Quoi, il est pas trop tard pour faire un bilan de l’année écoulée. Il est même jamais trop tard !
Vous aurez un bilan JV un peu plus tard aussi, mais il est maintenant temps de parler des animés que j’ai vus l’année passée. Comme la dernière fois, il ne s’agit pas de que d’animés sortis en 2023 car je profite parfois des vides causés par des saisons maigres en animés qui me plaisent pour rattraper des séries que j’ai manquées.
Et en 2023 il faut dire qu’à part la saison d’automne, j’ai pas vraiment été gâté. C’était probablement une des pires années, heureusement largement rattrapée par cette fameuse saison où on a eu en même temps Frieren et Les Carnets de l’Apothicaire.
Après un bilan JV fait la semaine dernière, on va passer à ce que j’ai maté en 2022 en animé.
Comme je l’avais déjà expliqué y’a un moment, j’y trouve de moins en moins mon compte en terme d’animation japonaise. La majorité des productions ne m’intéressent pas, mais ça ne veut pas dire que je ne trouve pas des choses que j’aime. C’est juste que j’ai ralenti ma consommation et je suis beaucoup plus selectif sur ce que je regarde. Des animés que j’aurais autrefois vu et apprécié, aujourd’hui c’est juste plus possible.
Y’a-t-il un vrai essouflement du média ou bien est-ce juste moi qui devient le vieux con aigri que je me suis toujorus refusé à devenir ? J’ai l’impression qu’on est noyés sous les isekai, les suites, et les adaptations de light novels sans grand intêret. Le pire sur les adaptations de LN c’est qu’au moment où ça a commencé à arriver en animé, j’étais là à applaudir des deux mains car je trouvais ça mieux écrit que les séries habituelles. Ah là là, quel naïf j’ai été. Le niveau d’écriture de beaucoup de LN est très… léger, c’est le cas de le dire et parfois je me demande comment certains ont réussi à trouver le financement pour sortir en animé. Genre, « Dans un autre monde avec mon smartphone » qui doit être le pire exemple du monde (ou presque)
Bref, tout ça pour dire que je me sens de moins en moins la cible de ce qui sort aujourd’hui MAIS que je trouve encore des choses qui me plaisent mine de rien. Tout n’est pas perdu mais je suis un peu pessimiste sur l’avenir de l’industrie. Moins qu’avec le JV en tous cas.
Aujourd’hui on va aborder un sujet un peu technique mais que j’espère rendre intéressant en l’expliquant de façon simple.
Vous le savez sûrement si vous traînez ici, je participe à un projet qui s’appelle Karaoke Mugen. Il s’agit principalement de deux éléments : un gestionnaire de sessions de karaokés et une base de données de ceux-ci. On est pas beaucoup à bosser sur KM en vrai, en tous cas de façon régulière. On obtient des contributions de nombreuses personnes de temps à autres (et ça nous fait chaud au coeur à chaque fois, vous avez pas idée) mais si on devait restreindre à uniquement à ce qu’on appelle des « mainteneurs », alors on peut dire qu’on est 2 en moyenne.
Vous êtes probablement étonnés. Vous vous dites « mais comment font-ils autant de choses tous seuls? ». La réponse va vous étonner : non, on ne se drogue pas et on n’avale pas non plus des litres de café. La vraie réponse c’est qu’on a mis en place des outils et des méthodes pour nous faciliter la vie et ainsi perdre le moins de temps possible en opérations fastidieuses.
C’est ce que je vais essayer de vous expliquer ici. La méthode de travail Karaoke Mugen peut s’appliquer à nombre d’autres projets, et beaucoup de gens ignorent tout simplement ce que l’informatique peut faire pour eux.
On va commencer par la base de karaokés car elle intéressera je pense, le plus grand nombre.
Comme vous le savez peut-être, le studio Kyoto Animation a été la victime en juillet 2019 d’un meurtre de masse (il n’y a pas d’autre mots) par un homme cherchant à se venger du studio. Le déroulé de cet acte ignoble a ému beaucoup de fans d’animation (mais aussi d’autres personnalités plus mainstream comme le PDG d’Apple par exemple).
Devant la volonté de par le monde de les aider à se relever, de montrer leur soutien, Kyoto Animation a alors ouvert un compte en banque afin de recevoir des dons.
Peu après le drame, un petit groupe de fans en France, notamment des anciens de la Brigade SOS Francophone, association aujourd’hui dissoute, se sont réunis pour créer un moyen pour les gens le souhaitant d’écrire des messages de soutien au studio. Cela s’est fait sous la forme d’un dojinshi très roots, avec agrafes et tout ça. On a publié ça au comiket d’été 2019 via le cercle de Corsaire et Dara, « Onigiri ». On voulait faire un premier jet pour permettre à tous de s’exprimer à chaud sur cet évènement tragique.
Mais on avait aussi envie de faire un truc un peu plus travaillé.
C’est ainsi que le dojinshi Paris -> Kyoto est né.
Nous avions envie d’exprimer nos sentiments à Kyoto Animation et cette fois de faire participer des artistes au projet. C’était incroyable de voir tout plein d’artistes francophones répondre présent et donner de leur temps pour nous fournir de jolies illustrations pour l’occasion. Encore merci à eux pour leur travail !
Nous avions aussi décidé d’être transparents avec le public étant donné l’objectif du dojinshi, et si nous avons un peu tardé, c’est parce que nous n’avions pas encore toutes les données en main. Voici donc un peu l’aspect financier du projet :
Le dojin s’est donc retrouvé au comiket d’hiver 2019 au prix de 1 000 yen. Un peu cher si on considère le contenu (environ 26 pages en couleur) mais le prix de production était assez élevé (environ 800 yen l’exemplaire.) Nous en avons produit 150. Quelques exemplaires vont se retrouvés envoyés à Kyoto Animation directement dés que ça sera possible (nous avons des contacts). Avec le bénéfice, nous avions donc à peu près 28 000 yen.
Le problème (enfin problème c’est vite dit) c’est que Kyoto Animation a annoncé à un moment que le compte en banque mis à disposition pour verser les dons allait être clôturé fin décembre, avant le comiket d’hiver, et surtout avant qu’on puisse faire imprimer une version pour le public français à Jonetsu.
Il a donc été décidé de virer « en avance » 50 000 yen sur ce compte, avant sa clôture. Cela nous a mis dans le rouge vu que le dojinshi japonais n’était pas encore vendu (et à vrai dire il s’est peu vendu au comiket d’hiver, ce qui était un peu décevant, seulement 30 exemplaires environ, mais il y aura d’autres occasions de l’écouler dans le temps.) On va donc se rembourser petit à petit.
Reste que les bénéfices prévus du dojinshi sont de 28 000 yen, pourquoi avoir donc viré 50 000 yen sur le compte de Kyoto Animation ? En prévision de la vente sur le sol français du dojinshi.
Très tôt durant l’annonce on nous a demandé si le dojinshi allait être mis à disposition du public français. C’était notre volonté aussi mais c’était difficile, au début du projet, de répondre par l’affirmative sans connaître le nombre de pages ni le prix de production final.
On a donc réfléchi, et on s’est dit que 22 000 yen ça pouvait se faire en vendant le dojinshi en petites quantités en France. Ca représente 185 euros environ de marge.
Nous avons décidé de fixer le prix du dojinshi à 10 euros. Nous avons fati imprimer 75 exemplaires, sachant que 19 d’entre eux seront envoyés en remerciement aux artistes. Reste donc 56 exemplaires à vendre. Le coût de production a été de 201,22€ chez Pixartprinting. Cela nous donne un coût de 3,59€ par dojinshi (28 pages couleur format A4, point métallique, papier demimat gramage 130g avec couverture mat gramage 300g)
En vendant le dojinshi à 10€, on obtient donc 6,41€ de bénéfice. En multipliant par le nombre d’exemplaires qui seront vendus (56) on obtient donc 358,96€ de bénéfice en tout.
Avec cet argent (en admettant qu’on vende tout sur le long terme) on pourra donc rembourser Darksoul qui a avancé les 22 000 yen restants à Kyoto Animation, et remplir notre objectif. Il restera donc 173€ (359€ – 185€ (22K yen)) dans la caisse.
Il faut néanmoins aussi rembourser le coût de mise en page et de création du dojinshi, qui a été de 200 euros et qui a été avancé déjà par les membres du projet. On ne pourra donc pas se rembourser intégralement : tant pis, ce n’était pas non plus le but recherché à l’origine.
Financièrement parlant les buts étaient :
De verser un don à Kyoto Animation : c’est déjà fait (50 000 yen)
De se rembourser la production des dojinshi : ça devrait le faire, mais on ne sait pas en combien de temps. Pour le Japon ça va être long, pour la France ça dépendra des ventes à Jonetsu.
De rembourser les coûts de réalisation / MEP : ça ne sera pas fait intégralement mais ça n’est pas grave.
La vente
Maintenant, comment ça va se passer ?
Il y aura 56 exemplaires disponibles à Jonetsu 5555 les 4 et 5 Avril 2020. Il n’est pas prévu d’en réimprimer au delà. Il n’est pas non plus prévu de faire des envois par la poste pour le moment. Cela dépendra s’il reste des exemplaires après la convention.
Comme il s’agit d’un projet caritatif et que nous n’avons pas d’existence comme créatifs nous n’avons pas demandé de stand à Jonetsu. La convention a néanmoins eu la gentillesse de nous aider en mettant à disposition un bout de comptoir du côté de la salle de l’Agoreine (là où il y a les conférences) pour vendre le dojinshi à ceux qui seraient intéressés. Un grand merci à eux car quand on voit tout le mal qu’il se donnent pour accepter le plus possible d’exposants, c’est vraiment chouette de nous avoir laissé un petit endroit pour vendre le dojinshi à ceux qui seraient interessés, même si ça sera en dehors de l’espace vente des exposants.
Pour des raisons de logistique, le dojinshi ne sera mis en vente que l’aprés-midi du 4 et l’aprés-midi du 5. Le matin il n’y aura pas assez de monde disponible pour gérer Jonetsu dans son ensemble (faire rentrer les gens, préparer de délicieux sandwiches au poulet, etc.) et s’occuper de la vente du dojin. Merci de votre compréhension.
Voici la liste des artistes participants, n’hésitez pas à les remercier d’avoir offert de leur temps et de leurs efforts pour ce dojinshi, ça a été super cool de leur part :
Nina H Oujo
Goku
Kya
Fantasyst
Risa1
A/C
Kureeru
Rgznsk
Itoshikits
Mi-eau
Sitouanang
Saeko Doyle
IceGlock
Djiguito
Sedeto
forky
Koihue
Rosalys
Chyo
Pellichi
Voilà, je pense avoir tout bien expliqué, mais si vous avez des questions, n’hésitez surtout pas à commenter ou à demander sur Twitter, et je tâcherai d’éditer le billet pour le rendre plus complet.
Sachez pour commencer que cet article comportera des spoliées dans une section dédiée. Je vous invite donc à ne pas lire au delà de l’avertissement. Si Par contre vous avez vu le film ou n’en avez rien à foutre des spoliés, alors vous pourrez lire cet article dans son intégralité, félicitations.
J’ai eu la chance de voir le film au festival Les Utopiales 2019, un festival Nantais de science-fiction qui a déjà vu quelques avant-premières sympathiques comme Redline ou Rebuild ou Evangelion 2.0. Ici, All The Anime qui co-distribue le film a organisé la première projection en France, et bien sûr la salle était totalement comble avec 800 places. C’est ainsi qu’on a pu découvrir, avec mes camarades de la Mafia Nantaise et d’autres, la dernière œuvre de Makoto Shinkai.
Vous le savez forcément j’ai adoré, mais alors super adoré Your Name. J’ai également beaucoup aimé ses précédentes œuvres, bien qu’imparfaites.
D’ailleurs, la responsable presse de All The Anime nous a expliqué que le film aura un nom français. Je vote pour « La Fille Soleil »
Le synopsis
Pour situer, nous suivons les péripéties du jeune Hodaka, un lycéen qui a fugué pour aller à Tokyo. Il survit tant bien que mal et y rencontre Hina, une autre lycéenne, de deux ans son aînée. Ils évoluent tous deux dans un Tokyo où ça fait déjà deux mois qu’il pleut sans cesse et vont, ensemble, tenter d’apporter un peu de soleil aux habitants de la ville.
Et alors, c’était bien ou pas ?
Vous vous en doutez sûrement, j’ai beaucoup apprécié le film! Il était à la fois différent et similaire à Your Name. Shinkai fait du Shinkai, il y a toujours des blagues sur les seins, des moments de comédie (super réussis, limite plus que dans Your Name), des instants de contemplations (beaux à pleurer), des passages bourrés d’action (bien plus maitrisés que dans Your Name), et des perses principaux comme secondaires très réussis.
Techniquement y’a bien entendu rien à redire, c’est toujours aussi beau, bien plus urbain que ses dernières œuvres puisque pratiquement toute l’action se déroule dans Tokyo. Il y a aussi beaucoup plus de 3D et parfois bien bien visible, mais toujours aussi bien intégrée. Les aventures d’Hodaka dans la capitale japonaise sont plutôt bien rendues même si comme dans beaucoup de films, il y a un petit ventre mou vers la moitié environ (je vous avoue que je ne regardais pas l’heure donc je me souviens peut-être mal d’où c’était.) Comme je le disais plus haut, les personnages secondaires que lui et Hina vont côtoyer s’intègrent bien mieux au récit et sont bien plus attachants (Natsumi <3, et Nagi ohlàlà.)
On se met à rire avec les personnages, Shinkai sait définitivement mettre de la comédie dans ses films et ça marche drôlement bien dans celui-ci.
Ca n’efface néanmoins rien la tragédie qui attend les personnages. Comme d’habitude dans ses films, Shinkai aime bien mettre ses personnages face à des évènements surnaturels (et catastrophiques) qui les dépassent. Cependant la conclusion apportée au film nous a tous un peu surpris, étant pas mal à contre-coup de ce qu’on y voit habituellement. J’en parlerai un peu plus bas dans les spoliers.
Mon avis, c’est que Weathering with you est différent de Your Name et à la fois très familier. Que ça soit les références à ses précédentes œuvres, les marottes du réalisateur ou les lieux familiers pour qui a vécu un peu au Japon, on se sent bien dans ce film. Je l’ai aimé différemment de Your Name. C’était un excellent moment mais pour moi le film était moins impactant : c’est très subjectif, mais moi ce qui me botte c’est la romance, et ici elle n’était pas forcément très présente, ou bien c’est juste que j’ai pas ressenti pour Hina et Hodaka ce que j’ai ressenti pour Mitsuha et Taki. Si c’était ce à quoi vous vous attendiez, vous serez certainement déçus, mais ne boudez pas votre plaisir, car le film est beau, drôle, et prenant. Le rythme est bien mieux maitrisé que Your Name où le récit était très découpé en différentes séquences, alors qu’ici beaucoup de choses s’entremêlent mais font sens tout au long du film. Rien n’est laissé au hasard et rien n’est inutile.
Pour moi il s’agit d’un film beaucoup plus maîtrisé, peut-être moins personnel que Your Name ou 5cm par seconde, mais largement plus abouti. Avec plus de moyens aussi (et plus de pubs : McDonalds, les chocolats Lotte, les iPhone partout avec leurs sonneries caractéristiques).
Bref, allez le voir à sa sortie le 8 Janvier 2020, il vaut carrément une place de ciné. Je sais que j’irai le voir en VF pour mieux apprécier le film (là j’ai dû jongler entre les sous-titres et le film, et c’était pas toujours évident quand on est malvoyant comme moi. J’ai notamment loupé une scène très brève que j’aurais aimé pourtant voir…)
Voilà, maintenant on va entrer dans la zone spoliers. Faites attention !
Comme chaque saison, je me dis que je vais rien du tout regarder et au final je me retrouve avec pratiquement un épisode à regarder par jour (en plus des séries déjà terminées ce que je regarde le midi et/ou le soir en mangeant)
Je ne parle pas beaucoup des séries que j’ai commencé puis droppées après quelques épisodes, du coup je vais faire un effort pour les mentionner vite fait. Et mine de rien ça fait pas mal de choses dont je vais vouloir vous parler cette fois-ci. Si vous ne savez pas du tout quoi regarder, peut-être que mon avis vous sera utile…
En plus de ce billet, je vais essayer de vous toucher deux mots sur Maquia, le premier film réalisé par Mari Okada, que j’ai eu l’occasion de voir, et l’honneur de présenter, aux Utopiales 2018 à Nantes le week-end dernier.
Mais avant ça, je vais vous parler de ce que je regarde cette saison. Il y a du vraiment bon, donc on y va !
Moi, quand je me réincarne en slime
Manga sorti depuis quelques temps chez Kurokawa, Slime débarque en animé cette saison chez Crunchyroll. L’adaptation, plutôt fidèle, se suit bien, qui plus est servie par une traduction hors pair (comme d’habitude chez CR France, en fait.)
Enième isekai (ces histoires où le ou les héros sont transportés dans un monde de fantasy), Slime se distingue par le fait que le personnage principal se retrouve poignardé en pleine rue à Tokyo (ça arrive très souvent visiblement.) et, à l’article de la mort, alors qu’il divague, une voix se fait entendre dans sa tête « Compétence acquise », « Compétence acquise »… Lorsqu’il reprend connaissance, il se retrouve réincarné en un slime, ces ennemis de base qu’on trouve dans les jeux vidéo comme Dragon Quest notamment. Sauf que c’est un slime doté d’une conscience et d’une intelligence humaines, avec en plus une compétence très spéciale : prédateur. Celle-ci lui permet d’absorber un être vivant et d’en récupérer les compétences liées. Par exemple un serpent lui permettra de cracher du poison, une araignée de tisser des toiles… Cette compétence va se révèler utile lorsque Limule (c’est le nom qu’il a en slime) va absorber Veldra, Dragon des Ouragans qui sommeille dans la grotte où il a repris connaissance.
L’aventure de Limule va l’amener à croiser la route d’autres monstres et à découvrir leurs compétences mais surtout à apprivoiser le peuple des gobelins, puis des loups de la forêt, puis des nains… Il y a une vraie progression tout au long de l’animé ce qui le rend particulièrement agréable à suivre. Pas de filler jusqu’au dernier quart de la série, quoi.
J’ai particulièrement bien aimé le manga à la base. C’est intelligent, parfois très drôle, plutôt bien écrit et inventif. Y’a un p’tit côté Suikoden aussi avec le rassemblement de divers peuples et personnages qui n’avaient au départ rien en commun. L’anime rend bien honneur au manga en tous cas et je tiens encore une fois à féliciter l’équipe d’adaptation/traduction chez Crunchyroll France qui fait un boulot toujours épatant pour rendre naturels les dialogues sans jamais trahir l’esprit de l’animé.
Si vous avez besoin de votre dose saisonnière d’isekai, c’est plutôt un bon plan !
Goblin Slayer
On va rester dans la fantasy, cette fois un peu dark quand même. Voire pas mal. Le premier épisode a fait couler pas mal d’encre étant donné qu’il y a quand même des gobelins qui violent la pauvre combattante d’un groupe de débutants qui venaient les exterminer (après avoir buté le guerrier trop con d’avoir ramené une épée longue dans une grotte exigue et la sorcière à coup de flèche empoisonnée histoire qu’elle agonise bien longtemps). La seule survivante, la jeune prétresse, ne doit son salut qu’au crève gobelins, le « Goblin Slayer », un mec en armure intégrale qui parle de façon monotone et est expert en élimination de gobelins. Il les connait par coeur, utilise des tactiques cruelles pour les tuer…
Passé ce premier épisode qui introduit l’univers, la guilde des aventuriers, les rangs, les classes, les sorts, et surtout ce passage très graphique dont je parlais plus haut, on reste sur de la fantasy à la japonaise assez bateau, avec nains, elfes, hommes lézards, sorcières, lanciers, guerriers, prètresses, shamans… Rien d’extrèmement recherché ni folichon. Les épisodes suivants sont même largement safe comparés au premier, qui était surtout là pour accrocher. Je n’ai pas lu le manga, mais j’ai pris au moins le premier tome pour la science, parce que ça m’intrigue quand même.
L’anime, le manga (et le light novel) sont carrément mis en avant par les éditeurs en France comme étant le gros blockbuster de la saison. Perso je le vois pas du tout comme ça, il n’en a pas l’étoffe, ne serait-ce que parce qu’aucun personnage n’a de nom (ils sont tous appelés selon leur classe, ce qui va vite limiter les choses…) donc difficile de créer un réel attachement. Si le visionnage n’est pas déplaisant et qu’on ne s’y ennuie pas, le propos de Goblin Slayer est nul. Zéro, rien, que dalle. Rien qui n’ait déjà été dit auparavant, et pour de la dark fantasy, désolé mais Game of Thrones est déjà passé, fait bien mieux, et réclame des royalties.
Jojo’s Bizarre Adventure Golden Wind
J’avoue n’avoir jamais ouvert un manga JoJo. Du coup j’aborde ce nouvel arc à l’aveugle. On continue donc d’une certaine façon à suivre les aventures d’un descendant des Joestar. Comme c’est toujours david productions qui s’en occupe, ça reste fidèle aux précédents arcs animés. C’est plutôt propre, graphiquement ça pête, et scénaristiquement on a de nouveaux antagonistes, de nouveaux stands, tout ça sur fond de mafia italienne.
Je peux pas vraiment en dire plus si je vais aimer ou pas, Jojo ça avance toujours très lentement mais c’est typiquement l’anime feuilletonant que je vais regarder chaque semaine sans trop réfléchir.
Sword Art Online Alicization
J’ai une relation très amour-haine avec SAO. D’un côté j’apprécie les personnages, surtout Leafa avec sa grosse p…onytail, ou même Grosbill Kirito, qui quoi qu’on en dise est un bon héros (tous les personnages principaux n’ont pas besoin d’avoir un passé sombre ou un esprit torturé. Des fois on aime juste bien qu’ils soient badass.) D’un autre côté, le scénario général qui semble avoir été écrit par un auteur de fanfic qui débute m’a fait tiquer par moments. C’était surtout vrai aux débuts de la série, jusqu’à, facile, Mother’s Rosario. Ouais je sais ça remonte à pas si longtemps, mais SAO c’est une série où je peux vraiment dire « c’était pas mieux avant. » L’écriture c’est réellement améliorée.
Du coup j’ai abordé Alicization avec une grande curiosité. La side story GGO était particulièrement fun, et là on sentait direct qu’on arrivait dans du plus sérieux. Bon, ok, j’ai facepalm très fort quand j’ai vu un ancien membre de la guilde de PK de Ainscrad foncer sur Kirito dans le monde réel pour le poignarder (parce que ça sentait quand même grave le plot twist recyclé.) Le monde dans lequel se retrouve Kirito, cependant, est très intéressant, avec beaucoup de similitudes avec l’informatique. Il est encore un peu tôt pour dire si ça va être bien ou pas cependant.
Zombie Land Saga
Ouais, encore un animé d’idols. Mais ZLS annonce la couleur direct : on est pas là pour se prendre au sérieux. Sakura, une jeune lycéenne pleine d’entrain, est bien décidée à devenir idol. Mais le destin en a voulu autrement, puisqu’elle se fait percuter par une camionette en sortant de chez elle de la façon la plus débile et prévisible qui soit (moi en tous cas j’ai bien rigolé). Elle se réveille ensuite dans une maison lugubre, fuit des zombies, trouve de l’aide auprès d’un policier qui prend peur et lui tire dessus : elle comprend alors en voyant son visage dans une flaque d’eau qu’elle a une tête… de zombie.
Heureusement son producteur arrive, assome le flic, et ramène Sakura au manoir pour lui expliquer qu’elle va faire partie d’un groupe d’idols pour revitaliser la préfecture de Saga. Il lui explique aussi que elle et d’autres filles ont été ressucitées pour former ce groupe. Pourquoi, comment, mystère. Le groupe est composé de filles aux histoires variées : l’ancienne star du showbiz, l’enfant actrice prodige, la courtisane du 19ème siècle, la chef d’un gang de motards… Le producteur de nos idol zombies est en plus un as du maquillage et pour leurs apparitions publiques arrive à les faire passer pour des jeunes filles normales.
Tout ça n’a aucun sens me direz-vous : et c’est ce qui fait tout le sel de la série. C’est débile. Complètement débile. Délicieusement débile. Ca ne se prend jamais au sérieux (en tous cas pas encore). Elles tentent d’abord un concert de Death Metal et font du headbang comme jamais ce qui fait forte impression chez les metalleux, et la bataille de rap de l’épisode 2 est juste légendaire (avec en bonus l’adaptation sans faille de Crunchyroll où l’équipe française a même incorporé les rimes dans la traduction de ce passage). Il faut cacher le fait qu’elles sont des zombies aux gens, ce qui amène de nombreux gags et situations loufoques. On ne s’ennuie jamais, il n’y a que rarement du drama inutile (sauf vers l’épisode 4 je dirais) et on sent qu’on est là pour rigoler.
Clairement l’une des séries que j’aime regarder le plus cette saison, même si leur producteur maniaque et dérangé me tape un peu sur le système, la série ne serait rien sans lui.
Rascal does not dream of Bunnygirl-sempai
J’ai choisi le titre anglais car c’est celui qui est affiché sur le site de Wakanim.
On termine la revue de la saison en ce qui me concerne par ce petit ovni aux petits airs de Haruhi et de Bakemonogatari : on suit la vie de Sakuta, un type injustement accusé par des rumeurs d’avoir envoyé à l’hosto des gars. Il fait la rencontre de Mai alors qu’elle déambule dans une bibliothèque habillée en bunnygirl. Rien de plus normal dans un animé me direz-vous, mais ça intrigue notre héros. Mai est une de ses sempai, une terminale alors que lui est en première. La jeune fille, cependant, ne semble être vue par personne. Personne ne la remarque, ne fait attention à elle, elle est tout simplement invisible. Sakuta va alors chercher à comprendre ce qu’il se passe, et va croire Mai sur parole : il est le seul à la voir, et il a lui-même été touché par le syndrôme de la puberté, puisque sa jeune soeur en a aussi subi les conséquences à sa manière.
Si l’intrigue peut paraître curieuse et accrocher ceux qui comme moi apprécient les histoires un peu surnaturelles mais bien ancrées dans la réalité, c’est réellement les personnages et leur alchimie qui fait de cette série une petite perle de l’automne. Sakuta, épris de Mai, lui envoie des missiles ballistiques en permanence, et elle répond de même. Ce n’est jamais violent ou gratuit : les dialogues sont savoureux, délicieux même. Ca flirte, ça repouse, ça reflirte cinq minutes après, ça vanne, ça clashe, et c’est en plus de ça hyper pertinent. Je n’ai parlé que de Sakuta et Mai, mais Sakuta est entouré de son meilleur pote plutôt sympa, de la petite scientifique toute mimi Futaba, ou de Tomoe la fille de seconde (qui a raviré mon PTSD de Endless Eight, c’est vous dire), et bien sûr la jeune soeur de Sakuta, Kaede, qui pour une petite soeur d’animé est fort adorable.
Comme Zombie Land Saga mais dans un tout autre registre, s’il y a bien une série que j’apprécie et attend la suite avec impatience c’est bien celle-ci. Niveau waifus, bizarrement Mai me sauce pas plus que ça, j’aime limite plutôt bien Tomoe, mais après tout peu basculer d’un moment à l’autre. Peut-être que quand Mai se fera une queue de cheval on en reparlera.
Ouais je sais, ça fait bien 4 mois qu’il n’y a pas eu de billet sur Meido Rando. Le temps passe si vite, c’est fou. Comme vous vous en doutez probablement je passe mon temps à coder et à gérer le projet Karaoke Mugen, mais il n’y a pas que ça dans la vie, et je trouve quand même le temps de mater des animes, sauf que je prends pas le temps de vous faire des retours.
(Les plus cyniques diront que vu le nombre de commentaires sur ce genre de billet, ça n’intéresse pas grand monde, mais heh 🙂 Je suis chez moi, je fais ce que je veux.)
Donc, on va vous parler des animés de cette saison… et celle d’avant.
Collection printemps-été 2018
Brigades Immunitaires
Vous connaissez probablement « Il était une fois la vie », ce dessin animé des années 80 mettant en scène le corps humain en montrant des personnages qui vivraient à l’intérieur, en donnant une forme presqu’humaine aux globules blancs, rouges, aux microbes et autres céllules qui nous composent.
Bah les Brigades Immunitaires c’est ça mais vu par des japonais. Le manga est sorti chez nous depuis un moment, et nous explique comment marche le corps humain, comment il combat les maladies, les infections, et les bactéries de toutes sortes. Ca paraît chiant dit comme ça, mais l’animé est particulièrement déjanté. On découvre que les globules blancs, sensés se battre contre les bactéries, sont des psychopathes assoifés de sang (de bactérie hein), qu’une plaie ouverte a des allures d’apocalypse (genre façon Akira), que les globules rouges qui transportent nutriments et oxygène ne savent pas où ils vont, ou encore que le rhume provoque une invasion zombie dans votre corps.
Mais tout ça c’est rien à côté DES PLAQUETTES. Ces créatures de l’enfer vont vous faire fondre tellement elles sont mignonnes et aspireront votre âme avant que vous ne vous en rendiez compte. Comme c’est genre les plus petites céllules de votre corps, elles sont bien évidemment représentées par des lolis qui bossent dur pour vous soigner, et elles sont tellement craquantes qu’il est impossible de leur résister.
L’animé est réalisé par le studio derrière l’adaptation animée des JoJo, et ça se sent bien qu’ils se font plaisir. Parfois on s’attend même à voir des poses JoJo.
Bref, une excellente série à suivre cet été, même si au train où ça va on se demande quels sujets ils vont aborder : chaque épisode a l’air plus catastrophique que le précédent. Qu’est-ce que ça doit être quand on a le SIDA, un cancer ou qu’on est proche de la mort…
Hanebado
L’une des sensations de l’été 2018, c’est Hanebado, l’anime sur le badminton. Au japon on aime bien faire des tas d’histoires sur des sports ou des activités variées, voire improbables. Pourtant, le badminton est un sport reconnu, et c’est finalement assez bizarre qu’on en ait un anime que maintenant.
L’histoire se situe dans un lycée (surprise!) où une élève maltraite ses coéquipiers pour les pousser à progresser en badminton. Sauf qu’en fait l’arrivée d’une élève de seconde, Ayano, va tout bouleverser parce que Ayano, le bad’ elle a pas envie d’y jouer, mais elle a tout ce qu’il faut pour.
Bref, derrière ce scénario lambda de sport se cache non seulement une série ma foi pas trop mal animée (sauf quand on a l’oeil et qu’on repère les petits raccourcis à droite à gauche) qui rend les échanges de volants particulièrement dynamiques, mais surtout un coffre à dramas pas toujours très intéressants. On sent qu’Ayano a un lourd passé qui la lie au badminton mais pffft, ça en fait des caisses pour parfois pas grand chose là où on cherche de la montée en puissance, des adversaires difficiles, etc. Vu la vitesse à laquelle ça va, si c’est en 13 épisodes ça ne va pas nous emmener très loin malheureusement !
Steins Gate 0
Malgré le titre c’est bel et bien une suite, enfin pfft, le problème c’est qu’il faut avoir vu la série originale qui même si elle est géniale, est pas facile à avaler (26 épisodes dont 13 très lents) et en plus de ça il faut avoir vu les épisodes spéciaux sortis plus tard…
N’ayant pas vu ces derniers je ne me suis pas senti si perdu que ça cependant : on comprend vite qu’on se retrouve dans une situation que Rintaro n’a pas voulue.
Après la série a un gros plus c’est que bah, c’est du Steins;Gate. Le souci c’est que, bah c’est Steins;Gate aussi, avec ses incroyables lenteurs. Si ça se mange de façon hebdomadaire, la série me paraît hyper difficile à marathoner. On a bien entamé le second cour de la série, et pffiou, il se passe rien. La première moitié était assez intéressante dans l’ensemble, mais là ça n’avance pas, je me demande bien comment ils vont boucler quoi que ce soit.
Ca rejoint pour le moment assez les avis que j’avais eu sur le visual novel d’origine et qui étaient un peu mitigés par rapport à l’histoire originale…
Persona 5 the Animation
Je vous spoile tout de suite : en vrai c’est pas fifou.
Je suis uniquement parce que j’ai bien aimé le jeu, comme beaucoup, et j’aime assez souvent voir comment sont gérées les adaptations. C’est un exercice assez délicat en vrai, condenser des dizaines d’heures de scénario en une série de 26 épisodes… On se demande d’ailleurs un peu pourquoi le jeu en avait besoin vu ses ventes. Là par exemple, ils viennent seulement de finir le 4ème palace et on est à l’épisode 17. Je rappelle qu’il y a quand même « 8 » palaces dans le jeu original, donc c’est un peu chaud là.
Gundam Build Divers
C’est con de s’appeler Divers quand tu passes au printemps et en été.
(ça va, ça va, je sors)
Gundam Build Divers c’est un peu le petit cousin éloigné de Gundam Build Fighters, celui qu’on voit qu’aux mariages et qui est tellement innocent et plein de joie de vivre qu’on lui sourit tendrement en se demandant comment il va réagir quand il apprendra que le père noël n’existe pas.
On prend un peu la même recette que dans Build Fighters et Try, c’est à dire qu’on pioche allègrement dans les licenses Gundam avec des personnages qui fabriquent des maquettes de robots pour ensuite se taper dessus avec, cette fois au travers d’un jeu en ligne virtuel (SAO est passé par là) qui s’appelle GBN. Les personnages étant plus jeunes que dans les séries précédentes, on sent vraiemnt que ça tente de s’adresser à un public un peu plus jeune que d’habitude. Après ça reste toujours aussi plaisant à suivre. Le scénario est loin d’être folichon( pourtant ils ont essayé, mais le plot principal a été résolu à la moitié de la série.
Après on va pas se mentir, ça reste du divertissement, et chez Sunrise ils sont doués pour nous divertir. Ca vole pas bien haut mais c’est plaisant à regarder, c’est fun, ça se fait plaisir, et c’est tout ce qu’on demande.
Et la saison dernière…
Sword Art Online Gun Gale Online
Vous pensiez en avoir fini avec SAO, ben non, la license a tellement bien marché qu’on voit fleurir des histoires alternatives à droite à gauche, dont une qui essaye de capitaliser sur Gun Gale Online, le MMO à base de flingues qu’on voit dans la première partie (chiante) de la saison 2. Si j’étais cynique je dirais que c’est même violemment opportuniste, car dans GGO, notre héroïne, Llenn, va se battre dans un mode de jeu qui n’est ni plus ni moins qu’un battle royale. C’est bizarre, ça fait bien un an que c’est méga à la mode dans le monde du jeu vidéo…
Ceci étant dit, si on passe outre cet apriori négatif, on est face à un série super divertissante. Imaginez un peu : Llenn dans la vraie vie complexe sur sa grande taille, du coup elle cherche à jouer un perso minuscule et finit pas en générer un aléatoirement dans GGO. Elle est du genre parfaitement loli et devient méga bonne au jeu, avec son P-Chan (un fusil P90) chéri.
La série est fun, bien rythmée, avec quelques passages d’anthologie qui vont sûrement se retrouver dans des AMV Enfer à un moment ou un autre, bref, tout ce qu’on attend d’une bonne série. Clairement une bonne surprise alors que je n’en attendais pas grand chose !
Last Period
Y’a Amo qui m’a vendu la série sur des screenshots, du coup je me suis penché dessus durant l’entre-saison, et ma foi, c’était pas si mal.
Dans un monde d’héroic fantasy assez lambda, y’a des Period, qui sont des chasseurs de monstres appelés des Spiral et qui vont de petit job en petit job. La guilde de Haru, notre héros, fait faillite soudainement et tout le monde se barre, sauf lui, sa chef Erika et son adjointe Campanella, Liza la sorcière, Gajeru l’homme bête et Choco, que je qualifierai de mascotte.
On suit alors leurs aventures déjantées alors qu’ils vont tenter de remettre à flot leur guilde dont l’argent a été volé par on ne sait qui.
Alors, un énième animé sans aucun intêret ? Haha, détrompez-vous. Sous ce scénario vraiment ultra bateau se cache une petite perle d’humour qui en a absolument, mais alors vraiment absolument rien à carrer du quatrième mur. L’animé étant tiré d’un free to play japonais nommé Happy Elements, nos héros vont se retrouver très vite à faire un « Call » pour invoquer un combattant rare, sauf qu’ils vont se retrouver avec un personnage « une étoile » alors que leurs adversaires ont un « cinq étoiles ». Les joies du gacha ou de la lootbox, ce mécanisme de merde des jeux gratuits (et parfois payants). bref ça se fout agréablement de la gueule de ce genre de choses. Les clins d’oeil, les références très appuyées, et le délire ambiant ont rendu le visionnage hyper agréable.
Je regrette juste que sur la fin, ça devienne un peu trop serious business pour son propre bien, alors qu’on aurait sans doute préféré un dénouement un peu plus débile.
Clairement un anime que je rangerai dans les plus sous-estimés de l’année aux prochains prix Minorin
Comic Girls
Je suis encore en cours de visionnage donc je ne délivrerai qu’un avis partiel sur la série : le premier épisode était assez chiant, on va pas se mentir. L’héroïne, une loli lycéenne mangaka n’arrive pas à capturer l’essence de la vie lycéenne parce qu’elle est tellement seule dans sa vie… du coup son éditrice va la faire habiter dans une pension où d’autres jeunes filles mangaka se cotoient, et ensemble elles vont faire des trucs pour essayer de sortir l’héroïne dont j’ai déjà oublié le nom et que je vais juste appeller « Abababababa » parce qu’elle fait ça quand elle est embarrassée. C’est mignon en vrai, j’vous jure.
Les personnages sont pour le moment assez sympa et ont tous un petit problème, comme cette fille qui veut dessiner des trucs mignons à base d’animaux pour les enfants, mais qui sait trop bien dessiner des poitrines et qui du coup se retrouve à faire des mangas ecchi. C’est suffisament débile pour m’accrocher, du coup ça passe, même si j’ai un peu peur que ça s’essoufle : en tous cas c’est difficile de s’accrocher quand on aime pas trop l’héroïne…
Wotakoi (Otaku Otaku)
Alors là je triche un peu parce que j’ai pas vu l’animé, enfin, j’ai vu les premiers épisodes mais comme c’était chez Amazon Prime Video et que les sous-titres sont finis à la pisse (vraiment, ne les regardez pas, achetez plutôt le manga sorti chez nous sous le nom de « Otaku Otaku » ou alors, mais j’ai mal de vous dire ça, piratez la série animée.)
C’est deux mecs et deux nanas qui ser etrouvent dans la même boîte et qui sont… otaku. La série se veut légère, très humoristique, bourrée de petites références qui plairont aux trentenaires dans la salle et qui se verront très certainement dnas l’un des quatre personnages. Ce qu’il y a de bien par contre c’est que les deux couples se forment (ou sont déjà formés au début) et ont des réactions et des occupations d’adultes, ce qui est plutôt frais au final.
C’est clairement un manga à dévorer par petits bouts par contre, et son côté « une planche = une petite hsitoire » rappelle les bonnes vieilles heures BD de ma jeunesse.
ET LA SAISON ENCORE D’AVANT…
Yorimoi / A place further than the universe
En janvier sort Yorimoi, en même temps que le violemment tranquille Yuru Camp. Le synopsis est un peu chelou d’ailleurs, et on pourrait croire à une mauvaise coïncidence : c’est des filles qui vont faire un expédition au pôle sud. Parce que.
La série a été une sorte de sleeper hit, ces oeuvres qui mine de rien gagnent leur popularité sur la durée. On est pas au niveau d’un Shirobako, mais Yorimoi (Sora Yorimo Tōi Basho en japonais) s’en sort avec les honneurs.
L’histoire est plus complexe que le synopsis ne le laisse paraître : Mari est une lycéenne un peu paumée, qui se dit qu’elle loupe quelque chose dans sa vie. Elle fait la rencontre de Shirase, la fille solitaire dont tout le monde se moque parce qu’elle est obsédée par le pôle sud. Sa mère y a été (et y a perdu la vie) mais elle veut elle aussi y aller et marcher sur ses traces. Emue, intriguée, ou je ne sais trop quoi par son histoire, Mari décide de l’aider dans sa folle aventure, et les deux filles vont finir par faire équipe avec deux autres, l’enjouée Hinata qui les suit pour visiblement fuir quelque chose, et Yuzuki, actrice/entertaineuse en devenir qui cherche à percer. Toutes les quatres vont se retrouver à faire partie d’une expédition civile en route vers le pôle sud.
Au début je pensais pas mal de mal de la série : ça ressemblait à du « cute girls doing cute things », mais au final, l’écriture montre qu’on est pas là pour manger des gâteaux et boire du thé. On est là pour partir à l’aventure. L’aventure avec un grand A, même. Et comme dans beaucoup d’histoires de ce genres, le voyage est plus intéressant que la destination.
Chacune a ses propres motivations pour aller là-bas, y’a une vraie entente de groupe qui s’installe, on s’attache, et les dramas sont évités tout simplement parce que les personnages se parlent. Wow on avait pas vu ça depuis longtemps. Autre point positif, les situations, l’humour, le doublage, sont très loin de beaucoup de clichés qu’on trouve dans les oeuvres japonaises habituellement. Y’a vraiment un effort de fait pour qu’on se sente… dépaysé ?
Clairement une excellente série que je recommande, je suis presque déçu de ne pas l’avoir suivie avec tout le monde, mais elle se marathone très bien.
DARLING in the FRANXX
Rarement une série déchaîne les passions, et cette fois c’est DarliFra qui s’y colle. A-1 Pictures (via Cloverworks) et Trigger ont voulu allier leurs forces, et ça donne DarliFra, une série à la fois clean et brouillonne.
Si elle a autant fait parler d’elle, c’est notamment au début par ses clins d’oeils appuyés à Evangelion (genre TRES APPUYES) que je n’avais pas vu depuis Dual, à son héroïne, Zero Two, assez sulfureuse, et à tous ces sous-entendus sexuels dans la série.
Dans un futur lointain, des jeunes pilotent des mechas pour sauver l’humanité aux prises contre de mystérieux monstres les attaquant. L’humanité semble être un peu dans la merde et se repose sur des adolescents qui doivent se synchroniser avec les robots pour les faire bouger. Plot twist parce qu’on est plus dans les années 90, les mechas se pilotent à deux, une fille et un garçon, et on va tout de suite arrêter de faire les pudiques, mais la position des pilotes c’est clairement une levrette, hein.
Donc voilà, le héros n’arrive à se synchroniser avec personne. L’héroïne se synchronise avec tout le monde mais elle les tue à force tellement elle est… gourmande, dirons-nous. Bien sûr, le héros qui fait clairement penser à Shinji (le temps de 3-4 épisodes, après il devient cool) et l’héroïne
vont piloter l’un des mechas et tout ira bien.
Ou presque.
L’histoire est assez touffue, y’a beaucoup de questions qui restent sans réponse jusqu’à quelques épisodes de la fin. En vrai à un moment donné le scénario te balance tout à la gueule d’un coup d’un seul et tu dois deal avec ça. Il y a quelques épisodes filler suffisament amusants pour pas que ça devienne trop anxiogène, et globalement la série s’en sort assez bien. Je dis globalement parce qu’il y a quand même un énorme creux au milieu de la série avant que la grosse grosse vague n’arrive. Passé le plot twist qui vous emmène vers la dernière ligne droite, la série finit sur une note super plaisante (en tous cas à mon sens) même si certains y verront un message destiné à la jeune population japonaise.
Au final c’était plutôt plaisant, je préfère qu’une série ait un creux au milieu, un moment où tu te demandes quand ça va bouger, et que ça finisse sur les chapeaux de roues plutôt que l’inverse. Rien de pire qu’une fin décevante pour enterrer une série.
Après il n’y a pas que des reproches à lui faire : pour moi la dernière partie de l’histoire aurait mérité plus d’épisodes et fait un peu expédiée, mais reste satisfaisante. Même si on peut pas s’empêcher de penser à Evangelion en regardant, ça s’en démarque suffisament, donc ne boudez pas votre plaisir et soyez curieux si vous étiez passés à côté de la série (je sais pas comment vous avez fait, moi tout le monde en parlait autour de moi.)
Conclusion
Chaque saison je me dis que je ne matte pas grand chose, et en fait il y a rarement un jour qui passe sans que je ne prenne le temps de mater quelque chose. J’aurais pu vous parler de ce que j’ai vu sur Netflix aussi : j’ai rattrapé mon retard sur Trigun (c’était pas très bien), j’ai adoré Aggretsuko, j’ai rigolé devant l’absurdité de Neo Yokio, j’ai pas mal apprécié Steven Universe… Mine de rien ça en fait des séries dont je ne parle pas ici et je devrais, mais si vous traînez sur Twitter, à part Neo Yokio je pense que vous aurez déjà entendu que du bien d’Aggretsuko et de Steven Universe.
Si vous me suivez, vous savez que je fais partie de l’association Nijikai qui s’occupe de la convention Jonetsu et que par conséquent, ce billet ne sera pas sans un certain goût promotionnel, mais je tenais à être transparent avec mes visiteurs.
Je ne vais pas revenir sur l’historique de Jonetsu car si vous êtes curieux vous irez chercher vous-même, mais je vais rappeler rapidement de quoi il s’agit : en 2014 nous avons été nombreux à vouloir une convention qui nous ressemble un peu plus que les conventions traditionnelles où on voit des tonnes de contrefaçons dans les allées, où on fait venir des invités parce que ça fait venir des visiteurs, et où les fanzines et artistes sont là parce qu’il faut une caution créativité quand même, hein. Et ça achète des emplacements de stand donc c’est pas mal.
Le trait est bien sûr forcé, toutes les conventions ne sont pas comme ça, je le sais très bien.
Mais l’asso Nijikai est un peu née de ça, mais aussi et surtout parce qu’on voulait se dire « Bon allez, on fait une convention ! » plus par défi qu’autre chose. Au final on a aimé ça parce qu’on a remis le couvert pour une seconde édition puis aujourd’hui une troisième.
Le but de Jonetsu c’est d’offrir une convention axée sur les conférences et les créateurs. Mettre en avant les artistes francophones, et surtout proposer des conférences sur l’animation, japonaise ou pas. On voulait permettre à tous d’en savoir plus sur les métiers qui font que votre animé se retrouve sur votre plateforme de streaming légale préférée, de la production jusqu’à la diffusion donc.
Les 2 premières éditions avaient leur lot de conférences sympa, par exemple, et vous pouvez en retrouver une partie sur la chaîne youtube de Jonetsu. Bon évidemment toutes n’y sont pas, monter des conférences en vidéo ça prend du temps.
Cette 3ème édition se déroule du coup à Bourg-la-Reine les 7 et 8 Avril 2018 une fois de plus, mais on a beaucoup plus d’espace disponible, et surtout un programme plus étoffé :
Et pas mal d’autres trucs, y’a le programme des conférences sur le site web ! Perso je pense aller voir au moins ces trois-là, particulièrement celle sur le bruitage. Il y a aussi une conférence sur Kyoto Animation le samedi à 11h qui sera sûrement très intéressante pour quiconque apprécie le studio.
Enfin, les conférences, c’est que l’un des ingrédients de ce délicieux sandwich qu’est Jonetsu : outre un concours de cosplay et une conférence sur le World Cosplay Summit, il y aura bien sûr un peu de karaoké et surtout la remise des Prix Minorin.
Mais surtout, il y aura énormément d’artistes talentueux présents avec leur stand et leur création. Jonetsu étant une relativement petite convention quand on compare aux gros salons parisiens, la petite taille permet vraiment d’avoir une ambiance conviviale avec les artistes que vous croiserez. Pour moi ça sera l’occasion de voir les copains Raynart, Sedeto, Goku et Biscuit par exemple. Il y aura aussi quelques stands pro bien sûr.
Voilà, si vous voulez passer un bon moment, croiser plein de gens sympa, et en apprendre plus sur l’animation, Jonetsu est vraiment un bon plan pour ce week-end-là. Pour tout vous dire j’ai encore rien préparé pour Epitanime et Japan Expo cette année ce qui est quand même une première (j’ai loupé qu’une Epitanime depuis 2001 et c’était parce que j’étais au Japon. Et une Japan Expo depuis 2008 aussi, mais Shami serait très probablement mort si j’y étais allé, j’ai préféré m’occuper de lui), c’est même pas dit que vous m’y croisiez. Par contre ce qui est sûr c’est que je serai à Jonetsu !
P.S. : Pour suivre les dernières infos de la convention, car y’a encore des surprises de prévues, direction le compte twitter !
EDIT : J’ai rajouté un segment sur la façon dont on organise les branches dans le développement de Karaoke Mugen
EDIT 2 : Je développe un peu les relations qu’on a avec d’autres bases de karaoké
Aujourd’hui je vais vous parler pas mal technique. Ca va être long, et si vous n’êtes pas versé dans l’art de l’informatique, ça ne va pas vous parler des masses. Cependant, si vous vous intéressez à ce domaine ou si vous faites preuve de curiosité, il y a moyen que ce post vous intéresse, voire vous inspire à développer votre propre petit projet (ou à aider Karaoke Mugen !)
Le développement de Karaoke Mugen m’a appris beaucoup de choses que je vais tenter de vous exposer ci-dessous.
Hey, c’est assez rare que je mate autant de séries d’un coup, mais que voulez-vous, entre les fin de soirées à se reposer, les voyages en train et en avion, il fallait bien s’occuper.
Voici donc un tour d’horizon des séries que j’ai vues, avec una vis bien sûr un peu plus réfléchi que mon habituel tour des séries de la saison.
Re:Creators
Une série à côté de laquelle j’étais passé parce qu’exclusive à Amazon Prime Video. Le principe est simple : vous avez un abonnement Amazon Prime pour vous faire livrer vos colis gratuitement et rapidement ? Vous avez aussi accès à Amazon Prime Video, félicitations.
Re:Creators est le rêve tout mouillé de beaucoup de fans : que feriez-vous si tout d’un coup, le visionnage de votre série préférée était interrompue par votre tablette qui déconne, et que l’héroïne de la-dite série arrive dans notre monde, avec ses pouvoirs comme si elle était dans le sien ? C’est ce qui arrive au héros dont j’ai déjà oublié le nom tellement il pête les couilles pendant toute la série (c’est simple, il ne sert à pratiquement rien si ce n’est à la toute fin ou évidemment il a la solution au problème). Selesia, l’héroïne de l’anime Vogelchevalier débarque donc dans notre monde. Si vous vous dites que c’est déjà très meta, vous n’êtes pas au bout de vos surprises car d’autres personnages vont rejoindre Selesia, notamment Meteora qui elle est un PNJ mage dans un JRPG.
Le point commun de tous ces personnages, c’est une certaine Princesse en Uniforme Militaire (je rigole pas, elle s’appelle comme ça pendant facile la moitié de la série) qui va venir les voir dans leurs mondes respectifs et les faire venir dans la réalité. Pourquoi, on ne le sait pas trop, mais notre PUM (avec un peu de chance ça aurait pu faire PMU) semble animée par une haine incroyable. Contre qui, contre quoi, vous allez le découvrir.
Ce qui fait la force du scénario de Re:Creators c’est que les auteurs se sont faits chier à imaginer des tas d’univers différents dont sont tirés les personnages, tous très variés, même si tous un peu stéréotypés. Selesia est bien sûr l’héroïne de light novel charadesignée par une illustratrice douée, mais on trouve aussi une magical girl trop naïve pour son propre bien, l’antagoniste badass d’un shonen qui est plus populaire que le héros de son histoire, le pilote de mecha qui n’avait rien demandé à personne, bref plein de persos plutôt cools en soi, et qui auront tous un rôle à jouer dans l’intrigue, surtout quand leurs auteurs et autrices vont s’en mêler, les rencontrer, échanger avec eux, et les aider.
On pourrait qualifier l’écriture de Re:Creators de réussie mais ça serait quand même fermer les yeux sur quelques détails à la con qui font un peu tâche. La série se veut assez réaliste puisque, vous vous en doutez, des personnages qui débarquent dans notre monde avec des pouvoirs surnaturels, ça devrait quand même choquer l’opinion publique et le pouvoir en place. Surtout quand le pilote de mecha est quand même là avec son gros mecha hein. Le gouvernement va mettre son nez dans toute cette affaire très vite (et pour un fois c’est pas eux les méchants). Sauf qu’on a très peu de réactions du grand public, surtout quand les attaques de la magical girl, clairement inspirée de Nanoha en beaucoup plus cruche, déclenchent des explosions gargantuesques qui dévastent des immeubles entiers (mais visiblement inhabités. Je sais pas comment ils font moi quand je suis allé à Tokyo cet hiver tous les immeubles étaient occupés partout.)
J’ai déjà parlé aussi du héros qui sert à rien, mais ça serait remuer le couteau dans la plaie et surtout vous détourner des vraies choses qui comptent dans Re:Creators : le rythme, les personnages, la réalisation, tout ça est d’un excellent niveau, mis à part au tout début où les personnages essayent de comprendre ce qu’il se passe, et on assiste à des conversations longues comme mon bras pendant tout un épisode, avant d’être récompensé par de l’action qui frappe bien là où il faut. Les rares moments d’humour sont également bien trouvés, mais surtout, le rythme et l’enchaînement de l’histoire fait qu’on a envie de savoir ce qu’il se passe ensuite, épisode par épisode. Je me souviens m’être bouffé plusieurs épisodes d’affilée pour au final m’endormir très tard une nuit, parce que voilà quoi, y’a un vrai sens du cliffhanger, ça se respecte un peu quand même. Un peu à la façon de Re:Zero qui, en 2016, donnait envie de voir la suite à chaque fin d’épisode ou presque. C’est un point très important je trouve que beaucoup de séries négligent, même parmi celles ayant une intrigue. Et cerise sur le gâteau : étant un projet original, Re:Creators n’a pas de média de base à vous vendre et par conséquent offre une histoire complète tout au long de ses 22 épisodes.
Petite parenthèse pour signaler qu’il y a un épisode récapitulatif à la moitié de la série. Ne le zappez pas. Je vous promets que vous ne le regretterez pas. C’est le meilleur épisode résumé ever de série qu’il m’ait été donné de voir.
Ce qui m’a surtout parlé dans Re:Creators, c’est la relation entre créations et créateurs. Comment réagirais-je si Nanami d’Eternity ou Ayako de Blind Spot venaient sonner à ma porte ? Où dormiraient-elles ? Que feraient-elles de leur vies ensuite, dans un autre monde que le leur ? C’est le genre de questions que les personnages et leurs auteurs se posent dans Re:Creators, et ça fait vraiment plaisir à voir. Sans trop comprendre pouquoi, je me suis pris d’affection pour Selesia, pourtant une pilote de mecha et héroine assez banale quand on y pense, après avoir vu l’épisode 10. Sans spoiler, disons juste que j’étais à fond dans la tête de son auteur et de son illustratrice. Je lisais leur pensées, j’anticipais leurs réactions, parce que j’aurais fait pareil. Cet épisode m’a fait fangirliser à mort et c’est vraiment à partir de ce moment que je me suis dit « C’est bon, Re:Creators est une excellente série » (je vous rassure j’appréciais déjà avant cet épisode.) Je me suis projeté parce que, bah, j’écris, je crée des personnages, et j’ai réussi à comprendre leurs sentiments, et ça m’a fait vraiment du bien.
https://www.youtube.com/watch?v=vRWOgqAgEwU
Si vous avez un abonnement Amazon Prime, je vous encourage réellement à jeter un oeil à Re:Creators. C’est pas pour rien qu’il s’est pris un 9 sur ma liste MyAnimeList : ça m’a fait regretter de ne pas l’avoir vu durant sa diffusion, mais vu les cliffhangers j’aurais eu du mal à tenir chaque semaine je pense.
Symphogear G
Ouais c’est un poster de la saison qui suit, GX. Attaquez-moi en justice, je vous attends.
Seconde saison de Symphogear, G m’a laissé, je dois avouer, un peu de marbre. Le coup de démonter ce que t’as laissé en cliffhanger à la fin de la saison précédente, ça file des sales flashbacks du vietnam à ceux qui ont subi le passage de la saison 1 à 2 de Aldonah Zero. Là c’est quand même moins violent, et il faut pas oublier que Symphogear reste, avant tout, une série pour se détendre, pour couper un peu son cerveau mais pas trop.
J’ai pas beaucoup parlé de la S1 parce qu’on m’a promis du lourd par la suite : il y avait effectivement une ribambelle de nouveaux personnages, une nouvelle intrigue, et toujours ce goût de l’exaggération qui fait qu’on se demande bien qui paye la note après toutes ces destructions. C’est pour ça qu’on aime Symphogear.
Le problème étant que bien que j’ai envie d’aimer Symphogear, je suis assez imperméable à la série. J’ai du mal à ressentir quelque connexion que ce soit pour les personnages (mis à part peut-être la relation Miku / Hibiki qui me fait marrer à chaque fois) et les moments pourtant résolument épiques ne m’ont pas touché non plus. Tout ça ne me parle pas, que voulez-vous : je trouve ça encore plus dommage parce que la série essaye malgré tout de créer son univers, d’utiliser tout ce qu’il a pour construire quelque chose. On sent l’effort quoi. (surtout celui qui crée des nouvelles chansons pour nous vendre des singles. On ne m’aura pas.)
Après, ça reste une série loin d’être désagréable. Je dirais même que quand on se laisse porter, ça passe bien, mais faut vraiment entrer dans le délire de la surenchère que ça propose pour vraiment s’amuser en regardant Symhogear et Symphogear G. Par exemple, les méchants de cette saison m’ont juste eu l’air de gros cons qui en savent pas ce qu’ils font et qui se font manipuler ouvertement par le gros boss final beaucoup trop caricatural pour être apprécié.
Peut-être que la saison 3 rattrapera le coup, il paraît qu’elle est cool : le problème c’est que je me suis déjà tapé 24 épisodes et j’aurais aimé avoir plus envie que ça d’enchaîner, du coup ça sera pour plus tard, je me la garde dans un coin.
Kemono Friends
https://www.youtube.com/watch?v=zeq2M6_sJP8
Kemono Friends, c’est un peu l’ovni de l’hiver 2017. Imaginez le truc : vous avez une fille en cosplay d’exploratrice qui se réveille au milieu de la savane, se fait attaquer par un serval (un félin) à forme humaine, et c’est la foire aux personnages anthropomorphes qui commence. Hippopotames, pingouins, lions, vous aurez droit à une vaste panoplie de bestioles très rares, la plupart pratiquement éteintes dans la vraie vie d’ailleurs. Notre héroïne, Kaban (parce qu’elle a un sac) va vouloir découvrir de quelle espèce elle est, alors qu’elle va parcourir toutes les zones ou presque du Japari Park, un grand parc naturel où vivent des Friends, des êtes mi-humains mi-animaux fort sympathiques (et très bizarres.)
J’ai longtemps entendu parler de Kemono Friends. Qui, après tout, n’a pas entendu parler de cette levée de boucliers du fandom japonais après que Kadokawa ait jeté dehors le réalisateur de la série à la fin malgré les bons résultats de celle-ci. Le tweet du réalisateur annonçant son eviction a été retweeté plus de 300 000 fois. Un geste incompréhensible de Kadokawa qui entraîna le départ du projet du reste du staff, par solidarité. Une sombre histoire de violation de contrat serait derrière tout ça, mais heh, quand ta franchise marche suprenamment bien c’est quand même un peu con de virer le mec qui est responsable de la réussite.
Surtout que bon, on va pas se mentir, à part un opening ultra catchy musicalement, Kemono Friends a pas grand chose pour lui. Déjà il faut accrocher au style graphique simpliste, à l’animation tout en 3DCG au mieux passable, au pire qui fait grincer des dents.
Et pourtant !
Pourtant, Kemono Friends cache un scénario bien plus intéressant qu’il n’y paraît. Si les contours se dessinent assez facilement dés le second épisode, il reste pas mal de mystères à élucider tout au long de la série. On obtiendra quelques éclaircissements de ci de là sans jamais être réellement satisfait. On retrouve dans Kemono Friends, à travers ces personnages et son scénar un certain charme qu’on trouvait dans des séries comme Strike Witches. En gros, on pose une situation là, comme ça, on pose des personnages hauts en couleurs et on se surprend à s’attacher à tout ce petit monde. La fin, sans surprise, est néanmoins satisfaisante, et laisse place à une suite (qui n’arrivera probablement jamais, gg Kadokawa.) Je n’en dis pas beaucoup plus pour ne pas spoiler, mais on comprend très vite qu’il n’y a guère plus que les Friends qui vivent à Japari Park
J’aurais néanmoins du mal à recommander la série. C’est rigolo, ça casse pas trois pattes à un canard, mais ça n’a rien de transcendant. C’est une bonne petite série si vous êtes curieux du phénomène Kemono Friends, ou cherchez un anime plein de bonne humeur, mais ça s’arrête là. Par contre l’opening vaut largement le détour tellement IL VA VOUS RENTRER DANS LE CRANE.
Tamako Market et Tamako Love Story
Tamako Market était l’un des grand absents de ma liste de visionnages Kyoto Animation. Bon après y’a des trucs qu’il vaut mieux ne pas avoir vus comme Phantom World (AU HASARD) mais l’idée, c’est que je devais regarder un jour Tamako Market. Et c’est maintenant fait.
Dans la plus grande tradition des animés tranche de vie, Tamako Market c’est l’histoire d’une jeune fille, Tamako, qui habite avec son père et sa jeune soeur dans leur boutique de mochi (gâteau avec du riz gluant et des trucs aléatoires dedans. N’essayez même pas de recenser les mochis qui existent au Japon.) au sein d’une galerie commerciale de Kyoto. Quand on dit galerie commerciale on pense au déjà vénérable Abenobashi Mahou Shoutengai et c’est exactement l’idée. Tamako est connue de tous, tous les voisins commerçants s’entendent bien, y’a des petits boutiques et cafés pittoresques, bref c’est un endroit où il fait bon vivre, entre fax et modernité.
C’est alors que débarque Dera, un piaf aussi pénible que magique : il parle. Il va se poser dans le coin quelques temps (surtout sur la tête des gens) et comme il va se laisser nourrir par les commerçants du coin, il va devenir trop gros pour s’envoler et repartir. Les gens se demandent bien sûr d’où il vient, et surtout ne comprennent pas pourquoi ses yeux se mettent à projeter sur le mur en face des images d’un pays lointain.
On va donc osciller entre le mystère autour de Dera, Tamako qui se fait une nouvelle amie à l’école, son voisin qui a du mal à lui avouer ses sentiments, Tamako qui a un coup de froid, bref vous voyez le tableau : c’est de la tranche de vie.
Mais c’est du Kyoto Animation alors boooon… Soyons honnêtes, la série est difficile à marathonner aujourd’hui, alors qu’à l’époque, a raison d’un épisode par semaine, ça devait passer crème. Il y a un semblant d’intrigue mais bien sûr qui ne se décide qu’à la fin. Beaucoup voient Tamako Market comme l’un des KyoAni les plus faibles et c’est pas faux. La série est surtout plombée par l’oiseau insupportable qu’est Dera, qui parle tout le temps pour dire de la merde. Ils ont dû saisir le message car il n’est pas présent dans le film, Tamako Love Story, qui est bien meilleur que la série. Le problème étant qu’il faut se taper la série avant quand même. Loin d’être un supplice, il faudra quand même être un tantinet motivé pour regarder la série entièrement.
Le film, parlons-en vite fait, se concentre sur l’histoire d’amour de Tamako avec son voisin dont j’ai oublié le nom. C’est assez mignon dans l’ensemble mais j’ai trouvé le déroulement assez particulier. Il faut dire qu’avec un personnage comme Tamako, qui est un peu trop innocente et naïve pour son propre bien, voire complètement à l’ouest, c’était pas gagné du tout. Le gars a beau lui envoyer des signaux (enfin, des signaux japonais, donc assez maladroits mais des signaux quand même) elle, elle pane absolument rien et le friendzone carrément. Du coup ça a un peu ruiné mon appréciation du film : j’étais là en train de me dire que KyoAni va nous faire un truc mignon et romantique, sauf qu’à part la fin sympatoche j’ai finalement très peu de souvenirs du film en lui-même.
Je pense qu’un des points qui m’a fait aimer Tamako Market dans son ensemble sur le moment c’est surtout le fait que j’étais au Japon et qu’avec le sens du détail de KyoAni, j’étais beaucoup plus dans l’ambiance en me disant « Hey ça pourrait être la galerie marchande près d’ici. » Quand tu reconnais la gare de Kyoto dans plusieurs plans par exemple, ça aide pas mal.
Comme beaucoup, ça sera loin d’être mon KyoAni préféré, mais c’était pas si désagréable, soyons honnêtes.
Sakura Quest
On revient en 2017 avec Sakura Quest, le dernier projet de PA Works en date. PA Works c’est des trucs comme Angel Beats, True Tears, mais surtout Hanasaku Iroha, ou le génial Shirobako (n’ayons pas peur des mots). Sakura Quest c’est une autre histoire avec de jolies jeunes femmes qui bossent. Mais au delà de ce pitch très minimaliste, c’est surtout l’histoire d’une petite ville de campagne qui cherche à survivre alors que sa population vieillit et ses jeunes se barrent. Somme toute une histoire qui arrive partout. La desertification des campagnes, c’est un sujet qui revient souvent en France aussi.
Et Sakura Quest s’en tire très bien sur cet exercice : Koharu est une fille ayant fui la campagne pour vivre à Tokyo sauf qu’elle galère à fond. Sa boîte d’interim lui trouve un taff d’un an dans une petite ville nommée Manoyama, elle y va, mais là c’est la déception des habitants, enfin surtout du mec qui l’a embauchée, un vieux qui travaille à l’office du tourisme : il pensait à une ancienne star de la chanson qui porte le même nom. Sur ce quiproquo de départ, Koharu va devenir la « Reine » de la petite ville : une position honorifique où elle va travailler avec d’autres jeunes femmes rencontrées dans les premiers épisodes afin de revitaliser l’endroit, essayer de faire venir des gens, proposer des activités, des festivals…
La série a un rythme très calme et un charme particulier. Déjà il faut adhérer aux délires sur les chupacabras et autres croyances mais si on fait fi de ça, on trouve une série qui se grignotte tendrement, comme une tarte aux pommes qu’on passe plusieurs jours à manger. Tous les personnages sont sympathiques malgré leurs défauts, et même dans une petite ville comme ça, on trouve un panel varié de personnages importants comme figurants qu’on verra très peu. Tous sont très travaillés, ont une personnalité et une histoire, et on apprend à les découvrir au fil de l’histoire. Si bien qu’à la toute fin, c’est avec unc ertain pincement au coeur qu’on les quitte. A la manière de Shirobako, PA Works a réussi à bien intégrer tout ce petit monde à un instant ou un autre de l’histoire et à marquer les esprits. J’aurais peut-être préféré un peu plus de liens entre les cinq héroines : elles ont chacune leur moment de gloire ou leur développement mais on les voit assez rarement interagir ensemble sauf quand elles doivent travailler sur le même sujet. Enfin, c’est vraiment moi qui pinaille pour le coup.
J’ai passé un excellement moment devant Sakura Quest, dont le nom ne pourra être compris qu’à la toute fin. C’était joli, les personnages étaient tous très attachants, et mine de rien, les voir tous déployer autant d’efforts pour Manoyama, c’était plutôt joli. Le personnage le plus important est d’ailleurs la ville de Manoyama dans son ensemble. Vieillissante mais toujours vivante et avec laquelle on ne s’ennuie pas. Le rythme était aussi bien géré, avec plusieurs arcs qui s’enchainent de façon fluide. J’emettrais juste un léger bémol sur le fait que, contrairement à un Shirobako, ça manquait de moments épiques, qui restent bien à l’esprit. Il n’y a pas de passage particulier qui m’ait ému dans Sakura Quest, qui m’aurait fait m’exclamer « C’EST CA QU’ON VEUT PUTAIN. » Mais voilà, j’ai tout regardé, j’ai aimé ce que j’ai vu, et je recommande sans trop forcer à ceux qui veulent passer un bon moment.
Après je suis en général client des séries PA Works (sauf Glasslip, plus jamais ça par pitié.) Si j’avais Blind Spot à adapter en anime, et que j’avais le choix du studio, je commissionnerais PA Works pour direct.
Il y a des moments comme ça, où on aborde une fin de saison un peu creuse et le début d’une autre encore plus creuse. Il y a aussi des moments où on voyage beaucoup et où on a besoin de trucs à regarder pour s’occuper le soir ou dans le train et l’avion. C’est exactement ce qui m’est arrivé durant mon voyage au Japon de Janvier. Je voulais d’ailleurs en faire un article mais au final, je n’avais pas tant de choses que ça à dire dessus. Peut-être plus tard.
Là ce qui nous intéresse, ce sont les animes de la saison, mais aussi, les choses que j’ai vues durant mon périple, et j’en ai profité pour rattraper beaucoup de séries que je voulais voir ! Je vous en parlerai dans un autre article pour que ça soit pas trop indigeste.
Violet Evergarden
On va commencer dans l’ordre, c’est à dire, avec le meilleur. Violet Evergarden a longtemps été attendu par les amateurs du studio Kyoto Animation, notamment grâce aux différents teasers lâchés au cours de l’année 2017 et qui annonçaient un anime beau à pleurer. Mais bon, on commence à avoir l’habitude avec KyoAni.
Violet Evergarden nous conte donc l’histoire de Violet, une enfant soldat qui sort de l’hopital amputée de ses edux bras et remplacés par des bras metalliques. Un ancien officier de l’armée vient lui rendre visite à sa sortie d’hopital pour l’emmener chez les Evergarden, une famille qui va la receuillir étant donné son statut d’orpheline. Problème : Violet est un peu une version féminine de Sousuke Sagara de Full Metal Panic! Miss Premier Degré n’a en effet jamais vécu en societé et a donc pas mal besoin d’adaptation. L’ancien officier, Hodgins, va décider de s’occuper un peu plus d’elle et lui donner du travail dans sa societé de poste et d’écriture de lettres. Le pays sort de 4 ans de guerre et tout est à reconstruire, sans compter que beaucoup de gens ne savent pas écrire et louent ainsi le service de Poupées de Souvenirs Automatiques. Violet va vouloir en devenir une, pour apprendre à mieux comprendre les émotions des gens, car le travail d’une Popupée consiste à écrire pour les gens des lettres, en devançant leurs intentions et en faisant ressortir leurs vrais sentiments. Une tâche ardue pour Violet qui n’a connu que la guerre et le colonel Gilbert dont elle n’a plus de nouvelles (spoiler : il est pratiquement sûr à 99% dés l’épisode 1 qu’il est mort) qui l’a laissée avec un « Je vous aime » qui l’obsède depuis.
On l’a déjà dit mais on va le redire, Violet Evergarden est une série magnifique visuellement. Si l’animation en elle-même n’est pas aussi travaillée que dans des films, visuellement on s’en rapproche grave. Que cela soit les décors ou les personnages, le détail du dessin est fantastique et jamais vu pour une série télé. Outre la qualité visuelle qui vous arrache la rétine, les émotions des personnages sont particulièrement réussies, avec des visages dynamiques (sauf Violet qui est vérouillée sur une seule expression, c’est à dire aucune émotion, mais c’est son eprsonnage qui est comme ça) et surtout beaucoup de petits gestes ici et là. Les mains qui bougent quand les persos mentent, le détour du regard lorsqu’il sont embarassés… Comme d’habitude avec KyoAni, c’est un travail d’orfèvre qui nous est livré.
Côté scénario, j’avais un peu peur que tout tourne autour de l’incapacité de Violet à comprendre les sentiments des gens, et c’est un peu le cas. J’avais surtout peur de voir ce décalage continuellement, mais il a suffi d’attendre l’épisode 5 pour la voir à l’oeuvre, qui plus est sur un travail important, pour réaliser à quel point elle évolue lentement mais sûrement. Cet épisode 5 était particulièrement émouvant et exactement ce que j’attendais de la série dés son annonce. Ce qui est surtout intéressant, ce sont les autres personnages. Chaque épisode est une histoire différente, mais on en apprend plus sur certains personnages récurrents au travers de petits moments fugaces mais qui en disent long. Ca fait très plaisir de voir que tout ne tourne pas autour de Violet et qu’elle est parfois simple spectatrice de ce qu’il se passe. On regrettera limite certains termes comme Auto Memory Doll/Poupée de Souvenir Automatique qui n’a pas vraiment de sens, mais tout le reste est très cohérent dans cet univers aux multiples inspirations qui rappellera un peu ce qu’on avait vu dans Soranowoto.
Un petit mot sur sa diffusion car la série est sponsorisée par Netflix, qui du coup se retrouve avec les droits de diffusion à l’international. Si l’an dernier, Little Witch Academia avait fait grincer des dents car Netflix avait attendu que toute la série soit disponible avant de la mettre à disposition de ses abonnés, cette fois ils ont compris la leçon et proposent Violet Evergarden en simulcast tous les jeudis. Encore plus ouf, le simulcast a lieu partout sauf aux Etats-Unis, pays plus enclin à faire du binge watching, c’est à dire à regarder des séries d’une traite. Les américains, à moins de tipiaker, devront donc patienter. Mais Netflix ne s’est pas arrêté là : la série est non seulement sous-titrée, mais en plus de ça doublée en français. Seul Wakanim s’était essayé à l’exercice et avait vite jeté l’éponge, pourtant.
Pour moi c’est absolument l’un des animés de la saison, une belle petite pépite qui je l’espère va continuer de nous livrer des épisodes riches en personnages, sentiments, et situations. Si vous avez Netflix, je vous encourage vivement à la regarder. Le doublage français est loin d’être ouf (il est même assez mauvais, sans vie, pas aidé par une traduction un poil bancale) mais cela m’a permis de montrer et regarder la série avec ma mère, et elle a bien aimé les trois premiers épisodes qu’elle a vus, ce qui est en soit une petite victoire.
Yuru Camp
L’autre animé de la saison, c’est une série sur le… camping !
« Yuru Camp, A l’air libre » comme c’est écrit sur sa fiche Crunchyroll, est un animé du Manga Time Kirara à qui l’on doit New Game par exemple. Des jeunes filles font des trucs mignons, mais en faisant du camping, et ça marche incroyablement bien.
Rin est une adepte du camping. Elle prend son matos, son vélo, va dans un camping au bord d’un lac et s’installe. Elle va y rencontrer Nadeshiko, une fille pleine d’énergie mais un peu coconne (n’ayons pas peur des mots) qui va se passionner pour le camping également. Cette dernière va rejoindre le club des activités en extérieur de son lycée, et avec les deux autres membres, partir elle aussi à l’aventure.
Ce qui est incroyable avec cette série c’est que le pitch de base, pourtant pas folichon, nous captive avec une ambiance particulièrement relaxante et un rythme soutenu pour chaque épisode sans exception. C’est simple, on a maté les 4 premiers avec la Mafia Nantaise sans voir le temps passer, c’était vraiment incroyable. C’est tellement difficile à expliquer que la seule chose que je peux vous dire c’est de regarder le premier épisode et de vous faire votre propre avis. Tout, de l’opening jusqu’aux bouilles de Rin respirent la bonne humeur et le bien être.
Bon après je vous cache pas qu’au bout de 5 épisodes ça serait bien que quelque chose d’autre se passe. J’avais dit ça à l’épisode 2, puis 3, puis 4… et en fait on a du mal à décrocher et au final, Yuru Camp est le petit plaisir même pas honteux du week-end. Je recommande chaudement !
Je vous mets même l’opening parce qu’il en jette bien, très Jackson 5 dans l’esprit.
https://www.youtube.com/watch?v=HwekJK2Omsc
L’animé est dispo sur Crunchyroll.
Death March
Vous n’avez pas assez mangé d’isekai, ces histoires avec des gens se retrouvant dans un autre monde ? Alors Death March est fait pour vous. Ou pas.
Un développeur de jeu vidéo d’une boîte complètement aléatoire au Japon passe son temps à jouer les esclaves et travaille trop. Alors qu’il s’endort au sol de fatigue (mort? Peut-être, peut-être pas) il se réveille dans l’un des jeux qu’il développait et avec le dernier bout de code qu’il a ajouté permettant d’aider les petits nouveaux. Le truc c’est qu’il se retrouve dans une zone totalement hostile, avec des gros monstres partout. Un peu au pif il lance l’un des sorts ajoutés à sa barre (car on voit l’interface du jeu en permanence, façon SAO) et ça déclenche une pluie de météorites violente qui décime tous les monstres, gros comme petits, de la zone. Il fait alors un saut du level 1 à 310 et devient complètement cheaté, peut monter toutes ses stats au maximum, et ne craint rien ni personne. Il sauve alors une jeune mage de l’armée qui combattait des wyverns, et c’est ainsi que son aventure commence.
Autant vous le dire tout de suite, c’est pas très bien animé, loin d’être passionnant ni bien rythmé (l’histoire met trois plombes à démarrer) mais comme pour tous les isekai ou presque il y a un petit truc qui nous pousse à continuer. C’est pour moi le plaisir honteux de la saison. L’animé que je regarde avec le cerveau débranché et sans me poser de questions. C’est juste… moyen mais avec un petit je ne sais quoi qui me pousse à suivre quand même. Allez comprendre.
Dispo sur Crunchyroll
Pop Team Epic
Le Excel Saga de 2018 c’est Pop Team Epic. Une série bizarre, très bizarre, beaucoup trop bizarre devant laquelle j’ai vraiment du mal à rire. C’est tout juste si certains gags m’arrachent un sourire, en fait. Je vais probablement passer pour le gros connard relou de service blasé et tout, mais je trouve pas ça drôle. J’arrive à comprendre que ça puisse faire rire des gens, mais moi ça me passe complètement au dessus. Je n’ai pas compris, par exemple, le délire de passer deux fois l’épisode mais doublé par des personnes différentes.
Pop Team Epic est en fait une collection de petits sketches, dont certains récurrents, à chaque épisode. Beaucoup sont parodiques, genre hop la parodie de Your Name lâchée dés le premier épisode m’a un peu fait sourire. Le coup de gueule des doubleurs du second m’a aussi fait sourire mais c’est à peu près tout.
Pop Team Epic, on l’aime ou on le déteste, mais ça laisse pas indifférent, on lui accordera au moins ça.
Dispo sur Crunchyroll
Conclusion
Pas beaucoup de choses cette saison : ça tombe bien, j’ai plein de mangas en retard (genre PLEIN) et le pire dans tout ça c’est que je me mets à mater des trucs random sur Netflix au lieu de les lire. Et j’en achète encore, et encore, et encore.
Restez à l’antenne, car un article un peu plus complet va parler des quatres animés que j’ai regardés en entier durant mon voyage au Japon !
J’ai manqué à ma tâche ces derniers temps en ne publiant pas de tour d’horizon des séries de cette saison d’hiver 2017. Il y a une raison à cela : je n’en ai pas trouvé suffisamment pour justifier un article. D’un autre côté, ça m’a permis de rattraper mes lectures de manga en souffrance (j’enchaîne les tomes de Yona en ce moment) et aussi de m’intéresser à des séries que j’aurais pu louper les saisons précédentes. Evidemment, je suis aussi toujours sur le développement de Karaoke Mugen et l’écriture de Eternity (dont le chapitre 7 devrait sortir incessament sous peu)
Mais penchons-nous d’abord sur les séries de cette saison que je suis, avant de regarder du côté des oeuvres que j’ai rattrapées.
Les séries de la saison
Recovery of a MMO Junkie (Neto-juu no susume)
Le mal-aimé de ce trio d’animés de la saison est Neto-juu. J’ai essayé de le montrer à mes compagnons de matage d’animé et aucun n’a apprécié le visionnage du premier épisode. Alors d’accord, l’intrigue est classique, le charadesign pas ouf et l’animation minimaliste, mais je sais pas, y’a un truc qui marche chez moi.
L’histoire, c’est celle de Moriko Morioka (déjà paye ton nom) qui quitte son taff d’office-lady du jour au lendemain pour devenir une NEET et jouer aux MMORPGs toute la sainte journée. NEET, c’est Not in Education, Employment or Training, c’est donc, basiquement, le chômage chez nous. Comme pour hikkikomori qu’il serait injuste et réducteur de traduire simplement en reclus, NEET a une signification un peu différente du simple statut de chômeur chez nous, ne serait-ce que parce qu’au Japon, on aime étiqueter tout et mettre bien tout dans des petites cases pour pas que ça dépasse. Etre NEET c’est avant tout refuser de chercher une porte de sortie.
Moriko va donc se mettre à un nouveau MMORPG, « Fruits de mer » (en français dans le texte), et se faire bolosser par les monstres. Heureusement, il va rencontrer Lily, une charmante healeuse qui va l’aider à passer les premiers niveaux. Moriko joue quant à elle Hayashi, un personnage masculin. Il va se lier d’amitié avec Lily, et les deux vont rejoindre une guilde de gens sympathiques.
Ici pas de monde en péril, pas de vie dans un autre monde, on alterne sans cesse entre vie réelle et vie dans le MMO. Les réactions de Moriko sont rigolotes à souhait et on sent bien qu’une romance s’installe entre Hayashi et Lily. Le truc étant que Moriko a honte du coup de jouer un personnage masculin et de se prendre au jeu ainsi. Evidemment que l’intrigue va principalement tourner autour de la découverte et la rencontre prochaine entre Moriko et le/la joueur/euse derrière Lily.
Peut-être est-ce le thème, ou l’attachement aux personnages, mais Neto-juu est une série charmante de simplicité. Comme on dit, ça ne casse pas trois pattes à un canard. Je la suis chaque semaine comme un feuilleton dont on connaît déjà le dénouement mais dont on apprécie le déroulement. J’aime également beaucoup l’opening et l’ending, à la fois dans leur style visuel et sonore, ce qui est assez rare pour être signalé.
Imouto sae ireba ii
Les premières minutes d’Imouto sae ireba ii n’inspiraient rien de bon, jusqu’à ce qu’on s’aperçoive qu’il s’agissait tout simplement de l’animé qui joue dans l’auto-dérision la plus totale. On suit donc les péripéties d’un auteur de light novel, Itsuki, qui a un fétiche pour les petites soeurs. Et quand je dis fétiche, je pèse lourdement mes mots. Malgré ses déviances, le héros arrive d’ailleurs à être plutôt sympathique. Parmi ses amis on trouve Haruto, un autre auteur de light novel plus prolifique et plus posé aussi, ainsi qu’une paire d’amies, Miyako et Nayuta. La première est encore étudiante et donne des coups de main à Itsuki après l’avoir rencontré à l’université, et l’autre est une jeune écrivaine de génie qui en pince grave pour Itsuki et veut se le taper sans détours. Bien sûr Itsuki n’en a rien à foutre d’elle et la rembarre sans arrêt. A cela vous pouvez ajouter le petit frère d’Itsuki, Chihiro, cuisinier hors pair. Dommage pour Itsuki mais il a eu un petit frère au lieu d’une petite soeur.
On suivra ce petit groupe dans leurs soirées ensemble à jouer à des jeux ou boire des coups.
Car pour une fois, on a affaire à des jeunes adultes, avec leurs joies et leurs peines. Mais ils font des vrais trucs d’adultes comme bosser, faire la fête et passer du temps ensemble. C’est assez rafraichissant et ça arrive même à être étonnament drôle parfois. On s’attache à tout le monde, même Nayuta qui pourtant est vulgaire au possible. Chaque semaine j’arrive à prendre au moins une capture d’écran de l’animé avec un dialogue outrancier à mettre de côté pour la postérité.
Comme à chaque saison j’ai une série qui tape en dessous de la ceinture et que je suis avec une culpabilité non dissimulée. Mention spéciale à l’épisode sur le fonctionnement des taxes au Japon pour les auteurs, aussi nommé « Ma conseillère financière ne peut pas être aussi mignonne. » Mine de rien on apprend des trucs dans cette série, comme comment transformer une culotte en ruban à cheveux.
Blend S
« C’est Working qui fonctionne. »
C’est ainsi que je résumerais Blend S. Une série toute gentille dont l’opening a donné naissance à un meme mort-né : « Smile, Sweet, Sister, Sadistic, Surprise, Service, We are Stile ! » L’opening fout la pèche grave, et la série tout autant. C’est drôle, c’est frais et ça te colle un sourire sur le visage pour le reste de la journée.
On suit la petite vie de Maika, lycéenne de son état qui n’arrive pas à se trouver un petit boulot à cause de son « regard mauvais ». En gros malgré tous ses efforts elle a toujours l’air de vous dévisager et de vous regarder méchamment quand vous posez les yeux sur elle. Mais Maika va rencontrer Dino, l’étranger qui tient un petit café, Stile, et qui va tomber sous son charme. Dino cherche des serveuses « à thème ». Si Kaho et Mafuyu qui travaillent déjà là-bas prennent respectivement le rôle de tsundere et petite soeur, Maika va elle endosser le rôle de sadique : traîter les clients comme des déchêts répugnants, en gros. Grâce à son regard de tueuse, elle va faire le bonheur des masochistes de passage, mais aussi de son patron.
Une romance tranquille et mignonne s’installe entre Maika et Dino, et on découvre du coup les autres serveuses ainsi que le chef fan de yuri. Outre la sadique, la tsundere et la petite soeur vont s’ajouter deux autres rôles grâce à Miu et Hideri, à savoir la grande soeur et l’idol.
Comme je le disais plus haut, Blend S fait le taff. Pour moi qui n’avait pas du tout trouvé Working si sensationnel que ça (en dehors de son opening ultra catchy), Blend S réussit là où Working a échoué, avec des personnages hauts en couleur, des gags qui marchent, et un petit fil rouge qui mine de rien avance doucement.
Les séries de la pas saison
Ca fait beaucoup de séries cette saison qui ne sont pas très prétentieuses… Heureusement je me suis rattrapé avec des séries des saisons passées.
Made in Abyss
Attention, contient des grosses tranches de spoilers.
Ah Made in Abyss. Une série qui a déclenché beaucoup de passion, entre ceux qui ont trouvé ça gratuit et les autres qui hurlent au génie.
Pour situer, il s’agit d’un récit fantastique où une abysse béante a été découverte. Insondable, intriguante, cette abysse a provoqué la construction d’une ville et d’une économie tout autour : des objets magiques s’y cachent et des récupérateurs sont entraînés dés leur plus jeune âge pour aller chercher ces reliques de plus en plus profondèment.
Il y a cependant un hic. L’abysse est peuplée de créatures étranges et dangereuses, et inflige une malédiction à ceux qui s’y aventurent, à savoir que passé certains paliers de profondeur, remonter depuis de plus en plus difficile. Remonter des premiers niveaux provoque des saignements ou des maux de tête, pertes d’équilibre et autres joyeusetés, mais remonter des niveaux beaucoup plus bas relève du suicide voire de l’impossible. Comme Internet, l’abysse ne rend pas ce qu’on lui donne.
Dans Abysse il y a un A comme Aventure, et de ce point de vue, on est servis. La série nous narre le périple de Rico et Legu, qui vont s’enfoncer de plus en plus profondèment dans l’abysse à la recherche de la mère de Rico, qu’elle croit encore vivante alors qu’on a pas eu de nouvelles d’elle depuis la nuit des temps (mais soudainement une lettre d’elle remonte à la surface grâce à d’autres récupérateurs)
Jusqu’ici je ne vous ai pas trop spoilés : ça couvre les deux premiers épisodes à tout casser. Mais la suite, c’est du spoil en barre.
Sans aller jusqu’à tout vous raconter, on va dire que la série m’a laissé un peu perplexe. On m’avait prévenu que ça allait me mettre en PLS, pourtant je suis resté insensible à une bonne partie de la série, sauf l’épisode 10 que j’ai trouvé difficile à regarder. Même le double épisode final et la conclusion qu’il apporte au subplot Nanachy m’a laissé complètement de marbre. Tout simplement parce que j’avais l’impression qu’on me forçait dans la gorge ce dénouement. Je l’avais vu venir à des kilomètres et autant parfois une belle mise en scène peut tout sauver à une histoire déjà vue et revue, autant là ça m’a juste donné l’impression d’être un gros blasé, chose que je déteste au plus haut point. J’estime que l’animation japonaise a encore des tonnes de choses à me montrer et à me raconter alors que ça fait plus de 25 ans que j’en matte (un quart de siècle, oups.) Du coup, j’ai eu un peu l’impression qu’on se foutait un peu de moi pour le coup. Nul doute que quelqu’un peu rompu à l’exercice y trouvera son compte et trouvera ça absolument génial et touchant, mais moi… je suis resté relativement insensible.
Etait-ce à cause du cheat code qu’est Legu ? On a parfois du mal à ressentir le danger dans la série sachant que Legu peut tout atomiser et défoncer avec ses bras. Il n’y a guère que l’épisode 10, comme je disais, où j’ai vraiment eu ce frisson, mais globalement tout se passe beaucoup trop bien pour nos personnages. Même la perte de la boussole au début de l’aventure est expédiée comme ça sans chichis…
Après, qu’on me dise que l’abysse représente la folie, que Rico y est attirée et qu’elle deviendrait encore plus folle de ne pas y aller, ça je veux bien le croire. C’est facile à imaginer, mais in fine, je me demande si tout ça ne sont pas des mirages. Des choses qu’on aimerait voir dans la série mais qui n’y sont pas. Je veux dire, parfois on essaye d’imaginer des significations à des choses qui n’en sont pas. A la fin des années 90, début des 2000s on adorait disserter sur Evangelion, alors qu’en fait, y’avait pas tant de choses à dire dessus.
Par contre tout cela n’enlève en rien le plaisir que j’ai eu à suivre la série : ça reste une superbe aventure, cruelle et parfois touchante. Je suis bien content qu’il y ait une S2 de prévue pour qu’on puisse connaître la suite de l’histoire, car vous vous en doutez, ce n’est pas avec la fin du douzième épisode qu’on est plus avancé sur l’abysse.
Symphogear S1
Sur les conseils d’Amo et de quelques autres du Discord de l’Eden de la Nanami, j’ai entamé le visionnage de Symphogear. Une série qui a déjà de la bouteille mais qui se laisse mater volontiers. Sur le papier, rien de folichon : des aliens méchants attaquent la population aléatoirement et tuent des gens en les touchant. Des jeunes filles peuvent les battre en chantant et en revêtant des armures, les Symphogear. Là où la série gère bien, c’est sur la mise en scène des combats et les scènes d’action. C’est souvent dantesque, jouissif, et si la saison 1 peine un peu à démarrer, elle devient de plus en plus passionnante au fur et à mesure du temps. Je vais bientôt me pencher sur le cas de la saison 2, probablement durant mon voyage au Japon.
Après, ça reste, comme le dit Amo, bas du front. C’est jamais très fin, jamais vraiment spirituel, mais on prend un certain plaisir à mater Symphogear. La série reste un divertissement, et ça fait super bien le boulot. On y trouve tous les poncifs du genre, avec des personnages qui trouvent toujours un moyen de s’en sortir, des rivales qui deviennent copines à la fin, bref ce genre de trucs. Parfois quand même, la série saura surprendre en étant particulièrement cruelle envers certains persos.
Par contre si vous êtes allergiques aux Disneys avec leurs chansons partout, tout le temps dans leurs films, arrêtez tout, y’a trente six insert songs tout le temps histoire de vendre des CDs. J’exaggère un peu mais l’idée est là.
Tsuki ga Kirei
J’aurais aimé faire un article plus complet sur Tsuki ga Kirei mais Internet en a déjà trop dit et surtout l’a bien dit : Tsuki ga Kirei est mignon as fuck. Pour peu que vous ayez un côté fleur bleue comme moi, les personnages vous feront fondre avec leur timidité et leur apprentissage de l’amour.
Kotaro et Akane sont deux jeunes collégiens en dernière année. Ils vont tomber amoureux l’un de l’autre alors que pas mal de choses les opposent : elle fait de l’athlétisme, lui veut devenir romancier. Pourtant, tout va commencer par des regards furtifs, des échanges courts mais intenses, puis un rapprochement, des échanges de texto, et, bien sûr, la mise en couple. Mais tout ça ne va pas se faire en un claquement de doigts.
Ce qui frappe avant tout dans Tsuki ga Kirei, c’est l’authenticité des gestes, des situations, des échanges. On est loin de pas mal de clichés de la romance japonaise (je vous rassure il en reste), et ça se ressent jusque dans le doublage : les personnages s’expriment très simplement et le surjeu habituel est très adouci. Ca et puis les échanges sur LINE (l’app de communication indispensable au japon) omniprésents nous rappellent que nous sommes bien en 2017 et que le smartphone est devenu un outil indispensable, et pourtant souvent oublié dans les animés.
Projet original oblige, Tsuki ga Kirei se paye en plus le luxe d’avoir une conclusion sympathique. Pas de light novel ou manga à vous vendre, en matant le dernier épisode vous aurez ce trop rare sentiment de terminer quelque chose et votre petit coeur aura fini de fondre. Perso j’ai adoré, et beaucoup de passages m’ont fait me rouler par terre dans mon lit en kyakyatant comme une fangirl (du verbe kyakyater). Akane et Kotaro sont beaucoup trop purs pour ce monde. Je suis sérieux. Vous ne voulez pas me voir en train de mater la série avec un sourire béat tout du long et un pot de glace vanille caramel brownie dans les bras.
Tsuredure Children
Toujours dans le domaine de l’amour mais dans une ambiance assez différente, Tsuredure Children est un anime court (environ 12 minutes par épisode) nous propose d’observer différents couples de personnages amoureux l’un de l’autre. Y’en a pour qui ça se passe bien, d’autres qui se tournent autour sans s’en rendre compte, mais s’il y a bien une constante, c’est la connerie de certains personnages. Y’en a forcément un des deux qui va faire de la merde. La série est avant tout drôle plus que mignonne et c’est totu ce qu’on lui demande : un bon moment de détente entre deux séries sérieuses. N’en attendez pas grand chose si ce n’est d’avoir le sourire à chaque épisode (ce qui est déjà pas mal avouons-le.)
A noter que cette série m’a été recommandée par quelqu’un qui n’a pas aimé Tsuki ga Kirei dont j’ai parlé plus haut. Cette personne a la chance d’habiter loin de moi, sinon je lui aurais déjà jeté mon gant à la figure pour la provoquer en duel à Puyo Puyo.
Hajimete no Gal
Histoire de finir sur les animés vus récemment et dont je n’ai pas parlé, il y a Hajimete no Gal ou « My first girlfriend is a gal. » Je vais pas vous faire l’affront de vous expliquer le scénario parce qu’il est pratiquement inexistant : Le loser typique d’animé demande de sortir sans trop y croire avec une nana super jolie qui se sappe comme une gal (une fille toujours à la mode, très souvent hyper flashy). La nana, contre toute attente, accepte de sortir avec lui. Autour de lui vont graviter la meilleure pote de l’héroine, l’amie d’enfance loli et aux seins difformes, la youtubeuse tsundere qui assume pas, le loser N°2, le pervers à lunettes et le pédophile.
Voilà, si avec ça vous n’avez pas déjà fui, je vous félicite : vous allez découvrir un plaisir coupable, qui ne se prend pratiquement jamais au sérieux. La série multiplie les moments gênants et s’en tamponne grave le sauciflard. C’est beauf, le pote pédo du héros est à mourir de rire et on se demande comment il fait pour ne pas encore être en taule, le héros lui-même est con comme ses pieds et sa copine ne rattrape pas vraiment le coup, mais on se marre doucement devant le ridicule des situations, des personnages, et on se demande jusqu’où ça va aller.
Si vous êtes prêt à faire ce voyage vers la débilité, à rigoler grassement devant la censure très inventive de cet animé, alors allez-y, ça vous fera passer un moment amusant, mais vous l’oublierez ensuite.
Par contre si vous êtes complètement allergique à la beauferie et au fan service, alors faites-vous une fleur et passez votre chemin immédiatement, Hajimete no Gal n’est pas pour vous.
Vous tapez le prénom de votre personnage et c’est parti : tout commence avec une journée lambda à l’école. Vous vous levez, vous parlez avec Sayori, votre amie d’enfance un peu énergique et gentille, et vous allez en cours. Comme vous n’avez rejoint aucun club, Sayori vous propose/force à aller au club de littérature où elle officie en tant que vice présidente. Là-bas, vous y rencontrez Nayuki la tsundere un peu peste, Yuri la dévoreuse de livres un peu timide et Monika la présidente bienveillante du club avec sa ponytail de rang S+. A vous les joies d’écrire des poèmes pour peut-être plaire à l’élue de votre coeur parmi ces quatre jeunes filles ?
Si vous lisez ceci, vous avez probablement déjà entendu parler de Doki Doki Literature Club ou vu les étiquettes sur sa page steam, notamment celle où c’est marqué « Horreur psychologique ». Et là vous vous dites pourquoi ? Comment un jeu aussi mignon peut-il avoir ça ? C’est un troll Steam, n’est-ce pas ? Hé bien non, pas du tout. C’est très sérieux et ça vous saute à la gorge sans vraiment crier gare. DDLC ne cherche néanmoins pas à vous faire souffrir mais à vous raconter une histoire, alors détendez-vous, et tout va très bien se passer.
Il est très difficile de parler du jeu sans en révéler les tenants et aboutissants. De la même façon, plusieurs personnes sensibles m’ont demandé si c’était une bonne idée de jouer au jeu : je n’ai pas su leur dire si c’était conseillé d’y jouer ou pas. Il y a un warning évident au lancement du jeu, mais doit-on en tenir compte ? N’y-a-t-il pas exagération ? Une chose est sûre, mon corps n’était pas prêt pour le premier plot twist. J’ai trouvé la suite un peu longuette mais pas dénuée d’intêret, vous allez voir.
Doki Doki Literature Club veut vous dire quelque chose et il y arrive d’une façon innovante et pleine de sens. Vous serez pendu à ses lignes de dialogue, même les plus étranges au premier abord. C’est aussi un jeu qui arrive à parler de sujets très graves comme la dépressio, l’obsession ou la maltraitance avec une justesse rarement atteinte auparavant. Il y a un vrai travail d’écriture là-dedans, et encore mieux, le jeu donne une vraie leçon de vie là où on ne l’attend pas. Bien sûr, pour voir tout ça vous devrez passer par quelques cases peu agréables, mais la récompense vaut largement le coup.
Doki Doki Literature Club est une expérience que je ne regrette aucunement. Si vous êtes sensible ou facile à choquer, faites-le avec quelqu’un à vos côtés, mais faites-le, même si l’impact est bien plus fort une fois seul devant le jeu et ses personnages. En plus, il n’est pas très long : tout au plus cinq heures vous suffiront pour en venir à bout et au moins voir la fin normale. Il y a une vraie fin possible, mais je ne vous en dis pas plus à ce sujet. N’essayez pas non plus d’être plus malin que le jeu, vous le regretterez. Laissez-vous faire, et tout ira bien.
Je vous cache pas que j’ai un peu balisé à certains moments, mais j’ai réussi à finir avec l’amie d’enfance du héros, même si j’avoue que j’aurais préféré finir avec la présidente du club et sa ponytail de rêve. J’ai même été ému par la fin normale, qui a su me parler, à moi, personellement. Et je suis sûr qu’elle arrivera à vous atteindre vous aussi. Elle peut vous parler, elle le fera, même. Elle vous connaît. Parce que ce jeu n’est pas juste là pour vous faire ressentir des choses. Il est là pour vous parler.
Ce n’est pas de la hype mal placée. Ce jeu fait clairement partie, malgré les apparences, d’un jeu à faire en 2017.
Grâce à Karaoke Mugen, vous aussi vous pouvez atteindre ça !
(Ce dessin a été fait par Sedeto sur un coup de tête à l’époque où on était colocs et où on faisait des soirées kara chez moi très souvent.)
Toutes les images de ce billet sont des Work in Progress et ne reflètent pas la réalité du terrain.
J’en avais déjà parlé sur ce blog et sur Twitter, mais je développe avec quelques gens depuis maintenant 3 mois un système de gestion de soirées Karaoke qui s’appelle Karaoke Mugen, anciennement Toyunda Mugen.
Du karaoké ? C’est quoi ?
Non, je ne vous ferai pas l’affront de vous décrire ce qu’est un karaoké.
Enfin, pas trop.
C’est pour parler de la genèse du projet plutôt. Sur le Discord de l’Eden de la Nanami, on adore le karaoké. On a par exemple Rinchama de Karaokes.moe, que je vous conseille de lancer dans une autre fenêtre en lisant cet article. Mais on a aussi d’autres personnes, qui font du développement de logiciels, ou qui adorent tout simplement écouter, chanter, ou créer des karaokés de leurs anisongs favoris.
Au début on a crée un canal d’entraide, #karaoke, pour apprendre à des gens comment faire des karaokés. J’avais depuis 2010 environ une base de karaokés et surtout j’avais développé une interface rudimentaire pour faire des soirées kara à la maison avec les amis : un petit logiciel tournait sur la télé et depuis une tablette ou un téléphone, on pouvait ajouter des chansons à la playlist en cours depuis la base. C’était très rudimentaire, des fois ça bugguait, mais c’était cool, les gens se passaient la tablette pour ajouter des chansons.
Après, c’était crade niveau code, mais hé, ça marchait. L’idée de base c’était que le karaoké à la Japonaise c’est typiquement comme ça : les gens se passent une tablette, ajoutent des chansons, et s’amusent à chanter dessus tandis que les autres ajoutent encore des chansons.
Puis est arrivé le dernier repas de la Brigade SOS Francophone, association que j’ai fait naître avec d’autres, et que j’ai enterrée de mes mains. Pour ce dernier repas nous avions décidé de finir sur un karaoké, c’est ainsi que nous avons recruté deux-trois personnes pour aider un peu au projet. Le projet de rendre le karaoké meilleur.
On a commencé à se rassembler et améliorer l’interface existante que j’avais faite avec Keul, mais c’était tellement mal branlé qu’on était sur de mauvaises bases quoi qu’il arrive, et qu’il faudrait, un jour, qu’on refasse tout depuis zéro, au propre. Qu’on passe à la modernité.
Et ce jour est arrivé un beau matin de juin.
Un ami m’a montré un lanceur qu’il avait crée pour Toyunda Mugen v1, et ça m’a tellement plu que je lui ai dit « Ecoute, il faut qu’on commence à bosser sur la version 2. Un truc sur lequel on pourra bâtir des fonctionnalités innovantes pour faire du karaoké. » Et c’est ce qu’on a fait.
Armés de la PASSION, nous avons fait des petites réunions pour discuter des fonctionnalités de la nouvelle version. Il était clair qu’il y avait des lacunes dans la v1, et que cette v2 devait tout corriger, et tout améliorer. De la recherche au tri, d’une gestion de liste noire/blanche pour exclure/inclure des karas à sa base, plusieurs listes de lecture, un mode public et privé… Les idées ne manquaient pas. Surtout quand on a soumis l’idée aux autres locataires de #karaoke, on a alors eu une avalanche de bonnes idées plus ou moins réalisables (certaines ne le sont toujours pas d’ailleurs, mais ça va venir.)
Le développement a alors commencé d’arrache-pied. Petite parenthèse développeurs que vous pouvez zapper si vous n’êtes pas du tout versé dans l’art de la programmation. Après, si vous êtes curieux, hein… Je vais pas être très technique.
MAIS POURQUOI NODE !?
Karaoke Mugen v1 (Toyunda Mugen, vous suivez?) était en PHP. C’était donc crade par essence, mais voilà, on m’a montré ce que pouvait faire NodeJS, qu’en une soirée j’ai réussi à faire une petite appli web, et ça m’a pas mal sidéré. Comme Karaoke Mugen était avant tout une appli web, ça paraissait couler de source d’utiliser Node, surtout grâce à deux gros avantages :
Node a un écosystème particulièrement riche, si bien qu’on a immédiatement trouvé des modules nous permettant d’arriver à nos fins, notamment un module pour piloter mpv, le lecteur qui va lire vos vidéos et les karaokés par dessus. Comme mpv est multi-plateformes et que Node aussi, ça nous a pas mal fait gagner du temps, mais il n’y a pas que ça qui nous a fait gagner un temps fou.
Il y a également via Node, un moyen de « packager » son appli dans un seul .exe. Un truc que j’ai toujours cherché à faire en refilant Karaoke Mugen v1 aux amis c’est de faire une appli ne nécessitant pas d’installation : tu la mets sur un disque dur externe, tu emmène ce disque dur externe chez un copain et paf ça fait des chocapics. Node permet en effet de s’inclure lui-même dans un executable Windows, Mac ou Linux avec le projet et toutes ses librairies. Alors oui ça fait un GROS fichier executable mais au moins on peut le distribuer très facilement à notre entourage.
Node est pas mal décrié car c’est, in finé, du javascript, et le javascript, c’est pas très très strict et ça donne pas de super habitudes, sans compter toutes ces incohérences dans le langage lui-même (mais ça va, PHP a encore plusieurs trains d’avance à ce sujet.)
Cependant, pour ce qu’on voulait en faire, c’était le meilleur pour le job.
Je ne connaissais pas vraiment javascript avant Juin. Depuis 3 mois, je code d’arrache-pied pour Karaoke Mugen, et figurez-vous qu’avoir un projet perso comme ça, ça motive à fond d’apprendre de nouveaux langages, de tester de nouvelles méthodes. C’est un problème récurrent quand on veut s emettre à un nouveau langage, on se dit « Mais pour faire quoi au fait ? »
OK donc concrètement ça donne quoi, ça marche comment ?
En soi, c’est assez simple : vous lancez Karaoke Mugen, vous mettez une base de karaokés dans le dossier où il les attend, vous « générez » votre base de données Karaoke Mugen via l’application, et ensuite, vous n’avez plus qu’à vous connecter via tablette ou votre PC à l’adresse indiquée à l’écran, et paf, c’est parti!
Un exemple de background généré par l’application qui est ensuite affiché sur votre écran en attendant que de la musique soit jouée.
Voici quelques screens d’interface commentés. Comme je vous l’ai dit plus haut, ils représentent différentes étapes du développement de Karaoke Mugen, et donc ne sont ni finaux, ni représentatifs de ce que vous aurez en téléchargeant la dernière version.
Sur ce screen qui date déjà (une semaine c’est très vieux à l’échelle de Karaoke Mugen), vous pouvez voir l’interface publique : c’est celle que vous et vos invités verront au moment de se connecter à l’interface web indiquée sur le fond d’écran qui s’affiche quand on lance Karaoke Mugen v2.
On peut donc faire des recherches, afficher des informations sur un karaoké mais également afficher les paroles avant de le selectionner pour l’ajouter à la liste de lecture (à droite). On a également notre pseudo qui s’affiche afin que les gens sachent qui a osé foutre cet opening de Boku no Pico.
Sur mobile ça s’affiche pas trop mal. D’ailleurs vous aurez peut-être remarqué le « En attente » du screen précédent qui affiche le karaoké actuellement en cours ici. Et, cerise sur le gâteau…
Une barre se remplit même là où est affiché le titre du karaoké pour montrer où on en est dans la chanson !
Comme vous pouvez le voir aussi ici, on a rencontré quelques bugs graphiques parfois, qu’on a vite corrigés. En haut à droite on peut désactiver l’affichage de la playlist pour n’avoir que la base d’affichée et la recherche.
Je hype un peu. Et pour gérer tout ça ?
On a fait ce qu’il fallait :
Voici l’interface réservée à l’administrateur de la soirée karaoké : comme vous le voyez, il peut à loisir envoyer des karaokés d’une liste à un eautre, faire des recherches, mais aussi gérer une blacklist via des critères (par exemple si on veut empêcher les gens de voir tous les karaokés chantés par Nana Mizuki… Qui voudrait faire ça en fait ? Oh non, je sais : vous voulez exclure tous les Monogatari de la liste parce que vous SAVEZ qu’un mec va tous les ajouter. Heureusement, même blacklistés, si vous ajoutez un kara spécifique dans la whitelist, il apparaîtra quand même !)
Ils ne sont pas tous présents sur ce screen mais vous verrez sur le précédent qu’il y a pas mal de boutons en haut de l’écran ! C’est normal, un bon admin doit pouvoir gérer son karaoké comme il l’entend :
Il peut sauter à tout moment dans la chanson en cours en cliquant n’importe où dans al barre, comme quand on se déplace dans un lecteur audio.
Il peut switcher entre l’affichage des playlists et les paramètres de l’application.
Il peut passer d’un karaoké privé (par défaut) où toutes les chansons ajoutées par les utilisateurs arrivent direct dans la liste courante que le lecteur lit. C’est le moyen le plus simple et le plus direct d’apprécier le karaoké. Mais on a pensé aux gens qui voudraient faire un karaoké avec beaucoup de monde et des invités qu’ils ne connaissent pas forcément. Par exemple en convention : si vous passez l’application en mode « public », alors les chansons ajoutées par vos utilisateurs iront plutôt dans une playliste « publique » de suggestions. C’est à vos, admin tout puissant qui devra selectionner parmi leurs demandes quelles chansons vous voulez passer!
De gauche à droite sur le screen précédent :
Arrêt du karaoké après la chanson en cours : ça permet d’être sûr que ça ne passera pas à la chanson suivante
Arrêt du karaoké immédiatement, pour les urgences.
Retour au début de la vidéo
Chanson précédente
Pause/Play
Chanson suivante
Désactivation/activation des paroles, pour ces cas un peu extrèmes où vous voudriez tester votre public. l’équipe de Karaoke Mugen se désengage complètement de ce qui pourrait vous arriver si vous coupez sous-dainement les paroles de la chanson PENDANT celle-ci.
Vous pouvez faire pareil avec le son, ou changer le volume. Notez que comme la vie est bien faite, Karaoke Mugen stocke les informations de gain audio des vidéos qu’il diffuse. Du coup normalement, tous les karaokés de Karaoke Mugen sont tous au même niveau sonore.
Enfin, le bouton « fin du monde. » ou « 4ème impact » pour mettre fin au karaoké.
On a même fait différents essais de transparence pour la mascotte de Karaoke Mugen, Nanami ! (dessinée par Sedeto bien sûr, c’est l’héroïne de mon roman, Eternity !)
Comment je récupère ça ?
Présentement, l’application n’a pas encore de version « packagée » où on peut l’utiliser comme ça sans l’installer.
Par contre, comme le développement est open source, vous pouvez récupérer le code et l’executer vous-même. Vous aurez besoin d’installer NodeJS, puis de récupérer l’appli sur son dépôt git. Une fois ceci fait, la commande « npm install » dans le dossier de l’application va installer toutes ses dépendances. Pour plus d’infos, vous pouvez consulter la page du dépôt qui contient la procédure sommaire d’installation. Comme je l’avais expliqué, le but de Karaoke Mugen est de le rendre facile d’utilisation. Actuellement ce n’est pas le cas, mais ça fait partie des priorités.
Créer un logiciel de A à Z facile pour des non-développeurs, ce n’est pas facile !
Les projets annexes
Si vous jetez un oeil au « groupe » Karaoke Mugen sur le Lab de Shelter, vous verrez qu’il y a quelques projets en plus de l’application, qu’en est-il ?
Le client
Lorsqu’on a commencé à developper une API, c’est à dire un moyen pour des applications externes de donner des ordres à Karaoke Mugen et de récupérer des informations, j’ai codé un client très rapidement pour dire « Hé ça marche. » en vérité ce client en mode texte ne fait pas grand chose et est juste un PoC, un Proof of Concept, et n’est pas vraiment utilisable en l’état. Et si vous l’amélioreriez ?
La base
Que serait un karaoké sans base de chansons ? C’est un sujet épineux car rares sont ceux souhaitant partager leurs karaokés. En ce qui nous concerne, on s’est dit qu’une base libre à laquelle quiconque pourrait participer serait bien plus productive et éviterait que deux personnes fassent deux fois le même travail, par exemple timer l’opening de Tsuki ga Kirei. On a donc mis en commun nos karaokés. N’importe qui peut participer, proposer ses karaokés, et bien sûr consulter la liste des « issues », c’est « problèmes » dans la base, comme des karaokés mal timés, mal nommés, où dont les vidéos sont de mauvaise qualité.
Ils sont faits pour être utilisés avec Karaoke Mugen (l’application) mais en vrai, n’importe qui avec un peu du jugeotte saura comment les utiliser de son côté sans le logiciel.
On a même écrit un tutorial SANS VIDEO sur comment timer et envoyer son premier karaoké. Oui messieurs dames, vous avez bien lu : un tutorial TEXTE. Pas de VIDEO chiante à suivre. En 2017. On est comme ça nous.
Chaque karaoke est en fait la somme de 3 éléments :
Un .kara qui décrit le karaoké et donne les infos qui vont bien à Karaoke Mugen
Un .ass qui est le fichier de sous-titrage contenant le karaoké, il est lu en même temps que la vidéo par le lecteur.
Comme vous pouvez le voir on stocke de nombreuses informations : outre le nom du fichier de sous-titres et du fichier vidéo, on permet des recherches via l’année, le chanteur/euse, par série, par auteur de kara (ici ce karaokeé vient du site karaokes.moe) la langue au format ISO639-2B, et enfin des infos plus internes comme un identifiant unique (le KaraokeID), la talile de la vidéo, la durée de celle-ci en secondes et le gain audio de la vidéo, qui permet comme je l’expliquais plus tôt que toutes les vidéos de votre karaoké soient au même volume. Pas de mauvaises surprises avec un kara bien plus fort que le précédent qui pête les oreilles de tout le monde, ici le lecteur appliquera une modification de -5,49 décibels à la vidéo.
La base contient près de 4800 karaokés pour le moment, et elle grandit tous les mois.
Le site web
Ah ben oui, que serait un logiciel sans son site web ?
Il est encore expérimental, mais vous pouvez le visiter par ici. On fera une annonce propre quand on sentira que ça sera bien prêt, mais comme vous avez lu jusqu’ici, vous méritez bien un petit avant-goût en récompense, non ?
Le site est généré via Jekyll et stocké sur ce dépôt git. Du coup, n’importe qui peut venir proposer des modifications pour le site, si vous pensez qu’un truc est mal foutu !
Quand on s’estimera prêts, on révélera ce site au monde entier pour lancer notre plan de domination mondiale par le karaoké (c’est pour contrecarrer le plan de domination mondiale des chats)
Ça m’intéresse beaucoup, je peux participer comment ?
Selon ce que vous savez faire, il y a toujours pas mal de choses dont on a besoin aujourd’hui.
Si vous êtes plutôt développeur dans l’âme, on a pas mal d’issues à régler sur l’application Karaoke Mugen mais aussi beaucoup d’idées un peu fofolles :
Un mode vote du public. Le public envoie des suggestions, et le kara permet de voter en permanence pour la prochaine chanson
Utilier videojs en plus de mpv pour proposer un karaoke 100% web.
et plein d’autres encore…
Si vous êtes pas vraiment développeur mais que votre dada à vous c’est le karaoké, la gestion de vidéos et autres, on a pleiiiiin de choses à régler dans la base :
On a quelques karaokés en hardsub, c’est àdire où les paroles sont directement incrustées dans la vidéo. On essaye de s’en débarasser, du coup si vous avez ces différentes vidéos sans sous-titres, ça serait un bon début pour nous aider !
Il y a quelques karas notoirement mal timés. C’est à dire que les paroles n’apparaissent pas forcément au bon moment pour chanter, ou il en manque, etc. Si vous utilisez Karaoke Mugen et remarquez un karaoké mal foutu, il faut nous le signaler !
On a aussi des vidéos de très mauvaise qualité, en petite réoslution ou autre. Pour ça, il faut parfois chercher loin pour en trouver de meilleures.
Enfin on a aussi une liste de suggestions ! Une chanson vous plaît, pas de problème, faites une suggestion en créant une nouvelle issue et priez pour que quelqu’un s’en occupe. Notez qu’on est jamais aussi bien servi que par soi-même, c’est pour ça qu’on a fait un tutorial !
Votre truc c’est plutôt le web : ça tombe bien vu qu’on est toujours intéressés par de bonnes idées pour le site web !
Comme il s’agit d’un projet open source, tout le monde peut participer pour améliorer les choses, donc si ça vous botte, n’hésitez pas à contribuer, même une petite rectification et toujours la bienvenue, ce n’est pas une obligation de continuer à participer toute votre vie (encore heureux !)
Conclusion
Voilà pour un petit tour de présentation de Karaoke Mugen. On est une petite équipe et on adore le kara. L’application a encore besoin de fignolage et n’est pas tout à fait prête, mais ce n’est qu’une question de semaines avant que la version 2.0 « Finé Fantastique » de Karaoke Mugen ne sorte. Après on ira direct bosser sur la version 2.1 « Gabriel Glamoureuse ». Oui, les versions de Karaoke Mugen portent des noms comme ça, si vous voulez voir l’issue des propositions de noms et participer au brainstorming, c’est par là.
Encore un peu de patience pour cette version 2, elle arrive bientôt. En attendant, si vous êtes vraiment très intéressez, on est disponibles sur Discord pour vous aider à l’installer ! Qui sait, peut-être découvrirez-vous un bug ou aurez une idée géniale à nous proposer.
Il va sans dire que cette vidéo SPOILE LE FILM COMPLETEMENT.
Mais si vous regardez des AMV normalement vous savez à quoi vous en tenir.
Normalement.
Celle-ci a été réalisée via Final Cut X, avec Jet Lag de Simple Plan. Quand on ‘ma fait écouter la chanson, j’étais sûr que c’était ce qu’il me fallait. J’avais en tête une idée d’AMV, à la base, avec deux chanteurs qui se parlent. Il y a pas tant de choix que ça finalement, mais là, ça collait pratiquement parfaitement.
Les images viennent d’un rip du Blu-ray que j’ai fait moi-même avec mes propres disques. J’ai utilisé le film, bien sûr, mais aussi la pub Suntori et la version Creditless de l’OP. Ah et un bout de Sparkle aussi, car ce coquinou de Shinkai a glissé dans Sparkle des plans qui ne sont pas dans le film…!
Je suis tombé amoureux de Your Name dés son avant-première en France, et j’espère que cela transpirera dans cette AMV. J’avais en tête de faire une sorte de Dernière Danse 2.0 avec Your Name au début, mais finalement, mon ami S3phy est venu me faire écouter Jet Lag, et ça a été le coup de foudre. Il me faut réellement un déclic pour que je fasse ce genre de vidéos, et à part Mahoromatic et Dernière Danse de KYO, je ne l’avais jamais ressenti, même avec Haruhi par exemple, série que j’affectionne aussi tout particulièrement.
Comme avec toute création, les retours sont primordiaux ! Dites-moi ce que vous en avez pensé, sur twitter, sur ce blog, sur Youtube (aussi longtemps que la vidéo ne tienne avant de se prendre un strike, je suis pas idiot non plus 🙂 )… bref, exprimez-vous ! Il n’y a rien de mieux que des commentaires pour savoir si on a fait du bon boulot ou pas. Si j’ai pu faire plaisir aux fans du film avec cette vidéo, j’en serai heureux.
Voilà, si vous ne l’avez pas déjà regardée avant de lire ce texte, foncez ! 🙂