Catégorie :Jeux vidéo

J’adore les jeux vidéo

Cela fait des années que j’ai envie de faire ce billet, sans jamais trop oser m’y mettre. Il faut bien dire que le sujet est vaste et personnel, mais surtout, j’ai pas mal peur de ne pas pouvoir rendre justice à cet art qu’est le jeu vidéo. Art qui m’a beaucoup marqué, plus que je ne l’imagine sans doute.

Je vais probablement spoiler quelques vieux jeux en passant (genre 20 ans et plus) parce qu’il me paraît impossible de ne pas mentionner certains passages marquants de mes aventures vidéoludiques. Mais comme wordpress c’est mal fait, je ne peux pas cacher un bout de phrase seulement comme sur Discord donc vous devrez faire avec.

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Unicorn Overlord – Sorti un peu trop tôt du four

Alors que je repose la manette après avoir complété l’histoire, je constate, avec un grand étonnement, que j’ai à peu près enquillé 95 heures de jeu sur Unicorn Overlord.

95 heures alors que mon bilan est un peu mitigé.

Comment en est-on arrivés là ?

Excellente question, je suis ravi que vous vous la posiez. Parce que la réponse elle va être compliquée à donner.

Ouais, y’a des fautes.

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Final Fantasy VII Rebirth (et Remake aussi tant qu’à faire)

Moi en réalisant que j’avais dépassé les 80 heures de jeu et que j’étais loin d’être à la fin

130 putain d’heures passées sur FF7 Rebirth et j’en voulais encore un peu à la fin.

C’est le signe d’un grand jeu, à mon sens.

Mais reprenons dés le départ, voulez-vous ? Car je me rends compte que je n’ai jamais parlé de Remake, ni de ma relation à FF7. Et ça va prendre un peu de temps.

Cette critique se base sur le fait que vous avez fait FF7 original ainsi que FF7 Remake. De toutes façons s’intéresser à Rebirth sans avoir fait Remake est un non-sens. Si vous n’avez fait ni l’un ni l’autre, écoutez, plongez-vous dans Remake dés que possible, ça vaut le coup.

Cet article n’est pas si long que ça, mais je vais un peu me perdre dans ma nostalgie, j’espère que vous êtes prêts.

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Bilan Jeux Vidéo 2023

2023, ça a été pas seulement une année d’animés mais de jeux aussi. Au final je crois que je suis quand même bien plus versé dans le jeu vidéo que l’animation japonaise, mais contrairement à cette dernière, ej dois être extrêmement sélectif sur les jeux auxquels je joue tout simplement car certains sont tout bonnement injouables avec mon handicap.

Je l’avais déjà expliqué sur le billet traitant de ma malvoyance, mais il y a un moment (l’ère 360/PS3) où le jeu vidéo a énormément gagné en photoréalisme et en détails. Les textes sont devenus plus petits au fur et à mesure que la résolution graphique a augmenté, et du coup jouer à certains jeux devient compliqué. Heureusement y’en a aussi qui font des efforts sur l’accessibilité (notamment les jeux first party de Microsoft et Sony) et ça c’est cool, même si pas toujours petinent pour moi car chaque handicap est différent.

Au final mon appréciation d’un jeu est grandement affectée par mon handicap. Il y a des jeux que j’adorerais faire comme Helldivers 2 sans pouvoir parce que le jeu n’est pas accessible pour moi. Oui c’est frustrant. Très, parfois. Mais render un produit accessible prend du temps, des ressources, et des connaissances du sujet. Aujourd’hui avec tous ces licenciements qui ont lieu dans l’industrie et la précarité qui entoure les salariés de plus en plus, les contraintes de production d’un jeu, etc. moi je vais pas forcément jeter la pierre si un petit studio comme Arrowhead (Helldivers 2) n’a pas les moyens humains pour rendre le jeu accessible pour moi. C’est con. C’est dommage. Mais c’est ainsi. Je leur enverrai une missive quand même, sans en attendre beaucoup.

Allez, on a assez parlé de choses déprimantes, passons aux jeux auxquels j’ai joué en 2023. Je me suis basé sur ma rétrospective Steam et PS5, vu que c’est les deux plateformes sur lesquelles je joue. Ce bilan va donc inclure des jeux pas forcément de 2023, mais c’est aussi des jeux dont je n’ai pas pu parler sur Meido-Rando jusqu’ici (parce que, soyons honnêtes, j’ai pas le temps d’écrire une critique complète de tous les jeux non plus.)

C’est tipar!

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Sea of Stars – l’autre Océan des Etoiles

Ah, la nostalgie, cette petite pute.

Pardonnez ces mots crus, mais la nostalgie a toujours été assez terrible dans le jeu vidéo. Comme une hallucination collective visant à faire croire que c’était mieux avant, que l’être aimé était là, qu’il y avait réussite à tous les examens, et que le jeu vidéo c’était quelque chose. On savait s’amuser à cette époque.

Selon votre histoire vidéoludique votre nostalgie aura soigneusement occulté pas mal de choses pour ne garder que le meilleur. Mais à l’époque il n’y avait pas de sauvegarde automatique, les jeux étaient courts donc durs pour booster artificiellement la durée de vie, le scénario était écrit sur un coin de nappe, il n’y avait presqu’aucune localisaton, les combats étaient aléatoires, il fallait faire revenir sur ses pas de nombreuses fois, il n’y avait aucune option d’accessibilité, la difficulté n’était pas finement réglable… et pour ceux qui avaient la chance de jouer sur PC, il ne fallait pas débourser 5000 euros d’aujourd’hui (!) pour avoir une bécane digne de ce nom, ni se battre avec différentes configurations de démarrage de CONFIG.SYS/AUTOEXEC.BAT afin d’avoir suffisament de mémoire conventionelle, haute ou paginée (selon l’humeur du jeu auquel on voulait jouer.)

Le truc c’est que quand un projet de jeu vidéo jouant sur notre fibre nostalgique voit le jour, pour moi c’est la méfiance direct. Sea of Stars a commencé comme ça, en présentant un kickstarter certes joli tout plein, mais jouant à fond la carte du « Hé vous aviez aimé Chrono Trigger pas vrai ? » rappellant immédiatement des souvenirs heureux à tout posssesseur de Super NES qui se respecte. Il faut dire que des projets KS, j’en ai backé plus d’un lors de la ruée vers l’or des utilisateurs par différents développeurs. Si beaucoup étaient bien intentionnés, cela ne les a pas empêchés de se vautrer et de ne jamais livrer leur projet.

M’étant donc brûlé les ailes sur de nombreux projets (avec heureusement d’autres belles réussites) j’avais levé le pied sur le kickstarting et je suis donc passé complètement à côté de Sea of Stars lors de son kickstarter en 2020.

Si cette introduction vous a paru longue, vous verrez que celle de Sea of Stars est encore pire. Car vous allez bouffer un long couloir de cinématiques avant que l’aventure ne démarre vraiment.

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Labyrinth of Refrain – Et le couplet dans tout ça ?

Après la salve de JRPGs en pagaille en fin d’année dernière où j’ai enchainé Triangle Strategy (très bien), Diofield Chronicle (bof), Tactics Ogre (overhypé), Crisis Core (moui), je suis tombé à court de fuel et j’ai commencé à chercher parmi les jeux que j’aurais pu manquer à un moment. Steam m’avait recommandé à un moment « Labyrinth of Refrain » dans ma liste de découvertes (que je vous recommande de faire tourner de temps en temps, on y trouve parfois de jolies… découvertes).

Labyrinth of Refrain fait partie de ces jeux Nippon Ichi qui sont toujours vendus constamment à prix d’or alors même qu’ils ont des années. Heureusement, on le trouve à 15-20€ en soldes et c’est à ce prix-là environ que je l’ai acheté, durant les soldes de Noël. Et je regrette pas ouhlàlà. C’est un dungeon crawler et… ah mais au fait vous ne savez peut-être pas ce que c’est.

Le genre du dungeon crawler est vieux comme le monde. Cela fait partie des premiers jeu de rôle qui sont apparus sur micro-ordinateurs dans les années 80 et plus tard, en 90. Le genre s’est fait pas mal ringardiser par l’arrivée de la 3D polygonale et on peut sans doute considérer que les premiers épisodes de la série Elder Scrolls (comme Arena) sont les dignes successeurs du genre. Les japonais ont pas mal kiffé le dungeon crawling et ça a influencé plein de titres. Mon premier du genre sur consoles a été Shining The Holy Ark sur Saturn, mais il y en a eu plein d’autres avant. Le plus connu d’entre eux aujourd’hui est probablement la série des Etrian Odyssey.

Le principe est assez simple : vous avez une équipe de personnages qui explorent un donjon en vue subjective. Le donjon a des monstres, des portes, des trésors, des pièges, des trous (parfois il faut tomber dans les trous, si si.) Ces jeux sont en général assez exigeants, voire carrément hardcores.

Et Labyrinth of Refrain ne fait pas exception.

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Midnight Suns – Dis, tu veux être mon ami ?

Personnellement Midnight Suns m’est passé complètement sous le radar jusqu’à sa sortie. Tout ce que je savais c’était que Firaxis préparait un XCOM-like à la sauce Marvel. Du coup, très très peur. Parce que je vous avoue moi l’univers Marvel j’y pane pas quand chose, j’ai juste vu les films Avengers et quelques films au hasard, mais c’est vraiment un univers qui me passe au dessus de la tête.

Donc j’étais un peu en mode meh et j’ai mis le jeu de côté sans vraiment m’enthousiasmer dessus. Ceci étant dit, plus sa sortie se rapprochait plus j’en entendais du bien, et je me suis dit, pourquoi ne pas essayer ?

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Mon bilan 2022 de jeux vidéo

Tout d’abord, une bonne année 2023 à tous.

L’année 2022 a été pleine d’évènements dans ma vie, mais elle a également été pleine de jeux auxquels j’ai joué. Pour une fois, je cède aux sirènes d’un billet bilan, histoire de parler et faire découvrir des jeux auxquels vous n’auriez peut-être pas encore jouer. Loin de moi d’être prétentieux mais avec la mort de Gamekult, je me dis que si on partageait un peu plus souvent nos trouvailles ça aiderait peut-être à découvrir des petits joyaux de jeux à jouer. Cela ne remplacera jamais les tests objectifs de professionnels, mais… voilà.

J’ai aussi décidé, en 2023, d’écrire un peu plus sur ce blog. Pas nécessairement régulièrement, mais au moins re-parler des animés et jeux vidéo que je découvre. Une sorte de retour aux sources. Je me suis essayé au streaming via Twitch mais j’ai du mal à travailler comfortablement avec, et j’ai l’impression d’ennuyer mes viewers plus qu’auter chose. J’ai un meilleur contrôle sur le texte même s’il n’est plus le medium qu’il a été à un moment…

Bref, si on se faisait une restrospective 2022 des jeux auxquels j’ai touché ?

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Un PC retrogaming en 2019, sous Launchbox et Retroarch

Pour bien commencer l’année je vous propose un article à moitié réchauffé, car je vais faire référence à mon article d’il y a 3 ans sur ma machine de rétrogaming et comment je l’ai configurée. L’article de l’époque m’avait d’ailleurs valu les foudres d’une partie de la communauté Hyperspin française, car j’avais pas mal critiqué leurs raisons de s’être séparé de la communauté anglophone et leur façon de fonctionner très, dirons-nous, sectaire. Aujourd’hui heureusement, HFS Play n’est plus du tout la même chose, et on les voit en convention faire profiter les visiteurs de jeux rétro avec du matériel confectionné par leurs soins, et ça c’est cool.

Mais ce qui nous intéresse vraiment aujourd’hui, c’est de se faire un PC de rétrogaming, et comment je m’y suis pris. Pour ça je vais me permettre de reprendre certaines choses de mon ancien article, car beaucoup encore son vraies, mais la partie logicielle, comme vous allez le voir, a énormément changé.

Premiers tests de ce que ça donne en vrai, Launchbox/Bigbox

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Legend of Heroes – Trails of Cold Steel

Si vous voulez entendre un condensé de cette chronique en audio, je parle du jeu dans l’épisode pilote du podcast Canapé Game!

Legend of Heroes est une vaste saga dont j’ai déjà abordé quelques épisodes PSP ici et (un peu d’indulgence pour ces vieux articles, ils ont 12 ans presque.) et on peut régulièrement voir de nouveaux épisodes sortir, ou re-sortir sur consoles portables, de salon ou sur PC plus récemment.

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Les animés de l’hiver 2017, et quelques critiques de plus (Bonus : Doki Doki Club de Litérature)

Source

J’ai manqué à ma tâche ces derniers temps en ne publiant pas de tour d’horizon des séries de cette saison d’hiver 2017. Il y a une raison à cela : je n’en ai pas trouvé suffisamment pour justifier un article. D’un autre côté, ça m’a permis de rattraper mes lectures de manga en souffrance (j’enchaîne les tomes de Yona en ce moment) et aussi de m’intéresser à des séries que j’aurais pu louper les saisons précédentes. Evidemment, je suis aussi toujours sur le développement de Karaoke Mugen et l’écriture de Eternity (dont le chapitre 7 devrait sortir incessament sous peu)

Mais penchons-nous d’abord sur les séries de cette saison que je suis, avant de regarder du côté des oeuvres que j’ai rattrapées.

Les séries de la saison

Recovery of a MMO Junkie (Neto-juu no susume)

Le mal-aimé de ce trio d’animés de la saison est Neto-juu. J’ai essayé de le montrer à mes compagnons de matage d’animé et aucun n’a apprécié le visionnage du premier épisode. Alors d’accord, l’intrigue est classique, le charadesign pas ouf et l’animation minimaliste, mais je sais pas, y’a un truc qui marche chez moi.

L’histoire, c’est celle de Moriko Morioka (déjà paye ton nom) qui quitte son taff d’office-lady du jour au lendemain pour devenir une NEET et jouer aux MMORPGs toute la sainte journée. NEET, c’est Not in Education, Employment or Training, c’est donc, basiquement, le chômage chez nous. Comme pour hikkikomori qu’il serait injuste et réducteur de traduire simplement en reclus, NEET a une signification un peu différente du simple statut de chômeur chez nous, ne serait-ce que parce qu’au Japon, on aime étiqueter tout et mettre bien tout dans des petites cases pour pas que ça dépasse. Etre NEET c’est avant tout refuser de chercher une porte de sortie.

Moriko va donc se mettre à un nouveau MMORPG, « Fruits de mer » (en français dans le texte), et se faire bolosser par les monstres. Heureusement, il va rencontrer Lily, une charmante healeuse qui va l’aider à passer les premiers niveaux. Moriko joue quant à elle Hayashi, un personnage masculin. Il va se lier d’amitié avec Lily, et les deux vont rejoindre une guilde de gens sympathiques.

Ici pas de monde en péril, pas de vie dans un autre monde, on alterne sans cesse entre vie réelle et vie dans le MMO. Les réactions de Moriko sont rigolotes à souhait et on sent bien qu’une romance s’installe entre Hayashi et Lily. Le truc étant que Moriko a honte du coup de jouer un personnage masculin et de se prendre au jeu ainsi. Evidemment que l’intrigue va principalement tourner autour de la découverte et la rencontre prochaine entre Moriko et le/la joueur/euse derrière Lily.

Peut-être est-ce le thème, ou l’attachement aux personnages, mais Neto-juu est une série charmante de simplicité. Comme on dit, ça ne casse pas trois pattes à un canard. Je la suis chaque semaine comme un feuilleton dont on connaît déjà le dénouement mais dont on apprécie le déroulement. J’aime également beaucoup l’opening et l’ending, à la fois dans leur style visuel et sonore, ce qui est assez rare pour être signalé.

Imouto sae ireba ii

Les premières minutes d’Imouto sae ireba ii n’inspiraient rien de bon, jusqu’à ce qu’on s’aperçoive qu’il s’agissait tout simplement de l’animé qui joue dans l’auto-dérision la plus totale. On suit donc les péripéties d’un auteur de light novel, Itsuki, qui a un fétiche pour les petites soeurs. Et quand je dis fétiche, je pèse lourdement mes mots. Malgré ses déviances, le héros arrive d’ailleurs à être plutôt sympathique. Parmi ses amis on trouve Haruto, un autre auteur de light novel plus prolifique et plus posé aussi, ainsi qu’une paire d’amies, Miyako et Nayuta. La première est encore étudiante et donne des coups de main à Itsuki après l’avoir rencontré à l’université, et l’autre est une jeune écrivaine de génie qui en pince grave pour Itsuki et veut se le taper sans détours. Bien sûr Itsuki n’en a rien à foutre d’elle et la rembarre sans arrêt. A cela vous pouvez ajouter le petit frère d’Itsuki, Chihiro, cuisinier hors pair. Dommage pour Itsuki mais il a eu un petit frère au lieu d’une petite soeur.

On suivra ce petit groupe dans leurs soirées ensemble à jouer à des jeux ou boire des coups.

Car pour une fois, on a affaire à des jeunes adultes, avec leurs joies et leurs peines. Mais ils font des vrais trucs d’adultes comme bosser, faire la fête et passer du temps ensemble. C’est assez rafraichissant et ça arrive même à être étonnament drôle parfois. On s’attache à tout le monde, même Nayuta qui pourtant est vulgaire au possible. Chaque semaine j’arrive à prendre au moins une capture d’écran de l’animé avec un dialogue outrancier à mettre de côté pour la postérité.

Comme à chaque saison j’ai une série qui tape en dessous de la ceinture et que je suis avec une culpabilité non dissimulée. Mention spéciale à l’épisode sur le fonctionnement des taxes au Japon pour les auteurs, aussi nommé « Ma conseillère financière ne peut pas être aussi mignonne. » Mine de rien on apprend des trucs dans cette série, comme comment transformer une culotte en ruban à cheveux.

Blend S

« C’est Working qui fonctionne. »

C’est ainsi que je résumerais Blend S. Une série toute gentille dont l’opening a donné naissance à un meme mort-né : « Smile, Sweet, Sister, Sadistic, Surprise, Service, We are Stile ! » L’opening fout la pèche grave, et la série tout autant. C’est drôle, c’est frais et ça te colle un sourire sur le visage pour le reste de la journée.

On suit la petite vie de Maika, lycéenne de son état qui n’arrive pas à se trouver un petit boulot à cause de son « regard mauvais ». En gros malgré tous ses efforts elle a toujours l’air de vous dévisager et de vous regarder méchamment quand vous posez les yeux sur elle. Mais Maika va rencontrer Dino, l’étranger qui tient un petit café, Stile, et qui va tomber sous son charme. Dino cherche des serveuses « à thème ». Si Kaho et Mafuyu qui travaillent déjà là-bas prennent respectivement le rôle de tsundere et petite soeur, Maika va elle endosser le rôle de sadique : traîter les clients comme des déchêts répugnants, en gros. Grâce à son regard de tueuse, elle va faire le bonheur des masochistes de passage, mais aussi de son patron.

Une romance tranquille et mignonne s’installe entre Maika et Dino, et on découvre du coup les autres serveuses ainsi que le chef fan de yuri. Outre la sadique, la tsundere et la petite soeur vont s’ajouter deux autres rôles grâce à Miu et Hideri, à savoir la grande soeur et l’idol.

Comme je le disais plus haut, Blend S fait le taff. Pour moi qui n’avait pas du tout trouvé Working si sensationnel que ça (en dehors de son opening ultra catchy), Blend S réussit là où Working a échoué, avec des personnages hauts en couleur, des gags qui marchent, et un petit fil rouge qui mine de rien avance doucement.

Les séries de la pas saison

Ca fait beaucoup de séries cette saison qui ne sont pas très prétentieuses… Heureusement je me suis rattrapé avec des séries des saisons passées.

 

Made in Abyss

Attention, contient des grosses tranches de spoilers.

Ah Made in Abyss. Une série qui a déclenché beaucoup de passion, entre ceux qui ont trouvé ça gratuit et les autres qui hurlent au génie.

Pour situer, il s’agit d’un récit fantastique où une abysse béante a été découverte. Insondable, intriguante, cette abysse a provoqué la construction d’une ville et d’une économie tout autour : des objets magiques s’y cachent et des récupérateurs sont entraînés dés leur plus jeune âge pour aller chercher ces reliques de plus en plus profondèment.

Il y a cependant un hic. L’abysse est peuplée de créatures étranges et dangereuses, et inflige une malédiction à ceux qui s’y aventurent, à savoir que passé certains paliers de profondeur, remonter depuis de plus en plus difficile. Remonter des premiers niveaux provoque des saignements ou des maux de tête, pertes d’équilibre et autres joyeusetés, mais remonter des niveaux beaucoup plus bas relève du suicide voire de l’impossible. Comme Internet, l’abysse ne rend pas ce qu’on lui donne.

Dans Abysse il y a un A comme Aventure, et de ce point de vue, on est servis. La série nous narre le périple de Rico et Legu, qui vont s’enfoncer de plus en plus profondèment dans l’abysse à la recherche de la mère de Rico, qu’elle croit encore vivante alors qu’on a pas eu de nouvelles d’elle depuis la nuit des temps (mais soudainement une lettre d’elle remonte à la surface grâce à d’autres récupérateurs)

Jusqu’ici je ne vous ai pas trop spoilés : ça couvre les deux premiers épisodes à tout casser. Mais la suite, c’est du spoil en barre.

Sans aller jusqu’à tout vous raconter, on va dire que la série m’a laissé un peu perplexe. On m’avait prévenu que ça allait me mettre en PLS, pourtant je suis resté insensible à une bonne partie de la série, sauf l’épisode 10 que j’ai trouvé difficile à regarder. Même le double épisode final et la conclusion qu’il apporte au subplot Nanachy m’a laissé complètement de marbre. Tout simplement parce que j’avais l’impression qu’on me forçait dans la gorge ce dénouement. Je l’avais vu venir à des kilomètres et autant parfois une belle mise en scène peut tout sauver à une histoire déjà vue et revue, autant là ça m’a juste donné l’impression d’être un gros blasé, chose que je déteste au plus haut point. J’estime que l’animation japonaise a encore des tonnes de choses à me montrer et à me raconter alors que ça fait plus de 25 ans que j’en matte (un quart de siècle, oups.) Du coup, j’ai eu un peu l’impression qu’on se foutait un peu de moi pour le coup. Nul doute que quelqu’un peu rompu à l’exercice y trouvera son compte et trouvera ça absolument génial et touchant, mais moi… je suis resté relativement insensible.

Etait-ce à cause du cheat code qu’est Legu ? On a parfois du mal à ressentir le danger dans la série sachant que Legu peut tout atomiser et défoncer avec ses bras. Il n’y a guère que l’épisode 10, comme je disais, où j’ai vraiment eu ce frisson, mais globalement tout se passe beaucoup trop bien pour nos personnages. Même la perte de la boussole au début de l’aventure est expédiée comme ça sans chichis…

Après, qu’on me dise que l’abysse représente la folie, que Rico y est attirée et qu’elle deviendrait encore plus folle de ne pas y aller, ça je veux bien le croire. C’est facile à imaginer, mais in fine, je me demande si tout ça ne sont pas des mirages. Des choses qu’on aimerait voir dans la série mais qui n’y sont pas. Je veux dire, parfois on essaye d’imaginer des significations à des choses qui n’en sont pas. A la fin des années 90, début des 2000s on adorait disserter sur Evangelion, alors qu’en fait, y’avait pas tant de choses à dire dessus. 

Par contre tout cela n’enlève en rien le plaisir que j’ai eu à suivre la série : ça reste une superbe aventure, cruelle et parfois touchante. Je suis bien content qu’il y ait une S2 de prévue pour qu’on puisse connaître la suite de l’histoire, car vous vous en doutez, ce n’est pas avec la fin du douzième épisode qu’on est plus avancé sur l’abysse.

Symphogear S1

Sur les conseils d’Amo et de quelques autres du Discord de l’Eden de la Nanami, j’ai entamé le visionnage de Symphogear. Une série qui a déjà de la bouteille mais qui se laisse mater volontiers. Sur le papier, rien de folichon : des aliens méchants attaquent la population aléatoirement et tuent des gens en les touchant. Des jeunes filles peuvent les battre en chantant et en revêtant des armures, les Symphogear. Là où la série gère bien, c’est sur la mise en scène des combats et les scènes d’action. C’est souvent dantesque, jouissif, et si la saison 1 peine un peu à démarrer, elle devient de plus en plus passionnante au fur et à mesure du temps. Je vais bientôt me pencher sur le cas de la saison 2, probablement durant mon voyage au Japon.

Après, ça reste, comme le dit Amo, bas du front. C’est jamais très fin, jamais vraiment spirituel, mais on prend un certain plaisir à mater Symphogear. La série reste un divertissement, et ça fait super bien le boulot. On y trouve tous les poncifs du genre, avec des personnages qui trouvent toujours un moyen de s’en sortir, des rivales qui deviennent copines à la fin, bref ce genre de trucs. Parfois quand même, la série saura surprendre en étant particulièrement cruelle envers certains persos. 

Par contre si vous êtes allergiques aux Disneys avec leurs chansons partout, tout le temps dans leurs films, arrêtez tout, y’a trente six insert songs tout le temps histoire de vendre des CDs. J’exaggère un peu mais l’idée est là.

Tsuki ga Kirei

J’aurais aimé faire un article plus complet sur Tsuki ga Kirei mais Internet en a déjà trop dit et surtout l’a bien dit : Tsuki ga Kirei est mignon as fuck. Pour peu que vous ayez un côté fleur bleue comme moi, les personnages vous feront fondre avec leur timidité et leur apprentissage de l’amour.

Kotaro et Akane sont deux jeunes collégiens en dernière année. Ils vont tomber amoureux l’un de l’autre alors que pas mal de choses les opposent : elle fait de l’athlétisme, lui veut devenir romancier. Pourtant, tout va commencer par des regards furtifs, des échanges courts mais intenses, puis un rapprochement, des échanges de texto, et, bien sûr, la mise en couple. Mais tout ça ne va pas se faire en un claquement de doigts.

Ce qui frappe avant tout dans Tsuki ga Kirei, c’est l’authenticité des gestes, des situations, des échanges. On est loin de pas mal de clichés de la romance japonaise (je vous rassure il en reste), et ça se ressent jusque dans le doublage : les personnages s’expriment très simplement et le surjeu habituel est très adouci. Ca et puis les échanges sur LINE (l’app de communication indispensable au japon) omniprésents nous rappellent que nous sommes bien en 2017 et que le smartphone est devenu un outil indispensable, et pourtant souvent oublié dans les animés.

Projet original oblige, Tsuki ga Kirei se paye en plus le luxe d’avoir une conclusion sympathique. Pas de light novel ou manga à vous vendre, en matant le dernier épisode vous aurez ce trop rare sentiment de terminer quelque chose et votre petit coeur aura fini de fondre. Perso j’ai adoré, et beaucoup de passages m’ont fait me rouler par terre dans mon lit en kyakyatant comme une fangirl (du verbe kyakyater). Akane et Kotaro sont beaucoup trop purs pour ce monde. Je suis sérieux. Vous ne voulez pas me voir en train de mater la série avec un sourire béat tout du long et un pot de glace vanille caramel brownie dans les bras.

Tsuredure Children

Toujours dans le domaine de l’amour mais dans une ambiance assez différente, Tsuredure Children est un anime court (environ 12 minutes par épisode) nous propose d’observer différents couples de personnages amoureux l’un de l’autre. Y’en a pour qui ça se passe bien, d’autres qui se tournent autour sans s’en rendre compte, mais s’il y a bien une constante, c’est la connerie de certains personnages. Y’en a forcément un des deux qui va faire de la merde. La série est avant tout drôle plus que mignonne et c’est totu ce qu’on lui demande : un bon moment de détente entre deux séries sérieuses. N’en attendez pas grand chose si ce n’est d’avoir le sourire à chaque épisode (ce qui est déjà pas mal avouons-le.)

A noter que cette série m’a été recommandée par quelqu’un qui n’a pas aimé Tsuki ga Kirei dont j’ai parlé plus haut. Cette personne a la chance d’habiter loin de moi, sinon je lui aurais déjà jeté mon gant à la figure pour la provoquer en duel à Puyo Puyo.

Hajimete no Gal

Histoire de finir sur les animés vus récemment et dont je n’ai pas parlé, il y a Hajimete no Gal ou « My first girlfriend is a gal. » Je vais pas vous faire l’affront de vous expliquer le scénario parce qu’il est pratiquement inexistant : Le loser typique d’animé demande de sortir sans trop y croire avec une nana super jolie qui se sappe comme une gal (une fille toujours à la mode, très souvent hyper flashy). La nana, contre toute attente, accepte de sortir avec lui. Autour de lui vont graviter la meilleure pote de l’héroine, l’amie d’enfance loli et aux seins difformes, la youtubeuse tsundere qui assume pas, le loser N°2, le pervers à lunettes et le pédophile.

Voilà, si avec ça vous n’avez pas déjà fui, je vous félicite : vous allez découvrir un plaisir coupable, qui ne se prend pratiquement jamais au sérieux. La série multiplie les moments gênants et s’en tamponne grave le sauciflard. C’est beauf, le pote pédo du héros est à mourir de rire et on se demande comment il fait pour ne pas encore être en taule, le héros lui-même est con comme ses pieds et sa copine ne rattrape pas vraiment le coup, mais on se marre doucement devant le ridicule des situations, des personnages, et on se demande jusqu’où ça va aller.

Si vous êtes prêt à faire ce voyage vers la débilité, à rigoler grassement devant la censure très inventive de cet animé, alors allez-y, ça vous fera passer un moment amusant, mais vous l’oublierez ensuite.

Par contre si vous êtes complètement allergique à la beauferie et au fan service, alors faites-vous une fleur et passez votre chemin immédiatement, Hajimete no Gal n’est pas pour vous.

BONUS ROUND

Doki Doki Litterature Club

 

Critique bonus dont Amo (encore lui) a déjà très bien parlé, mais je tenais aussi a donner mon avis sur DDLC, un visual novel gratuit. Gratuit, mais pas sans valeur.

Vous tapez le prénom de votre personnage et c’est parti : tout commence avec une journée lambda à l’école. Vous vous levez, vous parlez avec Sayori, votre amie d’enfance un peu énergique et gentille, et vous allez en cours. Comme vous n’avez rejoint aucun club, Sayori vous propose/force à aller au club de littérature où elle officie en tant que vice présidente. Là-bas, vous y rencontrez Nayuki la tsundere un peu peste, Yuri la dévoreuse de livres un peu timide et Monika la présidente bienveillante du club avec sa ponytail de rang S+. A vous les joies d’écrire des poèmes pour peut-être plaire à l’élue de votre coeur parmi ces quatre jeunes filles ?

Si vous lisez ceci, vous avez probablement déjà entendu parler de Doki Doki Literature Club ou vu les étiquettes sur sa page steam, notamment celle où c’est marqué « Horreur psychologique ». Et là vous vous dites pourquoi ? Comment un jeu aussi mignon peut-il avoir ça ? C’est un troll Steam, n’est-ce pas ? Hé bien non, pas du tout. C’est très sérieux et ça vous saute à la gorge sans vraiment crier gare. DDLC ne cherche néanmoins pas à vous faire souffrir mais à vous raconter une histoire, alors détendez-vous, et tout va très bien se passer.

Il est très difficile de parler du jeu sans en révéler les tenants et aboutissants. De la même façon, plusieurs personnes sensibles m’ont demandé si c’était une bonne idée de jouer au jeu : je n’ai pas su leur dire si c’était conseillé d’y jouer ou pas. Il y a un warning évident au lancement du jeu, mais doit-on en tenir compte ? N’y-a-t-il pas exagération ? Une chose est sûre, mon corps n’était pas prêt pour le premier plot twist. J’ai trouvé la suite un peu longuette mais pas dénuée d’intêret, vous allez voir.

Doki Doki Literature Club veut vous dire quelque chose et il y arrive d’une façon innovante et pleine de sens. Vous serez pendu à ses lignes de dialogue, même les plus étranges au premier abord. C’est aussi un jeu qui arrive à parler de sujets très graves comme la dépressio, l’obsession ou la maltraitance avec une justesse rarement atteinte auparavant. Il y a un vrai travail d’écriture là-dedans, et encore mieux, le jeu donne une vraie leçon de vie là où on ne l’attend pas. Bien sûr, pour voir tout ça vous devrez passer par quelques cases peu agréables, mais la récompense vaut largement le coup.

Doki Doki Literature Club est une expérience que je ne regrette aucunement. Si vous êtes sensible ou facile à choquer, faites-le avec quelqu’un à vos côtés, mais faites-le, même si l’impact est bien plus fort une fois seul devant le jeu et ses personnages. En plus, il n’est pas très long : tout au plus cinq heures vous suffiront pour en venir à bout et au moins voir la fin normale. Il y a une vraie fin possible, mais je ne vous en dis pas plus à ce sujet. N’essayez pas non plus d’être plus malin que le jeu, vous le regretterez. Laissez-vous faire, et tout ira bien.

Je vous cache pas que j’ai un peu balisé à certains moments, mais j’ai réussi à finir avec l’amie d’enfance du héros, même si j’avoue que j’aurais préféré finir avec la présidente du club et sa ponytail de rêve. J’ai même été ému par la fin normale, qui a su me parler, à moi, personellement. Et je suis sûr qu’elle arrivera à vous atteindre vous aussi. Elle peut vous parler, elle le fera, même. Elle vous connaît. Parce que ce jeu n’est pas juste là pour vous faire ressentir des choses. Il est là pour vous parler.

Ce n’est pas de la hype mal placée. Ce jeu fait clairement partie, malgré les apparences, d’un jeu à faire en 2017.

Allez-y, c’est gratuit, ça dure pas longtemps, et si vous avez besoin de quelqu’un avec qui parler après, y’a le Discord de l’Eden de la Nanami.

Le point sur Nol…euh sur mes projets.

Un billet un peu personnel aujourd’hui, parce que j’en avais envie, et puis parce que, comme tous les ans aux alentours de mon anniversaire (c’était le mois dernier) je poste un billet un peu salé, limite dépressif, où je me plains de ma vie qui pourtant est loin d’être mal.

Cependant, cette fois vous y échapperez. Parce qu’on va parler de mes projets et ce sur quoi je travaille en ce moment. Une personne se définit par ses actes (et ses paroles aussi, hein.) et c’est en s’investissant sur certaines activités que l’on avance et qu’on trouve un sens à sa vie. Récemment j’ai tourné la page de la Brigade SOS Francophone via un dernier festin organisé pour tous ces anciens membres, et il est apparu clair à tout le monde que l’associatif, ou tout du moins travailler en groupe sur des projets quels qu’ils soient, ça doit faire partie de notre vie.

Profitez-en, car tout le monde n’a pas cette chance.

Et puis qui sait, peut-être pourrez-vous m’aider à en faire avancer certains plus vite. Et quand je fais la somme de mes projets, je me rends compte qu’en fait, hé, je fais plein de trucs. Pas autant que ce bon vieux Amo, par exemple, mais quand même.

Prochain voyage au Japon

(Par cibo / killy)

Comme vous le savez déjà j’aime bien le Japon. J’y fais des rencontres merveilleuses ou j’apprends des tonnes de choses sur la vie des japonais, mais aussi sur tout ce qui touche à l’univers de l’animation. D’habitude j’y allais avec Corsaire mais ce dernier a enfin trouvé un job là-bas en 2013 et s’est même marié l’an dernier ! Je l’avais déjà expliqué dans un précédent billet perso mais y aller seul est compliqué et je devais trouver le ou les gens motivés et en qui j’ai confiance pour partir avec moi. Pas si simple ma foi, mais les planètes s’alignent et mon prochain voyage est donc bel est bien prévu pour fin décembre 2017-Janvier 2018. Ça va arriver très vite mine de rien.

Cette fois-ci, comme mes anciens compagnons ont leur vie propre, il est peu probable que je fasse des rencontres incroyables. Néanmoins je reste 3 semaines là-bas, j’arriverai donc forcément à un moment ou un autre à trouver du temps pour aller voir Noizi Ito ou M. Kiuchi le directeur de Atomic Monkey, la boîte de doublage qui m’a tant aidé pour Blind Spot. Je vais là-bas avec Nemotaku, Mop et un ami d’enfance avec qui j’avais découvert les mangas et animés adolescent. Nous avons pris des chemins de vie différents mais continuons de nous voir quelques jours par an pour passer un bon moment. Faire ce voyage avec lui, c’est comme un rêve de gosse. Malheureusement, comme il est prof, il ne pourra pas rester l’intégralité du voyage, mais hé, ça sera déjà pas mal.

En plus de Tokyo, on partira en vadrouille. L’idée de partir l’hiver c’est surtout de pouvoir faire au moins une journée du Comiket et profiter du nouvel an entre amis là-bas. Sans compter qu’on connaît pas mal de monde sur place, il devrait être possible de bien s’amuser.

Bien évidemment ça coûte cher et ça va occuper pas mal pour préparer le voyage.

Toyunda Mugen

Si vous aimez le karaoké en convention, vous avez peut-être déjà entendu parler de Toyunda, le lecteur de karaokés d’Epitanime. J’avais adapté leur système à mes besoins il y a de cela des années, en créant une webapp. Le principe était simple : faire un karaoké à la japonaise, où les gens se passent une tablette et sur laquelle ils peuvent lister et ajouter des chansons à la playlist pendant que d’autres chantent.

J’avais proposé ça à Epitanime, mais ça n’a jamais été retenu et pire, quand j’ai voulu m’adresser un peu plus directement au responsable karaoké de l’époque (dont j’ai oublié le nom) on m’a gentiment envoyé bouler. Je n’ai donc plus eu envie de travailler avec ni pour des gens comme ça, et j’ai continué ma route de mon côté.

Au début c’était assez pauvre en fonctionnalités et un peu pête-burnes à faire tourner, mais depuis environ un an et demi je me suis mis à considérablement améliorer le système, au point où j’ai mis le code source en libre service.

Le système est autonome sous Windows et OSX (sous Linux il y a des dépendances à installer selon votre distribution.) et vous permet d’ajouter un karaoké à une playlist qui tourne en continue tant qu’il y a des chansons dedans. Les karaokés, pour leur vaste majorité sont issus de diverses sources, certaines personelles, certaines de donations par des gens qui ont voulu partager leurs oeuvres, et d’autres plus officielles comme le Baka Club, qui gère la convention Bakanim et qui met gracieusement à disposition ses karaokés en libre service via BitTorrent.

Toyunda Mugen gère les karaokés au format Toyunda, mais aussi ceux en .ass, ceux encapsulés dans les .mkv… C’est une solution idéale pour passer un bon moment entre copains otakes et s’éclater la voix à la maison.

Au delà du code, il y a également toute la base de karaokés à maintenir. Notamment re-timer quelques karaokés au vieux format Toyunda pour se débarasser complètement du lecteur qui nous pose problème plus qu’autre chose, car ce dernier ne fonctionne pas sous macOS et a besoin d’être compilé pour Linux. Sans compter qu’il ne gère ni le multi-écrans, ni le format mkv, ni le format mp4, ni le h264, etc etc.

C’est un long boulot, et je suis épaulé par quelques personnes sur le canal #karaoke du Discord de l’Eden de la Nanami. Ensemble, on corrige les problèmes de doublons, les bugs de l’interface de Toyunda Mugen, et on discute d’améliorations possibles. Si vous avez envie de partager vos karaokés maison ou que vous avez envie d’améliorer le code source, venez !

La base n’est pas pour le moment en libre accès tout simplement parce qu’il reste pas mal de ménage à  faire dedans : supprimer des karaokés défectueux, qui ne fonctionnent pas du tout, ou d’autres doublons. Néanmoins, si vous êtes intéressé pour nous y aider, je peux vous filer un accès, venez m’en parler sur Discord !

C’est un projet que j’aime beaucoup en ce moment car ça me donne la motivation de m’améliorer dans certains langages. C’est bien d’apprendre des langages mais si on ne les pratique pas on se rouille très rapidement. Il en va de même de l’organisation du développement d’une application. Je trouve des idées tous les jours et j’ai juste peur que mes charmants co-développeurs comme Fskng (code) ou Nock (base) aient du mal à me suivre au bout d’un moment.

PC d’Arcade

(Source)

J’en ai déjà longuement parlé sur ce billet il y a un an. Je fais un résumé, c’est un PC orienté rétrogaming et jeu depuis un canapé. Pas de souris ni clavier : tout doit se faire au pad, et c’est pas toujours évident.

J’essaye de passer d’Hyperspin à Launchbox, qui a l’air bien plus maintenu et propose des fonctionnalités intéressantes, surtout qui n’ont pas besoin d’être configurées à la mimine.

C’est toujours quelque chose qui m’occupe de temps à autre : je me tiens au courant pour le moment mais ça n’avance pas vraiment car je vais devoir casser la partie Hyperspin de la machine par souci de place. Et si je fais ça, et que je l’ai pas configuré et fait marcher avant le prochain week-end de la Mafia Nantaise (le groupe d’amis avec qui on se retrouve régulièrement, incluant Elka, Nemotaku, Nock, Aeden, Bebert, Shikaze, minirop, etc.) Nemo va juste me trucider, car il ADORE se poser dans le canapé, prendre un jeu au hasard et le tester.

Faire fonctionner tout ça prend du temps, et Launchbox va éliminer pas mal de problèmes liés à Hyperspin qui n’est plus du tout mis à jour (mais qui a le mérite de faire ce qu’on lui demande) comme la gestion des contrôleurs, la mise à jour des médias de jeux (boîtes, captures d’écrans, vidéos, etc.) Je vous conseille d’aller faire un tour sur leur site, ça peut même vous servir pour lancer vos jeux Steam et GoG et tout avoir sous une seule interface !

Créer la nation des Maids, Meido Rando, sur une île paradisiaque du pacifique.

(Source)

Mon objectif est de créer une utopie peuplée de maids, partout, avec des avantages fiscaux énormes pour les studios d’animation et les boulangeries.

Mais j’ai pas encore vraiment commencé.

AMVs Your Name

(Par closz)

Ha ha, je suis sûr que dans un recoin de votre âme vous vous disiez « Non, il n’osera jamais. »

Bah si.

J’ai même executé une des trois idées que j’ai eues, sur la chanson Jet Lag de Simple Plan. Je n’ai pas encore mis la vidéo sur Youtube pour la simple et bonne raison qu’elle se ferait strike en deux secondes, non pas pour la musique mais pour les extraits de Your Name, le film qui m’a littéralement ensorcelé. Je ne vais pas me repêter ici mais je suis tombé amoureux de ce récit fantastique mêlant comédie et romance.

Et quand on est autant amoureux d’une série, on a forcément un « déclic » en entendant certaines chansons. Ce fut le cas de Jet Lag, suggéré par @s3phy sur Twitter, mais aussi de Ce Rêve Bleu de l’OST d’Aladin ou encore… Dernière Danse de Kyo. Ouais ouais ouais.

L’autre raison pour laquelle je n’ai pas encore mis la vidéo de mon AMV Your Name / Jet Lag sur Youtube c’est qu’actuellement, elle utilise un rip pas très très légal du film. Je n’ai pas attendu les Blu-Ray pour m’essayer à l’exercice, l’appel de l’AMV était trop puissant. En écoutant les paroles les images me venaient littéralement à l’esprit avec une facilité qui me hurlait « PUTAIN MAIS T’ATTENDS QUOI LANCE FINAL CUT TOUT DE SUITE. »

Et c’est ce que j’ai fait. Ça m’a pris un bon week-end, mais je l’ai fait. Et si vous voulez en avoir un aperçu, vous pouvez utiliser ce lien. Il s’agit d’une version beta, comme c’est un rip il y a des sous-titres incrustés, mais hé, si ça vous a plu, n’hésitez pas à commenter pour me dire ce que vous en avez pensé ! Attention la vidéo fait environ 230 Mo, ne la lisez pas depuis votre téléphone portable sous peine d’entamer une partie de votre forfait data. Sauf si bien sûr votre forfait data se compte en dizaine de giga-octets.

Dés que les Blu-ray sortent (c’est à dire bientôt) je m’occupe de la finaliser, et d’entamer les autres idées dont j’ai parlé plus haut. Oui oui oui !

Eternity

Eternity, c’est mon nouveau projet de light novel sur le web. C’est encore en cours d’écriture et c’est Sedeto qui s’occupe des illustrations. Pour les deux du fond : il s’agit d’un roman de science fiction avec un zeste de romance et de comédie, où une androïde du nom de Nanami débarque sans crier gare chez un couple de jeunes qui viennent d’emménager dans un quartier plutôt chic de Tokyo.

Pour le moment l’équivalent d’un tome est disponible gratuitement (5 chapitres) mais toutes les illustrations ne sont pas encore faites. Je suis en train de corriger le chapitre 6 avec Mop et QCTX, et il devrait sortir dans les prochains jours si tout va bien.

Le truc c’est que le chapitre 5 est sorti… en août 2016. Oui, ça fait une sacré pause, mais il a surtout fallu recdrer un peu l’histoire. Non pas que ça partait dans tous les sens, mais certains points clés étaient encore flous. Je me suis entretenu avec mes proches pour combler ces trous, et aujourd’hui j’avance beaucoup moins dans le brouillard, surtout que le chapitre 6 marque un tournant dans l’histoire. On arrive dans la partie où le passé de Nanami se révèle petit à petit et des antagonistes font leur apparition !

Ecrire prend beaucoup de temps, mais le pire c’est qu’il faut trouver un moment dans la journée où je sais que je ne serai pas dérangé. Il faut aussi penser à noter ses idées, car elles s’envolent bien trop vite… Comme un rêve quoi. Par contre le succès garanti pour écrire des kilomètres de phrases, c’est de se passer une playlist type « Concentration », « Focus » ou autre sur votre service de streaming musical préféré. Sur Spotify je surkiffe « Concentration maximale » qui me donne de réelles ailes.

Ecrire, c’est aussi relever des défis. Je fais autre chose que du slice of life en incluant des vrais éléments de scénario et d’intrigue dans mon histoire. Cela ne se passe pas toujours au mieux selon moi, mais le but avec Eternity était de faire autre chose, et pour le moment ce but est atteint.

Je sais que ce que j’écris n’est pas de la grande littérature, mais ça me fait plaisir, et peu importe si ce n’est pas beaucoup lu, pour le moment. Je me serai amusé, c’est le principal.

Blind Spot en anglais

En 2014 je sortais Blind Spot, light novel commencé depuis 2006 lors de mon premier voyage au Japon. J’ai eu la chance d’être publié par les éditions Univers Partagés, principalement car mon histoire avait tapé dans l’oeil de mon éditrice et amie Rosalys. Hélas, suite à des aléas de la vie, elle a dû se concentrer sur des choses plus importantes pour elle et la version anglaise de Blind Spot, pourtant complètement traduite et adaptée par un ami anglophone, Darren Demaine (les vieux de la vieille des fanfictions Evangelion reconnaîtront le nom de l’auteur). Nock s’est également chargé de la mise en page des différents tomes, mais hélas, on ne se rend compte de ce qu’il nous manque qu’à partir du moment où il n’est plus là : le travail d’un éditeur est colossal. Il prend votre récit, l’améliore, le rend présentable, et surtout le met entre les mains du plus grand nombre. Il s’occupe des droits d’auteur, de la paperasse, de la publication sur les sites, de la pub sur le net, le référencement, les réseaux sociaux… C’est une tâche incroyable que de réaliser tout cela avec une seule personne, et je serai à jamais reconnaissant envers Rosalys pour tout ce qu’elle a fait jusqu’ici.

Reste que, pour le moment, la version anglaise de Blind Spot dort pour le moment dans un coin et je ne sais pas trop par quel bout prendre la possible commercialisation en anglais. Dématérialisé uniquement ça c’est une évidence, mais surtout il faudrait que j’en fasse de la pub sur des réseaux anglophones, et j’en ai beaucoup perdu depuis le début des années 2000.

Reste que je me suis aussi penché sur l’idée d’un audiobook français : même constat, si les honoraires des studios me semblent pas déconnants du tout (j’ai entraperçu du 1500 euros pour un tome de Blind Spot) c’est le temps de trouver quelqu’un de sérieux pour s’en occuper qui me manque énormément… Tout le travail d’un éditeur quoi !

Je reste également admiratif devant les gens lançant des kickstarter ou ulule pour leurs travaux artistiques. C’est génial, surtout quand on voit l’argent qu’ils arrivent à amasser et leur permet de mener à bien leurs projets et publications. J’ai pensé à ça notamment pour une version japonaise de Blind Spot, qui aurait sûrement un petit public au Comiket, mais hélas, traduire un roman en japonais coûte une blinde et demie (si je vous dit à la louche environ 20 000 euros pour les 3 tomes ?). Alors oui, c’est méga-cher, et on peut sûrement trouver deux étudiants à l’INALCO qui feront ça pour moitié moins, mais je suis totalement contre tirer les prix de la traduction par le bas. C’est un boulot très difficile quand on veut bien le faire : en tant qu’auteur, on confie son texte à quelqu’un qui le réécrit pour vous dans une autre langue, et il y a toujours le risque de ne plus avoir la maîtrise de son texte, que des idées passent différement parce que le traducteur l’aura compris dans un autre sens que vous ne l’aviez imaginé… C’est très délicat et il faut une bonne relation de confiance entre l’auteur et le traducteur.

Même en ne faisant une campagne que pour un seul tome, je ne sais pas par quel bout je pourrais prendre le problème. Et puis, il y a aussi le problème que je gagne ma vie plutôt bien, contrairement à mes compagnons créateurs. J’aurais l’impression de ne pas mériter l’argent qu’on me verserait via une campagne de financement participatif. Pour moi, ceux qui gagnent moins le méritent beaucoup plus pour leur donner un coup de pouce. L’autre problème c’est qu’une version japonaise ça n’intéressera pas beaucoup le public francophone vers qui la campagne serait tournée : beaucoup de gens voient encore trop souvent la campagne de financement participatif comme un moyen de pré-commander, et peu comme un réel investissement dans une idée, pour qu’un projet aboutisse.

En clair, je cherche un éditeur, je crois. 🙂

Se replonger dans l’adminsys et dans le développement

(Par Yagaminoue)

Un peu de geekerie pour finir…

Ces dernières années j’ai pas mal délaissé l’administration Linux et le développement d’applications, notamment parce que j’avais la tête à autre chose, mais aussi parce que j’étais de plus en plus adepte du concept « Ça juste marche. » vous savez, cette idée comme quoi vous prenez un outil, et vous n’avez pas à vous dire qu’il faut le configurer, compiler, ou trifouiller pour qu’il fonctionne comme vous le voulez. A ce petit jeu, Apple a parfaitement compris ce qu’il fallait faire et c’est pour ça en partie que leurs produits fonctionnent si bien : même ma mère qui pourtant est absolument infoutue de se servir d’un téléphone a appris et maîtrisé son iPhone.

Du coup, il y a tout un pan de l’administration d’aujourd’hui que j’ai complètement zappé : systemd, KVM, le load balancing, … tous ces concepts m’étaient étrangers, même si je captais à peu près de quoi il s’agissait, mais je n’avais pas le temps de m’en occuper plus que ça.

Pareil avec le développement : docker, Ruby on Rails, node.js et consorts… ce sont des choses que j’ai laissées filer.

Et aujourd’hui je me rattrape. A vrai dire, quand j’ai voulu installer une instance Mastodon sur Shelter, je me suis heurté à un mur. Je comprenais rien : mais pourquoi y’a besoin de son propre serveur web? Pourquoi nginx ? Pourquoi ce truc installe sa propre fucking version de Ruby ? Pourquoi toutes ces dépendances incroyables ? C’est quoi redis ? Sidekiq ? Sérieux, ça marche comment tout ça ?

C’est sûr, ça en fera marrer certains qui baignent là-dedans, mais je pense aussi que c’est un problème de génération. J’ai baigné dans le web au moment où PHP 3 faisait ses débuts partout, et où MySQL n’était pas encore acheté par Oracle. Mais comme l’informatique ne vous attend pas, je suis passé à côté de tonnes de technos qui me paraissaient des usines à gaz à l’époque avant de comprendre leur fonctionnement. Aujourd’hui je comprends les choix techniques de Mastodon et je les respecte. Je me mets à git et je m’intéresse à tout ce que j’ai manqué ces dernières années. Tout ça prend du temps pour se former, mais ça me donne un peu envie de me refaire une petite machine Linux pour faire bac à sable et tester deux ou trois choses.

Je parle comme un vieux con qui tente de se mettre à jour, mais c’est exactement ça. Je suis déjà, à l’échelle d’Internet et de l’informatique, un vieux con. Et malheureusement, dans mon travail actuel ça ne risque pas de s’améliorer. Je susi dans un domaine dit « traditionnel » qui travaille beaucoup à l’ancienne, et amener de nouvelles façons de travailler à des gens qui ont tous plus de 50 ans est très difficile voire impossible. Je ressens une certaine frustration face à ça, mais je ne peux rien faire si ce n’est faire mon travail de mon mieux possible.

 

Il est temps de conclure.

Voilà un petit tour d’horizon sur ce que je fais en ce moment. Oui, ma vie est pleine de choses à faire, et pourtant je ne vous ai même pas parlé de Nijikai, l’association derrière la convention Jonetsu qui a réussi non sans mal à faire sa deuxième édition en avril dernier. Beaucoup de monde perçoit Jonetsu comme une Epitanime qui serait revenue à ses racines, et ça fait du bien d’entendre ça car c’était un peu l’objectif de l’association (et  ça l’est toujours) : proposer une approche mettant en avant les créatifs et l’éducation du public vis à vis de l’animation japonaise et du manga.

En fait si, je viens de vous en parler, héhé.

 

Super Robot Wars V – Salade de robots géants avec sauce à l’anglaise au menu ce soir.

Tout peut arriver.

Prenez cet épisode de la saga Super Robot Taisen / Super Robot Wars (que nous abbrégerons en SRT) par exemple. Il en est la preuve vivante : il s’agit en effet du premier SRT classique disponible en anglais. Mais avant d’aller plus loin dans le test, parlons un peu de SRT en général, car je me suis aperçu en postant des images sur Twitter ici ou là, que beaucoup ignoraient jusqu’à l’existence de cette saga mythique.

https://www.youtube.com/watch?v=yIN3Pk2gvFI

 

Un peu d’histoire


Sans entrer dans les détails, SRT a commencé sur Gameboy au début des années 90. Le principe était simple, mais a tout de suite accroché les mechaphiles japonais (et ceux pouvant déchiffrer la langue) : proposer une rencontre improbable entre les mechas de Gundam, Getter Robot, et Mazinger Z. Des séries de l’époque qui n’ont pas grand chose en commun si ce n’est que ce sont des séries de robots. Sorte de crossover totalement ouf, SRT s’est, au fil des jeux et générations de consoles, étoffé grandement. Avec l’arrivée du support CD, ça a même été l’explosion : Banpresto (maintenant faisant partie de Bandai Namco) a pu ajouter des voix, de la vidéo, et des animations plus détaillées. Alors bien sûr vous ne connaissez peut-être que Gundam dans le trio que j’ai cité, mais sachez qu’il existe de nombreux, très nombreux épisodes de SRT avec chacun leur cast complètement pêté de personnages et de robots. Rien que pour vous donner une idée, le SRT dont nous allons parler aujourd’hui, SRT V pour Voyage, compte pèle-mèle les séries suivantes :

  • Gundam (Destiny, 00, ZZ, X-Bone…)
  • Full Metal Panic
  • Nadesico
  • Yamato 2199
  • Mazinger Z
  • Mightgaine
  • Getter Robot
  • Cross Ange
  • Evangelion

et quelques autres…

Les SRT c’est donc ça, des jeux de RPG tactique avec des gros robots. Partout. Tout le temps.

Jusqu’ici nous n’avons jamais pu profiter d’un SRT dans une langue compréhensible en occident dû au fait que la gestion des droits des séries impliquées est un tel micmac qu’il est impossible de licenser tout ça à l’international. Nous avons eu droit cependant à des SRT par le passé : les Original Generation (OG) qui utilisent uniquement des robots et personnages crées par le développeur du jeu. Le souci c’est qu’on passe à côté de l’un des intêrets majeurs du jeu : voir l’Infinite Justice de Athrun Zala défoncer un dragon de Cross Ange, ou le Tuutha de Danaan de Full Metal Panic s’envoler dans l’espace.

Mais comment ça MARCHE ?

C’est vrai ça, comment ils font pour faire cohabiter autant de séries de différentes époques dans une histoire qui tient la route ? Si vous êtes amateur de fanfictions, dites-vous que SRT ressemble à un crossover géant auquel on aurait donné de la voix et accès au matériel de chaque série (sprites, modèles, sons, voix, etc.) Niveau histoire c’est totalement n’importe quoi tout en utilisant des tropes de l’histoire de mecha classique, mais c’est ça qui est bon : vous commencez soit en tant que Soji ou Chitose qui évolueront ensemble au cours de l’histoire (et parfois séparément). Soji et Chitose ne sont d’aucun animé : ils sont ce qu’on appelle des personnages originaux. Dans SRT vous dirigez généralement ce personnage et interagissez avec vos héros favoris.


L’histoire commence par un texte défilant pas très parlant sur les guerres de Jupiter et puis tout d’un coup, on passe sur l’histoire de Yamato 2199 : au moment où le Yamato doit décoller pour son voyage vers Iscandar afin de peut-être sauver la terre, les Gamilas attaquent. Votre héros, pris entre deux feux, tombe sur un prototype de mecha dans les ruines d’un laboratoir touché dans la bataille. Une fois aux commandes, il reçoit l’ordre d’embarquer sur le Yamato, et le voilà parti avec l’équipage dans l’espace.


Jusque là, on pourrait se dire que c’est un peu barré mais ça va encore : le début de l’histoire suit la trame de Yamato 2199 assez fidèlement, sauf que ce dernier va rencontrer différents Gundam : ceux de X-Bone, ceux de 00 (avec Setsuna et Tieria), mais aussi du Getter Robot et du Mazinger. Une histoire de faille dimensionnelle et de rencontre entre plusieurs mondes et hop, c’est réglé. C’est ça qui est magique dans SRT : toutes ces forces issues de différents mondes vont se rencontrer dans un scénario complètement barré pour affronter les Gamilas, les méchants de Nadesico, les méchants de Mightgaine, les dragons de Cross Ange… Si on accepte le principe des failles dimensionnelles, ça reste totalement cohérent et c’est ça qui est magique.


Même si l’histoire s’appuie sur des plot twists et des clichés vus et revus, il faut bien admettre que ça marche : ça crée sa propre histoire, ça rend l’impossible possible, et au final, le fan familier avec certaines de ces séries se sent vraiment à l’aise.

Après, 90% de l’histoire se déroule via des scénettes type Visual Novel, ne vous attendez pas à beaucoup d’animation originale. Tout le budget passe dans l’achat des licences. Même la partie VN n’est pas doublée, vous ne pourrez entendre les voix des personnages que lors des combats.

Et niveau gameplay ?


Un SRT est composé de scénarios. Ces scénarios sont autant de cartes constituant le jeu. Au départ ça commence par une séquence d’histoire amenant vers la bataille, puis celle-ci commence. Vous commencez avec des unités définies par le scénario, puis plus tard vous pourrez choisir quelles unités sortir. Le tout se déroule sur une grille en vue isométrique et au tour par tour.

Vous pouvez déplacer vos unités puis attaquer, ou simplement attaquer. Au moment d’attaquer, vous choisissez l’arme (car votre robot en a sûrement plusieurs). Mais attention ! Certaines armes sont inutiles si votre adversaire a un champ de force, ou sont moins efficaces selon si votre cible est sur terre, sous l’eau, dans les airs ou dans l’espace. De même il faut prendre en compte les capacités du pilote (sachant que vous pouvez échanger les pilotes de certains mechas). Certaines attaques vous demanderont également de ne pas bouger (par exemple des attaques utilisant un fusil de sniper). Vous avez une indication des dégâts de l’arme, mais tout cela est nuancé par une palanquée d’éléments à prendre en compte, comme la différence de taille des mechas impliqués, les résistances, etc. Certaines attaques nécessitent de l’énergie du mecha (une sorte de jauge de mana), ou du focus (une jauge qui augmente au fur et à mesure qu’on attaque avec le personnage) ou des munitions (rechargeables).


Vous serez alors devant un écran de pré-combat où vous pourrez voir notamment le pourcentage de chance de toucher votre adversaire, mais aussi son pourcentage à lui ! Car comme dans un Fire Emblem par exemple, chaque attaque entraîne une contre-attaque si la cible n’est pas détruite. Et c’est là que l’intêret de SRT se montre : chaque combat est animé d’une fort belle manière, parfois avec des séquences animées reprises des séries en question, parfois avec des effets de fous, avec les voix des personnages qui vous plongent dans l’ambiance. Un régal pour les yeux et les oreilles pour quiconque est un peu sensible à l’amour de gros robots se tapant dessus. Bien sûr, au bout d’un moment on pourra zapper ces séquences complètement ou les accélérer simplement. Parce qu’on en aura marre de voir une petite merde de robot enemi vous balancer des missiles.


Petit apparté d’ailleurs sur les tailles : SRT fait bien le distinguo entre Real Robot et Super Robot. Pour faire simple, Real Robot c’est des trucs genre Gundam, Full Metal Panic, Cross Ange : des robots plus ou moins réalistes, qu’on oppose aux Super Robots, des robots géants dotés de pouvoir extraordinaires. Par exemple Mazinger, Getter Robot, les robots de Mightgaine, Daitam 3… Concrètement en jeu ça se traduit par le fait que les gros robots sont plus résistants mais n’ont pas beaucoup de points d’évasion et leurs attaques, bien que puissantes ne sont pas très précises, contrairement aux Real Robots qui sont plus précis, plus agiles mais aussi moins résistants. Enfin bon ça c’est la théorie parce qu’au fur et à mesure des upgrades que vous pourrez faire sur les pilotes et sur les mechas, vous verrez qu’un Real Robot comme, au hasard, celui de votre protagoniste ou le Vilkiss de Ange, peuvent défoncer absolument n’importe quoi en un seul coup une fois complètement upgradé.


Votre unité, une fois qu’elle a éliminé des ennemis, gagne des points d’ExC qui permettent soit d’avoir un boost de mobilité le temps d’un tour, d’ignorer les défenses d’un adversaire, de faire forcément un coup critique ou de rejouer si on élimine un ennemi durant le tour. Des battleships tels que le Yamato, le Nadesico ou le Tuutha de Danaan peuvent également utiliser ces points pour venir en aide à des alliés.

Autre barre importante, le spirit : chaque personnage en possède, c’est un peu des points de mana (différent de l’énergie des mechas). Ces points d’esprit servent à activer des bonus avant un combat, comme par exemple augmenter la précision et l’évasion, augmenter l’argent récolté et d’autres petites choses qui peuvent totalement vous sauver la mise, surtout sur des missions où certaines unités doivent survivre.


Les objectifs, parlons-en : ils ne sont pas très variés, dans l’ensemble on vous demandera de défoncer leur race à tous les ennemis de la carte. Parfois à un seul, parfois il faudra amener un allié sur une case précise, mais globalement… La difficulté est plutôt facile, même en mode « normal ». A aucun moment je n’ai été mis en difficulté par le jeu, la faute notamment aux unités que vous possédez qui sont hyper pêtées et malgré le surnombre des ennemis peuvent parfois même soloter toute une mission. Après, ça contribue au grobilisme du jeu qui nous donne cette sensation grisante de surpuissance. On est là, posé, et on regarde comment nos troupes, si peu nombreuses, déciment les ennemis avec leurs attaques de folie à base d’Itano Circus. On se sent PUISSANT.


Après, là où le jeu peut se corser c’est si on décide d’obtenir tous les points SR du jeu. Chaque carte possède un point SR qui s’obtient en remplissant certaines conditions comme annihiler les ennemis en moins de X tours, battre tel ennemi en le frappant avec telle unité en un seul coup (il va donc falloir gérer vos placements, vos supports et vos bonus) bref, il y a de ce côté un vrai petit challenge, qui même s’il est aisé lors des 18-19 premières missions, se corse ensuite un peu plus et oblige à réfléchir. Au bout de 80% de points de SR obtenus (ou environ 80%) le jeu passe en mode difficile, ce qui est presqu’agréable vu comment on roule sur tout jusque là.


Je ne vous ai pas tout révélé, car la stratégie s’apprend au fur et à mesure. On fait gaffe à placer ses unités correctement car par exemple les Super Robots sont plus lents que les Gundams, on fait gaffe à pas trop exposer certaines unités, on fait attention à la distance de tir, bref, il y a quand même une petite difficulté. Le souci c’est qu’elle est très tranquille pendant au moins les 20 premières batailles. Le truc vraiment bien c’est que ces batailles sont scénarisées : il va forcément se passer un truc surprenant à un moment durant la mission, vous obligeant à rester sur vos gardes. Des renforts ennemis par exemple…


A la fin de chaque bataille, un écran d’intermission permet d’apprendre des nouveaux skills à ses pilotes, (contre attaque rapide, seconde attaque, evasion +1, etc.) mais aussi de customiser les mechas avec des modules dénichés pendant les combats, d’améliorer les mechas avec de l’argent, d’envoyer vos alliés non utilisés lors de la mission précédente pour leur faire glaner argent et XP… Bref, vous vous rendrez compte que vous allez passer également beaucoup de temps là.

Le jeu est long ! Je n’ai pas compté le nombre d’heures mais une bataille peut facilement occuper plus d’une heure, sachant qu’il y en a entre 50 et 60, plus celles à embranchements… Car oui, il y a parfois des choix à faire, qui vous feront prendre un chemin plutôt qu’un autre : par exemple vous pouvez choisir de continuer votre route avec le Nadesico au Japon ou accompagner le Tuutha de Danaan prêter main forte à Arzenal contre les dragons de Cross Ange. De même, que vous choisissiez Soji ou Chitose au début du jeu, leur chemin se séparera à des moments clés de l’histoire.

Ca a l’air enorme !


CMR (comme mon robot) !

En vrai il y a beaucoup trop de choses à dire sur le jeu. Les mécaniques font assez daté, on sent que tout le budget est parti dans les licences, mais au final, pour peu qu’on adhère un minimum aux animés de mechas (ce qui est mon cas) on prend son pied. Les séries et personnages présents y sont pour beaucoup. On appréciera les petits clins d’oeil ici ou là, les filles de Cross Ange fangirliser sur Athrun ou Kira mais pas sur Shinn (haha)… Je pense que le jeu est probablement plus intéressant sur Vita, de par son côté côté portatif, mais sur PS4, ça rend super bien aussi


D’ailleurs, en parlant de ça, vous allez me demander « mais je la trouve où elle n’est pas sortie en Europe ! » En effet, il s’agit d’une version « Asia English » c’est à dire destinée au marché asiatique mais en langue anglaise. Certains éditeurs font ça pour quelques jeux. Par exemple ce fut le cas de Star Ocean 4 sur Xbox 360 auquel ‘javais joué à l’époque de cette façon avant sa sortie européenne (ce n’était pas sûr à l’époque.)

Comme la PS4 n’est pas zonnée, vous pourrez jouer à SRT V dans cette version Asia English disponible sur Play-Asia par exemple, sur votre console PS4 européenne. Prévoyez du temps, car étant à la mission 21 j’ai déjà l’impression d’avoir passé beaucoup trop de temps dans le jeu, et je ne suis même pas encore à la moitié !

Ecoutez le mechaphile qui sommeille en vous !

 

World of Final Fantasy – Le vrai FF qu’on attendait pas

Au milieu des annonces de ouf de Sony durant sa conférence de l’E3 2015 (souvenez-vous : FF7 Remake, Shenmue, et The Last Guardian) se trouvait un jeu de Square Enix qui est passé « presque » inaperçu : World of Final Fantasy.

Imaginé comme un hommage aux précédents Final Fantasy et comme une porte d’entrée vers les différents épisodes de la série, World of Final Fantasy (WoFF) est avant tout un JRPG pure souche, limite à l’ancienne, mais avec quelques subtilités et améliorations de qualité de vie qui lui seront salvatrices. Parce que faire du old-school c’est bien, mais faut quand même pas trop pousser. On va en reparler après.

Limite, Square Enix a peut-être un peu eu trop la trouille de la sortie de Final Fantasy XV et s’est dit qu’il fallait mettre en chantier un autre jeu à sortir au même moment pour fêter dignement l’anniversaire de la saga.

Sachez cependant que si la démo ne vous a pas enchanté, donnez une chance au jeu complet. Moi-même, j’ai trouvé la démo particulièrement ennuyante, tout simplement parce que les systèmes de jeu n’étaient pas tous expliqués, et les enjeux du scénario pas du tout connus.

World of Final Fantasy n’est pas un MMORPG

(L’intro est ultra classe musicalement et artistiquement, je trouve.)
Au vu de l’annonce, beaucoup ont pensé à World of Warcraft mais Square Enix a dissipé le malentendu très très rapidement. Dans WoFF, on contrôle deux jeunes ados, des jumeaux même, un garçon (Lann) et une fille (Reynn). Lui est énergique et un peu idiot, et elle est sage et la tête sur les épaules. Leur relation fait pas mal penser à un duo de comiques avec Lann en « boke » et Reynn en « Tsukkomi ». Lann se fait souvent vanner par sa soeur et par Tama, la mascotte renarde un peu relou mais pas trop (elle finit ses phrases par -desu. Systématiquement. Chaud.) Néanmoins ça rend les deux jumeaux particulièrement attachants. Surtout que la traduction est d’une efficacité rare, l’humour et la légéreté du jeu sont donc parfaitement rendus.

Leur histoire commence avec Lann qui se réveille, qui va bosser dans un petit café près de chez lui, et comprend pas trop pourquoi il n’y a personne à part une jeune femme qui attend son café. Cette jeune femme, doublée par Kana Hanazawa (c’est important pour certains.), se présente comme une divinité locale et s’appelle Enna Kross. Gentille et prévenante, elle va introduire Reynn et Lann à Grymoire, le monde du jeu. Car Lann et Reynn ont un gros problème : ils ont perdu tous leurs souvenirs et ne savent pas pourquoi. Ils ne savent pas non plus pourquoi l’endroit où ils sont, une petite ville, est complètement déserte. Enna leur explique que pour regagner leurs souvenirs, ils vont devoir récupérer autant de myrages que possible et sauver Grymoire.

Mais que sont ces myrages ? Il s’agit en fait de monstres emblématiques des Final Fantasy qui se balladent dans Grymoire. Ca va de petites merdes aux invocations comme Shiva, Ramuh ou Ifrit, en passant par les Pampa, les Béhémoths et autres yeux volants.

Leur périple va les amener à découvrir les différentes régions de Grymoire mais également à combattre un vilain empire qui veut annexer toutes les nations du monde. Ils seront aidés dans leur quête de personnages tout aussi emblématiques des Final Fantasy : Cloud, Tifa, Edgar, Celes, Squall, Quistis, Yuna… mais aussi d’autres personnages d’épisodes un peu moins connus, ce qui permettra à tout le monde de se mettre à jour, surtout grâce à l’encyclopédie du jeu incluse qui se met à jour au fur et à mesure qu’on progresse.

Tout ça c’est bien. Un peu trop classique peut-être : sans trop spoiler, on sera même amenés à récupérer quatre objets élémentaires pour accomplir notre quête. L’hommage perd toute subtilité, mais au final, qu’est-ce qu’on s’en fout ! Je vais vous en parler plus en détail dans mon avis plus bas.

Le RPG Frankenstein

J’exagère un peu, mais WoFF reste avant tout un croisement improbable entre un Final Fantasy des plus classiques et un Pokémon. Lann et Reynn vont croiser de nombreux monstres qu’ils pourront capturer. Capturer un monstre ne se fera que sous certaines conditions qu’on pourra connaître en analysant le monstre. Par exemple il faudra réduire sa barre de PVs, l’endormir ou encore faire en sorte qu’il soit le dernier ennemi sur le terrain. Les conditions sont souvent très simples mais vous obligeront à avoir les bons items sur vous ou les bonnes compétences pour capturer votre cible. Bien sûr vous n’aurez pas toujours sur vous ce qu’il faut pour capturer ce que vous voulez, mais pas de panique : vous pourrez revenir à tout moment capturer ce que vous avez manqué.
La base du jeu c’est que Reynn et Lann peuvent porter sur eux deux myrages (un moyen et un petit) quand ils sont en mode « gigantus » mais un seul petit quand ils sont en mode « liliputien ». Par contre, en liliputien, ils peuvent monter sur un grand myrage. On peut passer de petit à grand entre les combats, et il faudra donc prévoir des « pyramides » de myrages pour permettre à Lann et Reynn de passer certaines zones contenant plus de myrages faibles contre le feu, par exemple. Là où c’est funky c’est que vos personnages et myrages gagnent de l’expérience, et donc des niveaux, et que ces niveaux débloquent des points de compétence qu’on peut mettre dans un sphérier comme dans Final Fantasy X. Ce sphérier débloque non seulement des compétences, mais aussi des bonus et des accès à d’autres sphériers ou d’autres métamorphoses, car vous pouvez faire évoluer vos myrages en d’autres de la même famille si vous remplissez les conditions. Par exemple il est possible de faire évoluer un pampa en Senor Pampa, ou bien un Bébéhemoth en Béhemoth.


Sachant qu’en plus d’avoir leurs compétences propres, les myrages peuvent donner différentes compétences en en fusionnant d’autres. Par exemple si votre pyramide compte deux myrages possédant la commande « Feu », vous aurez accès automatiquement à « Extra Feu ». Il y a différentes compétences à combiner, pour toujours plus de plaisir. Vous en voulez encore ? Sachez que certaines sphères du sphérier d’une bestiole peuvent être un emplacement libre sur lequel on peut mettre des pierres choisies par nos soins. Pourquoi ne pas donner un sort d’Extra Soin à Shiva, par exemple ?


Les combats, au départ un peu lents (jusqu’à ce qu’on trouve le moyen de les accélérer en appuyant sur un bouton) sont au tour par tour dans le plus pur style FF. On peut d’ailleurs choisir un mode Active Time Battle où le temps continue de s’écouler même lorsque vous êtes dans les menus. A vous de voir ce qui vous plait le plus, au moins le jeu est assez configurable. Selon la caractéristique rapidité de vos personnages, vous aurez la possibilité de jouer plus souvent ou moins souvent que les ennemis.


Les ennemis peuvent bien sûr eux aussi constituer des pyramides ! Aussi, il faudra essayer de les briser pour éviter des coups particulièrement féroces, mais aussi pour défoncer plus simplement les ennemis. Plus on frappe une pyramide, plus on la déstabilise (on voit les ennemis perdre l’équilibre petit à petit) jusqu’à ce que les ennemis tombent et se retrouvent séparés, et ainsi plus vulnérables. Attention cependant, car ça peut aussi vous arriver si vous vous faites frapper un peu trop souvent ! Comme l’indique une des astuces du jeu pendant les temps de chargement, parfois il vaut mieux défaire une pyramide soi-même pour la refaire ensuite durant le combat, car un déséquilibre vous bloque pendant un tour ou deux. La gestion des pyramides de vos deux jumeaux sera donc primordiale : certains myrages résistent mieux aux tentatives de déséquilibrages, tandis que d’autres ont des compétences exprès pour déstabiliser l’adversaire, comme « Chatouille » par exemple.


Outre la progression de l’histoire plutôt rigolote qui vous entraînera de ville en ville et de région en région, vous aurez des quêtes à faire demandées par des villageois (sans grand intêret). Il y a également le colisée où vous pourrez défier des monstres déjà vaincus afin de les capturer voire d’autres monstres spéciaux uniquement récupérables par ce biais. Quand je parlais de qualité de vie tout à l’heure, le colisée en est un bon exemple, puisqu’une défaite n’entraine aucun Game Over, et que tous vos PV et PA vous sont rendus en fin de combat. Ca permet d’expérimenter sans se prendre la tête !


L’autre endroit où vous passerez du temps est le salon de thé de la Jeune Fille qui a Perdu son Nom. Cette jeune fille vous enverra aider incognito des personnages des univers de Final Fantasy lors de combats importants contre des boss. Ces combats coutent de l’argent mais débloquent des objets puissants, ou permettent d’affronter ces boss en colisée afin de les capturer et les utiliser pour vos propres besoins. La jeune fille vous permettra aussi d’échanger des gemmes astrales durement gagnées (en fait à la fin du jeu vous savez même plus quoi en faire) pour débloquer des invocations de héros des autres épisodes de Final Fantasy. Entendre le thème des boss de Final Fantasy VI résonner et Terra apparaître dans son armure magitech lâcher un énorme laser sur ce boss un peu relou procure un effet particulièrement jouissif. Vous pourrez appeler ces invocations de temps en temps, leur rechargement se faisant en combattant d’autres monstres. Ils sont particulièrement pratiques pour entamer certains boss résistants.

Et l’intêret du jeu dans tout ça ?


Clairement, on à affaire ici à un FF assez old-school mais avec de nombreuses petites améliorations ici et là. Il y a beaucoup d’endroits d’où on peut se téléporter, les combats peuvent être accelérés, le Game Over est rarement fatal, et les joueurs de Final Fantasy se sentent « comme à la maison. »

C’est aussi un jeu relativement facile. A part quelques monstres clairement au dessus de votre niveau (ils sont indiqués au préalable) ou certains boss un peu retors, le jeu en m’a pas vraiment posé de problème particulier. Il est cependant assez grisant, et les mécaniques de jeu sont introduites de façon très fluide pour vous permettre de bien les assimiler. Au départ quand on découvre les sphériers des myrages on est là en mode « Pffft, j’arriverai jamais à trouver les bonnes combinaisons » et puis en fait ça se fait pratiquement tout seul. On fait des essais, on voit que ça marche (ou pas), on tente autre chose, et puis au bout d’un moment on commence à se trouver un style de jeu et on fait parfois quelques petits changements dés qu’on tombe sur un donjon où notre configuration ne marche pas.

Malgré sa technique très à la ramasse, le jeu reste très propre et constant. Il arrive même à bien rendre ses cinématiques émouvantes quand il le faut, et les différences de charadesign entre liliputiens et gigantus ne se voient même plus après quelques heures de jeu. On est plongé dans le monde de Grymoire, à la fois si familier et si étrange, où la ville de Nibelheim cotoie le chateau de Figaro et où Balamb Garden se ballade dans le monde.

Outre le gameplay des plus plaisants (quoi que, on pourrait reprocher la navigation dans les menus un peu pénible. On s’y fait cependant très vite), il y a un bon équilibre entre choses à faire et histoire. On ne sent pas vraiment de remplissage et c’est un des rares jeux que j’ai envisagés de faire à 100%, alors que si vous me mettez devant un open-world Ubisoft, je n’aurai généralement qu’une envie : tracer en ligne droite jusqu’à la fin sans prendre le temps de flâner tellement ça sent le remplissage par le vide.

Enfin, l’un des derniers points positifs pour moi reste l’histoire et les personnages. Enna Kross (qu’on ne verra pas assez à mon goût) et les jumeaux sont parfaitement attachants. On se prend à suivre leur quête de leurs souvenirs avec attention et l’humour, à défaut de faire rire, fait sourire tendrement sans être lourd. Il y a des gros rebondissements bien sûr, dont un qui m’a bien fait lâcher un « oh putain. » même si certains d’entre eux que j’avais vus à plusieurs kilomètres.

Si je devais qualifier WoFF en un mot c’est « plaisant. » Mignon même. Adorable, en fait. A aucun moment je n’ai détesté le jeu ou l’ai trouvé frustrant. Il a su prendre une vieille recette et la mettre au goût du jour voir s’en moquer. Cette fanfic crossover géante des univers de Final Fantasy marche au poil, et c’est sûr que si l’affect joue énormément dans l’appréciation du jeu, je pense que quelqu’un qui ne s’y connait pas du tout en FF peut se lancer les yeux fermés : qui sait, cela lui donnera peut-être envie d’en savoir plus sur ces personnages qu’il aura rencontré durant son périple.

Par contre, gros point négatif : pas de Final Fantasy XIV. C’est à croire que le jeu vit dans son propre monde (alors que WoFF a de nombreux personnages de Final Fantasy XI, l’autre MMORPG de la saga.)

Mention spéciale à la traduction française du jeu, bourrée de références rigolotes. Quand je vous disais que les blagues des jumeaux passaient très bien, il n’y a pas que ça : les descriptions des monstres sont elles aussi du meilleur goût.

A noter, les voix japonaises ne sont disponibles que via un DLC offert avec le jeu en neuf, donc évitez l’occasion ou l’achat sur le PSN. Il est également disponible sur Vita, si l’achat d’une PS4 n’est pas à l’ordre du jour pour vous.