Alive – Last Evolution
Je pourrais vous parler de Highschool of the Dead sauf que je ne le ferai pas.
Je pourrais aussi vous parler de Amagami SS… En fait il va falloir que je vous parle de Amagami SS, mais pas aujourd’hui. Car aujourd’hui…
Aujourd’hui on va parler de Alive, un shonen somme toute assez classique dans son ensemble mais qui se révèle plutôt agréable à lire une fois entre les mains. Rien de transcendant quoi, mais c’est du domaine du « sympa ».
Après cet avis éclairé, je développe.
L’histoire, c’est celle de Taisuke, un lycéen somme toute banal, avec ses cheveux en bataille, son courage n’a pas de faille… enfin bref. Alors qu’il étudiait tranquillement à l’école, il est soudain pris d’une vision assomante où il se voit projeté dasn l’espace sans trop savoir pourquoi. Ce n’est que lorsqu’il voit une fille se jeter par la fenêtre quelques étages plus haut avec le sourire aux lèvres qu’il comprend que quelque chose ne tourne plus rond. A la manière d’un scénario catastrophe, une partie de la population décide soudainement de se suicider: défenéstrations, pendaisons, beaucoup de monde s’y met, des gens proches ou moins proches… Beaucoup y voient comme une libération, d’autres comme une maladie qui pourrait se répandre. Bref c’est pas encore le chaos mais presque.
Au départ je voyais ça comme une série de réflexions sur la mort, le suicide, enfin le genre de manga qui fait réfléchir, et en fait non, y’a rien à réfléchir dans Alive: la suite, sans trop spoiler, est très shonen-esque. Le héros se découvre un pouvoir mystérieux avant de se rendre compte que d’autres personnes, adultes, femmes, hommes, enfants, ont également écopé de pouvoirs tous différents les uns des autres, Notamment son ancien pote d’enfance, Hirose, qu’il protégeait contre les crétins qui se foutaient de lui, et qui ne va pas tarder à enlever la meilleure amie du héros avant de se casser on ne sait trop où.
S’en suit une course-poursuite à travers le Japon parsemée de combats. Des gens qui meurent, Taisuke qui découvre son pouvoir qui est un peu flou au tout début, qui se fait de nouveaux amis combattant comme lui pour d’autres raisons, et qui veulent en finir avec Hirose et les autres « porteurs de pouvoirs » qui l’accompagnent.
L’histoire est très classique, pas spécialement hyper intéressante, mais le tout se suit grâce à des mises en situation variées et des passages sans concessions. Parfois gores, parfois simplement durs, certains personnages peuvent crever sans qu’on les revoie plus jamais. Après, faut aimer les combats à l’issue preque courrue d’avance…
Néanmoins, la série tire son épingle du jeu avec des personnages plutôt originaux, aussi bien côté gentils que méchants, et assez attachants au final, ainsi qu’un dessin propre et suffisant. Elle arrive également à se renouveler au bout d’une dizaine de volumes au prix d’un avance-rapide assez facile après un gros combat, histoire de dire « oh du temps s’est passé depuis la page d’avant, vous allez voir je vais créer plein de trous béants dans mon scénario qui me serviront d’excuse pour tout un tas de choses que je veux changer. » Cet artifice scénaristique qui sert assez souvent a au moins comme avantage de faire évoluer les persos et de donner au lecteur l’impression que l’histoire s’étale. Au moins on les voit grandir et ils ne restent pas indéfiniment des adolescents pour certains.
Ajoutez à cela une légère dose d’ecchi fort bienvenue avec juste ce qu’il faut quand il faut (en gros, c’est pas gratuit ou presque) et Nami qui est juste… rawr. Ouais c’est un peu la tsundere de service, mais elle a ses raisons, on va dire.
En bref, comme je le disais au début de l’article, Alive, c’est du divertissement cerveau débranché. Pas autant qu’un Highschool Samurai dont je parlerai un autre jour, mais ça vole quand même pas super haut. Ce qui est dommage quand même parce que l’histoire du début avec la vague de suicides aurait pu être bien mieux exploitée. On a l’impression que ça ne secoue pas les gens tant que ça passé quelques tomes de l’histoire.
Allez, un p’tit dernier pour la route…
Les 13 premiers volumes sont disponibles chez Pika, à l’heure où j’écris ces lignes.