y en a une cinquantaine, dont une quinzaine qui sont des versions plus dures de missions déjà passées) on trouve des side ops. Ce sont en fait des petites choses à faire, comem par exemple éliminer une unité d’infantrie lourde, sauver un prisonnier, trouver l’armurier légendaire, capturer un ours brun d’Afghanistan, etc. Ces petits objectifs se font eux, par contre, sur la carte dans un monde ouvert. Il est tout à fait possible de remplir plusieurs de ces side ops d’un coup d’un seul car elles sont non loin les unes des autres.

Le truc c’est que ces missions sont au final assez répétitives. Il existe plusieurs variantes de « Sauvez le prisonnier » chaque fois dans des lieux et configurations différentes.

Ce qui aide à faire passer ça, c’est qu’on peut à loisir alterner entre side ops et missions principales, et surtout qu’à aucun moment je ne me suis senti frustré d’avoir « loupé » une side op qui n’est plus disponible parce que j’avais passé un certain cap de l’histoire.

Le truc, c’est que ce MGS 5 n’est pas uniquement un jeu d’infiltration. Il y a une multitude de gameplays différents et de choses à faire : la gestion de la Mother Base par exemple qui se fait en tâche de fond. Les soldats ennemis qu’on capture peuvent être « convaincus » de vous rejoindre, et selon leurs compétences les différentes équipes de la Mother Base s’améliorent, débloquent des compétences et des nouvelles recherches. Ainsi, on pourra au tout début avoir des frappes aériennes ou des livraisons de matos sur place, pour finir par avoir de quoi modifier la météo à loisir durant les missions. Les ressources qu’on récupère en mission comptent aussi : des plantes médicinales ou des matériaux servent en général à financer l’expansion de la Mother Base pour acceuillir plus de monde. Et qui dit plus de monde dit u niveau plus elevé. Heureusement le personnel est géré a peu près intelligement et on aura rarement à s’occuper de où placer tel ou tel mec. Si un soldat avec un rang A+ en médecine rejoint la base, il sera placé dans l’équipe adéquate, quitte à virer le rang C tout en bas de la liste qui trie par rang.

Le jeu vous demandera de temps en temps d’autre choses parfois assez inédites. On retrouve ce qui fait tout le charme des MGS, à savoir un gameplay qui évolue au fur et à mesure qu’on progresse, qui nous demandera parfois de gérer le personnel de la Mother Base plus finement, ou bien de combattre des enfants, qu’il ne faudra bien sûr pas tuer. Autant de petites choses qui renouvellent des missions qui peuvent devenir très répétitives.

Après, on peut aborder les missions et les side ops de manière différente. Discrétion totale ou bourrinage dépendront de l’équipement que vous emporterez avec vous : un fusil de snipe ou un lance-roquette ? Un fusil d’assaut ou un lance-grenade ? Un pistolet tranquilisant ou un pistolet à eau ? A vous de voir ! On regrettera parfois d’avoir choisi le mauvais équipement au début d’une mission, mais on peut tout à fait se faire livrer sur place le lance-roquettes désiré pour démonter cet hélicoptère qui nous embête. Snake sera également épaulé par des équipiers sur le champ de bataille :

  • D-Horse, le cheval qu’on aura au début qui permet de se déplacer rapidement sur le sol accidenté. Assez idéal dans les missions où on part à l’assaut de véhicules, afin de les rattraper et leur décocher une roquette bien placée. (ou alors de les mettre à l’arrêt, se faufiler et les accrocher à un ballon fulton !)
  • D-Dog, un chien qu’on aura receuilli tout bébé et qui va rapidement devenir l’un de vos compagnons préférés. D-Dog peut attaquer les soldats ennemis pour vous, aboyer pour attirer leur attention, mais surtout détecter ennemis et animaux à une certaine distance, ce qui sauve la mise lors de l’infiltration d’une base et permet d’éviter les mauvaises surprises.
  • Quiet, la snipeuse dont le talent est inversement proportionnel aux vêtements qu’elle porte (si si.) Quiet est en fait tellement pêtée qu’elle peut être considérée comme un cheat code : Equipée d’un silencieux elle peut décimer une base entière après en avoir fait la reconnaissance. Les gardes, trop occupés à essayer de la trouver et de lui en coller une, vous ignoreront complètement. Elle arrive même à faire sauter les casques de certains ennemis, ce qui vous facilite la tâche quand vous devez éliminer un mec avant qu’il ne vous repère.
  • D-Walker, une sorte de mini mecha qu’on peut chevaucher. Excellent moyen de transport mais pas super discret, on pourra néanmoins défoncer allégrement véhicules et soldats armés avec ses capacités en munition complètement ouf, et ses multiples gadgets.

Comme vous pouvez le voir, tel un Deus Ex il y a de nombreuses façons d’aborder une mission, tout en donnant au joueur les moyens de s’amuser. Vous voulez pêter cette base sur votre chemin parce qu’il y a un soldat avec un rang A++ en renseignement ? Rentrez dans le tas ou infiltrez-vous, attrapez un soldat à l’écart et interrogez-le avant de l’étouffer pour ensuite l’envoyer vers la mother base avec un ballon fulton. Les autres gardes à proximité réagiront en voyant le ballon, essayeront de le descendre et iront voir ce qui se passe… L’IA est plutôt bien foutue même si parfois elle est vraiment très coconne.

Pas mal de joueurs n’aiment pas trop l’infiltration, mais il y a deux petits ajouts à ce MGS 5 qui facilient pas mal la tâche parfois pénible : déjà, si vous regardez suffisament longtemps un soldat avec les lunettes de reconaissance, vous le marquez automatiquement et son poiteur apparaît systémtiquement dans votre champ de vision. Marquer le plus d’ennemis possible fait partie de la base avant d’infiltrer un endroit, pour reprérer les rondes et les coins chauds. L’autre petit bonus est le mode réflexe, qui se déclenche si vous vous faites repérer. Le jeu passe en bullet time et vous avez quelques secondes pour aligner le malotru d’un tir dans la tête avant qu’il ne puisse crier et alerter tous ses petits camarades. Autant de features qui rendent certaines infiltrations parfois très difficiles beaucoup plus passables. Cependant, une fois certaines recherches effectuées, le jeu devient plus facile, sans toutefois être carrément faisable une main dans le dos. Cela donne cependant un sentiment de puissance au joueur qui n’est pas négligeable. Après tout, on joue bien pour se faire plaisir, non ?

Toutes ces petites facettes du jeu qu’on découvre au fur et à mesure rendent l’aventure très variée et évitent qu’on se fasse chier à tout le temps faire trop souvent la même chose. Cela combat la répétitivité inhérente au monde ouvert du jeu, même si on aurait souhaité des objectifs plus variés la plupart du temps. Les collectionneurs adoreront faire toutes les side ops du jeu, c’est sûr. Cette variété, ce plaisir de gameplay, avec surtout un Snake particulièrement souple à contrôler, explique pourquoi j’ai passé plus de 100 heures sur le jeu.

L’histoire

C’est là qu’on arrive sur des sujets qui fâchent. Je vais tâcher de ne pas spoiler les points les plus importants du scénario.

Globalement, on a surtout l’impression de jouer à un MGS light, sans ses rebondissements de folie. Il y a quelques moments d’anthologie mais ils sont beaucoup trop rares. Le passage où Quiet arrive à Mother Base et sauve la mise à Big Boss est un bon exemple, mais malheureusement, ce genre d’instants épiques sont trop brefs et trop décousus pour qu’on s’y attache vraiment. Le problème viennt principalement du fait que le côté monde ouvert du jeu, l’absence donc de linéarité rend l’immersion quasi nulle. On a plus ces moments où on pose la manette et où on écoute les conversations Codec ou on regarde de longues et belles cinématiques. Le pire, c’est que quand une scène cinématique se déclenche, elle est d’une beauté à tomber par terre, grâce au Fox Engine particulièrement propre qui crache du 60 images par seconde tout à fond en toutes circonstances.

Du coup, la narration, si elle ne se fait plus par des cinématiques ou des conversations Codec, se fait principalement par cassettes que l’on peut écouter quand on veut. Cela enlève le côté « dans le feu de l’action », puisque les cassettes sont des enregistrements de conversations entre Ocelot, Miller, et Big Boss la plupart du temps, quand ce n’est pas Ocelot ou Miller qui monologuent. Ce qui fait que paradoxalement, Big Boss se retrouve avec très très peu de lignes. On l’entend tellement peu qu’on se demande s’il n’est pas muet parfois. C’est fort dommage quand on se rappelle le côté bavard qu’il avait dans Peace Walker ou MGS 3. Emprunté à des jeux comme Bioshock, ces cassettes audio n’ont néanmoins pas la même portée narrative que dans le jeu dont elles s’inspirent, et c’est fort dommage. Le fan les écoutera toutes, le joueur lambda en aura vite marre, surtout que la plupart du temps il faudra se concentrer sur son environnement plutôt que d’écouter des cassettes.

Mais tout le déroulement de la partie suit finalement ce profond changement opéré dans la narration du jeu : le début qui fait office de tutorial avec un Snake qui se remet péniblement de son coma de 9 ans est d’une linéarité digne d’un Uncharted, tandis qu’une fois lâché dans la nature, on va se contenter de faire quelques missions du jeu, puis des side ops, puis des missions du jeu… Finalement, si on faisait toutes les missions du jeu d’un coup il y aurait un semblant d’histoire rythmé, mais comme le jeu nous pousse sans cesse à tout essayer et à faire ces sideops qui font office de rupture dans l’aventure, ça casse pas mal l’immersion dans le scénario, alors que de l’autre côté ces sideops renforcent l’idée qu’on à une base à gérer, qu’on est un mercernaire qui aprcourt le monde (bon OK, deux régions) à sauver des gens ou mettre des bâtons dans les roues des méchants.

Au final, l’histoire est affreusement courte. Certaines missions se bouclent en 5 minutes, d’autres en une heure si on fait les choses à peu près bien (ou si l’on est mauvais.) On assiste parfois à quelques éclairs de génie de Kojima (le combat contre un sniper peut par exemple se gagner très facilement en lui livrant des caisses de munitions sur la gueule pour l’assomer !) et d’autres combats de boss particulièrement mauvais et pénibles, peu importe votre équipement (mission 29 c’est toi que je regarde.) Vous savez, le syndrôme Deus Ex Human Revolution : on vous encourage carrément à faire preuve de prudence, de jouer infiltration, d’épargner les ennemis, sauf que derrière les combats de boss exigent d’avoir des armes lourdes sur le dos, une armure resistante aux explosions, bref de jouer complètement l’inverse de ce qu’on faisait avant pendant tout le reste du jeu.

Un autre élément de frustration fut le moment où on devait gérer le « parasite ». Une punition injuste destinée à tous les joueurs qui ont passé un temps fou à monter leur Mother Base et récupérer des soldats. Je n’en dirai pas plus mais j’ai bien ragé comme il fallait.

Et enfin, et c’est certainement le plus gros problème de ce MGS, c’est que l’histoire n’est pas terminée. C’est triste, c’est tellement triste… Vous arrivez à ce que vous pensez être la moitié du jeu, parce qu’entre nous vous n’avez pas fait tant de missions que ça. On vous acclame, c’est la fête, il y a les crédits qui défilent, et on se sent vide, il y a tellement de choses pas encore terminées, ça ne peut pas être une fin en soi ! Arrive alors le « chapitre 2 » du jeu, qui est une succession de missions sans queue ni tête dignes de side ops. C’est très décevant, surtout qu’on nous fait miroiter de nombreuses autres missions, sauf que celles-ci sont juste des versions plus dures d’autres missions qu’on a déjà faites. Heureusement ces dernières sont optionelles ! Au final, on fini le jeu à la mission 30-31, puis jusqu’à 45-46 ce sont 75% de missions qui n’ont aucun intêret ou presque. Il y a quelques passages relativement interéssants mais hélas, dilués dans le grand n’importe quoi des missions inintéressantes, un peu comme si Kojima avait eu de bonnes idées qu’il avait voulu impérativement mettre dans son jeu quoi qu’il arrive sans avoir eu le temps de broder autour. Et quand on connait le dénouement du développement assez tumultueux du jeu, on voit les effets immédiats que ça a sur l’histoire. Au final, on ressent un véritable gâchis, comme si ce MGS aurait pu être le chef d’oeuvre qu’était MGS 3, un jeu à la grandeur de ses ambitions, alors que là le soufflé est sorti trop prématurément du four. Konami ajoutera l’insulte à la blessure en fournissant uniquement aux détenteurs de l’édition collector PS4 (les autres supports peuvent aller se faire foutre) un Blu-Ray contenant la « vraie fin » sous forme de texte qui défile, de conversations sur cassette qu’on entend pas dans le jeu et par une longue séquence cinématique avant et après un boss dont on ne verra jamais le gameplay. Le simili documentaire précise bien que ces séquences cinématiques sont à peu près à 30% terminées, que des assets de qualité sub-optimale ont été utilisés, bref, qu’on a affaire ici à la vraie fin du jeu, qui n’a pas pu se trouver dans le jeu parce que budget, parce que Konami. Kojima y est peut-être pour beaucoup dans cette débâcle mais Konami est loin d’être blanc comme neige sur le sujet. En discutant de ça avec Tetho, il a eu des mots très justes : on nous a attiré avec une histoire dont on aura jamais la fin, qu’on nous laisse entrevoir mais qu’on ne nous donnera jamais, un peu comme notre propre douleur fantôme à nous, les joueurs.

Il y a bien sûr d’autres bats qui blessent. Des petites incohérences et contradictions qui viennent gâcher parfois le tableau, des deus ex machina sortis de nulle part (Psycho Mantis ?) ou encore des choses parfaitement évidentes qui ne sautent aux yeux des autres que plus tard. Tenez, un exemple que je vais mettre en spoiler :

[wpspoiler name= »La mission 45, une sortie en silence » ]J’étais préparé à ce que Quiet parte. Le jeu nous tease plusieurs fois son sacrifice sans jamais vraiment le faire. De la même façon, son attachement avec Big Boss est évident, et lève encore plus de death flags que pour n’importe quel autre perso.

L’idée était bonne au final. L’éxécution oscillait par contre entre le « C’est débile ! » et « C’est vachement beau ;_; » Big Boss mordu par un serpent ? Sérieusement ? Le garde russe qui les voit pas à 2 mètres même malgré la tempête de sable, qui en plus dure affreusement longtemps ? C’est trop ridicule pour être plausible.

A contrario, sachant que ça va la tuer le fait de l’entendre parler pour pratiquement la première fois du jeu est attendrissant. L’écouter guider l’hélicoptère dans la tempête, le pilote faire remarquer que c’est rare de la voir si bavarde à travers la radio, c’est joli. J’ai failli verser une larmichette parce que c’était bien réalisé. J’avais pas d’attachement spécial pour Quiet malgré ses compétences et sa ponytail, mais ce sacrifice m’a quand même touché. [/wpspoiler]

C’est probablement LA scène dont je me souviendrai le plus dans ce MGS 5, tout comme dans MGS 1 avec le combat final contre Sniper Wolf, le salut entre Otakon et Snake dans MGS 2, ou encore tous ces moments d’héroisme dans MGS 3… Je me repasserai presque cette scène tiens, si seulement la mission qui la précède n’était pas aussi pête burnes.

Pour conclure sur l’histoire, on peut également parler du plot twist amené tellement maladroitement qu’il fait rager. Il faut dire que se retaper toute une partie du jeu (sans conteste l’une des plus pénibles, surtout quand on a goûté au reste) sous prétexte qu’on veut nous montrer des choses qu’on a délibérément évité au moment où on a fait la dite partie du jeu, c’était un peu abusé. On comprend les intentions de Kojima derrière, mais encore une fois c’est arrivé comme un cheveu sur la soupe, ce qui est dommage pour un jeu de ce câlibre.

Bon, et donc ?

Après 3700 mots, il serait peut-être temps de conclure. Probablement un des articles les plus longs que j’ai pu écrire ces derniers temps, c’est dire à tel point la saga Metal Gear m’a marqué en bien. Loin de ces messages destinés aux joueurs, j’étais plus absorbé par le charisme des personnages légendaires et par le côté over the top que j’apprécie assez en règle générale. MGS 5 était peut-être beaucoup plus sérieux que ses prédécesseurs à cet égard, et souffre peut-être d’un côté trop sombre mal assumé par moments.

Cependant, le voyage n’aura pas été déplaisant. Si j’ai passé 100 heures sur le jeu, ce n’était pas à contrecoeur. J’y retournais pour améliorer ma Mother Base, faire les side ops, recruter de novueaux soldats, bref, jouer quoi ! MGS 5 pêche probablement par son scénario mais offre un gameplay riche, qui se à défaut de se renouveller, fournit suffisament d’occupations diverses au joueur pour qu’il daigne passer du temps avec lui. Les différentes façons d’aborder les missions, les boss, les approches, rendent le jeu unique à chaque joueur. Chacun y jouera différement, selon ses préférences, et échangera avec les autres. Un jeu pour moi a marché quand tu as trois mecs qui peuvent échanger sur un point précis du jeu et chacun expliquer qu’ils ont terminé un niveau d’une façon différente. C’est chouette, et c’est finalement ça l’essence du jeu vidéo, le partage quoi. Notez que ça marche aussi avec les animés !

Par contre, j’aurais dû mal à le recommander à ceux qui sont hermétiques à la saga. MGS 5 est clairement un produit destiné aux fans, avec de nombreux détails croustillants, comme si Kojima s’adressait à eux et savait que ça serait son baroud d’honneur sur la série. Une sortie de scène qui aurait pu se dérouler bien mieux, on est bien d’accord.

Pour les autres, pour ceux à qui MGS n’est pas une série qui parle, je pense que vous vous ennuirez sévèrement passé un certain point du jeu, et que beaucoup de choses vous sembleront fades et invraisemblables. Bien sûr, vous pourrez aussi tout à fait aimer, amsi MGS est une série qui laisse rarement indifférent.

Faudrait que je me refasse le premier MGS en français tiens, juste pour le fun !

Le Projet Eternity (Light Novel)

TL;DR : j’écris une nouvelle histoire, lisez-là, le lien pour le premier chapitre est au bout de cet article.

Le projet Eternity, puisque c’est son petit nom pour le moment, est en gestation dans ma tête depuis la parution de Blind Spot il y a un an. J’avais préparé un prototype à faire lire à quelques rares élus pour Japan Expo 2014, puis je me suis pris d’autres trucs dans le genou : Jonetsu notamment, mais aussi la traduction et correction de Blind Spot en anglais, ainsi que divers projets d’importance à mon travail. Tout ça mis bout à bout occupaient 95% de mon esprit, les 5% restants étant dédiés à mon chat, aux jeux vidéo et aux animes et manga que j’ai suivis. Cela rendit toute tentative de réfléchir posément à une histoire vaine. Il faut bien se détendre dans la vie sinon on devient fou.

Le pire dans ce genre de cas, c’est qu’on est frustré car on a des bribes d’idées, une vision, mais on manque de trop de pièces du puzzle mental pour avoir une image parfaite de là où on va aller. Par exemple pour le moment, je ne sais toujours pas de quelle façon va se terminer l’histoire. Je sais dans quelle situation je veux la voir terminée mais le « comment y arriver » est encore pas mal flou.

Heureusement je suis bien entouré, et commencer à écrire va me permettre de faire marcher la machine à idées. On dit bien que l’appétit vient en mangeant !

Mais déjà, parlons un peu du synopsis, avant de continuer à parler de la naissance du projet.

Il était une fois…

Haruka, brillante scientifique et Jin, son compagnon, travaillent tout deux pour une multi-nationale portée sur la haute technologie. Alors qu’ils emménagent dans un quartier chic de Tokyo grâce à un coup de bol, le jeune couple rencontre une étrange jeune fille à la recherche de Haruka. Que lui veut-elle ? Pourquoi porte-t-elle des traces de blessures ? Quelle est sa véritable identité ?

J’avoue je ne suis pas très doué pour les synopsis. C’est mon éditrice qui rédigeait ceux de Blind Spot, il doit y avoir une bonne raison à ça !

Mais qu’importe !

Blind Spot étant terminé, je voulais me pencher sur une autre histoire. J’avais le choix entre ça ou une histoire d’heroic fantasy à la Slayers, genre que j’affectionne également, même si je suis particulièrement nul pour la fantasy, Enfin, n’écrit-on pas pour relever des défis ?

C’est dans cette optique que je me suis lancé dans Eternity. Une histoire complète, loin de la tranche de vie habituelle, avec de la science-fiction dans un contexte de monde réel comme savent si bien le faire les japonais dans leurs light novels ou mangas. Encore une fois, le style, les personnages, sont très inspirés du Japon. N’y voyez pas un weeabooisme aigu, mais plutôt une facilité d’écriture : ayant baigné dans l’univers du manga depuis mon adolescence, il me paraît plus aisé de concevoir des histoires imprégnées de cette ambiance, qui au risque de paraître affreusement cliché, oscille entre tradition et modernité. Oui il fallait que je la place. Autant on peut railler cette expression utilisée à tort et à travers, autant il faut bien avouer qu’elle est relativement juste. Les mangas nous montrent des japonais toujours accrochés à leurs traditions, cotoyant parfois des éléments de science-fiction comme des aliens, des robots, des voyages dans le temps ou des évènements surnaturels, tout en enrobant ça d’un bon paquet de vie quotidienne, qui permet bien souvent au lecteur de s’identifier aux personnage et de se dire, tel une Haruhi Suzumiya, que la vie serait bien plus amusante si tout ça pouvait nous arriver !

C’est ainsi qu’Eternity est né. Si Blind Spot était une histoire tranche de vie avec le twist de l’héroine malvoyante, il ne s’est guère passé de choses vraiment palpitantes (c’est un peu le but d’une histoire tranche de vie en même temps), j’ai décidé pour Eternity de changer de cap et d’inclure des éléments avec lesquels je ne suis pas forcément familier. Je suis sorti de ma zone de confort, en gros, et pas qu’avec l’histoire.

La technique

Après plusieurs essais, j’ai en effet réécrit le premier chapitre à la troisième personne. Dans les premières versions de ce premier chapitre, l’histoire était écrite à la première personne, du point de vue de Jin. Si c’était pertinent pour Blind Spot, c’était bien moins pratique pour Eternity, où la nécessité de raconter des moments de l’histoire hors des yeux de Jin se faisait sentir rapidement. Cependant, cela impliquait aussi de retravailler ma façon d’écrire le narrateur. Un narrateur omniscient certes, mais qui a bien moins de personnalité qu’un personnage établi comme Ayako l’était. Ayako pouvait se permettre de lancer des piques rapides entre deux lignes de dialogue, elle pouvait donner son avis sur un sujet et en exprimer tout le contraire, elle était capable d’insuffler une certaine vie au récit. Pour le moment, je ne suis pas pleinement satisfait de la narration dans Eternity car j’ai du mal à rendre ce narrateur un peu plus vivant, mais j’y travaille.

Et bien sûr, Saeko Doyle reprendra du service à mes côtés pour pondre quelques illustrations pour l’histoire. Elle fera aussi une partie du charadesign (l’autre partie, heh, c’est moi qui la fait, quand même :p). Tout cela, bien sûr, selon son emploi du temps de ministre (en gros, quand elle n’est pas en mode fangirl sur Psycho Pass, mais je peux la comprendre, cette série est tellement cool.)

Les pilliers du scénario

Passé ces quelques considérations techniques, il y a plusieurs points que j’ai voulu insérer dans l’histoire et qui ont motivé mon envie de l’écrire :

  • Tout d’abord je voulais un couple adulte et qui s’aime, Jin et Haruka. Je souhaitais me tenir à l’écart des amourettes d’adolescent(e)s encore au lycée, comme beaucoup de mangas et light novels aiment nous abreuver. Même si c’est loin d’être une histoire géniale, le visionnage de l’animé Golden Time, en 2014 a eu l’effet d’une révélation : c’était exactement le genre d’atmosphere que je voulais écrire, même si ça se passait principalement encore une fois dans un milieu scolaire, ce que j’ai aussi évité en faisant travailler Haruka et Jin directement. Banri et Koko, le couple de Golden Time, représentait ce que l’on voit trop peu souvent dans les histoires à la japonaise. C’était loin d’être parfait mais je trouvais leur relation mignonne à souhait. Je me disais souvent « Merde, j’aurais tellement voulu écrire ça ! ». Plein d’autres aspects de l’anime m’ont bien moins plu mais passons.
  • Je voulais une héroine forte, loin de la yamato nadeshiko japonaise. Haruka est une scientifique expérimentatrice. Elle est loin des clichés du genre, tout comme sa soeur Akari. De la même façon, Jin, qui est lui aussi versé dans les sciences, n’a pas suivi la même route que Haruka et a fini en garçon de bureau, destin qui malheureusement frappe de nombreuses personnes qui n’arrivent pas à suivre leurs rêves et à obtenir le poste qu’ils ont toujours rêvé d’avoir.
  • L’un des points importants était également d’avoir une… androide ! Que voulez-vous, on ne se refait pas, et l’un de mes plus grands amours de manga reste sans nul doute Mahoromatic à qui je dois ce site web et ma passion inconsidérée pour les soubrettes (mais attention, pas celles qu’on trouve la plupart du temps dans les histoires, où elles sont particulièrement sexualisées. Non, moi c’est les Mahoro, les Mariel, les Sachi, les Maria que j’affectionne particulièrement. Mais je m’égare.) L’une des héroines de l’histoire n’est autre qu’une androide et j’ai bien l’intention d’explorer ça un peu plus en profondeur que ne l’ont fait d’autres histoires du même genre jusqu’à présent. Par exemple ne pas voir l’androide japonaise comme une machine de guerre où un personnage doté de super pouvoirs, mais y voir plutôt un personnage avec ses avantages (liés à son statut d’androide) mais aussi ses faiblesses, comme par exemple la batterie, la durée de vie, véritable contrainte moderne de tous ici avec nos smartphones, ou encore ce dont est fait son corps, la maintenance que cela engendre… On pourra voir ce personnage de plusieurs façons différentes. Elle n’est pas forcément un outil, pas forcément une machine, mais pas forcément un être humain non plus malgré ses réactions assez humaines au final. Des oeuvres comme Time of Eve ou Plastic Memories m’ont beaucoup inspiré ces dernières années pour écrire ce personnage et j’ai vraiment envie de mettre tout mon amour dedans. Ce que je peux promettre, c’est que je ne veux pas en faire un personnage surpuissant sans aucune faiblesse.
  • Je voulais de l’équilibre. Il y a un équilibre à respecter quand on écrit de la science-fiction dans un décor moderne, c’est « à partir de quel moment je dis fuck aux lois qui régissent notre monde ? ». Comment insérer une androide aussi performante dans notre monde sans provoquer le chaos ni que ça soit trop sérieux ? C’est assez difficile et il faut faire sans cesse attention à ce qu’on écrit, à comment on tourne certaines scènes ou comment certains personnages réagissent. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une histoire, d’un récit romancé : il faut que les personnages soient suffisament réalistes pour qu’on s’y identifie et qu’on les comprenne, sans que leurs réactions ne mettent en péril le déroulement du scénario. Ca paraît comme une excuse facile pour un auteur mais c’est aussi ce qui fait qu’on apprécie les mangas, qui seraient d’un ennui mortel si tout le monde réagissait de façon réaliste et si un peu de folie n’existait pas dans ces histoires !
  • Il y a d’autres points que je voulais aborder, mais ça vous spoilerait grave, ce qui serait moche, vous en conviendrez.

Conclusion

Même si je lui cherche encore un titre, Eternity n’en est qu’à ses débuts, (et si ça se trouve restera Eternity à tout jamais) et va probablement être écrit sur plusieurs années, comme ce fut le cas avec Blind Spot. Comme pour ce dernier, Eternity sera d’abord publiée ici. Je ne sais pas s’il existe des plate-formes francophones comme FictionPress, à vrai dire, donc si vous avez des pistes, je suis preneur. Le but sera, dans un premier temps, de se faire plaisir, de jauger l’intêret du public pour l’histoire, et si intêret il y a, voir si c’est suffisament rentable de sortir ça en format livre. Je suis plutôt satisfait des ventes de Blind Spot pour le moment. On ne peut pas en vivre, c’est clair et net, mais pour une petite histoire en trois tomes, c’est quand même déjà pas mal, sans rentrer dans les détails. Je connais aussi nombre de personnes qui préfèrent lire un livre en vrai que sur un ordinateur, et si mon premier roman a été édité, c’est avant tout pour eux, plus que dans l’idée de s’en faire de l’argent. On ne gagne pas tant que ça quand on écrit un seul bouquin.

J’espère en tous cas que ça vous plaira, n’hésitez pas à donner vos impressions dans les commentaires (préférable) et/ou sur Twitter ! Si vous voyez des soucis de mise en page ou autres, n’hésitez pas non plus, tant que c’est sur le net, ce n’est jamais finalisé !

Et avant de partir, un gros gros merci à Mop et QCTX qui ont passé avec moi plusieurs soirées à revoir et corriger ce chapitre. Google Docs et Mumble c’est très pratique pour ça !

Lire Eternity Chapitre 1 !

Les animés de l’été 2015

La saison d’été a débuté depuis quelques semaines déjà, c’est donc leur d’un petit bilan.

Au final, je ne regarde pas tant de séries que cela cette fois (je dis ça à chaque fois, je sais.)

La grande nouveauté de cet été c’est la refonte totale de Wakanim, à la fois de sons ite et de ses formules.
Si on peut saluer l’effort pour le site, ce dernier ne s’est pas lancé sans heurts. Mise en production le dimanche, déjà, j’avoue qu’il fallait oser, mais en plus il manquait des fonctions primordiales comme la possibiltié de changer son adresse mail ou une fonction d’oubli de mot de passe. Le community manager de Wakanim n’a pas dû passer une bonne journée… ni semaine d’ailleurs puisque les problèmes ont tous été plus ou moins corrigés une semaine plus tard.

Le nouveau site est plus clair, et l’offre plus attractive que jamais, il faut bien l’avouer. Si au chapitre des déceptions on peut inscrire que l’offre gratuite ne propose plus que de la SD et un délai d’attente de 100 minutes entre 2 épisodes, il existe une formule payante à X€ par mois qui permet de visionner ce que Wakanim laisse à disposition en gratuit, mais sans pub cette fois et en HD. A la différence de Crunchyroll et ADN, on peut mettre le prix qu’on veut, et le site indique combien d’argent va dans ses poches, dans celles des traducteurs, des ayants droits, des taxes, etc… c’est un joli effort de transparence qui devrait être fait partout, peu importe (pas que chez les éditeurs d’animés quoi.) Bon, comme me l’a fait remarquer @Iluvatar sur Twitter ce n’est pas tout le catalogue qui est proposé mais juste les séries en simulcast. Il y a donc encore un peu de progrès à faire, mais c’est déjà clairement bien mieux qu’avant.

Côté offre, on notera également que l’on peut désormais retélécharger ce qu’on a déjà acheté même si ça fait longtemps, et que le téléchargement (l’ajout à sa collection pour le regarder en streaming ou le télécharger, surtout) ne coûte plus qu’un « stream », au lieu de 2 auparavant. Et les streams ne coûtent plus qu’un euro.

Après ça, si y’en a qui trouvent encore à râler, je sais pas ce qu’il vous fait les mecs.

Bon, passons à la suite…

Shirayuki aux cheveux rouges

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Ca ne paye pas de mine, mais c’est finalement un joli shojo d’aventure qui nous est servi ici. Si Yona Princesse de l’Aube avait été sympa bien que très mal rythmé, Shirayuki aux cheveux rouges se pose dans une atmosphère un peu plus calme déjà. Shirayuki est une herboriste/pharmacienne très douée et appréciée dans sa petite ville. Sauf que comme elle a les cheveux rouges, ce qui est hyper rare, elle a tapé dans l’oeil du prince du coin, qui obtient toujours ce qu’il veut. Elle, elle va faire sa rebelle, se casser avant qu’on vienne la chercher en laissant derrière elle ses cheveux coupés. Sacrilège ! On ne coupe pas les cheveux des filles, c’est mal !

Il va bien sûr lui arriver des choses, elle va rencontrer des beaux garçons sympatoches, et son aventure va commencer.

Shirayuki est une héroine en apparence faiblarde mais qui cache une grande force de caractère et le désir de ne jamais abandonner. Au final, une fille très terre à terre et pleine de ressources, ce qui la différencie pas mal des héroines de shojo d’aventure habituels, comme Yona qui commence seulement à être badass vers la fin de la série. Côté technique, Shirayuki s’en sort super bien avec des décors très colorés, limite conte de fées (ça tombe bien, l’histoire s’en inspire) et ont également un petit côté Ghibli fort plaisant.

Une bonne surprise en somme, Shirayuki est loin d’une demoiselle en détresse, et c’est disponible sur ADN.

GATE

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Vous vous souvenez de Outbreak Company ? Je n’en ai pas parlé sur Meido Rando car c’était une époque où je n’écrivais plus beaucoup (Blind Spot tout ça…) mais en gros ça racontait l’histoire d’un otaku qu’on emmenait de force dans un monde plein d’heroic fantasy pour qu’il y répande la bonne parole. Diplomatie, enseignement de la culture otaku, voilà ce qu’on lui demandait. Une sorte de victoire culturelle à la Civilization. C’était relativement drôle mais hélas ça n’allait pas au bout car ça restait un simple support pour vendre le light novel. Dommage.

Et là GATE arrive, et c’est un peu le même scénario mais… plus militaire. Beaucoup plus militaire. Une porte s’ouvre au beau milieu de Tokyo, des dragons et une armée médiévale fantastique en sort. La JSDF, l’armée d’auto-défense du Japon, répond promptement à al menace et défonce sans ménagement les assaillants, avant de faire une contre-invasion du territoire de l’autre côté de la porte. Le tout est dépeint avec un mix de réalisme et de « ouiii bien suuuur. » On suit le héros, otake aussi de son état (décidément) qui va être promu lieutenant pour avoir sauvé des gens le jour de l’invasion au lieu d’avoir été acheter ses dojinshi. Il va faire partie des troupes envoyées de l’autre côté qui vont « pacifier » la zone. Une tête de pont sera rapidement établie de l’autre côté de la porte et après avoir repoussé plusieurs vagues d’assaillants, il va falloir aller explorer les environs, en savoir plus sur les gens et la culture locale…

Gate - 01 - Large 12

Si on suit la petite escouade du héros, qui va découvrir des choses pas nettes en face non plus, on a un récit plutôt « réaliste » de ce qui pourrait se passer si une porte s’ouvrait vraiment dans notre monde. Notez que je mets réaliste entre guillemets tout simplement parce que l’auteur semble avoir pensé à beaucoup de choses : la réaction des autochtones, des pays autres que le japon dans notre monde, comment le gouvernement japonais veut saisir l’opportunité… Certains vont reprocher à la série de trop verser dans la glorification de l’armée japonaise, ce qui n’est pas tout à fait faux. L’auteur est clairement orienté très à droite politiquement, voire carrément ultra nationaliste et ça se ressent beaucoup dans le récit, même si l’anime essaye de l’atténuer (en atténuant le gore / ecchi au passage.) Après, si on considère le fait que ça reste une oeuvre de fiction, et que beaucoup d’oeuvres japonaises (ou américaines même, ou de n’importe quel pays) font exactement la même chose avec leur culture, leur armée, leurs valeurs, on est pas trop surpris du résultat dans GATE, où l’armée japonaise est vue comme des sauveurs et aident la population. Nul doute que dans la vraie vie, tout ne se passerait pas forcément aussi bien…

Mention spéciale à Rolly qui est un putain de fucking clone copie carbone graphique de Kuroneko de Oreimo. Les deux animés sont par le même studio, d’ailleurs… Coincidence ? Je ne crois plus aux coincidences.

Ca reste néanmoins une bonne série à suivre, animée par A-1 Pictures. La série est disponible chez Wakanim.

Charlotte

Charlotte - 02 - Large 17

La dernière histoire de Jun Maeda, l’auteur de Angel Beats et l’un des scénaristes de Clannad, entre autres, est disponible chez Wakanim.

L’histoire, c’est celle d’un lycéen qui découvre qu’il a le pouvoir de prendre le contrôle de quelqu’un temporairement. De les posséder quoi, avec un oeil façon Geass de Lelouch dans Code Geass. OK jusque là pourquoi pas. Le héros s’en sert notamment pour tricher aux examens comme un taré et aussi sortir avec la fille qu’il convoîte. Il est ainsi inscrit dans un super lycée hyper réputé, mais se fait immédiatement démasquer par le conseil des étudiants qui est… un peu spécial, puisque luia ussi possède des pouvoirs comme par exemple se rendre invisible aux yeux d’une seule personne. Les personnages ont tous des pouvoirs imparfaits, et on reconnait la patte de Jun Maeda dans l’écriture aisément, avec cet humour qui sort parfois de n’importe où et qui fait sourire sans forcer. Notre héros va donc aider le conseil des étudiants à trouver et convaincre les autres détenteurs de pouvoirs d’arrêter leur connerie, car une sombre menace pèse sur eux… De toutes façons c’est soit ça soit il se fait jeter de l’école. Remarquez, si ça pouvait faire taire sa petite soeur qui est proprement insupportable, ça serait chouette.

Signé PA Works, l’anime gère bien niveau graphisme, avec comme d’habitude, des décors à tomber. C’est plutôt propre, même si on a certainement vu mieux. On aimerait les voir bosser sur un Shirobako 2, mais le réalisateur avait l’air de dire que ça serait pas pour tout de suite de toutes façons…

Bref, ça se laisse regarder, l’opening chanté par Lia est étrangement mauvais et bon à la fois, ce qui est très bizarre.

Sore ga seiyuu

Sore ga Seiyuu! - 01 - Large 23

Ah un anime sur le métier de seiyuu, ouais, ouais ! Trop bien !

Ah, animé par Gonzo… Meeeerde.

Concrètement, c’est très moche, le charadesign est parfaitement quelconque, et on suit plus les trois héroines qu’on en apprend sur leur métier. Vraiment dommage, car il y avait de quoi faire sur le métier. La peluche qui explique comment ça marche aussi, ça fait tellement repompé de Shirobako que ça en est presqu’indécent.

J’ai vraiment envie de regarder à cause de ma passion opur le doublage mais ça ne m’aide pas trop.

Ma femme est la présidente du conseil des élèves

Okusama ga Seitokaichou! - 01 - Large 07

Je me souviens même plus du titre japonais et je ne vous invite pas à vous en souvenir : c’est juste très mauvais. La coqueluche du lycée devient soudainement la femme du héros à cause d’une promesse entre leurs parents. C’est faussement ecchi, ce n’est ni drôle ni touchant, et le seul point positif c’est que ça ne dure que quelques minutes.

Classroom Crisis

Classroom Crisis - 01 - Large 29

Un anime qu’il aurait pu être pas mal mais qui pêche par moyennerie (une nouvelle maladie que j’ai inventé qui consiste à tout faire moyennement.). On suit les aventures d’une classe du futur qui bosse sur de l’aérospatial pour une entreprise de haute technologie. Dans ce futur chelou les entreprises ont des étudiants qu’elles forment directement. Pourquoi pas après tout. Sauf que leur nouveau camarade de classe se fait attaquer par des mineurs mécontents durant son transfert vers sa nouvelle école et du coup nos jeunes et brillants héros vont tout faire pour aller le secourir… Sauf que ce nouvel élève mystérieux se trouvera être leur nouveau boss qui prône des réductions de budget. Oui ça fait pas mal de nouveau tout ça.

Réalisation inégale, personnages inintéressants… C’est dommage, parce que la SF ça ne court pas les rues.

L’anime est dispo chez Wakanim, pour les intéressés.

EDIT Août 2015 : Il y a deux séries que j’ai commencé à regarder que très récemment et elles méritent toutes deux de se retrouver dans ce billet à postériori.

School Live ! / Gakkou gurashi !

httpv://youtu.be/UNjHxhljAck

Déjà j’ai le regret de vous annoncer que l’opening de cette série va rester très longtemps dans votre tête.

Ensuite vous pouvez parfaitement penser que cet animé aux allures de moeblob ne vous plaira pas parce que justement ça pue le sucre à cent kilomètres. Hé bien méfiez-vous. MEFIEZ-VOUS PAUVRES FOUS.

On suit l’héroïne, Yuki, à travers sa journée à l’école. Une fille pleine d’énergie bien dans ses bottes qui fait partie du club de vie à l’école. C’est un club où on aime tellement l’école qu’on y dort et on y mange matin et soir. Ca a l’air chouette, surtout que Yuki est bien entourées de ses trois amies Miki, Yuri et Kurumi, mais aussi du chien Taromaru, et de Megu-nee (enfin, mademoiselle Sakura) la prof conseillère du club.

Et… c’est à peu près tout.

L’animation fonctionne bien, les persos tirent des têtes rigolotes, c’est propre et ça se laisse manger.

Et… c’est à peu près tout.

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Non vraiment.

Il se passe rien de bizarre à la fin de l’épisode 1.

Vraiment.

Faites-moi confiance.

Tout va très bien se passer.

Profitez de la vie à l’école avec les personnages !

GANGSTA

GANGSTA - 01 - Large 38

Le titre est bigrement trompeur puisque Gangsta ne nous parle pas de ces gens de couleur qui fument des joints, volent des voitures et foutent le bordel (oui c’est très réducteur, contactez mes avocats.) ni de ces gens louches avec des chapeaux et des mitraillettes et avec des noms à sonorité italienne.

Gangsta met en avant trois personnages dans un univers assez singulier. On est dans une ville occidentale, l’époque est difficile à situer, mais c’est loin d’être complètement moderne. On capte mal la TV, les téléphones sont à cadran, bref, vous voyez peut-être le topo. On suit Warwick et Nick, deux « hommes à tout faire » qui font des petits boulots pour les gens de la ville. On sent une forte criminalité, avec des familles mafieuses qui sont en status quo niveau territoire, le doc sympa qui soigne tout le monde, la petite infirmière qu’on essaye de protéger, et dans tout cela arrive Alex, une prostituée à la peau sombre que Warwick et Nick vont sauver de son mac.

C’est dans cette ambiance résolument adulte qu’on découvre également le personnage de Nick, très intriguant puisqu’en plus d’être un peu sourd il a des difficultés à parler. Mais ce qui est bien plus intriguant c’est qu’il porte un dog tag (un médaillon que les militaires portent autour du cou avec leur matricule) et que ça a l’air d’avoir une signification dans le coin. Cela fait de lui un indexé, et les indexés semblent être des pestiférés parmi la population, alors qu’ils sont pourtant super forts. On ne fricote pas avec les indexés, mais ça n’a pas l’air de gêner Warwick.

Ce qui est intéressant dans cette série c’est que les éléments de background des personnages sont distillés intelligement. On a rarement de longues périodes de flashback où tout est bourré dans la tête du spectateur. On a envie d’en savoir plus sur cette ville un peu coupée du reste du monde (en apparence) et le trio Warwick/Nick/Alex fonctionne à merveille.

Le charadesign peut paraître un peu brusque mais l’animation fait son taff ce qui est fort heureux car avec ce genre de charadesign une mauvaise animation peut tout niquer.

La saga Grisaia (Fruit / Labyrinthe / Eden) en animé

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J’ai appris via mon réseau d’agents secrets que la société derrière Grisaia, FrontWing et Visual Arts (Key, donc Clannad, Kanon, Air, etc.) allait venir à Japan Expo 2015. Je n’avais que brièvement entendu parler de la trilogie Grisaia mais je n’en avais vraiment jamais entendu parler plus que ça. Parmi toutes les séries que j’avais à regarder, en ajouter une n’était pas à l’ordre du jour. Cependant, fin de saison oblige, je me suis mis à regarder la série complète sur Crunchyroll, attisé par la curiosité dûe à leur venue à JE.

Et je n’ai pas été (trop) déçu du voyage.

Grisaia c’est quoi, ça se mange comment ?

Un mot rapide pour ceux qui découvrent grâce à ce billet : Grisaia est une trilogie de Visual Novels, ces aventures mêlant texte et images de façon semi-interactive. C’est un genre à part entière, et avant que les light novels ne deviennent le matériel de base pour beaucoup d’animes en 2006, c’étaient les visual novels qui reignaient en maître. Beaucoup d’animés sont encore des adaptations de visual novel, mais on en croise moins qu’avant.

Grisaia est donc une trilogie : Le Fruit de la Grisaia, Le Labyrinthe de la Grisaia et L’Eden de la Grisaia. Il faut mater ça dans cet ordre. Le Fruit et l’Eden sont en 10-13 épisodes, et le Labyrinthe n’est qu’une OAV de 45 minutes.

Le Fruit va se pencher sur le passé des différentes héroines, le Labyrinthe sur le passé du héros, et l’Eden… j’en parlerai plus tard, mais ça va spoiler.

La seule chose que je peux dire, c’est que le slogan de la saga pourrait s’appeler « Aidez-vous les uns les autres. »

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Ca me dit toujours pas ce que c’est.

Pour résumer, le Fruit (saison 1) commence par la présentation de Yuuji Kazami, un héros un peu cynique au passé trouble qui entre à l’académie Mihama, une école un peu coupée de tout, qui vit dans sa propre bulle, où il n’y a que cinq autres élèves à part lui. La directrice qui a plus l’avoir d’avoir 18 ans que 35-40 l’envoie donc à la résidence où séjournent les cinq autres élèves, qui sont toutes des filles bien sûr (sinon ça ne serait pas un harem.)

Durant les 13 premiers épisodes, découpés en plusieurs arcs relativement courts (sauf le dernier, Angelic Howl) vont nous narrer pourquoi toutes ces jeunes filles sont isolées dans cette école un peu spéciale où il n’y a qu’elles. Chaque élève (cela inclut Yuuji) a en effet un passé plus que sombre et quelques problèmes psychologiques qui les empêchent de vivre vraiment en société aujourd’hui, ou presque.

Si on ne sait pas grand chose de certaines d’entre elles au début, on en apprend très vite, et ce quintet d’haremettes se dévoile au fur et à mesure de leurs arcs. Je vais tenter de les présenter sans spoiler :

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  • Michiru, la fille a couettes, qui se fait la plupart du temps taquiner par ses consoeurs et joue le rôle de la pitre du groupe.
  • Makina, la loli du groupe, qui semble plus intelligente et futée qu’il n’y paraît.
  • Sachi, la déléguée de classe qui aime porter l’uniforme de soubrette quand elle n’est pas à l’école Un uniforme par ailleurs que j’affectionne particulièrement, long et classe. Et puis Sachi peut être super flippante. Faites gaffe à ce que vous dites en sa présence.
  • Yumiko, la plus posée, mais qui semble avoir envie de littéralement assassiner Yuuji à chaque occasion.
  • Amane, l’allumeuse à grosse poitrine de la troupe.

Cette courte présentation vous paraît sans doute sans intêret. Le problème étant qu’en dire plus spoilerait chaque arc de la série. Comme je l’ai écrit, chacune d’entre elles possède un passé trouble, un traumatisme qui les a marquées à vie, et l’histoire se fera un malin plaisir de vous les présenter plus en détail via leurs interactions avec Yuuji.

Ce qui fait la particularité du Fruit de la Grisaia, c’est sans doute l’écriture, très décontractée, très libre. Les personnages n’hésitent pas à parler cruement et certaines situations, aidées par le cynisme de Yuuji, sont assez dures. Je pense notamment au dernier arc, Angelic Howl, où on arrive à ressentir le traumatisme d’Amane vis à vis de Yuuji et de ce qui est arrivé à celle-ci avant qu’elle n’intègre l’académie Mihama.

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Le caractère parfois un peu exaggéré de certaines situations fait en fait tout le charme de Grisaia. On ne s’étonnera guère de voir une des haremettes préparer des bombes et grenades, une autre manier des armes à feu, admettre ouvertement qu’elle se masturbe ou bien qu’elle regarde du porn sur le net. La série joue pas mal sur cet aspect « over the top », surtout durant l’Eden de la Grisaia. C’est typiquement le genre de situations qu’on ne retrouve que dans les animés et VN, où on jette par la fenêtre parfois toute notion de réalisme et de plausible pour juste s’asseoir là et assister à des moments épiques, que ça soit un succès ou un echec. L’arc Angelic Howl, encore lui, m’a pas mal secoué, et même si ça ne rentrera pas dans mon panthéon, ça m’a suffisament marqué pour que je m’en souvienne encore un bon moment.

A noter que le VN « Le Fruit de la Grisaia » est disponible sur Steam ou chez Kawasoft

Le Labyrinthe de la Grisaia

Le labyrinthe est une OAV de 45 minutes sur la rencontre entre Chizuru, la directrice de l’académie Mihama, et Yuuji mais surtout du passé de ce dernier, depuis son enfance, sa relation assez… proche avec sa soeur ainée Kazuki, son entrainement militaire et aussi sa rencontre avec sa maîtresse, Asako, qui lui aura tout appris et l’aura sauvé. Car il est arrivé des tonnes de choses assez dramatiques à Yuuji. C’est le moment où on se demande un peu, en regardant la série, pourquoi il doit subir tout ça, mais on comprend du coup un peu mieux pourquoi ça l’a rendu aussi détaché et cynique vis à vis des autres étudiantes de Mihama dans Le Fruit de la Grisaia.

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L’Eden de la Grisaia

Il est impératif d’avoir vu le Fruit et surtout le Labyrinthe pour capter la suite, ça va de soi.

L’Eden prend la suite directe du Labyrinthe où on en apprend plus sur Asako, sur l’évolution de Yuuji d’adolescent à adulte en compagnie d’Asako. C’est un peu par là que la série à la fois brille et se perd. Elle brille parce que tout ce qui s’y passe est tellement n’importe quoi qu’on s’accroche à nos sièges pour apprécier le spectacle. Elle se perd aussi parce que tout ce qui a été amené dans le Fruit ou presque ne sert finalement pas à grand chose, à part pour montrer que Yuuji va effectivement récolter les fruits qu’il a semés plus ou moins volontairement dans la première saison.

Je suis assez faible vis à vis de ce cliché à vrai dire. Voir tout le cast, personnages secondaires et oubliés compris, participer à une montée en puissance et à une finale a quelque chose de grisant, même si on ne peut s’empêcher de penser que c’est un peu trop ridicule pour être plausible. Tout s’enchaîne trop bien, les retournements de situation fusent, les twists les plus incroyables ont lieu, bref, c’est assez déconcertant. Cependant on prend quand même un plaisir coupable à regarder ce petit groupe se débattre pour un but commun, qui aboutira à un Eden assez particulier. Un Eden qui donne envie, en tous cas.

Bref, après être passé d’une construction plus traditionnelle à base d’arcs symbolisant les routes des différentes protagonistes, on arrive à une histoire un peu plus linéaire et fort bienvenue pour conclure l’histoire.

Et alors c’était bien ?

C’était plutôt bien oui ! Cru, à la fois dans le gore mais aussi dans les dialogues, où les filles n’hésitent pas à faire des commentaires à connotation sexuelle. La série arrive plutôt bien à concilier sérieux et comédie, et Yuuji est l’un des plus grands pimps de ces dernières années. Dans les jeux, il a dû coucher avec à peu près tout ce qui possède un sprite à l’écran.

Au delà de Yuuji, les autres personnages sont particulièrement attachants, en particulier Amane et Sachi en ce qui me concerne.

Après, vaut-il mieux faire le jeu ? La version Steam est en fait la version PS Vita, donc avec des graphismes revus, mais avec les scènes de sexe en moins, et des dialogues un peu édulcorés quant ça tourne autour du sexe. Pour ceux qui ne pourraient pas supporter cette censure, il faudra vous rabattre sur la version PC originale, qui possède à priori un patch anglais fait par les fans. Quant à savoir si la traduction suit…

La porte d’entrée la plus simple reste donc l’animé, qui même s’il condense plutôt fortement tout le Fruit de la Grisaia (jusqu’à en faire un jus), il retranscrit quand même l’ambiance et les évènements principaux de chaque arc. On regrettera par exemple que l’arc de Michiru ne soit pas un peu plus développé, mais bon, on a connu pire boucherie dans des adaptations de jeux.

Si l’idée de suivre des personnages torturés psychologiquement dans une ambiance au départ légère puis de plus en plus sombre vous plaît, alors Grisaia est peut-être pour vous. Pour ma part, Sachi a reçu son passeport pour Meido Land, l’île tropicale où je construis mon futur empire basé sur les meido et butlers.

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[Personnel] Mon handicap, ma vie, mes angoisses d’otak’ et gamer

Le billet qui va suivre est un peu plaintif et je m’en excuse d’avance. Vous savez comment c’est : vous avez envie d’écrire quelque chose, il faut que ça sorte, même si au final c’est très personnel, mais comme vous allez le voir, ça ne pouvait pas tenir sur les 140 caractères de Twitter. Ah oui, ça sera un peu déprimant aussi, désolé. Et personnel. Ah merde je l’ai déjà dit.

Tout ou presque part de Jonetsu. C’est dommage car l’évènement s’est très bien passé, et je suis content d’avoir pu assister à la naissance de cette jeune convention pleine de promesses mais qui reste encore fragile (comme tous les novueaux projets, c’est normal.) Comme vous le savez peut-être, je me suis pas mal investi là-dedans dés le début où j’ai été trésorier de l’association qui gère Jonetsu, Nijikai. Le problème étant que je n’ai pas fait un très bon trésorier. Je me suis présenté plus par défaut parce qu’il en fallait un, et que, jusqu’à preuve du contraire, je suis quelqu’un qui a la tête sur les épaules, les deux pieds sur terre et tout ça. C’est nécessaire pour un bureau d’association qui manipule des grosses sommes et avec des enjeux autres que ceux de la Brigade SOS Francophone, par exemple. Je m’estimais donc capable de prendre de bonnes décisions réfléchies et de faire mon travail consciencieusement. Mais la réalité m’a bien vite rattrapé, et j’ai pu constater que les chiffres, c’est définitivement pas pour moi. J’ai donc plus ou moins abandonné mon poste et laissé tout le travail au secrétaire à tout faire Kabu, qui a assuré comme une bête. Il faut dire aussi que je n’étais pas aidé : n’étant pas sur Paris je n’avais ni chéquier ni possibilité de faire des virements pour des raisons pratiques (toutes nos négociations et autres actions se font sur Paris.)

Bref, ça a insufflé en moi un sentiment d’inutilité qui s’est installé trankilou. Petit mais sournois. Je me suis rendu compte, à l’approche de la convention que je ne pouvais pas faire énormément de choses pour aider, à cause de mon handicap et du fait que je n’étais pas sur place avant l’évènement. Et pour moi qui ai toujours été si actif dans mes autres rôles associatifs jusqu’ici, c’était un peu la douche froide. Je me suis senti inutile, si bien que pendant la convention, j’ai tenté de me rendre utile tant bien que mal. J’ai échoué, en mon sens, car l’évènement était suffisament petit et nous étions si nombreux qu’il n’y avait pas beaucoup de choses que j’étais le seul à pouvoir faire.

Vous savez, c’est comme ces gens drogués du travail, qui tout d’un coup partent à la retraite : ils se sentent comme une fleur fânée parce qu’ils n’ont plus rien à faire. C’est un peu ce qui m’arrive, et le problème c’est que ça va en se détériorant.

Suite à l’évènement, certaines personnes dont je tairais les noms et propos m’ont dit des choses qui m’ont blessé. C’était sur le moment, ça ne leur a peut-être pas paru comme ça mais ça m’a affecté, parce que ça a accentué mon sentiment d’inutilité.

Et c’est un sentiment qui prend une toute autre ampleur quand on est invalide.

Il y a toujours, toujours eu des choses que je n’ai jamais pu faire, à l’école comme au travail. C’est pas si méchant que ça, en fait. Ne pas pouvoir rebrancher un serveur dans un rack parce qu’on trouve pas les prises et les câbles qu’il faut. Ne pas pouvoir faire cet exercice de géométrie parce que ça ne me parle pas, bref, vous voyez le topo. Avec l’âge, j’ai pris petit à petit conscience de toutes ces choses que je ne peux pas faire seul. Je suis loin d’être un handicapé moteur et certainement pas à plaindre. J’ai toujours considéré ce « 90% » sur ma carte d’invalidité comme excessif. Pourtant, plus le temps passe plus je me demande si ce n’est pas si mérité que ça en fin de compte.

Je m’en foutais donc au début, mais j’ai eu ces derniers temps certains évènements qui m’ont fait remarquer que ben, je ne peux pas faire comme tout le monde, et ça m’emmerde beaucoup.

Un autre sentiment très pénible qu’ont beaucoup de personnes handicapées, c’est cette fierté mal placée de vouloir être comme les autres et refuser toute aide. Je peux traverser la rue tout seul, je n’ai pas besoin qu’on m’aide. On se sent rabaissé quand on nous aide à marcher, à se faire guider dans les rues de Paris. On a l’impression d’être un poids pour les autres. Du coup même si cette fierté s’estompe rapidement et qu’on accepte l’aide des autres, de gré ou de force, on abandonne une partie de son statut d’être humain et on se rend à l’évidence. Il y a des handicapés qui peuvent parfaitre aigris parce qu’ils sont comme ça, ils n’aiment pas être considérés comme tels. Ca me fait penser au lieutenant Dan dans Forest Gump qui vit pas super bien sa condition après le Vietnam, si vous voyez ce que je veux dire.

Du coup, tout cela mène vers un autre sentiment qui ne devrait pas exister : l’horreur de déranger les autres. On veut pouvoir faire ceci ou cela, mais déranger les autres ça nous fait chier, soit parce qu’on aime pas être redevables, ou soit (et c’est plutôt mon cas), être un poids pour les autres. Quand je demande à un ami de m’amener quelque part en voiture, je sais que je lui prends de son temps, de son essence, et ça me fait chier. Je me rattrape, je lui paye à manger, un jeu sur Steam, je fais quelque chose quoi, mais ça n’en reste pas moins gênant.

Et le problème c’est que ces deux sentiments, ne pas vouloir déranger et ne pas vouloir être traîté différement, sont presque mécaniques, inconscients. J’ai beau me convaincre que ce n’est pas si grave, mon premier réflexe est de penser que je ne suis pas handicapé et que je dois me débrouiller seul, alors que je cours peut-être un danger à aller seul, à pied ou en bus, quelque part, à me tromper de route, de ligne de bus ou à rater l’indication qu’il ne faut pas traverser la route. Dehors c’est plein de dangers quand on y voit rien. Le trottoir un peu trop haut, la voiture qui arrive à toute berzingue, le numéro de rue mal ou pas indiqué. Par où on rentre dans cet endroit ? Où est l’accueil ? Est-ce que j’ai pas loupé un écriteau qui disait défense d’entrer ? Est-ce que je gêne ? Est-ce que je suis seulement au bon endroit ?

Voilà le genre de questions qui me passe par la tête quand je voyage seul. C’est angoissant, vous n’avez pas idée. Ca demande de faire confiance aux gens, on a pas le choix. Quand je me tourne finalement vers un passant pour qu’il me guide, je dois me demander s’il ne va pas me mener en bateau ailleurs, ou tout un tas d’autres questions débiles.

Si j’ai fait cette disgression sur la locomotion, c’est pour que vous vous rendiez bien compte que quand je demande de l’aide à quelqu’un, c’est vraiment parce que j’en ai besoin, et que ça me rappelle amèrement que je ne peux pas faire comme les autres. Vous savez, comme quand vous vous convainquez que vous pouvez tout à fait monter ce meuble IKEA sans la documentation. Vous le ressentez quand vous regardez ce manuel mais que votre fierté vous dicte que c’est pas bien et que vous pouvez tout à fait vous en passer. Ben là c’est pareil mais ça concerne absolument tout.

Du coup, j’ai fait le choix assez acide de me désintéresser de ce qui se passe autour de Jonetsu. Parce qu’au final, c’est peut-être mieux ainsi. Je ne sers à rien, alors à quoi bon ? Petit à petit, je me suis rendu compte que c’était pareil avec la Brigade, qui va, spoiler de ouf, réduire considérablement ça partie création voire carrément l’abandonner d’ici la fin de l’année pour se concentrer sur les activités, auxquelles je ne peux pas non plus participer de façon aussi active que je l’aimerais. Et au final je trouve que je le vis bien. Je retrouve l’envie de faire des choses pour m’amuser, d’écrire de nouveau, je me sens libéré. Ca m’a fait du bien, là, pendant près de deux mois, d’en avoir strictement rien à foutre de ce qui pouvait bien se passer. Et je ne dis pas ça méchamment, hein. Toutes ces assos autour de notre sphère otak’ font de leur mieux et s’en sortent très bien d’ailleurs, mais moi, j’ai l’impression soudaine que ce n’est plus pour moi, qu’on a franchi un cap et que je ne peux plus suivre, que ça soit à cause de mon handicap ou de ma fatigue personelle. Peut-être est-ce un signe avant-coureur de dépression, je n’en sais rien à vrai dire.

J’ai d’autres exemples si vous voulez. Tenez, en ce moment je rejoue beaucoup à Final Fantasy XIV, un MMORPG très sympa sur PC, PS4 et PS3. J’y joeu avec des amis parce que, surprise, un MMORPG tout seul c’est sympa cinq minutes, mais avec des gens avec qui parler de nos aventures, c’est tout de suite plus fun. Bref, jusqu’ici dans le jeu j’ai joué une classe de DPS, c’est à dire, qui fait des dégâts. Mon but dans la vie c’était de taper, de ne pas gêrer la défense (on laisse ça aux « tanks », des personnages faits pour encaisser les dégats ennemis) ni le soin de mes alliés (on a toujours un soigneur dans l’équipe.) L’avantage du DPS, c’est que si jamais il m’arrive un truc, si je ne suis pas à la hauteur ou que je meurs, je ne pénalise pas l’équipe dans son ensemble. Le tank peut continuer d’encaisser, le soigneur peut continuer de soigner et eventuellement me réssuciter pour que je revienne en combat. Je me plaisais bien en DPS, mais comme FFXIV est un jeu qui pousse le joueur à élargir ses horizons, je me suis dit que j’allais commencer à m’entrainer au rôle de soigneur. J’ai déjà fait ça dans d’autres jeux, même si ça demande pas mal d’efforts, surtout dans FFXIV dont les combats sont particulièrement positionnels. En gros, il faut faire attention où on se trouve, ne pas se situer trop loin du combat sinon on ne peut pllus soigner tout en restant à bonne distance des attaques des ennemis pour ne pas s’en manger une. Et certaines attaques peuvent être particulièrement punitives si on se les prend de plein fouet. Il faut donc être multi-tâche et gèrer à la fois les barres de vie de ses coéquipiers, et sa propre santé en évitant de rester planté là.

Dans les premiers donjons du jeu (zones où on fait équipe avec d’autres aventuriers pour explorer et occire du monstre) la difficulté est moindre et il est plutôt aisé de faire soigneur. Sauf que passé un certain point, le jeu commence à devenir plus complexe et pardonne moins. On a plus de capacités, plus de choses à gérer, bref, c’est normal, c’est la courbe de difficulté. Plus on avance dans le jeu, plus c’est difficile. Mais en tant que DPS, même si ‘javais ressenti cette difficulté, je n’étais pas indispensable à la survie du groupe. Et si le soigneur meurt, personne ne peut le ressuciter. Le tank meurt aussi invariablement, puis les autres joueurs, et le groupe est décimé, obligé de recommencer plus tôt dans le donjon. Bref, quand on échoue en tant que soigneur, on met en péril le groupe, les autres dépendent de nous, et il est facile de voir sa confiance en soi voler en éclats parce qu’on meurt tous comme des cons pour la cinquième fois devant le même ennemi. Alors que parfois ce n’est pas la faute du soigner, là ça l’a été dans mon cas, car on affrontait un dragon qui a une énorme zone d’attaque dans une cour enneigée. Et la neige, c’est blanc, ça aveugle, c’est relou, quand on y voit rien on voit moins bien, on trébuche, on se prend les attaques et on a du mal à garder ses alliés, et soi-même, en vie. J’ai dû abandonner, laisser mes équipiers (que je ne connaissais pas) se démerder pour trouver un autre soigneur. J’ai été inutile, et ce n’était pas parque j’arrivais pas à jouer, ce nétait pas par incompétence. C’était parce que je n’y voyais absolument rien.

Pourtant j’aime les jeux vidéo parce qu’ils me permettent de faire des choses que je ne ferais jamais dans la réalité, tout comme j’aime Internet car je peux y communiquer sans qu’on sache que je n’y voie rien sauf si on creuse un peu. C’est magique, ça élimine les barrières entre les gens Internet. Je ne sais pas comment j’aurais fait pour vivre sans aujourd’hui. je ne sais vraiment pas. On a tendance à penser que d’autres faisaient sans avant, mais tout ce que ça m’a apporté, je ne vois pas comment j’aurais pu l’avoir autrement. J’ai rencontré des gens avec qui je suis parti en voyage à l’autre bout du monde, d’autres avec qui j’ai ri et partagé des moments importants, des personnes que j’ai aimées, et tout ça j’aurais pas pu le faire sans Internet.

Mais là je me suis senti mal par cette mésaventure parce que ça m’a rappelé, encore une fois, dans ce monde virtuel que je pensais imperméable à mes problèmes, que j’étais invalide. C’est un sentiment enfoui depuis longtemps en moi et que j’avais caché, grâce aussi à mes amis, à ceux qui jouent avec moi et qui font fi de mon handicap, qui comprennent, sans que j’aie à l’expliquer, que si je leur tire dessus par mégarde dans Counter-Strike, c’est que je ne les ai pas reconnus de loin et que je les ai pris pour des ennemis. Avant je ne pensais pas à tout ça, je m’en souciais bien. Ca ne m’était pas venu à l’esprit. Et puis avec l’arrivée des jeux de plus en plus photoréalistes, comme Battlefield 3 par exemple que j’avais acheté mais pratiquement jamais joué, je me suis rendu compte qu’il y avait des tas de jeux où je n’étais pas efficace. Une syndicaliste sensibilisée au handicap me l’a rappelé il y a déjà deux ans, quand nous avions échangé sur le sujet lorsque j’avais eu des ennuis au travail : beaucoup ne se rendent pas compte qu’une personne handicapée a besoin de plus de temps pour réaliser les mêmes tâches que les autres. Ca a fait tilt dans ma tête à ce moment, comme si je venais soudainement de devenir handicapé.

J’ai également envie de revenir au Japon l’an prochain. Le problème c’est que… je n’ai personne avec qui y aller. Jusqu’ici j’y allais avec Corsaire, mais celui-ci a trouvé du travail et émigré là-bas. Je suis heureux pour lui car c’est ce qu’il voulait depuis longtemps, mais du coup ça restreint pas mal mes mouvements. Je me vois mal déambuler sans personne à l’aéroport CDG ou à Narita. Encore moins s’il y a une escale ! Et je n’ai aucune idée du prix de l’accompagnement. Autant la SNCF est critiquable sur beaucoup de points, autant la gestion des handicapés est vraiment sans soucis et pratique. Et puis même, que faire sur place ? Je me vois mal me déplacer seul, ne serait-ce que dans la gare de Shinjuku. On en revient donc à l’éternel problème : si je veux aller quelque part, je dois trouver quelqu’un qui veut bien m’accompagner, ou bien pour être moins emmerdant, quelqu’un que je peux accompagner. C’est vrai quoi, qui suis-je pour imposer des endroits que j’aimerais visiter et qui n’intéressent que moi. Un maid café par exemple ? Ca n’intéresse pas forcément tout le monde qui m’accompagne, et ça me fait mal d’imposer ça à celui ou celle avec qui je vais. C’est très frustrant vous savez. Les plus pervers se diront que du coup je ne peux pas aller dans des soapland ou autres établissements peu recommendables, et ils auront compris ce que j’ai voulu dire. Il y a des choses ou des endroits qu’on aime faire seul, ou alors il faut quelqu’un ayant le même état d’esprit que soi, ou bien une dévotion à toute épreuve. C’est quelque chose que je ne peux pas demander, ni à des gens comme Corsaire ou Darksoul avec qui je m’entends très bien et avec qui je partage beaucoup de choses, surtout maitnenant qu’ils ont chacun trouvé quelqu’un avec qui ils préféreront très certainement passer leur rare temps libre plutôt qu’avec moi. Retourner au Japon prochainement me paraît donc compromis.

Ce problème se retrouve aussi en convention, si vous voulez un exemple plus proche. Je ne peux pas zieuter tous les stands fanzine et boutiques et je suis obligé de me baser sur ce que les gens pourraient trouver à ma place, et encore, qui a les mêmes goûts que moi ? Comment expliquer mes goûts d’ailleurs ? C’est tellement personnel, un artbook ou une figurine peut particulièrement me plaire mais je peux passer complètement à côté. En ce moment d’ailleurs, c’est le Stunfest. J’aurais bien aimé y aller à vrai dire, ne serait-ce que pour voir les coupains qui y vont, mais que faire sur place ? Juste glander, là, alors que je ne pourrai probablement pas profiter des jeux sur place à cause des écrans trop lointains ? Etre de nouveau un poids pour ceux que j’accompagne parce qu’il faut qu’ils fassent attention à ne pas me perdre ?

A partir de quel moment puis-je dire « Moi j’aimerais faire ceci ou voir cela » sans ressentir de la gêne, voire de la honte, à demander ça ?

Plus encore que quand j’étais adolescent, il y a des choses que je veux faire et que je ne peux pas, et ça me touche de plus en plus, ça me déprime de plus en plus, et je deviens de plus en plus conscient que je suis peut-être un poids, un boulet pour mon entourage. Que demander qu’on m’accompagne jusqu’à l’accueil de la gare c’est trop demander, à un chauffeur de taxi qui n’en a rien à foutre ou bien même à des amis qui aimeraient bien rentrer chez eux après une longue journée.

Tout ça j’ai essayé de l’exprimer un peu dans Blind Spot sans que ça vire au mélodrame comme ici. J’espère que j’aurai réussi à rendre les aventures d’Ayako agréables pour les gens qui auront lu jusqu’au bout.

C’est dans ces moments là que j’aurais aimé être riche pour avoir une meido comme Mahoro avec moi en permanence. (c’était le point otaku de ce billet, on est sur Meido-Rando quand même, non ?)

Voilà, je pense que je ne vais pas vous accaparer plus longtemps. Si vous avez lu jusqu’ici, vous avez toute ma gratitude et je vous payerais bien un verre voire un repas à l’occasion. C’était pas très plaisant à écrire mais au final je crois que ça m’a fait du bien. Ecrire a toujours été un défouloir pour moi, et un moyen de m’exprimer. J’espère que ça ne vous aura pas (trop) ennuyé. Passez tous un bon et long week-end, on l’a tous mérité.

Merci.

Les animés du printemps 2015 + ceux que j’ai vu récemment (feat. Shirobako)

Encore une saison qui commence, avec son lot de bonnes et de mauvaises séries. Encore une fois, je m’en sors avec 3-4 séries par saison, ce qui est pas mal mine de rien.

Les animés de cette saison

Sound Euphorium

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Le nouveau KyoAni est arrivé !

Si les plus mauvaises langues diront qu’il s’agit de K-On avec du jazz, c’est bien sûr qu’ils n’ont même pas regardé le synopsis. La vérité est toute autre : déjà au niveau des personnages qui sont bien plus nombreux que dans K-On, avec quelques garçons dans le lot, mais aussi par l’ambiance. Dans K-On on avait une tranche de vie légère et sans grands enjeux, alors que là, l’histoire tourne plus autour du club de parade que l’héroïne va rejoindre qu’auteur d’elle en particulier. Si les personnages sont bien sûr moe tout plein, on sent qu’il y a du drama au sein même du club et le tout s’apparente bien plus à un anime de sport (avec le club qui vise le concours national mais qui ne part pas très bien et qui va s’améliorer par la suite…) mais avec de la fanfare.

KyoAni oblige on est devant une orgie visuelle de détails et d’animation. C’est beau, c’est propre, ça laisse pas de traces et c’est agréable à regarder, bref parfait pour une série printanière. J’ai hâte de voir comment ils vont déméler le drama autour du club, où la motivation semble être au point mort (et je ne parle pas de procrastination comme y’avait dasn K-On, je parle bien de démotivation pure et simple.)

-1 point quand même car l’héroïne tombe sa ponytail à la fin du premier épisode et ça ça me rend triste. Même si l’héroïne est super choupi.

L’animé est disponible chez Crunchyroll, pour une fois que ce n’est pas ADN… Ca sort tous les lundis !

La Disparition de Yuki Nagato

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La disparition de Yuki Nagato, c’est le Tsukihime des fans de Haruhi Suzumiya. Y’a rien de plus à dire. Contrairement à Haruhi-chan qui était bien plus accès sur le délire autour de la série, Yuki-chan n’est rien d’autre qu’une fanfic mal écrite par un fan de Yuki Nagato atteint au dernier degré. Je veux dire, c’est comme ces mecs qui écrivent des histoires d’amour entre Shinji et Asuka dans Evangelion quoi, sérieusement. Le pire c’est que c’est peut-être la dernière série autour de la licence qu’on verra, vu que l’auteur semble être aux abonnés absents depuis déjà plusieurs années. Tout cela est bien triste. Consolons-nous en se disant que la folie Haruhi Suzumiya aura bien vécu et que le fandom aura quand même réussi à accomplir des choses dont peu de fandoms peuvent se vanter (j’ai dit peu, pas tous les fandoms).

Disponible dans les bonnes crémeries.

Oremonogatari

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« Mon histoire » (d’amour) est une série assez atypique, même si son scénario a été vu et revu 1000 fois : Takeo est un grand gaillard (genre très grand) au physique assez quelconque. Le genre de brute épaisse au grand coeur. Il est copain avec Makoto depuis la maternelle parce qu’ils sont voisins et leurs familles se connaissent. Makoto lui, c’est le beau garçon qui plait à toutes les filles, jeunes comme plus agées. Le truc c’est que chaque fois qu’une fille s’est déclarée à lui, il les repousse pour une raison X ou Y (parfois un peu séchement d’ailleurs). Bonus : Takeo était souvent amoureux de la dite fille qui elle préférait bien sûr son pote Makoto.

Mais voilà, à son entrée au lycée, Takeo sauve une fille d’un pervers de train (vous savez ces gens qui pelotent les filles dans les trains bondés). La fille, reconnaissante bien qu’un peu timide, lui propose de le remercier avec des gâteaux parce qu’elle sait bien cuisiner. C’est clair comme de l’eau de roche qu’elle est amoureuse de Takeo, son sauveur, mais lui, il croit qu’elle est amoureuse de Makoto, qui comme à son habitude s’en fout royalement (ou presque).

Comme beaucoup de séries du genre, on va de quiproquo en malentendu, et tout serait réglé rapidement si seulement les japonais savaient se parler. Ca n’en reste pas moins niaisement mignon, même si je ne peux qu’émettre des réserves concernant la série sur la longueur. Si ça tourne autour du pot pendant 13 épisodes ça va en effet très rapidement me saouler, et comme le manga fait 8 tomes déjà, j’ai peu d’espoir que ça conclue rapidement.

Eeeet en fait je viens de voir l’épisode 3, qui chamboule complètement ce que je viens de vous dire ! Un bon développement, rapide, trankilou, j’aime ça. C’était mignon en plus, bref, le train de la hype a mis un peu de temps à démarrer mais là il est parti !

A regarder si le charadesign ne vous rebute pas et si la romance, c’est votre truc.

Disponible chez nous chez Crunchyroll tous les mercredis.

Plastic Memories

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Encore une série au potentiel probablement gâché par du fanservice sans intêret. On est dans le futur, c’est super, y’a des Giftia partout. Les Giftia sont des androïdes construits pour aider les humains. Le problème c’est qu’au delà du simple Giftia utilitaire, certains s’en servent comme famille de substitution parce qu’ils ne peuvent pas avoir d’enfant ou se sentent seuls chez eux. Jusqu’ici, rien de très surprenant, et malheureusement la surprise ne revient pas miraculeusement puisque le coup de l’androïde qui a une date d’expiration est bien là. Et le job du héros, qui vient d’être pistonné dans la boîte qui fabrique les Giftia est d’aller récupérer les Giftia qui vont bientôt expirer avant que cela ne soit le cas et que ça cause des problèmes à leurs propriétaires. Les Giftia ont en effet une autonomie limitée, et commencent à devenir maboules / font des conneries / perdent la mémoire sur leur fin de vie. C’est un peu comme des petits vieux quoi.

L’univers fourmille de bonnes idées pourtant, avec des explications très sensées sur le fait, par exemple, que les employés du Service de Terminaison dont fait partie le héros doivent désactiver les Giftia devant leur propriétaire, par souci de protection de la vie privée.

La série aurait pu se cantonner à un épisode = une récupération, avec tous les cas de figure possibles, mais voilà le héros a comme partenaire… une Giftia. Dans ce service de terminaison, un humain et un(e) Giftia font en effet équipe pour aller récupérer les Giftia des autres. Et là où c’était couru d’avance c’est que le héros tombe amoureux de sa Giftia (qui est pourtant une Giftia… on va dire un peu mentalement défavorisée. La sentence tombe rapidement : elle n’a plus que 2 000 heures d’autonomie. Un scénario qui rappelle bien évidemment Mahoromatic, sauf que Mahoro… c’était un personnage aimable quoi. Du coup je ne sais pas trop ce que ça va donner, mais comme la série appuie sur beaucoup de mes boutons, je risque très probablement de la regarder entièrement. Au moins les distorsions faciales sont assez drôles et l’humour est tenable sans être délirant.

Dispo chez Crunchyroll, tous les samedis !

« C’est mal de draguer les filles dans les donjons? » (Danmachi)

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Si vous vivez dans une grotte vous avez échappé à Hestia et sa … ficelle qui fait remonter ses seins. Un peu comme le pull à décolleté d’il y a quelques mois, cette bizarrerie fashion du Japon s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, pour le meilleur et pour le pire.

Hestia est donc une des déesses qui ont pris forme humaine pour vivre avec les humains. Sa « familia » est toute petite puisqu’elle n’a que Bell, un héros benêt et au charisme d’huitre qui tombe amoureux d’une fille bien gaulée… euh, bien équipée dans un donjon. Sauf que c’est pas lui qui la sauve mais elle qui le sauve.

Très honnêtement, le scénario n’a rien de palpitant, il y a de bonnes idées ici ou là, mais Danmachi n’arrive pas à faire rire, et c’est moche parce qu’il essaye, on le voit bien. De la même façon, il tente de nous emoustiller avec son fanservice mais ça ne prend pas. Dommage, ça aurait pu être vraiment fun. J’ai l’impression de remater Tower of Druaga, c’est vous dire.

Dispo dans les bonnes crémeries.

Les animes pas neufs que j’ai vus :

Un petit en cart pour parler de ces animes que j’ai vus entre deux saisons.

White Album 2

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Sur les conseils de… Yoka je crois. J’ai commencé à regarder White Album 2. Je cherchais une histoire baignée de romance, j’ai été servi. C’est d’une lenteur affligeante, mais les personnages sont plutôt sympa, jusqu’à ce qu’on arrive aux derniers épisodes. Après un long flashback à n’en plus finir qui te fait te demander où tu te trouves dans le temps, la série entame sa descente aux enfers, avec un plot twist à hurler alors qu’à priori pas grand chose pointait vers cette direction. Enfin si, y’avait des indices, mais de là à ce que ça arrive à ce point… J’essaye de pas spoiler mais c’est compliqué. Je crois que ce qui m’a le plus tué c’est la réaction de la cinquième roue du carosse qui faisait genre « mais oui je voulais que ça arrive en fait! ».

J’ai vraiment voulu hurler contre mon écran.

Comparé au VN bien sûr, l’anime de WA2 a un chara design aux fraises mais on s’y fait, et puis la série en soi n’est pas désagréable du tout.

C’est dispo chez Crunchyroll et ça mange pas de pain si les histoires romantiques avec des feels vous manquent même si WA2 est loin d’être le meilleur représentant de son espèce.

« Je comprends rien à ce que mon mari raconte » (Danna ga nani wo itteiru ka wakaranai)

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Dannaga (de son petit nom) est une série courte surprenante. 13 épisodes de 3 minutes chacun, et une saison 2 diffusée en ce moment. On suit les aventures de Kaoru et Hajime, qui sont deux jeunes mariés. Kaoru est office lady (employée de bureau quoi) et Hajime… lui il vivote de petits truc s en petits trucs en restant chez lui, car Hajime est un otaku. On suit donc cette romance légère de couple déjà établi, entre deux personnages que tout oppose et qui pourtant s’apprécient plutôt bien. C’est issu d’un yon-koma (manga à 4 cases, comme K-On par exemple) et le format de 3 minutes par épisode convient très bien, à tel point que ça se marathonne très facilement.

C’est mignon, c’est frais, l’humour n’est pas à tomber par terre mais fait son taff, et les dialogues sont bien écrits. Et mine de rien, on s’attache aux personnages tous hauts en couleur qui se posent parfois des questions existentielles qui feront mouche chez n’importe quel adulte.

Notez que beaucoup de gens regardent ça probablement uniquement parce que Yukari Tamura (Nanoha) double Kaoru.

Dispo chez Crunchyroll !

Shirobako

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Aaaaah Shirobako… Quelle déception ! Déception de ne pas avoir commencé cette série plus tôt !

J’ai gardé le meilleur pour la fin.

Je viens de finir la série et j’ai tout adoré de A à Z. Les personnages, tous très funs et bien charadesignés, qui fait qu’on les reconnaît aisément au bout de quelques épisodes. On arrive aussi à savoir qui fait quoi dans la chaîne d’animation facilement au bout d’un moment.

L’animé mélange habilement plot twists, moments épiques (l’épisode 23 bordel ! L’épisode 24 aussi !), dramatiques, mais aussi éducatifs. A ce niveau l’animé ne passe pas trois heures à nous expliquer les ficelles de la production d’un animé. C’est rythmé, c’est bien mis en scène, il n’y a pas de gros monologues de merde, les personnages échangent, se lancent des vannes. Ca vit, c’est très loin d’un documentaire. Ca a même un équilibre rarement vu entre fun et instructif. On ne pourrait pas trouver meilleure inspiration que Shirobako si on hésite à se lancer dans ce milieu. On touche à tout : le doublage, la musique, la production, le repérage de lieux, la recherche, les effets sonores, les dialogues, les story-boards, le dessin, le mouvement, la 3D, les négociations, les relations avec les ayants-droits… C’est juste magnifique.

En tant qu’écrivain j’avais le sourire aux lèvres en voyant Ema se regarder dans un miroir en mangeant une prune ou les filles faire et refaire un grand huit pour voir leurs propres visages dans différentes situations afin de mieux les animer. Ou encore les repérages sur chaque petit détail afin que leur animé soit à peu près réaliste, ou encore comment Diesel-san achète des bouquins et se documente à mort pour écrire des scénarios plausibles.

Je me suis revu faire mes recherches pour Blind Spot et ça m’a fait chaud au coeur.

C’est très romancé bien sûr, et Shirobako n’est pas réaliste : la production d’un animé est complexe et on a probablement juste effleuré le sujet dans cet animé, mais l’animé réussit avec brio à nous montrer l’envers du décor dans une atmosphère agréable, romancée, qui fait qu’on ne s’ennuie pas un seul instant alors que merde, on regarde des gens travailler et se tuer à la tâche, masi qui le font avec PASSION. Ca ne se passe certainement pas comme ça dans la vraie vie mais qu’importe ! On est là pour se divertir, et pour rêver avec ces cinq jeunes femmes qui souhaitent tout simplement réaliser un animé ensemble alors qu’elles occupent toutes des postes très différents.

Même si certains personnages principaux sont en retrait (je pense à celle qui fait de la 3D, ou la doubleuse) Ema, Diesel-san et Aoi sont celles qui sont les plus plaisantes à suivre. Et c’est bien en fait ! Tout n’est pas rose pour tout le monde, et la doubleuse a bien du mal à faire entendre sa voix. Aoi est celle qui s’en sort le mieux, et pas parce qu’on la voit le plus, mais surtout parce que c’est un personnage avec lequel on peut s’identifier facilement. Sa passion pour l’animation et son désir de faire de son mieux fait plaisir à voir. J’avais vraiment envie de pleurer avec elle durant la dernière séance de doublage alors qu’elle se rend compte que son rêve prend enfin forme. De même, les personnages secondaires, même les plus pénibles comme Tarou (on en a tous eu un au taff un mec dans ce genre).

Le ton est léger, plein d’humour, avec des personnages qui nous font rire, qui nous font sourire, qui nous font pleurer aussi, en bien ou en mal (Tarou, sérieusement…) C’est rafraichissant, les mots me manquent pour qualifier cette série. Je n’avais pas marathoné une série avec autant de plaisir depuis Kaleido Star.

Le rythme est plutôt bon, avec deux climax à la fin de chaque cour (épisodes 12 et 24 quoi) des moments calmes où tout se passe bien, et d’autres où c’est l’apocalypse dans le studio. C’est toujours propre, toujours plutôt bien animé, c’est du PA Works quoi. Après un Nagi no Asukara surprenant et un Glasslip tout aussi surprenant (dans le mauvais sens du terme) ils nous servent ça. C’est mon deuxième studio préféré après Kyoto Animation, et je me dis que si un jour je pouvais faire animer Blind Spot j’aimerais que ça soit par PA Works. C’est bien de rêver hein 🙂

Une série pareille sur du jeu vidéo serait vraiment géniale tiens aussi. Shirobako m’a en tous cas mis une pèche monstre. C’est une série particulièrement stimulante pour quiconque gravite autour de la création et retranscrit très bien le travail en équipe avec ses échecs et ses victoires collectifs. Les feels partout aussi, lors des moments critiques, des moments de joie, ou quand un personnage sorti de nulle part sauve la mise. C’était maitrisé, c’était beau, c’était grand.

La série est disponible chez ADN en tous cas et je vous invite à la mater également. Je suis en train de considérer l’idée de me prendre les blu-ray, même si ça va me coûter une blinde et demie. J’aimerais une version française en physique pour faire découvrir la série à plein de gens, mais à mon avis Kaze va faire le mort sur le sujet, comme souvent.

Final Fantasy XIV – Qu’en est-il un an et demi après ?

La cérémonie du lien éternel

Cet article fait suite, un an et demi plus tôt, à celui que j’avais fait lorsque j’avais eu le jeu. Pour le lire c’est par ici.

– J’avais beaucoup de retard en stuff et en quêtes histoire : cela prend du temps mais se rattrape petit à petit sans qu’on se sente complètement surchargé de quêtes ou de choses à faire. En ce sens, la progression est toujours aussi fluide et bien pensée, on ne passe pas 300 ans à chercher ce qu’on doit faire pour faire progresser son stuff, et surtout on peut difficilement louper des quêtes grâce à la fenêtre « Recommendations » qui affiche les quêtes dispos dans la zone.

Teri et son costume de barde

Teri en barde, encore

– Les quêtes histoire sont toujours aussi sympa, avec pas mal de cutscenes, des persos récurrents, c’est plutôt chouette. On se sent bien plus impliqué dans le jeu, qui a une dimension personelle du coup, puisqu’on a l’impression de vivre l’histoire de près et d’être au centre de celle-ci (ou du moins d’y participer).

– La suite de quêtes d’Hildibrand est absolument lolesque, je m’étais pas autant marré dans un MMORPG depuis certaines quêtes de WoW 🙂

Les jeux de mots sur les quêtes sont toujours présents

Il y a eu un event lightning, oui oui.

– En étant « noob » en terme de stuff on peut très facilement monter rapidement à un stuff bien plus élevé pour être prêt pour certains raids et batailles de boss. A savoir que les donjons, batailles de boss, et raids les plus chauds sont vérouillés par le level d’objet moyen du perso. On monte du coup en remplaçant son stuff progressivement, ce qui dévérouille certains donjons et batailles de boss. Comme les développeurs mettent à jour le stuff qui augmente d’Item Level au fur et à mesure, les anciens équipements ne sont plus mis en avant. Par exemple je me suis stuffé d’un niveau d’Item Level de 50 à 100 en deux à trois semaines de jeu, 4-5h le week-end et 1h à 2h par jour. Pour info le ilevel maximum est de 135 pour l’instant, et seulement sur certains objets. L’iLevel minimum pour avoir accès à tout le contenu auquel j’ai accès pour le moment est 95, et déjà à 95, c’est chaud du slip.

– Les donjons durent à peu près 30 minutes, les raids environ 45 minutes, et les batailles de boss 15 minutes. Tout ça c’est si ça se passe au mieux et sans wipe, ce qui n’est pas toujours le cas 🙂

On débloque de nouvelles fonctionnalités !

– Si le jeu peut sembler « lent » à cause du cooldown global des compétences, arrivé niveau 25-30 on commence à avoir suffisament de skills pour que ça soit pas juste de l’écrasage de touche sur le clavier. Notamment, la gestion des combos est importante, il faut savoir s’adapter à la situation selon l’ennemi en face ou les alliés avec soi.

– De la même façon, en progressant, on comprend que certains skills se jouent dans un ordre précis et que le cooldown global est là pour éviter qu’on fasse des bursts débiles de tous ses sorts d’un coup. Alors oui c’est moins speed qu’un WoW mais au moins on comprend ce qu’il se passe à l’écran.

On attend avant la cérémonie du lien éternel

Les quêtes d'Hildibrand sont hilarantes.

– Si les premiers boss et donjons sont très simples, la difficulté monte à partir du niveau 30-35, où les boss peuvent te one-shotter sans problème et où il faut un peu plus de coordination. Fort heureusement le jeu propose de faire des marques au sol ou sur les ennemis, pour par exemple indiquer qui cibler en premier ou qui ne pas cibler du tout. Les zones d’action des ennemis sont en outre indiquées au sol quelques secondes avant que le sort n’ait lieu, ce qui aide pas mal. Par contre il y a un petit lag qui fait que même si on sort de la zone à la dernière seconde on se prend quand même des dégats. Ou alors c’est juste ma connexion qui derp.

– J’ai pas eu l’impression de farmer plus que nécessaire, à part là pour passer mon arme relique de Zénith à Zodiaque (une arme qu’on upgrade au fur et à mesure de quêtes), et encore je me demande si je vais aller jusqu’au bout tellement c’est chiant 🙂

La Nudist BEAAAACH.

Les mariés s'en vont sur leur beau chocobo

– Le PVP a évolué. S’il était absent à la sortie du jeu, il y a maintenant de l’arène et un mode frontlines en 24vs24vs24. Pas encore testé par contre. Toujours pas de PVP sauvage et je ne pense pas que ça arrivera.

– Le jeu a grave baissé de prix : 10€ sur Steam, avec un mois d’abo gratuit, ce qui fait le jeu virtuellement gratos. L’abonnement est toujours à 11€ par mois, ce qui en soi n’est pas dégueu comparé à WoW et ses 13€/mois ou Eve et ses 15€/mois. Du coup pour ce prix on a un service client compétent, et surtout du contenu qui est ajouté régulièrement et gratuitement, un jeu traduit en français intégralement…

Une nouvelle coiffure ultime!

– On peut toujours jouer sur son compte depuis son PC, sa PS3 ou sa PS4, c’est multi-plateforme et ça c’est cool. Par contre ça implique d’avoir acheté le jeu sur les plateformes concernées.

– On est déjà à la version 2.55 du jeu, et chaque version a ajouté donjons, bosses, raids et même classes, comme dans WoW quoi, et ça gratuitement. La première extension du jeu est prévue pour Juin et ajoutera neuf nouvelles zones, des montures volantes, et de nouvelles classes, notamment Astrologiste, Machiniste et Chevalier Noir. Perso je compte bien essayer Machiniste, ça me tente bien 🙂

Y'shtola est toujours aussi graou :3

C

– Il y a pas mal de bonus quand on a quelqu’un qui n’a pas fait un donjon / boss dans son équipe, ce qui permet de continuer à faire vivre les donjons plus anciens. En utilisant la roulette de l’outil de mission, on se met en liste d’attente et on est mis avec une ou des personnes n’ayant encore jamais fait les donjons par exemple. C’est bien foutu et les gens écoutent ce qu’on a à dire. Et tout le monde est content à la fin d’avoir des bonus de sous, ou de tomes allagois (qui permettent de débloquer des équipements spécifiques pour améliorer son stuff)

– On peut maintenant se marier ! Au delà du simple aspect RP, se marier dans le jeu offre quelques avantages, notamment une monture qu’on peut chevaucher à deux et un moyen de se téléporter l’un vers l’autre régulièrement. Surtout, il y a toute une cérémonie scriptée qu’on peut modifier comme on veut. Les gens doivent venir à l’heure pour être dans la chapelle et célèbrer le mariage qui dure entre 30 et 60 minutes. C’est vraiment bien foutu 🙂

Les achievements aussi peuvent être lol

On vient de terminer un raid (3 équipes de 8)

– Ils ont ajouté dans un patch précédent le Gold Saucer, oui, comme celui de FFVII, avec notamment des courses de chocobo, un loto hebdomadaire, un jeu à gratter quotidien, des mini events et surtout le Triple Triad, ce jeu de cartes sympatoche qu’on trouvait dans FFVIII. Triple Triad est jouable en dehors du Gold Saucer, avec de nombreux NPC et même des joueurs, pour chopper de nouvelles cartes. Le Gold Saucer est surtout là pour le fun et a sa propre monnaie, qui permet d’acheter des équipements et autres trucs principalement cosmétiques.

– On peut dorénavant avoir une maison, de guilde ou personnelle, qu’on peut décorer à loisir et y installer marchands et autres. C’est purement cosmétique et inutile (donc indispensable).

C'est très homoérotique tout ça.

Ah ces groupies.

Pour moi FFXIV reste un bon MMO parc d’attraction, avec notamment une communauté très sympathique. J’ai rarement rencontré des gros cons comme on en trouve dans WoW. Les gens t’expliquent les donjons quand ils voient que tu es nouveau / que tu n’as jamais fait celui-ci, et les gens quittent pas comme des cons au premier wipe. Ca arrive mais dans ce cas les gens peuvent rejoindre un donjon en cours de route s’ils le souhaitent, ce qui est toujorus sympa pour les autres qui se retrouvent sans tank ou sans heal.

C’est pas prise de tête et un peu casual sur les bords mais justement, on est plutôt là à apprécier le jeu qu’à pester contre les mecs avec qui on joue (même si ça m’est arrivé quelques fois hein, les humains sont toujours aussi con)
Bien sûr, le côté fan de Final Fantasy en général joue beaucoup puisque FFXIV emprunte énormément de trucs ici ou là, faisant des petites références à droite à gauche aux autres volets de la série. Par exemple, certaines musiques de boss font clairement penser à d’anciens FF et ça fait très plaisir mine de rien. Quand on se tape Gilgamesh et que sa musique de FFV résonne on se sent tout de suite dans l’ambiance. Il y a de gros moments forts tout au long du jeu accentués par une musique particulièrement adaptée et réussie.

Teri équipée en item level 100

Encore la nudist beach !

Ce que j’ai retenu surtout c’est que c’est moins bordélique de revenir dans le jeu des mois après comparativement à du WoW où j’ai été vraiment très largué, même après la sortie de Draenor qui était censé remettre les pendules à zéro.

Voilà mes impressions à jour du jeu. Pour ceux que ça tente, il suffit de passer sur le mumble, je suis dispo, Aeden aussi ave cqui je joue régulièrement, Draco le week-end… Bref on est sur le serveur Odin, et si vous avez envie de vous reprendre un trip Final Fantasy enchanteur, loin des épisodes XIII et suivants, alors FFXIV est pour vous. Vous pouvez aussi essayer le jeu gratuitement et si vous avez envie de vous y mettre, je peux générer des codes de parrainage. 🙂

Vous pouvez aussi consulter la fiche de Teri sur le site officiel de FFXIV.

Quelques (ok beaucoup de) screenshots pour finir :

Oui je suis venu en maid au mariage

Les invités congratulent les mariés

Du travail, encore du travail !

Mahoro :3

Ouh là.

Géant vert.

Bon anniversaire Meido-Rando !

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Et… cet anniversaire sonne les dix ans de Meido Rando.

Je vous laisse absorber le choc quelques minutes, puis continuez la lecture.

Je ne sais pas trop par où commencer ce billet. Ca va être un peu brouillon, mais il y a plein de choses à dire. Dix ans. Quand je vois ce chiffre je me revois dix ans plus tôt à écrire les premiers billets du blog. A l’époque j’écrivais réellement n’importe quoi. Mais bon, pour l’archivage, ces billets sont restés, alors que pratiquement tous ceux qui ont commencé leur blog avec moi on maintenant arrêté, changé dix-huit fois de format et d’adresse, bref… J’ai l’impression que Meido-Rando est une relique du passé étant donné que je n’écris pratiquement plus dessus depuis des lustres. Enfin si, je lâche un billet de temps en temps mais je ne prends plus le temps de faire des critiques, de poser une image sympatoche ou de parler d’un sujet en particulier.

Twitter m’a tuer.

Plus généralement, Twitter et Tumblr ont décimé la blog tel qu’on le connaissait. Il y aura toujours des gens prêts à taper plusieurs milliers de signes pour créer un billet sur leur WordPress, mais aujourd’hui on ne prend plus le temps de foutre des images sur son blog car le micro-blogging s’en charge.

Ce n’est pas un reproche à Twitter, que j’utilise depuis 2008 avec beaucoup de plaisir, juste un constat. Un constat que les choses bougent, que les habitudes évoluent, de la même façon que Facebook et Hangouts ont supplanté MSN/Skype ou que IRC décline à la même vitesse et n’est plus utilisé que par des informaticiens.

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Mais Meido-Rando, au delà d’être un blog sur les animés, mangas et jeux vidéo dont j’ai envie de parler, est aussi un espace à moi où je peux m’exprimer comme je le fais ici. Que ça soit pour parler de Blind Spot, le roman que j’ai écrit, ou bien de Jonetsu, la convention à laquelle je participe, ça reste un endroit où je m’exprime et où j’y raconte ce que je veux. Une sorte de chez soi.

Et maintenant que ce chez moi fête ses dix ans, je me sens irrémédiablement vieux. C’est inévitable : les générations suivantes, celles qui ont été bercées par Pokémon et qui ont vraiment commencé à mater des animes dans le milieu des années 2000 n’ont pas forcément les mêmes goûts ni les mêmes affinités que moi. Je n’arrive pas toujours à avoir les mêmes discussions ou la même synergie quand on débat sur des animés. Les goûts et les couleurs, dira-t-on pudiquement, sauf qu’il y a une vraie différence, étant donné qu’on a pas vécu les mêmes choses et que du coup, on voit tout différement. Cette différence est néanmoins atténuée par le fait qu’on aime tous la même chose : l’animation japonaise et le manga, et qu’on peut donc se retrouver et parler le même langage.

Pourtant c’est parfois pas gagné. Certaines réactions ou comportements sur Twitter et dans la vraie vie m’énervent, et ça fait que je n’arrive pas à me rapprocher de la génération actuelle, ceux qui sont dans la vingtaine aujourd’hui. C’est un peu embêtant parce que ceux de ma génération, eux, ont maison, femmes et enfants, ont d’autres centres d’intêret. Je l’ai ressenti il y a quelques années en étant au restaurant avec ces derniers. On se sent forcément un peu exclu de la conversation, peu importe notre affinité avec lesdites personnes. Les relations amoureuses n’échappent malheureusement pas non plus à ce constat, et j’en ai eue l’amère expérience plus d’une fois. Est-ce que ça m’empêche néanmoins de m’entendre avec ces personnes ? Certainement pas.

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Tout cela est un peu déprimant, on pourrait se dire que je suis devenu un vieux con aigri, le genre de vieux con que je ne voulais pas devenir… J’arrive à me persuader que c’est faux, mais je le vois bien, parfois : l’engouement pour certaines séries me laisse de marbre. Si avant je pouvais être totalement à fond sur des séries comme Evangelion, Mahoromatic, Love Hina ou Haruhi pour ne citer que mes plus marquantes, il en faut aujourd’hui beaucoup pour arriver à un tel niveau dans mon petit coeur. Il y a des séries qui me font plaisir, comme par exemple Amagi Brilliant Park récemment ou One Week Friends, mais de là à laisser un souvenir impérissable ? Quand je vois l’engouement autour de Sword Art Online et Shingeki no Kyoujin, j’ai du mal à ressentir la même chose que ce que les fans de ces séries ressentent. SAO était sympa à regarder mais je ne pouvais m’empêcher de voir les ficelles, les failles de l’écriture et tous ces défauts sans arriver à me concentrer sur le plaisir. De la même façon, Shingeki avait son charme mais ne m’a pas accroché plus que ça sans que je n’arrive à me l’expliquer. Quand je regarde une série aujourd’hui j’ai peut-être trop tendance à suranalyser, à essayer de comprendre. Rare sont les séries qui me donnent le plaisir de la découverte, l’envie d’en savoir plus, l’envie d’explorer, de rassembler des informations, de rassembler les fans, comme ce fut le cas avec Haruhi.fr en 2007.

Doit-on en conclure que l’animaton japonaise a incroyablement baissé en qualité ? Les plus aigris le crieront haut et fort à qui veulent bien l’entendre (c’est à dire juste eux), mais je trouve que c’est faux. Je ne franchirais pas ce pas, loin de là. L’industrie actuelle est devenue trop prudente certes, mais elle continue de fournir du divertissement et des prouesses d’animation. Amagi Brilliant Park, encore lui, ne payait pas de mine mais a été un incroyable divertissement plein de bonne humeur et d’humour raffiné (je me tappe une barre chaque fois que le générique passe dans mes oreilles, tellement c’est plein de vie !) Psycho-Pass, malgré une saison 2 en berne, proposait une histoire et des personnages très prenants. Car il ne faut pas oublier qu’à la base un animé coûte la peau des fesses à produire , et qu’il ne sert que comme un outil de promotion pour vendre des produits moins chers à produire : figurines, posters, mangas et light novels. Et n’allez pas croire que c’est comme ça depuis le milieu des années 2000 avec l’explosion des adaptations de light novels en animés : le but recherché par l’animation japonaise est le même depuis le tout début.

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D’un côté donc, je me trouve aigri, mais de l’autre, je continue de consommer de l’animation japonaise parce que j’arrive à trouver un intêret dans au moins 4 ou 5 productions par saison, ce qui est au final pas si mal. A bien y regarder c’était ce que je consommais aussi au début des années 2000 quand j’ai découvert les joies du fansub. Rien n’a changé depuis, à part que le fansub a laissé sa place, pour 80% de ce que je regarde, au streaming et téléchargement légal chez Crunchyroll, Wakanim et ADN, et ça c’est quand même chouette. C’est juste, que, au final, je trouve que je m’émerveillais plus souvent pour des choses que je regarde maintenant d’un oeil distrait.

Alors qu’est-ce qu’il y a eu depuis la naissance de Meido-Rando ? Quand je regarde les tous premiers articles en 2005, je rigole bien. Je prenais un blog comme un Twitter, avec des posts courts, de la merde, et encore de la merde. Entre temps, je me suis assagi. Je fais toujours des fautes de frappe que j’ai la flemme de corriger. Mais si je devais résumer…

Allez, vous allez bien rigoler je pense en lisant ces vieux posts. Il ne s’agit pas toujours de l’année où les séries/jeux sont sortis, mais c’est à peu près la bonne époque.

2005 :

2006 :

2007 :

2008 :

2009 :

2010 :

2011 :

2012 :

2013 :

Et a partir de là il n’y a plus grand chose de follement palpitant, les gens ont encore une bonne mémoire de 2014, j’espère. A part la sortie du roman de Blind Spot il n’y a rien eu de particulièrement notable cette année passée, ou tout du moins j’ai bien moins écrit que par le passé. C’est comme ça qu’on remarque, finalement, que depuis 2013 c’est comme si plus rien de me passionnait… Et pourtant ! J’ai aimé de nombreuses séries, joué à de nombreux jeux, et vécu de nombreuses choses.

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Tout cela me fait penser qu’il faudrait que je me reprenne, que je me remette à écrire, mais on revient au problème initial de ce billet : malheureusement, le public des blogs lit peut-être mais ne commente plus, il est donc impossible de savoir quel est l’impact d’un billet, et on a l’impression de parler dans le vide.

(et là la moitié de la terre va me donner tort en commentant ce billet, haha.)

Justement, et si vous me disiez comment et quand vous avez connu Meido-Rando ? Tant qu’à parler de souvenirs autant les partager !

Et l’avenir ? Hé bien, il n’est pas prévu de fermer le blog ou quoi que ce soit, ni même d’arrêter d’écrire dedans. Même si j’ai déplacé les Maid of the Day sur le compte Twitter @MeidoRando cela ne veut pas dire que j’arrêterai d’écrire. Puisque, comme je le disais plus haut, ce blog ça reste chez moi, un endroit où je peux m’exprimer. D’ailleurs je l’utiliserai probablement pour vous parler de ma prochaine histoire, mais ça ça sera après que j’aie fini de traduire Blind Spot en anglais. A priori l’histoire devrait dans un premier temps paraître sur le net comme ce fut le cas de Blind Spot au début. Un livre plus tard ? Espérons. J’espère également trouver un(e) illustrateur/trice pour mes personnages. Mon autre projet en « fond » c’est l’amélioration et la maintenance de mon PC d’arcade, Alfeena, une machine dans laquelle j’ai mis toute l’histoire du jeu vidéo ou presque. Je vous en parlerai probablement dans un futur billet, le jour où j’aurai réussi à le foutre dans une borne d’arcade, par exemple.

Allez, il est temps de vous laisser, j’ai déjà suffisament abusé de votre temps précieux avec ce texte sans queue ni tête. Retournez regarder des photos de chatons, farmer vos Love Gems, envoyer vos filles au casse-pipe contre d’autres bateaux, ou encore dire de la merde sur Twitter !

Les animés de l’hiver 2015… et un peu d’avant aussi

Alors on va faire une petite entorse pour dire que je parlerai aussi des animes que j’ai vu ces derniers mois, ou dont la saison est à cheval entre automne 2014 et hiver 2015. Il y a énormément de choses à regarder rien qu’avec les offres légales en France, je ne le repêterai jamais assez mais y’a une dizaine d’années c’était inconceable depouvoir regarder autant de séries sympa légalement. Alors à part pour certaines séries cette saison, comme par exemple Idolmaster Cinderella Girls ou Death Parade, vous n’avez aucune excuse.

Notez aussi que ce topic a un retard monstre parce que je travaille aussi pour la convention Jonetsu qui aura lieu les 28 et 29 Mars prochains. Mais je fais aussi d’autres trucs relous comme m’occuper d’une borne d’arcade dont j’attends toujours la version physique (poke poke Fluo) et de la traduction de Blind Spot en anglais.

Shigatsu wa kimi no uso

shigatsu

Alors, Shigatsu, animé par A-1 Pictures (Idolmaster, Sword Art Online…) c’est typiquement le genre de truc hypé à mort par la communauté. C’est joli, c’est vraiment joli, c’est original, et… ben c’est à peu près tout. Les personnages sont très sympathiques mais… il y a un truc où je n’accroche pas. Tenez par exemple, le pathos du héros vis à vis de sa mère. Mais avant ça, je vous fais le pitch vite fait :

Kosei est donc un étudiant comme les autres, ancien pianiste prodige, il va rencontrer Kaori, violoniste tsundere de son état, qui va lui filer un coup de pieds aux fesses pour qu’il l’accompagne au piano. Le truc c’est que Kosei a arrêté le piano à cause de sa mère qui le poussait à toujours être le meilleur. Ca lui pesait tellement qu’il en a développé un trauma à ce sujet, à tel point que quand ça se manifeste il n’entend plus les notes du piano, et les notes s’envolent des partitions.

Artistiquement, rien à reprocher à Shigatsu. C’est beau, c’est frais, c’est original, comme je le disais mais bon sanf que le pathos du héros est relou. Ca et la maladie de Kaori qui est visible à 800 Km. L’animation de A-1 sauve la mise et pousse à regarder, même si on sent les économies de budget sur de nombreuses scènes avant que ça ne soit au tour de Kosei et Kaori de passer lors d’un récital, par exemple.

Voilà, le problème du héros avec sa mère me gâche toute la série, et c’est vraiment dommage. Ca aurait pu être traité en quelques épisodes histoire de lâcher la grappe du spectateur, mais non. Ca rend les scènes de récital hyper pénibles cr au lieu d’être agréables et de tout poutrer, on a constamment peur que Kosei se plante et que quelque chose, par exemple un chat noir, vienne bousiller sa prestation.

Mais bon, ça serait bête de passer à côté, si vous arrivez à supporter ça, parce qu’à part ça c’est super chouette comme série. Mention spéciale à l’opening qui démonte des steaks.

Dispo chez Wakanim.

Cross Ange

Cross Ange en résumé :

cross ange

Je profite donc pour parler de la première moitié de Cross Ange. C’est tellement n’importe quoi comme série que ça en est divertissant. Beaucoup de monde s’est arrêté au viol à la fin du premier épisode, alors qu’en fait, il y a pire que ça après ! Scénaristiquement parlant j’avoue. Parce qu’autant le viol ça servait à rien, autant on se demande toujours où la série va à la fin du 16ème épisode. On sent qu’on a affaire au réalisateur de Gundam Seed Destiny tellement tout cela n’a aucun sens et tellement les personnages sont cons. Donc je résume pour ceux qui n’ont pas suivi la série afin qu’ils puissent voir qu’il s’en passe des trucs :

Angelise est une norma et ne peut pas utiliser la Mana que tout el monde peut normalement utiliser dans le monde. Du coup elle est envoyée sur une base militaire où d’autres normas défendent le monde contre des dragons méchants. Elle se fait brimer sur place, surtout parce qu’elle déchire au pilotage et du coup rafle toute la thune (parce qu’on les paye par dragon buté lors des sorties.) Ange profite d’un moment d’inattention pour se casser, retrouver sa petite soeur, mais se fait capturer alors que sa petite soeur révèle qu’elle en a rien à foutre finalement et que sa grande soeur Ange c’est rien qu’une conne de Norma. Blessée mais pas à terre, Ange échappe à son execution grâce à Tusk, un gars avec qui elle rêve secrètement de s’envoyer en l’air (ça se voit très bien) et qui l’a sauvée alors qu’elle s’était écrasée sur une île déserte avec le Vilkiis, son mecha trop bien que seule elle arrive à utiliser à 100%. Comme dans SEED, Ange pourra utiliser son SEED mode en chantant une chanson et totu poutrer. Plus tard ils se rendent compte qu’un truc cloche, les dragons sont en fait des humains et que depuis tout ce temps ils ont occis des êtres humains. Le frère de Ange qui a tué sa mère, son père et sa petite soeur aussi tant qu’à faire, se fait défoncer alors qu’il était venu défoncer la base où Ange se trouve avec ses copines. L’assaut général fait pas mal de victimes, des soldats executent des normas froidement façon End of Evangelion mais les meilleures s’en tirent en réactivant un vaisseau planqué sous la base (Ouais façon Archangel dans SEED.) et Ange se retrouve téléportée avec Tusk alors qu’elle voulait le sauver. Téléportée dans un monde parallèle d’où vient les dragons.

Non mais cet anime est juste tellement mauvais qu’il développe chez moi une certaine fascination morbide que j’ai du mal à expliquer.

Je vous passe le nombre de facepalms que je me suis infligé en regardant Cross Ange. Mais j’aime bien me faire mal au front, c’est vivifiant.

Dispo chez Wakanim.

Gundam Build Fighters Try

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J’ai rien de spécial à dire sur Gundam Build Fighters Try parce que c’est vraiment un anime sans grande surprise qui se laisse suivre. C’est là pour divertir, et vous savez quoi ? Ca fait super bien son taff. Comme la première saison ! C’est magique !

Dispo sur Youtube.

Jojo’s Bizarre Adventure Stardust Crusaders saison 2

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Une deuxième saison alros que nos héros sont arrivés en égypte. Comme pour Gundam Build Fighters Try, Jojo reste Jojo. On est fan ou pas fan du rythme « Méchant de la semaine » des épisodes, mais ça se gave bien, comme d’habitude quoi. D’après les fans, Stardust est loin d’être la meilleure saison de Jojo. C’est vrai, la première saison avec Jonathan et Joseph Joestar était bien plus fun à suivre. Mais bon, ça ne rend pas Stardust Crusaders désagréable pour autant.

Dispo sur Crunchyroll.

Psycho-pass (1 et) 2

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Alors du coup j’ai profité de la saison 2 de Psycho-Pass pour regarder la première, et j’ai vraiment adoré. Adoré parce que la science-fiction réfléchie ça me plaît. Si l’écriture n’était pas toujours au rendez-vous (surtout dans la seconde saison), on voit quand même que tout a été pensé pour rendre le monde crédible.

100 ans dans le futur, grosso modo, le monde a pas mal évolué. Le Japon vit dans une société où la criminalité des gens est mesurée par leur Psycho-Pass, dont la couleur dit si vous êtes un criminel dormant ou non. Si votre couleur est claire, vous êtes una nge. Si votre couleur s’assombrit, vous avez des pensées négatives, vous pensez à tuer des gens ou commettre d’autres actes illégaux. Avec son réseau de drones et de caméras, le système Sybille est capable de déterminer les gens qui sont un danger pour la societé et de les faire arrêter. Akane Tsunemori est une nouvelle inspectrice à la Sécurité Publique. Elle accompagne l’inspecteur Ginoza de la section 1 alors que ces derniers pourchassent un violeur. Akane a beaucoup de choses à apprendre, notamment sur les Executeurs, des criminels dormants qui servent de chiens de chasse pour les inspecteurs. Les inspecteurs leur font faire tout le sale boulot afin de ne pas ternir leur propre Psycho-Pass. Tout ce beau monde est capable d’utiliser des Dominateurs, des pistolets polymorphes obéissant à Sybilles et capables de mesurer le facteur criminel de quelqu’un. S’il est en dessous d’un certain seuil, la détente se bloque. S’il est au dessus de ce seuil, la cible est paralysée. S’il est encore plus au dessus, le Dominateur passe en mode léthal et bute la cible dans une explosion du plus bel effet qui repeint les murs.

La série est un poil compliquée au début, mais petit à petit on se rend compte que c’est plutôt bien écrit, avec des bons cliffhangers ici et là. Si au début la série montre des affaires pas trop liées entre elles, ça permet de se familiariser avc l’univers, avant que ça envoie du lourd, avec un méchant qui arrive à commettre des crimes sans abimer son psycho-pass et sans que son facteur criminel n’augmente. Mais j’en ai déjà trop dit.

Sachez juste que le milieu de la S1 m’a genre traumatisé à un point où je me suis dit « wow ça vient vraiment de se passer là, comme ça, pouf? » et j’ai dû mettre en pause le matage de la série.

Dispo sur ADN.

Kancolle

http://www.youtube.com/watch?v=I-GlzB3jxjc

Ah Kancolle. Si vous ne connaissez pas ce jeu sur navigateur où on envoie des filles-bateaux se bastonner contre des ennemis, c’est que vous vivez dans une grotte. C’est quand même un gros morceau très très médiatisé dans le milieu otaque. En gros ils ont personnifié des bateaux de guerre japonais en moeblobs. Je ne joue pas au jeu mais je suis fan des soeurs Kongou, ça doit être le côté un peu miko moderne qui me titille, j’imagine.

Mais revenons à l’anime : son principal problème c’est qu’il est clairement destiné aux fans du jeu. Ceux qui connaissent tous les noms des bateaux sur le bout des doigts et qui ont déjà leurs waifus depuis longtemps. Parce que voilà, l’anime de Kancolle balance ses persos comme ça à l’arrache, ne cherche même pas à justifier quoi que ce soit et s’en sort à peu près grâce à des combats plutôt dynamiques. Ceci étant dit, si les deux premiers épisodes sont plutôt calmes et plein de moe et fanservice dégoulinant (du vrai fanservice, pas du fanservice en dessous de la ceinture), le troisième change carrément la donne en contrastant énormément avec le côté mignon de tout le reste. Je vais pas spoiler mais voilà, on va dire que j’aurais lâché la série si l’épisode 3 avait continué sur la veine des deux premiers. Je n’attends rien d’inoubliable de Kancolle, loin de là, mais ça se laisse regarder tout de même. Par contre ouais, si vous avez aucune affinité avec le jeu, vous allez très probablement vous faire chier. Sûrement même.

Dispo chez Crunchyroll

Yurikuma Arashi

http://www.youtube.com/watch?v=EToHciqNHNQ

Drogue dure.

Tout le monde m’a vanté les mérites de cet anime avant qu’il ne sorte parce que c’est Ikuhara qui l’a fait et Ikuhara il est génial parce qu’il a fait Utena et Mawaru Penguindrum.

Sauf que j’ai aimé aucun des deux. C’est balot hein ?

Yurikuma Arashi a au moins le mérite de me plaire visuellement, mais pour tout le reste… c’est tellement du grand n’importe quoi sans aucun sens que je me demande encore où la série va nous emmener. Entre ça et la réutilisations d’animations et de séquences entières, on a limite l’impression que ça surfe sur le yuri qui est omniprésent.

Aaah oui, l’histoire. Hahaha, je sais même pas si je vais vous la raconter tellement ça va vous dévisser le cerveau. Allez, si :

Une planète des ours explose, des météorites tombent sur la terre et réveillent les ours de la terre entière qui se mettent à attaquer les humains. Du coup les humains, ils font quoi? UN MUR. Ouais, comme dans Pacific Rim ou dans Shingeki no Kyoujin. Ca a super bien marché pour eux.

Les ours mangent donc les hommes, arrivent même à s’infiltrer parmi les humains en prenant forme humaine et se délectent de jeunes filles qu’ils trouvent. Enfin je devrais dire « elles », parce que dans Yurikuma Arashi il y a zéro penis. J’aimerais pouvoir vous résumer ça autrement et mieux, mais j’y arrive pas. Yurikuma Arashi c’est plein d’ourses, plein de yuri, de sous entendus yuri et d’imagerie yuri. C’est du yuri à 300%, et avec des ourses qui prennent forme humaine.

Je regarde parce que j’aime bien le yuri quand même au fond. Je suis un mec quoi. Et puis parce que ce genre de série fait parler d’elle à chaque épisode, et déclenche les passions sur les forums.

Dispo chez Crunchyroll

Shirobako

http://www.youtube.com/watch?v=ncxqJxQ3XvQ

Je ne suis pas encore allé très loin dans cet animé, mais je compte bien me rattraper rapidement, car Shirobako fait partie de ces petites séries sympa que j’ai loupées. Comme Psychopass.

Bon sauf que c’est pas Psychopass hein, faut pas déconner.

Shirobako nous parle de lycéennes qui font partie d’un club d’animation et qui viennent d’avoir leur diplôme. Elles vont donc partir chacune de leur côté mais toutes vers leurs rêves respectifs dans ce domaine. Une des filles veut devenir seiyuu, l’autre veut devenir animatrice, scénariste, etc etc.

Du coup on suit le quotidien de l’héroine principale qui travaille dans un petit studio d’animation. On suit apparement les autres après, mais voilà, Shirobako est réalisé par PA Works et bénéficie donc d’une bonne qualité d’animation, ce qui est bien pour un animé sur… l’animation. Délais courts, gens mal payés, travail difficile… Evidemment c’est pas mal romancé mais ça se débrouille plutôt bien pour nous montrer comment on fait un animé. Je le recommande chaudement, et j’ai hâte de le continuer, vu que la série a débuté la saison dernière. En plus c’est du bon PA Works vous auriez tort de vous priver si vous aimez un tant soi peu des séries comme Bakuman qui montrent l’envers du décor.

Dispo chez ADN.

Idolm@ster Cinderella Girls

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Que dire, que dire…

Si vous avez aimé Idolm@ster ou Love Live, vous aimerez probablement Cinderella Girls. Si vous n’avez vu aucun des deux animés sus-cités, vous n’aimerez probablement pas Cinderella Girls, qui se contente de reprendre le concept de Idolm@ster mais cette fois avec des idols débutantes, tout droit sorties des jeux du même nom parus ces dernières années. Les Cinderella Girls sont en effet un autre groupe d’idols, un spin-off quoi, très différentes des autres qu’on connaît déjà dans Idolm@ster. Globalement, après 3 épisodes on a une tranche de vie d’idols bien mieux rythmée que l’était Idolm@ster, surtout parce que là on a affaire à des rookies montant en puissance, alors que dans la première saison elles étaient déjà bien dans le monde du show-biz. Après ça reste qu’un avis personnel mais je trouve que Uzuki fait une meilleure héroine que Haruka, celle de Idolm@ster premier du nom. C’est toujours animé par A-1 et donc ça se laisse regarder très facilement. Et puis le nouveau Producer-san est très drôle avec son regard qui fait peur.

Dispo dans toutes les bonnes crêmeries.

Death Parade

D’après certains, c’est comme Death Billard (que je n’ai pas vu/lu). Si on met de côté l’opening hyper cool et bien trippant, on a là une série intéressante. Le problème c’est que ça va être dûr de pas vous spoiler. On suit les péripéties d’un tenant de bar, qui invite des gens à jouer à un jeu tiré au hasard. Gens qui arrivent via deux ascenseurs dont ils ne peuvent pas repartir avant d’avoir terminé le jeu.

Le jeu choisi au hasard a pour but de les juger (par exemple en leur disant qu’ils jouent leur vie) mais ce ne sont pas des jeux ordinaires : le jeu de flèchettes par exemple possède un tableau avec des parties du corps humain dessinés dessus, quand on plante une flèche dans l’épaule ben ça picote très fort chez son adversaire, d’autant plus si on marque beaucoup de points. Problème : les deux premiers à passer à la casserolle sont deux jeunes mariés, qui va l’emporter? Que cela va-t-il révèler chez nos charmants tourtereaux ?

En soi, l’idée est bonne, c’est correctement animé, mais on a un peu du mal à voir où ça veut aller, et ce que ça veut dire. On a aussi l’impression que l’anime essaye de tout expliquer, ce qui est bien et pas bien. Bien parce que avoir des réponses c’est cool, mais pas bien parce que les histoires avec des trous c’est toujours sujet à débat, et le débat, c’est super parce que ça permet aux fans de comparer ce qu’ils ont retenu d’une histoire. On peut voir certains points de Death Parade différement, et au final les explications gâchent un peu le débat. Car oui, comme le nom l’indique, l’anime a un rapport avec la mort : les deux tourtereaux du premier épisode sont déjà morts et vont surtout jouer à qui va aller en enfer et au paradis (pour schématiser, parce qu’en vrai c’est plus subtil, mais ça vous le verrez dans les épisodes suivants.)

J’avoue ne pas trouver la série forcément excellente, mais elle se laisse suivre, c’est en tous cas un excellent divertissement, en attendant d’en savoir un peu plus sur le pourquoi du comment.

L’opening est hypra cool, aussi.

Dispo chez ADN en simulcast J+1 (woohoo.)

Akatsuki no Yona

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Akatsuki no Yona (Yona, princesse de l’aube) continue son petit bonhomme de chemin. Trèèès trèèèès lentement, en fait. On est passé la moitié de la saison de 26 épisodes et elle est encore à chercher ses compagnons avant d’aller (peut-être) pêter la gueule à son cousin qui lui a piqué le trône. Bon, même si c’est subtil on comprend que tout n’est pas noir et blanc dans le monde de Yona et c’est plutôt pas mal, mais qu’est-ce que c’est lent comme mise en place. On appréciera quand même le côté aventure, parce qu’un anime d’aventure avec un grand A, ça manque ces derniers temps.

Mention spéciale à l’opening de la seconde partie de la série qui tranche violemment avec le premier qui était hyper classe.

Disponible chez Crunchyroll

Maria the Virgin Witch

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Ou, Maria, sorcière de gré, pucelle de force. Je n’ai pas inventé ce titre, il est dans l’anime.

On suit les aventures d’une sorcière au moyen âge. Elle a un familier succube qui se transforme en chouette (vous comprenez pourquoi les magiciens ont des chouettes dans Harry Potter maintenant ?) et qui discute de fellation avec elle de bon matin. Sauf que Maria, c’est une sorcière ouais ok, mais surtout vierge, et ça l’anime se prive pas de nous le rappeler et de se moquer d’elle sur ce sujet. Le sexe est d’ailleurs un peu son gros bouton rouge. A part le chara design très beaucoup moisi, il n’y a rien de particulièrement notable dans la série, où on oppose l’église du moyen-âge aux sorcières, où une succube part pour soudoyer un type avant de s’apercevoir qu’il est gay… Le problème c’est que ce n’est pas particulièrement drôle, pas particulièrement passionnant, et les blagues autour de la virginité de l’héroïne ça va un épisode, mais trois ?

Bref, pas spécialement recommandé, en ce qui me concerne.

Dispo chez ADN en lol simulcast +15.