Apologie de l’Epic Win. 4 ans après, il revient et il est pas content (Blind Spot inside)
Vous excuserez s’il manque des lettres, le clavier du Macbook Pro de Darksoul est un peu vieux et il a du mal.
Vous excuserez aussi s’il manque des photos : les photos sont généralement interdites là où j’ai été. Je devrais pouvoir récupérer quelques photos mais elles serviront uniquement pour l’histoire de Blind Spot, et n’ont pas a être rendues publiques, malheureusement.
Au commencement
Il y a Blind Spot, l’histoire que j’écris en ce moment, et depuis 2006 déjà, même si mon implication dans la Brigade SOS Francophone m’a randement ralenti. le livre sera publié en début d’année prochaine si tout va bien, avec plusieurs tomes (dispos au même moment, c’est pas comme si tout ne sera pas déjà écrit d’ici là.)
Histoire de spoiler un poil même si c’est dans le synopsis: l’héroine veut devenir seiuu, car j’adore les seiyuu (c’est un brin simpliste, je sais.) mais voilà, seiyu c’est difficile, et on ne connait pas tout du métier. Bien sûr il y a les articles, la page wikipedia, des interviews, mais… ça manque cruellement de vécu, et surtout on ne pet pas reproduire la vie d’une seiyuu juste avec ces bribes d’informations.
C’est avec cette démarche que je suis venu au Japon en ce mois de Mai 2013 : limite, je n’y vies pas pour le tourisme, je n’y viens pas pour faire des emplettes, j’y viens pour faire des recherches pour mes écrits.
L’entrevue
Et donc, via un subtil jeu de relations, j’ai pu obtenir une interview d’un des directeurs de l’agence Atomic Monkey. Ce nom ne vous dit probablement rien, mais Atomic Money a quelques doubleurs de renom : ne serait-ce que Tomokazu Sugita (doubleur de Kyon) ou Miki Nagasawa (Maya Ibuki dans Evangelion.)
Histoire de bien présenter, j’étais armé de deux prototypes du livre de Blind Spot, de mon éditrice et illustratrice Rosalys ainsi que de @AliceSutaren que j’ai présenté comme mon assistante, et de Darksoul pour la partie traduction.
Je ne vais pas faire de retranscription de l’interview, notamment parce que je vais utiliser les informations dans le roman, mais sachez que de nombreuses questions ont été abordées, notamment sur le parcours d’un seiyuu, comment on rentre dans le milieu, quelles seraient les difficultés pour une malvoyante, comment se passent les castings, les enregistrements, quels types de travaux un seiyuu peut faire… Miki Nagasawa nous a rejoint en cours de route pour répondre à des questions un peu plus « sur le terrain ». J’y ai par exemple appris les differentes façons de réaliser un doublage d’anime, comment se passe exactement un casting, quelles types d’écoles de seiyuu sont disponibles, etc.
J’aurais pu demander une photo commémorative de moi lui offrant une bouteille de vin, mais j’étais réellement tellement sur mon nuage qe j’avais du mal à penser calmement. J’adore réellement le boulot de seiyuu, je trouve qu’ils participent énormément à la qualité d’une série et qu’ils s’investissent à fond dans leur job. Pouvoir exprimer ça en vrai fut très intimidant, même si je ne suis pas un aussi grand fan de Miki Nagasawa que d’Ayako Kawasumi par exemple.
Je peux au moins raconter quelques anecdotes, comme sur Evangelion ou Hideaki Anno était très pointilleux sur certains doublages. Des scènes qui duraient même pas 5 minutes ont pris facilement 3 heures parce que le réalisateur n’est jamais content. (la scène de l’étranglement par exemple…) Ou quand Shinji est immergé dans le LCL pour la première fois, la doubleuse de ce dernier s’est tellement investie dans ce moment qu’elle a dû aller à l’hopital. Ils ont cru qu’elle avait inhalé des gaz d’incendie !
le cours
Miki Naasawa nous a ensuite invités à observer son cours qu’elle donne à des apprentis doubleurs. Etant une veteran maintenant, elle peut se le permettre. Nous avons observé le cours qui se déroulait dans une salle d’entrainement de danse, en gros, depuis un petit salon situé en hauteur de la salle, exprès pour les observateurs. Ce fut particulièrement passionnant : entrainement à la prononciation de virelangues (les virelangues japonais sont particulièrement nombreux et retors), mises en scènes fictives, travail de la voix… Le plus impressionnant était surtout que les gens étaient tous motiés à aprendre, et qu’il y avait une bonne mixité entre garçons et filles. Cela ressemblait plus à des travaux dirigés qu’à un cours magistral. Leur motivation faisait plaisir à voir.
Business is business
Durant ces deux hures de cours, nous avons notamment pu discuter avec le directeur en question de l’agence, et l’idée est née qu’un drama CD voire un audiobook de Blind Spot pourraient être réalisables. Bien sûr il ne s’agit que d’idées, mais ce fut bien reçu, et Atomic Monkey possède une filiale en France avec laquelle je pourrai travailler afin de faire un audiobook français et japonais, et parel pour un drama CD. Le pire étant que Miki Nagasawa s’est montrée très intéressée par faire un personnage de Blind Spot. Ca reste un accord de principe, mais l’intention est belle et bien là.
Tout cela va se faire, bien sûr, dés qu’une traduction japonaise de Blind Spot existera. Et elle existera.
Décrocher la lune, ou presque
Le lendemain, je n’ai pas rencontré Ayako kawasumi comme je le voulais. Cependant, son manager a bien voulu nous recevoir. Le directeur d’Atomic Monkey nous a acompagnés, et j’ai pu expliquer ce qu’était Blind Spot, qu’Ayako kawasumi a involontairement donné son prénom à l’héroïne, et c’est ainsi qu’on a pu parler du futur potentiel drama CD. Il faut savoir que rencontrer une seiyuu, c’est prendre de son temps, et donc de l’argent qu’elle ne gagnera pas. Par contre, si on y va avec un projet sous le bras, avec quelque chose à lui proposer, là tout de suite, la rencontre a plus de chances d’aboutir : en l’occurence je venais avec un truc concret sous le bras : mon tome de Blind Spot, mais aussi ma propre personne. Cela a vraiment fait réfléchir son manager et il a trouvé l’histoire particulièrement originale et intéressante… ce qui, si on lit entre les lignes, signifie qu’on a son accord de principe également pour qu’Ayako Kawasumi y joue un rôle, que ça soit Ayako elle-même ou sa mère (ce qui serait, somme toute, cocasse.)
La rencontre fut finalement assez brève, mais intense : c’est avant tout une rencontre pour faire connaissance. Et transmettre une bonne bouteille de Cognac à Ayako Kawasumi. Ouais.
Et après ?
Je suis ressorti en planant de ces deux jours, avec des idées plein la tête, l’inspiration nécessaire pour écrire ce qu’il me reste à écrire, et surtout une motivation du tonnerre !
Après, il reste à sortir les livres, faire une traduction anglaise, puis japonaise, et en même temps, voire si on fait une adaptation de plusieurs passages de l’histoire pour le Drama CD, ou bien si j’écris une petite histoire inédite pour celui-ci. Ca s’annonce mega-chouette tout ça.
Même si ces deux jours ne sont pas des epic win a proprement parler, du niveau de Noizi Ito ou autre, cette-fois ci ils me touchent particulièrement, un peu comme ma rencontre avec Ditama en 2008.
Prochain objectif : l’anime ! Ha ha, je plaisante… ou pas ?