Catégorie :Anime

H2O – Footprints in the sand

Au départ je voulais faire un billet sur la seconde saison de Kimi ga nozomu eien, mais finalement c’est H2O qui prendra sa place pour le moment. Découvert sur le blog de Pook, Live Alive, et ce complètement par hasard, j’ai téléchargé l’épisode tout de suite quand j’ai su que cela racontait l’histoire d’un lycéen aveugle. Certains savent ici très certainement que cela me concerne tout particulièrement.

Il est assez rare que je fasse une review sur une série dés son premier épisode, mais celui de H2O fut particulièrement intéressant. Même si le niveau technique n’est pas bien haut, il faut avouer que ce début de série sait accrocher le telespectateur avec moultes interrogations.

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H2O commence très étrangement avec la récitation d’un poème alors que l’on voit une lycéenne se faire tabasser par des camarades de classe. Bien qu’étrange, ça a le mérite de tout de suite accrocher le telespectateur a l’écran. Surtout que la fille n’a pas l’air de se débattre et prend les coups sans broncher.

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Notre héros, Takuma est donc aveugle depuis la naissance et on ne sait trop pourquoi. Comme beaucoup d’aveugles, il garde les yeux constamment fermés et se sert de ses autres sens pour découvrir le monde qui l’entoure.

Etant moi-même presqu’aveugle, je dois dire que le travail effectué sur le personnage principal est plutôt bon. Il n’est que très rarement laissé seul, et il semble pouvoir se débrouiller tout en montrant une certaine hésitation dans ses mouvements. Je trouve cependant ses camarades de classe peut-être un peu trop entraînés à son handicap. Je veux dire que pour une personne qui voit très bien, il est parfois difficile de s’imaginer comment une personne aveugle perçoit les choses, et les réactions de la personne qui voit bien peuvent être maladroites même si bien intentionnées.

Enfin bon, je dis ça, mais il faut bien avouer que pour le moment, la cécité du héros sert surtout au fan service:

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Même moi je n’ai jamais osé. Jamais.

Je vous rassure quand même, c’était involontaire, et le héros de cet anime qui s’annonce comme harem ne semble pas vraiment pervers.

D’après le premier épisode, pas mal de questions restent déjà en suspens: pourquoi Kohinata se fait-elle malmener sans rien dire par ses camarades de classe? Qui est cette fille qui se dit esprit des sons du temps? Cette dernière donnera d’ailleurs au héros la vue à la fin du premier épisode. Un peu rapide, et j’espère que ça sera temporaire comme elle l’a dit, car cela aurait pu être bien plus intéressant s’il était resté aveugle tout au long de la série, le plaçant en situation de faiblesse par rapport aux gens qui voient bien. C’est exactement ce que je recherche à montrer via l’histoire que j’écris, Blind Spot.

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H2O reste un harem, mais un harem qui fleure bon la romance. Comme l’a dit un jour un blogueur américain, la plupart des animes harems ne font pas de romance. Ils utilisent la plupart du temps le fan service pour développer les personnages, ce qui a les effets que l’on connaît.

Anime Catch Up – Janvier 2008

C’est la nouvelle année, ça tout le monde le sait, et avec cette nouvelle année, de nombreux animes de l’an dernier se sont terminés. Le problème c’est que les nouveaux pour le moment ne m’attirent pas, si ce n’est Kimi ga nozomu Eien saison 2 (au sujet duquel je ferai un billet très prochainement).

Bref, est-ce que je deviens trop élitiste, trop exigeant, ou est-ce que la qualité globale des animes récents va en s’apauvrissant, ou alors peut-être tout simplement que de moins en moins de genre me plaisent. Où sont passés les animes de meido du début des années 2000? 😛

Bref je ne compte pas vous faire une liste d’awards super longue découpée en 13 millions de billets, mais un petit récapitulatif de ce que j’ai vu au cours de l’année et que je n’ai pas déjà dit auparavant sur Meido-Rando.

Allez, sans plus attendre… Attention ça va spoiler sévère sur une grande partie des séries concernées.

  • Code E  : C’est mou, c’est super trop trop mou. Au final je me suis endormi en milieu de série. Quel dommage, il y avait vraiment du potentiel dans cette série où l’héroine est une véritable petite bombe (éléctro-magnétique, bien sûr.). Ceci dit, dans le genre mou, le seul anime qui me vient à l’esprit était Ai Yori Aoshi (ou Bleu Indigo dans nos vertes contrées). Mais Ai Yori Aoshi, y’avait une meido dedans, et Ayako Kawasumi-sama aux commandes d’Aoi. Impossible de s’endormir devant, donc.
  • Clannad : Ca fait des mois que j’ai pris les fansubs sans les regarder. Oui c’est du Kyoto Animation, et alors? Ca excuse tout? 🙂
  • Genshiken 2 : On ne présente plus Genshiken. Après des OAV d’entre-saisons un peu à la ramasse niveau technique, on nous sert une saison 2 avec un opening sympatoche et plein de moments forts. Certains rétorqueront que l’anime, qui suit le manga hein, se focalise trop sur les petites choses de la vie que sur les péripéties otakiennes des personnages. C’est un choix, mais Genshiken reste fidèle à lui-même et à son scénario qui au moins progresse dans le sens du vent. Les personnages grandissent, doivent trouver un job, s’en vont, il faut trouver un président au Genshiken, tout ça sur un fond de création de doujinshi pour le Comiketfest. Ca se laisse bien évidemment voir avec beaucoup de plaisir. J’ai encore le dernier épisode à regarder, d’ailleurs.
  • Goshuushou-sama Ninomiya-kun : J’étais sensé aimer cet anime de harem, mais on dirait qu’il faut désormais beaucoup plus que des jolies filles dans un anime harem pour m’attirer (suis-je immunisé?). Je résume l’histoire: une espèce de clone de Mikuru blondasse débarque dans l’école du héros et semble attirer très fortement la gent masculine. Elle est en fait une succube qui a peur des hommes, ce qui est assez embêtant vous en conviendrez. Mais bien sûr, notre héros porte un Bracelet de Défense de Succube +2 de Bonne Facture et arrive à la toucher sans problème. Oui parce que pour que ça soit drôle, si un homme la touche il s’évanouit de fatigue. Un baiser d’elle et vous êtes mort, donc. Pour les suicidaires donc, vous pouvez directement sauter les préliminaires avec elle, un peu comme j’ai fait avec le reste de la série passé l’épisode 1. Rappellez-vous bien: Il n’y a qu’une seule et unique Mikuru.
  • Gundam 00 : Animation tip-top, opening excellent, des mechas, des personnages mystérieux… Tous les ingrédients pour un bon anime de Gundam sont réunis, et pourtant… Un peu comme Rosalys je trouve que l’anime se perd dans de la géopolitique de bas étage qui ne sert à rien si ce n’est nous empêcher d’admirer des combats de Mechas. Gundam SEED avait au moins trois fois plus d’action que cette version. Heureusement que Sunrise est un studio talentueux et qui sait ce qu’ilf ait (oui, c’était ironique) car ils savent garder l’attention de leurs telespectateurs avec l’équipage du vaisseau des héros possédant un tour de poitrine conséquent. Un peu trop peut-être. Sunrise, on ne nous a pas comme ça! (quoi que en fait je regarde toujorus dans l’espoir de voir Wang Liu-Min dans une de ses belles tenues.)
  • Gurren Lagann : Faire un billet sur cette série relève de l’impossible, ou de l’inconscience, c’est selon. On ne peut pas capturer l’essence de Gurren Lagann à travers des captures d’écran et du texte. Scénario excellent, animation excellente, personnages excellents, du grand Gainax comme on en avait plus vu depuis des lustres. Le premier épisode m’avait en fait laissé assez froid quant au reste de la série, mais j’étais loin de me douter à l’époque de ce que l’avenir nous réserverait. Un bon conseil cependant, récupérez toute la série d’un coup ou attendez tous les DVDs pour commencer. Vous ne voudrez pas vous arrêter.
  • Higurashi saison 2 : La saison 1 avait été assez marquante par son aspect anime d’horreur aux personnages dérangés et au mystère bien mystérieux. La seconde saison tente de lever le voile sur les nombreuses questions que l’on pouvait se poser, au prix de l’horreur justement. Là où chaque arc de la saison 1 nous laissait présager le pire, nous laissait entrevoir des scènes d’anthologie (arrachage d’ongles, utilisation non recommandée de batte de baseball…), la saison 2, elle, met plutôt l’accent sur le développement scénaristique. On y voit l’histoire et les raisons d’agir des méchants. Tout s’éclaircit comme un puzzle auquel on rajoute des pièces, et bien que la fin soit satisfaisante, on regrettera quand même la première saison qu’on regardait dans l’espoir de voir les personnages périr d’une façon encore plus horrible que la précédente. Le truc c’est que le studio d’animation a eu le temps de voir School Days et s’est dit que finalement, on ne pouvait pas faire pire, alors autant abandonner tout de suite l’horreur et passer au reste.
  • Kimikiss Pure Rouge : Rien de plus à ajouter par rapport à ma critique initiale. C’est toujours aussi sympathique à suivre malgré les grenouilles qu’on voudra étriper de temps à autre (si ce n’est pire.) Un excellent divertissement, en tous cas.
  • Lucky Star : De même que pour Gurren Lagann, il serait impossible de réellement rendre justice à Lucky Star qui fut pour moi l’une des meilleures séries de l’année. Techniquement pas irréprochable, la série avait cependant ce petit quelque chose qui me donnait envie de voir un épisode chaque semaine. Raton-Laveur résume quand même plutôt bien ce que je pense de la série dans ses Tanuki Awards 2007. Lucky Star est une série pleine de référence mais qui a su créer les siennes avec le spectacle de pom-pom girls (bien que prévisible connaisant Kyoto Animation), ou le passage super émouvant avec le fantôme de la mère de Konata. C’est le genre de moments mémorables pour lesquels je peux reregarder une série entière.
  • Minami-ke : Haruka-nee-sama est géniale, mais ça on le savait déjà avec les premiers épisodes. Minami-ke ne se perd pas trop en grands mystères ou en histoire dont il n’a pas besoin. Minami-ke détend, Minami-ke est une tranche de vie humoristique qui ne joue pas sur tous les tableaux à la fois et fait ce qu’on lui demande. Et il le fait bien.
  • Myself; Yourself : C’est une série qui aurait mérité un développement plus long. On sent bien que tout a été expédié rapidement et la fin, ou plutôt son épilogue, tombe un peu comme un cheveu sur une soupe. Un peu comme si on nous avait tronqué 14 épisodes d’un coup. On a frôlé le School Days, quand même, c’est dire le tournant qu’a pris la série sur sa seconde moitié.
  • School Days : L’anime était à chier et la seule raison de sa popularité fut la fin que tout le monde attendait de voir. Sans compter le "Nice boat" qui a fait le tour de l’otakuverse comme un "USO DA!" de Rena dans Higurashi, la fin a été assez magistrale. Monstrueuse et magistrale. La consternation m’a gagné lorsque Darksoul me revela la fin de l’anime qu’il avait regardé en raw, avec les phrases clé et tout et tout. On s’attendait à n’importe quelle fin et on a eu un mix de toutes les fins du jeu, en pire. Comme prévu donc, School Days réussit à choquer et est déconseillé aux âmes sensibles malgré son graphisme attrayant. De toutes façons c’est un anime déconseillé tout court. A la limite, le dernier épisode peut être visionné tout seul rien que pour la sublime dose d’horreur qu’il injectera dans votre cerveau.

Il me reste Zero no Tsukaima 2 et Shakugan no Shana 2 à voir, mais je les regarderai une fois tous les épisodes en main.

La Déesse approche de nouveau

Selon Heisei Democracy qui tient sa source de Moon Phase (c’est donc fiable), Haruhi aura bien sa saison 2 qui avait été d’abord prévue (par les fans) pour cette année. Une image sur le site officiel de la SOS-Dan indique en effet un message assez troublant sur l’annulation de "Suzumiya Haruhi no Yuutsu" mais une réadaptation en anime de "Suzumiya Haruhi no Yuutsu" (le mystère reste entier.)

Le copyright, lui aussi, est assez mystérieux et annonce d’emblée 2007 à 2009: il est donc possible que la série s’étale sur plus de 12 épisodes. (ou alors elle commencerait tard en 2008.)

Quoi qu’il en soit c’est une sacré bonne nouvelle pour nous tous. Levons nos brassards au ciel, mes frères, et récitez la prière!

L’autre bonne nouvelle du jour, c’est que Higurashi bénéficiera d’une 3ème saison. La seconde touche à sa fin en ce moment même, et vu la tournure des choses pour le moment on se demande bien ce qu’il pourrait y avoir dans une 3ème saison. Ceci étant dit, les retournements de situations sont toujours possibles dans Higurashi, je leur fais confiance.

Enfin pour conclure, il y a quelques perturbations sur Meido-Rando ces derniers jours et pour les jours à venir. Le site et tous ses petits copains sont en cours de migration sur un nouveau serveur tout beau tout propre, donc ne vous affolez pas.

Initial D

Initial D fait partie de ces séries à la fois moyennes et géniales en même temps. Vous savez, le genre de série dont on a presque honte d’avouer qu’on a aimé malgré le charadesign hideux et le scénario griffoné sur le coin d’une nappe après avoir descendu deux ou trois bouteilles. C’est donc de cette série que je vais oser vous parler aujourd’hui.

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J’en vois déjà qui ont les yeux qui saignent. Continuez à regarder, ça vous aidera à être plus tolérants en animation.

Quoi qu’on en dise, Initial D a débuté par un manga (jamais lu), puis une série télé en 1998. Putain, 98… Oui, oui, ça va bientôt faire dix ans. La série télé a écopé du design du manga sans grande adaptation pour la télé (ce qui vous rappellera peut-être Tenshi na Konamaiki, excellente série qui a malheureusement subi le même sort). L’histoire est simple: Takumi aide son père à livrer du tofu dans la préfecture de Gunma à bord de la "86", emblème de la série. Une vieille voiture de l’avis de tous les grands ‘coureurs’ qui dévalent les montagnes autour de la préfecture en se livrant à des courses sauvages avec leurs bolides. Seulement voilà, de fil en aiguille et par un concours de circonstances, Takumi va se retrouver à marcher sur les traces de son père qui fut lui aussi dans ce sport un peu clandestin.

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Ca y est, le mot est lâché : sport. Initial D fait donc partie de ces nombreux animes dédiés à un sport en particulier, et parfois méconnu. Mais si, mais si. Qui n’a pas aimé Hikaru no Go, ou Hajime no Ippo, pour ne citer que les meilleurs? (je ferai l’impasse sur les animes de sport pré-années 90 tels que Captain Tsubasa) C’est pareil ici, on a une fine équipe de jeunes garçons (il y a toujours très peu de filles dans ces animes de sport) qui vont se livrer combat comme des hommes, des vrais, via leur activité qui est toute leur vie.

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Ce qui me laisse m’interroger sur une chose: mais comment font les japonais pour nous intéresser autant à des sports ou activités totalement méconnues? Dans mon exemple, je n’avais aucune raison d’aimer Hikaru no Go, et pourtant j’ai beaucoup apprécié. Je n’avais aucune raison d’aimer Hajime no Ippo, pourtant je me suis enchaîné toute la série, et là, je n’avais strictement aucune raison d’aimer Initial D et pourtant… j’ai aimé.

Pour analyser la recette, c’est pourtant simple: le héros est sans cesse face à des obstacles qui semblent insurmontables mais qu’il devra détruire ou contourner afin de progresser. Là où les animes de sport traditionnels ont leur fil rouge tout trouvé grâce à des tournois de toutes sortes, dans Initial D, les courses sont sauvages et se font pour l’honneur principalement. Les obstacles, le héros les passera toujours (avec l’exception de la défaite de temps en temps histoire qu’il se remette un peu en question, faudrait pas qu’il soit invincible non plus) mais chaque fois en utilisant l’arrogance de l’adversaire afin de le dépasser.

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Et le pire, c’est que ça marche.

Initial D utilise massivement des scènes générées par ordinateur pour animer les voitures. Envie d’innover (rappel, on est en 98) ou bien envie d’économiser un peu en budget? Entre nous, la 3D de Initial D m’a plutôt rappelé Ridge Racer sur Playstation…

Là où une attention toute particulière a été données, c’est bien sur ce qui fait de Initial D ce qu’il est: les scènes de course. Jamais ennuyantes, on se prend à regarder les voitures faire des dérapages, les pneus crisser au rhythme de l’eurobeat qui accompagne ces séquences. Initial D n’a d’ailleurs pas d’autre musique que de l’eurobeat, et il faut s’y faire pour ceux qui n’aiment pas. L’eurobeat, pour ceux qui ignorent, se rapproche un peu de la dance music qu’on trouvait en il y a 15 ans sur Skyrock (avant que ça ne change radicalement d’orientation. Au delà donc des paroles insipides de ces compositions, on retiendra plutôt le rhythme qu’elles injectent aux courses-poursuites. Sur vidéo projecteur avec le son à fond, vous surprendrez quelques curieux qui regarderont avec vous un épisode pendant une LAN Party, si si.

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Tout comme les parties de Go de Hikaru, ou les combats de boxe de Ippo, vous vous surprendrez sûrement à regarder, une fois passés le design hideux de la série, où même les filles sont moches. Bon après forcément, il faut pouvoir supporter le tuning (non agressif je vous rassure) et les belles voitures en pleine nuit (aucune course ne se fait en plein jour d’ailleurs). Ah oui, il faut aussi pouvoir supporter le crétin de meilleur pote de Takumi, mais on s’y fait à la longue, surtout quand Ayako Kawasumi fait la copine du héros.

Oui, je suis faible.

MAJ: Je rajoute pour le plaisir cette superbe parodie de tout ce qu’on trouve dans Initial D, dans un épisode de Lucky Star:

Pèle-mèle on retrouve:

  • Les images de synthèse
  • Le gobelet qui ne doit pas laisser échapper l’eau dedans pendant la conduite
  • Les mouvements de la boite de vitesse et des pédales
  • Les deux piétons sur le côté qui font "wow"
  • Le passage sur la goutière
  • Les yeux de la cousine Yui.

Mine de rien, ça fait beaucoup de références pour une série à priori daubesque. Et pourtant, on en est finalement loin.

Kimikiss ~pure rouge~

Maintenant que le GTM est terminé, il va falloir que Meido-Rando reprenne ses activités habituelles. Le seul problème, c’est que l’avalanche de bons jeux vidéos ces derniers temps est en train de sérieusement annihiler le temps qu’il me reste à faire autre chose. Pas facile d’être un gamer de nos jours.

Ce qui fait que je n’ai pas réellement le temps non plus de mater suffisament d’animes (pour les mangas, c’est plus simple car je les lis avant de m’endormir bien au chaud sous la couette. Ma dernière victime fut d’ailleurs Unbalance x Unbalance volume 3, l’un des seuls mangas du moment à me faire sourire jusqu’aux oreilles. pas que ça soit drôle, mais plutôt bien mené. ) Mais je rattrape toujours mon retard sur cette saison tout doucement. L’avantage c’est que je peux dévorer maintenant plusieurs épisodes d’un coup.

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Kimikiss suit la grande tradition ancestrale des jeux de drague déstinés à tous les supports possibles et imaginables. Après avoir donc fait des émules sur PS2, le jeu se voit adapté en anime. Bien que l’intrigue du jeu soit on ne peut plus insipide (le héros veut embrasser une fille et doit arriver à en conquérir une parmi les différentes disponibles avant la fin des cours), on était en droit de se demander l’intêret d’une enième adaptation de renai game en anime. Après tout, ce n’est pas comme si To Heart avait tout inventé, mais il fut certainement un des pionniers du genre et depuis, les adaptations de ce genre d’histoires n’ont rien apporté. Les plus notables se démarquaient par leur intrigue un peu spéciale ou les spécificités d’un scénario un peu plus recherché (par exemple Kimi ga nozomu Eien) ou d’autres se reposaient simplement sur un système de jeu novateur pour le genre. C’est dommage que Kimikiss fasse partie de cette seconde catégorie.

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Mais c’était sans compter sur l’équipe de JC Staff et tout particulièrement du réalisateur de Honey & Clover ou Nodame Cantabile. Bien que j’aie aimé Nodame et moins Honey & Clover (surtout parce que H&C me pique les yeux graphiquement en fait), je dois dire que j’étais encore plus sceptique en entendant ça, mais aussi curieux. Jason de Derailed by Darry (anciennement Anime on My Mind, on sent qu’il a été sous le charme de Gurren Lagann lui.) n’en a dit que du bien en le classant en plutôt bonne position dans son thin slicing d’Automne 2007. Skav et Raton-Laveur en a aussi rapidement dit du bien, ce qui n’a fait qu’attiser encore plus ma curiosité. Je passerai rapidement sur ce traître de FFenril qui a préféré lyncher l’anime en régle. Comme quoi les goûts et les couleurs sont dans la nature et tout ça. N’empêche que FFenril, si ej te reprends à dire du mal de Kimikiss, je t’envoie tout les perosnnages de Nanoha Strikers (surtout Vivio) sur la tronche.

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Oui oui, j’y viens à Kimikiss.

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L’histoire est on ne peut plus classique. Enfin presque. Le héros ouvre la porte à une jeune fille qui pête l’incruste chez lui. Le héros, en tout bon héros de renai game devenu anime qui se respecte, a oublié qui était cette fille et ce qu’elle peut bien faire là. Au lieu de la jeter dehors violemment, il se laisse déborder et ce n’est que quand elle part vers la salle de bains prendre une douche qu’il se demande bien qui c’est. Là arrive son meilleur pote, qui voit qu’il y a une fille chez lui, et comme tout bon meilleur pote d’anime de ce genre, se met à être jaloux. J’vous le dis, pour le moment c’est du tout classique.

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Il se trouve que la fille est finalement leur amie d’enfance qui jouait tout le temps avec eux, Mao. Mao-neesan même, pour la forme. Mao remplit parfaitement le rôle de la grande soeur, et c’est là qu’on se dit "Ok j’ai tout vu, je sais comment ça va se finir." C’est sûr, surtout avec Mao qui va vivre chez le héros…

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Mais voilà, on se trompe sur toute la ligne! Kimikiss est bien plus surprenant à bien des égards que la plupart de ses pairs. Là où on pouvait s’attendre à une banale histoire d’amour entre le héros et Mao, ou une autre fille même, on découvre que l’anime nous plonge dans la vie sentimentale des trois protagonistes: le héros, son pote, et Mao. Chacun aura une route sentimentale très différente et voudra se rapprocher d’une fille (et d’un garçon en ce qui concerne Mao. Hé non, pas de yuri…) .

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Ainsi, le héros voudra tenter de sortir avec une fille un peu timide sur les bords (du genre le portrait tout craché de Aya dans Ichigo 100%) tandis que Mao sera attirée par un beau ténébreux associal, et le pote du héros sera troublé par un baiser donné par le petit génie de l’école, aussi froide qu’elle est intelligente (elle a dû oublier d’apprendre les relations sociales elle par contre.)

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A cela on peut ajouter quelques personnages secondaires. Malgré le fait qu’il y a finalement trois histoires à suivre (avec Mao qui se mélera de ce qui ne la regarde pas, typique des filles dans son genre) le tout avance bien à chaque épisode de 20 minutes. La série se permet même un peu d’humour pas désagréable par moments, ce qui évite de s’endormir. D’une qualité assez inégale par épisodes, l’animation reste néanmoins correcte la plupart du temps.

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Kimikiss est donc une autre bonne surprise avec Myself Yourself cette saison mais se situe dans un tout autre registre, avec des personnages aux réactions crédibles et des histoires d’amour qui ne demandent qu’à se développer. Et contrairement à nombre d’histoires dans le même genre, il n’est pas certain que chaque personnage s’en tire bien.

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Finalement, le seul truc qui est aussi irritant que la voix d’Aoi dans Myself Yourself, c’est bien les deux loli avec leur grenouille en plastique. Heureusement qu’on les voit très peu, il ne manquerait plus qu’un épisode leur soit dédié… (mince je ferais mieux de me taire, on ne sait jamais.)

Minami-ke

Cette saison c’est celle des tranches de vie. En tous cas les animes a peu près intéressants en font partie. C’est amusant car la saison du printemps avait vu fleurir des séries de harem en pagaille, si mes souvenirs son bons. Comme quoi, à chaque genre sa saison.

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Minami-ke, c’est l’histoire de la famille Minami. De gauche à droite il y a Haruka, Kana et Chiaki. Les trois soeurs vivent seules sans leur parents dans un petit appartement fort sympathique au demeurant. Le truc c’est qu’il ne se passe strictement rien de bien palpitant dans Minami-ke. L’opening et la structure rappelleront très certainement Azumanga Daioh (dans un autre aspect que Lucky Star cependant).

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Ce qui est surtout intéressant dans Minami-ke, ce sont la personnalité des trois soeurs. Alors que Chiaki est la petiote calme et studieuse, Kana est à l’exacte opposée. Débordante d’énergie (sauf le matin) et bête comme Tomo-chan, elle se chamaillera souvent avec Chiaki pour un rien. A côté de ça, Haruka, la plus vieille (enfin, 16-17 ans quand même c’est pas vieux) fait office d’arbitre dans leurs disputes et prend le rôle de maman. C’est assez mignon par moments sans être niais.

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La force de Minami-ke se situe bien évidemment dans son humour et dans la relation des trois soeurs entre elles (avec quelques allusions yuriesques pour le public interessé, comme quand Kana essaye de courser Chiaki pour lui montrer comment c’est un kissu.). Bien sûr, on est aussi servis par les camarades de classe des trois filles, qui sont dans trois écoles différentes.

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Doté d’une réalisation très bonne, d’un humour comme il faut, d’une mini-dose de ecchi, et de personnages très attachants, Minami-ke ne manquera pas d’être votre rendez-vous rigolade de cette saison après un bon p’tit Gundam 00.

C’était mieux à vent

En réponse au très nostalgique billet de Raton-Laveur (Attention, not safe for work) sur les anciens magazines et ne voyant pas l’ombre d’un Yoko ou Okaz dans ses photos, je me devais de réagir et de rendre hommage à ce petit magazine qui fut un temps ma seule source d’information sur les animes et manga (et d’autres choses.)

Vous excuserez l’état parfois un peu abimé de certains ouvrages mais plusieurs déménagements successifs et le temps ont eu raison d’eux. L’intérieur est néanmoins intact, et seules les couvertures ont souffert.

Un petit souvenir au doujin hentai à la fin d’un des numéros de Okaz. "Hot step." 🙂

La Nouvelle Star – Hatsune Miku

Loin de moi l’idée de faire un remake de l’émission de M6 (ou est-ce TF1? Je me gourre tout le temps avec ces show de merde), mais je tenais à vous présenter celle qui défraye les chroniques des milieux Otakuesques depuis maintenant près de deux mois: Hatsune Miku.

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Quoi qu’où qu’est-ce, quoi qu’où qu’est-ce, quoi qu’où qu’est-ce, Hatsune Miku? (Je dois trop regarder Nolife TV.) Avant de vous donner une réponse, je vous invite à "écouter" ce MP3.

Que pensez-vous de la chanteuse? Un peu trop gamine peut-être? On ne reconnaît pas bien les paroles? Oh, attendez, c’est pas mal quand même pour de la J-Music, on entend bien pire parfois (sur Nolife aussi, tiens 🙂 ) Je vous livre ainsi les lyrics de cette chanson "Je suis ta diva". (traduction personnelle des lyrics déjà traduites en anglais, y’aura donc un peu de perte, vous m’excuserez.). Pendant que vous écoutez le MP3, je vous invite à lire les lyrics en même temps.

kono ie no kono pasokon ga watashi no atarashii ibasyo nano

?????????????????????

Le PC de cette maison est le nouvel endroit où je vis

kyou kara ha anata ga gosyujin-sama zettai taisetsu ni shite yone

???????????????????????

Tu es mon maître dés aujourd’hui, et tu dois être gentil avec moi

tyotto! nani suruno! konna hiwai na kashi wo utawasenaide

?????????????????????????

Hé, qu’est-ce que tu fais? Ne me fais pas chanter une chanson aussi vulgaire

tyanto anata no kotoba to omoi wo tsutaesasete

???????????????????????

J’insiste pour que tu me laisses transposer tes mots et tes messages

ano toki watashi wo katte kureta hontou no imi ha tigau desyo?

???????????????????????

La raison pour laquelle tu m’as acheté cette fois-là est différente de ce que tu fais maintenant.

watashi ni motto utawasete

?????????

Laisse-moi juste chanter plus.

sekai de anata dake no utahime nano

?????????????

Je suis une diva rien que pour toi dans ce monde.

anata ni deatte kara no watashi no omoi ha himitsu nano

????????????????????

Mes sentiments pour toi sont secrets depuis que je t’ai recontré

kyou mo mata anata no lesson ga aru

?????????????????

Tu me donnes une leçon aujourd’hui, comme d’habitude

tanosimi ni site nanka inai wa

????…???????????

J’ai hâte à… non, pas du tout!

kyou no legato jouzu ni utaete nakatta kana?

?????????????????????

Je n’ai pas bien chanté en legato aujourd’hui, hein?

tyanto uta no rensyuu mo surukara misute naide

???????????????????

Je te promets que je vais m’entraîner à chanter, alors ne m’abandonne pas.

anata ni tsutaetai omoi ga aru

?????????????

J’ai quelque chose à te dire.

watashi wo erande kurete arigatou

??????????????

Je suis heureuse que tu m’aies choisie.

anata ni deaeta yorokobi

??????????

Le bonheur que je ressens après notre rencontre.

itsumo itsumademo wasurenai yo

?????????????

Je ne l’oublierai jamais

watashi ha manzoku sitenai anata no uta wo zenbu utau made

?????????? ????????????

Je ne serai satisfaite qu’après avoir chanté toutes tes chansons

watashi ni motto utawasete

?????????

Laisse-moi chanter encore

sekai de anata dake no utahime nano

?????????????

Je suis ta diva, rien que pour toi dans ce monde.

…Ahem.

Hatsune Miku n’est en fait rien de moins qu’un programme informatique crée à l’aide de la technologie Vocaloid de Yamaha, dans sa version 2. Oui, vous avez bien lu, la chanson que vous venez d’entendre a été non pas crée par un programme, bien sûr, mais chantée par ce dernier.

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Désignée par KEI, Miku est la mascotte de Vocaloid 2, et il est assez impressionnant de constater qu’après seulement 2 mois d’activité, on trouve déjà des dizaines de chansons d’elle sur Youtube (originales ou parodiant des chansons hyper connues) , 32 pages de fanarts d’elle sur Danbooru, un manga en préparation, et même un doujin event où les fans de l’idole virtuelle se retrouveront pour partager leurs créations. Bien sûr, les résultats sur Youtube sont fait à l’arrache et vous constaterez une voix saccadée et assez robotique, mais avec un peu de travail, il est tout à fait possible, comme le prouve son premier album (si si, je vous jure. Il y a même une version de Lost My Music de notre déesse dedans.) d’obtenir de très bons résultats.

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Bien qu’elle soit encore très loin d’égaler les idoles réelles Japonaises, il faut bien avouer que les réactions des gens à qui j’ai fait écouter "I’m your diva" avant de leur révèler que c’était en réalité un logiciel derrière tout ça, sont unanimes: ça surprend.

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Une communauté se développe déjà, avec Vocaloid Users, un forum en anglais bourré d’infos et de tutoriaux et d’actualité sur Vocaloid 1 et 2. Car si Hatsune Miku a été première des ventes en Septembre 2007 sur Amazon Japan, elle n’est pas la seule voix que l’on peut créer grâce à la technologie de Yamaha, et comme pour Vocaloid 1, d’autres voix, dans d’autres langues, ne vont pas tarder à naître.

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Ca ne remplacera jamais une chanteuse en chair et en os, mais ça donnera certainement un petit coup de fouet à toutes ces chanteuses (et chanteurs) de merde qu’on essaye de nous refourguer comme de la soupe, que ce soit en France ou au Japon. Et puis, elles n’ont pas encore de "présence" physique.

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Quoi que…

Alors Hatsune Miku, premier prototype de Sharon Apple? 🙂