Unicorn Overlord – Sorti un peu trop tôt du four
Alors que je repose la manette après avoir complété l’histoire, je constate, avec un grand étonnement, que j’ai à peu près enquillé 95 heures de jeu sur Unicorn Overlord.
95 heures alors que mon bilan est un peu mitigé.
Comment en est-on arrivés là ?
Excellente question, je suis ravi que vous vous la posiez. Parce que la réponse elle va être compliquée à donner.
Final Fantasy VII Rebirth (et Remake aussi tant qu’à faire)
130 putain d’heures passées sur FF7 Rebirth et j’en voulais encore un peu à la fin.
C’est le signe d’un grand jeu, à mon sens.
Mais reprenons dés le départ, voulez-vous ? Car je me rends compte que je n’ai jamais parlé de Remake, ni de ma relation à FF7. Et ça va prendre un peu de temps.
Cette critique se base sur le fait que vous avez fait FF7 original ainsi que FF7 Remake. De toutes façons s’intéresser à Rebirth sans avoir fait Remake est un non-sens. Si vous n’avez fait ni l’un ni l’autre, écoutez, plongez-vous dans Remake dés que possible, ça vaut le coup.
Cet article n’est pas si long que ça, mais je vais un peu me perdre dans ma nostalgie, j’espère que vous êtes prêts.
Bilan Jeux Vidéo 2023
2023, ça a été pas seulement une année d’animés mais de jeux aussi. Au final je crois que je suis quand même bien plus versé dans le jeu vidéo que l’animation japonaise, mais contrairement à cette dernière, ej dois être extrêmement sélectif sur les jeux auxquels je joue tout simplement car certains sont tout bonnement injouables avec mon handicap.
Je l’avais déjà expliqué sur le billet traitant de ma malvoyance, mais il y a un moment (l’ère 360/PS3) où le jeu vidéo a énormément gagné en photoréalisme et en détails. Les textes sont devenus plus petits au fur et à mesure que la résolution graphique a augmenté, et du coup jouer à certains jeux devient compliqué. Heureusement y’en a aussi qui font des efforts sur l’accessibilité (notamment les jeux first party de Microsoft et Sony) et ça c’est cool, même si pas toujours petinent pour moi car chaque handicap est différent.
Au final mon appréciation d’un jeu est grandement affectée par mon handicap. Il y a des jeux que j’adorerais faire comme Helldivers 2 sans pouvoir parce que le jeu n’est pas accessible pour moi. Oui c’est frustrant. Très, parfois. Mais render un produit accessible prend du temps, des ressources, et des connaissances du sujet. Aujourd’hui avec tous ces licenciements qui ont lieu dans l’industrie et la précarité qui entoure les salariés de plus en plus, les contraintes de production d’un jeu, etc. moi je vais pas forcément jeter la pierre si un petit studio comme Arrowhead (Helldivers 2) n’a pas les moyens humains pour rendre le jeu accessible pour moi. C’est con. C’est dommage. Mais c’est ainsi. Je leur enverrai une missive quand même, sans en attendre beaucoup.
Allez, on a assez parlé de choses déprimantes, passons aux jeux auxquels j’ai joué en 2023. Je me suis basé sur ma rétrospective Steam et PS5, vu que c’est les deux plateformes sur lesquelles je joue. Ce bilan va donc inclure des jeux pas forcément de 2023, mais c’est aussi des jeux dont je n’ai pas pu parler sur Meido-Rando jusqu’ici (parce que, soyons honnêtes, j’ai pas le temps d’écrire une critique complète de tous les jeux non plus.)
C’est tipar!
Bilan animé 2023
Quoi, il est pas trop tard pour faire un bilan de l’année écoulée. Il est même jamais trop tard !
Vous aurez un bilan JV un peu plus tard aussi, mais il est maintenant temps de parler des animés que j’ai vus l’année passée. Comme la dernière fois, il ne s’agit pas de que d’animés sortis en 2023 car je profite parfois des vides causés par des saisons maigres en animés qui me plaisent pour rattraper des séries que j’ai manquées.
Et en 2023 il faut dire qu’à part la saison d’automne, j’ai pas vraiment été gâté. C’était probablement une des pires années, heureusement largement rattrapée par cette fameuse saison où on a eu en même temps Frieren et Les Carnets de l’Apothicaire.
Comme quoi faut croire en ses rêves.
Allez, en piste !
Sea of Stars – l’autre Océan des Etoiles
Ah, la nostalgie, cette petite pute.
Pardonnez ces mots crus, mais la nostalgie a toujours été assez terrible dans le jeu vidéo. Comme une hallucination collective visant à faire croire que c’était mieux avant, que l’être aimé était là, qu’il y avait réussite à tous les examens, et que le jeu vidéo c’était quelque chose. On savait s’amuser à cette époque.
Selon votre histoire vidéoludique votre nostalgie aura soigneusement occulté pas mal de choses pour ne garder que le meilleur. Mais à l’époque il n’y avait pas de sauvegarde automatique, les jeux étaient courts donc durs pour booster artificiellement la durée de vie, le scénario était écrit sur un coin de nappe, il n’y avait presqu’aucune localisaton, les combats étaient aléatoires, il fallait faire revenir sur ses pas de nombreuses fois, il n’y avait aucune option d’accessibilité, la difficulté n’était pas finement réglable… et pour ceux qui avaient la chance de jouer sur PC, il ne fallait pas débourser 5000 euros d’aujourd’hui (!) pour avoir une bécane digne de ce nom, ni se battre avec différentes configurations de démarrage de CONFIG.SYS/AUTOEXEC.BAT afin d’avoir suffisament de mémoire conventionelle, haute ou paginée (selon l’humeur du jeu auquel on voulait jouer.)
Le truc c’est que quand un projet de jeu vidéo jouant sur notre fibre nostalgique voit le jour, pour moi c’est la méfiance direct. Sea of Stars a commencé comme ça, en présentant un kickstarter certes joli tout plein, mais jouant à fond la carte du « Hé vous aviez aimé Chrono Trigger pas vrai ? » rappellant immédiatement des souvenirs heureux à tout posssesseur de Super NES qui se respecte. Il faut dire que des projets KS, j’en ai backé plus d’un lors de la ruée vers l’or des utilisateurs par différents développeurs. Si beaucoup étaient bien intentionnés, cela ne les a pas empêchés de se vautrer et de ne jamais livrer leur projet.
M’étant donc brûlé les ailes sur de nombreux projets (avec heureusement d’autres belles réussites) j’avais levé le pied sur le kickstarting et je suis donc passé complètement à côté de Sea of Stars lors de son kickstarter en 2020.
Si cette introduction vous a paru longue, vous verrez que celle de Sea of Stars est encore pire. Car vous allez bouffer un long couloir de cinématiques avant que l’aventure ne démarre vraiment.
Labyrinth of Refrain – Et le couplet dans tout ça ?
Après la salve de JRPGs en pagaille en fin d’année dernière où j’ai enchainé Triangle Strategy (très bien), Diofield Chronicle (bof), Tactics Ogre (overhypé), Crisis Core (moui), je suis tombé à court de fuel et j’ai commencé à chercher parmi les jeux que j’aurais pu manquer à un moment. Steam m’avait recommandé à un moment « Labyrinth of Refrain » dans ma liste de découvertes (que je vous recommande de faire tourner de temps en temps, on y trouve parfois de jolies… découvertes).
Labyrinth of Refrain fait partie de ces jeux Nippon Ichi qui sont toujours vendus constamment à prix d’or alors même qu’ils ont des années. Heureusement, on le trouve à 15-20€ en soldes et c’est à ce prix-là environ que je l’ai acheté, durant les soldes de Noël. Et je regrette pas ouhlàlà. C’est un dungeon crawler et… ah mais au fait vous ne savez peut-être pas ce que c’est.
Le genre du dungeon crawler est vieux comme le monde. Cela fait partie des premiers jeu de rôle qui sont apparus sur micro-ordinateurs dans les années 80 et plus tard, en 90. Le genre s’est fait pas mal ringardiser par l’arrivée de la 3D polygonale et on peut sans doute considérer que les premiers épisodes de la série Elder Scrolls (comme Arena) sont les dignes successeurs du genre. Les japonais ont pas mal kiffé le dungeon crawling et ça a influencé plein de titres. Mon premier du genre sur consoles a été Shining The Holy Ark sur Saturn, mais il y en a eu plein d’autres avant. Le plus connu d’entre eux aujourd’hui est probablement la série des Etrian Odyssey.
Le principe est assez simple : vous avez une équipe de personnages qui explorent un donjon en vue subjective. Le donjon a des monstres, des portes, des trésors, des pièges, des trous (parfois il faut tomber dans les trous, si si.) Ces jeux sont en général assez exigeants, voire carrément hardcores.
Et Labyrinth of Refrain ne fait pas exception.
Midnight Suns – Dis, tu veux être mon ami ?
Personnellement Midnight Suns m’est passé complètement sous le radar jusqu’à sa sortie. Tout ce que je savais c’était que Firaxis préparait un XCOM-like à la sauce Marvel. Du coup, très très peur. Parce que je vous avoue moi l’univers Marvel j’y pane pas quand chose, j’ai juste vu les films Avengers et quelques films au hasard, mais c’est vraiment un univers qui me passe au dessus de la tête.
Donc j’étais un peu en mode meh et j’ai mis le jeu de côté sans vraiment m’enthousiasmer dessus. Ceci étant dit, plus sa sortie se rapprochait plus j’en entendais du bien, et je me suis dit, pourquoi ne pas essayer ?
Mon bilan animé 2022
Après un bilan JV fait la semaine dernière, on va passer à ce que j’ai maté en 2022 en animé.
Comme je l’avais déjà expliqué y’a un moment, j’y trouve de moins en moins mon compte en terme d’animation japonaise. La majorité des productions ne m’intéressent pas, mais ça ne veut pas dire que je ne trouve pas des choses que j’aime. C’est juste que j’ai ralenti ma consommation et je suis beaucoup plus selectif sur ce que je regarde. Des animés que j’aurais autrefois vu et apprécié, aujourd’hui c’est juste plus possible.
Y’a-t-il un vrai essouflement du média ou bien est-ce juste moi qui devient le vieux con aigri que je me suis toujorus refusé à devenir ? J’ai l’impression qu’on est noyés sous les isekai, les suites, et les adaptations de light novels sans grand intêret. Le pire sur les adaptations de LN c’est qu’au moment où ça a commencé à arriver en animé, j’étais là à applaudir des deux mains car je trouvais ça mieux écrit que les séries habituelles. Ah là là, quel naïf j’ai été. Le niveau d’écriture de beaucoup de LN est très… léger, c’est le cas de le dire et parfois je me demande comment certains ont réussi à trouver le financement pour sortir en animé. Genre, « Dans un autre monde avec mon smartphone » qui doit être le pire exemple du monde (ou presque)
Bref, tout ça pour dire que je me sens de moins en moins la cible de ce qui sort aujourd’hui MAIS que je trouve encore des choses qui me plaisent mine de rien. Tout n’est pas perdu mais je suis un peu pessimiste sur l’avenir de l’industrie. Moins qu’avec le JV en tous cas.
Allez, c’est parti !
Mon bilan 2022 de jeux vidéo
Tout d’abord, une bonne année 2023 à tous.
L’année 2022 a été pleine d’évènements dans ma vie, mais elle a également été pleine de jeux auxquels j’ai joué. Pour une fois, je cède aux sirènes d’un billet bilan, histoire de parler et faire découvrir des jeux auxquels vous n’auriez peut-être pas encore jouer. Loin de moi d’être prétentieux mais avec la mort de Gamekult, je me dis que si on partageait un peu plus souvent nos trouvailles ça aiderait peut-être à découvrir des petits joyaux de jeux à jouer. Cela ne remplacera jamais les tests objectifs de professionnels, mais… voilà.
J’ai aussi décidé, en 2023, d’écrire un peu plus sur ce blog. Pas nécessairement régulièrement, mais au moins re-parler des animés et jeux vidéo que je découvre. Une sorte de retour aux sources. Je me suis essayé au streaming via Twitch mais j’ai du mal à travailler comfortablement avec, et j’ai l’impression d’ennuyer mes viewers plus qu’auter chose. J’ai un meilleur contrôle sur le texte même s’il n’est plus le medium qu’il a été à un moment…
Bref, si on se faisait une restrospective 2022 des jeux auxquels j’ai touché ?
En vacances avec un Steam Deck, ma folle aventure sous Linux
Alors, déjà, on va commencer par le plus évident : je ne suis pas une bille en informatique, j’administre des serveurs, je fais du développement, et Linux j’y ai déjà un peu touché en desktop y’a des années de ça. Vraiment des années. A une époque où Gentoo était une bonne distribution Linux, c’est vous dire.
Ensuite, pour bien comprendre ce que je vais vous expliquer, il faut que je vous dise ce que je fais et où je suis. C’est un peu 3615 ma life, mais voilà : c’est qu’habituellement je vais chez mes parents en Normandie vers la fin de l’année (et aussi en septembre pour mes vacances d’été) et chaque fois je me pose la question de ce que j’emmène. Clairement, dans cette petite ville où je suis, il n’y a rien à faire, tout est hyper loin, et du coup je ramène soit une console, soit un PC, soit les deux. Mais mes parents se font vieux et ne peuvent plus m’emmener et me ramener chez moi en voiture, donc je dois prendre le train, ou un blablacar et donc voyager plus léger.
Comment une auberge vagabonde a changé ma façon d’aborder une oeuvre et d’écrire (The Wandering Inn – 7 mois plus tard)
Certains vont penser que je suis un gros forceur avec The Wandering Inn, mais comprenez bien une chose : cette histoire m’a durablement marqué avant même que je m’en aperçoive. Pour moi, The Wandering Inn est au niveau de Mahoromatic, de Love Hina, d’Evangelion, de Haruhi Suzumiya et de Your Name. Si vous avez suivi mes péripéties depuis 20 ans vous saurez que si je vous dis ça, si je fais une place aussi prestigieuse dans mon coeur, ce n’est pas pour rien.
J’ai écrit le premier billet sur The Wandering Inn en octobre 2020. Depuis, j’ai eu le temps de rattraper la parution et de réfléchir.
Maintenant, ce billet n’a pas pour seul but d’encenser The Wandering Inn de nouveau, je le fais suffisament sur les réseaux sociaux et il y aurait fort à dire, mais non, on est pas là pour ça. Enfin pas trop : ce sera une réflexion un peu plus personnelle sur l’oeuvre et ce qu’elle m’a apporté, que ça soit pour l’écriture ou la consommation d’oeuvres culturelles.
Mais avant toute chose, commençons par un flashback… Enfin surtout, commençons par parler un peu d’où je viens, pour que vous compreniez pourquoi ça m’a autant marqué.
Ce billet sera parsemé de citations d’Erin, deal with it.
The Wandering Inn – Installez-vous, je vous sers un verre de jus de fruit bleu et des pâtes.
EDIT Avril 2021 : Il existe une fan-traduction en français ! A l’heure où j’écris ces lignes, les traducteurs ont fait les 2 premiers volumes. C’est un travail de très longue haleine, mais j’espère que cette traduction vous aidera à tenter le début de l’histoire et peut-être à continuer en anglais si ça vous plaît beaucoup trop. 🙂 La fan traduction peut se trouver par ici. Une version plus adaptée à la lecture mobile sera disponible bientôt
Cela faisait un moment que je n’avais pas pris le temps de m’installer pour vous parler d’une oeuvre. J’aurais pu vous parler du jeu 13 Sentinels : Aegis Rim sur PS4 sorti récemment et que j’ai fortement apprécié, mais ça serait faire une redite de l’excellent test de Gamekult. Donc, aucun intêret. Enfin si, celui de vous dire d’aller y jouer, parce que ça vaut le coup, grave.
Non, aujourd’hui si je suis là c’est pour vous parler de The Wandering Inn, que les illustres Sébastien Ruchet et Alice Sutaren m’ont vivement conseillé. Et quand je dis vivement, ils ont été… assez persuasifs, au point d’éveiller ma curiosité.
C’est donc, un peu à l’aveugle (*rires enregistrés*) que je me suis lancé dans cette web novel commencée en 2016 et régulièrement mise à jour depuis, tous les mardis et samedis.
Et quelle connerie j’ai faite… car je suis tombé sur un récit qui aspire mon temps libre depuis.
Le synopsis de The Wandering Inn, c’est plus ou moins un isekai où on suit la vie de la jeune Erin Solstice, une femme de notre monde qui s’est retrouvée mystérieusement transportée dans un monde de fantasy. Sauf que The Wandering Inn n’est pas une production japonaise. Exit donc les poncifs du genre, avec les héros cheatés d’une manière ou d’une autre. Non, Erin n’est pas une héroïne vouée à devenir une aventurière célèbre. Elle tout ce qu’elle veut c’est survivre, déjà, pour commencer. Parce que le monde de The Wandering Inn est aussi détaillé que mortel : crabes-rochers, mouches acides, poissons carnivores, goblins cruels, et j’en passe. Son arrivée s’est faite devant un dragon, qui l’a expulsée de sa grotte à grands crachats de flammes. Puis elle s’est faite courser par des gobelins, avant de finir dans une auberge abandonnée au beau milieu de nulle part. Une auberge qui deviendra sa maison.
Ce n’est qu’après avoir fait un peu de rangement à l’intérieur qu’une voix dans sa tête lui annonce qu’elle est devenue [Aubergiste] de niveau 1 au moment de s’endormir. Hein, quoi ?
Le monde où évolue Erin est régi par des classes et des niveaux, à la manière d’un jeu vidéo. Les niveaux donnent des compétences qui serviront (ou pas). La comparaison avec les JV s’arrête cependant ici car le monde lui est bien réel. Elle va vite s’apercevoir qu’elle est la seule humaine dans le coin, d’ailleurs, et qu’il va falloir qu’elle gère entre son auberge, ses voisins, et ceux qui viennent chercher un bon repas. Mais Erin vient de notre monde à nous et a donc quelques connaissances qui lui seront fort utiles.
Bien que le monde dans lequel elle a attéri n’est pas rose, il n’est pas complètement sombre non plus. L’auteur arrive parfaitement à équilibrer ça, d’ailleurs. Il y aura des moments difficiles dans The Wandering Inn, mais aussi des moments joyeux, intenses, dramatiques, héroïques ou hilarants.
J’évite de trop vous en dire plus, même si c’est difficile : l’histoire est assez imprévisible et rafrachissante. Erin est un personnage extrèmement attachant, aux réactions parfaitement normales et humaines. Elle ressentira la peur, la détresse, l’incertitude face à des choix moraux, et son évolution est particulièrement plaisante à suivre. Elle et tous les autres personnages qui l’entourent.
Erin n’est cependant pas le seul personnage que l’on suivra. Ryoka Griffin est aussi un cas à part. Les chapitres la concernant sont d’ailleurs suffixés d’un « R ».
Dire que The Wandering Inn est passionnant est un doux euphémisme. J’ai avalé depuis deux semaines une quarantaine de chapitres. Au début ils sont assez petits, puis grimpent à 7500-10000 mots (l’histoire fait actuellement 7 volumes, pour 5,7 millions de mots (!)) Chaque fin de chapitre est un véritable page turner, où on a immédiatement envie de connaître la suite. The Wandering Inn, c’est aussi un univers super travaillé, pour le peu que j’en ai lu (je suis au chapitre 1.40) avec des races non-humaines très cohérentes et intriguantes. C’est surtout le fait que Erin, depuis son auberge, va intéresser énormément de monde vu son attitude et sa bizarrerie d’humaine de notre monde. De nombreux personnages, certains importants, vont être intrigués par elle et sa façon de traîter monstres comme les autres personnages. Et quel est ce skill [Instant Immortel] au juste ? D’où elle sort cette recette de pâtes si délicieuses ?
Mais tout ça, ça ne serait rien sans le style de l’auteur, Pirateaba. On est pas là pour de la grande littérature, on est pas devant un Tolkien. Pirateaba n’en fait pas des caisses, ne passe pas son temps à décrire toutes les situations, laissant ainsi libre cours à l’imagination du lecteur. C’est quelque chose que je respecte énormément, mais surtout ses dialogues sont percutants et plein de vie. Les personnages ont tous leur manière de parler bien à eux. Alors qu’on ne sait jamais grand chose d’eux (au départ), les personnages ont tout de suite un charme fou et sont parfaitement identifiables via leurs actions et leurs paroles.
Pour ne rien gâcher, la mise en scène frôle très souvent le grandiose, que ça soit Ryoka effectuant une livraison dangeureuse pour des aventuriers en péril ou Erin jouant aux echecs dans l’herbe après un évènement tragique, l’auteur arrive à rendre ces situations inoubliables grâce à une pincée de mots savamment dosés. J’ai pleuré lors des chapitres 1.26 et 1.27 tellement c’était tout simplement …beau.
Et bon sang, que ça fait du bien de retrouver un texte pareil ! Je n’avais plus ressenti ça depuis des années ! Depuis certianes fanfictions, à vrai dire. Le style de Pirateaba m’a pas mal rappelé celui de Stefan Gagne lors de ses récits sur Slayers. Si bien sûr ce ne sont pas les mêmes, j’ai eu le même ressenti qu’en lisant ces fanfictions en leur temps. The Wandering Inn, c’est une bouffée d’air frais incroyable. On a juste envie de continuer à lire, de tourner la page, encore et encore, de suivre les aventures d’aubergiste d’Erin, de coureuse de Ryoka, et tous ces personnages que je ne connais pas encore ! Merde quoi, j’ai même pas fini le volume 1, il y en a 7 déjà !
Je comprends Sébastien quand il me disait ne pas comprendre pourquoi The Wandering Inn et d’autres webnovels ne sont pas plus connus que ça. Je trouve ça incroyable également, ça faisait longtemps que je n’étais pas tombé sur une perle pareille, en me disant tout de suite « Il faut absolument que je fasse découvrir ce truc à tout le monde. » Et c’est ce que je fais maitnenant en écrivant cet article !
Au début je comptais le prendre sous format ebook, mais au final, je le lis sur le site web. L’auteur profite des commentaires sur chaque chapitre pour répondre aux questions des lecteurs mais aussi apporter ses propres pensées. Il a d’ailleurs rédigé une foire aux questions intéressantes sur comment écrire. Son Patreon lui-même est… drôle ! Les tiers sont très bien choisis et drôles, comme ce tier à 10000$ ou l’auteur prévient qu’il prendra des vacances si quelqu’un lui paye ça et que du coup il n’y aura plus de chapitres. Un excellent moyen d’empêcher les fans de trop dépenser !
Toutes ces qualités font pour moi de The Wandering Inn une saga à découvrir absolument et à dévorer (avec modération). Alors oui, c’est en anglais, mais le niveau de vocabulaire n’est pas non plus particulièrement elevé. Au pire, armez-vous de Google Translate pour les passages ou les mots où vous avez un doute et vous verrez, ça glissera tout seul !
D’un point de vue plus personnel, ça m’a aussi mis un petit coup au moral concernant mes propres écrits. Y’a pas à tortiller du cul, The Wandering Inn est exactement le genre d’histoire que j’aurais aimé écrire moi-même, et me met devant toutes mes lacunes en écriture, en planification de récit surtout, en fait. Si j’ai pas trop à rougir de mon propre style, je suis une infinie merde en planification et pour créer des intrigues. Mes désaccords avec mon ex-éditeur pour Eternity me l’ont bien montré : j’ai beaucoup de mal à créer une intrigue et la mener quelque part. Je suis probablement trop tôt dans l’histoire de The Wandering Inn pour le dire, mais même sans ça, on sent que ça se développe tout seul, que chaque chapitre apporte quelque chose d’important à l’univers. Comme Erin ne connaît rien du monde qui l’entoure, elle est certes un excellent outil pour l’auteur pour nous expliquer comment l’univers fonctionne, mais sans jamais abuser des monologues d’explications par les autres personnages. Quand on apprend quelque chose, c’est grâce aux actions d’Erin, et c’est réellement à travers elle qu’on en découvre encore plus.
Bref, j’en ai à la fois trop dit et pas assez !
Faites-moi confiance et venez visiter The Wandering Inn. Pas de bagarre à l’intérieur par contre, sauf si vous voulez affronter la poèle à frire d’Erin.
Weathering With You / Tenki no ko : la miss météo de Makoto Shinkai
Sachez pour commencer que cet article comportera des spoliées dans une section dédiée. Je vous invite donc à ne pas lire au delà de l’avertissement. Si Par contre vous avez vu le film ou n’en avez rien à foutre des spoliés, alors vous pourrez lire cet article dans son intégralité, félicitations.
J’ai eu la chance de voir le film au festival Les Utopiales 2019, un festival Nantais de science-fiction qui a déjà vu quelques avant-premières sympathiques comme Redline ou Rebuild ou Evangelion 2.0. Ici, All The Anime qui co-distribue le film a organisé la première projection en France, et bien sûr la salle était totalement comble avec 800 places. C’est ainsi qu’on a pu découvrir, avec mes camarades de la Mafia Nantaise et d’autres, la dernière œuvre de Makoto Shinkai.
Vous le savez forcément j’ai adoré, mais alors super adoré Your Name. J’ai également beaucoup aimé ses précédentes œuvres, bien qu’imparfaites.
D’ailleurs, la responsable presse de All The Anime nous a expliqué que le film aura un nom français. Je vote pour « La Fille Soleil »
Le synopsis
Pour situer, nous suivons les péripéties du jeune Hodaka, un lycéen qui a fugué pour aller à Tokyo. Il survit tant bien que mal et y rencontre Hina, une autre lycéenne, de deux ans son aînée. Ils évoluent tous deux dans un Tokyo où ça fait déjà deux mois qu’il pleut sans cesse et vont, ensemble, tenter d’apporter un peu de soleil aux habitants de la ville.
Et alors, c’était bien ou pas ?
Vous vous en doutez sûrement, j’ai beaucoup apprécié le film! Il était à la fois différent et similaire à Your Name. Shinkai fait du Shinkai, il y a toujours des blagues sur les seins, des moments de comédie (super réussis, limite plus que dans Your Name), des instants de contemplations (beaux à pleurer), des passages bourrés d’action (bien plus maitrisés que dans Your Name), et des perses principaux comme secondaires très réussis.
Techniquement y’a bien entendu rien à redire, c’est toujours aussi beau, bien plus urbain que ses dernières œuvres puisque pratiquement toute l’action se déroule dans Tokyo. Il y a aussi beaucoup plus de 3D et parfois bien bien visible, mais toujours aussi bien intégrée. Les aventures d’Hodaka dans la capitale japonaise sont plutôt bien rendues même si comme dans beaucoup de films, il y a un petit ventre mou vers la moitié environ (je vous avoue que je ne regardais pas l’heure donc je me souviens peut-être mal d’où c’était.) Comme je le disais plus haut, les personnages secondaires que lui et Hina vont côtoyer s’intègrent bien mieux au récit et sont bien plus attachants (Natsumi <3, et Nagi ohlàlà.)
On se met à rire avec les personnages, Shinkai sait définitivement mettre de la comédie dans ses films et ça marche drôlement bien dans celui-ci.
Ca n’efface néanmoins rien la tragédie qui attend les personnages. Comme d’habitude dans ses films, Shinkai aime bien mettre ses personnages face à des évènements surnaturels (et catastrophiques) qui les dépassent. Cependant la conclusion apportée au film nous a tous un peu surpris, étant pas mal à contre-coup de ce qu’on y voit habituellement. J’en parlerai un peu plus bas dans les spoliers.
Mon avis, c’est que Weathering with you est différent de Your Name et à la fois très familier. Que ça soit les références à ses précédentes œuvres, les marottes du réalisateur ou les lieux familiers pour qui a vécu un peu au Japon, on se sent bien dans ce film. Je l’ai aimé différemment de Your Name. C’était un excellent moment mais pour moi le film était moins impactant : c’est très subjectif, mais moi ce qui me botte c’est la romance, et ici elle n’était pas forcément très présente, ou bien c’est juste que j’ai pas ressenti pour Hina et Hodaka ce que j’ai ressenti pour Mitsuha et Taki. Si c’était ce à quoi vous vous attendiez, vous serez certainement déçus, mais ne boudez pas votre plaisir, car le film est beau, drôle, et prenant. Le rythme est bien mieux maitrisé que Your Name où le récit était très découpé en différentes séquences, alors qu’ici beaucoup de choses s’entremêlent mais font sens tout au long du film. Rien n’est laissé au hasard et rien n’est inutile.
Pour moi il s’agit d’un film beaucoup plus maîtrisé, peut-être moins personnel que Your Name ou 5cm par seconde, mais largement plus abouti. Avec plus de moyens aussi (et plus de pubs : McDonalds, les chocolats Lotte, les iPhone partout avec leurs sonneries caractéristiques).
Bref, allez le voir à sa sortie le 8 Janvier 2020, il vaut carrément une place de ciné. Je sais que j’irai le voir en VF pour mieux apprécier le film (là j’ai dû jongler entre les sous-titres et le film, et c’était pas toujours évident quand on est malvoyant comme moi. J’ai notamment loupé une scène très brève que j’aurais aimé pourtant voir…)
Voilà, maintenant on va entrer dans la zone spoliers. Faites attention !
Une pluie d’animés pour un été chaud
Vous allez bien ? Moi ça va bien. Bien bien même.
Ouais je sais, ça fait bien 4 mois qu’il n’y a pas eu de billet sur Meido Rando. Le temps passe si vite, c’est fou. Comme vous vous en doutez probablement je passe mon temps à coder et à gérer le projet Karaoke Mugen, mais il n’y a pas que ça dans la vie, et je trouve quand même le temps de mater des animes, sauf que je prends pas le temps de vous faire des retours.
(Les plus cyniques diront que vu le nombre de commentaires sur ce genre de billet, ça n’intéresse pas grand monde, mais heh 🙂 Je suis chez moi, je fais ce que je veux.)
Donc, on va vous parler des animés de cette saison… et celle d’avant.
Collection printemps-été 2018
Brigades Immunitaires
Vous connaissez probablement « Il était une fois la vie », ce dessin animé des années 80 mettant en scène le corps humain en montrant des personnages qui vivraient à l’intérieur, en donnant une forme presqu’humaine aux globules blancs, rouges, aux microbes et autres céllules qui nous composent.
Bah les Brigades Immunitaires c’est ça mais vu par des japonais. Le manga est sorti chez nous depuis un moment, et nous explique comment marche le corps humain, comment il combat les maladies, les infections, et les bactéries de toutes sortes. Ca paraît chiant dit comme ça, mais l’animé est particulièrement déjanté. On découvre que les globules blancs, sensés se battre contre les bactéries, sont des psychopathes assoifés de sang (de bactérie hein), qu’une plaie ouverte a des allures d’apocalypse (genre façon Akira), que les globules rouges qui transportent nutriments et oxygène ne savent pas où ils vont, ou encore que le rhume provoque une invasion zombie dans votre corps.
Mais tout ça c’est rien à côté DES PLAQUETTES. Ces créatures de l’enfer vont vous faire fondre tellement elles sont mignonnes et aspireront votre âme avant que vous ne vous en rendiez compte. Comme c’est genre les plus petites céllules de votre corps, elles sont bien évidemment représentées par des lolis qui bossent dur pour vous soigner, et elles sont tellement craquantes qu’il est impossible de leur résister.
L’animé est réalisé par le studio derrière l’adaptation animée des JoJo, et ça se sent bien qu’ils se font plaisir. Parfois on s’attend même à voir des poses JoJo.
Bref, une excellente série à suivre cet été, même si au train où ça va on se demande quels sujets ils vont aborder : chaque épisode a l’air plus catastrophique que le précédent. Qu’est-ce que ça doit être quand on a le SIDA, un cancer ou qu’on est proche de la mort…
Hanebado
L’une des sensations de l’été 2018, c’est Hanebado, l’anime sur le badminton. Au japon on aime bien faire des tas d’histoires sur des sports ou des activités variées, voire improbables. Pourtant, le badminton est un sport reconnu, et c’est finalement assez bizarre qu’on en ait un anime que maintenant.
L’histoire se situe dans un lycée (surprise!) où une élève maltraite ses coéquipiers pour les pousser à progresser en badminton. Sauf qu’en fait l’arrivée d’une élève de seconde, Ayano, va tout bouleverser parce que Ayano, le bad’ elle a pas envie d’y jouer, mais elle a tout ce qu’il faut pour.
Bref, derrière ce scénario lambda de sport se cache non seulement une série ma foi pas trop mal animée (sauf quand on a l’oeil et qu’on repère les petits raccourcis à droite à gauche) qui rend les échanges de volants particulièrement dynamiques, mais surtout un coffre à dramas pas toujours très intéressants. On sent qu’Ayano a un lourd passé qui la lie au badminton mais pffft, ça en fait des caisses pour parfois pas grand chose là où on cherche de la montée en puissance, des adversaires difficiles, etc. Vu la vitesse à laquelle ça va, si c’est en 13 épisodes ça ne va pas nous emmener très loin malheureusement !
Steins Gate 0
Malgré le titre c’est bel et bien une suite, enfin pfft, le problème c’est qu’il faut avoir vu la série originale qui même si elle est géniale, est pas facile à avaler (26 épisodes dont 13 très lents) et en plus de ça il faut avoir vu les épisodes spéciaux sortis plus tard…
N’ayant pas vu ces derniers je ne me suis pas senti si perdu que ça cependant : on comprend vite qu’on se retrouve dans une situation que Rintaro n’a pas voulue.
Après la série a un gros plus c’est que bah, c’est du Steins;Gate. Le souci c’est que, bah c’est Steins;Gate aussi, avec ses incroyables lenteurs. Si ça se mange de façon hebdomadaire, la série me paraît hyper difficile à marathoner. On a bien entamé le second cour de la série, et pffiou, il se passe rien. La première moitié était assez intéressante dans l’ensemble, mais là ça n’avance pas, je me demande bien comment ils vont boucler quoi que ce soit.
Ca rejoint pour le moment assez les avis que j’avais eu sur le visual novel d’origine et qui étaient un peu mitigés par rapport à l’histoire originale…
Persona 5 the Animation
Je vous spoile tout de suite : en vrai c’est pas fifou.
Je suis uniquement parce que j’ai bien aimé le jeu, comme beaucoup, et j’aime assez souvent voir comment sont gérées les adaptations. C’est un exercice assez délicat en vrai, condenser des dizaines d’heures de scénario en une série de 26 épisodes… On se demande d’ailleurs un peu pourquoi le jeu en avait besoin vu ses ventes. Là par exemple, ils viennent seulement de finir le 4ème palace et on est à l’épisode 17. Je rappelle qu’il y a quand même « 8 » palaces dans le jeu original, donc c’est un peu chaud là.
Gundam Build Divers
C’est con de s’appeler Divers quand tu passes au printemps et en été.
(ça va, ça va, je sors)
Gundam Build Divers c’est un peu le petit cousin éloigné de Gundam Build Fighters, celui qu’on voit qu’aux mariages et qui est tellement innocent et plein de joie de vivre qu’on lui sourit tendrement en se demandant comment il va réagir quand il apprendra que le père noël n’existe pas.
On prend un peu la même recette que dans Build Fighters et Try, c’est à dire qu’on pioche allègrement dans les licenses Gundam avec des personnages qui fabriquent des maquettes de robots pour ensuite se taper dessus avec, cette fois au travers d’un jeu en ligne virtuel (SAO est passé par là) qui s’appelle GBN. Les personnages étant plus jeunes que dans les séries précédentes, on sent vraiemnt que ça tente de s’adresser à un public un peu plus jeune que d’habitude. Après ça reste toujours aussi plaisant à suivre. Le scénario est loin d’être folichon( pourtant ils ont essayé, mais le plot principal a été résolu à la moitié de la série.
Après on va pas se mentir, ça reste du divertissement, et chez Sunrise ils sont doués pour nous divertir. Ca vole pas bien haut mais c’est plaisant à regarder, c’est fun, ça se fait plaisir, et c’est tout ce qu’on demande.
Et la saison dernière…
Sword Art Online Gun Gale Online
Vous pensiez en avoir fini avec SAO, ben non, la license a tellement bien marché qu’on voit fleurir des histoires alternatives à droite à gauche, dont une qui essaye de capitaliser sur Gun Gale Online, le MMO à base de flingues qu’on voit dans la première partie (chiante) de la saison 2. Si j’étais cynique je dirais que c’est même violemment opportuniste, car dans GGO, notre héroïne, Llenn, va se battre dans un mode de jeu qui n’est ni plus ni moins qu’un battle royale. C’est bizarre, ça fait bien un an que c’est méga à la mode dans le monde du jeu vidéo…
Ceci étant dit, si on passe outre cet apriori négatif, on est face à un série super divertissante. Imaginez un peu : Llenn dans la vraie vie complexe sur sa grande taille, du coup elle cherche à jouer un perso minuscule et finit pas en générer un aléatoirement dans GGO. Elle est du genre parfaitement loli et devient méga bonne au jeu, avec son P-Chan (un fusil P90) chéri.
La série est fun, bien rythmée, avec quelques passages d’anthologie qui vont sûrement se retrouver dans des AMV Enfer à un moment ou un autre, bref, tout ce qu’on attend d’une bonne série. Clairement une bonne surprise alors que je n’en attendais pas grand chose !
Last Period
Y’a Amo qui m’a vendu la série sur des screenshots, du coup je me suis penché dessus durant l’entre-saison, et ma foi, c’était pas si mal.
Dans un monde d’héroic fantasy assez lambda, y’a des Period, qui sont des chasseurs de monstres appelés des Spiral et qui vont de petit job en petit job. La guilde de Haru, notre héros, fait faillite soudainement et tout le monde se barre, sauf lui, sa chef Erika et son adjointe Campanella, Liza la sorcière, Gajeru l’homme bête et Choco, que je qualifierai de mascotte.
On suit alors leurs aventures déjantées alors qu’ils vont tenter de remettre à flot leur guilde dont l’argent a été volé par on ne sait qui.
Alors, un énième animé sans aucun intêret ? Haha, détrompez-vous. Sous ce scénario vraiment ultra bateau se cache une petite perle d’humour qui en a absolument, mais alors vraiment absolument rien à carrer du quatrième mur. L’animé étant tiré d’un free to play japonais nommé Happy Elements, nos héros vont se retrouver très vite à faire un « Call » pour invoquer un combattant rare, sauf qu’ils vont se retrouver avec un personnage « une étoile » alors que leurs adversaires ont un « cinq étoiles ». Les joies du gacha ou de la lootbox, ce mécanisme de merde des jeux gratuits (et parfois payants). bref ça se fout agréablement de la gueule de ce genre de choses. Les clins d’oeil, les références très appuyées, et le délire ambiant ont rendu le visionnage hyper agréable.
Je regrette juste que sur la fin, ça devienne un peu trop serious business pour son propre bien, alors qu’on aurait sans doute préféré un dénouement un peu plus débile.
Clairement un anime que je rangerai dans les plus sous-estimés de l’année aux prochains prix Minorin
Comic Girls
Je suis encore en cours de visionnage donc je ne délivrerai qu’un avis partiel sur la série : le premier épisode était assez chiant, on va pas se mentir. L’héroïne, une loli lycéenne mangaka n’arrive pas à capturer l’essence de la vie lycéenne parce qu’elle est tellement seule dans sa vie… du coup son éditrice va la faire habiter dans une pension où d’autres jeunes filles mangaka se cotoient, et ensemble elles vont faire des trucs pour essayer de sortir l’héroïne dont j’ai déjà oublié le nom et que je vais juste appeller « Abababababa » parce qu’elle fait ça quand elle est embarrassée. C’est mignon en vrai, j’vous jure.
Les personnages sont pour le moment assez sympa et ont tous un petit problème, comme cette fille qui veut dessiner des trucs mignons à base d’animaux pour les enfants, mais qui sait trop bien dessiner des poitrines et qui du coup se retrouve à faire des mangas ecchi. C’est suffisament débile pour m’accrocher, du coup ça passe, même si j’ai un peu peur que ça s’essoufle : en tous cas c’est difficile de s’accrocher quand on aime pas trop l’héroïne…
Wotakoi (Otaku Otaku)
Alors là je triche un peu parce que j’ai pas vu l’animé, enfin, j’ai vu les premiers épisodes mais comme c’était chez Amazon Prime Video et que les sous-titres sont finis à la pisse (vraiment, ne les regardez pas, achetez plutôt le manga sorti chez nous sous le nom de « Otaku Otaku » ou alors, mais j’ai mal de vous dire ça, piratez la série animée.)
C’est deux mecs et deux nanas qui ser etrouvent dans la même boîte et qui sont… otaku. La série se veut légère, très humoristique, bourrée de petites références qui plairont aux trentenaires dans la salle et qui se verront très certainement dnas l’un des quatre personnages. Ce qu’il y a de bien par contre c’est que les deux couples se forment (ou sont déjà formés au début) et ont des réactions et des occupations d’adultes, ce qui est plutôt frais au final.
C’est clairement un manga à dévorer par petits bouts par contre, et son côté « une planche = une petite hsitoire » rappelle les bonnes vieilles heures BD de ma jeunesse.
ET LA SAISON ENCORE D’AVANT…
Yorimoi / A place further than the universe
En janvier sort Yorimoi, en même temps que le violemment tranquille Yuru Camp. Le synopsis est un peu chelou d’ailleurs, et on pourrait croire à une mauvaise coïncidence : c’est des filles qui vont faire un expédition au pôle sud. Parce que.
La série a été une sorte de sleeper hit, ces oeuvres qui mine de rien gagnent leur popularité sur la durée. On est pas au niveau d’un Shirobako, mais Yorimoi (Sora Yorimo Tōi Basho en japonais) s’en sort avec les honneurs.
L’histoire est plus complexe que le synopsis ne le laisse paraître : Mari est une lycéenne un peu paumée, qui se dit qu’elle loupe quelque chose dans sa vie. Elle fait la rencontre de Shirase, la fille solitaire dont tout le monde se moque parce qu’elle est obsédée par le pôle sud. Sa mère y a été (et y a perdu la vie) mais elle veut elle aussi y aller et marcher sur ses traces. Emue, intriguée, ou je ne sais trop quoi par son histoire, Mari décide de l’aider dans sa folle aventure, et les deux filles vont finir par faire équipe avec deux autres, l’enjouée Hinata qui les suit pour visiblement fuir quelque chose, et Yuzuki, actrice/entertaineuse en devenir qui cherche à percer. Toutes les quatres vont se retrouver à faire partie d’une expédition civile en route vers le pôle sud.
Au début je pensais pas mal de mal de la série : ça ressemblait à du « cute girls doing cute things », mais au final, l’écriture montre qu’on est pas là pour manger des gâteaux et boire du thé. On est là pour partir à l’aventure. L’aventure avec un grand A, même. Et comme dans beaucoup d’histoires de ce genres, le voyage est plus intéressant que la destination.
Chacune a ses propres motivations pour aller là-bas, y’a une vraie entente de groupe qui s’installe, on s’attache, et les dramas sont évités tout simplement parce que les personnages se parlent. Wow on avait pas vu ça depuis longtemps. Autre point positif, les situations, l’humour, le doublage, sont très loin de beaucoup de clichés qu’on trouve dans les oeuvres japonaises habituellement. Y’a vraiment un effort de fait pour qu’on se sente… dépaysé ?
Clairement une excellente série que je recommande, je suis presque déçu de ne pas l’avoir suivie avec tout le monde, mais elle se marathone très bien.
DARLING in the FRANXX
Rarement une série déchaîne les passions, et cette fois c’est DarliFra qui s’y colle. A-1 Pictures (via Cloverworks) et Trigger ont voulu allier leurs forces, et ça donne DarliFra, une série à la fois clean et brouillonne.
Si elle a autant fait parler d’elle, c’est notamment au début par ses clins d’oeils appuyés à Evangelion (genre TRES APPUYES) que je n’avais pas vu depuis Dual, à son héroïne, Zero Two, assez sulfureuse, et à tous ces sous-entendus sexuels dans la série.
Dans un futur lointain, des jeunes pilotent des mechas pour sauver l’humanité aux prises contre de mystérieux monstres les attaquant. L’humanité semble être un peu dans la merde et se repose sur des adolescents qui doivent se synchroniser avec les robots pour les faire bouger. Plot twist parce qu’on est plus dans les années 90, les mechas se pilotent à deux, une fille et un garçon, et on va tout de suite arrêter de faire les pudiques, mais la position des pilotes c’est clairement une levrette, hein.
Donc voilà, le héros n’arrive à se synchroniser avec personne. L’héroïne se synchronise avec tout le monde mais elle les tue à force tellement elle est… gourmande, dirons-nous. Bien sûr, le héros qui fait clairement penser à Shinji (le temps de 3-4 épisodes, après il devient cool) et l’héroïne
vont piloter l’un des mechas et tout ira bien.
Ou presque.
L’histoire est assez touffue, y’a beaucoup de questions qui restent sans réponse jusqu’à quelques épisodes de la fin. En vrai à un moment donné le scénario te balance tout à la gueule d’un coup d’un seul et tu dois deal avec ça. Il y a quelques épisodes filler suffisament amusants pour pas que ça devienne trop anxiogène, et globalement la série s’en sort assez bien. Je dis globalement parce qu’il y a quand même un énorme creux au milieu de la série avant que la grosse grosse vague n’arrive. Passé le plot twist qui vous emmène vers la dernière ligne droite, la série finit sur une note super plaisante (en tous cas à mon sens) même si certains y verront un message destiné à la jeune population japonaise.
Au final c’était plutôt plaisant, je préfère qu’une série ait un creux au milieu, un moment où tu te demandes quand ça va bouger, et que ça finisse sur les chapeaux de roues plutôt que l’inverse. Rien de pire qu’une fin décevante pour enterrer une série.
Après il n’y a pas que des reproches à lui faire : pour moi la dernière partie de l’histoire aurait mérité plus d’épisodes et fait un peu expédiée, mais reste satisfaisante. Même si on peut pas s’empêcher de penser à Evangelion en regardant, ça s’en démarque suffisament, donc ne boudez pas votre plaisir et soyez curieux si vous étiez passés à côté de la série (je sais pas comment vous avez fait, moi tout le monde en parlait autour de moi.)
Conclusion
Chaque saison je me dis que je ne matte pas grand chose, et en fait il y a rarement un jour qui passe sans que je ne prenne le temps de mater quelque chose. J’aurais pu vous parler de ce que j’ai vu sur Netflix aussi : j’ai rattrapé mon retard sur Trigun (c’était pas très bien), j’ai adoré Aggretsuko, j’ai rigolé devant l’absurdité de Neo Yokio, j’ai pas mal apprécié Steven Universe… Mine de rien ça en fait des séries dont je ne parle pas ici et je devrais, mais si vous traînez sur Twitter, à part Neo Yokio je pense que vous aurez déjà entendu que du bien d’Aggretsuko et de Steven Universe.