Sous ce titre qui ne veut rien dire, je tiens tout d’abord à m’excuser car ce billet n’a sa place nulle part ou presque sur un blog sur les maids et les animes. Mais avant d’être un otaque, je suis un geek. J’ai donc décidé de vous pondre un article sur ce sujet. Attention, ceci sera un article ultra geek. J’espère néanmoins que vous le trouverez instructif.
Un peu d’histoire
Alors que jusqu’à je trouvais le prix des téléphones portables proprement scandaleux, j’ai troqué mon Nokia E61 (un smartphone classique à clavier, pensez à un blackberry façon Nokia) contre un Nokia N95 8 Go en renouvellement chez SFR. Très content de ce dernier, j’en use et j’en abuse. C’est un téléphone plein de fonctionnalités mais je commençais à en avoir sérieusement marre de l’interface de Symbian OS. Oui, l’interface qui sévit sur tous les Nokia est une merde infâme, quoi qu’on en dise. Des menus partout, c’est fouilli, et en plus de ça pas très réactifs par moments. Sans compter que les mérites du téléphone, à savoir sa connectivité Wifi et 3G, était clairement sous exploité: le navigateur Internet de Nokia est à la ramasse, difficile à pratiquer et surtout très lent à charger les pages, avec un résultat très inégal selon les sites.
Le truc, c’est que le N95 8 Go avait un matos de rêve. Avait, car depuis le N96 a fait son apparition (et son successeur a déjà été dévoilé). Jugez plutôt: GPS utilisable, mémoire de 8 Go, APN de 5 Megapixels qui dépote bien, et SURTOUT en vidéo (meilleur que mon ancien camescope MPEG2, c’est dire), une puce 3G très correcte, un tuner FM, une sortie télé, et un très bon rendu des MP3.
Je dis "matos de rêve" mais en même temps, il m’a claqué dans les doigts au bout de 3 malheureux mois, en n’arrêtant pas de rebooter sans raison ou en se figeant (avant de rebooter) de longues minutes. Pénible. Et un autre possesseur de N95 8 Go m’a fait le même genre de remarques sur la fiabilité du bouzin. C’est réellement dommage, et je préfère penser avoir été un cas isolé d’un bug quelconque: les Nokia sont en génral très solides et durent longtemps.
L’autre problème de Symbian OS, c’est son manque évident d’une logithèque. On peut dire ce qu’on veut, mais ça joue énormément pour la réussite d’un appareil, qu’il soit ordinateur, console ou téléphone portable. On a déjà vu des consoles à la ludothèque déficiente se planter royalement, et par le passé, des tas de machines et de systèmes d’exploitation se sont lourdés par leur manque de logiciels. On ne peut pas bidouiller sur Symbian: 99% des applications disponibles dessus sont payantes, pour la simple et bonne raison que le processus de validation et de signature de votre logiciel auprès de Nokia sont contraignants et la diffusion n’est pas aisée. Votre utilisateur devra depuis son téléphone mobile aller chercher puis télécharger l’application puis l’installer. Pas terrible…
De l’autre côté nous avons Microsoft avec son Windows Mobile qui équipe des appareils mobiles depuis les tous premiers PDA non Palm. Windows Mobile est une bouse encore pire que Symbian OS, sauf que son environnement est connu de tous: basé sur des technologies Windows, il est aisé de développer des applications pour et sa logithèque est ainsi très conséquente, surtout qu’il n’y a aucun besoin de faire signer ses applications pour en profiter.
Petit aparté: la signature d’un logiciel signifie que le logiciel doit être signé par une entité tierce (dans le cas de Symbian OS: la compagnie Symbian) avant de pouvoir fonctionner sur un téléphone. Parfois il doit même être signé spécifiquement avec la clé de votre téléphone. Ce qui nous amène au joyeux bordel des DRM que vous connaissez certainement, qui vous empêche par exemple de distribuer librement le logiciel que vous avez dans votre téléphone, car il ne fonctionnera que sur ce dernier. L’argument avancé par les constructeurs est que cela permet de sécuriser la logithèque en étant sûr de ne proposer que des logiciels qui ne mettront pas en danger l’appareil, les données ou le réseau sur lequel il se trouve. En vrai c’est juste une excuse bidon pour pouvoir contrôler ce que vous pouvez faire tourner ou non. Pour outrepasser cette limite sur un Symbian OS, il faut passer par des manipulations obscures qui même à moi m’ont fait peur. Ca en dit long, hein?
Apple à la rescousse.
Devant mon N95 qui rendait l’âme, la question se posait du "Je rachète un Nokia? J’attends patiemment que SFR me le répare?" (pour info à ma connaissance il n’est toujours pas réparé après être revenu une fois du SAV. Oui je l’ai vendu defectueux, mais comme c’était à un copain, je l’avais bien informé au préalable et il a accepté vu que j’avais la facture en guise de garantie.) et au fil des semaines, il devenait assez urgent que je m’équipe d’un nouveau téléphone. Le problème c’est que depuis sa sortie cet été, l’iPhone 3G me faisait de l’oeil:
- La première version de l’iPhone m’avait plue mais ne proposant que le réseau EDGE pour les données, cela n’était pas viable chez un opérateur comme SFR qui a fait une croix ou presque sur EDGE.
- L’AppStore (nous y reviendrons) avait fait son apparition entre temps et promettait déjà une logithèque conséquente.
- Excellent lecteur vidéo portable en perspective…
- Les mails de n’importe où! (jamais réussi à configurer le N95 correctement)
Il a fallu peser le pour et le contre de l’appareil. Et pourtant y’avait pas mal de ‘contre’ aussi:
- Cher, horriblement cher.
- Ne gère pas les MMS
- Pas de navigation par GPS (on y reviendra)
- Je suis engagé jusqu’en mai 2010 chez SFR
- APN à la ramasse
- Apple, l’empêcheur de tourner en rond des bidouilleurs
Premier essai
Finalement, je me suis décidé. Grâce à un gentil lecteur Belge de l’Editotaku je lui ai fait acheter un iPhone dans son pays pour me l’envoyer. But de la manipulation: économiser principalement sur les frais de déblocage. Car en Belgique, les téléphones doivent être vendus débloqués lorsqu’ils sont proposés sans abonnement. C’est comme ça et Apple et Mobistar (filliale d’Orange en Belgique) ont dû s’y tenir.
Second aparté. j’ai aussi testé la méthode eBay, mais la plupart des offres m’ont paru douteuses. Alléchantes, mais douteuses. J’ai même eu droit à un type qui m’a contacté après une enchère que j’avais perdu pour me faire "une offre de la seconde chance" sauf qu’il refusait de passer par eBay et proposait Western Union comme moyen de paiement. Ne vous faites pas avoir: Western Union est le moyen de paiement préféré des fraudeurs, et ne pas passer par eBay ne vous offre aucune sécurité sur la réception de votre appareil. Même si ça coûte un pourcentage de passer par eBay, dégagez le passage si un vendeur vous propose de finaliser l’affaire sous le manteau, ça pue grave. eBay est merveilleux mais c’est comme pour tout, il faut ouvrir grand les yeux et réfléchir deux minutes à ce qu’on nous propose, et tout ira bien.
Problème, un fois le précieux reçu, je me suis vite aperçu d’un défaut horrible de mon appareil: le micro ne marchait pas.
Avouez que c’est ballot quand même pour un téléphone. Résultat: retour à l’envoyeur, car avec ce souci j’ai découvert une autre joyeuseté chez Apple: le SAV n’est pas mondial pour l’iPhone. En gros, ils ne vous reprendront jamais votre iPhone acheté aux Etats-Unis ou en Belgique. Il n’y a qu’en Suisse où c’est Apple France qui gère aussi visiblement. Donc, je l’ai renvoyé à l’expéditeur pour un retour SAV.
Pour la petite histoire, j’ai revendu le téléphone sur eBay quand je l’ai reçu de nouveau. La suite, tout de suite!
Deuxième essai
Cette fois je n’y suis pas allé par quatre chemins, je suis directement allé chez Orange, et je leur ai demandé un iPhone 16 Go avec une Mobicarte. C’était le moyen le plus rapide d’obtenir un iPhone, mais aussi le plus cher: car une fois entre mesmains, le précieux était vérouillé Orange. J’ai donc dû mettre 75 euros sur ma Mobicarte (25 euros sont offerts) en plus du prix du téléphone (608 euros) et appeler le service client pour qu’ils déverouillent le téléphone à distance. Pour leur défense, là où tout le monde me parlait de 3 jours à une semaine, j’ai eu le bonheur de voir mon téléphone débloqué le lendemain matin vers 10h30. On est prévenu par email et tout, c’est quand même beau le progrès hein?
Et ça apporte quoi ?
Au delà bien sûr de la reconnaissance sociale ultime "Woah t’as un iphone!", l’iPhone se révèle être extrèmement plaisant à utiliser. En tant q’uobjet il est déjà très joli, mais l’interface tactile, sans être révolutionnaire, a été très bien pensée. Attention, avalanche de screenshots pour chaque petite fonction.
Rien que le déverouillage est en lui-même bandant: il suffit de faire glisser la flèche en bas de l’écran vers la droite. On est ici à mille lieues du code à taper (tout à fait possible aussi ici) ou de la combinaison de touches que vous n’avez aucune chance de trouver à moins qu’on vous en parle au préalable.
Allumage
A l’allumage, enfin, si jamais vous l’éteignez, ce qui est en général plutôt rare, il vous demandera si vous voulez ou non déverouiller votre carte SIM. Car comme vous le savez, nous avons tous un code à quatre chiffres à taper quand on allume son portable. Ici c’est pareil, sauf que l’on peut bien évidemment utiliser l’iPhone sans la partie téléphonie si on choisit de ne pas déverouiller sa carte SIM à l’allumage. En parlant de carte SIM elle est un peu chiante à insérer, heureusement qu’on ne le fait pas tous les jours. Vous ne voyez là que la première page de mes applications: j’en ai quatre pages, et en bas, j’ai réorganisé quelque peu les applications favorites (4 au choix qu’on peut voir ainsi sur toutes les pages d’applis). Vocalia est une application qui permet d’appeler quelqu’un en prononçant son nom,e t ça fonctionne bien en Français. Pour déplacer des icones, il suffit de rester appuyé un moment dessus et elles se mettent à trembler: c’est simple, efficace et vous n’avez pas besoin de passer par des menus super compliqués.
En haut, et à tout moment, on a le niveau du réseau, le réseau en question, le mode utilisé pour les données (ici le Wifi car je suis dans un endroit avec. Sinon vous verrez un "3G" pour 3G, un E pour EDGE, un petit rond pour GPRS…), l’heure, le niveau de batterie, mais aussi par exemple une icône pour signaler que la partie iPod est en lecture, ou qu’une alarme est définie.
Pour la gestion des données, le téléphone choisit intelligement comment les envoyer. Par exemple si vous vous trouvez dans une zone avec du Wifi, c’est le Wifi qui sera utilisé. Si vous êtes sans Wifi, la 3G sera utilisée. Sans 3G, ça sera l’Edge, et ainsi de suite jusqu’au GPRS. Du coup, on est jamais à court d’Internet et l’appareil change automatiquement de mode de connexion selon l’endroit où on se trouve.
C’est un téléphone !
La partie téléphone est d’une simplicité enfantine: une liste déroulante au doigt de vos contacts, ou des contacts favoris, ou le journal de vos appels émis ou reçus, un clavier, ou bien un accès à la messagerie. Pour Orange, il s’agira du Visual Voicemail qui n’est pas implémenté chez les autres opérateurs encore. Le Visual Voicemail vous permet de voir simplement les messages et de les selectionner individuellement pour les écouter, comme s’il s’agissait de fichiers audio. On peut ainsi effacer des messages sans même les avoir écoutés. Classe.
Autre point rigolo (et vous en trouverez plein sur l’iPhone, qui fourmille de bonnes idées) les capteurs de présence peuvent détecter si vous le tenez près de votre oreille et désactivent ainsi l’écran pour économiser la batterie jusqu’à ce que vous le repoussiez de votre tête.
Au passage, si vous venez de mettre à jour votre firmware d’iPhone et que vous êtes chez SFR, composez le *5005*86*123# et validez: par défaut, l’iphone cherche le Visual Voicemail de votre opérateur, et comme chez SFR ça n’existe pas, il vous faut reconfigurer la touche répondeur à l’aide de ce code.
C’est un Blackberry !
Ha, Blackberry est bien vu pour sa facilité d’accès aux mails via ses terminaux mobiles? Le problème est qu’ils font de piètres téléphones, et encore plus vérouillés qu’un iPhone. En outre sur l’iPhone, on cifugre assez aisément des comptes mail en IMAP ou POP, et ça gère même les comptes sous AOL, GMail, Yahoo, et Microsoft Exchange. Chez SFR, le forfait data illimythics de base (9€ / mois avec un autre forfait voix quelconque comme SFR Essentiels) est illimité en traffic mais limité par les protocoles autorisés. En outre, le mail ne passe pas. L’astuce consiste à s’ouvrir un compte chez Mail2Web qui est un aggrégateur de mails et vous fournira un compte exchange que vous pourrez consulter depuis n’importe où en 3G. Et en plus ça gère le Push, ce qui veut dire que les mails sont envoyés à votre appareil plutôt qu’il aille les charger lui-même. En gros, ce n’est que lorsqu’un mail arrive qu’il est envoyé sur votre appareil , plutôt que votre appareil ne scanne la boite aux lettres toutes les X minutes en vain.
Du coup, la gestion des mails sur l’iPhone est plutôt simple et efficace, même si on pourrait regretter le fait de devoir passer par la section Photos au préalable pour envoyer une photo en pièce jointe. Aussi, on ne peut pas pivoter l’iPhone pour lire ses mails en paysage… Néanmoins, ça suffit amplement à n’importe quelle utilisation.
C’est un Tatoo !
Si les Tatoo ne vous évoquent que des fresques sur la peau, ne cherchez pas à comprendre, vous êtes trop jeune.
Les SMS sont gérés un peu différement des mails. Ici on voit la conversation qu’on a avec une personne sous forme de bulles: ça évite de devoir reprendre les SMS un par un quand on en reçoit beaucoup. Ca ressemble un peu à ce que fait GMail avec les mails.
Troisième aparté: le clavier sous l’iPhone est configurable et on peut en avoir plusieurs aux choix. En l’occurence, au début je pensais que les touches seraient trop petites, mais en fait la touche n’est validée que lorsque l’on relâche, et un petit panneau apaprait pour voir la touche qu’on a selectionné. Très pratique et on s’y fait vite. Pour faire des accents, on laisse appuyé et les accents aparraissent au dessus. Aussi, en laissant appuyé quelque part sur la zone de texte, une loupe apparaît et permet de se déplacer finement dans son texte pour placer le curseur. Voilà pour la saisie au clavier de l’iPhone.
L’absence de MMS est à moitié génante. A moitié car la réception elle fonctionne. En effet, au lieu du MMS vous recevez un SMS de votre opérateur vous indiquant que tel message vous attend sur un site dédié, il vous suffit de taper sur le lien pour y accéder simplement, et comme l’iPhone est tout le temps connecté… Seul l’envoi de MMS, si vous y êtes très habitué, peut vous choquer. Il est néanmoins possible de les gérer mais pas officiellement (c’est à dire en jailbreak-ant votre téléphone, mais je ne m’étendrai pas sur le comment, Google vous y aidera si vous tenez à le savoir.)
C’est un agenda !
En l’occurence, plutôt pratique. Seul bémol: les évènements sur plusieurs jours n’apparaissent pas sous forme de barres continues, ce qui fait que parfois on se retrouve avec des évènements tous les jours alors qu’en fait il n’y en a qu’un seul. A part ça, la saisie est très rapide et intuitive. Le calendrier est synchronisable via Exchange, ou Outlook directement via iTunes.
C’est les widgets du Dashboard Mac !
Une copie conforme, ou presque… Toujours est-il que c’est très réactif et on peut suivre l’évolution des cours des devises par exemple. La bourse perso je m’en fous un peu, mais c’est toujours intéressant de voir l’évolution des valeurs d’indice et des devises, ne serait-ce que pour savoir si on peut acheter sur HobbyLink Japan ou commander le prochain coffret DVD de Lucky Star aux US.
C’est Youtube !
Et ça marche plutôt bien, c’est ainsi que j’ai pu montrer mon AMV Mahoromatic à Ditama par exemple. Le chargement en 3G est suffisament fluide pour être utilisé convenablement, et l’application Youtube est très complète. Son seul défaut est qu’on ne peut pas se logger à son compte Youtube histoire de récupérer ses favoris. Là on est obligé de les faire depuis l’iPhone… A noter que lors de la lecture d’une vidéo, on peut tourner l’appareil dans un sens comem dans l’autre, l’image tourne de façon fluide.
C’est un GPS !
Enfin pas tout à fait…
En fait, Plans est une sorte de Google Maps : on peut afficher de simple plans en faisant des ercherches ou alors une carte mixte avec vue satellite. La partie recherche est bien foutue vu qu’on peut également voir les rues d’une pression du doigt. Le zoom se fait très simplement en tapotant deux fois, ou en écartant les doigts. Les pincer fera un zoom arrière, comme sur Safari (on y reviendra).
Le programme vous géolocalise d’abord à l’aide des bornes céllulaires autour de vous (par triangulation) et il s’aide du GPS quand c’est possible. Une fois localisé par GPS (très réactif d’ailleurs) un point clignote sur la carte et se déplace de façon fluide (en voiture par exemple.)
Il est également possible de faire des itinéraires simplement en utilisant le lieu actuel en guise de départ ou d’arrivée. Le seul souci de Plans c’est qu’il ne fait pas de navigation. Ainsi, le GPS est réduit à une utilisation de géolocalisation et c’est tout. Sur le N95 par exemple, il y avait un logiciel de navigation (certes par abonnement mais pas trop cher) fourni avec.
C’est une montre !
Et une plutôt fonctionelle. Honnêtement je ne m’attendais pas à ce que l’horloge ait beaucoup de fonctionnalités mais comme vous pouvez le voir elle fait minuterie, chronomètre et alarme. Plusieurs alarmes, plusieurs fuseaux horaires, et gestion des tours dans le cas de l’utilisation du chrono. Simple, mais complètement efficace.
C’est un discaire mobile !
Vous venez d’entendre une chanson qui vous plaît? Si vous avez du Wifi (car ça ne marche pas par 3G, allez savoir pourquoi) vous pourrez consulter le iTunes Store depuis votre iPhone. Un clic rapide sur une chanson ou un album et elle se télécharge sur votre compte. Elles arrivent ainsi sur l’iPhone et sont aussi disponibles sur votre Mac ou PC via iTunes. C’est quand même très pratique et fonctionnel.
C’est un Clubic mobile !
Ouais, dans le sens où vous avez accès à l’AppStore. Alors l’AppStore, ça marche comment? C’est très simple, même en 3G vous pouvez télécharger par catégorie, ou en consultant le top ou en faisant des recherches des applis gratuites ou non pour votre iPhone. Il y a plus de 10 000 applications et jeux sur l’iPhone, mais ce chiffre est un peu faussé par les versions "light" de certaines applications qui sont proposées: ces versions light sont souvent des versions gratuites et limitées des applications payantes du même nom et permettent donc de les essayer avant de les acheter.
Les prix en l’occurence ne sont pas très élevés… Beaucoup d’applications iPhone coutent en dessous de 5€ et beaucoup des meilleures sont gratuites.
Il faut dire aussi que sur ces 10 000 applications beaucoup hélas ne sont pas très utiles, mais il y a aussi de belles perles à découvrir. Toujours est-il qu’il vaut mieux beaucoup d’applications que pas assez.
Quatrième aparté: Apple propose donc l’AppStore pour les développeurs voulant mettre leurs applications à disposition directement des utilisateurs. Pour un développeur c’est le paradis sur terre puisqu’il a un retour direct sur ses ventes, un hébergement pour le téléchargement et un suivi de ses ventes. Et Apple ne prend que 30% de ses recettes sur les ventes! Par contre, Apple est en droit de vous refuser l’accès à l’AppStore selon si votre application copie une fonctionnalité de l’iPhone déjà présente, ce qui peut paraître injuste pour certains, ou si bien sûr votre application en convient pas. En outre, le SDK livré aux développeurs de l’AppStore fait l’impasse sur certaines fonctions: ainsi l’application ne peut pas se servir par exemple des capteurs de présence qui détectent si vous êtes près du téléphone ou non. Ou encore la modification de certaines préférences cachées sur l’iPhone.
C’est un navigateur internet !
L’un des points forts de l’iPhone, c’est quand même son navigateur Internet. C’est Safari qui s’y colle, et c’est un très bon navigateur (sur Mac en tous cas…) Rapide et fluide, il a une gestion des bookmarks et son seul défaut serait de ne pas gérer le flash et d’être un peu lourd en AJAX (oubliez donc Netvibes tout de suite). Par exemple, sur Meido-Rando on peut aller sur différents pans de la page facilement et un double-tappe sur un paragraphe ou une image recentre et zoom la vue sur celle-ci pour qu’on ait tout sur la largeur de l’écran. Une petite jauge dans al barre d’adresse vous indique également la progression du chargement d’une page.
Autre truc sympa, c’est qu’on peut transformer une page en bouton disponible sur la page d’acceuil du téléphone, pour accéder directement à un site avec l’appui d’un bouton.
C’est un walkman !
Ou un iPod. Hé oui, l’iPhone bénéficie de tout le savoir-faire d’Apple en matière de balladeur MP3. Du coup on se retrouve avec une interface très plaisante que ce soit pour la vidéo ou la musique. On peut également lrosque le téléphone est vérouillé appuyer deux fois sur la touche Home pour afficher les contrôles de l’iPod sans déverouiller le téléphone, ou encore depuis n’importe quelle application. Le seul regret, c’est que les contrôles sont trop petits et sans toucher, il est difficile de les manipuler depuis une poche par exemple, sans regarder l’écran. Enfin, la télécommande est faite pour ça…
C’est un appareil photo !
En fait on va pas trop parler de la qualité discutable de l’APN de seulement 2 Mega-pixels, pour se concentrer sur le visualiseur de photos. L’écran confortable permet de profiter de ses photos importées au préalable. Pour info, ça ne gère pas les évènements d’iPhoto pour classer ses propres photos (dommage, j’ai que ça…) mais uniquement les albums. On peut ainsi faire défiler ses photos en glissant simplement un doigt sur l’écran, ce qui est super pratique.
C’est plein d’applis !
Pèle-mèle voilà ce que j’ai installé sur mes différentes pages (jusqu’à 9)
- Facebook: Très complet et bien foutue, pour ceux qui l’utilisent… Permet de prendre une photo par exemple et de l’envoyer directement sur le site.
- Last.fm: permet de se connecter à son compte et d’y écouter la musique.
- Wikipanion : Consultation de Wikipedia très rapidement, ça évite d’ouvrir Safari et tout ça…
- Twitterific : Ben pour Twitter de son lit tout simplement! Après avoir lu un manga par exemple j’ai juste à attraper le téléphone et à y donner mon avis. A ce sujet il est possible d’y uploader directement une photo depuis l’iphone ou de donner sa position.
- MyDelicious : Accès à mes bookmarks sur Delicious…
- VisualRadio : Radios et streams Shoutcast depuis le net
- iSSH : client SSH pour se connecter à Dawn ou Twilight ou même Mahoro… Toujours pratique pour dépanner Meido-Rando de n’importe où.
- 1337pwn est en fait un afficheur d’état de ses amis sur le XboxLive. Dommage qu’il ne se synchronise pas avec la liste d’amis de son compte…
- Discover : Permet d’envoyer et recevoir des fichiers entre iPhones.
- SnapTell : En prenant une photo d’un objet culturel (livre, CD audio, jeu…) le programme arrive à détecter ce que c’est et vous indique où l’acheter.
- Newsstand : Lecteur de flux RSS très complet et pratique puisqu’on peut ouvrir l’URL d’un objet directement dans Safari.
- WebMsgr : Un client IM (il y en a d’autres)
- Dismoiou : Je teste ça en ce moment, c’est un site collaboratif qui recense les avis de gens concernant restaurants et lieux publics…
- VeryTV : Programme télé en un clic, histoire de voir si je loupe pas quelque chose de semi-intéressant.
- Deezer : Pour écouter la radio de Deezer (on peut évidemment chercher des chansons…)
- iChoose : une sorte de pile ou face virtuel.
- VNC : à votre avis?
- Shazam Midomi : Un truc qui fait sensation: faites écouter à Shazam ou Midomi et ces derniers vous disent ce que c’est et vous permettent même de trouver les articles wikipedia concernés ou bien un lien pour acheter directement la chanson sur iTunes. En un mot, priceless. Killer app, tout ce que vous voulez.
- Stanza : Un excellent lecteur d’ebooks pour iphone où l’on peut même importer les siens. (Indice, les romans de la déesse, par exemple.) En plus il existe de très nombreux ebooks en français accessibles directement depuis l’interface via un catalogue bien fourni.
- Younote : Un grand problème de l’iPhone c’est les notes qui ne sont pas synchronisables: du coup Younote permet grâce à un client sur Mac et PC de le faire, et permet aussi de faire des notes-image et des notes audio (dictaphone quoi)
- Locly AroundMe : deux applications sympa qui permettent de savoir ce qu’il y a autour de nous en bars, restaurants, mais aussi twitters, pages wikipédia sur la région, images flickr… Vous noterez que pour des soucis de vie privée, les applications vous demandent toujours si elles peuvent vous géolocaliser.
- Dictionary et Translator : Evident… 🙂
- GPSLite : Coordonnées, vitesse, etc. Tout ce qui manque à Google Map / Plan, en gros.
- Air Sharing : Par Wifi, crée un partage WebDav qui permet en fait d’y accéder et qui transforme l’iPhone en stockage Wifi pour Windows ou Mac, sans besoin de drivers ou quoi que ce soit. Très pratique pour transporter des documents à conditiond ‘avoir du Wifi.
Allez je fais l’impasse sur les jeux, juste parce que les icônes sont assez explicites. Cependant j’aimerais attirer votre attention sur Labyrinth et Aqua Forest, deux petits jeux qui utilisent le gyroscope. Labyrinth par exemple vous demande de faire rouler une bille dans un labyrinthe et en évitant les trous. Super frustrant parfois, mais terriblement jouissif à jouer.
Conclusion
Alors, cet iPhone? Hé bien, après deux mois d’utilisation, je peux dire que j’en suis très heureux. Pas parce que ça m’a coûté cher et que je me sens obligé d’en être content, mais parce que l’appareil m’a apporté ce que je voulais depuis longtemps : Internet dans la poche et partout. Le N95 ne m’a jamais apporté ça, car pour se connecter, il fallait plusieurs secondes très longues, alors que l’iPhone est presque connecté instantanément. Du coup, on se sent un peu plus libre et jeter un oeil aux derniers posts d’un forum se fait en un clin d’oeil.
Là où le bat blesse aussi, c’est sur le matériel: bien que le téléphone soit plutôt joli et agréable à utiliser, le matériel embarqué à l’intérieur fait pâle figure comparé à la concurrence chez Nokia, HTC ou encore Sony Ericsson. Pourtant, le mobile d’Apple, possède un atout de taille et il est logiciel. Comme MacOSX avec les Mac, Apple propose une interface soignée, fonctionelle, et bien qu’ayant moins de fonctionnalités que ses pairs, est tout de suite utilisable. J’en veux pour preuve ma mère qui pourtant n’est pas des plus geek, qui a réussi à se servir du téléphone en l’espace de cinq minutes. N’importe quel téléphone à clavier l’aurait repoussée. De même, le clavier virtuel est très plaisant et remplace efficacement un clavier manuel comme sur les Blackberry ou le Google Phone.
Si vous arrivez à la fin de votre forfait, réfléchissez-y: chez Orange il ne coute que 99€ ou 129€ en 8 ou 16 Go, et vous verrez que Twitter, Facebook ou encore Sankaku Complex partout où l’on est, ça ne se refuse pas. (Imaginez, recevoir des liens de Shikaze de n’importe où!)