Higurashi no naku koro ni
Mieux vaut tard que jamais, comme on dit.
Higurashi a l’époque était un peu passé inaperçu à mes yeux à caude d’Elle donc je pense que personne ne m’en voudra si je n’en parle que maintenant.
Higurashi no naku koro ni est donc traduisible par "Quand les cigales pleurent" mais quelqu’un chez Anima (où sort l’anime en ce moment de par chez nous) a eu l’excellente idée de sous-titrer ça "Le village maudit", bon, pourquoi pas. Moi j’aurais plutôt appelé ça "L’attaque des Killer-Loli" mais ça me regarde. C’est un anime, mais avant d’être un anime, c’est avant tout un jeu crée par des amateurs. Un doujin game, donc. Le succès du jeu a été retentissant et il a été adapté en anime par Studio Deen (malheureusement pour nous.)
Il est en fait assez difficile de parler de la série sans en dévoiler trop. Nous dirons donc que ça se passe dans les années 80 dans un petit village nommé Hinamizawa. Petit coin rural du japon tout ce qu’il y a de plus classique, avec ses champs, ses paysages paisibles, ses dépôts à ordures et ses killer-lolis armées d’une machette. Car oui, sous ces airs gentillets et pleines de vie les habitantes d’Hinamizawa peuvent être très dangereuses, et c’est souvent, mais pas toujours, Keichi qui en fera les frais. Keichi qui est, rappelons-le, un type lambda qui a défaut d’être aussi stupide que Makoto dans School Days, ne semble pas tenir à sa vie tant que ça.
Pour résumer, Higurashi est un mindfuck très divertissant. Le scénario global pourrait faire penser aisément à un épisode quelconque des Contes de la Crypte. Global, parce que ce dernier se repète plus ou moins au cours des épisodes. Oui, il se repête: La série est divisée en plusieurs arcs de quelques épisodes chaque racontant une histoire d’Hinamizawa, avec les mêmes personnages, parfois en se centrant sur d’autres, mais toujours est-il qu’à chaque arc, la tragédie frappe et un voire plusieurs personnages meurent dans d’atroces souffrances, quand ce n’est pas le village tout entier.
Vous allez probablement m’accuser de spoiler la série, mais en fait non, comme vous le verrez, chaque "arc" apporte de nouvelles réponses, et de nouvelles questions aussi, et chaque arc est une occasion en elle-même de vous montrer les milles et une façons de s’amuser dans la joie et la bonne humeur à Hinamizawa.
En fait, l’intêret principal de la série se situe dans chaque nouvel arc, après que le spectateur ait bien pris l’habitude des arcs précédents. On se demandera alors avec une curiosité malsaine si Tomitake le photographe et sa copien l’infirmière vont encore y passer, si Rena va sortir sa machette, si les Sonozaki vont se livrer à un twincest sulfureux ou bien comment Keiichi va se tuer bêtement par sa propre connerie ou pas. Ainsi, la série se moque d’elle-même par moments en faisant se demander au spectateur si ce qu’il voit est bien la "vraie" histoire, mais aussi en le faisant frissoner quand certains personnages parlent de "penalty game" alors qu’elles se sont violemment entretuées dans l’arc précédent. On imagine ainsi le genre de "penalty" auquel on v avoir affaire.
Au final, Higurashi se révèle être divertissant dans le sens où il est "spécial". C’est le genre d’anime qu’il faut regarder le soir loin des parents et de la petite soeur, et surtout éviter d’avoir mangé juste avant, ça peut aider aussi. A part ça, rien de bien grandiose: c’est parfois très mal animé, et la fin de la première saison peut décevoir certains (la seconde est actuellement en cours). Ceci dit, je vote pour Rena en costume de meido, mais sans la machette s’il vous plaît.
Comme vous vous en doutez, c’est à déconseiller aux âmes sensibles qui auront du mal à supporter de nombreuses scènes ou même les enfants jouent avec des couteaux, si vous voyez ce que je veux dire.