Les mecs du train
C’est un peu malade que j’écris ce billet, veuillez m’excuser par avance de toute connerie anormale.
On va commencer, donc. Qui ici n’a jamais entendu parler de Densha Otoko? Personne? Ah si, le type du fond là? Hé bien tu vas voir par ici et tu reviens quand tu as fini.
Densha Otoko a été adapté en un certain nombre de supports: films, série télé, romans, et tout particulièrent ici en mangas. Même si le concept est rigolo et plein de bons sentiments (histoire de montrer que les otaku ça a aussi un p’tit coeur sensible), il ne faut pas oublier que c’est un succès commercial assez important au pays du soleil qui se lève très tôt le matin et se couche très tôt le soir. Donc, ne prenez pas pour argent comptant tout ce qu’on vous dit. Il y a quand même des chances que ce mythe soit fabriqué de toutes pièces.
Enfin bref, en ce qui concerne le support mangas, je me suis dit que j’allais tous les tester, car il existe pas une, pas deux, mais bien trois versions du manga "Densha Otoko". Elles sont toutes les 3 sorties en france, sous deux éditeurs différents, Kurokawa et Taifu Comics. Le truc bien par contre c’est que l’aventure pour les deux premières versions présentées ici ne dure que 3 volumes.
Il existe une version shoujo, shonen, et une autre… un peu bizarre. Je vais vous les présenter.
La première à être sortie c’est celle-ci, la version "shoujo" avec ses visages tout ronds et ses smileys en forme de chats pour symboliser les "Anonymous" de 2channel. Bien qu’amusant au premier abord, "Hermes" dans cette version arrive à réaliser l’exploit d’être plus niaise que celle de la version télé. Cependant, pour peu qu’on aime les histoires tournées à l’eau de rose avec son héros tout gentil qui tente de se faire bien voir devant la belle fille de riche qui voit en Densha son chevalier sur son beau destrier blanc, on trouvera cette version "Le garçon du train" agréable à lire, mais sans plus.
Chez Kurokawa, on garde le titre original et on appelle son manga "Densha Otoko". Clairement la version "Shonen" du trio, ça se voit tout de suite aux visages mais aussi à la disposition des cases et au dynamisme de l’histoire. Bien que très peu différente de la première version chez Taifu Comics en terme de scénario (à tel point qu’on se demande si c’est pas un simple copier-coller avec un dessinateur différent) on se retrouve par contre en présence d’un Densha un peu plus mâle et d’une Hermes un peu plus féminine et qui n’hésitera pas à flirter avec notre otaku sauveur des dames. Un portait donc un peu plus rafraîchissant que ce dont on nous a habitués parmi les autres adaptations. Une fois le dessin bien apprivoisé (parce qu’il est un peu étrange au premier abord), on appréciera la lecture de cette version.
Taifu Comics remet le couvert avec la dernière version, sous titrée "Sois fort garçon!" qui est, comment dire, très étrange. D’un dessin approximatif (je trouve), d’un design assez douteux (après bien sûr, vous me direz que les goûts et les couleurs, tout ça…) et d’une narration encore plus étrange, c’est clairement la version qui se démarque des deux autres, et qui fait des petits écarts scénaristiques (par exemple l’histoire ne commence pas avec Densha nous racontant sa journée sur 2channel). C’est également la version que j’aime le moins. A vrai dire je ne pense pas acheter les autres volumes de celle-ci tant la lecture du premier m’a semblé être un ennui mortel comparé aux deux précédents. Pourquoi? Bonne question, peut-être tout simplement le style graphique auquel je n’accroche pas du tout.
Bref, si vous ne deviez en prendre qu’une préférez la version Kurokawa, de loin la plus amusante à lire, si vous ne connaissez pas Densha Otoko du tout.