Cette année encore, la bonne fée nyo s’est mise à l’ouvrage pour nous convier à une petite sauterie entre bloggueurs.
Le but du jeu était que chacun pose une question aux autres membres de la sauterie. Chacun allait donc recevoir n questions, qu’il allait devoir publier sur son blog, avec les réponses, pour que chacun puisse avoir son petit cadeau de Noël en découvrant les réponses aux questions qu’il a posées, sur chacun des blogs.
Pour le meta-billet sur le sujet, c’est par ici.
En soi, tout le monde a joué le jeu, et c’était chouette. J’ai mis toutes les questions et les réponses dans une enveloppe, et je vais les ouvrir devant vous.
(Bon en vrai j’ai préparé ce billet au fur et à mesure que j’ai reçu les questions des gens, mais chut, hein.)
Voici d’abord une liste des différents billets de mes estimés confrères et consoeurs :
Vous y trouverez dans chacun une question que j’ai posé à leurs auteurs respectifs. Et bien sûr, les questions que les autres ont posé. Parfois ce n’était pas si simple, nous avons chacun fourni une bio la plus détaillée possible, mais certains d’entre nous il est vrai ne nous connaissons pas beaucoup. Qu’à cela ne tienne, ces échanges m’ont permis d’un peu mieux connaître mes coupains et coupines de blog.
Alors, commençons avec les questions, puis les réponses. La première nous vient de ce bon vieux mt-i :
Imaginons qu’on t’offre la possibilité de faire adapter par l’artiste
de ton choix, sous la forme d’un doujinshi pour adultes d’une
vingtaine de pages, un scenario que tu écrirais, et mettant en scène
l’une des héroïnes suivantes: Asuka, Mahoro, Haruhi ou Kyonko. Qui
choisis-tu comme artiste? Laquelle des héroïnes? Peux-tu esquisser les
grandes lignes du scenario en question?
Alors comme il y a eu un couac au niveau de la communication (au début certains croyaient qu’il fallait s’envoyer les réponses directement) mt-i a déjà eu sa réponse… Mais tant pis!
Hé bien je dirais que ça dépend de l’artiste. Si je peux taper dans des artistes connus qui ont déjà fait du manga, je prendrais sans doute Sadamoto ou Yabuki (To Love Ru). Après, si je dois taper dans des cercles de doujinshi, ça serait Circle Credit, sans aucun doute, ou Hapoi Docoro. Tous deux ont dessiné des doujins H de Haruhi que j’ai beaucoup aimé, dans la mise en scène ou le dessin en lui-même.
Pour l’héroïne c’est vraiment un choix trop difficile, mais déjà j’enlèverais Asuka : ma période Eva est passée. Comme les trois héroines restantes sont assez différentes les unes des autres, ça me paraît difficile de faire un choix, je serais également content pour l’un ou l’autre, même si j’aurais une petite préférence pour Kyonko étant donné la plus grande rareté des dojins la concernant.
Quant à l’histoire, dans les grandes lignes… Je me suis toujours dit que Kyonko ferait une bonne gameuse avec son look, alors pourquoi pas quelque chose qui tounerait autour du jeu vidéo? J’ai pas souvenir d’avoir vu de doujin dans ce genre là, mais je n’en lis peut-être pas assez 🙂 J’avoue être assez fan des histoires qui me surprennent et des scénarios originaux : les doujins, c’est un peu trop souvent la même chose la plupart du temps.
Passons maintenant à une autre question, qui nous vient de Jevanni :
Ma question sera à la fois « simple » et intentionnellement très courte : Tu blogues depuis maintenant près de 7 ans, est-ce que « c’était mieux avant » ? J’aimerais me restreindre à cette formulation pour permettre une certaine ouverture, mais si ça t’ennuies dis le moi.
Est-ce que c’était mieux avant… Oui et non. Disons qu’avant la communauté otaku était plus restreinte en France. Aujourd’hui, elle s’est éparpillée. Certains bloggeurs ne sont plus parmi nous, et il ne reste guère que FFenril et moi de la première fournée de blogs acceptés sur Blogchan (un aggrégateur de l’époque, distancé depuis par Sama en terme de popularité, et à juste titre.) Il y avait aussi les réseaux sociaux qui n’étaient pas encore prêts. Aujourd’hui, moi le premier, je préfère relayer une info intéressante sur Twitter plutôt que de passer une heure à rassembler des bribes d’information et coudre un billet autour de ça pour le mettre sur mon blog. On a aujourd’hui beaucoup plus le réflexe Twitter/FB que de poster et préparer un billet sur un blog, hélas.
J’ai aussi l’impression que le format commentaires des billets de blog ne plaît plus au public, car ils se rarifient d’un blog à l’autre. Ou peut-être que le blog personnel n’est tout simplement plus à la mode, ce qui est fort dommage, mais une conséquence de la centralisation des données et des services que proposent les réseaux sociaux, ce qui donne beaucoup plus de fonctionalités intéressantes aux utilisateurs, qu’on ne retrouve pas sur des blogs qui fonctionnent tous de manière différente. Un eternel débat, je dirais.
(Vous avez vu comment j’esquive la discussion sur comment l’animation japonaise était mieux avant et tout ça. Heureusement que Jevanni a laissé sa question assez vague 🙂
En route pour la question suivante, cette fois de Zratul :
Tu as fondé la Brigade SOS francophone il y a quelques années maintenant car Haruhi avait déclenché quelque chose pour toi. Pour avoir vu les animés et pour lire les Light Novels, je trouve effectivement que la série est très sympathique. Pourtant, je n’ai vraiment reçu de claque qu’avec la Disparition. Pour la première série, j’ai eu du mal à trouver ce qui a tant remué l’otakusphère à l’époque. Quelles sont pour toi les principales raisons qui ont entraîné ce « réveil » dans le monde de l’animation il y a maintenant 5 ans ?
Wa wa wa (suremono). Non sérieusement, ça c’est le genre de question sur laquelle on se fait aisément taper dessus, par contre. J’avais fait un billet à une époque là-dessus, mais si je devais reformuler aujourd’hui de façon un peu plus concise, je dirais surtout que Haruhi a été une série animé qui a offert au spectateur un jeu de découverte assez impressionannt. Déjà parce que l’univers allait à contre-courant de ce qui se faisait habituellement, que c’était très joliment animé (encore aujourd’hui, je n’ai pas retrouvé de scène aussi bien animée que God Knows) et parce que le marketing viral de Kadokawa a bien fonctionné. Finalement, la série n’était pas appréciée pour son histoire ou ses personnages, mais pour toute la mythologie qu’il y avait autour. Les inspirations du monde réel, les clins d’oeil laissés sur les sites web, les premiers gros meme… Haruhi se jouait du spectateur mais laissait aussi ce dernier jouer avec elle, et c’était finalement assez rafraichissant comparativement à toutes ces histoires qu’on nous servait prêtes à consommer; Haruhi permettait au spectateur et lecteur de s’interroger, de se poser des questions, et ne fournit toujours pas toutes les réponses aux questions soulevées. Comme Evangelion en son temps, mais aussi Higurashi ou Umineko, c’est avant tout un univers plein de mystères qui fait parler les fans, et entretient la popularité d’une série.
Passons à la suite, avec un morceau de choix, j’appelle l’ami Darksoul à la barre :
Tu as fait partie active du fandom EVA dans la fin des années 90, on en
trouve encore les traces à gauche à droite, et j’en ai moi-même été un
fervent consommateur, c’est même par ce biais que je t’ai rencontré au
départ 😀 Tu as engendré d’autres fandoms à gauche à droite, et en fait
je pose la question plus pour partager avec les autres qu’autre chose,
vu que je connais plus ou moins la réponse : en gros, te voyais-tu
arriver là où on en est maintenant ? 😀 (plusieurs communautés, une
armée de serveurs, des participations épiques à des conventions, des
contacts avec les pros, avec les auteurs, bref, devenir un petit rouage
de ce milieu, depuis mine de rien pas loin de 6-7 ans maintenant…) Si
oui, peux-tu développer la progression de ta perception de ton rôle au
sein de la communauté ? 🙂
L’ami Darky nous livre ici une question fort intéressante.
Il y a maintenant 13 ans, avant que je n’aie le net, je voulais déjà créer un site web pour y parler de mes passions. A savoir le hentai, Evangelion, l’informatique et les fanfictions. Au final j’ai un peu réduit le scope du site en question, qui s’est appelé Asuka’s Notebook. Ce site existe toujours d’ailleurs, même si une partie de son contenu a disparu dans les limbes. Toujours est-il quà cet époque, j’essayais de me faire connaître et d’exister au sein des communautés, surtout anglophones, car avant 2001, les communautés francophones étaient pratiquement inexistantes. Il en existait une : le newsgroup fr.rec.anime, mais il était tellement bourré d’elitistes que d’oser parler là-bas était illusoire si vous teniez à la vie.
Non, je ne me voyais pas faire tout ce que j’ai fait aujourd’hui, certainement pas. Mais la vie est faite de tellement de surprises, qu’il faut vraiment être devin pour s’imaginer où l’on sera dix ans plus tard.
Je pense néanmoins que toutes ces expériences enrichissantes ont été possibles parce que j’avais atteint un certain équilibre entre se permettre de rêver et connaître ses limites pour mieux les dépasser. Des gens qui ont des rêves de fous j’en connais plein. Parmi tous ces gens, peu s’en sont donné les moyens ou n’ont pas sû s’arrêter quand ils voyaient que c’était impossible.
Je crois qu’un autre composant de ce carburant qui m’a permis d’avancer et d’essayer de m’impliquer dans de nouvelles communautés, ou créer de nouvelles choses, c’est cette volonté d’exister, et d’être différent, d’aller vers les autres aussi. Lorsque vous êtes malvoyant, aller vers les autres est un calvaire. On ne sait pas si on s’adresse à la bonne personne, on a peur de déranger. Dans le monde réel, je fais très rarement le premier pas pour m’approcher de quelqu’un et chercher à le connaître. Sur le net, c’est une toute autre histoire, et s’il y a bien quelque chose que le net m’a permis de faire, c’est de rencontrer des gens plus que formidables avec qui j’ai forgé des expériences de vie, au delà d’internet. Je veux dire, des gens comme Corsaire, Darksoul, Klaha avec qui j’ai été jusqu’au japon et fait les 400 coups… des gens comme QCTX, Kabu ou Kohaku avec qui j’ai bâti Haruhi.fr et la Brigade… Rosalys, Morgan Magnin, Sedeto, Amo, Shikaze, et des dizaines d’autres, je ne les aurais jamais rencontré sans Internet, et c’est grâce à toutes ces personnes que j’ai pu aujourd’hui arriver où je suis. Parce que chacun(e) m’a apporté quelque chose d’unique, de concret. Des choses qui m’ont permis d’avancer, de me rendre plus fort, de surmonter les obstacles… Un problème de Japonais? On peut appeler Darksoul. Un souci Linux? Corsaire est sous le coude sur Mumble. Un avis d’artiste ? Je peux demander à Sedeto ou Rosalys ce qu’elles en pensent.
Le net ne rend aps associal. Le net ne renforce pas la solitude. Ces gens, ils ne sont pas virtuels. Ils m’ont permis de me libérer et d’élargir mes horizons, d’y voir clair. D’y voir mieux sur ce qui est possible et impossible.
Et y voir mieux, un malvoyant ne demande que ça.
Si vous voulez des bons conseils d’un vieux crouton du web sur comment faire partie du grand engrenage de votre passion : ne faites qu’une chose à la fois, mais faites-le BIEN. Ne vous éparpillez pas. Ne commencez pas 30 projets d’un coup, vous n’en tiendrez aucun au final. Renforcez vos liens et chérissez vos amis : ils vous le rendront au centuple. Ignorez vos ennemis : ils se lasseront bien plus vite que vous. Et le plus important : restez humbles.
(Oui, il fallait une réponse à la hauteur du personnage auquel je répond 🙂
La prochaine question nous vient de Klashikari :
Alors, vu que le maid fetish est concrètement ton credo, la question simple: Selon toi, quels sont les critères qui permettent de dire qu’un personnage de manga ou anime peut etre qualifier de « maid » et non d’une « pseudo maid » ou encore « personnage qui se cosplay en maid »? En gros, je suis curieux de savoir sur quoi tu te base qui te donne le « maid moe » sur un personnage et non un autre. D:
Ah le maid moe. En fait, c’est plutôt simple. Autant l’uniforme joue pas mal, autant le plus important réside dans la volonté de servir et la dévotion dont la maid peut faire preuve vis à vis de son maître. Des pseudo maid comme dans He’s my Master, c’est rigolo 5 minutes. Excitant tout au plus. Mais la vraie meido, celle qui sert, celle qui est à l’écoute des attentes de son maître, celle avec qui on peut avoir une relation saine de maître et de servant, elle se trouve dans des animes comme Mahoromatic ou Hanaukyo Maid Tai (Mariel). En somme, l’attitude y est pour beaucoup. Bien plus que le costume.
Je détaillerai un peu plus loin vu qu’on m’a posé pas mal de questions sur les maids. (sans déconner)
Pour la suite, voyons ce que Yuki m’a demandé :
Vu que tu avais fait les MiOTD, tu connais bien le sujet. Pourquoi préférer les miko aux maids ?
Simple, efficace, droit au but, j’aime.
Ah les miko… C’est cet aspect noble que j’aime chez elles. Noble et saint, même, qu’on retrouve aussi un peu chez les meido au final. Après, les uniformes de miko sont généralement bien plus chastes et y’en a qui aiment ça (dont moi.) C’est vrai quoi, l’imaginaire est quand même cent fois plus stimulant quand on parle d’attirance physique et sexuelle.
Maintenant, c’est au tour de ce brave Amo d’avoir sa réponse à sa question :
Mis à part ton incroyable manque d’émotion sur K-On, le truc qui me choque c’est qu’au final tu as l’air de pas mal faire l’impasse que ce soit dans tes visionnages ou dans ta mangathèque sur une partie pourtant extrêmement importante de « l’industrie », je parle bien sûr (bien sûr) des mangas du Shonen Jump (et les shonens en général.) Bon ok y’a Bakuman et To-Love Ru mais je veux parler des mangas de stonba en particulier, surtout. Dragon Ball, Naruto, Bleach, MxZero & co.
Pas d’attirance pour les mangas de baston à 300 tomes ? Ou bien tu as des coups de coeurs dans ce domaine mais ils sont tellement secrets au plus profond de toi ? DIS NOUS TOUT.
En fait, je trouve les shonen profondément ennuyeux pour la plupart. Ils te teasent sans arrêt sans jamais te donner ce que tu veux ou alors 20 tomes plus loin.
J’ai aimé Bleach, enfin tout du moins jusqu’à l’épisode 100 en gros de l’anime (je sais pas trop où ça se situe) et les seuls shonen que je supporte sont ceux de sport. Alors certes il y a quelques perles rares qu’on trouve ici et là dans le paysage shonen de baston, mais concrètement, c’est juste que ça ne m’attire pas plus que ça, je n’y trouve pas mon compte. A la limite, j’aurais pu aimer One Piece je pense, mais j’ai hélas découvert la série que trop tardivement, et ça me démoralise d’avance de me taper tout depuis le début. J’ai tendance à préfer les shonen d’aventure (Magi, Full Metal Alchemist) que ceux purement autour de la baston.
Sinon j’ai bien aimé K-On. J’adore toujorus Mio et Azunyan. Mais je n’ai pas trouvé la série plus extraordinaire que ça.
Bien sûr, il a fallu que l’hôte de cette sauterie participe aussi. Voici donc la question de nyo :
Je relisais ton billet sur « pourquoi les maids »
Si j’ai bien compris ton billet, ton attirance pour les maids n’est donc non pas de l’ordre physique et sexuel mais plutot d’ordre psychologique et cela semble surtout associe a des personnages virtuels, dits 2D.
D’ou mon interrogation: est-ce que cet attrait psychologique entre en conflit avec la possibilite d’etre attire physiquement et sexuellement par un uniforme de maid porte par une personne reelle, donc 3D, que ce soit un homme ou une femme (n’excluons pas toutes les possibilites) ; est-ce qu’il justement fait en sorte que cet uniforme, qu’il soit avec une jupe longue ou courte, transforme la personne qui la porte en sujet non sexue dans ton esprit ? Ou alors est-ce que la reponse n’est pas aussi binaire que cela et que differents facteurs comme la longueur de la jupe, le fait que ce soit un garcon ou une fille qui porte l’uniforme, l’age du sujet, etc etc peuvent nuancer la reponse ?
D’ailleurs est-ce que cela vaut aussi pour des personnages 2D avec des considerations nuancees par rapport a des facteurs parfois tres flous dans la japanimation comme le sexe et l’age du sujet ?
En paralelle de cela, est-ce un mechanisme similaire qui t’attire chez les miko (les femmes « gardiennes » des sanctuaires Shintô qui preservent les rites lies aux-dits sanctuaires, reconnaissables avec leur habit rouge et blanc) ? Il y a-t-il un processus psychologique qui t’amene a vouer une adoration envers ces femmes ou alors est-ce simplement une bete preference physique pour l’esthetique tres sobre et epuree du costume traditionnel de miko ?
J’aime bien ta question. Déjà tu parles à un mec qui met Mizuho de Otome wa boku ni koishiteru dans son panthéon d’héroines, alors niveau sexualité, on va dire que j’ai déjà abandonné depuis longtemps toute idée d’hétérosexualité maximale dans mon esprit.
L’uniforme de meido en 3D ou en 2D fait effectivement que mon regard s’attarde sur une personne. La dimension n’a pas d’effet, et même si j’ai una ttrait vers l’uniforme, comme n’importe quel fétiche, c’est aussi la personne/personnage qui est dedans qui compte : par contre ce qui est sûr c’est que l’uniforme fait que je m’intéresse à celui ou celle qui la porte. Après, c’est pas comme si plein de gens ne faisaient pas ça avec autre chose. Les maillots de bain, certaines fringues, certaines coupes de cheveux… On a tous des choses auxquelles on réagit chez quelqu’un d’autre ou chez un personnage, et qui nous poussent à nous intéresser à eux.
Cela vaut aussi pour les miko, c’est le même principe.
Je suppose que l’attirance est double. Physique tout d’abord car les uniformes de meido et de miko ont en général un fort contraste, qui est un élément visuel qui m’attire, peut-être à cause de ma mauvaise vue. Ensuite j’ai déjà expliqué que la dévotion était psychologiquement un aspect qui m’attirait également. Après il y a d’autres choses qui font que… mais globalement, que ça soit 2D ou 3D, ça importe peu.
Bon, après, je m’attendais à une question super technique venant de Tetho, et j’ai pas été déçu du voyage :
Blind Spot va être adapté en anime. En tant que créateur tu as la chance, exceptionnelle, de choisir le studio et le staff, tout en sachant que Kyoto Animation ne peut pas, ils sont trop occupés sur la suite de FMP! et d’Haruhi pour pouvoir s’en charger.
Je te demande donc au minimum le format (film/OVA/TV/net) un studio , le core staff (réalisateur, scénariste en chef, charadesigner, directeur de l’animation et responsable des décors), mais tu est libre de préciser ce que tu veux à coté : seiyûs, auteurs/compositeur/interprètes des génériques, animateurs, voir même le staff précis (réal, storyboardeur, scénariste et directeur de l’animation) d’un épisode adaptant un passage bien précis qui t’es cher.
onne question que voilà. Le problème est que je ne suis pas très au fait des staff qui font tel ou tel anime. La plupart des gens, dont moi, connaissent au moins le studio mais prêtent trop peu d’attention au staff qui peut changer d’un studio à l’autre. Néanmoins je peux au moins affirmer ceci :
– Blind Spot sera produit par A-1 Pictures ou PA Works. A-1 parce qu’ils font de la bonne animation et des séries plutôt agréables, et PA Works aussi. Par contre chez PA, vous ne me collez pas le staff derrière Another hein. Je veux du niveau de Hanasaku Iroha ou de Tari Tari, qui sont pour moi d’excellents exemples de tranche de vie qui colleraient bien à Blind Spot.
– Pour le format, une série de 26 épisodes me paraît pas mal, mais il faudra mettre pas mal de fillers ou ajouter du contenu à l’histoire. Si je devais donner un nombre précis ça serait plutôt 12 à 14, c’est à peu près le nombre de chapitres qu’il y aura dans roman.
– Pour les seiyuu, un peu d’inception avec Ayako Kawasumi dans le rôle d’Ayako serait pas mal. Ayahi Takagaki (que j’ai repérée en tant que Sakai dans Tari Tari) et Houko Kuwashima (Tomoyo dans Clannad) seraient très bien pour ses deux amies, même si je ne sais pas qui ferait qui. L’idéal serait de faire passer des auditions !
– Pour l’opening/ending je prendrais du Lia ou du Kalafina à défaut. Mais Kalafina ça fait un peu trop épique quand même.
Après je suis ouvert à d’autres questions sur le sujet. Quitte à rêver, autant y aller à fond 🙂
Bon, abordons maintenant la question de la princesse de la blogosphère, j’ai nommé Exelen :
J’ai remarqué que tu arrivais à toujours réaliser des trucs quand même assez incroyables, que ce soit par exemple faire venir Noizi It? en France, participer au Japon à un nomikai avec entre autre Yoshitoshi Abe et Murata Range, visiter le studio Bones ou encore, plus récemment, faire publier Blind Spot. Du coup, je me demandais quel a été pour toi ton meilleur souvenir parmi toutes ces expériences incroyables, et ce dont tu es le plus fier d’avoir pu réaliser. Et question bonus, j’aimerais également savoir si tu as encore d’autres projets de ce genre que tu aimerais vraiment réaliser dans le futur, tant au niveau des personnalités que tu aimerais rencontrer au Japon que celles que tu aimerais faire venir en France. 🙂
Sans conteste, il s’agit de la venue de Noizi Ito, car cela avait une expérience particulièrement formatrice, mais aussi parce qu’elle impliquait tellement de gens et d’efforts de toute part… Voir tout ce petit monde bourdonner autour d’un même projet, d’une même idée, d’un même rêve, c’était ce qu’il y a de plus motivant. La venue de Noizi Ito ce n’est pas seulement ma réussite, c’est celle d’Epitanime aussi et de la Brigade et de tous ceux qui ont donné un peu d’argent quand nous avons fait une campagne de dons. Les autres exemples que tu cites sont plus des réussites personelles, mais elles ne m’ont pas marqué autant que d’avoir accompli quelque chose avec plein de gens formidables.
Si j’ai d’autres projets, envies? Bien sûr, on ne vit qu’une fois, et ça serait idiot de se limiter. Un rêve en chasse un autre accompli, et il faut toujours essayer de viser plus haut. Je ne peux pas parler de tout parce que ça gâcherait la surprise et aussi parce que, comme pour Noizi Ito, en parler trop longtemps à l’avance c’est faire des promesses qu’on est pas sûrs de pouvoir tenir. Je préfère parler de quelque chose quand c’est du concret plutôt que d’agiter les bras. Sauf si agiter les bras est utile à un moment donné, et parfois il faut faire des choix.
En l’occurence, j’aimerais visiter un studio de doublage, et pouvoir m’entretenir avec des doubleurs et doubleuses pour mon prochain voyage. Qui sait après ce que je vais trouver sur ma route ? Quand on traîne avec Darksoul, l’impossible devient possible. En général on marche en binôme tous les deux : j’avance les idées et les rêves, et lui il a les moyens de les réaliser. C’est ça qui est magique.
Après, histoire de teaser un peu, si j’arrive à mes fins pour mon prochain « projet » visant le petit monde de la japanimation, ça sera une première qui pourrait, à l’image de la création de l’association Brigade SOS Francophone, suciter des vocations.
Maintenant on va passer à l’ami Smankh qui s’est dit que ça serait très « in » d’envoyer toutes ses questions en anglais. Donc je lui fais honneur en laissant sa question en anglais. Par contre j’y réponds en français.
Hi Axel, here is a question for you! Sorry I took so long, I had trouble picking one. I’ve known about your love for maids for a long time and I also know that you often watch anime with an ecchi touch. I myself love it when there is an element of sexual arousal in a story, especially if it portrays the feelings of the main character in an accurate way. So here is my question:
To what extent do fetishes of all sorts contribute to the expression of romantic feelings in anime? Do you think there is some depth in some of what is labelled as « fan » service? I suggest you three series you can comment on to help your discourse: Evangelion, Love Hina, and Strike Witches. You can of course pick other series/manga that are more appropriate (to answer the question).
In addition to the previous question, I hope you can tell me about anime that depart from fan service despite targeting a male audience. I’m thinking here about The Idolm@ster (where the dirty side of Producer-san almost disappears) and about recent Kyoto Animation series such as K-On! and Hyouka (even if its first ED is surprisingly erotic). How do you feel about these two styles of storytelling?
Je vais donc répondre en français pour cette question.
Le fanservice peut être terriblement efficace s’il est subtilement utilisé. En particulier, Kyoto Animation et la Gainax sont super forts pour ça. Que ça soit dans Eva, Haruhi, Nadia, Mahoromatic ou Full Metal Panic, Fumoffu, le ecchi est toujours utilisé à bon escient, sans être particulièrement relou. On sent bien que els animateurs se font plaisir avec plutôt que se dire « bon on a pas eu notre quota de culottes à cet épisode. » ou « Elle, ses seins sont pas assez gros, et augmentez ce décolleté. » Je pense qu’un peu d’excitation ajoute une petite touche non négligeable, surtout si elle sert au scénario. Je veux dire, les plans culotte gratuits on les a tous vu et certains animes en abusent un peu trop abondamment. Si c’est juste pour amuser la galerie et que ça ne sert à rien, c’est idiot. Si c’est comme dans Clannad par exemple avec Kyou Fujibayashi dans le local d’équipement sportif, ça prend tout de suite plus de valeur. Et puis, pas besoin de montrer une culotte pour que ça marche, aussi.
Pour ce qui est des animes qui s’écartent du fanservice ecchi bancal alors qu’ils visent une audience masculine, on peut citer le trè récent Girls und Panzer, aussi. C’est en général la forme de fanservice que je préfère. Le fanservice, dans un sens plus large, ce n’est pas que du ecchi partout. C’est aussi des costumes, des situations, qui « rendent service aux fans ». En gros, c’est faire plaisir aux fans, la définition pure et simple, et les fans ne sont pas toujours avides de poitrines et de cuisses (quoi que, de bonnes jambes, je dis pas non.) Ca peut être une phrase attendue qui est dite par le personnage, ou bien le perso qui vire berserk badass et qui tabasse tout le monde : c’est ça du fan service aussi. Personellement j’adore ça, bien plus que de dévoiler trop de peau.
Ensuite vient la question de cette bonne vieille branche qu’est FFenril :
En temps que grand fan d’Ayako Kawasumi, quels sont ses rôles… que tu détestes le plus ?
Particulièrement, j’aimerais bien avoir tes impressions sur la manière dont elle utilise sa « voix noble » (huhuhuhuhuhu) pour doubler la nymphomane de Kanokon, et savoir ce que tu penses du fait que après avoir joué des jeunes et jolies demoiselles comme Mahoro et Lafiel, elle double la tout aussi noble Erina Pendleton… Qui a 70 ans dans l’épisode 10 de Jojo 🙂
Ca c’est la question qui tue. Tellement que j’ai failli l’oublier.
Faudrait que je regarde Jojo du coup, j’imagine. 🙂
Quel rôle que je déteste le plus? Je suppose que c’est la nympho de Kanokon comme tu dis. Non seulement je n’aime pas le personnage, mais en plus je trouve que sa voix ne lui colle pas du tout. J’espère que son agent a payé cher pour l’avoir foutue sur ce rôle. Non mais.
Allez, la suite.
On finit par l’invitée surprise : Polymetrica, qui a posé ses questions en anglais, ce qui est normal étant donné qu’elle ne parle pas français.
– You mentioned that you were visually impaired, so my dumb question is, what do you see when you watch anime, and do you have any impediments with seeing the visuals?
– I’m also wondering if other aspects of anime (ex. Seiyuu voices, music) become more important to you?
– Bonus question: Is there a series that you think had the most heavenly cast of seiyuu ever (ex. Where most, if not all, characters were expressed true to the script, the casting was appropriate, the cast had chemistry…), and if so, what is it?
Comme c’est Polymetrica qui me pose la question, je vais lui répondre en français, puis en anglais.
Donc, comment je vois? En fait c’est assez simple, je vois bien a partir du moment où je suis à quelques centimètres de l’écran. Au delà, à moins que l’écran ne soit gigantesque, je vois plus trouble. C’est pourquoi je ne peux pas vraiment regarder d’anime sous-titré sur une télévision, ou même au cinéma, car lire demande une certaine concentration de la vision sur un point précis, ce que je ne peux pas faire de loin.
Du coup, je regarde bien souvent mes animes sur mon écran d’ordi ou mon iPad, ou si il y a une VF ou VA, sur une bonne télé.
Est-ce que la musique et les voix deviennent du coup plus important? Peut-être qu’inconsciemment oui. J’ai toujours porté une attention toute particulière à l’OST d’une série, d’un jeu vidéo ou d’un film parce que je les associe après (ou même avant, en m’imaginant!) des images à cette chanson. Ca peut être ce que ça donnerait en concert, ou bien une scène absolument épique. Ca aide beaucoup pour faire les AMV. C’est d’ailleurs un fanmedia où j’aurais aimé m’impliquer un peu plus, mais on ne peut pas être partout. 🙂
Pour la question bonus : Difficile à dire… Globalement, le doublage de Haruhi était excellent, et les différents doubleurs semblaient bien bosser entre eux et offrir une performance très proche de leur personnage, Kyon et Yuki en particulier. Par contre, l’anime où il yavait la plus belle collection de seiyuu, ça devait sans nul doute être… Queen’s Blade. C’est triste à dire, mais cet anime avait un sacré cast.
English version:
So, how do I see? Actually, it’s very simple really. I see well as long as I am at about a few centimeters away from the screen. If I’m farther, unless the screen is huge, my eyesight is a little blured and I’m unable to focus. That’s why I can’t really watch subtitled anime on a TV, or even at a theater. Reading is asking for too much focus on a small part of the field of vision, and it’s something I can’t do from afar.
I thus usually watch my anime on my computer screen, or on my iPad. I can watch it on a TV screen if there is a english or french dub.
Are music and seiyuu more important then ? Maybe that unconsciously, yes. I always paid a lot of attention to a series, video game or movie’s OST because I often associate it after (or even before, by imagination!) pictures to a song. Like how it’d render during a concert, or what kind of epic scene is behind that music. This kind of way of thinking is great for making AMVs. It’s a world I would have liked to participate more than I ever did in. But I can’t be everywhere 🙂
As for the bonus question : Hard to say… Haruhi’s japanese dub was pretty good, and the various seiyuu were really into what they were doing and working well together, in particular Kyon and Yuki. However, the most heavenly cast in an anime would have to be… Queen’s Blade. It’s sad to say, but this seris has a damn seiyuu cast.
Bon, c’était bien fun tout ça ! Les questions etaient intéressantes, tout le monde a joué le jeu, ça n’a pas dégénéra en guerre civile, ça va, la blogosphère est sauve.