Parce que Linux, c’est chouette. C’est même très chouette que ça existe et que ça soit là où ça en est aujourd’hui. A l’heure où les seules alternatives viables sont Windows (très fonctionnel mais lol la vie privée) et macOS (très vie privée friendly et ultra fonctionnel mais c’est cher frère) c’est cool d’avoir un système libre, supporté, et fonctionnel.
Mais hélas, il est encore loin d’être au point, et parfois c’est énervant. Enervant parce qu’il y a des obstacles simples qui pourraient être éliminés tout aussi simplement. OK parfois c’est plus complexe mais l’idée est là : il y a des choses qui énervent.
Qu’elle soit douce, heureuse, et meilleure que la précédente. C’est pas gagné vu la situation actuelle du monde mais hé, il faut parfois se montrer optimiste si on veut pas finir dépressif.
J’ai aidé à déplacer le wiki de The Wandering Inn, une série que j’affectionne particulièrement. Mais quand on m’a proposé de filer un coup de main, j’étais loin de m’imaginer le genre terrier de lapin dans lequel j’allais m’engouffrer.
Aujourd’hui on va parler wikis, merdification d’Internet et toxicité. Attachez vos ceintures, ça va être fun.
Hé oui, j’ai déjà posté desarticlescommeça il y a quelques temps. Pour ceux qui ne les auraient pas lu, sachez que je fais souvent du RP, et plus précisément du ERP pour Erotic RP, avec des gens partout dans le monde. C’est un excellent moyen de vivre des fantasmes et d’explorer des kinks qu’on aurait pas l’habitude d’essayer de manière contrôlée et en toute sécurité.
Dans un premier temps je vais parler de choses un peu plus abstraites, mais vous aurez un tutorial en bonne et due forme après, pour vous aussi, essayer. Donc accrochez votre ceinture (ou défaites-là, c’est selon) et suivez-moi…
Ah vous voyez ça commence bien direct je prends parti en choisissant Arch.
Bon, on va pas y aller par quatre chemins : cela fait un moment, en vrai depuis que j’ai mon Steam Deck, que je me suis rendu compte que Linux était plutôt viable, et j’avais été agréablement surpris par Plasma, l’environnement de bureau de KDE.
L’idée d’installer Linux sur mon PC principal me trottait dans la tête mais je voulais éviter le multiboot sur le même disque. Ce n’est que quand j’ai rajouté un NVMe supplémentaire que je me suis dit que ça serait une bonne idée d’essayer.
Mais quelle distribution choisir !? Il y en a tellement ! Linux est un système avec plein de possibilités donc pas mal de groupes et boîtes font leur propre distribution, c’est à dire qu’ils regroupent les différents logiciels qui font un système d’exploitation et les modifient pour coller à leur vision des choses, parfois en bien, parfois en moins bien.
C’était pour moi le premier obstacle et je dois bien avouer que ça le restera pour beaucoup de monde, comme quand on dit que le plus dur pour aller sur Mastodon c’est le choix de l’instance. Bah là c’est pareil. Des fois trop de choix ça tue le choix.
Ubuntu, le choix le plus judicieux quand on veut faire simple, se dirige lentement vers l’utilisation massive de snap en remplacement des .deb pour installer des logiciels. Pas un mauvais choix en soi, la standardisation de la gestion des logiciels sur Linux est un bon plan, mais snap est clairement pas une bonne solution. Surtout, snap n’est pratiquement utilisé que par Ubuntu. L’avantage de Ubuntu, c’est que c’est connu et y’a plein de gens qui auront déjà eu vos soucis si vous avez des questions.
On m’a pas mal parlé de PopOS qui a le vent en poupe en ce moment. Il s’agit d’une dérivée d’Ubuntu réalisée par un assembleur de PC américain, qui installe ça sur ses bécanes. Donc le suivi est plutôt chouette. Sauf que pour le moment PopOS est en attente d’une refonte de son interface. En plus au début ils utilisaient Gnome et je me suis dit que je préférais KDE (vous allez voir ça va changer… plusieurs fois). Néanmoins, ça reste un choix intéressant à surveiller à l’avenir.
Je suis tombé sur des curiosités comme Nobara Linux qui semble très adapté au gaming, donc j’ai eu envie de dire, bah pouruqoi pas ? Et puis je me suis souvenu que comme ça reste une petite distribution gêrée par un seul mec, bah si j’ai besoin d’un soft spécifique ça va être extrèmement complexe. Mais cette distribution est probablement à surveiller. Elle est faite par Glorious Eggroll, le type qui a fait sa propre version de Proton, qu’on découvrira plus tard. Mais des optimisations à fond pour le jeu valent-ils vraiment la peine.
A un moment j’étais aprti sur Fedora Workstation mais en fait l’installation m’a proposé juste un papier peint… (j’ai compris plus tard pourquoi) donc j’ai lâché l’affaire. Et puis Fedora a très récemment annoncé des trucs pas cool vis à vis du code de leur distribution. Un peu la flemme de rentrer dans les détails mais disons que le rachat de Red Hat par IBM se fait de plus en plus sentir.
Autour de moi j’avais de vils gredins comme Sunseille ou Leon qui utilisent ArchLinux, une distribution un peu… brut de décoffrage on va dire. La particularité d’Arch c’est qu’il faut pratiquement tout faire soi-même. Il faut choisir ce qu’on veut installer et il faut configurer d’autres choses soi-même, ce n’est pas un clicodrome. D’ailleurs l’installation est même assez rudimentaire car on répond à des questions d’un script. Mais voilà, c’est loin de la facilité d’utilisation que je voulais.
Oh j’aurais pu aussi zieuter du côté de HoloLinux, une distribution reprenant celle du Steam Deck, mais hélas : j’ai une carte NVIDIA et ce n’est pas compatible, sans compter les quelques bugs qui subsistent.
Donc voilà, mon installation de Linux a été repoussée encore et encore, jusqu’à un moment où je venais de « finir » Labyrinth of Galleria, un dungeon RPG un peu trop dungeon à mon goût, et où je n’avais plus grand chose à faire sur mon PC que j’ai décidé de sauter le pas. J’ai formaté le NVMe qui n’avait que des jeux Steam et j’ai pris une clé USB sur laquelle booter.
Et après avoir testé un peu j’ai fini par prendre ArchLinux, pour différentes raisons.
Je sais que ça va à l’encontre de la simplicité que je recherchais, mais que voulez-vous, j’ai cédé aux sirènes de mon amour d’antan. Car je ne suis pas étranger à Linux sur PC. J’ai installé puis utilisé Gentoo de nombreuses fois au début dans les années 2000 quand cette distribution légère et customisable était hype. La bonne époque où il fallait 24h pour compiler OpenOffice ou Firefox sur un maigre processeur à 433Mhz. Et je me suis pris au jeu de vouloir installer et configurer des choses moi-même, de comprendre ce que je faisais, de bidouiller… J’ai toujours adoré les produits Apple pour leur simplicité et tout simplement parce que « it just works » mais ça concerne surtout les produits que j’utilise réellement au quotidien, tel que mon smartphone ou ma montre, où je veux pas que ça me lâche ou que ça bug bizarrement alors que j’en ai le plus besoin (pour quelqu’un qui y voit mal c’est important à l’extérieur)
On m’en a vraiment dit beaucoup de bien. Au départ je voulais prendre une version plus simple à installer comme Manjaro ou Endeavour. Mais au final Manjaro semble avoir ses propres soucis et Endeavour ne proposait réellement pas grand chose de plus qu’un installeur bien fichu. Au moins Manjaro avait un gestionnaire de packages graphique.
En rapport avec le point 1, j’ai parcouru le wiki d’ArchLinux, l’une de ses plus grandes forces, et il fallait bien l’admettre : la documentation était bien faite, plein de liens, d’explications, et ça m’a rendu curieux. Curieux d’en savoir plus, de réapprendre comment fonctionne Linux en 2023.
Et voilà où j’en suis aujourd’hui.
Le début du voyage
Vous vous doutez bien que tout n’a pas été aussi simple. Linux a cette réputation d’être compliqué, où on peut buter sur un caillou et s’éclater lamentablement à terre. C’est toujours vrai en 2023, malheureusement. Bien sûr, pour une utilisation « standard », pour quelqu’un qui ne cherche pas la dernière nouveauté, pour quelqu’un qui souhaite simplement utiliser son PC de façon basique, Linux remplit en fait très bien cette tâche. Une distribution comme Ubuntu ou PopOS fait très bien tout ça.
Mais à mon sens il y a aussi un revers de la médaille. Parfois certains bugs quand ils apparaissent, ne sont pas corrigés avant très, très, très longtemps. Et en fait chacun a un besoin bien spécifique qui va arriver à un moment ou un autre, et il n’y a rien de plus frustrant de ne pas arriver à faire ce qu’on veut faire. C’était le cas sur Windows il y a des années quand le matériel était pas super bien géré mais maintenant tout est tellement standard que ça devrait fonctionner. Sauf que sous Linux ce n’est pas encore le cas. Oh ce n’est pas la faute de la communauté parfois : NVIDIA a toujours son driver propriétaire pour Linux qui fait chier tout le monde car il faut faire avec ses bugs, alors que s’ils contribuaient à un driver open source la communauté aurait pu filer un coup de main, mais que voulez-vous, il neigera en enfer quand ça arrivera.
Bref, j’ai commencé par installer Arch, et si suivre les questions de l’installeur n’a pas posé de problème, j’ai eu du mal à lui dire de ne pas prendre la totalité du tera-octet de mon NVMe. Il a fallu que j’édite la configuration (en JSON) une fois celle-ci sauvegardée pour obtenir ce que je voulais.
L’installation a eu du mal à démarrer, je ne sais pas trop pourquoi mais on aurait dit qu’il attendait quelque chose qui ne venait pas, à plusieurs reprises, bloquant l’installation pendant de nombreuses minutes. Mais au final une fois installé je n’ai plus jamais eu de souci.
J’avais choisi KDE parce que je connaissais déjà et j’avais l’impression que Gnome ne me conviendrait pas. KDE c’est ce qu’il y a de plus proche de Windows, avec un bureau à icônes, une barre des tâches, un menu démarrer, bref c’était pas trop dépaysant, mais…
L’enfer, c’est un peu le choix
Ouais, KDE, c’est un peu le choix, trop de choix, des options, partout, si bien que quand on veut faire quelque chose on se rend compte qu’on galère à déchiffrer et trouver la bonne option qui va faire exactement ce qu’on veut. Sans compter que l’aspect de l’interface, un peu trop anguleux, peut rebuter pas mal. Par contre niveau coloris c’est joli, on va pas se mentir.
Non KDE c’est bien, c’est pas trop dépaysant, même si le panneau de configuration mériterait d’être simplifié ou d’avoir un mode simple. Non, les ennuis ont commencé plus tard.
Je me suis rendu compte qu’il manquait trouzemille logiciels d’installés, même si javais au moins selectionné « firefox » lors de l’installation. Le bureau était un peu barebones quoi et j’ai dû regarder sur le wiki d’Archlinux pour avoir plus d’infos sur KDE. Car c’est ça qui est bien avec Arch, et genre je veux dire vraiment bien. Sur chaque logiciel on trouve des informations sur comment le configurer, ce qu’il faut peut-être installer en plus pour avoir des fonctionnalités supplémentaires ou bien résoudre un souci qu’on rencontre. Non, le wiki d’Arch n’usurpe pas sa réputation, c’est une véritable bible pleine d’informations. Encore faut-il vouloir se plonger dedans, aller d’une page à l’autre, se rendre compte qu’on a oublié de faire ça, d’installer ça, qu’il faut configurer ceci avant…
Et c’est un rabbithole qui s’ouvre sous nos pieds. On se prend à ensuite configurer Firefox, se rendre compte que l’accélération matérielle n’est pas activée, qu’on a oublié d’installer de quoi accéder à ses mots de passe stockés sur le NAS sur un Bitwarden, etc etc.
Et tout ça prend du temps. Cela va faire un mois que mon Arch est installé et ce n’est qu’il y a une semaine environ que je me suis dit que j’en étais plutôt content…
Toujours est-il que le périple a été formateur et intéressant. Il n’y a que quelques fois où je suis allé demander de l’aide sur le Discord Nanami ceux qui sont passés dessus avant moi.
Malgré la complexité de KDE j’en étais plutôt content, jusqu’au jour où…
KDE c’est sympa mais…
…j’ai voulu accéder à un fichier vidéo sur mon NAS. Un bête Synology voyez-vous, avec un partage Samba/Windows. Mais comme sur Linux on ne peut pas tout avoir de simple, il s’est avéré que si je pouvais bien naviguer sur le NAS avec Dolphin, l’explorateur de fichiers de KDE, bah en fait en double cliquant je me suis aperçu que VLC ne pouvait pas ouvrir le fichier car il contenait un chemin Samba et non un chemin du système de fichiers. En plus mon partage samba est protégé par login/password…
(Note quelques semaines plus tard : ça s’est mis soudainement à marcher, je ne sais pourquoi, invalidant une partie de cet article sur le sujet de Samba, mais vous allez voir que rien n’est jamais simple.)
Après quelques recherches il s’est avéré que ce n’est pas au point sur KDE, alors que ça marche tout seul sous Gnome, l’autre environnement de bureau principal de Linux.
Et je peux vous dire que ça ça m’a quand même bien pêté les couilles. Parce que c’est un truc d’une simplicité folle pourtant, genre ouvrir une image vous voyez. Et ça marchait pas, et je trouvais ça super frustrant, c’était une vraie régression par rapport à mon installation sous Windows.
Et c’est là que j’ai commencé à vouloir éliminer toutes ces régressions. Et y’en avait plein, certaines plus faciles à éliminer que d’autres. Certaines plus pénibles que d’autres aussi.
Mais, comme vous allez le voir, tout ne se passe jamais comme on l’attend…
Du coup, passage sous Gnome, pour tester.
Gnome et KDE c’est un peu el yin et le yang de Linux. Il existe plein d’autres environnements de bureau, mais ce sont les deux plus importants et ceux sur lesquels j’ai choisi de jeter mon dévolu.
Quand je parle de yin et yang, je déconne à peine. Face à toutes les options que propose KDE, jusqu’à l’indigestion voire les comportements complètement buggés (heureusement rares), Gnome lui a choisi la voie de la simplicité. Un peu à l’image de macOS, Gnome c’est propre, tu peux pas tout configurer comme dnas KDE, mais les choix faits sont différents sans être idiots et proposent une réelle alternative à un bureau traditionnel.
J’ai bien aimé l’idée d’appuyer sur la touche Windows (enfin la touche « Super » comme c’est appelé ici) et de taper un nom de programme pour le lancer ou le voir préselectionné. La touche Super active l’overview, qui montre toutes les fenêtres qu’on a d’ouvertes, et permet aussi de switch d’Activité. Les activités sont en fait des espaces de travail différents qu’on peut avoir, mais moi j’ai jamais réellement aimé travailler avec ça.
Par contre, y’a pas à chier, Gnome c’est snappy. Ca tourne au poil et ça a le mérite d’être propre. Y’a rien qui dépasse, pas un pixel rangé bizarrement, un texte pas écrit en entier, etc. C’est probablement le bureau que je recommanderais à n’importe qui voulant utiliser Linux et n’y connaissant rien, à bien y réfléchir. Si KDE propose une alternative intéressante et familière même si trop fouillie pour ma part (j’avais par exemple cherché très longtemps comment changer le comportement du alt+tab), je pense que Gnome a le mérite de proposer un truc dépaysant tout en restant simple.
J’ai fait plusieurs allers-retours entre KDE et Gnome. C’était assez simple, il suffisait de désactiver le login Gnome et activer celui de KDE et inversement (les deux services sont gdm et sddm respectivement) via systemd.
J’ai passé un long moment à chercher notamment des extensions pour Gnome Shell, le « bureau » de Gnome. Les dev Gnome en avaient tellement marre qu’on leur demande d’ajouter telle ou telle fonctionnalité qu’ils ont décidé de faire un système de plugins, et la communauté s’en est donc emparé pour proposer plein de choses qui permettent de personnaliser un peu Gnome. Sur le papier c’est pas mal, en vrai le souci est que les devs de Gnome cassent souvent des trucs et du coup nombre d’extensions ne sont plus compatibles (ou parfois il faut juste changer un truc pour que ça le soit.) mais au moins, les extensions sont très propres et les plus populaires sont sûres de fonctionner au moins.
Après avoir pris mes marques, désactivé certains trucs et activé d’autres, il était temps de faire l’inventaire de ce que j’utilise sous Windows, pour voir si je peux l’installer sous Linux…
Et c’est là qu’on se marre.
Parce que Gnome casse en fait hyper souvent avec ses extensions. Ce qui fait que si on installe les mauvaises extensions avec les mauvaises versions de Gnome Shell, bah on se retrouve avec un Gnome Shell qui plante et ça c’est très désagréable. Et comme sous Archlinux on a forcément la dernière version de Gnome baaaaah…
Donc je suis retourné sous KDE, lol.
Je comprends plus rien.
Moi non plus, mais il paraît que ça fait partie du processus avec Linux. On n’arrive pas à trouver LE setup qui nous plait, LE logiciel qui va bien, il y a toujours un truc qui merde. Et c’est vraiment pénible, parce que j’ai jamais ressenti ça sous macOS ou sous Windows.
Mon plus gros souci sous KDE étant le montage de partages Samba de mon NAS, j’ai trouvé PCManFM qui a une version QT (donc KDE) et qui a le minimum syndical d’un gestionnaire de fichiers. Et ce dernier utilise le même outil que Gnome pour monter automatiquement les partages réseau (gvfs) donc hé, tout est bien qui finit ben…
…sauf que certains trucs m’énervaient (comme par exemple l’impossibilité de glisser-déplacer des fichiers vers Firefox… chose qui semblait simple, hein.) Donc rebelote, il a fallu chercher de nouveau quelque chose qui convienne. Entre temps je découvre qu’en fait, le montage automatique de Dolphin (l’explorateur KDE) fonctionne MAIS pas pour toutes les apps. #Linux.
Au final j’ai utilisé smb4k, un logiciel qui permet de gérer les partages Samba et de les monter automatiquement à condition de lancer l’app au démarrage de l’environnement de bureau. Bon, au moins ça marche, hein ?
Je reste encore un peu sur le cul que tout ça ne soit pas géré nativement par KDE au final, alors que sous Gnome, zéro souci.
Le multiboot, c’est important
Bah oui il fallait bien rebooter sous Windows à un moment, et comme j’avais installé Linux sur un autre disque, pour rebooter je retournais dans le BIOS (enfin l’UEFI quoi) et je changeais la priorité de boot.
Pas très pratique en soit.
On apprend au détour de la documentation que booter soit sur Windows soit sur Linux, c’est compliqué en 2023. Surtout en mode UEFI. Car si avant en mode BIOS ça marchait bien, il faut vivre avec son temps. Mais Microsoft a rendu les choses complexes et j’ai vite compris que je ne pourrais pas booter Linux depuis Windows, il fallait donc chercher à faire l’inverse. Comme j’avais installé systemd-boot au lieu de grub, j’ai donc dû chercher. Et encore une fois, le Wiki de Arch est arrivé à la rescousse. Si c’était un peu relou au moins la manip était simple et je n’ai pas rencontré de difficultés. Comme quoi, pour une fois qu’un truc marche bien du premier coup ! Je démarre donc sur la partition Linux et si j’ai envie d’aller sous Windows, je peux choisir Windows dans le menu de démarrage.
Deux semaines plus tard, je découvre rEFInd, une interface moderne pour choisir son OS de démarrage ou lancer diversesd apps EFI. L’installation se fait sans accrocs et il ya même plein de thèmes dispos. Comble du bonheur : il autodétecte vos OS installés peu importe le disque. Rien à configurer, c’est vraiment ouf alors que je m’étais fait chier plus haut à ajouter Windows au menu de systemd-boot. En plus c’était moche et tout étiré sur un écran 1080p.
Tant qu’à parler du boot j’ai aussi découvert Plymouth qui permet d’afficher un écran graphique durant le boot en cachant les messages Linux. Pas mal pas mal… mais ça ne marche pas si on a une NVIDIA et donc un driver propriétaire ! Hééé oui. Au mieux, Plymouth peut utiliser le framebuffer de l’UEFI du système, c’est à dire en gros afficher le logo de ma carte mère. C’est mieux que rien.
Préparer ses valises
Clairement, c’est le moment où on se dit « mais pourquoi je fais ça au fait ? »
C’est vrai ça, qu’est-ce qui m’a poussé à entreprendre ce voyage, cette oeuvre ? Je me suis posé la question plusieurs fois. J’étais bien sous Windows non ? En fait, oui et non. Il y a le confort de savoir qu’on est sur l’OS le plus utilisé et du coup qu’on va avoir le moins de soucsi pour faire tourner tout et n’importe quoi puisque les jeux, les apps sont prévues pour ce système. Cependant, Windows est devenu tellement plan-plan et surtout je passais mon temps à contourner ses problèmes d’interface pour les malvoyants comme moi, que ça saoulait un peu. Le mode « contraste élevé » est d’une horreur graphique, et certaines apps l’ignorent cordialement. Heureusement on a de plsu en plus d’apps en mode sombre, mais c’était très loin de ce que macOS propose voire, surprenamment, Linux.
J’avoue ne pas être très emmerdé par le compte Microsoft obligatoire ou presque. Je sais, c’est chiant, c’est vraiment relou, mais une fois que c’est fait on en parle plus et comme de toutes façons je joue parfois à des jeux Microsoft, j’avais déjà un compte depuis l’ère Xbox 360.
Bref, peut-être que j’avais juste envie de bidouiller et de voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Mais je m’emballe un peu et me dirige vers une conclusion alors qu’il reste pas mal de choses à faire…
A savoir, l’inventaire.
La Liste d’Axel
Parce qu’il est important de voir ce qu’on utilise réellement au quotidien.
Le gros avantage par rapport à il y a une dizaine d’années c’est qu’on se repose de plus en plus sur des applications web. Du coup pas mal de choses fonctionnent d’un OS à l’autre, c’est un énorme avantage et ça facilite grandement la transition vers Linux. Même si cela a aussi ses désavantages (consommation mémoire surtout) ça permet aussi aux développeurs de facilement créer des outils multi-plateformes.
Bref, de quoi j’avais besoin pour utiliser mon ordinateur au quotidien ?
Un explorateur de fichiers digne de ce nom
J’allais devoir faire une croix sur Directory Opus et il faut bien admettre que sous Linux, le choix est… affreusement maigre. En dehors des explorateurs de fichiers livrés avec les environnements de bureau, on trouve des trucs au look vieillot dignes de l’ancètre Norton Commander. Au final comme je disais, j’ai fini sur Dolphin comme je le mentionnais plus haut et ma foi ça fait le taff.
Un terminal
Car oui, je suis un développeur et j’administre des trucs. Et il faut bien avouer qu’utiliser un vrai terminal ça bat tous les putty ou les tabby du monde. J’ai du mal à trouver un bon terminal sous Windows, qui soit pas tout lent. Comme quoi on peut pas tout avoir. Ici, j’y gagne au moins. Celui de KDE, Konsole, fait très bien le taff aussi. En plus y’a un mode semi transparent, je suis refait.
Un navigateur Web
Il y a l’embarras du choix sur les deux plateformes mais moi j’utilise Firefox. Et au moins sous Linux, pas de surprises.
Un client Mail
Mais qui utilise encore un client mail de nos jours ? En bureau !? Hé bien moi, moi parce que j’ai plusieurs mailbox et une tétrachiée de mails, et que ça fait partie des seuls trucs avec mes mots de passe que j’héberge moi-même et que je n’ai pas spécialement envie de confier à une entité tierce. Bref, Thunderbird et c’est plié, là aussi pas de surprises. J’ai aussi testé les autres clients fournis type Geary, KMail, etc, mais aucun n’a réussi à avaler ma boîte mail correctement, tout en proposant des outils d’accessibilité comme Dark Reader (ou à minima, je sais pas, permettre d’afficher les mails en blanc su rnoir quoi.)
Je mets Thunderbird dans son nouvela ffichage avec juste la liste des mails à gauche et le contenu à droite, façon « Mail » sur macOS. C’est bien plus chouette que l’affichage un peu hideux qu’on se traine depuis des lustres.
La messagerie instantanée
Aujourd’hui tout ça passe par Discord. Et s’il fait ça bien sous Windows, sous Linux… hé bien ça marche mais il y a quand même un caillou de taille pour moi : pour le moment on ne peut pas capturer l’audio d’une fenêtre/écran qu’on partage sous Linux. C’est très con mais c’est ainsi. Cela fait bien chier mais il paraît qu’ils y travaillent… Il existe des solutions mais ça n’est pas simple à mettre en place et surtout ça implique d’utiliser un client custom de Discord (ce qui va à l’encontre de leurs règles) ou alors de trifouiller des choses.
Linux et l’audio ça a toujours fait 25. Je ne plaisante pas : la stack audio, c’est à dire la pile de logiciels qui permet de piloter la carte son, de transformer du son d’une application en un truc qui sort de l’audio par la carte son, de contrôler le volume, etc, hé ben c’est un véritable merdier sous Linux, ça bug souvent, c’est chiant. Heureusement pipewire résout tout ça ou presque mais il y a encore des distributions qui ne l’utilisent pas.
Le RP
Si vous avez consulté mes articles 18+ postés l’an dernier vous savez peut-être que j’écris avec des gens sur des MUSH, des sortes de MMO à l’ancienne au format texte. Sous Windows on a de bons clients comme MUSHClient ou BeipMU, mais alors sous Linux… lol. Ce qui est un comble car ces endroits sont pourtant réservés à un public averti. Ce n’est pas très user friendly, mais alors sous Linux c’est pire : il y a plusieurs clients en mode « terminal » mais qui sont un peu relous à utiliser, et quelques autres en mode graphique. Cependant, ils sont soit inutilisables, buggués, ou ont carrément plein de fonctionnalités en moins. Au final, aucun client ne m’a conquis, tous avaient des problèmes ou étaient abandonnés… c’est con mais j’ai jeté mon dévolu sur tinyfugue, un client en mode terminal qui est un tant soit peu configurable et en fouillant la doc j’ai passé une bonne après-midi pour écrire un fichier de config qui réplique les fonctionnalités dont j’avais besoin.
Un gestionnaire de mots de passe
Bitwarden ? Quoi d’autre ? Il y a une application desktop aussi (oui, sous Electron. Il faut deal avec ça.)
Les Webapp…
En fait, je suis un mec qui aime bien les webapp. Genre Mastodon, Tweetdeck, Twitch, etc etc. Et je suis un peu con donc j’utilisais des navigateurs différents à chaque fois pour lancer mes webapp parce que j’aime bien pouvoir passer de Mastodon à Twitch en appuyant sur alt+tab. En fait il existe une extension Firefox qui transforme le site de votre choix en webapp : ça crée un firefox « limité » pour vous qui ne lance que ce site web, crée une entrée dans le menu d’applications de votre OS avec l’icône qui va bien et tout. Bref, exactement ce qu’il me fallait. Merci Xéfir pour la découverte !
Ce qui nous amène à Mastodon
Pour le moment je n’ai pas trop trouvé d’app avec laquelle je suis à l’aise, malgré qu’il en existe quelques très bien sous Linux : Tokodon, Fedistar, Tuba (Gnome)… donc j’utilise le site web.
Sous Linux y’a l’embarras du choix. Tout le monde va littéralement vous recommander mpv parce que c’est le plus complet et le plus à jour. Tout le reste est plus ou moins à jeter sauf VLC et un certain Media Player Classic Qute Theater, qui est un portage du logiciel du même nom pour Windows. J’aime bien mpv, c’est simple, une fenêtre avec une vidéo sans fioriture, mais soyons réalistes : mpv ils vivent dans un autre monde où il faut tout configurer à la main dans plusieurs fichiers de configuration imbitables et des raccourcis clavier à connaître par coeur. Pour l’instant je teste un peu mais on va dire que je suis plutôt VLC et MPC-QT sans arriver à vraiment me décider.
Un lecteur de webradio
J’écoute beaucoup la webradio Tsumugi du père Amo mais sous Linux c’est un peu compliqué visiblement de trouver quelque chose d’aussi simple que foobar2000 sous Windows, qui pourtant n’est pas des plus compliqués… Il y a bien un logiciel dont j’ai déjà oublié le nom qui lui ressemble sous Linux, mais ce que l’on pensait acquis sous Windows n’est pas forcément le cas sous Linux. Comme par exemple, les touches multimédia d’un clavier. Touches que j’utilise abondamment (en plus du changement de volume) sur mon clavier pour arrêter/relancer la webradio que j’écoute en ce moment (ou la musique plus généralement.) Et le seul que j’ai trouvé, ben c’est Goodvibes. Mais pas en flatpak, parce qu’apparement le flatpak n’est pas compilé avec le support des touches multimédia… sauf si on utilise le widget multimédia de KDE !
Hé oui, autre bizarrerie que j’ai découverte : on peut en effet avec des apps parler avec les touches multimédia du clavier en les appelant directement. Sauf que c’était trop simple pour Linux donc ils ont inventé un protocole pour gérer les clients multimédia en ajoutant une couche via D-BUS, le système qui permet aux applications de se passer des messages entre elles. Du coup ilf aut utiliser un logiciel de contrôle audio/vidéo compatible D-BUS, qui va parler à notre application comme Goodvibes pour lui dire de faire play, stop, d’obtenir le nom de la chanson en cours, etc. Le widget KDE affichant un petit lecteur multimédia où on veut à l’écran fait ça. Mais c’est encore une fois un problème de sur-ingénieurerie typique de Linux : créer des couches et des couches et des standards qui ne font qu’alourdir le boulot des devs, et rendre la vie des utilisateurs encore plus compliquée car certaines apps, vous vous en douterez, ne gèrent pas cette couche d’abstraction !
Bref, Goodvibes c’est assez simple, rapide, sans fioritures et en plus y’a FIP qui est configuré par défaut dans les stations. Franchement, que demande le peuple ?
Un lecteur de MOD/S3M/IT/XM/…et mp3 en général
Ha ha, je suis sûr que vous l’aviez pas vu venir celui-là. Il se trouve que j’en ai une petite collection de ces « modules ». Que j’écoute parfois. Ce sont des musiques faites avec des trackers, à l’époque de l’Amiga de Commodore, et ça a un délicieux son 16 bit que j’adore. Cependant les lecteurs sous Linux sont soit obsolètes, soit via terminal (et toujours obsolètes…) soit inutilisables. Par exemple j’avais trouvé un lecteur sur lequel il est impossible d’ajouter correctement des dossiers entiers. Pire encore, l’ajout d’un dossier a floodé ma barre de notifications avec « Fichier ajouté : xxx ». Sérieusement, qui s’est dit que cette notification était une bonne idée ? C’est comme les notifs « Application X est prête. » sur Gnome, qui ne veut RIEN dire.
Mais je divague. Quelqu’un m’a recommandé deadbeef (qui est un nom habile puisqu’il ne contient que des lettres qu’on trouve en hexadécimal) et qui a l’air de faire le taff. Pas de raccourcis avec les touches multimédia mais on peut le configurer donc bon. Au moins ça marche hein.
Limite je peux aussi m’en servir pour écouter Tsumugi mais bon on verra bien. deadbeef est ce qui s’approche le plus de foobar2000 sous Windows en terme de fonctionnalités et de feeling.
A noter, et c’est un peu hors sujet, que KDE a un bon lecteur de Podcasts qui s’appelle Kasts, tout simplement. J’en écoute plus vraiment, mais les rares fois où j’en écoute ça dépanne très très bien.
Autre hors sujet mais il y a un client Apple Music dispo sur Linux (et sur Windows aussi, mais payant) qui s’appelle Cider. On m’en a dit beaucoup de bien, mais j’ai pas encore eu l’occasion de trop m’en servir. (j’ai plutôt tendance à écouter ma musique AM sur mon téléphone ou ma tablette et lancer ça sur la barre de son). Du peu que je l’ai utilisée ceci dit : ça marche nickel, et ça existe aussi sous Windows si vous ne voulez pas installer iTunes.
De quoi coder en toute serenité
Je vais pas trop m’étendre là-dessus : j’utilise VS Code, et même si on peut le trouver tel quel pour Linux dans les dépots AUR, sa version opensource, « Code » ou « Codium » fonctionne ma foi très bien. Aucune différence, si ce n’est que leq plugins ne viennent pas du « store » Microsoft. Pas fous les mecs. Si jamais il y a des plugins absolument indispensables on peut activer le store MS, mais pour le moment je n’ai pas eu à me plaindre.
Jouer avec ma PS5
J’utilise beaucoup le remote play de la PS5 pour plein de raisons. Jouer depuis mon PC est plus simple pour moi en général. L’application officielle Sony n’étant pas dispo sous Linux, quelqu’un a eu la bienveillance de rétroingénierer le protocole de communication et ça donne Chiaki. J’ai linké son fork Chiaki4Deck parce que le développeur original de Chiaki a décidé que l’app était finie et ne va pas y ajouter de nouvelles fonctionnalités, contrairement à celui de Chiaki4Deck, qui comme osn om l’indique, a codé quelques trucs pour gérer le Steam Deck de Valve. Notamment, l’utilisation du gyroscope de l’appareil pour faire comme celui de la manette Dual Sense.
Le principal problème de Chiaki par rapport à l’original c’est que les vibrations et les touches haptiques ne fonctionnent pas, ce qui peut s’avérer… fâcheux pour certains jeux. A voir si ça va s’améliorer à l’avenir. A l’heure où j’écris ces lignes, la fonctionnalité existe mais est marquée comme expérimentale et fait tomber le serveur de remote play de la console après qu’on se soit déconnecté de celle-ci, obligeant à la remettre en mode repos et la relancer.
Donc, ça marche, mais il faut pas jouer à des jeux comme Returnal ou Gran Turismo, au risque de perdre pas mal de sensations au passage.
A noter que l’appairage avec la console se fait via un script dans un terminal. Un peu dommage, une interface graphique pour ça aurait pu être chouette.
Jouer tout court
Bizarrement, c’est là où c’était le plus simple. L’installation de Steam se fait via n’importe quel store de votre distribution. Il y a parfois deux versions, une « Native » et une « Runtime ». La version « Runtime » embarque ses propres bibliothèques de fonctions ce qui est largement plus simple même si ça prend beaucoup plus de place. Il faut néanmoins aller dans les options, dans l’onglet « Steam Play » et activer la fonction pour que les jeux Windows deviennent jouables sous Linux.
Je n’ai pas joué à beaucoup de jeux, mais il faut garder en tête qu’à part des jeux utilisant des anti-cheat vénères, notamment BattleEye, tout fonctionne très bien même si tout n’est pas encore testé. Et si jamais vous avez un souci avec un jeu en particulier, cherchez son nom avec « protondb » dans Google pour tomber sur sa page. ProtonDB est un site qui recense de façon communautaire les rapports de fonctionnement des jeux via Proton, la couche de compatibilité Windows dans laquelle Valve a énormément investi de ressources. Ainsi, sur la page d’un jeu, on saura si ça tourne nickel sans rien faire ou s’il faut effectuer une manipulation pour que le jeu fonctionne au poil. Par exemple, We Love Katamari Damacy fonctionne sous Linux, mais avec des performances dégradées de ouf si on ajoute pas un paramètre à la ligne de commandes pour spécifier qu’on est sur un Steam Deck (ça sent l’optimisation à la con chez Bandai Namco ça). Rien de bien sorcier, il suffit de cliquer sur Propriétés sur le jeu et de copier-coller la ligne. Parfois il faut changer la version de Proton utilisée. Encore une fois, rien de bien dramatique.
Pour vous donner une idée, sur mes 1200+ jeux Steam, voici une répartition de leur fonctionnement ou non sur Linux. On y voit notamment que j’ai presque 1000 jeux jouables. 12 sont « borked » (ils ne fonctionnent pas) et le reste à des degrés variés. Les plus importants sont les jeux « Gold » et « Platinum » qui fonctionnent pratiquement sans aucun problème. La partie grisée est « non testée », mais en général ça passe, c’est juste que vous avancez en terrain inconnu ou presque. On trouve parfois un ou deux rapports de fonctionnement disant que ça fonctionne sur un jeu un peu obscur (non testé selon ProtonDB) mais tant qu’il n’y aura pas plus de rapports, ProtonDB n’affichera pas de badge sur ce jeu.
On remarque aussi que seulement 25% de mes jeux sont testés pour le Steam Deck. Encore une fois, ça ne veut pas dire que les 75% restants ne marcheront pas. Juste qu’ils n’ont pas été testés suffisament sur le deck.
Faire un rapport est en fait un jeu d’enfant : on répond à quelques questions, on dit si on a dû bidouiller des trucs ou pas, on explique ce qui ne va pas et c’est fini. Donc si vous jouez sous Linux je vous encourage à ajouter vos rapports lorsque vous jouez à des jeux !
J’ai quand même noté quelques légers problèmes :
Au lancement de certains jeux, le cache de shaders Vulkan doit être recompilé. Sur certains jeux ça ne prend que maxi 30 secondes, mais sur d’autres c’est infernal. Forza Horizon 5 par exemple a mis une bonne heure sur mon Ryzen 5 3600X avec une Geforce 3060 Ti pour compiler ses shaders. Par contre après ça tourne au poil.
On a essayé de jouer en ligne avec Helmara à Stellaris mais à un moment ma version différait de la sienne (sûrement qu’ils avaient mis à jour la version Windows mais pas encore la version Linux le même jour) résultat j’ai dû rebooter sous Windows pour jouer avec lui.
Mais à part ça tout s’est très bien passé jusqu’ici.
Concernant les autres launchers à part Steam, il semble qu’on puisse installer BattleNet via Lutris, un lanceur de jeux Windows qu’on peut aussi dénicher facilement.
Les captures d’écran
Sujet un peu anecdotique mais il est vrai que j’aime utiliser ShareX sous Windows pour capturer des images, des fenêtres, l’écran entier, et tout ranger biend ans des dossiers automatiquement voir que ça mette aussi l’image dans le presse-papiers tant qu’à faire.
Hé bien figurez-vous que Spectacle, une app du bureau KDE fait tout ça sans aucun accroc.
Du coup pas grand chose à dire, c’est réellement l’app que je recommande pour ce genre de fonctionnalités.
Garder un oeil sur l’actualité
Pas directement lié à Linux mais quand même : suite à l’écroulement de Twitter mais aussi de Reddit où je puisais pas mal de mes actualités, je me suis mis en tête de réhabiliter les flux RSS dans ma vie. Beaucoup de sites les proposent, mais évidemment ce n’est pas aussi simple et unifié que de suivre un compte Twitter ou un subreddit. Donc j’ai fait le tour de plein de sites pour récupérer des flux RSS qui m’intéressent. Sur Shelter il y a un FreshRSS qui tourne, donc j’y ai ajouté mes flux, et je suis alors parti en quête d’un logiciel qui fonctionne… et pareil, ce n’est pas la joie. Certains lecteurs ne gèrent pas FreshRSS poru la synchronisation de lecture. Il faut avouer que quand on a plusieurs appareils c’est pratique de marquer comme lu un article et de constater qu’il est bien lu sur un autre appareil. Le seul que j’ai trouvé qui tienne la route c’est une app Gnome du nom de Newflash. Et une fois qu’on arrive à lui faire avaler notre flux FreshRSS, ce qui n’est pas gagné à la base (j’ai dû passer par une API différente) hé bien ça fonctionne plutôt bien et la présentaation est chouette.
Et ton bureau dans tout ça ?
Les petits problèmes…
J’ai rencontré quelques soucis un peu gênants autres que liés à des logiciels particuliers. Les voici :
Déjà lors du premier lancement j’ai eu la désagréable surprise de voir qu’il avait mis la télé en écran principal plutôt que mon écran de PC. Or la télé était éteinte. Il a fallu comprendre pourquoi je n’avais qu’un papier-peint à l’écran plutôt que l’écran de login, mais bon… une fois débranché puis rebranché, il a fallu ensuite configurer l’écran dans les options de KDE pour faire une duplication et non une extension.
Et c’est là que j’ai remarqué un truc : l’écran était en overscan sur la télé. Cela veut dire qu’en gros l’image ébordait des quatres côtés, comme si l’image était un peu zoomée. J’ai essayé de trouver des choses àf aire depuis le PC pour corriger ça, mais que dalle. Au final c’est sur la télé elle-même que ça s’est réglé en forçant l’autodétection du format d’image. Aucun autre périphérique branché à la télé ne m’avait fait le coup.
En jouant à la PS5 via Chiaki, j’ai rencontré deux bugs. Le premier c’est que le pavé tactile de la manette Dual Sense agissait comme une souris ! Du coup appuyer dessus pour par exemple afficher la map à l’écran engendrait un clic, parfois en dehors de la fenêtre du jeu quand je ne jouais pas en plein écran ! J’ai passé une bonne partie de ma soirée à essayer eds trucs, à désactiver le pavé tactile de la manette via des commandes un peu ésotértiques et une édition du fichier de configuration de Xorg, le serveur graphique. J’étais sous Gnome à ce moment là mais une fois sous KDE je me suis aperçu qu’il y avait un moyen, via les settings de KDE, de désactiver le pavé tactile totalement, en un clic. Résultat KDE c’est quand même mieux que Gnome. 🙂
Le deuxième bug c’est qu’au bout de 15 minutes dej eu mon PC s’est mis en veille tout seul sans crier gare. Le problème c’est que Linux ne considère pas les input de la manette comme devant réinitialiser le minuteur de la veille. C’est vraiment une idée de merde je trouve ! Il a fallu que j’installe Caffeine-ng, une app qui se charge de tenir le système éveillé quand vous utilisez certaines app, notamment celles qui font du son, en détectant quand du son en continu a lieu. Malin.
L’imprimante laser Canon
Ah les imprimantes sous Linux… Evidemment peu de constructeurs font des drivers pour les imprimantes comme c’est le cas pour Windows, donc il faut parfois ruser. Heureusement, Linux possède un outil appelé CUPS qui gère toutes sortes d’imprimantes. Si l’interface est un peu rudimentaire à coup de pages HTML dignes du début début des années 2000. Pour une fois, le wiki de Arch ne m’a pas donné les bonnes informations et j’ai donc dû chercher sur Google avec Xéfir. On est tombés sur cette page qui nous a permis d’installer le driver adéquat et d’ajouter l’imprimante. Affaire classée en même pas une heure.
Et du coup au final ça ressemble à quoi ?
Vous vous demandez sûrement c’est quoi tout ça et pourquoi y’a si peu de choses.
Pour le screen j’ai volontairement minimisé toutes les fenêtres ou presque.
Sur la gauche il y a un dock. Pas celui de KDE mais un qui s’appelle Plank.C’est un dock pour Linux assez vieux mais qui a le mérite de fonctionner comme je le veux, c’est à dire en faisant un « zoom » quand on passe la souris sur les apps, comme sur macOS. Ca a une utilité pour moi qui y vois mal. Qaudn je en sais pas où est ma souris, je la bouge vers la gauche et du coup une des icônes zoome ce qui me permet de repérer immédiatement où est mon curseur. A part ça ça me permet aussi de lancer facilement une app, comme un dock quoi.
En bas à gauche, le menu démarrer, enfin, le menu Plasma de KDE. Il est sympa et fonctionnel, et surtout configurable, et au moins y’a pas de pubs ou quoi dedans. Pas de chichis, en somme.
Ensuite on a une icône pour lancer les paramètres, une autre pour prendre une capture d’écran quand je n’utilise pas le clavier pour le faire, les tâches en cours, et à droite un équivalent de la tray bar de Windows. Entre l’heure et la traybar il y a de petites icônes de selection de la sortie son : idéal quand on veut switcher rpaidement entre le son vers la télé via HDMI et le son vers les enceintes.
Tout est configurable dans KDE et on peut faire des panneaux flottants, sur les côtés, etc. Ou bien on peut mettre ces petits widgets un peu n’importe où à l’écran. Vous avez vu juste au dessus ça affiche la chanson en cours de lecture. Normalement on peut le mettre dans un panneau mais là on peut aussi régler sa taille et le mettre sur le bureau.
Si vous voulez des exemples de bureaux KDE y’en a sur Internet. Il existe des thèmes mais au final c’est à vous de configurer ça comme vous l’entendez.
Mon avis (honnête) sur ArchLinux
On arrive vers la fin de cet article.
Qu’est-ce que je pense de Arch ? Pour moi c’est la digne héritière de Gentoo, dnas le sens customisation et simplicité dans ce que la distribution a à offrir. Pratiquement aucun patch spécifique n’est appliqué : les logiciels à installer et son livrés tels quels. Ca a l’avantage d’amener les logiciels rapidement à disposition des utilisateurs : dés qu’il y a une mise à jour, ça arrive dans le sjours qui suivent. Cependant ça a aussi des désavantages. Parfois on est exposé à des bugs de dernière minute, et si certaines distributions patchent certains logiciels de Linux, c’est qu’il y a une bonne raison parfois.
L’autre avantage, c’est son wiki : il est réellement bien foutu. Clair, net, précis, avec des exemples, des suggestions, des solutions à plein de soucis… C’est une vraie mine d’or, et il peut même servir pour d’autres distributions Linux tellement il est complet !
Dernier avantage important et non des moindres : le nombre de paquets disponibles est très important. Il y a sur Arch les paquets des dépôts de la distribution qui constituent l’OS et ses applciations, et pour tout ce uqi n’est pas dedans, il existe AUR pour Arch User Repository. En gros, il s’agit d’un dépôt spécial où n’importe qui peut ajouter des packages très simplement, en écrivant des scripts qui vont els chercher, les compiler, et les installer sur le système. Alors oui, il faut faire attention, on peut y trouver du code malveillant (par maladresse ou intentionellement) et on installe pas n’importe quoi, mais le fait que ça soit là et qu’il y ait des packages pour à peu prè stout parce que quelqu’un un jour en a eu besoin, c’est quand même très agréable. On a moins l’impression de devoir ajouter des sources à droite ou à gauche et de dépendre de celles-ci lors des mises à jour.
Mais voilà, ArchLinux a un prix. C’est qu’on ne peut pas le recommander à ceux qui ne sont pas à ‘laise avec la ligne de commande ni qui veulent tout simplement qu eleur ordi fonctionne sans avoir à b idouiller à droite ou à gauche. Alors oui, c’est très formateur, oui c’est parfait pour ceux qui veulent apprendre, qui sont curieux, mais pour tous les autres qui ont besoin que leur ordinateur fasse ce pourquoi il a été acheté, ce n’est pas idéal, et des distributions comme Ubuntu ou PopOS sont plus indiquées.
Maintenant en ce qui me concerne, je ne regrette pas le choix de Arch. J’ai beaucoup râlé au début, j’ai beaucoup cherché, mais j’ai toujours trouvé une solution à mes problèmes assez simplement. Il est rare que j’ai eu à sortir du wiki Arch, et au final j’ai aujourd’hui un système que j’aime beaucoup, que j’ai configuré moi-même en ayant pris le temps, mais qui m’a aussi beaucoup appris.
Vais-je retourner sous Windows ? Pour l’instant c’est pas à l’ordre du jour. Je suis content de ce que j’ai, y’a pas de bug ultra bloquant, et j’ai un système joli contrairement à Windows où je dois subir le thème contraste elevé qui parfois ne s’applique même pas correctement (ou à tort, s’applique à des apps qui n’ont rien demandé). Le seul problème c’est le stream de jeux sous Discord où je peux pas envoyer le son du jeu et la PS5 où je n’ai pas les vibrations ou retours haptiques sur les gachettes.
Donc pour le moment, on touche du bois ? 🙂
N’hésitez pas à commenter si vous avez des questions, je serais ravi d’y répondre !
Alors, déjà, on va commencer par le plus évident : je ne suis pas une bille en informatique, j’administre des serveurs, je fais du développement, et Linux j’y ai déjà un peu touché en desktop y’a des années de ça. Vraiment des années. A une époque où Gentoo était une bonne distribution Linux, c’est vous dire.
Ensuite, pour bien comprendre ce que je vais vous expliquer, il faut que je vous dise ce que je fais et où je suis. C’est un peu 3615 ma life, mais voilà : c’est qu’habituellement je vais chez mes parents en Normandie vers la fin de l’année (et aussi en septembre pour mes vacances d’été) et chaque fois je me pose la question de ce que j’emmène. Clairement, dans cette petite ville où je suis, il n’y a rien à faire, tout est hyper loin, et du coup je ramène soit une console, soit un PC, soit les deux. Mais mes parents se font vieux et ne peuvent plus m’emmener et me ramener chez moi en voiture, donc je dois prendre le train, ou un blablacar et donc voyager plus léger.
Si vous êtes sur Twitter ça ne vous aura sans doute pas échappé : suite au rachat de ce dernier par Elon Musk, et vu les frasques du bonhomme, il paraît assez évident que Twitter va changer, et pas forcément en bien. Aujourd’hui il est un peu compliqué de prédire ce qu’il va réellement se passer. Les plus pessimistes et alarmistes vous diront que le réseau social est déjà mort tandis que d’autres vous diront qu’il va lentement tomber en ruines pour diverses raisons.
Mais nous ne sommes pas là pour parler de Twitter. Il y a des alternatives à ce dernier, notamment une qui existe déjà depuis de nombreuses années, et c’est Mastodon.
Cependant, Mastodon n’est pas Twitter, pour pas mal de raisons. Je vais tenter de vous expliquer tout cela le plus simplement du monde, puis je parlerai un peu de mon expérience en tant que gêrant d’un bout de Mastodon, qu’on appelle une instance.
Notez que je vais soulever beaucoup de points négatifs concernant Mastodon, mais qu’en réalité, c’est simplement pour que vous ayez conscience des différences fondamentales entre les deux réseaux sociaux. Certains incovénients peuvent être retournés en avantages, d’autres pas. C’est à vous de vous faire votre idée.
Si vous avez suivi le précédent billet, vous saurez que j’ai des volets Somfy IO dans mon appartement. Ces moteurs sont plutôt robustes, ont des télécommandes pratiques qui répondent bien, mais utilisent un protocole propriétaire, contrairement aux volets Blyss qui sont plus basiques. L’avantage c’est aussi que les moteurs communiquent en retour : on peut obtenir leur position en les interrogeant.
Mais comment on peut faire pour l’ajouter à un système de domotique ?
Hé bien, à première vue il faut acheter la box domotique Tahoma de Somfy, qui coûte assez cher (Entre 250 et 350 balles c’est selon). Au début, la box Tahoma devait supporter Homekit d’Apple. Y’avait même le logo et tout. Et puis un jour le logo a disparu et on en a plus jamais entendu parler. Le pire étant que ces moteurs m’ont été vendus par l’installateur à l’époque comme fonctionnant avec mes appareil Apple. Hahahaha.
Protip : ne croyez JAMAIS les promesses d’un constructeur sur sa compatibilité Homekit (ou autre) tant que ce n’est pas fait.
Du coup j’ai rongé mon frein et je n’ai pas acheté cette box à cause de ça. Et j’ai bien fait…
J’avais promis sur Twitter que je ferais un article sur ce sujet fort intéressant qu’est la domotisation des volets. On pense d’abord à la lumière quand on parle domotique, mais en vrai il y a plein d’autres possibilités. Le problème des volets c’est qu’il y a quelques obstacles :
Il faut un moteur de volet pour le faire monter et descendre, et on va pas se mentir ça coûte une blinde et demie pour ce que c’est.
Les constructeurs de ces moteurs utilisent pour la plupart des normes un peu cheloues et pas forcément interopérables (par exemple Somfy)
Aujourd’hui on va aborder un sujet un peu technique mais que j’espère rendre intéressant en l’expliquant de façon simple.
Vous le savez sûrement si vous traînez ici, je participe à un projet qui s’appelle Karaoke Mugen. Il s’agit principalement de deux éléments : un gestionnaire de sessions de karaokés et une base de données de ceux-ci. On est pas beaucoup à bosser sur KM en vrai, en tous cas de façon régulière. On obtient des contributions de nombreuses personnes de temps à autres (et ça nous fait chaud au coeur à chaque fois, vous avez pas idée) mais si on devait restreindre à uniquement à ce qu’on appelle des « mainteneurs », alors on peut dire qu’on est 2 en moyenne.
Vous êtes probablement étonnés. Vous vous dites « mais comment font-ils autant de choses tous seuls? ». La réponse va vous étonner : non, on ne se drogue pas et on n’avale pas non plus des litres de café. La vraie réponse c’est qu’on a mis en place des outils et des méthodes pour nous faciliter la vie et ainsi perdre le moins de temps possible en opérations fastidieuses.
C’est ce que je vais essayer de vous expliquer ici. La méthode de travail Karaoke Mugen peut s’appliquer à nombre d’autres projets, et beaucoup de gens ignorent tout simplement ce que l’informatique peut faire pour eux.
On va commencer par la base de karaokés car elle intéressera je pense, le plus grand nombre.
Ca devient de plus en plus mal entretenu ce blog, le dernier billet date de quoi, y’a 7 mois ? Diantre.
En vrai c’est surtout parce que je ne trouve pas vraiment chaussure à mon pied en 2019 niveau animation japonaise. A part la saison d’hiver qui était plutôt pas mal, j’ai finalement pas regardé grand chose au printemps, et encore moins en été. C’est un peu la loose. Heureusement j’ai également plein de séries en retard donc ça me permet de me rattraper, mais on aura le temps d’en reparler.
Aujourd’hui je vais aborder un sujet assez vaste mais qui me tient à coeur parce que c’est quelque chose que j’ai toujours voulu chez moi à un moment, mais jamais pu l’obtenir.
Pour bien commencer l’année je vous propose un article à moitié réchauffé, car je vais faire référence à mon article d’il y a 3 ans sur ma machine de rétrogaming et comment je l’ai configurée. L’article de l’époque m’avait d’ailleurs valu les foudres d’une partie de la communauté Hyperspin française, car j’avais pas mal critiqué leurs raisons de s’être séparé de la communauté anglophone et leur façon de fonctionner très, dirons-nous, sectaire. Aujourd’hui heureusement, HFS Play n’est plus du tout la même chose, et on les voit en convention faire profiter les visiteurs de jeux rétro avec du matériel confectionné par leurs soins, et ça c’est cool.
Mais ce qui nous intéresse vraiment aujourd’hui, c’est de se faire un PC de rétrogaming, et comment je m’y suis pris. Pour ça je vais me permettre de reprendre certaines choses de mon ancien article, car beaucoup encore son vraies, mais la partie logicielle, comme vous allez le voir, a énormément changé.
EDIT : J’ai rajouté un segment sur la façon dont on organise les branches dans le développement de Karaoke Mugen
EDIT 2 : Je développe un peu les relations qu’on a avec d’autres bases de karaoké
Aujourd’hui je vais vous parler pas mal technique. Ca va être long, et si vous n’êtes pas versé dans l’art de l’informatique, ça ne va pas vous parler des masses. Cependant, si vous vous intéressez à ce domaine ou si vous faites preuve de curiosité, il y a moyen que ce post vous intéresse, voire vous inspire à développer votre propre petit projet (ou à aider Karaoke Mugen !)
Le développement de Karaoke Mugen m’a appris beaucoup de choses que je vais tenter de vous exposer ci-dessous.