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The Wandering Inn – Installez-vous, je vous sers un verre de jus de fruit bleu et des pâtes.

Artwork par Pino44io

EDIT Avril 2021 : Il existe une fan-traduction en français ! A l’heure où j’écris ces lignes, les traducteurs ont fait les 2 premiers volumes. C’est un travail de très longue haleine, mais j’espère que cette traduction vous aidera à tenter le début de l’histoire et peut-être à continuer en anglais si ça vous plaît beaucoup trop. 🙂 La fan traduction peut se trouver par ici. Une version plus adaptée à la lecture mobile sera disponible bientôt

Cela faisait un moment que je n’avais pas pris le temps de m’installer pour vous parler d’une oeuvre. J’aurais pu vous parler du jeu 13 Sentinels : Aegis Rim sur PS4 sorti récemment et que j’ai fortement apprécié, mais ça serait faire une redite de l’excellent test de Gamekult. Donc, aucun intêret. Enfin si, celui de vous dire d’aller y jouer, parce que ça vaut le coup, grave.

Non, aujourd’hui si je suis là c’est pour vous parler de The Wandering Inn, que les illustres Sébastien Ruchet et Alice Sutaren m’ont vivement conseillé. Et quand je dis vivement, ils ont été… assez persuasifs, au point d’éveiller ma curiosité.

C’est donc, un peu à l’aveugle (*rires enregistrés*) que je me suis lancé dans cette web novel commencée en 2016 et régulièrement mise à jour depuis, tous les mardis et samedis.

Et quelle connerie j’ai faite… car je suis tombé sur un récit qui aspire mon temps libre depuis.

Le synopsis de The Wandering Inn, c’est plus ou moins un isekai où on suit la vie de la jeune Erin Solstice, une femme de notre monde qui s’est retrouvée mystérieusement transportée dans un monde de fantasy. Sauf que The Wandering Inn n’est pas une production japonaise. Exit donc les poncifs du genre, avec les héros cheatés d’une manière ou d’une autre. Non, Erin n’est pas une héroïne vouée à devenir une aventurière célèbre. Elle tout ce qu’elle veut c’est survivre, déjà, pour commencer. Parce que le monde de The Wandering Inn est aussi détaillé que mortel : crabes-rochers, mouches acides, poissons carnivores, goblins cruels, et j’en passe. Son arrivée s’est faite devant un dragon, qui l’a expulsée de sa grotte à grands crachats de flammes. Puis elle s’est faite courser par des gobelins, avant de finir dans une auberge abandonnée au beau milieu de nulle part. Une auberge qui deviendra sa maison.

Ce n’est qu’après avoir fait un peu de rangement à l’intérieur qu’une voix dans sa tête lui annonce qu’elle est devenue [Aubergiste] de niveau 1 au moment de s’endormir. Hein, quoi ?

Le monde où évolue Erin est régi par des classes et des niveaux, à la manière d’un jeu vidéo. Les niveaux donnent des compétences qui serviront (ou pas). La comparaison avec les JV s’arrête cependant ici car le monde lui est bien réel. Elle va vite s’apercevoir qu’elle est la seule humaine dans le coin, d’ailleurs, et qu’il va falloir qu’elle gère entre son auberge, ses voisins, et ceux qui viennent chercher un bon repas. Mais Erin vient de notre monde à nous et a donc quelques connaissances qui lui seront fort utiles.

Bien que le monde dans lequel elle a attéri n’est pas rose, il n’est pas complètement sombre non plus. L’auteur arrive parfaitement à équilibrer ça, d’ailleurs. Il y aura des moments difficiles dans The Wandering Inn, mais aussi des moments joyeux, intenses, dramatiques, héroïques ou hilarants.

J’évite de trop vous en dire plus, même si c’est difficile : l’histoire est assez imprévisible et rafrachissante. Erin est un personnage extrèmement attachant, aux réactions parfaitement normales et humaines. Elle ressentira la peur, la détresse, l’incertitude face à des choix moraux, et son évolution est particulièrement plaisante à suivre. Elle et tous les autres personnages qui l’entourent.

Erin n’est cependant pas le seul personnage que l’on suivra. Ryoka Griffin est aussi un cas à part. Les chapitres la concernant sont d’ailleurs suffixés d’un « R ».

Dire que The Wandering Inn est passionnant est un doux euphémisme. J’ai avalé depuis deux semaines une quarantaine de chapitres. Au début ils sont assez petits, puis grimpent à 7500-10000 mots (l’histoire fait actuellement 7 volumes, pour 5,7 millions de mots (!)) Chaque fin de chapitre est un véritable page turner, où on a immédiatement envie de connaître la suite. The Wandering Inn, c’est aussi un univers super travaillé, pour le peu que j’en ai lu (je suis au chapitre 1.40) avec des races non-humaines très cohérentes et intriguantes. C’est surtout le fait que Erin, depuis son auberge, va intéresser énormément de monde vu son attitude et sa bizarrerie d’humaine de notre monde. De nombreux personnages, certains importants, vont être intrigués par elle et sa façon de traîter monstres comme les autres personnages. Et quel est ce skill [Instant Immortel] au juste ? D’où elle sort cette recette de pâtes si délicieuses ?

Mais tout ça, ça ne serait rien sans le style de l’auteur, Pirateaba. On est pas là pour de la grande littérature, on est pas devant un Tolkien. Pirateaba n’en fait pas des caisses, ne passe pas son temps à décrire toutes les situations, laissant ainsi libre cours à l’imagination du lecteur. C’est quelque chose que je respecte énormément, mais surtout ses dialogues sont percutants et plein de vie. Les personnages ont tous leur manière de parler bien à eux. Alors qu’on ne sait jamais grand chose d’eux (au départ), les personnages ont tout de suite un charme fou et sont parfaitement identifiables via leurs actions et leurs paroles.

Pour ne rien gâcher, la mise en scène frôle très souvent le grandiose, que ça soit Ryoka effectuant une livraison dangeureuse pour des aventuriers en péril ou Erin jouant aux echecs dans l’herbe après un évènement tragique, l’auteur arrive à rendre ces situations inoubliables grâce à une pincée de mots savamment dosés. J’ai pleuré lors des chapitres 1.26 et 1.27 tellement c’était tout simplement …beau.

Et bon sang, que ça fait du bien de retrouver un texte pareil ! Je n’avais plus ressenti ça depuis des années ! Depuis certianes fanfictions, à vrai dire. Le style de Pirateaba m’a pas mal rappelé celui de Stefan Gagne lors de ses récits sur Slayers. Si bien sûr ce ne sont pas les mêmes, j’ai eu le même ressenti qu’en lisant ces fanfictions en leur temps. The Wandering Inn, c’est une bouffée d’air frais incroyable. On a juste envie de continuer à lire, de tourner la page, encore et encore, de suivre les aventures d’aubergiste d’Erin, de coureuse de Ryoka, et tous ces personnages que je ne connais pas encore ! Merde quoi, j’ai même pas fini le volume 1, il y en a 7 déjà !

Je comprends Sébastien quand il me disait ne pas comprendre pourquoi The Wandering Inn et d’autres webnovels ne sont pas plus connus que ça. Je trouve ça incroyable également, ça faisait longtemps que je n’étais pas tombé sur une perle pareille, en me disant tout de suite « Il faut absolument que je fasse découvrir ce truc à tout le monde. » Et c’est ce que je fais maitnenant en écrivant cet article !

Au début je comptais le prendre sous format ebook, mais au final, je le lis sur le site web. L’auteur profite des commentaires sur chaque chapitre pour répondre aux questions des lecteurs mais aussi apporter ses propres pensées. Il a d’ailleurs rédigé une foire aux questions intéressantes sur comment écrire. Son Patreon lui-même est… drôle ! Les tiers sont très bien choisis et drôles, comme ce tier à 10000$ ou l’auteur prévient qu’il prendra des vacances si quelqu’un lui paye ça et que du coup il n’y aura plus de chapitres. Un excellent moyen d’empêcher les fans de trop dépenser !

Toutes ces qualités font pour moi de The Wandering Inn une saga à découvrir absolument et à dévorer (avec modération). Alors oui, c’est en anglais, mais le niveau de vocabulaire n’est pas non plus particulièrement elevé. Au pire, armez-vous de Google Translate pour les passages ou les mots où vous avez un doute et vous verrez, ça glissera tout seul !

D’un point de vue plus personnel, ça m’a aussi mis un petit coup au moral concernant mes propres écrits. Y’a pas à tortiller du cul, The Wandering Inn est exactement le genre d’histoire que j’aurais aimé écrire moi-même, et me met devant toutes mes lacunes en écriture, en planification de récit surtout, en fait. Si j’ai pas trop à rougir de mon propre style, je suis une infinie merde en planification et pour créer des intrigues. Mes désaccords avec mon ex-éditeur pour Eternity me l’ont bien montré : j’ai beaucoup de mal à créer une intrigue et la mener quelque part. Je suis probablement trop tôt dans l’histoire de The Wandering Inn pour le dire, mais même sans ça, on sent que ça se développe tout seul, que chaque chapitre apporte quelque chose d’important à l’univers. Comme Erin ne connaît rien du monde qui l’entoure, elle est certes un excellent outil pour l’auteur pour nous expliquer comment l’univers fonctionne, mais sans jamais abuser des monologues d’explications par les autres personnages. Quand on apprend quelque chose, c’est grâce aux actions d’Erin, et c’est réellement à travers elle qu’on en découvre encore plus.

Bref, j’en ai à la fois trop dit et pas assez !

Faites-moi confiance et venez visiter The Wandering Inn. Pas de bagarre à l’intérieur par contre, sauf si vous voulez affronter la poèle à frire d’Erin.

Shelterthon 2020

Mes plans de conquête de l’univers ayant été ruinés par le COVID-19, je me tourne vers vous.

Plus sérieusement…

Shelter, c’est le petit nom d’un serveur communautaire utilisé par de nombreux geeks et otaku de part la francophonie (et au delà). On y héberge des sites web, des services, et ça permet, comme son nom l’indique, d’y trouver un abri si on cherche un coin de l’Internet pour exprimer sa PASSION de la culture visuelle moderne.

C’est un peu pompeux tout ça en vrai, ça fait surtout depuis 2003 que ça existe et que de nombreuses personnes viennent et font un don une fois l’an. Il n’y a pas de récompense particulière (c’est la définition d’un don après tout) mais si jamais vous avez besoin d’un petit hébergement pour un blog ou un petit site, ça se discute toujours, et selon vos besoins je peux vous orienter vers des services un peu plus clé en main que ce que Shelter peut proposer.

Mais y’a quoi sur Shelter ?

Tous les sites et services de Shelter sont ici.

Côté services on y trouve notamment :

Selon les cas, les services sont librement utilisables par quiconque. Pour d’autres c’est réservé aux donateurs, pour des raisons évidentes de ressources.

La situation actuelle

Cela va faire deux ans qu’on tourne toujours avec le même serveur et il répond parfaitement à nos besoins actuels. De plus, une migration est très couteuse en temps (ça nous prend littéralement des mois avec Sestren pour éviter qu’il y ait de la perdition dans les services. Rappel qu’on fait ça à la main et sur notre temps libre.)

La machine actuelle est dotée de 4 x 2 To de disque dur, de 64 Go de RAM et d’un Xeon E5-1650 v3 @ 3.50GHz.

Comme vous le voyez, on est large. Si vous voulez voir une petite répartition de l’espace disque :

  • Sites décomissionnés (plus utilisés / défunts) : 150 sur 295 Go d’occupés
  • FTP donateurs (plein de merdouille depuis 15 ans, un jour je vais faire du ménage les gens vont voir flou) : 553/689 Go d’occupés
  • Serveurs de jeux : 21 sur 49 Go occupés
  • Mastodon : 77 sur 147 Go occupés
  • Stockage personnel des donateurs : 337 sur 492 Go d’occupés
  • Sites web : 470 sur 541 Go d’occupés
  • Mails : 41 sur 49 Go d’occupés
  • Karaoke Mugen : 601 sur 689 Go d’occupés
  • Gitlab : 40 Go
  • Backups immédiatement accessibles : 108 Go sur 123 Go (un backup complet du serveur est réalisé sur son petit frère, Bunker, toutes les nuits)
  • Webradio Tsumugi : 16 Go

L’espace occupé est maléable, dans le sens où nous avons crée des volumes logiques sur l’espace disque nous permettant de les redimensionner si besoin. Et puis en vrai, comme pour tout, un peu de ménage ne ferait pas de mal.

Bref pas de changements en 2020, pas de changements prévus en 2021 !

Si vous avez des idées de nouveaux services, n’hésitez pas à vous faire connaître. Si ça me botte, je m’occuperai de le mettre en place.

Combien ça coûte par an ?

1008 euros. Voilà, c’est dit.

Comment faire un don ?

Je reprends texto ce que j’ia mis l’an dernier, car rien n’a vraiment changé.

La règle ici c’est “Payez ce que vous voulez.” Que ça soit 1, 2, 5, 10, 15, 20, 50, 100 euros, chaque don a son importance. Si on arrive pas à l’objectif ben je mettrai au bout. Tout excédent ira dans ma poche : on m’a fait comprendre que vu le temps que je passais à m’occuper du serveur, à répondre aux questions du style “Tu peux me créer un nouveau sous-domaine?” “Je peux avoir une nouvelle base de données?” “J’ai mis à jour mon site mais ça marche pluuuuus.” bah je pouvais garder l’excédent pour l’année. Je comprends que vous puissiez ne pas être d’accord avec ça, rien ne vous oblige à donner, et si c’est pour vous une raison de ne pas participer, c’est normal. Je suis néanmoins transparent en vous expliquant ce qu’il en est.

Pour faire un don, plusieurs moyens :

  • Si vous avez déjà un compte paypal vous pouvez directement en quelques clics me payer via ce lien et ce sans frais.
  • Si vous n’avez pas de compte paypal vous pouvez passer par ce lien-ci plutôt, mais il y aura des frais (vous payerez avec votre carte bancaire via le site de Paypal) Ne faites pas gaffe à la date. Evidemment, créer un compte paypal est gratuit donc heh, vous pouvez le faire et utilise le lien du premier paragraphe aussi.
  • Il y a toujours l’option virement bancaire, me demander en privé pour un RIB, et SURTOUT prévenez quand c’est fait car je ne vais pas toujours regarder mon compte en banque et ça peut se perdre au milieu d’autres transactions (je fais du trading de meidos.)

Si possible, indiquez en commentaire du don votre pseudo histoire que je situe qui vous êtes, ou si ce n’est pas possible, prévenez-moi par Discord/Twitter que vous avez fait un don si on ne se connait pas très bien histoire que je puisse mettre un pseudo sur votre nom et ainsi vous lister plus bas.

Donateurs et argent récolté

Argent récolté: 1020,07

  • Axel (doh!)
  • Quakerultra
  • Audrey Azura
  • Disktra
  • Kody
  • FluoCrazyKenny
  • AliceSutaren
  • Forum Thalie
  • Poyjo
  • Kayseur
  • nah
  • rwan
  • Anonyme
  • Ziassan
  • Dysp
  • Lua
  • Suryan
  • Xefir
  • TBK
  • Sunseille
  • Mr. Kzimir
  • Lalex
  • munny
  • minirop
  • Keul
  • Trit
  • lololeboiteux
  • Jikon
  • Shueisha64
  • Nady
  • Lucille
  • Amo
  • Le Commandant
  • Ley
  • Yamakyu
  • Smog Shadowseth
  • Kramoule
  • Guillaume B. (Je SAIS quel est ton pseudo mais je l’ai oublié :/)
  • Mayeul M.

Karaoke Mugen – Sous le capot de l’organisation

Source: Sound Euphonium

Aujourd’hui on va aborder un sujet un peu technique mais que j’espère rendre intéressant en l’expliquant de façon simple.

Vous le savez sûrement si vous traînez ici, je participe à un projet qui s’appelle Karaoke Mugen. Il s’agit principalement de deux éléments : un gestionnaire de sessions de karaokés et une base de données de ceux-ci. On est pas beaucoup à bosser sur KM en vrai, en tous cas de façon régulière. On obtient des contributions de nombreuses personnes de temps à autres (et ça nous fait chaud au coeur à chaque fois, vous avez pas idée) mais si on devait restreindre à uniquement à ce qu’on appelle des « mainteneurs », alors on peut dire qu’on est 2 en moyenne.

Vous êtes probablement étonnés. Vous vous dites « mais comment font-ils autant de choses tous seuls? ». La réponse va vous étonner : non, on ne se drogue pas et on n’avale pas non plus des litres de café. La vraie réponse c’est qu’on a mis en place des outils et des méthodes pour nous faciliter la vie et ainsi perdre le moins de temps possible en opérations fastidieuses.

C’est ce que je vais essayer de vous expliquer ici. La méthode de travail Karaoke Mugen peut s’appliquer à nombre d’autres projets, et beaucoup de gens ignorent tout simplement ce que l’informatique peut faire pour eux.

On va commencer par la base de karaokés car elle intéressera je pense, le plus grand nombre.

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C’est l’heure du bilan 2010-2019

J’aime pas céder aux modes, mais à vrai dire, quand je regarde dans le rétroviseur, je vois pas mal de trucs dont je voudrais parler. Qu’est-ce qui m’est arrivé durant cette décennie ? Ce billet va être très personnel et peut-être pas forcément très intéressant, mais pour moi c’est aussi une bonen chose de faire un bilan, et de regarder ce que j’aimerais faire pour les années qui suivront. Ca va être long, pas forcément très fun par moments, mais hé, la vie est faite de hauts et de bas, non ?

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Shelterthon 2019 : c’est parti !

Qu’est-ce donc ?

Shelter est le serveur communautaire d’une poignée d’otaku/geek de tout poil, qui héberge des blogs, des sites, mais aussi des services. Pèle-mêle il y a ce blog, Forum Thalie, la radio Tsumugi, le Lab de Shelter, Karaoke Mugen, l’instance mastodon Shelter.moe, un NextCloud, un lecteur de flux RSS… Si vous voulez voir tous les services et sites hébergés, ils sont visibles sur cette page.

Chaque année, je fais une petite campagne de dons de septembre à décembre. Si l’un des sites ou services que j’ai mentionnés vous dit quelque chose et que vous aimeriez participer à sa pérennité, vous aurez la liste des moyens de paiement plus bas. C’est pas vraiment du chantage car sans dons, je continuerais quand même de faire tourner le serveur, je serais juste moins motivé et j’expliquerais gentiment à certains que les ressources vont être plus limitées, ou je leur demanderai d’essayer de trouver à s’héberger ailleurs.

Donc stressez pas 🙂

Parle-nous de cette année

L’an dernier on avait pas prévu de changer de serveur, et finalement on l’a fait pour pas mal de raisons :

  • Pour à peu près le même prix on a pu se permettre d’avoir mieux : 4 x 2 To de disque dur au lieu de 3 x 2 To, et un CPU plus puissant, et beaucoup plus de RAM aussi (64 Go)
  • Surtout, avoir une nouvelle machine à disposition nous à permis de remettre totalement à plat l’organisation du serveur, et de faire des améliorations qui ont grandement facilité l’exploitation. Tout ça a eu pour conséquence d’améliorer les performances, et il y a maintenant plus aucun souci de stabilité. Ca a pris presque deux mois mais on a maintenant une organisation solide et qui fonctionne.

Du coup cette année, promis, on change pas : la machine tourne bien, les services dessus aussi, on a de la marge…

Côté services justement, on m’a demandé plusieurs fois d’avoir un peertube sur Shelter, mais en vrai c’est quelque chose qui demande pas mal de ressources, notamment côté disque. Ca demanderait quand même une étude poussée.

Vous avez peut-être d’ailleurs entendu parler que Framasoft allait arrêter une grande partie de ses services d’ici 2 ans

J’ai prévu d’en récupérer quelques uns (notamment Framadate) pour en héberger une version sur Shelter. Si vous avez des idées, n’hésitez pas à faire signe : je verrai ce que je pourrai faire. A noter que pour les gens qui avaient des projets sur Framagit, le Lab de Shelter est disponible.

Combien que ça coûte d’aider ?

1008 euros.

On loue ce serveur.

La règle ici c’est « Payez ce que vous voulez. » Que ça soit 1, 2, 5, 10, 15, 20, 50, 100 euros, chaque don a son importance. Si on arrive pas à l’objectif ben je mettrai au bout. Tout excédent ira dans ma poche : on m’a fait comprendre que vu le temps que je passais à m’occuper du serveur, à répondre aux questions du style « Tu peux me créer un nouveau sous-domaine? » « Je peux avoir une nouvelle base de données? » « J’ai mis à jour mon site mais ça marche pluuuuus. » bah je pouvais garder l’excédent pour l’année. Je comprends que vous puissiez ne pas être d’accord avec ça, rien ne vous oblige à donner, et si c’est pour vous une raison de ne pas participer, c’est normal. Je suis néanmoins transparent en vous expliquant ce qu’il en est.

Pour faire un don, plusieurs moyens :

  • Si vous avez déjà un compte paypal vous pouvez directement en quelques clics me payer via ce lien et ce sans frais.
  • Si vous n’avez pas de compte paypal vous pouvez passer par ce lien-ci plutôt, mais il y aura des frais (vous payerez avec votre carte bancaire via le site de Paypal) Ne faites pas gaffe à la date.
  • Il y a toujours l’option virement bancaire, me demander en privé pour un RIB, et SURTOUT prévenez quand c’est fait car je ne vais pas toujours regarder mon compte en banque et ça peut se perdre au milieu d’autres transactions (je fais du trading de meidos.)

Si possible, prévenez-moi par Discord/Twitter que vous avez fait un don si on ne se connait pas très bien histoire que je puisse mettre un pseudo sur votre nom et ainsi vous lister plus bas.

Donateurs pour 2019

Somme récoltée : 965,45€

  • Axel (hé oui)
  • nah
  • Forum Thalie
  • Lololeboiteux
  • QuakerUltra
  • Steeve C.
  • Kmeuh
  • Lua
  • Lalex
  • bod
  • Tsuchi
  • Smog Shadowseth
  • Pierre Camilli
  • Yoann B.
  • Allan C.
  • Ley
  • Trit
  • Nodamin
  • TBK
  • ENSEEIHT-Japan7
  • Rinchama
  • minirop
  • MrKzimir
  • Jeremy L.
  • Xefir
  • LordB
  • Itsukushimu
  • Jikon
  • Kramoule
  • Bhaal42
  • Felix R.
  • Amo
  • Draco Dynasty
  • Olivier V.
  • Allion
  • Coyoyann

Un appartement connecté en 2019

Ca devient de plus en plus mal entretenu ce blog, le dernier billet date de quoi, y’a 7 mois ? Diantre.

En vrai c’est surtout parce que je ne trouve pas vraiment chaussure à mon pied en 2019 niveau animation japonaise. A part la saison d’hiver qui était plutôt pas mal, j’ai finalement pas regardé grand chose au printemps, et encore moins en été. C’est un peu la loose. Heureusement j’ai également plein de séries en retard donc ça me permet de me rattraper, mais on aura le temps d’en reparler.

Aujourd’hui je vais aborder un sujet assez vaste mais qui me tient à coeur parce que c’est quelque chose que j’ai toujours voulu chez moi à un moment, mais jamais pu l’obtenir.

Mais aujourd’hui tout a changé (ou presque)

Je veux parler de la domotique.

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Les animés de l’hiver 2019

Comme chaque saison, je me dis que je vais rien du tout regarder et au final je me retrouve avec pratiquement un épisode à regarder par jour (en plus des séries déjà terminées ce que je regarde le midi et/ou le soir en mangeant)

Je ne parle pas beaucoup des séries que j’ai commencé puis droppées après quelques épisodes, du coup je vais faire un effort pour les mentionner vite fait. Et mine de rien ça fait pas mal de choses dont je vais vouloir vous parler cette fois-ci. Si vous ne savez pas du tout quoi regarder, peut-être que mon avis vous sera utile…

Alors, c’est parti ? C’est parti.

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Shelterthon 2018, campagne de dons pour le serveur Shelter

Hey, hey, c’est encore ce moment de l’année.

Voilà, envoyez des sous, c’est pour Shelter. Salut.

Oui ok, ok, je reste !

Alors d’abord…

Shelter c’est quoi, ça se mange ?

Shelter (« abri ») est le nom du serveur dédié sur lequel réside Meido-Rando, mais aussi d’autres sites et services dont vous pouvez consulter la liste. Comme vous pouvez le voir beaucoup de blogs personnels, certains peu visités, ou des sites d’associations comme Camélia Studio, Forum Thalie ou encore l’AMV Enfer, Vocaloid.fr et VoxWave ? Nous n’avons plus Nijikai et sa convention Jonetsu car ces derniers avaient besoin d’une stabilité à toute épreuve durant la période de préparation de la convention et nous ne pouvions pas leur fournir, j’expliquerai pourquoi plus bas.

Shelter, c’est ça :

Ce clip nous avait émerveillé à sa sortie et nous émerveille toujours, et quoi de mieux qu’un abri pour héberger des sites et des communautés ?

Shelter, c’est aussi des services, notamment une instance Mastodon, un GitLab pour tous vos projets de sites et de développement, un NextCloud, un raccourcisseur d’URL ou encore un aggrégateur de flux RSS et la webradio Anisongs/Rock/JV Tsumugi. Vous pouvez consulter la page d’index pour plus d’informations. Ces services sont mis à la disposition de tous. Si vous voyez un lien pour vous y inscrire, c’est que vous le pouvez. Si vous n’en voyez pas, c’est qu’il faut demander gentiment (ou alors c’est réservé à ceux qui font un don, pour les remercier)

Mais Shelter, c’est surtout une volonté pour moi, à la base, d’offrir quelque chose à la communauté, l’otakusphère (ou tout du moins une partie). Pendant des années une partie de l’argent investi dedans venait de ma poche et heureusement aujourd’hui ce n’est plus le cas car nos besoins ne sont plus les mêmes qu’avant (où on avait des serveurs de jeux TF2 ou Left 4 Dead par exemple…) Ceci étant dit, des apps comme Mastodon ou Gitlab sont assez consommatrices et on a dû faire beaucoup d’adaptations pour gérer ça. Des optimisations à droite à gauche, qui ont permis d’alléger les pics de charge que vous aviez constaté sans doute ces derniers mois (aujourd’hui ils sont plus rares). Ce sont ces pics qui ont conduit Nijikai à migrer leurs sites web vers leur propre serveur car vous vous en doutez bien, à l’aube d’une convention où tout se joue, c’est quand même bête si les visiteurs ne peuvent pas accéder au site web, n’est-ce pas ? 🙂

T’as fait exprès d’oublier Karaoke Mugen hein ?

Ouais, en fait, c’est parce que ça mériterait un sujet à lui tout seul, et surtout Karaoke Mugen est tellement énorme qu’il prend une grande majorité des ressources du serveur aujourd’hui. Entre servir de la vidéo, surtout avec l’arrivée de Live, et construire le site web à chaque modification ou compiler Karaoke Mugen pour que vous puissiez le télécharger chez vous… Au fil des mois on a installé une certaine industrialisation qui fait que, dés qu’on fait une modification, elle est immédiatement ou presque disponible pour vous sans qu’on ait à mettre à jour quoi que ce soit. Un nouveau kara est ajouté ? Il est disponible dans l’app et sur Live quasiment immédiatement.

De temps en temps l’idée d’un Patreon revient, surtout qu’on a eu quelques idées de récompenses, et qui dit Patreon dit serveur dédié à Karaoke Mugen.

Mais ce n’est pas encore pour aujourd’hui et KM reste sur Shelter pour le moment !

Bref, combien ça coûte ?

Nous utilisons pour le moment ce serveur. En vrai c’est l’équivalent avec leurs nouvelles offres, on peut plus linker les anciennes, c’est bien nul. Mais en gros c’est 3 x 2 To de disque dur et 32 Go de RAM.

On a pas prévu de changer de serveur, notamment car les nouvelles offres ne sont pas suffisament séduisantes pour justifier ça. Une migration de serveur c’est souvent un gros week-end (de vendredi soir à dimanche soir) à déplacer des données, à reconfigurer des trucs, à vérifier que tout fonctionne bien, à réparer des trucs cassés… Faut vraiment comprendre que ce n’est pas une mince affaire et ça me bloque à moi et surtout à Sestren sans qui pas mal de services seraient cassés aujourd’hui, un week-end entier. Sans compter les plaintes des utilisateurs 🙂

Il faut, cette année, 792€, sans compter les noms de domaine (on va dire 40-50€ à la louche) associés. Un généreux donateur a réglé intégralement cette somme cette année, mais je lance tout de même la campagne, ne serait-ce que pour que chacun puisse faire un don s’il le souhaite.

Je rappelle qu’on soit l’idée du « Payez ce que vous voulez » c’est à dire que votre don peut être de 1 (mais ça serait méchant), 5, 10, 15, 20, 30, 50, 100, ou plus d’euros, selon ce que vous avez envie de donner. L’excès va dans ma poche et me sert à me payer des crèpes ou des croquettes pour Shami. Plus sérieusement, il n’y a pas de caisse noire, mais de l’avis des précédents donateurs, il a été jugé acceptable que je sois dédommagé pour le temps passé à m’occuper de Shelter mais aussi de tout ce que je fais à droite à gauche pour la communauté otake. Soit. Je préfère être transparent avec vous.

Ce don, c’est aussi un moyen pour vous de dire « merci » tout simplement.

Si vous le désirez, vous pouvez même demander qu’on héberge l’un de vos sites ou services (dans la mesure du possible hein, quand même) sur Shelter.

Pour faire un don, plusieurs moyens :

  • Si vous avez déjà un compte paypal vous pouvez directement en quelques clics me payer via ce lien et ce sans frais.
  • Si vous n’avez pas de compte paypal vous pouvez passer par ce lien-ci plutôt, mais il y aura des frais (vous payerez avec votre carte bancaire via le site de Paypal) Ne faites pas gaffe à la date.
  • Il y a toujours l’option virement bancaire, me demander en privé pour un RIB, et SURTOUT prévenez quand c’est fait car je ne vais pas toujours regarder mon compte en banque et ça peut se perdre au milieu d’autres transactions (je fais du trading de meidos.)

Pourquoi je préfère Paypal ? Parce que je peux plus facilement retrouver trace de qui, de quoi, comment, combien, et dans quelle position.

Si possible, prévenez-moi par Discord/Twitter que vous avez fait un don si on ne se connait pas très bien histoire que je puisse mettre un pseudo sur votre nom et ainsi vous lister plus bas.

T’as déjà pensé à Patreon ?

Oui et je vais même vous faire l’affront de recopier ce que j’ai dit l’année dernière car rien n’a changé :

Une question qu’on m’a souvent posé cette année. Depuis quelques temps la mode est au patreon, du financement participatif au mois pour soutenir les gens qui créent des trucs. Une bien belle idée que j’utilise volontiers (j’offre mon support à des créateurs que j’apprécie dessus) mais pour notre cas, ça serait beaucoup d’emmerdements pour au final une façon de faire qui fonctionne depuis toujours : le don paypal tout simplement, à l’année. Surtout que certains ne donnent qu’une maigre somme (et je ne leur en veux pas) alors si on devait gérer ça par Patreon, et en plus avec la marge qu’il sse prennent dessus…

TL;DR : c’est pas adapté pour nos besoins, voilà.

Donateurs pour 2018

Si vous voyez un oubli, une erreur, n’hésitez pas à le signaler : je ne mets pas à jour la page constamment dés qu’un don est fait mais si ça fait plusieurs jours manifestez-vous, j’ai probablement oublié/zappé et je m’en excuse d’avance.

Somme récoltée : 1683,11€

  • Axel (no shit sherlock)
  • TBK
  • LoneWolf
  • Raton-Laveur
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C’est marrant j’ai l’impression d’avoir oublié un truc mais quoi…

 

Les karaokés d’anisong avec Karaoke Mugen et le développement de logiciel open-source

EDIT : J’ai rajouté un segment sur la façon dont on organise les branches dans le développement de Karaoke Mugen

EDIT 2 : Je développe un peu les relations qu’on a avec d’autres bases de karaoké

Aujourd’hui je vais vous parler pas mal technique. Ca va être long, et si vous n’êtes pas versé dans l’art de l’informatique, ça ne va pas vous parler des masses. Cependant, si vous vous intéressez à ce domaine ou si vous faites preuve de curiosité, il y a moyen que ce post vous intéresse, voire vous inspire à développer votre propre petit projet (ou à aider Karaoke Mugen !)

Le développement de Karaoke Mugen m’a appris beaucoup de choses que je vais tenter de vous exposer ci-dessous.

 

C’est parti !

Lire la suite

Discord, les communautés et Le Eden de la Nanami

Source

Mais pourquoi je vous en parle aujourd’hui ? C’est vrai que j’ai déjà pas mal parlé de Discord au moment où le logiciel a commencé à gagner en base d’utilisateurs. Aujourd’hui il supplante aisément des outils comme Skype, Mumble, ou même certains forums, et ne parlons même pas d’IRC. Alors oui, il y aura toujours des gens pour énumérer les problèmes qui plombent Discord, citons pèle-mèle l’aspect centralisé et fermé (privateur scandront les ayatollahs du libre) ou encore son ergonomie parfois douteuse. Non, la vraie raison pour laquelle je vous en parle, c’est parce que Discord a suffisament grossi pour qu’aujourd’hui tout le monde et sa maman puisse créer des communautés en un claquement de doigts. Car l’une des forces de Discord ça reste son accessibilité par rapport à n’importe quel autre système de communication : rien à installer, un lien laissé là sur Twitter ou sur Facebook et hop, vous pouvez vous retrouver.

Même s’il est résolument orienté gamer, Discord est aujourd’hui pas mal utilisé pour d’autres communautés, comme celle des développeurs du projet Mastodon, une communauté de Sysadmins francophones, Radiokawa, Your Name, Nijikai ou encore Forum Thalie.

Qu’est-ce qui fait donc qu’une communauté, un « serveur » Discord est différent des autres ? Comme les forums dans les années 2000, c’est avant tout son contenu, ses utilisateurs, et son ambiance.

Le Eden de la Nanami et la bulle de filtres.

Le Eden de la Nanami (oui, Le Eden) est un serveur Discord où se retrouvent un certain nombre de vieux briscards de l’otakusphère. En vrai, je dis vieux mais il y a pas mal de petits jeunes aussi. Cependant, il faut bien admettre que la moyenne d’âge étant élevée, une certaine maturité s’en dégage, avec pas mal de retenue (à défaut de sagesse) dans les propos. Si ej dis ça c’est parce qu’on m’a déjà demandé où trouver des gens capable de mener une conversation sans sortir des memes à tout bout de champ ou qui savent taper des messages de plusieurs lignes sans trébucher. Dans les années 2000 (décidément) on se battait contre l’écriture SMS. Aujourd’hui avec les smartphones, ça a disparu, mais il n’empêche qu’on cherche toujours à se retrouver avec des gens aux goûts et un état d’esprit similaires pour partager sur des sujets qui nous intéressent.

Vouloir à tout prix se retrouver entre gens « pareils » a néanmoins un effet pervers qu’on appelle la « bulle de filtres« . On ne s’en rend pas forcément compte au début mais se retrouver avec toujours les mêmes personnes n’aide pas à élargir ses horizons et faire travailler ses idées. Les différences créent les débats, et permettent parfois de prendre le recul nécessaire pour changer d’avis ou bien pour renforcer ses propres idées. Bref, c’est en étant curieux et en explorant d’autres communautés, d’autres réseaux qu’on arrive à évoluer et à réfléchir. Alors après, tout le monde n’apprécie pas forcément : rester dans sa bulle c’est confortable, personne ne dira jamais le contraire,e t aller vers d’autres horizons ça demande beaucoup de temps et d’énergie, et quand on a la trentaine par exemple, on a plus la même fougue ni la même envie de construire ou d’agrandir le cercle de ses connaissances. C’est normal, ça se comprend, il n’y a pas à en rougir.

Heureusement Discord permet de se ballader de serveur (communauté) en serveur et ça, c’est quand même bien pratique.

Qu’est-ce qu’on trouve sur Le Eden de la Nanami ?

Petit historique avant : le serveur s’appelle comme ça parce qu’à la base il regroupait pas mal de gens qui utilisaient un tag appelé « Nanami » pour se retrouver. Depuis ça n’a plus grand chose à voir mais le nom est resté, et Le Eden parce qu’à l’époque de sa création, la série animée Le Fruit de la Grisaia (puis le Labyrinthe et Le Eden) venaient d’être diffusée. Depuis, le nom est resté.

Il y a pas mal de canaux sur Le Eden, et depuis que Discord permet de ranger les canaux par catégories, de nombreux autres sont apparus. Ils reflètent les centres d’intêret des occupants. Lorsque quelqu’un veut parler d’un sujet bien précis avec des comparses, on crée un canal exprès pour, souvent ça entraîne d’autres gens qui voient le nouveau canal dans leur liste : s’ils le souhaitent, ils peuvent bien sûr le rendre silencieux (le muter) et ne plus jamais en entendre parler. C’est tout à fait logique après tout, sur un forum on ne va pas dans tous les sous-forums, pareil avec les canaux IRC en leur temps.

Comme son nom l’indique on parle de tout et de rien sur , mais surtout, c’est un canal dédié aux discussions qui n’ont pas leur place ailleurs. On va pas y passer 107 ans, je pense que n’importe quelle communauté a un canal afin que les petits nouveaux puissent s’exprimer.

La règle principale de , et accessoirement du reste du serveur, c’est de ne pas venir en terrain conquis : vous êtes nouveau, vous n’êtes pas chez vous, vous ne mettez pas les pieds sur la table et vous n’allez pas pêter dans le réfrigérateur, ça ne se fait pas.

-r18

Ah ça y est, là je vois vos oreilles se relever, vos yeux s’illuminer, on attaque direct par l’un des canaux les plus populaires : le not safe for work. Le H, le cul, le tout ce que vous voulez. Les gens y postent généralement de jolies illustrations ou photos, mais parfois on y parle de sujets cruement ou de nos kinks préférés. Bien sûr c’est interdit aux mineurs, un joli warning vous rappelle que ce n’est pas bien d’aller sur ce canal si vous n’avez pas encore l’âge d’y être.

L’une des règles de -r18 c’est que l’on parle de ce qu’on aime et qu’on est pas là pour se juger les uns les autres. On a tous des kinks différents, et on essaye de faire preuve d’ouverture et de tolérance. Bon avec certains aux goûts douteux c’est pas tout le temps facile, mais hein, on fait de notre mieux.

#cuisine

On passe du coq à l’âne avec un canal dédié aux recettes de cuisine. Pas toujours très actif, c’est aussi un bon endroit pour savoir si vous devez faire revenir la viande à blanquette avant de faire mijoter.

#jolies_images

Une belle illustration, une jolie photo, ce canal est là pour partager toutes vos meilleurs trouvailles du net. AVEC LES SOURCES. LES SOURCES BORDEL. (ça vaut aussi pour -r18)

Discussions et partage de musique. C’est là qu’on fait pêter les liens Youtube ou Spotify vers la musique qu’on aime pour faire profiter les copains, et parfois faire découvrir.

#trollitique

A la base, on voulait pas de canal pour parler politique, parce que la politique et l’actualité, c’est toujours source d’emmerdes. Et puis on s’est dit que quitte à en parler, autant donner la couleur tout de suite : on est pas là pour prendre chaque discussion au premier degré. Même si parfois des discussions enjouées ont lieu, au moins elles sont cantonnées à ce canal, et il suffit de fermer les sas de sécurité autour en cas de départ de feu.

#japonais

On a plusieurs japonisants sur le serveur, et même des gens qui vivent là-bas. Du coup c’est l’occasion rêvée pour poser des questions, discuter du Japon, demander un petit coup de main en traduction, ou tout simplement en apprendre un peu plus sur le pays du soleil levant. Oui, celui qui se trouve entre fax et modernité.

#petites-annonces

Un autre canal qui a été demandé est celui des petites annonces, où chacun peut poster des listes de trucs à vendre. Bon, soyons honnêtes, ça ne trouve pas toujours preneur, mais au moins, c’est quelque part et vous pouvez même consulter la liste des messages épinglés pour voir toutes les annonces d’un coup d’oeil.

#youtube-game

Comme sur le canal ça parlait sans arrêt de Kizuna Ai et d’autres youtubeuses virtuelles, on a crée un canal dédié à Youtube pour désengorger . C’est ça aussi al gestion du traffic, c’est une attention de tous les instants. En vrai, on peut aussi parler de nos vidéastes préférés, car qu’on le veuille ou non, Youtube est bien un média à part entière pour s’exprimer sur le net, comme le fut le blog en son illustre temps.

#nanami_109

Nommé d’après le Shibuya 109, le building de boutiques de fringues à Shibuya, ce canal permet justement de parler de vêtements et de bons plans fringues, chaussures, et autres moyens de s’habiller, peu importe votre genre et style.

La catégorie « Vie très privée »

Comme son nom l’indique, cette catégorie recense des canaux que vous ne verrez pas à moins d’y être invité. Et si vous y êtes invité, rappellez-vous la règle N°1 du Fight Club.

#it_crowd

Un canal sur l’informatique, quelle drôle d’idée, pourquoi faire ? En fait, il s’agit plus d’un canal dédié à l’informatique d’entreprise et à ceux qui en vivent. Par exemple ça discute réseau, migrations de serveurs, ou opérations de maintenance qui tournent mal. Après, rien ne vous empêche de parler de sujets plus généralistes comme de vos problèmes avec Windows 1à (on a tous des problèmes avec Windows 10).

#code_monkeys

Dans le monde merveilleux de l’informatique, il y a ceux qui manient le tournevis, et les autres. En vrai, c’est le penchant développeur de #it_crowd, où ça parle base de données, développement de logiciels et autres horreurs de code qu’on peut trouver dans ce bas monde.

Faut vraiment que je vous fasse un dessin (animé) ? , c’est pour l’animation et le manga, discuter du dernier chapitre paru dans le Jump (car bien sûr on se doute bien que vous achetez le jump et vous savez lire le japonais) ou encore des animés populaires de la saison (comme Violet Evergarden !)

#plamo

Gunplas, figurines et autres nendo, c’est ici que ça se passe. C’est aussi le canal idéal pour raconter vos déboires avec Chronopost et la douane, nos deux grands amis de toujours.

Pour tous les amoureux du karaoké, c’est aussi le QG de ceux qui gèrent la base de données de Karaoke Mugen, l’outil magique pour faire vos karaokés d’anisongs à la maison.

#karaoke_dev

La même qu’au dessus, mais pour parler du développement du logiciel. Souvent c’est Ziassan, Benoît Courtine et moi-même qui occupons l’espace de discussion alors qu’on essaye tant bien que mal d’implémenter une nouvelle fonctionnalité innovante que vous ne verrez que dans 6 mois, mais tout le monde est bienvenu pour poser des questions ou demander de l’aide sur le logiciel.

#your_name_spoil

Crée à la base pour discuter de Your Name (la seconde merveille du monde selon moi-même, la première étant Mahoromatic), le canal aurait dû sauter depuis un moment, mais un peu apr flemme et par nostalgie, on a décidé de le laisser perdurer encore un peu… Jusqu’à ce qu’un autre admin s’énerve qu’il soit encore là et demande à ce qu’il saute, ce à quoi je répondrai « Ouais mais il faut archiver les discussions dessus » et hop j’aurai gagné encore 6 mois de sursis.

#dragon-ball

Parce qu’on a des fans de la série qui adorent parler du dernier épisode de DB Super ou du jeu mobile. En ce moment les discussions vont bon train sur DB FighterZ, le jeu de ouf malade de Arc System Works.

Un canal caché, où on parle de l’écriture de mon dernier roman, mais aussi de sujets de logistique sur comment il doit être imprimé ou comment Sedeto et moi allons conquérir le monde en créant des dojinshis hentai une fois que l’histoire sera terminée.

#jeux-video

Je ne voudrais pas insulter votre intelligence, du coup je ne décrirai pas le contenu de ce canal.

Comme pour Dragon Ball, on a pas mal de fans de pokémon parmi nos rangs, du coup ça leur permet de se retrouver, parler échanges, du dernier jeu en date ou encore parfois, de l’animé.

#mobage

Mobage pour Mobile Game. Vous savez, ces jeux qui bouffent votre âme et la recrachent sur des planches de billets. Ce sont tous ces jeux très bien pensés où vous donnez de l’argent ou de la monnaie dûrement gagnée en échange de, peut-être, l’illustration du votre personnage préféré. Il va sans dire que les mobage sont très populaires parmi les habitants de Le Eden de la Nanami. Et les discussions peuvent être difficiles à suivre. Que votre drogue soit Dragon Ball, Grandblue Fantasy, ou Fate, c’est pour vous qu’ils sont là, pour vous garder la tête sous l’eau.

Pour tous les posssesseurs de Nintendo Switch, parce que c’est clairement une console qu’elle est bien et qu’elle a besoin de son propre canal.

-chaos

Il fut un temps où nous étions beaucoup à jouer à Final Fantasy XIV. Aujourd’hui ce n’est plus trop le cas, mais il y a toujours du monde qui traîne et qui peut vous donner un coup de main ou répondre à vos questions. Et en général, y’a plein de monde qui se remet à jouer lors de la sortie des extensions !

#jeux_musicaux

Vous vous demandiez où était passé Love Live parmi les jeux joués au sein de la communauté : il est là, mais parfois le canal parle aussi d’autres trucs comme Osu. Parfois.

#le_fumoir_strategique

Pour toutes vos envies de 4X, de jeux de gestion ou de stratégie, en général on en parle ici. Souvent, c’est pour bitcher sur Stellaris ou pour tenter, en vain, d’organiser une partie de Civilization ensemble. La routine quoi.

#overwaifu

L’un des jeux actifs parmi les occupants de Le Eden, c’est Overwatch. On y joue sur PC, on y joue même en ranked, et on parle de la compétition en général, des streams et de nos moments épiques préférés. Un excellent endroit si vous cherchez des joueurs d’un niveau faible-moyen, même si on a quelques joueurs forts, dont certains très forts en mauvaise foi.

#supco

Il existe encore, aujourd’hui, des joueurs de Supreme Commander, ce jeu de stratégie en temps réel où on se ballade sur des cartes gigantesques à s’envoyer des armées de robots dans la gueule. Il y a même des parties souvent organisées le week-end, alors si ça vous branche, n’hésitez pas à passer les voir, ils ne mordent pas (trop)

Et après ?

Comme je l’expliquais, c’est toujours intéressant de créer de nouveaux canaux ou forums. Je sais également comme il est difficile d’intégrer une communauté déjà existante, mais il y en a bien qui ont réussi. Le Eden a beaucoup de lurkeurs mais aussi beaucoup de gens sympa tant qu’on essaye pas de leur marcher sur les pieds.

Shelter-thon 2017, campagne de dons pour le serveur qui héberge Meido-Rando (et d’autres!)

Bonjour à tous.

Mince, c’est naze de commencer un billet de blog par bonjour à tous.

D’habitude je fais un post sur un forum, avant c’était le forum de potes avec qui j’allais en LAN, la dernière fois c’était Forum Thalie. Cette année je me dis qu’utiliser omn blog c’est pas si idiot et je me demande MEME pourquoi je l’ai pas fait avant. Des fois je me pose des questions existentielles.

Shelter, c’est quoi ?

Shelter est le nom du serveur dédié qui héberge de nombreux sites. Vous pouvez voir quoi sur la page récapitulative, mais je vais en donner quelques uns pour vous : Meido-Rando, Forum Thalie, Haruhi.fr et l’ex Brigade SOS Francophone, Otakiew, l’AMV Enfer, le webnovel Eternity, Néant Vert, Studio Shaft, Vocaloid.fr, Nijikai et sa convention Jonetsu, et wow, en fait je parcoure la liste des yeux et ouais, en fait y’a un paquet de sites mine de rien. 

Alors oui, y’a de nombreux sites qui ne sont guère visités maintenant et qui ne génèrent pas autant de traffic, mais hé, il faut bien un endroit sur Internet pour les garder, n’est-ce pas ?

Outre ces sites web, Shelter propose quelques services, comme un réseau IRC, un serveur vocal Mumble (je ne suis même pas sûr de savoir qui l’utilise encore, faudrait que j’aille voir tiens… Discord est passé par là.), un service de mails, et cette année, nous avons même ajouté trois gros services :

  • Le retour de la webradio Otak-rock-JV Tsumugi ! Il s’agit d’une machine virtuelle qui fait tourner la radio et vous la propose en continu. Je crois que depuis sa création nous n’avons déploré pratiquement aucune coupure de flux ou si peu de temps que vous ne l’avez pas remarqué. Pour moi c’était intéressant de gêrer le côté technique d’une webradio pareille. Un défi sympa à relever, surtout quand on voit comment AirTime, le logiciel derrière, est mal foutu. 
  • Une instance Mastodon, shelter.moe. Pour ceux qui ne sauraient pas, Mastodon est un Twitter décentralisé et libre. Sa nature décentralisée fait que chaque instance de Mastodon (par exemple shelter.moe) est indépendante et reliée aux autres. C’est à dire que vous pouvez parler avec les gens de shelter.moe mais aussi converser avec tous ceux reliés aux autres instances. Je ne vais pas vous faire un exposé, d’autres l’ont fait mieux que moi, mais si ça vous intéresse, l’instance est ouverte aux inscriptions.
  • Un GitLab, le Lab de Shelter. Si vous connaissez Github, vous connaissez probablement Gitlab, son pendant libre et lui aussi décentralisé. Gitlab est l’outil qu’on utilise pour gérer le projet Karaoke Mugen. Cela permet de travailler de façon collaborative sur du code, ou un site web, ou tout autre projet grâce à Git, qui est un outil de gestion de versions et évite qu’on s’emmèle les pinceaux et qu’on se marche dessus en travaillant sur le même projet. Gitlab fournit une bonne gestion d’un serveur Git et pas mal de petits à côtés sympathiques trop techniques pour que je vous les détaille ici. Comme Mastodon plus haut, le Lab est ouvert à tous ceux qui vouraient y héberger leurs projets et qui ne peuvent pas se permettre d’avoir un Gitlab ou d’utiliser Gitlab.com ou Github.

Ces deux dernières applications web, qui utilisent Node et Ruby, sont particulièrement gourmandes et ont pas mal pris de ressources sur Shelter, mais on a encore de la marge.

Accessoirement, Shelter fait partie du Mahoro Network, un ensemble de machines dont je m’occupe, qui incluent aujourd’hui Shelter (bah oui), Leafa et Mitsuha.

Shelter est un serveur So You Start dont vous pouvez voir la fiche technique. Il n’est pas prévu cette année d’en changer, notamment car le serveur actuel nous convient bien et il devient compliqué de faire des migrations de serveur aujourd’hui, entre le temps que ça prend, le temps pendant lequel le serveur est inaccessible qui s’allonge, et ne parlons pas des zones DNS à changer… La dernière fois ça nous a pris facile un week-end avec Sestren avec en plus des petits trucs à corriger après coup.

Pourquoi Shelter !?

Parce que.

Ce clip est génial et a beaucoup plu à la petite communauté que nous sommes. Sans compter que le serveur héberge de nombreux gens, communautés et sites web, alors quoi de mieux qu’un abri pour le nommer ?

(Avant il s’appellait Twilight comme la chanson utilisée dans le clip Daicon 4 par GAINAX.)

Une campagne de dons ? Pourquoi faire ?

Si vous avez lu la fiche, vous aurez sans doute vu que le serveur ne se paye pas tout seul : ça a un coût. Comme il s’agit d’un serveur loué, les pannes possibles sont résolues immédiatement par le staff du centre de données, et il faut bien payer la bande passante. Car pour que le serveur vous envoie des pages et des pages rapidement, ou vous file les fichiers que vous demandez, il y a bien sûr besoin de bande passante, c’est à dire d’un gros tuyau qui relie le serveur à Internet, un peu comme votre connexion chez vous, mais en beaucoup plus énorme.

Chaque année, à partir de septembre, j’organise un Shelter-thon : je rappelle à peu près tous les mois à ceux qui veulent bien m’écouter que le serveur coûte des sous, et que pour faire fonctionner tous ces jolis sites, j’en appelle donc à votre portefeuille. 

Le but du jeu c’est que vous payez ce que vous voulez : 5, 10, 15, 50, 100, voire plus. C’est vous qui voyez combien vous voulez mettre, combien vous estimez que les services que fournit Shelter valent pour vous. C’est un moyen de soutenir la petite communauté Otaku qui se rassemble autour de ces sites.

Je prends les paiements Paypal parce que c’est plus simple, surtout que vous pouvez payer soit avec votre compte, soit avec votre carte bleue sans passer par l’ouverture d’un compte Paypal, donc c’est pratique pour vous, et pour moi. J’évite de passer par un virement bancaire car ça a tendance à se perdre dans mes relevés de compte, alors si je dois vérifier à plusieurs endroits à la fois si vous avez fait un don… Si vous insistez vraiment, je vous filerai un RIB si vous ne l’avez pas déjà, bien sûr.

Envoyez-moi un DM sur Twitter ou mentionnez-moi, ou envoyez un mail à l’adresse paypal mais par pitié, indiquez votre pseudo, car je ne connais pas tous les noms des gens 🙂

Notez que faire un don vous donne droit si vous le désirez à un compte FTP sur Shelter et à héberger ce que vous voulez dessus (dans la mesure du techniquement possible, n’allez pas me demander de vous faire de la place pour lancer votre propre concurrent à Youtube par exemple.) 

De la même façon, ne rien donner ne vous empêche pas d’utiliser l’instance Mastodon, Gitlab, ou les autres services de Shelter !

Cette année, il nous faut donc 792€ TTC pour payer le serveur pour l’année 2018. C’est bien moins que les sommes précédentes, notez. 

Bref, bourrez les dons comme ils disent.

Hé, pourquoi pas un Patreon ?

Une question qu’on m’a souvent posé cette année. Depuis quelques temps la mode est au patreon, du financement participatif au mois pour soutenir les gens qui créent des trucs. Une bien belle idée que j’utilise volontiers (j’offre mon support à des créateurs que j’apprécie dessus) mais pour notre cas, ça serait beaucoup d’emmerdements pour au final une façon de faire qui fonctionne depuis toujours : le don paypal tout simplement, à l’année. Surtout que certains ne donnent qu’une maigre somme (et je ne leur en veux pas) alors si on devait gérer ça par Patreon, et en plus avec la marge qu’il sse prennent dessus… 

TL;DR : c’est pas adapté pour nos besoins, voilà.

 

La suite de ce billet sera modifiée de temps en temps pour les mises à jour des dons et donateurs.

Somme des dons

1236€

Liste des donateurs

  • Axel (no shit sherlock)
  • Delthras
  • coyoyann
  • Aeden
  • Bhaal42
  • Kramoule
  • Mickael M.
  • lordb
  • Smog shadowseth
  • munny
  • Trit
  • Lua
  • RDNetwork
  • Nemotaku
  • Elesia
  • Ogami Tomoya
  • Kitsutsun
  • Ovni du 76
  • minirop
  • Audrey Azura
  • Jikon
  • lololeboiteux
  • VoxWave
  • TBK
  • Yamakyu
  • Kmeuh
  • Elkaizer
  • Allion
  • Touhou-France
  • Cédric T.
  • Mr. Kzimir
  • Jaerdoster
  • Lukino
  • Keul
  • Helmara
  • Les créateurs d’un kebab
  • Lachesis
  • Tomcat
  • Konata
  • Gosupermario
  • Draco Dynasty
  • Trucy
  • Tsuchi
  • Sliders
  • Camelia Studio
  • Itsukushimu
  • Sedeto
  • Corentyn G.
  • Quentin B.
  • Ramou
  • Recrue76
  • Spir
  • Ninjigen
  • Apey
  • Meulahke
  • Nah
  • Amo
  • Flounzilla
  • spokeek
  • Le Commandant

Karaoke Mugen – faites vos propres soirées karaoké !

 

Grâce à Karaoke Mugen, vous aussi vous pouvez atteindre ça !

(Ce dessin a été fait par Sedeto sur un coup de tête à l’époque où on était colocs et où on faisait des soirées kara chez moi très souvent.)

Toutes les images de ce billet sont des Work in Progress et ne reflètent pas la réalité du terrain.

J’en avais déjà parlé sur ce blog et sur Twitter, mais je développe avec quelques gens depuis maintenant 3 mois un système de gestion de soirées Karaoke qui s’appelle Karaoke Mugen, anciennement Toyunda Mugen.

Du karaoké ? C’est quoi ?

Non, je ne vous ferai pas l’affront de vous décrire ce qu’est un karaoké.

Enfin, pas trop.

C’est pour parler de la genèse du projet plutôt. Sur le Discord de l’Eden de la Nanami, on adore le karaoké. On a par exemple Rinchama de Karaokes.moe, que je vous conseille de lancer dans une autre fenêtre en lisant cet article. Mais on a aussi d’autres personnes, qui font du développement de logiciels, ou qui adorent tout simplement écouter, chanter, ou créer des karaokés de leurs anisongs favoris.

Au début on a crée un canal d’entraide, , pour apprendre à des gens comment faire des karaokés. J’avais depuis 2010 environ une base de karaokés et surtout j’avais développé une interface rudimentaire pour faire des soirées kara à la maison avec les amis : un petit logiciel tournait sur la télé et depuis une tablette ou un téléphone, on pouvait ajouter des chansons à la playlist en cours depuis la base. C’était très rudimentaire, des fois ça bugguait, mais c’était cool, les gens se passaient la tablette pour ajouter des chansons.

Après, c’était crade niveau code, mais hé, ça marchait. L’idée de base c’était que le karaoké à la Japonaise c’est typiquement comme ça : les gens se passent une tablette, ajoutent des chansons, et s’amusent à chanter dessus tandis que les autres ajoutent encore des chansons.

Puis est arrivé le dernier repas de la Brigade SOS Francophone, association que j’ai fait naître avec d’autres, et que j’ai enterrée de mes mains. Pour ce dernier repas nous avions décidé de finir sur un karaoké, c’est ainsi que nous avons recruté deux-trois personnes pour aider un peu au projet. Le projet de rendre le karaoké meilleur.

On a commencé à se rassembler et améliorer l’interface existante que j’avais faite avec Keul, mais c’était tellement mal branlé qu’on était sur de mauvaises bases quoi qu’il arrive, et qu’il faudrait, un jour, qu’on refasse tout depuis zéro, au propre. Qu’on passe à la modernité.

Et ce jour est arrivé un beau matin de juin.

Un ami m’a montré un lanceur qu’il avait crée pour Toyunda Mugen v1, et ça m’a tellement plu que je lui ai dit « Ecoute, il faut qu’on commence à bosser sur la version 2. Un truc sur lequel on pourra bâtir des fonctionnalités innovantes pour faire du karaoké. » Et c’est ce qu’on a fait.

Armés de la PASSION, nous avons fait des petites réunions pour discuter des fonctionnalités de la nouvelle version. Il était clair qu’il y avait des lacunes dans la v1, et que cette v2 devait tout corriger, et tout améliorer. De la recherche au tri, d’une gestion de liste noire/blanche pour exclure/inclure des karas à sa base, plusieurs listes de lecture, un mode public et privé… Les idées ne manquaient pas. Surtout quand on a soumis l’idée aux autres locataires de , on a alors eu une avalanche de bonnes idées plus ou moins réalisables (certaines ne le sont toujours pas d’ailleurs, mais ça va venir.)

Le développement a alors commencé d’arrache-pied. Petite parenthèse développeurs que vous pouvez zapper si vous n’êtes pas du tout versé dans l’art de la programmation. Après, si vous êtes curieux, hein… Je vais pas être très technique.

MAIS POURQUOI NODE !?

Karaoke Mugen v1 (Toyunda Mugen, vous suivez?) était en PHP. C’était donc crade par essence, mais voilà, on m’a montré ce que pouvait faire NodeJS, qu’en une soirée j’ai réussi à faire une petite appli web, et ça m’a pas mal sidéré. Comme Karaoke Mugen était avant tout une appli web, ça paraissait couler de source d’utiliser Node, surtout grâce à deux gros avantages :

  • Node a un écosystème particulièrement riche, si bien qu’on a immédiatement trouvé des modules nous permettant d’arriver à nos fins, notamment un module pour piloter mpv, le lecteur qui va lire vos vidéos et les karaokés par dessus. Comme mpv est multi-plateformes et que Node aussi, ça nous a pas mal fait gagner du temps, mais il n’y a pas que ça qui nous a fait gagner un temps fou.
  • Il y a également via Node, un moyen de « packager » son appli dans un seul .exe. Un truc que j’ai toujours cherché à faire en refilant Karaoke Mugen v1 aux amis c’est de faire une appli ne nécessitant pas d’installation : tu la mets sur un disque dur externe, tu emmène ce disque dur externe chez un copain et paf ça fait des chocapics. Node permet en effet de s’inclure lui-même dans un executable Windows, Mac ou Linux avec le projet et toutes ses librairies. Alors oui ça fait un GROS fichier executable mais au moins on peut le distribuer très facilement à notre entourage.

Node est pas mal décrié car c’est, in finé, du javascript, et le javascript, c’est pas très très strict et ça donne pas de super habitudes, sans compter toutes ces incohérences dans le langage lui-même (mais ça va, PHP a encore plusieurs trains d’avance à ce sujet.)

Cependant, pour ce qu’on voulait en faire, c’était le meilleur pour le job. 

Je ne connaissais pas vraiment javascript avant Juin. Depuis 3 mois, je code d’arrache-pied pour Karaoke Mugen, et figurez-vous qu’avoir un projet perso comme ça, ça motive à fond d’apprendre de nouveaux langages, de tester de nouvelles méthodes. C’est un problème récurrent quand on veut s emettre à un nouveau langage, on se dit « Mais pour faire quoi au fait ? »

OK donc concrètement ça donne quoi, ça marche comment ?

En soi, c’est assez simple : vous lancez Karaoke Mugen, vous mettez une base de karaokés dans le dossier où il les attend, vous « générez » votre base de données Karaoke Mugen via l’application, et ensuite, vous n’avez plus qu’à vous connecter via tablette ou votre PC à l’adresse indiquée à l’écran, et paf, c’est parti!

Un exemple de background généré par l’application qui est ensuite affiché sur votre écran en attendant que de la musique soit jouée.

Voici quelques screens d’interface commentés. Comme je vous l’ai dit plus haut, ils représentent différentes étapes du développement de Karaoke Mugen, et donc ne sont ni finaux, ni représentatifs de ce que vous aurez en téléchargeant la dernière version.

Sur ce screen qui date déjà (une semaine c’est très vieux à l’échelle de Karaoke Mugen), vous pouvez voir l’interface publique : c’est celle que vous et vos invités verront au moment de se connecter à l’interface web indiquée sur le fond d’écran qui s’affiche quand on lance Karaoke Mugen v2.

On peut donc faire des recherches, afficher des informations sur un karaoké mais également afficher les paroles avant de le selectionner pour l’ajouter à la liste de lecture (à droite). On a également notre pseudo qui s’affiche afin que les gens sachent qui a osé foutre cet opening de Boku no Pico.

Sur mobile ça s’affiche pas trop mal. D’ailleurs vous aurez peut-être remarqué le « En attente » du screen précédent qui affiche le karaoké actuellement en cours ici. Et, cerise sur le gâteau…

Une barre se remplit même là où est affiché le titre du karaoké pour montrer où on en est dans la chanson !

Comme vous pouvez le voir aussi ici, on a rencontré quelques bugs graphiques parfois, qu’on a vite corrigés. En haut à droite on peut désactiver l’affichage de la playlist pour n’avoir que la base d’affichée et la recherche.

Je hype un peu. Et pour gérer tout ça ?

On a fait ce qu’il fallait :

Voici l’interface réservée à l’administrateur de la soirée karaoké : comme vous le voyez, il peut à loisir envoyer des karaokés d’une liste à un eautre, faire des recherches, mais aussi gérer une blacklist via des critères (par exemple si on veut empêcher les gens de voir tous les karaokés chantés par Nana Mizuki… Qui voudrait faire ça en fait ? Oh non, je sais : vous voulez exclure tous les Monogatari de la liste parce que vous SAVEZ qu’un mec va tous les ajouter. Heureusement, même blacklistés, si vous ajoutez un kara spécifique dans la whitelist, il apparaîtra quand même !)

Ils ne sont pas tous présents sur ce screen mais vous verrez sur le précédent qu’il y a pas mal de boutons en haut de l’écran ! C’est normal, un bon admin doit pouvoir gérer son karaoké comme il l’entend :

  • Il peut sauter à tout moment dans la chanson en cours en cliquant n’importe où dans al barre, comme quand on se déplace dans un lecteur audio.
  • Il peut switcher entre l’affichage des playlists et les paramètres de l’application.
  • Il peut passer d’un karaoké privé (par défaut) où toutes les chansons ajoutées par les utilisateurs arrivent direct dans la liste courante que le lecteur lit. C’est le moyen le plus simple et le plus direct d’apprécier le karaoké. Mais on a pensé aux gens qui voudraient faire un karaoké avec beaucoup de monde et des invités qu’ils ne connaissent pas forcément. Par exemple en convention : si vous passez l’application en mode « public », alors les chansons ajoutées par vos utilisateurs iront plutôt dans une playliste « publique » de suggestions. C’est à vos, admin tout puissant qui devra selectionner parmi leurs demandes quelles chansons vous voulez passer!
  • De gauche à droite sur le screen précédent :
    • Arrêt du karaoké après la chanson en cours : ça permet d’être sûr que ça ne passera pas à la chanson suivante
    • Arrêt du karaoké immédiatement, pour les urgences.
    • Retour au début de la vidéo 
    • Chanson précédente
    • Pause/Play
    • Chanson suivante
    • Désactivation/activation des paroles, pour ces cas un peu extrèmes où vous voudriez tester votre public. l’équipe de Karaoke Mugen se désengage complètement de ce qui pourrait vous arriver si vous coupez sous-dainement les paroles de la chanson PENDANT celle-ci.
    • Vous pouvez faire pareil avec le son, ou changer le volume. Notez que comme la vie est bien faite, Karaoke Mugen stocke les informations de gain audio des vidéos qu’il diffuse. Du coup normalement, tous les karaokés de Karaoke Mugen sont tous au même niveau sonore.
    • Enfin, le bouton « fin du monde. » ou « 4ème impact » pour mettre fin au karaoké.

On a même fait différents essais de transparence pour la mascotte de Karaoke Mugen, Nanami ! (dessinée par Sedeto bien sûr, c’est l’héroïne de mon roman, Eternity !)

Comment je récupère ça ?

Présentement, l’application n’a pas encore de version « packagée » où on peut l’utiliser comme ça sans l’installer.

Par contre, comme le développement est open source, vous pouvez récupérer le code et l’executer vous-même. Vous aurez besoin d’installer NodeJS, puis de récupérer l’appli sur son dépôt git. Une fois ceci fait, la commande « npm install » dans le dossier de l’application va installer toutes ses dépendances. Pour plus d’infos, vous pouvez consulter la page du dépôt qui contient la procédure sommaire d’installation. Comme je l’avais expliqué, le but de Karaoke Mugen est de le rendre facile d’utilisation. Actuellement ce n’est pas le cas, mais ça fait partie des priorités.

Et si vous êtes motivés, venez sur Discord dans le canal #karaoke, on vous filera un coup de main !

Créer un logiciel de A à Z facile pour des non-développeurs, ce n’est pas facile !

Les projets annexes

Si vous jetez un oeil au « groupe » Karaoke Mugen sur le Lab de Shelter, vous verrez qu’il y a quelques projets en plus de l’application, qu’en est-il ?

Le client

Lorsqu’on a commencé à developper une API, c’est à dire un moyen pour des applications externes de donner des ordres à Karaoke Mugen et de récupérer des informations, j’ai codé un client très rapidement pour dire « Hé ça marche. » en vérité ce client en mode texte ne fait pas grand chose et est juste un PoC, un Proof of Concept, et n’est pas vraiment utilisable en l’état. Et si vous l’amélioreriez ? 

La base

Que serait un karaoké sans base de chansons ? C’est un sujet épineux car rares sont ceux souhaitant partager leurs karaokés. En ce qui nous concerne, on s’est dit qu’une base libre à laquelle quiconque pourrait participer serait bien plus productive et éviterait que deux personnes fassent deux fois le même travail, par exemple timer l’opening de Tsuki ga Kirei. On a donc mis en commun nos karaokés. N’importe qui peut participer, proposer ses karaokés, et bien sûr consulter la liste des « issues », c’est « problèmes » dans la base, comme des karaokés mal timés, mal nommés, où dont les vidéos sont de mauvaise qualité.

Ils sont faits pour être utilisés avec Karaoke Mugen (l’application) mais en vrai, n’importe qui avec un peu du jugeotte saura comment les utiliser de son côté sans le logiciel.

On a même écrit un tutorial SANS VIDEO sur comment timer et envoyer son premier karaoké. Oui messieurs dames, vous avez bien lu : un tutorial TEXTE. Pas de VIDEO chiante à suivre. En 2017. On est comme ça nous.

Chaque karaoke est en fait la somme de 3 éléments :

  • Un .kara qui décrit le karaoké et donne les infos qui vont bien à Karaoke Mugen
  • Un .ass qui est le fichier de sous-titrage contenant le karaoké, il est lu en même temps que la vidéo par le lecteur.
  • Une vidéo qui contient la chanson.

Un exemple de .kara : 

videofile=ANG – Shelter – MV – Shelter.webm
subfile=ANG – Shelter – MV – Shelter.ass
year=2016
singer=Amy Millan
tags=
songwriter=Porter Robinson,Madeon
creator=A-1 Pictures
author=karaokes.moe
series=Shelter
lang=eng
KID=48d98d72-fe99-4eca-84be-bae0d598e169
videosize=109238678
videoduration=367
videogain=-5.49

Comme vous pouvez le voir on stocke de nombreuses informations : outre le nom du fichier de sous-titres et du fichier vidéo, on permet des recherches via l’année, le chanteur/euse, par série, par auteur de kara (ici ce karaokeé vient du site karaokes.moe) la langue au format ISO639-2B, et enfin des infos plus internes comme un identifiant unique (le KaraokeID), la talile de la vidéo, la durée de celle-ci en secondes et le gain audio de la vidéo, qui permet comme je l’expliquais plus tôt que toutes les vidéos de votre karaoké soient au même volume. Pas de mauvaises surprises avec un kara bien plus fort que le précédent qui pête les oreilles de tout le monde, ici le lecteur appliquera une modification de -5,49 décibels à la vidéo.

La base contient près de 4800 karaokés pour le moment, et elle grandit tous les mois.

Le site web

Ah ben oui, que serait un logiciel sans son site web ? 

Il est encore expérimental, mais vous pouvez le visiter par ici. On fera une annonce propre quand on sentira que ça sera bien prêt, mais comme vous avez lu jusqu’ici, vous méritez bien un petit avant-goût en récompense, non ? 

Le site est généré via Jekyll et stocké sur ce dépôt git. Du coup, n’importe qui peut venir proposer des modifications pour le site, si vous pensez qu’un truc est mal foutu !

Quand on s’estimera prêts, on révélera ce site au monde entier pour lancer notre plan de domination mondiale par le karaoké (c’est pour contrecarrer le plan de domination mondiale des chats)

Ça m’intéresse beaucoup, je peux participer comment ?

Selon ce que vous savez faire, il y a toujours pas mal de choses dont on a besoin aujourd’hui.

Comme il s’agit d’un projet open source, tout le monde peut participer pour améliorer les choses, donc si ça vous botte, n’hésitez pas à contribuer, même une petite rectification et toujours la bienvenue, ce n’est pas une obligation de continuer à participer toute votre vie (encore heureux !)

Conclusion

Voilà pour un petit tour de présentation de Karaoke Mugen. On est une petite équipe et on adore le kara. L’application a encore besoin de fignolage et n’est pas tout à fait prête, mais ce n’est qu’une question de semaines avant que la version 2.0 « Finé Fantastique » de Karaoke Mugen ne sorte. Après on ira direct bosser sur la version 2.1 « Gabriel Glamoureuse ». Oui, les versions de Karaoke Mugen portent des noms comme ça, si vous voulez voir l’issue des propositions de noms et participer au brainstorming, c’est par là.

Encore un peu de patience pour cette version 2, elle arrive bientôt. En attendant, si vous êtes vraiment très intéressez, on est disponibles sur Discord pour vous aider à l’installer ! Qui sait, peut-être découvrirez-vous un bug ou aurez une idée géniale à nous proposer.

 

Le point sur Nol…euh sur mes projets.

Un billet un peu personnel aujourd’hui, parce que j’en avais envie, et puis parce que, comme tous les ans aux alentours de mon anniversaire (c’était le mois dernier) je poste un billet un peu salé, limite dépressif, où je me plains de ma vie qui pourtant est loin d’être mal.

Cependant, cette fois vous y échapperez. Parce qu’on va parler de mes projets et ce sur quoi je travaille en ce moment. Une personne se définit par ses actes (et ses paroles aussi, hein.) et c’est en s’investissant sur certaines activités que l’on avance et qu’on trouve un sens à sa vie. Récemment j’ai tourné la page de la Brigade SOS Francophone via un dernier festin organisé pour tous ces anciens membres, et il est apparu clair à tout le monde que l’associatif, ou tout du moins travailler en groupe sur des projets quels qu’ils soient, ça doit faire partie de notre vie.

Profitez-en, car tout le monde n’a pas cette chance.

Et puis qui sait, peut-être pourrez-vous m’aider à en faire avancer certains plus vite. Et quand je fais la somme de mes projets, je me rends compte qu’en fait, hé, je fais plein de trucs. Pas autant que ce bon vieux Amo, par exemple, mais quand même.

Prochain voyage au Japon

(Par cibo / killy)

Comme vous le savez déjà j’aime bien le Japon. J’y fais des rencontres merveilleuses ou j’apprends des tonnes de choses sur la vie des japonais, mais aussi sur tout ce qui touche à l’univers de l’animation. D’habitude j’y allais avec Corsaire mais ce dernier a enfin trouvé un job là-bas en 2013 et s’est même marié l’an dernier ! Je l’avais déjà expliqué dans un précédent billet perso mais y aller seul est compliqué et je devais trouver le ou les gens motivés et en qui j’ai confiance pour partir avec moi. Pas si simple ma foi, mais les planètes s’alignent et mon prochain voyage est donc bel est bien prévu pour fin décembre 2017-Janvier 2018. Ça va arriver très vite mine de rien.

Cette fois-ci, comme mes anciens compagnons ont leur vie propre, il est peu probable que je fasse des rencontres incroyables. Néanmoins je reste 3 semaines là-bas, j’arriverai donc forcément à un moment ou un autre à trouver du temps pour aller voir Noizi Ito ou M. Kiuchi le directeur de Atomic Monkey, la boîte de doublage qui m’a tant aidé pour Blind Spot. Je vais là-bas avec Nemotaku, Mop et un ami d’enfance avec qui j’avais découvert les mangas et animés adolescent. Nous avons pris des chemins de vie différents mais continuons de nous voir quelques jours par an pour passer un bon moment. Faire ce voyage avec lui, c’est comme un rêve de gosse. Malheureusement, comme il est prof, il ne pourra pas rester l’intégralité du voyage, mais hé, ça sera déjà pas mal.

En plus de Tokyo, on partira en vadrouille. L’idée de partir l’hiver c’est surtout de pouvoir faire au moins une journée du Comiket et profiter du nouvel an entre amis là-bas. Sans compter qu’on connaît pas mal de monde sur place, il devrait être possible de bien s’amuser.

Bien évidemment ça coûte cher et ça va occuper pas mal pour préparer le voyage.

Toyunda Mugen

Si vous aimez le karaoké en convention, vous avez peut-être déjà entendu parler de Toyunda, le lecteur de karaokés d’Epitanime. J’avais adapté leur système à mes besoins il y a de cela des années, en créant une webapp. Le principe était simple : faire un karaoké à la japonaise, où les gens se passent une tablette et sur laquelle ils peuvent lister et ajouter des chansons à la playlist pendant que d’autres chantent.

J’avais proposé ça à Epitanime, mais ça n’a jamais été retenu et pire, quand j’ai voulu m’adresser un peu plus directement au responsable karaoké de l’époque (dont j’ai oublié le nom) on m’a gentiment envoyé bouler. Je n’ai donc plus eu envie de travailler avec ni pour des gens comme ça, et j’ai continué ma route de mon côté.

Au début c’était assez pauvre en fonctionnalités et un peu pête-burnes à faire tourner, mais depuis environ un an et demi je me suis mis à considérablement améliorer le système, au point où j’ai mis le code source en libre service.

Le système est autonome sous Windows et OSX (sous Linux il y a des dépendances à installer selon votre distribution.) et vous permet d’ajouter un karaoké à une playlist qui tourne en continue tant qu’il y a des chansons dedans. Les karaokés, pour leur vaste majorité sont issus de diverses sources, certaines personelles, certaines de donations par des gens qui ont voulu partager leurs oeuvres, et d’autres plus officielles comme le Baka Club, qui gère la convention Bakanim et qui met gracieusement à disposition ses karaokés en libre service via BitTorrent.

Toyunda Mugen gère les karaokés au format Toyunda, mais aussi ceux en .ass, ceux encapsulés dans les .mkv… C’est une solution idéale pour passer un bon moment entre copains otakes et s’éclater la voix à la maison.

Au delà du code, il y a également toute la base de karaokés à maintenir. Notamment re-timer quelques karaokés au vieux format Toyunda pour se débarasser complètement du lecteur qui nous pose problème plus qu’autre chose, car ce dernier ne fonctionne pas sous macOS et a besoin d’être compilé pour Linux. Sans compter qu’il ne gère ni le multi-écrans, ni le format mkv, ni le format mp4, ni le h264, etc etc.

C’est un long boulot, et je suis épaulé par quelques personnes sur le canal #karaoke du Discord de l’Eden de la Nanami. Ensemble, on corrige les problèmes de doublons, les bugs de l’interface de Toyunda Mugen, et on discute d’améliorations possibles. Si vous avez envie de partager vos karaokés maison ou que vous avez envie d’améliorer le code source, venez !

La base n’est pas pour le moment en libre accès tout simplement parce qu’il reste pas mal de ménage à  faire dedans : supprimer des karaokés défectueux, qui ne fonctionnent pas du tout, ou d’autres doublons. Néanmoins, si vous êtes intéressé pour nous y aider, je peux vous filer un accès, venez m’en parler sur Discord !

C’est un projet que j’aime beaucoup en ce moment car ça me donne la motivation de m’améliorer dans certains langages. C’est bien d’apprendre des langages mais si on ne les pratique pas on se rouille très rapidement. Il en va de même de l’organisation du développement d’une application. Je trouve des idées tous les jours et j’ai juste peur que mes charmants co-développeurs comme Fskng (code) ou Nock (base) aient du mal à me suivre au bout d’un moment.

PC d’Arcade

(Source)

J’en ai déjà longuement parlé sur ce billet il y a un an. Je fais un résumé, c’est un PC orienté rétrogaming et jeu depuis un canapé. Pas de souris ni clavier : tout doit se faire au pad, et c’est pas toujours évident.

J’essaye de passer d’Hyperspin à Launchbox, qui a l’air bien plus maintenu et propose des fonctionnalités intéressantes, surtout qui n’ont pas besoin d’être configurées à la mimine.

C’est toujours quelque chose qui m’occupe de temps à autre : je me tiens au courant pour le moment mais ça n’avance pas vraiment car je vais devoir casser la partie Hyperspin de la machine par souci de place. Et si je fais ça, et que je l’ai pas configuré et fait marcher avant le prochain week-end de la Mafia Nantaise (le groupe d’amis avec qui on se retrouve régulièrement, incluant Elka, Nemotaku, Nock, Aeden, Bebert, Shikaze, minirop, etc.) Nemo va juste me trucider, car il ADORE se poser dans le canapé, prendre un jeu au hasard et le tester.

Faire fonctionner tout ça prend du temps, et Launchbox va éliminer pas mal de problèmes liés à Hyperspin qui n’est plus du tout mis à jour (mais qui a le mérite de faire ce qu’on lui demande) comme la gestion des contrôleurs, la mise à jour des médias de jeux (boîtes, captures d’écrans, vidéos, etc.) Je vous conseille d’aller faire un tour sur leur site, ça peut même vous servir pour lancer vos jeux Steam et GoG et tout avoir sous une seule interface !

Créer la nation des Maids, Meido Rando, sur une île paradisiaque du pacifique.

(Source)

Mon objectif est de créer une utopie peuplée de maids, partout, avec des avantages fiscaux énormes pour les studios d’animation et les boulangeries.

Mais j’ai pas encore vraiment commencé.

AMVs Your Name

(Par closz)

Ha ha, je suis sûr que dans un recoin de votre âme vous vous disiez « Non, il n’osera jamais. »

Bah si.

J’ai même executé une des trois idées que j’ai eues, sur la chanson Jet Lag de Simple Plan. Je n’ai pas encore mis la vidéo sur Youtube pour la simple et bonne raison qu’elle se ferait strike en deux secondes, non pas pour la musique mais pour les extraits de Your Name, le film qui m’a littéralement ensorcelé. Je ne vais pas me repêter ici mais je suis tombé amoureux de ce récit fantastique mêlant comédie et romance.

Et quand on est autant amoureux d’une série, on a forcément un « déclic » en entendant certaines chansons. Ce fut le cas de Jet Lag, suggéré par @s3phy sur Twitter, mais aussi de Ce Rêve Bleu de l’OST d’Aladin ou encore… Dernière Danse de Kyo. Ouais ouais ouais.

L’autre raison pour laquelle je n’ai pas encore mis la vidéo de mon AMV Your Name / Jet Lag sur Youtube c’est qu’actuellement, elle utilise un rip pas très très légal du film. Je n’ai pas attendu les Blu-Ray pour m’essayer à l’exercice, l’appel de l’AMV était trop puissant. En écoutant les paroles les images me venaient littéralement à l’esprit avec une facilité qui me hurlait « PUTAIN MAIS T’ATTENDS QUOI LANCE FINAL CUT TOUT DE SUITE. »

Et c’est ce que j’ai fait. Ça m’a pris un bon week-end, mais je l’ai fait. Et si vous voulez en avoir un aperçu, vous pouvez utiliser ce lien. Il s’agit d’une version beta, comme c’est un rip il y a des sous-titres incrustés, mais hé, si ça vous a plu, n’hésitez pas à commenter pour me dire ce que vous en avez pensé ! Attention la vidéo fait environ 230 Mo, ne la lisez pas depuis votre téléphone portable sous peine d’entamer une partie de votre forfait data. Sauf si bien sûr votre forfait data se compte en dizaine de giga-octets.

Dés que les Blu-ray sortent (c’est à dire bientôt) je m’occupe de la finaliser, et d’entamer les autres idées dont j’ai parlé plus haut. Oui oui oui !

Eternity

Eternity, c’est mon nouveau projet de light novel sur le web. C’est encore en cours d’écriture et c’est Sedeto qui s’occupe des illustrations. Pour les deux du fond : il s’agit d’un roman de science fiction avec un zeste de romance et de comédie, où une androïde du nom de Nanami débarque sans crier gare chez un couple de jeunes qui viennent d’emménager dans un quartier plutôt chic de Tokyo.

Pour le moment l’équivalent d’un tome est disponible gratuitement (5 chapitres) mais toutes les illustrations ne sont pas encore faites. Je suis en train de corriger le chapitre 6 avec Mop et QCTX, et il devrait sortir dans les prochains jours si tout va bien.

Le truc c’est que le chapitre 5 est sorti… en août 2016. Oui, ça fait une sacré pause, mais il a surtout fallu recdrer un peu l’histoire. Non pas que ça partait dans tous les sens, mais certains points clés étaient encore flous. Je me suis entretenu avec mes proches pour combler ces trous, et aujourd’hui j’avance beaucoup moins dans le brouillard, surtout que le chapitre 6 marque un tournant dans l’histoire. On arrive dans la partie où le passé de Nanami se révèle petit à petit et des antagonistes font leur apparition !

Ecrire prend beaucoup de temps, mais le pire c’est qu’il faut trouver un moment dans la journée où je sais que je ne serai pas dérangé. Il faut aussi penser à noter ses idées, car elles s’envolent bien trop vite… Comme un rêve quoi. Par contre le succès garanti pour écrire des kilomètres de phrases, c’est de se passer une playlist type « Concentration », « Focus » ou autre sur votre service de streaming musical préféré. Sur Spotify je surkiffe « Concentration maximale » qui me donne de réelles ailes.

Ecrire, c’est aussi relever des défis. Je fais autre chose que du slice of life en incluant des vrais éléments de scénario et d’intrigue dans mon histoire. Cela ne se passe pas toujours au mieux selon moi, mais le but avec Eternity était de faire autre chose, et pour le moment ce but est atteint.

Je sais que ce que j’écris n’est pas de la grande littérature, mais ça me fait plaisir, et peu importe si ce n’est pas beaucoup lu, pour le moment. Je me serai amusé, c’est le principal.

Blind Spot en anglais

En 2014 je sortais Blind Spot, light novel commencé depuis 2006 lors de mon premier voyage au Japon. J’ai eu la chance d’être publié par les éditions Univers Partagés, principalement car mon histoire avait tapé dans l’oeil de mon éditrice et amie Rosalys. Hélas, suite à des aléas de la vie, elle a dû se concentrer sur des choses plus importantes pour elle et la version anglaise de Blind Spot, pourtant complètement traduite et adaptée par un ami anglophone, Darren Demaine (les vieux de la vieille des fanfictions Evangelion reconnaîtront le nom de l’auteur). Nock s’est également chargé de la mise en page des différents tomes, mais hélas, on ne se rend compte de ce qu’il nous manque qu’à partir du moment où il n’est plus là : le travail d’un éditeur est colossal. Il prend votre récit, l’améliore, le rend présentable, et surtout le met entre les mains du plus grand nombre. Il s’occupe des droits d’auteur, de la paperasse, de la publication sur les sites, de la pub sur le net, le référencement, les réseaux sociaux… C’est une tâche incroyable que de réaliser tout cela avec une seule personne, et je serai à jamais reconnaissant envers Rosalys pour tout ce qu’elle a fait jusqu’ici.

Reste que, pour le moment, la version anglaise de Blind Spot dort pour le moment dans un coin et je ne sais pas trop par quel bout prendre la possible commercialisation en anglais. Dématérialisé uniquement ça c’est une évidence, mais surtout il faudrait que j’en fasse de la pub sur des réseaux anglophones, et j’en ai beaucoup perdu depuis le début des années 2000.

Reste que je me suis aussi penché sur l’idée d’un audiobook français : même constat, si les honoraires des studios me semblent pas déconnants du tout (j’ai entraperçu du 1500 euros pour un tome de Blind Spot) c’est le temps de trouver quelqu’un de sérieux pour s’en occuper qui me manque énormément… Tout le travail d’un éditeur quoi !

Je reste également admiratif devant les gens lançant des kickstarter ou ulule pour leurs travaux artistiques. C’est génial, surtout quand on voit l’argent qu’ils arrivent à amasser et leur permet de mener à bien leurs projets et publications. J’ai pensé à ça notamment pour une version japonaise de Blind Spot, qui aurait sûrement un petit public au Comiket, mais hélas, traduire un roman en japonais coûte une blinde et demie (si je vous dit à la louche environ 20 000 euros pour les 3 tomes ?). Alors oui, c’est méga-cher, et on peut sûrement trouver deux étudiants à l’INALCO qui feront ça pour moitié moins, mais je suis totalement contre tirer les prix de la traduction par le bas. C’est un boulot très difficile quand on veut bien le faire : en tant qu’auteur, on confie son texte à quelqu’un qui le réécrit pour vous dans une autre langue, et il y a toujours le risque de ne plus avoir la maîtrise de son texte, que des idées passent différement parce que le traducteur l’aura compris dans un autre sens que vous ne l’aviez imaginé… C’est très délicat et il faut une bonne relation de confiance entre l’auteur et le traducteur.

Même en ne faisant une campagne que pour un seul tome, je ne sais pas par quel bout je pourrais prendre le problème. Et puis, il y a aussi le problème que je gagne ma vie plutôt bien, contrairement à mes compagnons créateurs. J’aurais l’impression de ne pas mériter l’argent qu’on me verserait via une campagne de financement participatif. Pour moi, ceux qui gagnent moins le méritent beaucoup plus pour leur donner un coup de pouce. L’autre problème c’est qu’une version japonaise ça n’intéressera pas beaucoup le public francophone vers qui la campagne serait tournée : beaucoup de gens voient encore trop souvent la campagne de financement participatif comme un moyen de pré-commander, et peu comme un réel investissement dans une idée, pour qu’un projet aboutisse.

En clair, je cherche un éditeur, je crois. 🙂

Se replonger dans l’adminsys et dans le développement

(Par Yagaminoue)

Un peu de geekerie pour finir…

Ces dernières années j’ai pas mal délaissé l’administration Linux et le développement d’applications, notamment parce que j’avais la tête à autre chose, mais aussi parce que j’étais de plus en plus adepte du concept « Ça juste marche. » vous savez, cette idée comme quoi vous prenez un outil, et vous n’avez pas à vous dire qu’il faut le configurer, compiler, ou trifouiller pour qu’il fonctionne comme vous le voulez. A ce petit jeu, Apple a parfaitement compris ce qu’il fallait faire et c’est pour ça en partie que leurs produits fonctionnent si bien : même ma mère qui pourtant est absolument infoutue de se servir d’un téléphone a appris et maîtrisé son iPhone.

Du coup, il y a tout un pan de l’administration d’aujourd’hui que j’ai complètement zappé : systemd, KVM, le load balancing, … tous ces concepts m’étaient étrangers, même si je captais à peu près de quoi il s’agissait, mais je n’avais pas le temps de m’en occuper plus que ça.

Pareil avec le développement : docker, Ruby on Rails, node.js et consorts… ce sont des choses que j’ai laissées filer.

Et aujourd’hui je me rattrape. A vrai dire, quand j’ai voulu installer une instance Mastodon sur Shelter, je me suis heurté à un mur. Je comprenais rien : mais pourquoi y’a besoin de son propre serveur web? Pourquoi nginx ? Pourquoi ce truc installe sa propre fucking version de Ruby ? Pourquoi toutes ces dépendances incroyables ? C’est quoi redis ? Sidekiq ? Sérieux, ça marche comment tout ça ?

C’est sûr, ça en fera marrer certains qui baignent là-dedans, mais je pense aussi que c’est un problème de génération. J’ai baigné dans le web au moment où PHP 3 faisait ses débuts partout, et où MySQL n’était pas encore acheté par Oracle. Mais comme l’informatique ne vous attend pas, je suis passé à côté de tonnes de technos qui me paraissaient des usines à gaz à l’époque avant de comprendre leur fonctionnement. Aujourd’hui je comprends les choix techniques de Mastodon et je les respecte. Je me mets à git et je m’intéresse à tout ce que j’ai manqué ces dernières années. Tout ça prend du temps pour se former, mais ça me donne un peu envie de me refaire une petite machine Linux pour faire bac à sable et tester deux ou trois choses.

Je parle comme un vieux con qui tente de se mettre à jour, mais c’est exactement ça. Je suis déjà, à l’échelle d’Internet et de l’informatique, un vieux con. Et malheureusement, dans mon travail actuel ça ne risque pas de s’améliorer. Je susi dans un domaine dit « traditionnel » qui travaille beaucoup à l’ancienne, et amener de nouvelles façons de travailler à des gens qui ont tous plus de 50 ans est très difficile voire impossible. Je ressens une certaine frustration face à ça, mais je ne peux rien faire si ce n’est faire mon travail de mon mieux possible.

 

Il est temps de conclure.

Voilà un petit tour d’horizon sur ce que je fais en ce moment. Oui, ma vie est pleine de choses à faire, et pourtant je ne vous ai même pas parlé de Nijikai, l’association derrière la convention Jonetsu qui a réussi non sans mal à faire sa deuxième édition en avril dernier. Beaucoup de monde perçoit Jonetsu comme une Epitanime qui serait revenue à ses racines, et ça fait du bien d’entendre ça car c’était un peu l’objectif de l’association (et  ça l’est toujours) : proposer une approche mettant en avant les créatifs et l’éducation du public vis à vis de l’animation japonaise et du manga.

En fait si, je viens de vous en parler, héhé.

 

La malvoyance et le numérique, c’est pas tous les jours facile

Deux mois que j’ai pas écrit sur Meido-Rando. Deux mois à, fort heureusement, me tenir occupé. J’ai pris le temps de faire World of Final Fantasy (excellent!) offert pour les fêtes, créer une AMV Your Name (sans déconner, ça vous surprend ?), m’occuper du système de karaoke Toyunda Mugen, et une foultitude d’autres trucs. Même Eternity, le light novel que j’écris en ce moment pâtit de cette occupation, même si le prochain chapitre est déjà bien entamé (aux 4/5ème en fait). Heureusement que mon illustratrice Sedeto a du retard à rattraper sur les illustrations, ça me donne de bonnes excuses.

Mais passons, car ce n’est pas l’objet de l’article.

Ca fait un moment que ça me trotte dans un coin de la tête, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est avant tout Watch Dogs 2 que j’ai voulu commencer, et qui m’a stoppé net dans mon élan à cause de… sa carte. Illisible pour moi :

Le handicap

C’est l’histoire d’un aveugle qui rentre dans un bar…

…puis dans une table…

…puis dans une chaise…

Bref, passons 🙂

Alors pour ceux qui ne me connaissent pas bien, je me présente : Je suis Axel.

« Bonjour Axeeeeel. »

Je suis malvoyant, ça veut dire que je vois mal. Hééé ouais, c’est un état un peu bâtard entre la bienvoyance et la cécité. Un état pas forcément reconnu de tous, et comme pour beaucoup de handicaps ce n’est pas marqué sur votre front. Heureusement les aveugles ont cet objet universellement reconnu qui est la canne blanche et qui permet de faire des tas de choses comme écarter les foules tel une star ou d’arrêter les voitures aux passages cloutés. Avouez, ça donne envie.

En vrai il y a des avantages à droite à gauche : on peut passer devant tout le monde à la poste, on a des réductions à la SNCF et les agents vous mettent à votre place dans le train (et discutent retrogaming avec vous sur le chemin), vous avez une demi-part d’impôt sur le revenu en plus, les gens sont compréhensifs et vous aident à trouver votre chemin, à traverser un endroit difficile (travaux…), vous pouvez même possiblement avoir une bonne place à un spectacle si vous êtes chanceux… Mais bon, tout ça vient du fait que la société a eu des années pour s’habituer à ses personnes handicapées dont il faut s’occuper. Du coup, petit à petit, avec plus ou moins de succès selon les endroits dans le monde, les personnes handicapées sont prises avec un peu plus de considération.

Alors oui, il y a toujours des efforts à faire, partout, tout le temps. On parle d’accessibilité, en gros. Rendre accessible à tous, peu importe les difficultés, un lieu, un évènement, pour ne pas laisser des gens sur la touche.

Vous ne vous en doutez peut-être pas forcément, mais dans le monde merveilleux de la technologie, l’accessibilité n’est pas toujours aussi simple ou bien pensée que dans la vraie vie. Par contre tout le monde peut dire sans problème que la technologie a permis de rendre plus accessible des choses qui ne l’étaient pas auparavant, atténuant certains handicaps dans des situations précises.

Mais comme pour la vraie vie il y a des progrès à faire encore et toujours.

Maintenant que j’ai balancé cette longue introduction un peu trop généraliste à mon goût, je vais pouvoir enchaîner sur le coeur de l’article.

Je tiens d’abord à préciser que les handicaps sont tous aussi variés que délicats à traîter. Rien qu’en vision, il existe tout un tas de pathologies et de difficultés qui diffèrent d’un individu à l’autre. Du coup, ce que je vais vous décrire là ne concerne que moi. C’est mon problème, le mien, il n’appartient probablement qu’à moi et une petite minorité de gens. C’est un problème différent de ceux qui ne peuvent pas du tout lire un écran, ceux qui n’entendent pas les notifications, ou qui ne peuvent pas utiliser une souris correctement. C’est con à dire bien sûr parce qu’en vrai il y a sûrement dans le monde d’autres gens qui souffrent des mêmes soucis que moi, mais étant moi-même technophile, développeur, administrateur système et tout ça, je comprends qu’on ne peut pas toujours passer du temps à adapter son programme pour tel ou tel handicap. Soyons réalistes : ça prendrait un temps fou.

Donc j’ose pas me plaindre.

C’est con hein ?

Pour une fois, cependant, je vais le faire. En essayant d’être le plus démonstratif à chaque fois.

Parlons technique

Déjà, de quoi je souffre exactement ? En vrai je vais vous épargner les termes techniques et résumer ça simplement :

  • Je suis aveuglé par la lumière. Celle du jour bien sûr, mais aussi celle des écrans. Bien sûr, une lumière perdue dans l’obscurité ne va pas me déranger, mais une abondance de luminosité dans un environnement oui.
  • Je ne vois rien de l’oeil droit. Ma vision vers la droite est assurée par la périphérie de l’oeil gauche. Oui, ça limite pas mal.
  • J’ai 1/20ème à l’oeil gauche. Ca fait 0,5/10 oui. J’arrive à lire uniquement à 5 cm d’une feuille/écran.

Rapidement ça donne :

  • Je ne supporte pas la lumière du soleil, elle me fait cligner des yeux pour la supporter ce qui peut être relativement dangereux dans la rue, d’où le port de lunettes de soleil.
  • Ne rien voir sur ma droite m’oblige à balayer l’écran de ma tête. Ceux qui m’ont déjà vu le voient très bien : pour lire un texte je suis près de l’écran et je bouge la tête ed gauche à droite machinalement, ou je déplace mon corps selon la taille du texte et de l’écran. Ca veut aussi dire que je n’ai aucune vue d’ensemble de mon écran, nous y reviendrons. Evidemment, l’obligation de lire de près m’empêche également d’avoir cette vue d’ensemble.
  • Réfléchissez un peu comment vous utilisez votre ordi. Vous êtes là, assis bien droit à votre bureau, à regarder votre écran à moyenne distance. Moi, je ne peux pas, je dois m’approcher de mon écran ou faire en sorte que l’écran s’approche de moi (au taff, j’ai un pied amovible avec un bras pour bouger l’écran cmme je le souhaite.)

Maintenant voyons un peu plus en détail les problèmes que ça pose. Après, je vous détaillerai les moyens que j’utilise pour y remédier, et enfin les choses vraiment bloquantes.

La lumière 

C’est la plupart du temps le problème numéro 1.

Depuis les premiers essais d’interface de XEROX dont se sont inspirés Apple et Microsoft pour MacOS et Windows, l’informatique a tenté de singer l’environnement de bureau humain. Nous écrivons sur des feuilles de papier blanches, à l’encre noire. Pour donner un visage famillier à l’ordinateur d’alors et le faire accepter par des personnes qui n’y connaissaient rien (et à qui ça faisait peur), il a été décidé de créer des interfaces lumineuses. Lumineuses, accueillantes, peut-être. Fatigantes pour la vue, sûrement. Peu de monde s’est alors dit que la lumière générée par l’écran de l’ordinateur allait poser des problèmes.

On tient cet héritage depuis longtemps comme vous le voyez. Le problème, c’est du coup pour des gens comme moi. Prenez un Windows par exemple, en mode bureau : les fenêtres sont toutes blanches avec du textes, des petites icônes, et finalement peu d’endroits sombres. Alors oui, Windows 10 avec son interface ModernUI a tendance à proposer des interfaces sombres, mais elles ne sont pas uniformes. Dans le sens où, d’une application à l’autre, celle-ci peut être toute blanche, comme par exemple avec l’application Courier. De toutes façons, personne de sensé n’utilise ModernUI #TrollExpress.

Le problème existe aussi hélas sur OSX : cependant, Apple a atténué le problème en proposant des polices de caractère suffisament grasses et des contours suffisament épais pour atténuer cette gêne (même si elle est présente, elle est plus supportable.) Comparez un écran OSX et un écran Windows : l’apparence des polices n’est pas du tout la même. Le lissage par exemple fait ressortir les polices des fonds blancs plus aisément.

Exemple d’un écran d’OSX :

 

La basse vision

C’est le petit nom qu’on donne pudiquement à la malvoyance. Un peu comme quand on remplace « handicapé » par « personne à mobilité réduite ». Vous voulez mon avis ? Ce genre de novlangue n’a aucun intêret, mais passons.

Basse vision c’est aussi ainsi que j’appellerais le fait de devoir se coller à l’écran pour lire. Encore une fois, tous les handicaps sont différents, et si des gens peuvent avoir besoin de gros caractères, il faut bien admettre que ce n’est pas très pratique. Jusqu’au collège j’avais des livres agrandis au format A3. Pas pratique à trimballer entre les salles de classe, et je vous parle même pas de poser tout ça sur le bureau, que je devais parfois partager avec un autre élève. Ah oui et j’avais ma machine à écrire / ordinateur à l’époque aussi. Bah sur un écran c’est tout pareil : les gros caractères, c’est un peu comme « le mieux est l’ennemi du bien. », vous voyez. C’est pas toujours souhaitable ni pratique, à part quand vous êtes à plusieurs mètres de la télé dans votre canapé.

Après y’a quand même un juste milieu à respecter. Je pourrais vous citer des jeux avec des polices de caractères imbitables tellement elles sont petites. En tête de liste New Little King Story sur PS Vita que j’ai acheté (et sur lequel j’ai dû donc m’asseoir faute de pouvoir y jouer.) mais pour celui-là, je pense que même une personne avec 10 à chaque oeil doit pêter un câble. Ce phénomène apparaît en fait souvent dans les jeux en cross-play PSVita/PS3/PS4, tout simplement car les développeurs ne prennent pas la peine de refaire leur interface utilisateur et se contentent juste de copier-coller le jeu de la PS3/4 à la Vita sans se poser de questions. L’un des premiers jeux Vita à être cross-play, un jeu de voitures radiocommandées façon Super Off Road, aurait pourtant dû faire sonner des alarmes chez n’importe qui, mais on dirait que si la Vita est une console à laquelle aucun joueur ne joue, on dirait que les développeurs non plus.

Un autre exemple crispant coupable de la même bassesse est l’iPad Mini : Apple s’est contenté d’utiliser la même UI que sur l’iPad originel de 9 pouces sur un écran de 7 pouces, ce qui rend énormément de texte peu lisible dessus.

La vision globale

Comme je le disais, aujourd’hui on a tendance à avoir un vision parfaitement globale de son espace de travail sur ordinateur. On sait qu’en bas on a le menu démarrer et la barre des tâches, à droite les notifications, en haut les menus… Maintenant imaginez que vous ayez un zoom sur l’écran constamment. Oui, et que vous deviez bouger cette loupe pour parcourir l’écran. Bien sûr vous n’avez pas à parcourir votre écran tout le temps : quand vous naviguez sur Internet par exemple vous faites attention à la fenêtre en cours. De même, quand vous tapez un texte vous regardez votre traitement de texte. Mais cette petite notification en bas, vous la voyez parce que vous avez une vue périphérique qui capte inconsciemment tout ce qui s’affiche. C’est cool.

Mais moi, par exemple, je ne peux pas être prévenu d’une notification, par exemple, sauf si bien sûr elle emet un son. Toujours est-il qu’un élément peut popper à un autre endroit de l’écran, je ne le verrais pas. La solution à cela, c’est bien sûr d’avoir un écran plus petit. Heureusement la surenchère des tailles d’écran s’est arrêtée à 24 pouces pour un écran de taille normale, mais même déjà 24 c’est un poil trop grand pour une tête d’humain. Du coup je suis plus à l’aise sur de plus petits écrans, car j’ai moins de trajets à parcourir avec mes yeux pour y lire ce qu’il y a écrit partout.

C’est un peu contradictoire avec l’évolution qui veut nous donner des écrans plus grands, des résolutions encore plus grandes, mais c’est ainsi. Si encore les résolutions plus grandes amenaient à des graphismes plus fins mais des éléments d’interface ayant la même taille en centimètres, ça ne me poserait pas de problème. Typiquement, MacOS fait ça très bien, mais Windows est encore à des années lumières sur la gestion des grandes résolutions d’écran.

Attendez, je vous vois venir : « Mais comment tu fais pour jouer à des jeux vidéo !? » ben je me débrouille. Quelques exemples concrets :

Dans un jeu type open world : GTA, Assassin’s Creed, Watch Dogs, etc. je ne peux pas me diriger convenablement parce que je ne peux pas avoir les yeux à la fois sur la minimap et sur ce qu’il se passe à l’écran.

Les jeux de tir restent également délicats selon comment est faite l’interface. Si le gros de l’action se situe bien souvent en face et au milieu de l’écran, les indicateurs de vie, de munitions, ou d’autres éléments se trouvent la plupart du temps aux extrémités, et aussi d’une façon pas forcément bien visible. Les bons exemples en la matière ne manquent pas pourtant : Dead Space proposait de voir le niveau de vie de son personnage sur sa combinaison, ou on peut remonter au Pulse Gun de Unreal Tournament 99 qui indiquait le nombre de munitions restante sur un petit écran situé sur l’arme. Au delà de l’immersion, ces petites touches aident réellement à garder les yeux concentrés au même endroits.

Il y a bien sûr d’autres jeux qui gardent un maximum d’informations sur un HUD autour du viseur, mais là ‘javoue que rien ne me vient en tête.

Comment ça se traduit niveau difficulté pour moi ?

Bien sûr, cela me rend plus lent dans les jeux, mais aussi plus mortel, car je n’ai pas forcément de vue sur mon niveau de vie (qui s’affiche quand même d’une façon ou d’une autre quand on est près de la mort maintenant, via une couleur d’écran qui change, ou d’autres indicateurs bienvenus.)

Les jeux avec des puzzles se basant sur l’observation de son environnement son particulièrement retors : ça peut m’arriver de rester coincer vingt minutes dans un donjon parce que je n’ai pas vu la petite plateforme sur laquelle grimper, ou le mécanisme à déclencher pour progresser.

Il y a bien sûr des jeux où c’est juste « pas fait pour moi » et c’est évident que rien n’y changera. Les simulateurs de vol (qui se passent souvent dans le ciel, donc fortement illuminé), les jeux de foot ou de tennis (la balle est trop petite par rapport au terrain, et pas assez contrastée), les jeux de snowboard (noooon, sans blague.) et d’autres exemples auxquels là tout de suite je ne pense pas.

Petit aparté : si vous avez lu jusqu’ici, vous devez peut-être encore vous demander comment je fais pour vous coller une balle bien placée dans un jeu de tir comme Overwatch. La réponse est pourtant très très simple : la chance.

Non j’déconne.

Enfin pas tant que ça. Il y a toujours une part de chance, mais pour vous donner une idée, voici ce que je vois régulièrement quand je joue. J’ai entouré à peu près la zone où je vois. Tout ce qu’il y a autour, je dois forcément bouger ma tête pour la voir. Je dois forcément faire attention à une autre zone de l’écran de jeu et plus à celle que je vois « par défaut ». C’est bien sûr particulièrement approximatif mais ça devrait vous donner une idée. Du coup, quand je gagne, la victoire n’en est que plus délicieuse.

Voici un exemple de capture d’écran de Overwatch que j’ai quelque peu modifiée pour vous montrer un truc

Vous voyez le cercle noir un peu sur la gauche ? C’est mon champ de vision en gros quand je joue à un FPS. Je me positionne à cette distance et mon oeil ne peut voir que ça de façon claire. Si je m’éloigne, je n’arrive plus à distinguer les choses. Alors forcément, je scanne en permanence la périphérie de ce cercle, mais je ne peux pas « tout » voir. Et plus c’est éloigné du cercle, plus c’est difficile de le voir, car bien sûr je vais aller à un moment donné regarder de ce côté, mais le temps que je le fasse, je ne verrai plus à gauche ni au centre, et je perds un temps fou alors qu’une miliseconde peut vous séparer de la mort dans ce type de jeu. Par exemple là, je ne verrais pas le Soldat 76 ni le McCree immédiatement comme le ferait un joueur normal.

Et avec tout ça je termine Argent en partie compétitive. C’est pour ça aussi que je ne suis pas super exigeant avec moi-même. C’est pour ça aussi que je prends des personnages de type soutien comme Lucio où viser n’est absolument pas une priorité, ou bien Symmetra donc l’arme « vérouille » les cibles. Zenyatta a également son viseur automatique pour lancer l’Orbe de Discord, ce qui me permet de repérer plus facilement les ennemis potentiels. Je ne peux pas non plus jouer tous les personnages de support ou de tank : par exemple Reinhart demande une gestion de la zone particulière puisqu’il faut regarder devant mais être aussi à l’affut de ce qu’il se passe sur les côtés si on se fait canarder pour orienter le bouclier comme il faut et être utile à ses alliés.

Pas facile hein ? Pourtant je m’amuse, j’aide mes coéquipiers, et se sentir utile, c’est quand même diablement bon pour une personne handicapée. On sent qu’on a une place quelque part et qu’on est pas juste un rebut de la société. Oui c’est con, mais c’est instinctif. On ne peut rien y faire.

J’ai déjà participé à des tonnes de jeux en ligne où j’ai eu mes moments de gloire que je chéris. Je connais aussi mes limites : je sais qu’arrivé à un certain niveau je ne peux plus aider mes coéquipiers et que je ne serais qu’un boulet, car en face ils s’en foutront bienque j’aie un handicap, et le jeu ne me donnera aucun avantage.

Mais je m’égare, tout cela n’a pas grand chose à voir avec le sujet initial.

Pour revenir un peu au  sujet, arrêtons-nous deux secondes sur Overwatch et notez ses graphismes finalement assez épurés à l’ère du photoréalisme qu’on nous sert si souvent. Alors oui nos machines sont de plus en plus puissantes et il faut en profiter, mais Blizzard reste l’un des seuls développeurs qui met beaucoup d’emphase sur l’expérience utilisateur et j’aimerais que beaucoup de développeurs en prennent de la graine. C’est difficile à expliquer mais tout dans Overwatch est facilement voyant, facilement repérable. Les personnages sortent bien du décor et ne peuvent pas être confondus avec, il y a des indications à l’écran un peu partout… Valve, lorsqu’ils ont sortis Team Fortress 2, avaient expliqué avoir longuement réfléchi aux couleurs des pantalons des personnages par exemple, car c’est ce qui ressortait finalement le plus facilement pour différencier une équipe d’une autre, et surtout les faire ressortir par rapport au décor. On sent que comme chez Blizzard, il y a eu de la recherche, pas forcément sur l’accessibilité mais au moins sur l’expérience utilisateur de leur jeu. Notez aussi que Blizzard propose pour certains de ses jeux un mode daltonien, avec différents réglages fort sympathiques.

Ce qu’il faut retenir en tous cas, c’est que quand j’achète un jeu, je ne suis pas tout le temps cent pour cent persuadé de pouvoir y jouer.

Maintenant, passons un peu à ce que je fais pour remédier à tous ces problèmes.

Les solutions

Elles ne sont pas super nombreuses, et parfois, il s’agit plus de bricolages qu’autre chose, mais voyons voir ça déjà…

Les interfaces trop claires

Là ça dépend clairement de la crémerie ! Et il y a beaucoup de choses à dire.

On va expédier les choses simples :

  • Sur Android je n’ai pas utilisé l’OS depuis KitKat, et par conséquent je ne suis pas bien au courant de ce qu’il se fait. A cette époque l’interface était sombre mais certaines applis posaient problème. Cependant, beaucoup d’applis avaient aussi des mode « nuit » qu’on pouvait activer. En soi, je garde un bon souvenir de confort visuel avec Android (mais j’ai pas kiffé pour d’autres raisons qui n’ont rien à voir avec mon handicap). Au niveau des moins : impossible d’avoir une vue nuit sur Chrome, et Firefox Mobile obligeait à redémarrer l’app quand on voulait changer les couleurs. Pas pratique et pourtant, c’est si simple… Voir juste en dessous :
  • Sur iOS et OSX, l’interface est la plupart du temps très claire. Heureusement, comme sur OSX la taille de la police, les contours et autres effets appliqués au texte font qu’il ressort bien mieux. Cependant, ça n’a rien d’optimal. Pas mal d’applis ont des modes nuit activables également, mais surtout, iOS a la même killer feature qu’OSX qui est l’inversion de couleurs. Comme un long discours peut être facilement remplacé par une petite vidéo, je vous montre ça :

https://www.youtube.com/watch?v=6SYwpbVUHvo

Comme vous le voyez (oui je sais y’a le chat qui fait chier), 3 appuis rapides sur le bouton home, ou bien un appui sur une touche choisie au préalable passe immédiatement l’écran en couleurs inversées. Alors c’est sûr, on regarderait pas une vidéo ou des photos comme ça, mais quand vient le besoin ponctuel de lire un texte, on peut rapidement passer d’un état à l’autre. C’est vraiment le fait de pouvoir l’activer/désactiver rapidement qui est salvateur.

  • Sur Linux ou sur Windows, le résultat est quant à lui parfaitement aléatoire. C’est à la fois simple et compliqué.

Voici par exemple à quoi ressemble mon écran sous Windows 10 (cliquez pour agrandir)

Moche hein ?

Oui mais utilisable, et c’est ça qui est important.

Sous Windows, si on veut changer les couleurs d’interface, on est obligé de passer en mode « contraste élevé ». Un mode spécifique qui désactive toutes les fioritures de Windows. Avant Windows XP, ça faisait partie intégrante de l’interface, mais ce mode contraste élevé n’a jamais été implémenté dans l’interface d’XP, de Vista/Seven ou de 10. Je ne parle même pas de 8/8.1 où c’était une vaste blague. Pour les activer sur ces OS, il fallait passer en mode « Windows classique » et donc désactiver toutes fioritures comme transparence, transformations, et par conséquent une belle interface.

Alors vous allez me dire « Mais il existe pourtant des thèmes sur Internet et des skins pour transformer son Windows » sauf que ces « skins » se basent sur des bidouillages bancals à coup de DLLs systèmes à remplacer, ce qui avec Windows 10 est impensable tellement il se met à jour souvent. Ce n’est donc pas viable.

Bon soit, faisons une croix sur ça.

Je mets alors des couleurs plutôt sombres : j’évite le blanc sur noir tout bête sauf pour les endroits où je dois écrire et je profite d’avoir un peu de choix pour mettre du bleu foncé histoire de varier un peu et surtout de donner un peu de relief à l’interface. un pis-aller quand je repense à tout ce sur quoi j’ai fait une croix. Mais passons.

Jusque là ça va, j’ai un Windows moche, mais utilisable. Notez que c’est un peu pire sous Linux. Certes il existe des thèmes plus reposants, mais ils sont très dépendants de votre distribution et du gestionnaire de bureau que vous choisissez. Les problèmes de la diversité. Surtout quand vous décidez d’utiliser une application QT alors que tout votre bureau est en GTK : l’appli QT jure soudainement avec tout le reste.

Je m’aperçois alors avec une certaine horreur que le simple fait de changer les couleurs ainsi passe AUSSI ModernUI (l’autre interface de Windows, celle pour tablettes) en mode moche. Très très moche même. Il n’y a en fait aucun compromis : on peut soit passer tout en windows classique et couleurs personnalisables, ou soit… se taper les fenêtres lumineuses qui font mal aux yeux d’Axel. A noter que MS propose un mode sombre pour ModernUI, mais celui-ci ne fonctionne pas sur toutes les applications, et ne s’applique évidemment pas aux applications Win32, celles pour avant Windows 8… Tu parles d’un mode fiable.

Après, selon les applications, vous allez voir que ça marche plus ou moins bien…

Vous allez vous demander « mais comment c’est possible ». C’est pourtant très simple : il existe en ce bas monde des développeurs qui forcent la couleur de fond de leur application parce qu’ils veulent se DEMARQUER des autres fenêtres. Ils veuelnt faire LES INTERESSANTS avec leur fenêtre d’une AUTRE COULEUR que celle des AUTRES. Mais ils ne forcent pas la couleur de la police de caractère de leur fenêtre. Ce qui fait que quand MOI, UTILISATEUR je mets mes couleurs à moi, forcément, la police devient blanche… sur leur fond blanc.

Et vous savez quoi, le pire c’est que ce genre de problème est très répandu et existe depuis la nuit des temps, et parfois dans le sens inverse : le développeur force sa police en noir, ce qui bien sûr se voit beaucoup moins bien sur un fond noir, et c’est pour ça que j’utilise du bleu foncé histoire de voir quand un crétin de dev a forcé la couleur de la police.

Quand je parle de nuit des temps ça remonte easy à Windows 3.1, alors vous voyez…

Chaque fois qu’un dev fait ça je pête un câble, sérieusement. Le pire c’est quand ça rend l’appli tellement inutilisable que du coup je suis obligé de temporairement repasser en Windows normal pour l’utiliser.

Pour la petite histoire, j’ai découvert un truc amusant en discutant avec les dev de Chrome. Un jour, j’en ai eu marre, j’ai crée un suivi de bug parce que sous Chrome j’avais du blanc sur blanc dans les menus contextuels. Le dev qui a regardé ça à bien halluciné : Chrome, et d’autres applis d’ailleurs, interrogent un flag laissé par Windows (une variable système, on va dire) où Windows dit « cet utilisateur est en mode contraste elevé » et donc l’application doit s’adapter en conséquence. Sauf que simplement changer les couleurs crée un état batard où ce flag est mis à 1 MAIS PAS VRAIMENT parce que c’est Windows et qu’il y a des bugs partout aux endroits où on les attend pas. Du coup dans ces conditions, Chrome était un peu infoutu de savoir à quoi s’attendre : utiliser les paramètres couleur de l’utilisateur ou pas ? Forcer du blanc sur noir ? Que faire ? Au final ça a été plus ou moins corrigé après 1 an de debug et d’un passage sous Windows 10 (où on imagine que MS a corrigé ce bug en revoyant l’interface du bureau).

Ce que je retiens de tout ça c’est qu’un ami développeur, un jour, m’a remercié de lui avoir montré tout ça, parce qu’il s’est rendu compte que de travailler toute la journée avec des interfaces lumineuses ça le fatiguait et avec une interface sombre ou utilisant des couleurs qu’il trouvait plus reposantes, sa fin de journée était bien moins pénible en sortant du taff.

Les jeux vidéo

Etant donné le peu de configuration dans les jeux il n’y a pas grand chose à faire. Pour palier à ma vision qui doit se déplacer manuellement, on va dire, je joue dans 95% des cas en mode fenêtré, ça permet d’avoir une plus petite zone de jeu et hé, ça permet de foutre tout à fond sans faire sauter la carte graphique, c’est tout bénéf !

Et la navigation web ?

Quand j’ai découvert Firefox 1.0 début des années 2000, j’ai été enchanté par le fait qu’on pouvait forcer les sites web à adopter les couleurs qu’on voulait. Bon c’était pas super pratique non plus car des fois on avait besoin de tout remettre comme il faut et fallait aller tout réactiver dans les options, mais passons.

Puis un jour j’ai découvert l’extension Stylish. Elle existe pour Chrome ou Firefox, donc regardez dans vos liste d’extensions respectives. Stylish réécrit le CSS d’une page à la volée. le CSS c’est la feuille de paramètres qui dit à quoi doit ressembler une page web. Polices, couleurs, styles de tableaux, tout y est. Du coup cette extension de navigateur réécrit le CSS de chaque page pour y changer les infos qu’on veut : fond de page, couleur des textes… J’utilise un style qui s’appelle « Light be gone! » que je modifie un peu pour ajuster deux ou trois couleurs.

Le petit problème de ça c’est que sur de nombreux sites, ben, ça donne de la grosse merde parce que un jour, quelqu’un s’est dit que foutre les images dans le CSS c’était une putain de bonne idée.

Heureusement que l’extension est accessible facilement depuis la barre de navigation parce que j’aurais déjà pêté un câble d’Internet au bout d’un moment. Les sites qui font comme ça sont très nombreux et malheureusement je n’y peux pas grand chose. Du coup je profite du web sans tout ça. C’est un peu triste et les webdesigners du monde entier doivent me hair de ne pas pouvoir apprécier leur travail mais honnêtement, à ce niveau j’en ai vraiment rien à foutre si je peux pas naviguer où je veux.

Sur certains sites naturellement sombres, comme Steam, ou Pornhub^W je le désactive automatiquement via une liste d’exceptions mais je ne peux malheureusement pas le désactiver sur d’autres sites au risque de mourir dans d’atroces souffrances avant la fin de la journée.

Conseils

Si vous êtes développeur, par pitié, lisez ceci. 

Pour les jeux

  • Il faut penser à reposer les yeux du joueur : quand il consulte des interfaces il doit lire, il faut donc que tout soit lisible et pas écrit en police 6 parce que lol il faut tout caser dans cette petite bulle sinon mon beau design va être foiré. Si on arrive pas à utiliser une interface, c’est que son design EST raté.
  • Utiliser un maximum le son dans votre jeu. Un bon sound design se repère quand le moindre son vous donne une information cruciale. Blizzard par exemple est passé maître dans ce genre de détail qui sauve les vies des malvoyants dans leurs jeux. Des exemples tout con comme :
    • Les héros de Overwatch qui parlent en déclenchant leurs ultis oui qui parlent pour dire ce qu’il se passe.
    • Les bruits de pas des ennemis toujours dans Overwatch qui sont beaucoup plus audibles que ceux des alliés.
    • Dans Diablo, le personnage qui parle quand il n’a plus beaucoup de vie ou de mana, ça évite de regarder les jauges constamment.
  • Ce ne sont pas des jeux Blizzard mais Valve a beaucoup apporté avec Left 4 Dead et Team Fortress 2 :
    • Dans L4D les personnages parlent constamment pour décrire la situation : Attention un hunter, je suis mal en point, on est presque arrivés, etc. Ca a l’air de rien comme ça et ça a été surtout fait pour faciliter la communication en multijoueurs (les joueurs n’ont du coup pas à taper des phrases ou à parler au micro eux-même : les personnages le font pour eux en donnant les infos importantes), mais ça aide vachement quelqu’un qui n’y voit pas bien.
  • Evitez les couleurs criardes, et surtout, surveillez les contrastes. Personne ne veut lire du jaune sur blanc ou du bleu clair sur blanc, tout comme personne n’a envie de lire du rouge sur noir.

Pour les applications

  • *prend sa respiration*
  • NE. FORCEZ. PAS. DES. COULEURS. DANS. VOS. APPLICATIONS.
  • Chaque fois que vous le faites, dieu tue un chaton.
  • Je déconne pas.
  • J’ai envie de foutre la tête des dev qui font ça dans un seau d’eau de javel.
  • C’est vraiment pas drôle.
  • Même si c’est tentant, évitez d’utiliser des habillages d’interface qui sortent de l’ordinaire. Il y a une raison pour laquelle on laisse l’OS gérer ça : déjà pour que l’interface soit uniformisée et puisse être également skinnable selon le bon vouloir de l’utilisateur.
  • Obéissez aux variables et aux paramètres de l’OS, pour tout : taille de police, police utilisée, etc. Rien à battre que vous vouliez faire ressortir le titre de votre appli avec un effet kikoo, si ça nique l’accessibilité, votre utilisateur ira voir ailleurs.
  • Je veux pas vous stresser mais faites le vraiment, évitez de mettre quoi que ce soit en dur, ça vaut pas seulement pour l’accessibilité mais aussi pour des paramètres aussi cons que l’emplacement du dossier Windows. Chaque OS a des tonnes de variables d’environnement que vous pouvez utilisez alors faites-le.
  • Encore une fois, rappelez-vous que vos OS, que ça soit Windows, OSX, Linux, iOS, Android, ont des API pour l’accessibilité. Utilisez-lez. Renseignez-vous. Il y a des descriptifs à mettre pour les malentendants pour qu’ils comprennent les sons que produisent vos apps. Pensez à sous-titrer vos scènes cinématiques et TOUS les dialogues pour eux aussi. L’OS qu’ils utilisent est configuré selon LEURS besoins. Il peut y avoir la loupe d’activée, ou le texte en plus gras, les couleurs plus plates ou plus contrastées, mais si votre OS est bien fait, tout cela y est documenté. J’avais lu pour le fun le guide de dev d’iOS sur l’accessibilité et c’était tellement ahurissant les petits détails auxquels ils ont pensé. Enormément de cas de figure sont prévus, pour des tas de handicaps et même si on peut pas tout prévoir, il y a au moins des options très bien pensées pour les plus répandus. Tenez moi, par exemple, je ne pourrais plus vivre sans les couleurs inversées sur iOS/OSX.
  • Allez faire un tour dans les options d’accessibilité de vos OS et jouez avec un peu, vous vous rendrez vite compte du calvaire que certains pourront éprouver avec vos applications. Mettez-vous dans leur peau autant que possible (même si c’est, en vrai, impossible, vous n’y arriverez pas, tout comme moi je suis infoutu de savoir comment c’est de bien voir)

Conclure

Voilà, je pense qu’on peu conclure. C’était long, j’en conviens, et probablement un peu brouillon, mais le sujet est archi vaste. J’ai probablement oublié des tonnes de trucs sur lesquels je bute tous les jours mais j’ai tellement pris l’habitude de passer outre ces obstacles qu’ils ne me viennent pas vraiment à l’esprit.

Bref, je sais que les visiteurs de ce blog liront ça surtout par curiosité, mais si un jour, des développeurs de JV, d’applications web, lourdes ou mobiles voient ce texte, vous saurez maintenant pourquoi vous avez mal au dos, c’est pas parce que vous codez toute la journée. Non, c’est parce que j’enfonce régulièrement des petites aiguilles dans des poupées voudou à votre effigie.

Plus sérieusement, prenez tout ça en considération, en vous disant que je ne suis pas la majorité, mais que j’existe moi aussi, et qu’il y en a d’autres comme moi. L’informatique, elle est à tout le monde, surtout en 2017 où elle est tellement omniprésente qu’en être exclu, c’est être exclu du monde.