Catégorie :Anime

Bakuman – Devenir un mangaka pour les nuls

Sous ce titre digne d’une série de sentai (vous savez, Bioman, Power Rangers, et tout le toutim) se cache en fait le dernier manga en date des auteurs de Death Note. Ouais, ce même Death Note qui a remporté plusieurs prix alors qu’en fait, ça reste une histoire totalement capilo-tractée bien qu’assez plaisante à lire, pour peu qu’on ne la prenne pas trop au sérieux.

Et devinez quoi, dans Bakuman, c’est tout pareil.

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Loin de l’histoire finalement assez grave de Death Note, Bakuman nous emmène auprès du jeune Mashiro, collégien qui se démerde bien en dessin mais n’est pas spécialement intéressé par ça, surtout vu que son oncle qui était mangaka, s’est suicidé faute d’avoir eu l’inspiration suffisante pour faire un manga assez populaire pour en vivre.

Il aime en secret Azuki, la coqueluche de sa classe (voire du collège entier) mais n’ose pas lui adresser la parole. Un jour où il oublie son cahier de croquis en classe, il tombe nez à nez avec Takagi, le type surdoué en classe et qui a repéré son petit manège. Il lui propose un marché : lui rendre son carnet de croquis s’il accepte de créer un manga en tandem avec lui. Voyant que les capacités de Mashiro en dessin sont excellentes, Takagi pense que cette association pourra être profitable et qu’il spourront prendre d’assaut le Shonen Jump, l’un des magazines de prépublication les plus importants au Japon.

Rappelons que les mangas là-bas sont prépubliés dans ce genre d’ouvrages avant d’avoir des tomes dédiés. En France il y a eu quelques essais avec par exemple Manga Player il y a fort longtemps ou Shonen Magazine plus récemment mais qui se sont soldés par des echecs.

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Mashiro va douter un bon moment mais Takagi va découvrir autre chose qui va faire pencher la balance pour Mashiro: Azuki veut devenir doubleuse d’anime (j’entends déjà Gemini me rappeller qu’on dit « Comédien de Doublage ») et Mashiro se met alors en tête de créer un manga qui serait adapté en anime et dont l’héroine serait doublée par Azuki. Takagi leur force un peu la main à tous les deux, et contre toute attente, les deux adolescents se promettent de se marier avec l’autre s’ils arrivent chacun à réaliser leur rêve : Mashiro doit devenir mangaka et avoir une série adaptée en anime, et Azuki doit devenir doubleuse confirmée.

Comme vous le voyez, le pitch est aussi difficile à résumer que ce manga est verbeux. Et quand je dis verbeux, je pèse mes mots. On sent bien l’effet Death Note avec une police minuscule pour caser tout le texte des personnages dans les bulles. Du coup, le manga prend énormément de temps à lire pour ce que c’est. Là où ça passait bien dans Death Note parce qu’il y avait matière à explications (certes pas du meilleur goût mais là n’est pas la question), dans Bakuman, on a l’impression que les personnages repètent souvent la même chose…

Entre ce côté verbeux et les personnages qui enchaînent coup de bol sur coup de bol dans leur ascension au sein du magazine Jump, on a l’impression que tout se déroule trop bien. Même les rivaux potentiels n’en sont pas vraiment, et tout ce petit monde nous sert des tonnes d’explications sur comment les éditeurs choisissent des mangas à paraître dans le Jump et ses hors série. Ca en est à un tel point que l’on ne sait parfois plus vraiment si on a affaire à une vraie histoire légère sur deux jeunes qui se lancent dans le manga avec une histoire romantique en fond, ou si on l’on est en face d’un simple guide éducatif sur les coulisses du Jump. Le positionnement de Bakuman est ainsi très flouté, et 3 tomes (sortis chez Kana, le 4 sort bientôt il me semble) ne nous montrent que cette ambiguité sans jamais réellement prendre le parti d’une idée comme de l’autre.

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Cependant Bakuman reste agréable à lire pour peu que l’on ferme les yeux sur les retournements de situation complètement improbables (sûrement qu’il n’y en avait pas déjà assez dans Death Note…) Le dessin est clair, sans bavures, les personnages suffisament intéressants et finalement on se prend au jeu sans vraiment savoir pourquoi… Le rythme est maitrisé et les bribes d’informations (même si on a l’impression qu’elles sont répétées souvent) sont pertinentes et enrichissantes pour peu qu’on s’intéresse à la publication de manga au Japon. Le tout, c’est vraiment de considérer Bakuman comme ce qu’il est vraiment : loin d’être sérieux, c’est plutôt une version très romancée et légère du monde réel pour un mangaka. Si on garde ça à l’esprit, Bakuman se laisse lire très volontiers, sans atteindre le génie (ou le ridicule, c’est selon) de Death Note.

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Utopiales 2010 – Redline, le Roi des Ronces, du Makoto Shinkai et… RAN?

Les Utopiales, c’est un festival de science-fiction à Nantes étalé sur 5 jours à coups de projections et de conférences. Cependant, le dimanche et dernier jour de ce festival, mon bon ami Morgan, président de l’association Univers Partagés y organise la journée Manga-tan, qui profite du festival pour proposer aux visiteurs une approche de l’univers du manga et et de l’animation japonaise.

L’an dernier le film Rebuild of Evangelion 2.0 y avait été diffusé. Cette année, c’est l’orgie. Jugez plutôt :

– Le film du Roi des Ronces (King of Thorn) sorti en mai dernier au Japon
– Redline du studio Madhouse
– et 5cm par Second ainsi que Voice of a Distant Star de Makoto Shinkai.

(Il ne manque que la Disparition de Haruhi Suzumiya, et ça aurait été parfait.)

Les horaires de projection ainsi que les dates sont encore inconnues.

La convention se déroulera donc du Mercredi 10 Novembre au soir au Dimanche 14 Novembre et le dimanche, ça sera la journée spéciale Manga-tan, avec du cosplay, des conférences et très probablement un ou deux des films que j’ai cités plus haut.

Autre nouvelle intéressante pour ce festival, c’est la venue de RAN, un mangaka venu de Niigata (qui est la ville jumelée avec Nantes dans un partenariat d’échanges entre la France et le Japon). RAN est assez méconnu chez nous vu qu’aucun éditeur ne sort encore ses mangas : il s’est chargé de l’adaptation en manga de Earth Defender Mao-chan, un anime de Ken Akamatsu (Love Hina, Negima…) assez rigolo sorti il y a quelques années (où l’on découvrait que les aliens pouvaient être kawaii ET dangereux) mais également du manga Maid War Chronicles qui si l’on en juge de son simple titre, devrait m’intéressait pour une raison que j’ignore… Ahem.

Bref, si vous êtes de la région, ou même d’ailleurs, n’hésitez pas à venir, il y a des projections bien sympa.

Ma petite soeur ne peut pas être aussi mignonne – Premières impressions

Sous ce titre étrange, se cache en fait une série ultra référencielle comme je les aime. Vous savez, Lucky Star, Nogizaka Haruka no Himitsu ou dans une certaine mesure Hayate no Gotoku…

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Oreimo de son petit nom et Ore no Imōto ga Konna ni Kawaii Wake ga Nai de son grand nom est un anime issu, comme d’habitude depuis qu’une certaine Haruhi Suzumiya est passée par là, d’un light novel, ces romans assez agréables à lire qui fleurissent au Japon.

Avec un nom pareil (« Ma petite soeur ne peut pas être aussi mignonne ! ») on peut être certain de ne pas être pris en traître. On a affaire à une comédie légère au sein de la famille Kôsaka. Une famille composée d’un lycéen somme toute banal, d’une mère somme toute normale, d’un père somme toute anti-otaku et d’une petite soeur… hum, comment dire, peste ? Non, le mot n’est pas assez fort. Kyousuke est royalement ignoré par sa soeur. Snobbé même. Kirino n’a beau être qu’une collégienne, elle ne parle jamais à son frère, et pourtant obtient d’excellentes notes à l’école et est très populaire.

Seulement voilà, elle a un lourd secret.

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Kyousuke va trouver dans l’entrée un DVD qui traîne. Un DVD d’anime déjà, dans cette maison, c’est pas vraiment le genre, mais lors qu’il l’ouvre, il découvre à la place du réel DVD un DVD de jeu hentai pour amateurs de siscon : comprenez, ceux qui aiment les petites soeurs. L’histoire aurait pu sombrer dans un trip Welcome to the NHK à ce moment, avec le héros qui part en sucette et se met à jouer au jeu puis fantasmer sur sa petite soeur… Mais non.

Il va plutôt essayer de plus ou moins discrètement faire sortir le propriétaire de sa cachette, et il découvrira que c’est en fait un DVD appartenant à la petite soeur qui d’habitude l’ignore totalement.

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Et là vous vous dites « Mince, ils nous refont le coup de Nogizaka Haruka no Himitsu » sauf qu’en fait non, enfin pas tout à fait. Ca reste une comédie légère, faites par des otaku, pour des otaku, sponsorisé par des otaku, qui passe à des horaires d’otaku… Bref vous m’aurez compris, Oreimo nous offre pour le moment une série pleine de références (la petite soeur a une collection de jeux hentai à faire pâlir n’importe quel amateur à son âge, avec des titres aussi spéciaux que Cross Days, School Days, Summer Days, et des titres plus sympa comme Flyable Heart…) mais aussi avec une animation qui tient la route et des couleurs chatoyantes. A la technique, rien ou presque à reprocher pour ce type de série, somme toute.

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Non, là où ça tape fort, et c’est ça qui fait finalement qu’on accroche au concept de la série, c’est de voir cette fille d’habitude si dédaigneuse faire sa tsundere de service face à son frère avec qui elle partage son secret. Elle ne veut bien évidemment pas que ses parents soient au courant. Ca pourrait lui donner un moyen de pression, mais non, Kyousuke est un héros, il ne va donc pas faire chanter sa petite soeur, voyons ! On laissera ça aux doujinshis douteux.

Tout l’intêret jusqu’ici, pour le premier épisode tout du moins, c’est le personnage de Kirino : otakette qui vit en secret, et se soulage comme elle peut en mettant son frère dans la confidence. Honnêtement je ne sais pas où ça se dirige, n’ayant lu ni le manga ni le light novel, mais on va probablement avoir affaire à une suite d’épisodes amusants sans réelle intrigue derrière. Le premier épisode était néanmoins prometteur à condition d’être otaku et de ne rien avoir contre le sister complex et les tsundere en général (car Kirino en est une sans le côté furie hyperactive auquel on nous habitue.)

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Bref, wait and see, le premier épisode m’a laissé bonne impression.

Onani Master Kurosawa – Mieux vaut tard que jamais.

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Je sais ce que vous allez dire : « C’est pas trop tôt » ou bien « Encore un article dessus ? »… Pourtant, je n’ai que récemment repris goût à la lecture de mangas en format éléctronique grâce à l’iPad. J’avoue que j’avais du mal à lire ce genre de trucs sur ordinateur, notamment parce que c’était pas spécialement pratique. Pourtant, il y a 10 ans, je découvrais Love Hina ainsi et ça m’avait sorti d’une déprime post-echec amoureux. C’est sûrement pour ça que je garde encore une affection toute particulière pour ce manga de Ken Akamatsu…

Mais revenons à nos moutons.

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Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce doujinshi (manga amateur), je vais en résumer l’histoire assez brièvement pour ne pas trop spoiler : Kurosawa est un collégien comme les autres, enfin presque. On va dire qu’il est du genre qu’on qualifierait volontiers de ‘pervers’ même si à bien y regarder, beaucoup d’adolescents masculins de son âge (14 ans) sont souvent dans le même état d’esprit, à découvrir leur sexualité et même à se découvrir soi-même. Kurosawa a donc un petit plaisir coupable, qui est, après les cours, de prendre refuge dans les toilettes des filles du 3ème étage pour se masturber en pensant à l’une de ses camarades de classe choisie au gré de son humeur du jour.

Là je sens que certains et certaines vont tout de suite fuir, mais je vous arrête : tout ceci est pourtant d’une importance capitale pour nous mener vers quelque chose de plus énorme, de plus puissant, de plus épique même, que ce simple synopsis. Sans trop spoiler davantage, Kurosawa qui pourtant faisait tout pour masquer sa petite manie tel un Light de Death Note (on trouve d’ailleurs des clins d’oeil à cette série mais aussi à Haruhi ou Code Geass) va se faire prendre par l’une de ses camarades de classe. Kitahara est la tête de turc des autres filles de la classe, et va demander à Kurosawa de la « venger » en échange de son silence sur ce qu’il fait dans les toilettes des filles.

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Si seulement ce n’était que ça, Onani Master Kurosawa serait une histoire perverse et finalement pas si intêressante, mais voilà, le lecteur va se prendre une claque bien violente plusieurs fois au cours de la trentaine de chapitres quand il va s’apercevoir qu’il s’est fait berner, et dans le bon sens du terme. OMK est un manga qui prend aux trippes. Je veux dire, vraiment : l’histoire est racontée à la première personne par Kurosawa et est fort bien écrite, d’une telle manière que les passages introspectifs habituellement relous dans beaucoup d’histoires passent ici comme une lettre à la poste, et son habilement mélés à des moments plein d’émotion, oserais-je dire de PASSION, même ! Des moments où l’on arrive réellement à ressentir ce que les personnages ressentent.

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Peut-être est-ce à cause de son aspect doujin crayonné qui rapproche le lecteur et le personnage, son thème inédit ou tout simplement la justesse de son écriture, mais OMK m’a laissé une impression forte d’un impact qui touche directement au coeur. J’ai été dans l’impossibilité de m’arrêter une fois que j’ai entamé la deuxième moitié du récit, les chapitres s’enchaînant sans temps mort. On m’en avait dit beaucoup de bien mais j’avoue que je ne m’imaginais pas que cela serait à ce point. C’est le genre d’histoire qui ne sortirait jamais en manga professionnel, à cause de son entrée en matière sulfureuse mais pourtant, c’est une histoire qui mérite sincèrement d’être lue, pleine de sérieux et de sens. Elle m’a laissé en tous cas un sentiment bien plus fort que la majorité des mangas que j’ai lu ces dernières années.

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Il y a des passages qui ne s’expliquent pas avec des mots mais qui se vivent, et l’auteur arrive à faire passer les émotions de ses personnages, que ça soit Kurosawa ou d’autres, jusqu’au lecteur. Pour moi, c’est une mission accomplie pour un auteur et je ne peux qu’être admiratif devant ça. Certains personnages ne sont pas tous parfaits avec des réactions parfois un peu particulières et qu’on a vraiment du mal à cerner ou à comprendre, (je pense notamment à l’otaku afro ou au prof de sport) mais au final, ce ne sont que des détails qui s’estompent devant la puissance de certains passages. le « Tu verras bien demain. » et les évènements qui en découlent m’ont fait trembler plus d’une fois.

Onani Master Kurosawa, c’est un récit épique et pourtant inexplicable, une découverte de la vie et des contacts humains par ses personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires, personne n’est oublié. C’est court et sans longueurs, mais intense, qui choque là où on s’y attend le moins.

Chapeau à l’auteur, ça faisait longtemps que je n’avais pas ressenti ça.

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Alive – Last Evolution

Je pourrais vous parler de Highschool of the Dead sauf que je ne le ferai pas.

Je pourrais aussi vous parler de Amagami SS… En fait il va falloir que je vous parle de Amagami SS, mais pas aujourd’hui. Car aujourd’hui…

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Aujourd’hui on va parler de Alive, un shonen somme toute assez classique dans son ensemble mais qui se révèle plutôt agréable à lire une fois entre les mains. Rien de transcendant quoi, mais c’est du domaine du « sympa ».

Après cet avis éclairé, je développe.

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L’histoire, c’est celle de Taisuke, un lycéen somme toute banal, avec ses cheveux en bataille, son courage n’a pas de faille… enfin bref. Alors qu’il étudiait tranquillement à l’école, il est soudain pris d’une vision assomante où il se voit projeté dasn l’espace sans trop savoir pourquoi. Ce n’est que lorsqu’il voit une fille se jeter par la fenêtre quelques étages plus haut avec le sourire aux lèvres qu’il comprend que quelque chose ne tourne plus rond. A la manière d’un scénario catastrophe, une partie de la population décide soudainement de se suicider: défenéstrations, pendaisons, beaucoup de monde s’y met, des gens proches ou moins proches… Beaucoup y voient comme une libération, d’autres comme une maladie qui pourrait se répandre. Bref c’est pas encore le chaos mais presque.

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Au départ je voyais ça comme une série de réflexions sur la mort, le suicide, enfin le genre de manga qui fait réfléchir, et en fait non, y’a rien à réfléchir dans Alive: la suite, sans trop spoiler, est très shonen-esque. Le héros se découvre un pouvoir mystérieux avant de se rendre compte que d’autres personnes, adultes, femmes, hommes, enfants, ont également écopé de pouvoirs tous différents les uns des autres, Notamment son ancien pote d’enfance, Hirose, qu’il protégeait contre les crétins qui se foutaient de lui, et qui ne va pas tarder à enlever la meilleure amie du héros avant de se casser on ne sait trop où.

S’en suit une course-poursuite à travers le Japon parsemée de combats. Des gens qui meurent, Taisuke qui découvre son pouvoir qui est un peu flou au tout début, qui se fait de nouveaux amis combattant comme lui pour d’autres raisons, et qui veulent en finir avec Hirose et les autres « porteurs de pouvoirs » qui l’accompagnent.

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L’histoire est très classique, pas spécialement hyper intéressante, mais le tout se suit grâce à des mises en situation variées et des passages sans concessions. Parfois gores, parfois simplement durs, certains personnages peuvent crever sans qu’on les revoie plus jamais. Après, faut aimer les combats à l’issue preque courrue d’avance…

Néanmoins, la série tire son épingle du jeu avec des personnages plutôt originaux, aussi bien côté gentils que méchants, et assez attachants au final, ainsi qu’un dessin propre et suffisant. Elle arrive également à se renouveler au bout d’une dizaine de volumes au prix d’un avance-rapide assez facile après un gros combat, histoire de dire « oh du temps s’est passé depuis la page d’avant, vous allez voir je vais créer plein de trous béants dans mon scénario qui me serviront d’excuse pour tout un tas de choses que je veux changer. » Cet artifice scénaristique qui sert assez souvent a au moins comme avantage de faire évoluer les persos et de donner au lecteur l’impression que l’histoire s’étale. Au moins on les voit grandir et ils ne restent pas indéfiniment des adolescents pour certains.

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Ajoutez à cela une légère dose d’ecchi fort bienvenue avec juste ce qu’il faut quand il faut (en gros, c’est pas gratuit ou presque) et Nami qui est juste… rawr. Ouais c’est un peu la tsundere de service, mais elle a ses raisons, on va dire.

En bref, comme je le disais au début de l’article, Alive, c’est du divertissement cerveau débranché. Pas autant qu’un Highschool Samurai dont je parlerai un autre jour, mais ça vole quand même pas super haut. Ce qui est dommage quand même parce que l’histoire du début avec la vague de suicides aurait pu être bien mieux exploitée. On a l’impression que ça ne secoue pas les gens tant que ça passé quelques tomes de l’histoire.

Allez, un p’tit dernier pour la route…

Les 13 premiers volumes sont disponibles chez Pika, à l’heure où j’écris ces lignes.

Faisons venir Chica Umino (Honey & Clover…) en France !

Ou tout du moins, essayons !

Comme vous le savez peut-être, l’an dernier nous (la Brigade SOS Francophone) avons tenté d’amener Noizi Ito en France. Il paraît qu’on a réussi non sans mal, et non sans avoir été aidé par Epitanime notamment, mais on a réussi.

Et aujourd’hui, maintenant que Epitanime 2010 et Japan Expo 2010 sont passés, il est temps pour nous de se fixer de nouveaux objectifs (la Brigade SOS a changé ses statuts cette année pour se diversifier vers d’autres univers, pas seulement en relation avec Haruhi Suzumiya), et nous avons décidé de jeter notre dévolu sur Chica Umino, la mangaka derrière Honey & Clover, et aussi chara designer de Eden of the East, entre autres..

Si vous ne connaissez pas Honey & Clover, je vous invite à faire un tour sur KZPlay, la plateforme de Video On Demand de Kazé. Ca tombe bien puisque sur KZPlay, les premiers épisodes des séries sont en libre visionnage, et cela inclut donc l’épisode 1 de Honey & Clover. Bon, comme beaucoup de séries il n’est pas très juste de se fixer un avis simplement sur le premier épisode mais ça donne déjà une idée. Sinon, le manga est dispo chez nous depuis un moment déjà aux éditions Kana… Si vous voulez néanmoins un article complet sur le sujet, le grand navet Kabu du Champ de Navet, a pensé à vous et a écrit un excellent article dessus. Ah, FFenril aussi, tiens.

Toujours est-il que l’on compte bien tenter de faire venir Chica Umino en France. Je dis bien tenter: nous avons possiblement de quoi la contacter et aller la voir, mais ça sera possiblement bien différent de Noizi qui n’était « que » illustratrice dans une boîte de création de jeux. La donne est bien différente, mais nous aimons les défis, et nous voulons au moins essayer, car qui ne tente rien n’a rien, et on préfère tenter plutôt que regretter par la suite. Cela serait énorme pour nous, mais aussi pour tous les fandoms français de diverses séries, pour leur montrer que quand on veut, on peut faire quelque chose.

Pour ça, on a donc décidé de retenter l’expérience « pétition ». Au final, c’était l’un des éléments déterminants pour la venue de Noizi, car ça lui a montré qu’il y avait pas mal de gens qui étaient intéressés par sa possible venue. La pétition sera remise à l’intéressée lors du voyage au Japon de Kabu au mois d’octobre 2010.

C’est pour ça que si vous êtes fan de Honey & Clover, de shojo en général, de Eden of the East, ou tout simplement que vous soutenez notre initiative, je vous invite à signer cette pétition et surtout à en faire max de pub autour de vous afin que d’autres viennent signer. On est pas forcément au courant de tous les sites et forums qui seraient intéressés, alors n’hésitez pas, faites tourner ! Twitter, Facebook, forums, ne négligez rien !

On vise peut-être trop haut, on a peut-être trop d’ambition, mais au moins on essaye de faire quelque chose. On va peut-être se prendre un vent auprès de l’auteur ou de son éditeur mais au moins on moura en essayant. C’est ça, la PASSION.

Venez signer !

Anime Catch-Up – Eté 2010

Ca faisait sacrément longtemps que j’avais pas fait un toru des animes vus récemment, terminés ou pas. Faut dire aussi qu’à la vue de cette liste, je regarde de moins en omins d’anime, plus par manque de temps qu’autre chose. Par contre je lis pas mal de manga encore, donc attendez-vous prochainement à un manga catch-up plus conséquent (et j’ai promis un billet sur Alive, cette promesse sera honorée.)

  • Toaru Majustu no Index : C’était très très moyen. Bon, l’idée de base était cool, le monde intéressant et finalement c’était pas si mal réalisé que ça, mais il y avait de sérieux problèmes de rythme. Le genre d’anime qui est bien mais pas top en fait. Et non, ça me donne pas envie de continuer sur Railgun.
  • Sora no woto : Comme prévu par les habitués du studio A-1, Sora no woto nous a laissés un peu sur notre faim malgré une fin en forme d’appel à la paix entre les trolleurs de la série. C’est vraiment dommage, on aurait aimé en savoir beaucoup plus sur cet univers, cette série, ça pourrait donner un excellent Tactical RPG d’ailleurs… Toujours est-il que comme pour Kannagi, et de nombreuses autres séries, l’anime était rempli de tranche de vie pas super intéressante jusqu’à 3 épisodes avant la fin de la saison. Et du coup on veut la suite.
  • Kampfer : Même problème que précédemment: la fin est une non fin, courrez lire le manga, tout ça. Au final c’était plus plaisant qu’autre chose, non pas à cause du fanservice mais parce qu’il y a bien un scénario derrière. Ok, il a sûrement été écrit sur le coin d’une nappe avec « Pour l’amour de la viande » marqué dessus, mais quand même, j’y tiens. Ca manquait juste de gratin dauphinois.
  • K-On!! : La saison 2 de K-On est a l’image de la première si ce n’est pire. C’est affreusement vide et lent, mais c’est un peu comme tous ces animes tranche de vie où il ne se passe rien. On suit parce que ça nous aére le cerveau de son vide intersidéral. Notez que Kaze a signalé pendant la Japan Expo l’acquisition du manga et de l’anime en France. A mon avis ça va bien se vendre. Ah ouais et les openings sont complètement inaudibles là où Cagayake Girls! avait un semblant de cohésion musicale. Par contre les endings sont toujours aussi sympa avec mention spéciale à Mio qui sort du sèche linge dans le premier ending de cette saison 2.
  • Kaichou wa Maid-sama : La série suit son cours comme prévu: un anime sans réelle fin à l’horizon et qui nous laisse suivre les aventures de Misaki et Usui comme tout bon shoujo qui se respecte. C’est plaisant, ça se laisse regarder et ça ne demande pas trop de concentration à regarder chaque semaine. Bon c’est sûr qu’on aimerait que ça avance plus vite, mais c’est juste pas ce genre d’anime là.
  • Bakemonogatari : Alors, il faut savoir déjà que j’ai une certaine aversion pour tout anime sorti des studios de SHAFT. Que ça soit du Shinbo ou pas, j’ai vraiment mais vraiment du mal avec ce genre de séries. C’est juste la mise en scène qui passe pas, parce que côté réalisation, là, ça dépote. Toujours est-il que Bakemonogatari se défend bien en fait et arrive à passer plutôt bien, sûrement grâce à ses dialogues superbement bien écrits et sûrement aussi à cause de Senjougahara. Parce que Senjougahara c’est quand même Senjougahara quoi ! Ca ne s’explique pas. Bref, je suis presque à la fin, je vais continuer à regarder…
  • Angel Beats! : Ah, clairement pour moi mon chouchou de cette saison d’avril. J’aime tout ce qui est paranormal, j’ai été amplement servi et en bien. La fin était juste géniale à mes yeux, même si on pourra regretter ne pas en savoir plus sur bon nombre de personnages. La production a choisi de se concentrer sur cinq d’entre eux, et au final ça a plutôt bien payé. Bien sûr il y a également de nombreuses contradictions dans l’histoire, notamment temporelles, mais cela permettra juste d’alimenter les discussions entre les fans, et n’est-ce pas ça qui fait une série populaire? Le fait d’en parler, de confronter ses idées aux autres, c’est le genre de trucs qu’on ne peut pas faire avec des animes comme K-On mais que l’on peut faire avec Haruhi, Evangelion, et quelques autres…

Et voilà pour cet anime catch-up. Prochain arrêt, un manga catch-up bien plus conséquent, et un article sur Alive. Maintenant que la JE et Epitanime sont terminés, Meido-Rando va pouvoir reprendre du service!

AMV – Mahoromatic – Dernière Danse – version 2010 (HD et nouvelles scènes)

Bon, retour de la Japan Expo où j’ai pu montrer cette AMV à mes sbi… euh, aux membres de la Brigade SOS

httpv://www.youtube.com/watch?v=tNK4uBhKV9M

Hé oui, il s’agit bien de « Dernière Danse », mon AMV que j’avais déjà montré il y a longtemps, et pour cause, ça faisait 7 ans que je l’avais faite. La sortie en Blu-Ray de Mahoromatic aidant, je me les suis procurés pour réaliser une version HD… Et quitte à la refaire, autant changer quelques scènes, pour je l’espère un meilleur résultat.

Voici l’AMV telle que je l’avais faite en 2003:

httpv://www.youtube.com/watch?v=bxQRIOUcBGw

Finalement j’ai pris beaucoup plus de plaisir que je ne le pensais à la refaire, notamment parce que de nouvelles idées venaient pour remplacer quelques scènes, en décidant de garder le même ton ou presque tout au long de l’AMV. Je sais, vous n’aimez pas forcément la musique, moi non plus à vrai dire, mais cette chanson, en tous cas ces paroles, reflètent vraiment parfaitement ce qu’il faut savoir sur Mahoromatic.

Et pour ceux qui souhaiteraient récupérer l’AMV chez eux, vous pouvez la télécharger ici en haute résolution tout ça tout ça (du 720p, quoi.)

Bon, et bientôt, un rapport de la JE… et des vidéos et tout ça, dont une qui sauvera la blogosphère.

Clip vidéo de la Brigade SOS à Epitanime 2010

A vrai dire, beaucoup d’entre nous Haruhiistes ont encore du mal à descendre de notre nuage mais contrairement à ce que certains peuvent dire, nous ne sommes pas flippants! On est juste heureux. Et vous allez voir que Noizi Ito l’est aussi:

httpv://www.youtube.com/watch?v=HvA73iCms4g

Je vous conseille de la regarder en 720p, et si vous souhaitez une version d’encore meilleure qualité, elle est disponible sur le DailymoKyon, le youtube-like de Haruhi.fr

Et comme l’a dit l’un des membres du forum, gare à vous: On a déjà réussi l’impossible. On peut recommencer.

Epitanime 2010 : LA convention

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Ca va être dûr de tout synthétiser, mais on va essayer de faire ça dans l’ordre chronologique puis mes impressions finales, car vous vous doutez bien qu’il s’est passé des tas de trucs avant et après la convention.

Jeudi matin, 6h35: atterrissage du vol Cathay Pacific de Noizi Ito. Kohaku, Mop et moi l’attendions pour lui souhaiter la bienvenue en France malgré qu’on ait dormi 4-5 heures. Kohaku était complètement sous le charme « Mais elle est plus petite que moi! Je peux la prendre sur mon épaule et me casser avec! »

Jeudi fin d’aprés-midi: Tout le petit monde de la Brigade SOS se rassemble petit à petit à Epita: Bussière, l’Elfe, Romukaji, Rochois, Baka-saru, Nautawi, QCTX, mop, moi et kohaku notamment (j’en oublie forcément, j’en oublierai d’autres, je suis désolé) pour tagger sur le sol. Malgré la météo peu favorable (pluie) on a quand même bien géré (et surtout QCTX qui nous a fait mourir de rire avec son look wesh-wesh à capuche avec sa bombe de peinture bleue, ou encore qui nous fait « Ce ne sont pas les haruhistes que vous recherchez » façon obiwan kenobi :D) et on a pu finir la marque sur le sol.

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Pour ceux qui ne seraient pas au courant le but avoué était de tagger sur le sol de l’épita le message que Haruhi laisse aux extraterrestres dans La Rapsodie de la Feuille de bambou, l’un si ce n’est le chapitre le plus important de l’histoire de Haruhi, puisque c’est celui de « il y a 3 ans » qui a tout déclenché. Haruhi a taggé sur le sol de son école le message « Je suis ici. » à l’intention des aliens. Et comme Epita est une école, nous avons bien sûr tenté le coup, en obtenant les autorisations nécessaires et avec la promesse de tout laver au karcher après. Promesse tenue d’ailleurs, à l’heure où je vous parle.

Vendredi après-midi: nous avions obtenu un slot d’interview de 15 minutes avec Noizi: ça s’est très bien passé et vous aurez les questions et réponses très prochainement sur le site Haruhi.fr

Vendredi soir la nocturne commence… Pour nous c’est les retrouvailles entre admins de Haruhi.fr et d’autres membres venus de loin et les autres qui n’avaient pas pu être présents la veille. La découverte de la marque sur le sol (repassée par Bussière tôt le matin car la pluie a fait quelques dégats). Ca m’aura aussi permi de retrouver les semptinels Raton, Shikaze, Garric, Max, Smog…

Samedi matin branle-bas de combat, il est l’heure de mettre la machine en marche…

Le stand se monte assez vite et nous avions bénéficié d’un placement totalement idéal: près de l’entrée de la descente menant au forum sous-terrain. Du coup on avait rien derrière, de la place devant, la marque de Haruhi devant nous, et un accès assez rapide au fanzine Brigade SOS qui était au début du couloir des fanzines au sous-sol. Pour ça, je pense qu’il est important de remercier Epitanime de nous avoir si bien placés. C’était bien pour eux et pour nous

S3phy avait ramené l’enceinte qui tue: on aura la même pour la Japan Expo normalement, et ce truc a une sortie de volume que je n’imaginais même pas, on a pu monter le son bien fort pour balancer des vidéos et des danses: vous vous doutez bien sûr que Sanji a encore fait des siennes (notre prof de Hare Hare Yukai préféré) avec son cours de HHY le samedi aprés-midi et le dimanche matin. On en a profité pour passer bien entendu des AMVs sur haruhi mais aussi quelques clips bien sentis comme Cirno’s Perfect Math Class ou Bad Apple.

Note personelle: frapper celui qui a été responsable du planning de tout Epitanime, car samedi à 15 h il y avait la conférence Noizi, Mahoromatic Tadaima Okaeri et le cours de HHY, et je peux pas me diviser en trois, donc j’ai fait Mahoro, parce que voilà, quand même, faut pas déconner. Le truc c’est que je suis arrivé presque pile à l’heure pour la conférence de Noizi (mention spéciale à Food-chain qui me laisse rentrer en me voyant arriver d’un pas rapide alors que la salle était fermée vu que ça allait commencer). Il y avait des tonnes de questions sympathiques, que vous trouverez dans le compte rendu de DarkSam notre reporter de l’extrème, sur le site de Haruhi.fr toujours.

Ensuite, retour au stand où on a continué à proposer des cookies, du thé, et des tas de choses sympa. Notamment juste avant la fin de la journée de convention, Noizi est venue voir notre fanzine à son stand au sous-sol et s’est vu remettre le premier et le second volume de celui-ci par Sedeto (ma meido d’elite N°3 et la directrice artistique du fanzine)

Samedi soir, dédicaces: kohaku, QCTX et Kabu font le check anti-HK de base pour éviter à Noizi de voir les vieux artbook contrefaits tout pourris vendus par Manga Shop au sous-sol que certains ont acheté pour l’occasion. il n’y a pas eu trop de soucis à ce niveau fort heureusement. N’y étant pas allé (j’avais déjà une dédicace sur mon roman de l’an dernier) j’ai glandouillé avant de mater Sanji amuser la foule sur la scène (on nous a laissé 30 minutes pour meubler entre la fin du cosplay et les résultats)

Globalement après les dédicaces on a refait le monde jusqu’à pas d’heure : on a notamment signé le drapeau fait par Baka-saru (une membre de la brigade) pour l’offrir à Noizi le lendemain, et on est allés se coucher relativement tôt avec mop et qctx pour se préparer physiquement pour le lendemain, car on savait que ça allait être à la fois la pire et la meilleure journée de notre vie. J’ai quand même un peu regretté de ne pouvoir aller voir le kumikyoku des thalistes mais il était programmé bien, bien trop tard.

Dimanche matin: dédicace encore et cours de Hare Hare Yukai. J’ai dû commencer à courir partout car il y avait du lourd en préparation. Les SMS ont fusé: le kumikyoku de 12:30 a été repoussé car le cosplay groupe avait commencé et il était difficile de se faire entendre (et surtout on aurait fait chier les cosplayers). On l’a donc fait après la photo de groupe de la brigade, juste après la fin du cosplay, à 14h. Annonce: 14h30 Noizi doit passer sur le stand… On décide qu’on va lui offrir le drapeau signé des membres, tandis qu’on essaye de remplir à l’arrache un livre d’or par des fans, visiteurs, orgas, membres de l’asso, etc.

Finalement, elle est venue et on lui a offert le drapeau, mais là où on pensait qu’elle le plierait après l’avoir regardé, elle a fait encore mieux que ça: elle s’est enroulée dedans, comme pour s’entourer de ses fans: la photo qui a suivi était de proportion épique: Noizi debout, et nous tous accroupis auprès d’elle.

Comme si ça ne suffisait pas on en a remis une couche en lui offrant un brassard un peu spécial… C’était la fête des mères ce dimanche, et Noizi est une maman: la maman de notre déesse, et on a écrit en japonais sur le brassard « Maman de Haruhi ».

Après coup, on a laissé l’illustratrice faire son dessinez c’est gagné, qui a remporté un franc succès. N’y ayant pas assisté je préfère laisser les autres en parler.

Ceci étant dit, on a décidé de faire des trucs de fous, comme on était bien partis, et on a donc fait dédicacer la banderole de la Brigade, mais pas que!

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On a aussi fait dédicacer un chèque de la Brigade SOS Francophone, en indiquant comme montant le nombre de boucles de Endless Eight. Après tout, Noizi est la maman de Haruhi, c’est normal qu’elle ait procuration sur le compte en banque de sa fille, non? 🙂

N’empêche la tête de Darksoul quand je lui ai sorti le chéquier…!

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Ensuite la tombola a eu lieu, pour remplacer le jeu de l’Esper qu’on a pas pu finaliser à temps (fail) et ensuite, pour les admins, direction le Quai Solferino pour un dîner croisière, c’était la surprise prévue pour Noizi Ito pour cloturer son séjour en France grâce aux dons laissés par les fans lors de la japan expo 2009).

Parenthèse: pour info, les dons ont servi à payer le restaurant-croisière sur la seine à Noizi, son manager et notre contact au Japon Akira Hashimoto, mais également à offrir un cadeau commun entre Epitanime et la Brigade SOS, ainsi qu’une visite touristique de Paris tout le week-end. Je vous dis ça par pure transparence, c’est normal que chacun sache ce qui a été fait de son argent.

Bref, on lui a fait la surprise jusqu’au bout, le truc étant qu’il fallait impérativement qu’on soit habillés correctement, on a dû se doucher et se changer en vitesse et arriver là-bas pour 21h15, ce qui explique qu’on ait dû se barrer en vitesse et laisser le reste de la brigade ranger les stands

On a donc pu lui montrer le livre d’or lors du repas, se présenter, présenter la brigade dans son ensemble, insister sur le côté francophone != français, excuser les deux grands absents (Alucard et Kohaku), et on a chacun pu lui dire ce qu’on pensait de ses travaux et de ce qu’elle avait fait pour nous. Comme on était sur un bateau en mouvement, il fallait également lui présenter les bâtiments qui défilaient.

On a eu l’occasion donc de lui expliquer tous nos faits. Dans la voiture elle a pu admirer nos deux clips de la Japan Expo 2008 et 2009 et elle a demandé un DVD avec plein de vidéos à nous et d’images… On va selectionner tout ça et lui envoyer prochainement.

Truc amusant, ceci dit est qu’on a lancé deux projets que je ne peux encore dévoiler. Comme quoi, ce week-end, ce n’était pas une fin, mais un commencement ! Comme je ne peux absolument rien promettre, je ne peux rien vous dire encore, comprenez-le bien, mais voilà: l’idée est posée, la volonté aussi, et si on y arrive ça sera une première mondiale.

Arrivé au retour vers le quai, on a vu des haruhistes tarés au bord de l’eau, et ça l’a vraiment surprise, surtout quand ces derniers se sont mis à faire un Hare Hare Yukai une fois qu’elle fut sortie du bateau. Beaucoup d’entre eux sont restés tard pour ça et elle a été très émue par nos actions, car elle ne s’y attendait vraiment pas. La haie d’honneur à la fin lors du passage de la voiture l’a également beaucoup amusée. Elle a comparé ça à une bande de yakuza qui saluent leur « boss ».

Bref, on va passer à une petite synthèse de tout ça…

J’ai été ému. Ce matin dans le train au retour j’ai pleuré en repensant à ce qu’il s’était passé. Le retour de la fatigue peut-être… C’était grand et beau, toute cette dévotion, cette magie du week-end, Haruhi peut être fière de sa Brigade Francophone. Car nous avons acceuilli Noizi comme il le fallait. Honnêtement là je vois difficilement comment on aurait pu faire mieux. Bien sûr il y a eu des petits fails ici et là au niveau de la gestion des activités et du stand, mais honnêtement on a vraiment géré comme des chefs: équipe fanzine, activités, les admins qui ont couru a droite et à gauche pour faire de cet évènement le meilleur souvenir du monde pour nous tous, Noizi compris.

Rien que la symbolique de Noizi roulée dans le drapeau, son brassard de maman, tout ça, ça me fait encore frémir de bonheur. Ca ne pouvait pas être plus parfait, surtout de la voir entourée de tous ses fans.

Nous avons discuté de ça dans la voiture justement: Elle a vu que nous savions faire les fous sans toutefois dépasser la limite et nous lui avons donc laissé forte impression.

J’en tremblais encore en allant vers le quai, je n’imaginais pas ça possible, et pourtant… On a dû lui expliquer sur le bateau que Haruhi avait changé notre vie à tous, parce qu’elle nous a appris qu’avec de la volonté, beaucoup de volonté, de l’audace aussi, on pouvait déplacer des montagnes, réaliser des choses irréalisables pour des amateurs. L’organisation de la Brigade SOS et le fait que l’on soit tous dispersés en France mais qu’on arrive tout de même à communiquer tous ensemble autour de notre passion l’a pas mal impressionnée.

Il fallait assurer, on a assuré, ou presque à 100%.

Ce n’est pas tous les jours qu’on fait venir son illustratrice préférée, qu’on s’en occupe nous-même ou presque, qu’on la bichonne, qu’on lui montre notre passion de la façon la plus pure qui soit…

Et elle nous le rend bien. Voici une photo qu’elle a tenu à nous montrer avant de partir ce matin pour l’aéroport:

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S’il y avait une définition du win avant, elle est totalement à refaire. Car le win c’est ça.

Je… honnêtement pour une fois je sais pas trop quoi vous dire là. Je l’ai déjà dit par le passé, ce que je n’ai pas pu faire avec Evangelion, Love Hina et Mahoromatic, je le réalise avec Haruhi.fr et la Brigade SOS Francophone. Là, cette asso, ce n’est plus mon rêve, c’est ma fierté !

Anne Freaks

Groupe de jeunes gens normaux, ou presque.

Ca faisait un petit moment que je voulais vous parler d’Anne Freaks, un petit manga ma foi bien sympatoche (mais qui casse pas trois pattes à un canard non plus). Sorti chez Pika, le faible nombre de volumes (4) assure une lecture rapide et un rythme soutenu. Malheureusement, ça veut dire aussi qu’on aura pas trop le temps de s’intéresser aux personnages…

Mmmmh :3

L’histoire, dans les grandes lignes, c’est d’abord celle de Yuri qui commence par tuer sa mère avant de l’enterrer au fond du jardin. Surgit alors Anne, une fille aussi jolie qu’étrange qui va lui filer un coup de main pour finaliser l’enterrement et l’emménera vivre une autre vie, celle de la vengeance.

Car Anne est une fille qui n’en veut. Froide en combat mais mielleuse quand l’atmosphère le permet, elle fait preuve d’une cruauté parfois sans égale. Les deux iront recruter Mitsuba, qui a vu sa famille adoptive assassinée par des gens étranges appartenant à une secte. Secte qu’Anne est bien décidée à détruire vu que c’est son père qui la dirige… Yuri et Mitsuba l’accompagneront dans cette tâche, ils recontreront des gens pour les aider mais aussi des gens pour les arrêter : une flic mère de famille qui veut les aider à s’en sortir et une commissaire prête à tout pour les coffrer et arriver à ses fins.

Baston!

Le dessin est lisse et sans bavure. Je regretterai plutôt la pauvreté des décors dans lesquels les personnages évoluent (ce qui a aussi pour effet de nous attarder sur le dessin bien propre de ces derniers) et aussi quelques passages en SD qui n’ont rien mais alors rien à voir avec la choucroute. C’est le genre de choses que je déteste en fait dans un manga ou anime: l’histoire se veut sérieuse et pesante, et on nous sort des personnages en SD le temps d’une ou deux cases alors que l’ambiance ne s’y prête pas du tout…

Vilain SD, bouh!

L’autre défaut de ce court manga, c’est justement qu’il est court. Ca a des avantages hein, mais une histoire comme celle-ci aurait mérité d’être plus longue. On a en effet du mal à croire que les personnages vont arriver si vite à leur but alors que l’ennemi visé (la secte) est décrite comme très puissante. Un peu dommage, en fait. La fin est également assez décevante, gratuite je dirais même sans trop spoiler. Ca empêche le développement des personnages ou même d’en rencontrer quelques nouveaux qui auraient été forts bienvenus.

Je sais, ce scan n'est pas en français.

Comme je le disais au début, ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais Anne Freaks saura se révèler une lecture agréable. Peut-être parce qu’elle est courte, ou peut-être qu’elle est simplement courte parce qu’elle est agréable? Je vais vous laisser méditer là-dessus.

Les Chroniques de Player One

A vrai dire je n’étais pas un très grand fan de Player One.

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A l’époque, j’étais plutôt Joystick, Joypad et occasionellement Consoles +. Aujourd’hui il ne reste plus rien ou presque de la presse spécialisée, cannibalisée par Future, un grand groupe anglais. Mais il faut bien voir que dans les années 90, les magazines se tiraient la bourre à coup de tests, préviews, dossiers, et tentaient habilement de se démarquer des autres. Tout cela se faisait dans une atmosphère emplie de PASSION et de légereté. Chacun s’occupait des rubriques qu’il aimait au sein des rédactions, et tout allait pour le mieux. Mais Internet a changé la donne dés les années 2000, puisqu’à partir de ce moment, on pouvait avoir accès à n’importe quelle information instantanément ou presque, tandis qu’il fallait attendre un mois pour avoir de nouvelles informations avec la presse traditionnelle…

Oui, ce post va être bourré de références aux années 90, d’histoire de moi-même et des consoles que j’ai eues entre les mains, tout ça afin de disséquer le livre sorti chez Pika récemment: les Chroniques de Player One. Ca va me permettre aussi de vous retracer mon histoire en passant, et comment « je suis tombé dedans. »

Le livre est découpé en chapitres chronologiques qui retracent en parallèle l’arrivée du manga et de l’anime en France, et les jeux vidéos. Car pour bien comprendre, il faut voir que Pika que l’on connaît aujourd’hui pour ses mangas était auparavant MSE (Media Systemes Edition) qui publiait des magazines sur les jeux vidéo.

Les années 80: le commencement de l’informatique et des jeux vidéo

Dans les années 80, c’était Amstrad Cent Pour Cent. Pour ceux qui ne connaitraient pas les Amstrad CPC, ce sont des ordinateurs 8 Bits qui ont fait le bonheur de nombreux enfants et adolescents en europe (surtout en France et en Espagne). Pas spécialement doués techniquement, ils étaient néanmoins d’une grande facilité d’utilisation et surtout de branchement. A l’époque où chaque ordinateur avait tous ses morceaux éparpillés, que ça soit clavier, lecteur de disquettes ou cassettes, écran, alimentation, tout était à part. Puis Amstrad arriva avec le CPC « tout intégré » avec juste l’écran séparé du reste. C’était une sacrée machine, facile a programmer avec son BASIC intégré. Je l’ai découvert quand j’avais 4 ans. Quelques années plus tard je découvris qu’on pouvait programmer dessus et je tapais des programmes issus de magazines ou même du manuel BASIC sans comprendre ce que j’écrivais (c’était en anglais) mais lettre par lettre, je commençais à y prendre goût.

MSE a l’époque éditait Amstrad Cent Pour Cent, (Oui ça fait Amstrad CPC. Habile non?) un magazine qui proposait des tests de jeux, mais aussi des rubriques plus techniques et quelques rubriques à part, comme sur le cinéma, la BD, bref, tout ce qui touchait les jeunes à l’époque. Enfin, ceux qui avaient dans la vingtaine quoi.

Les premiers chapitres des Chroniques nous racontent donc cette époque avec moultes anecdotes et citations des gens de l’époque. Les auteurs sont en effet allés les retrouver pour leur poser des questions. Le livre n’est d’ailleurs composé presqu’exclusivement de lettres en italique (pour les citations). Pour quelqu’un comme moi qui a vécu cette époque, c’est un vrai régal de se remémorer toutes ces choses que l’on avait enfouis au fin fond de sa mémoire. Pour d’autres, je reconnais que cela doit être plus difficile à aborder, et qu’ils préféreront sauter aux chapitres sur le manga, peut-être déjà plus parlants.

Les années 80 et 90 du manga et de l’anime en France.

Comme beaucoup de ma génération (je suis né en 1982) nous avons découvert les animes avec le Club Dorothée. Le manga n’avait pas encore d’existence en France à l’époque et c’est avec des dessins animés de TF1 et de La 5 (la chaîne qu’il y avait avant Arte et France 5 sur le canal 5 des télévisions). Personellement, le Club Dorothée, je m’en foutais un peu. Comme beaucoup je regardais ça pour les dessins animés plus qu’autre chose. Le Club Dorothée c’était gravement niais, à un point que vous ne pouvez pas imaginer. J’en ai encore de bons souvenirs par pure nostalgie et parce que dans ma tête, ces souvenirs sont liés aux dessins animés et à cette période bénie où on rentrait de l’école le cartable sur le dos, on faisait nos devoirs très vite après le goûter pour vite chopper du dessin animé devant la télé. Et je ne vous parle même pas du mercredi matin! J’avais malheureusement des parents qui ont voulu me faire faire du cathéchisme contre mon gré et j’étais donc bon pour enregistrer les dessins animés sur des VHS (oui, ce truc tout naze qu’il y avait avant le DVD.) Les Chroniques de Player One nous expliquera d’ailleurs pas mal de choses sur comment les animes ont bien pu arriver sur les cases jeunesse des chaînes. Dans les années 80, ça allait encore, mais dans les années 90, la diffusion de Ken le Survivant (Hokuto no Ken) a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour beaucoup de têtes bien pensantes qui croyaient que l’animation japonaise était une production du diable. Il faut dire que ce n’était pas très malin de la part de TF1 de diffuser Hokuto no Ken a une heure de grande écoute pour les enfants. Qui plus est à l’époque les épisodes de beaucoup de séries étaient charcutés pour des raisons parfois farfelues, alors pour Ken je vous explique même pas, certains épisodes duraient seulement une quinzaine de minutes, voire moins!

La lecture du livre est donc plutôt intéressante pour quiconque s’intéresse à l’histoire du manga et de la japanime en France, car il traîte aussi des sorties en salle de quelques rares animes (chiffres à l’appui) et de choses plus underground dont je ne soupçonnais même pas l’existence (Mangazone, par exemple).

Les années 90 sont déjà plus intéressantes, car même si elles marquent la fin des dessins animés à la télévision française (je dégustais Sailor Moon alors que je détestais Dragon Ball Z à l’époque. Hé oui.), elles marquent également l’arrivée du manga en France, par Glénat avec Dragon Ball et Sailor Moon, puis Ranma 1/2, mais aussi par Tonkam avec Fushigi Yuugi, la naissance de Kana avec Yu Yu Hakusho, les mangas édités par J’ai Lu comme Orange Road, City Hunter ou encore Fly…

En parlant de cette époque, il faut quand même que je revienne sur une faute rigolote des auteurs au sujet de GunSmith Cats, excellement manga plein de flingues, de bagnoles et de jolies filles.

Désolé pour la qualité des photos

Hé non, Rally Vincent et Minnie May n’étaient pas lesbiennes. Il y avait Goldy, la reine de la mafia, ou encore Misty la petite voleuse pour ça

Bref, le manga n’avait pas encore explosé, mais prenait sa place tout doucement. Je tanais mes parents pour m’offrir mes quelques mangas tous les mois et je commençais tout doucement ma collection. Il était intéressant de voir, grâce aux Chroniques de Player One, que chaque éditeur était plus ou moins affilié à un éditeur Japonais, que ça soit la Kodansha ou la Shueisha.

Moi j’achetais mes mangas, et mon frère recopiait des cassettes du jeune label Manga Vidéo, qui diffusait quelques OAVs et films pour adultes (comprendre, pas forcément H mais avec du contenu assez adulte, gore parfois, sérieux, avec une dose de ecchi quand même). Comme tout le monde j’ai vu Akira en VHS à cette époque, avec d’autres OAVs comme Cyber Oedo, Venus Wars (excellent film), La Cité Interdite, et bien sûr les inoubliables Dominion Tank Police. Plus tard, j’avais un ami (qui est encore un très bon ami maintenant) qui achètait des cassettes: celles d’Escaflowne et Utena par exemple,et que l’on regardait ensemble. Il faut également savoir que l’on a eu la chance tous les deux, comme certains autres, de voir Evangelion pour la première fois sur C:, la chaîne orientée « cyber » de CanalSatellite (mon frère en était doté à l’époque) et on a même pu voir la fin de la série avant que celle-ci ne sorte en VHS ! (Petit quizz vieux cons: si je vous dis le mot « rupophobe » à quoi pensez-vous ?)

Allez, une autre petite boulette pour le fun:

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« Cammy X » était en fait un doujinshi / receuil d’histoires d’un certain Hidenburg (avec un nom comme ça, on s’étonne pas de la taille de la poitrine de ses héroines) dont l’une des histoires nous montrait une jeune cosplayeuse qui se déguisait en Cammy de Street Fighter II pour son petit copain… Samourai (la boîte qui a édité ça à l’époque) n’a rien trouvé de mieux que de marketer ça comme un manga hentai sur Cammy. Publicité mensongère? Ca ne leur faisait pas peur chez Samourai. Et comment je savais tout ça à l’époque? Facile, quand on était jeune comme ça, on avait pas Internet pour se rincer l’oeil: il fallait gruger pour pouvoir se procurer un tome magique de hentai comme ça ou Angel de U-Jin… Mon premier vrai H fut d’ailleurs un CD-ROM bourré de séquences animées issues de La Blue Girl.

Mais quel rapport avec MSE, tout ça? Hé bien les dirigeants s’intéressaient déjà un peu au manga et proposaient même de prépublier Ranma dans Player One, le magazine sorti suite au virage raté d’Amstrad au début des années 90… Le bouquin n’oubliera pas bien entendu de parler de tout ce qui est externe à MSE: les éditeurs de manga qui naissaient, et aussi les labels vidéos comme Manga Vidéo, AK Vidéo, Dynamic Vision (maintenant Dybex) et Kaze… Hé oui, Kaze!

Les années 90 du jeu vidéo et de l’informatique

Bien sûr, j’étais aussi à fond dans les jeux vidéo. Laissant peu à peu tomber l’Amstrad, j’avais reçu une Megadrive à un Noël. La Megadrive de Sega était une machine impressionnante à l’époque comparé à la Master System et à la NES. On se rapprochait de plus en plus de l’arcade, même si on savait bien que des consoles comme la Neo Geo existaient et offraient des jeux hors normes. Mais que voulez-vous, à 200 euros le jeu on ne pouvait pas vraiment convaincre nos parents, alors qu’un jeu à l’époque coûtait dans les 50 euros. Du coup, on avait que nos yeux pour pleurer en regardant Micro Kid’s montrer des tests de jeux NeoGeo ou PC Engine, puis ensuite Televisator 2, deux émissions sur France 2 et France 3 orientées jeux vidéo. Les Chroniques de Player One ne parlera pas assez à mon goût de Micro Kid’s et se penchera plus logiquement sur Televisator 2 et pour cause: c’était une émission réalisée par les mêmes gens que Player One…

Dés le milieu des années 90, j’ai eu mon premier PC: enfin plus précisément celui de mon frère avec qui on partageait. C’était un 486 DX 33 avec 4 Mega-octets de RAM et 120 Mega-octets de disque dur… Il a même revendu notre Amiga 500 plus tard pour acheter un lecteur CD 2x et une carte Sound Blaster 16, le tout à l’époque coutait quand même pas loin de 450 euros… tandis que le PC en lui-même avait couté dans les 3000 euros!

Le problème c’est que c’est à partir de ces années que l’anime et les jeux vidéos disparurent des écrans de télévision en France. L’anime parce que c’était vu comme étant de la merde (jusqu’à ce que les films Ghibli mettent tout le monde d’accord et redorent le blason de l’anime en France), et les jeux vidéo parce que les directeurs des programmes des différentes chaînes se sont rendus compte que le jeu vidéo était l’ennemi à abattre, celui à cause duquel les jeunes regardaient moins la télé.

Et c’était vrai mine de rien: comme je l’expliquais à mes parents à l’époque (j’avais quoi, 14 ans), il était plus intéressant d’agir sur ce qu’il se passait à l’écran que de regarder sans rien faire. Du coup, ils me fichaient la paix avec les jeux vidéo. Ensuite pour les mangas, c’était plus une question de confiance: j’avais fait de bons choix jusqu’ici et j’avais des amis qu’ils connaissaient bien qui étaient aussi là-dedans. Du coup, ça ne leur a pas paru bizarre que je m’y intéresse autant.

Toujours est-il que le PC prit alors une place prépondérante au détriment des consoles. J’étais moins « Playstation » même si j’y jouais beaucoup, et je bidouillais et jouais plus souvent avec mon PC. Et puis un jour j’ai récupéré la Playstation de mon frère… La Saturn ne m’a jamais vraiment attirée et j’avais un ami qui en avait une (on jouait surtout aux jeux de baston ensemble, comme les KOF 95 à 97 qui étaient sortis dessus, ou encore Shining Force 3, Mystaria, Dragon Force…)

Le problème de Player One, comme le raconte le livre, c’est qu’ils avaient un magazine spécial « Nintendo Player » qui leur rapportait beaucoup, jusqu’à ce que Nintendo décide qu’ils ne voulaient plus d’un magazine spécialisé (sans compter que la Nintendo 64 s’est longtemps laissée attendre.) Devant la suprémacie de la Playstation, et la présence d’un magazine officiel Playstation, il était difficile pour les magazines généralistes de survivre (et pas que Player One.)

Les années 2000 du manga

Du coup, alors que j’avais commencé Ah My Goddess et Dragon Head, les éditions Manga Player ferment. MSE aussi, et les survivants décident alors de monter Pika par leurs propres moyens, parce que le manga c’était quelque chose qui les passionnait beaucoup. Mes tomes ont alors changé de collection, et j’ai continué à mater des mangas et des animes. Cependant, en 2001, ce fut le choc. J’avais découvert Epitanime (puis le Cartoonist plus tard)

2001 fut ma première convention, et quelle convention! J’étais émerveillé par tout ce qui était proposé, les stands, les fanzines (j’étais allé voir le stand de Rosalys et de son fanzine de l’époque), puis le karaoke, et surtout les nocturnes. J’y ai assisté avec deux types rencontrés sur le net dont je n’ai plus aucune trace aujourd’hui, mais qu’importe. J’y ai découvert Noir, Angelic Layer, les films d’Initial D (avec le public qui applaudit à l’apparition du générique de fin tellement il en avait marre), Mahou Senshi Riui, et quelques autres que j’ai déjà oublié. Bref, révélation tout ça. Je découvre le fansub, je m’y investis même en rejoignant Trilium où je rencontre de nombreuses personnes talentueuses qui finiront pour certains chez des éditeurs bien connus ou pour d’autres interprètes pour des évènements comme Japan Expo. J’ai arrêté quelques années plus tard progressivement. Aujourd’hui le fansub c’est comme les MMO chronophages pour moi: plus jamais ça.

Puis, en 2004 je crée un blog sur le forum plus ou moins perso de Rosalys. Voulant voler de mes propres ailes, et ayant déjà le serveur dédié Twilight depuis 2002, je crée Meido-Rando en 2005 et commence à y raconter n’import quoi. La suite, vous la connaissez.

Malheureusement pour nous, Les Chroniques de Player One n’aborderont que très succintement les années 2000, avec tout juste l’histoire de comment Pika s’était fondé, comment ils se sont constitués un catalogue et ce genre de choses. C’est un peu pour ça que j’expliquais que ce livre était reservé aux vieux de la veille: je ne sais pas si des otaku ou des gamers plus jeunes pourront y voir un quelconque intêret. Il faudrait pour moi plus d’anecdotes, de moments marquants (même si le milieu des années 90 fut riche en évènements savoureux), et moins de témoignages qui tendent à partir sur la longueur, parfois pour ressasser ce qu’une autre personne a dite plus haut. Il manque également des extraits d’articles, voire peut-être un peu plus d’autocritique et de mise en perspective. Connaître les raisons de tel ou tel petit échec auraient été bienvenues… A la limite, c’est presque dommage que ce livre ne concerne que Player One tellement il y aurait de choses à raconter sur les rédactions d’autres magazines. Personellement, si un livre sur Joystick voyait le jour, je l’achèterais tout de suite, ne serait-ce que pour avoir la vision du jeu vidéo sur le monde du PC, car Player One était avant tout un magazine console, et il n’y a pas que les consoles qui ont fait parler d’elles, en tous cas pas après les années 1995-2000

Ceci étant dit, c’est une excellente lecture pour tout geek ou otaku qui se respecte. Le découpage en chapitres en parallèle vous permettra aisément de zapper les moments qui ne vous intéressent pas (par exemple toute la partie sur Amstrad Cent Pour Cent), ou les périodes manga si vous vous intéressez plus au jeu vidéo. A vue de nez, je dirais même que la partie jeux vidéo est plus fournie que celle sur les mangas, mais ça se discute peut-être.

En attendant, ça me rajeunit pas tout ça…

Angel Beats

Si vous cherchez le dernier anime hype du moment à critiquer gratuitement, et que vous pensiez à K-on!! (la saison 2 de l’anime musical tranche de vie de l’an dernier, avec encore plus de gateaux et de madelaines) alors changez de disque, parce qu’Angel Beats est là, et a fait entendre parler de lui bien avant sa diffusion. Et comme une image vaut bien une centaine de mots…

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Ceux qui prétendent ne pas avoir pensé tout de suite à Haruhi Suzumiya mentent ouvertement.

Voici Yuri, l’héroine (?) de Angel Beats. Mais qu’est-ce que Angel Beats me direz-vous? C’est un concept on ne peut plus simple. Un concept néanmoins élaboré par Key, le studio de visual novels qui nous a nottament pondu CLANNAD, Kanon ou encore Air. Que des histoires qui tentent de nous tirer les larmes des yeux par n’importe quel moyen. Angel Beats a l’air néanmoins plus dynamique avec son héroine explosive pleine de punch, et est donc loin des productions habituelles de Key. A noter qu’Angel beats n’est pas un jeu à la base, mais bien une série animée. Peut-être aurons-nous droit à un jeu plus tard, qui sait?

Avant d’aller plus loin, je vous invite néanmoins à mater l’opening, chanté par Lia, la talentueuse voix derrière l’opening de CLANNAD After Story, entre autres.

httpv://www.youtube.com/watch?v=obSwZYFHMsM

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PA Works est le studio qui s’occupe de Angel beats en anime, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ont décidé d’y mettre le paquet. Nombreuses sont les animations détaillées, et même si l’on ne sera pas toujours en accord avec le style de dessin ou l’aspect un peu trop éclairé de certaines scènes (je suis ung rand fan des animes bien contrastés et colorés), on ne peut pas nier que les différentes scènes musicales ou de combat ont un certain punch. Pour le concert, ce n’est pas du God Knows, l’insert song de la mélancolie de Haruhi Suzumiya mais ça s’en rapproche énormément. De ce point de vue, on peut être difficilement déçu par la technique de Angel Beats.

K-on bu...

Cependant, la série n’est pas sans tares. Avec sa masse importante de personnages, il sera difficile de se rappeler de tout le monde (sauf TK, qui a un style bien particulier que vous n’oublierez pas de sitôt) et on imagine mal comment 13 épisodes suffiront à présenter tout ce beau monde et toutes leurs histoires.

L’autre gros problème, c’est qu’a partir du deuxième ou troisième épisode on voit déjà se profiler beaucoup de choses à l’horizon. En tous cas, cela permet de lancer déjà quelques hypothèses plus ou moins possibles. C’est bon et pas bon, en fait: une série qui nous propose plusieurs pistes de réflexion, de la nourriture pour l’esprit somme toute, est très intéressante, car chacun interprétera différement ce qu’il voit et ne pensera pas à tous les détails parsemés ici et là. En parlant avec Darksoul, je lui ai par exemple fait remarquer que les « beats » dans l’opening, les lignes blanches tracées pendant celui-ci ressemblent plus à un electrocardiogramme qu’à des pulsations de musique… Indice? Connaissant Key, on est sûrs de rien, mais le doute est là.

WILD HEAVEN... What?

Là où tout ça cloche, c’est que l’anime peut tout à fait se perdre dans une autre direction dont on a pas encore idée, c’est ainsi très difficile de prévoir comment ça peut se terminer, et on risque ainsi d’être très déçu si le dénouement de l’histoire s’éloigne grandement de ce à quoi on pensait initialement.

Avec un bêret, plus évident.

Angel Beats possède un autre défaut qui est une tare récurrente chez Key, c’est que parfois les moments dramatiques sont bien trop opposés aux moments drôles passés juste avant… Sans vouloir trop spoiler, dites-vous bien qu’on va tenter de vous faire pleurer ou prendre certains personnages en pitié. Il y en a pour qui ça marche plutôt bien, et d’autres où c’est un peu trop gros pour être plausible.

angel

Néanmoins, Angel beats reste suffisament divertissant pour accrocher un mnimum le téléspectateur avide de paranormal. Moi qui avais adoré cet aspect dans CLANNAD (aspect qui dans l’anime s’est malheureusement cantonné à Fuuko seule, ou presque) , je suis pour une fois bien servi. J’ai néanmoins des sentiments mixtes pour Yuri: copie carbone de Haruhi, on la sent bien trop forcée, mais c’est elle qui dirige les troupes et mène les autres vers l’avant. Une leadeuse quoi, et on se dit finalement que c’est un mal pour un bien… mais ça l’avenir nous le dira, la série n’en est encore qu’à ses débuts.

En parlant de ça il serait bien que je me mette à écrire un petit Anime Catch-up moi, ça faisait longtemps (rah et pareil pour les mangas aussi.)

Mahoromatic ~Tadaima Okaeri~ sera projeté lors d’Epitanime 2010

moe-124821-andou_mahoro-jpeg_artifacts-mahoromatic-maidQuand je vous disais que mon poisson d’avril n’en était qu’à moitié un…

Lors d’Epitanime 2010, les deux TV special de Mahoromatic diffusés au japon en octobre dernier seront projetés. Bien entendu sous-titrés en français par quelques personnes douées pour ce genre de job. Je m’occuperai aussi personellement de la relecture du tout pour m’assurer que le tout fasse honneur à ces deux TV Special absolument parfaits, qui sont un concentré de ce qui constitue Mahoromatic: de l’humour léger, du drame, du ecchi, un fond de romance, et bien entendu la Sainte des Saintes Meido, l’Alpha et l’Omega de la domestique, j’ai nommé Mahoro!

Voir le communiqué officiel sur le site d’Epitanime.

Cette projection me tenait à coeur et c’est arrivé un peu comme ça en discutant avec Darksoul, comme beaucoup de nos idées un peu folles, du genre « Hé au fait tu vas voir la Gainax pour un truc, tu peux pas leur demander si on pourrait projeter les deux TV Special de Mahoro en leur filant la bouteille de vin que je t’ai filée? » et contre toute attente, ils ont accepté. Il a bien fallu obtenir ensuite la permission de TBS (la chaîne TV) et Geneon, mais tout le monde a bien voulu de cette projection spéciale.

J’espère que vous viendrez nombreux voir ces deux épisodes spéciaux: vous n’aurez pratiquement pas besoin d’avoir vu la saison 2 pour les apprécier (si ce n’est comprendre qui est Minawa, la « petite soeur » de Mahoro.)

Haruhi.fr fête ses 3 ans (et la Brigade SOS Francophone sa première année)

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Que le temps passe vite… C’est sur ce blog il y a 3 ans et un peu plus d’un mois que s’est préparé puis lancé Haruhi.fr, au départ un site de fans comme les autres mais qui est devenue une communauté à part entière.

Je vous livre le traditionnel discours que je fais chaque année. J’invite même les non-fans de Haruhi Suzumiya a prendre le temps de le lire, des fois que cela vous inspirerait pour créer le même genre de chose en France sur l’univers, la série ou la culture qui vous plaît le plus. Même si certains n’aiment pas la série ou tout ce qui tournent autour, je pense qu’il est possible avec de la bonne volonté et de la PASSION de réitérer la même chose sur un autre thème.

Allez, le plus dur nous attend!