Ouh là, plus de deux mois sans article. Je file un mauvais coton. En vrai, j’étais pas mal occupé à relire Eternity. Parce que j’ai besoin de faire le point au niveau de l’intrigue avant de reprendre l’écriture, même si ça me brûle les doigts de le faire tête baissée. Il y a aussi eu les Utopiales à Nantes, où j’ai, comme d’habitude, participé à l’élaboration du cosplay de la journée Manga-tan. C’est plus Forum Thalie que la Brigade qui s’y est collé car cette dernière a voté sa dissolution en septembre dernier : un autre sujet qui a pas mal occupé mes pensées.
Mais tout ça ne m’a pas empêché d’apprécier une sélection non négligeable des animés de cette saison d’automne 2016… et un petit vieux aussi.
Tout est à mater chez Crunchyroll cette saison, sauf les deux derniers. Rien d’intéressant chez Wakanim, et Flip Flappers, ben, désolé ADN mais les « simulcast » J+8 qui deviennent des J+15, puis J+21, ça se voit que c’est des japonais qui vous gèrent, car ils ont rien compris à ce qui faisait l’attrait du fansub.
Allez, c’est parti.
Yuri on Ice
Alors comme beaucoup quand j’ai vu le titre je me suis dis « Cool du yuri sur de la glace, ça peut être que bien, surtout si c’est de la vanille-caramel-brownie. » Mais en fait j’ai été très déçu. Ou pas.
Yuri on Ice, ça fait un clin d’oeil appuyé à Holiday on Ice, si si vous savez le patinage artistique. Là je vous sens un peu déçus. Si je vous dis après que c’est plein de beaux gosses, ça va être pire. MAIS. Mais… en fait c’est très drôle, bien écrit (pour le moment), et vraiment, mais alors vraiment bourré de bonne animation. A nuancer quand même car il y a quelques passages pas top, mais largement rattrapés par les séances de patinage.
On suit les aventures d’un patineur japonais qui s’appelle Yuri, qui suite à certaines circonstances rate complètement sa dernière compétition. Il est déprimé, se fait chambrer en rentrant chez lui (mais pas trop.) et se laisse un peu aller à faire du patinage à la patinoire de son petit patelin. Sauf qu’on le filme, on met ça sur Youtube, et ça fait le buzz car il gère à mort quand il veut le petit Yuri. Du coup son idole de toujours, le grand russe Victor va venir l’entraîner.
Honnêtement, ça paye pas de mine d’après le synopsis, mais ça se laisse carrément mater et c’est vraiment fun. Je recommande vraiment.
Sound! Euphonium 2
Non ce n’est pas Kyonko à droite.
Après le final fort sympathique de la saison 1, on reprend du service avec une nouvelle compétition en vue et du drama dans le club. Mais quand c’est du drama par Kyoto Animation, ça passe tellement c’est joli, bien animé, et plutôt bien écrit. C’est des adolescents, ils savent pas s’exprimer.
Je n’ai pas grand chose à dire à part que c’est comme ce qu’on a eu dans la saison 1, qu’il y a PLEIN DE PONYTAILS PARTOUT dans le premier épisode, et que le mode yandere de Rena est juste à mourir de rire.
J’ajouterai aussi que l’épisode 5 nous livre une putain de performance de ouf digne d’un final de saison. Je ne vous en dis pas plus, mais moi, c’est douze minutes que j’ai passées suspendues en l’air.
Gundam Iron Blooded Orphans 2
Pareil que au dessus, on reprend là où on a laissé Tekkadan ou presque. C’est toujours plutôt original par rapport aux Gundams habituels. Je pourrais mater la série sur Wakanim qui a les épisodes en J+1 mais ça me fait tellement chier vu la traduction daubesque… du coup je les regarde via Crunchyroll, qui les a en J+8. Ca passe encore.
Keijo!!!!!!!!
Je me permets de poser masse captures d’écrans, parce que le charme de Keijo vient aussi de sa traduction. Crunchyroll s’est vraiment lâché (la version US de Fessologie c’est l’Asstrology, ça ne s’invente pas.)
Mais qu’est-ce donc que cet animé ? Tiré d’un manga assez récent, Keijo nous explique que dans un futur proche, un nouveau sport a fait son apparition. Il supplante tous les autres. On y place des femmes qui doivent se pousser hors d’un ilot pour les mettre à l’eau. Le truc c’est qu’on ne peut le faire qu’avec ses seins ou ses fesses. Et comme on est dans un animé, c’est hyper sérieux. Dans un sens ça me rappelle Yakitate Japan, où on prend un concept assez idiot et qu’on se prend au sérieux dessus avec tournois, champions et autres subtilités. Keijo, c’est un animé de sport où on voit des culs et des seins, sans que ça soit particulièrement vulgaire en plus !
Izetta
Alors j’ai oublié le nom complet, mais Izetta me laisse un peu dubitatif pour le moment. Il y a des passages super intéressants, et d’autres beaucoup moins. Niveau scénario, on a des gens qui ont bossé sur Code Geass, donc j’aimerais qu’on prenne une minute tous ensemble à saisir ce que pourrait devenir Izetta si on les lâchait dans la nature.
Dans une seconde guerre mondiale alternative (où l’allemagne s’appelle Germania), une princesse d’un petit pays tente de s’enfuir d’un train en marche : elle doit rejoindre le premier ministre londonien en suisse pour parler d’une possible aide à son pays de la part des alliés. Sur le chemin, elle se fait chasser par les allemands, et elle tombe sur une fille dans un cerceuil technologique : il s’agit d’Izetta, la dernière descendante des sorcières. Elle chevauche un canon comme si c’était un balai et défonce tanks, avions et autres engins allemands.
La première chose à laquelle j’ai pensé c’était Valkyria Chronicles. Y’a un feeling similaire au début de la série, qui s’estompe ensuite. Izetta et Finé (la princesse) sont des personnages assez sympathiques, mais encore une fois, on ne peut pas s’empêcher d’avoir un peu peur sur où le scénario va nous emmener.
Ceci étant dit, ça reste vraiment sympa à regarder, et certaines scènes de combat sont vraiment très très cool.
Flip Flappers
J’étais assez sceptique au début. Autant le concept de deux héroïnes voyageant à travers les dimensions avait un goût d’aventure très sympathique, autant le style graphique ne me faisait ni chaud ni froid.
Et puis le premier épisode est passé entre mes mains. Le délire des animateurs était fort impressionnant, et l’animé arrivait à introduire ses personnages par l’action et non la parlotte, ce qui est, disons-le tout de suite, trop rare de nos jours.
On suit donc Cocona, une fille un peu renfermée, timide, qui n’ose pas trop l’ouvrir. Jusqu’au jour où elle tombe sur Papika, son opposé : une fille extravertie pleine d’énergie et un peu bêbête mais rigolote. Cette dernière travaille pour un professeur aux allures de grand méchant savant fou et récupère des cristaux chelous de dimension en dimension. Elle verra en Cocona une partenaire idéale pour voyager, et celle-ci de fera embarquer de force dans des aventures défiant toute logique.
On va pas se mentir, c’est divertissant. On s’amusera même à compter le nombre de fois que Papika dit « Cocona ! » dans un épisode. Il y a cette sensation d’émerveillement à chaque épisode qui manque cruellement aujourd’hui à beaucoup d’animés. Pourtant la sauce a du mal à prendre. D’habitude je suis plutôt friand des séries qui distillent leurs informations mais là c’est encore beaucoup trop distillé, si bien qu’au 3ème épisode on ne comprend pas vraiment les enjeux. Habituellement, une série va utiliser beaucoup de parlotte pour construire son univers, utiliser des flashbacks, etc. C’est un peu chiant quand on y pense mais on s’y est habitués au fil des années, si bien que Flip Flappers, qui prend le chemin à contresens, peut paraître si déroutant.
Et pourtant, malgré ce défaut, il y a un petit quelque chose qui pousse à regarder et apprécier le spectacle.
Pour voir cet animé-là, vous devrez attendre très longtemps chez ADN puisqu’il est au moins en J+15 (lol) ou vous servir en toute illégalité ailleurs.
En cours de matage : La Légende des Héros Galactiques
Vaut mieux tard que jamais, comme on dit.
Cela faisait un moment que ça me trottait de dévorer cette série de plus de 100 OAVs, réalisées entre la fin des années 80 et la fin des années 90. Etant friand de Space Operas et de SF en général, c’était typiquement le genre qui allait me plaire.
Il faut pourtant s’accrocher.
L’histoire débute sur une bataille entre l’Empire galactique et l’Alliance des Planètes Libres. Autocratie contre Démocratie. On y suivra l’évolution, sur plusieurs années, de dizaines de personnages emblématiques. Amiraux, soldats, politiciens, nobles, capitaines de navires… Il y a tellement de personnages que la série vous affiche leur nom et fonction à chaque fois que vous les voyez pour la première fois dans un épisode. Sauf les héros, puisqu’il s’agit plus d’eux que de guerres dans cette série. On suivra des intrigues politiques les concernant, des moments de la vie de tous les jours…
La Légende des Héros Galactiques, parfois appelé en français « Les héros de la galaxie » est à la base une série de romans en 10 tomes sortis dans les années 80. Ca se sent, déjà par le côté hyper rétro de l’ensemble, mais aussi par la densité de l’intrigue et des personnages. Cependant, ici quantité ne veut pas dire manque de qualité, et vous les connaîtrez rapidement au botu d’une dizaine d’épisodes : Yang Wen-Li, Reinhard von Lohengramm, Mittermeyer, Poplin, Julian, Merkatz, tous ces noms évoqueront sans doute des souvenirs émus à ceux qui auront vu toute la série. Car il faut bien le dire, on prend le temps de s’y attacher. J’en suis déjà à l’épisode 80 et tant de choses se sont déjà passées. Il y a une quantité incroyable d’évènements dans cette guerre à raconter, et l’animé s’y prend plutôt bien, chaque épisode étant dédié à un passage précis. C’est limite comme dévorer un feuilleton.
Cependant, il faut quand même avaler quelques couleuvres : le charadesign très typé des années 80 et 90 : beaucoup de beaux hommes en uniformes, peu de femmes, et des traits qui ont dû faire fantasmer nombre de fujoshi de l’époque. Ajoutez à cela une animation, comment dire, pratiquement inexistante, et vous obtiendrez un cocktail parfois un peu dur, un peu acide. On fait cependant rapidement abstraction de tout ça et on s’habitue à l’aspect graphique pour se concentrer sur ce qui fait toute la beauté de la série : ses personnage et son histoire. Histoire avec un grand H.
D’un côté on a Yang Weng-Li, stratége de génie qui était historien avant de rejoindre l’armée pour tout sauf faire la guerre, et de l’autre on a Reinhard von Lohengramm, un noble désargenté qui va vite gravir les échelons du pouvoir de l’Empire. Les deux hommes vont se croiser à de rares moments, mais possèdent chacun un charisme de ouf. Il y a de quoi faire imploser l’univers de les avoir dans la même pièce tous les deux.
Bref, si vous êtes fans de longues epoppées pleines de rebondissements et de construction d’univers complexe, alors ceci est fait pour vous. Faut juste s’habituer à l’aspect graphique particulièrement vieillot, mais ça se boît comme du petit lait.